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LA PLACE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE AU PARLEMENT


La nouvelle stratégie fédérale en matière de sciences et de technologie vise effectivement à accroître la responsabilité ministérielle et à mettre en place un ensemble de principes de gestion communs à tous les ministères à vocation scientifique et technologique dans le but de renforcer le système d'innovation canadien.

On parle du nouveau système de gestion des dépenses. Tous les ministères vont devoir préparer un rapport sur leurs priorités, leurs initiatives, leurs plans de dépenses, leurs défis de gestion et leurs mesures de rendement. Tout cela va se faire dans le cadre des plans ministériels qui seront présentés. Ce nouveau système de gestion des dépenses prévoit aussi des rapports concernant le rendement des ministères qui devront être déposés au Parlement chaque automne. Je pense donc qu'il y a là un grand potentiel d'amélioration.
Dans notre rapport de 1994, on insistait beaucoup sur le besoin d'avoir de l'information, non seulement au niveau des ministères, mais aussi au niveau du gouvernement dans son ensemble. On a envisagé la question d'avoir un rapport consolidé qui donnerait de l'information sur le rendement des ministères et organismes et, une fois qu'on les aurait mis ensemble, sur des questions de portée gouvernementale, parce qu'il y a beaucoup de questions qui débordent du cadre d'un ministère en particulier, et également sur la performance du Canada en général en matière de sciences et de technologie.
Nous pensons que ce rapport est essentiel pour permettre aux parlementaires d'évaluer si les dépenses au titre de la recherche et du développement prennent en compte les besoins du Canada et toutes les possibilités qui s'offrent à nous. C'est essentiel également pour obliger le gouvernement à rendre compte des résultats.
Richard Flageole, Bureau du vérificateur général du Canada

Le Canada a essayé sans succès par le passé de se doter d'un nouveau cadre en sciences et en technologie. Selon le vérificateur général, la mise en oeuvre de cette nouvelle stratégie suscite beaucoup de scepticisme dans les milieux bien informés.

Enfin, le test ultime de la stratégie et du cadre de gestion sera la mesure dans laquelle ces initiatives sont acceptées et mises en oeuvre par le gouvernement, le Conseil du Trésor et son Secrétariat, les ministères à vocation scientifique et les établissements de recherche. Nous pensons que votre Comité peut jouer un rôle important à cet égard.
Richard Flageole, Bureau du vérificateur général du Canada

[À] l'heure actuelle, le seul mécanisme de supervision envisageable passe par les comités parlementaires. J'exhorte donc votre Comité à jouer un rôle de supervision, à veiller à ce que les ministères décrivent de façon suffisamment détaillée leurs priorités et leurs objectifs à long terme au chapitre des sciences, indiquent leurs plans pour répondre aux changements de programme et évaluent l'impact cumulatif des coupures et autres changements intervenant dans les divers ministères ayant des activités scientifiques.
Paul Hough, Consortium national des sociétés scientifiques et pédagogiques

Nous recommandons [. . .] que votre Comité tienne régulièrement des audiences sur la stratégie des S-T. Nous proposons que l'on ait recours à la méthode mise au point en 1994 en ce qui a trait aux priorités fédérales de S-T par le Conseil consultatif national des sciences et de la technologie. Nous proposons aussi que des conseillers extérieurs, qui sont membres des organismes consultatifs ministériels, soient invités à comparaître devant votre Comité.
Barry McLennan, Coalition pour la recherche biomédicale
et en santé

Statistique Canada consacre passablement d'efforts à mesurer la place occupée par les S-T dans l'économie canadienne.

Pour assurer le suivi des progrès de la stratégie en matière de sciences et de technologie, il faut répondre à quatre questions. Les questions sont peut-être importantes, mais les réponses sont encore plus intéressantes [. . .]. Il s'agit de questions simples. Quel montant le gouvernement fédéral consacre-t-il à la S-T? Où dépense-t-il ses ressources S-T? Pour quelles fins dépense-t- il ses ressources S-T? Que reçoit-il en retour pour ses dépenses S-T? Voilà les quatre questions. Comme je l'ai dit, il s'agit de questions relativement simples, mais les réponses le sont moins.
Fred Gault, Statistique Canada

Les témoins que nous avons entendus sont fermement convaincus que le gouvernement et le Parlement n'accordent pas suffisamment d'attention aux sciences et aux industries à contenu scientifique.

Je voudrais dire quelque chose à propos du caucus de la science ou d'un organisme du genre qui se concentrerait sur le domaine scientifique. Je crois que cet organisme ne doit pas être uniquement composé de politiciens, le secteur privé doit y participer.
Je sais que je vous ai pris à contre-pied, plus tôt, quand je vous ai demandé combien d'entre vous était présents à la conférence d'Ottawa sur la biomédecine, mais si nous pouvons compter sur la collaboration du secteur public, pour tout ce qui a trait à la culture et au leadership, et sur celle du secteur privé, alors il faut confier la même chose à tous ces gens. Si nous pouvons recourir à une tribune du genre de celle dont nous parlons, si nous pouvons réaliser l'objectif d'organiser toutes ces communications, de faire passer tous ces messages et de préciser toutes les nuances que nous devrons préciser dans le temps, et si nous estimons qu'il est très important qu'un tel et un tel continuent d'être là pour communiquer les messages nuancés, pour continuer de dire aux étudiants qui ont participé à la conférence d'Ottawa que cela est très important pour l'instant, et si nous nous arrangeons pour faire comprendre aux entreprises qui travaillent dans ce sens que cela est important pour le pays. . . alors nous parviendrons à créer l'impulsion, à instaurer le sentiment que nous recherchons, à créer une synergie.
Randy Goodfellow, Goodfellow Agricola

J'avais envisagé d'organiser un forum de discussion, à l'heure du petit déjeuner peut-être, où, chaque mois, l'on inviterait des députés pour leur parler des choses passionnantes qui se passent au Canada dans le domaine des sciences, de la découverte et du lancement de nouvelles entreprises qui, on peut le dire, sont en train de transformer la manière de penser de tous ceux qui travaillent dans nos centres canadiens.
Calvin Stiller, Fonds de découvertes médicales canadiennes inc.

NORTEL a décidé de s'engager concrètement dans la promotion d'une culture scientifique; entre autres en mettant sur pied des programmes de stages à l'intention des étudiants et des enseignants de la région d'Ottawa-Carleton pour permettre aux jeunes de voir les sciences en action et pour hausser le niveau d'enseignement des sciences.

Je considère que les responsables du gouvernement et du Parlement peuvent exercer une grande influence en faisant la promotion des sciences et de la technologie pour amener les étudiants et les jeunes à entreprendre des études dans ces domaines en sachant que ce sont des secteurs d'avenir qui offrent d'énormes possibilités d'emploi. [. . .]
[L]es députés peuvent se rendre utiles de deux façons. D'abord, en communiquant au reste du pays, à la population, au grand public, l'intérêt qu'ils portent à la science et à la technologie. La simple existence de ce Comité permanent sur l'industrie montre que vous êtes désireux de combler le fossé de l'innovation. Sensibilisez davantage le public et communiquez avec l'industrie. Ce genre de communication est vital.
Le deuxième aspect touche à la composition future de la députation. Nous allons voir si nous pouvons intéresser des gens ayant un bagage scientifique ou technologique à entreprendre une carrière politique.
Claudine Simson, NORTEL

Le Parlement devrait garder l'oeil ouvert sur les répercussions sociales des progrès scientifiques.

Bien que la technologie et les outils soient des éléments essentiels de l'inforoute et qu'il soit important, comme en est convaincu le Comité par suite de ses délibérations et étant donné l'intérêt que porte chacun de vous au dossier, que les sciences et la technologie, intégrées aux idées et au travail d'innovation, soient les forces motrices clés de la construction d'une nouvelle économie canadienne fondée sur la connaissance, il importe d'examiner de plus près la société fondée sur les connaissances. L'important, bien sûr, c'est l'individu ainsi que les outils que nous lui donnons et les possibilités que nous lui offrons.
David Johnston, Comité consultatif sur l'autoroute de l'information

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