Son Excellence Mark Rutte
Premier ministre du Royaume des Pays-Bas
Son Excellence Mark Rutte est accueilli par le très honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada, l’honorable George Furey, Président du Sénat, et l’honorable Geoff Regan, Président de la Chambre des communes.
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Distingués invités, parlementaires, amis et collègues, bonjour et merci d'être ici pour accueillir à la Chambre un dirigeant exceptionnel, un éminent invité et ami, le premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte.
Monsieur le premier ministre, bienvenue.
Mes amis, c'est un jour historique. Aujourd'hui, M. Rutte devient le premier premier ministre néerlandais à s'adresser au Parlement canadien. Avant qu'il prenne la parole, j'aimerais dire quelques mots au sujet de l'amitié exceptionnelle qui unit depuis longtemps le Canada et les Pays-Bas.
L'an prochain, nous soulignerons le 80e anniversaire des liens diplomatiques entre les deux pays. Au cours des deux dernières décennies, ces liens ont été mis à l'épreuve et se sont resserrés sur les champs de bataille. Ensemble, nous avons défendu nos ambitions et nos objectifs communs, efforts qui nous permettront de jouir d'une nouvelle prospérité au cours des prochaines décennies. Je suis persuadé que ces liens reposent sur deux valeurs essentielles que nous avons en commun, soit un sens aigu du devoir et un engagement envers l'équité.
Durant la Seconde Guerre mondiale, nous avons ressenti un devoir moral envers nos alliés pendant la libération, sachant que nos amis néerlandais étaient dignes de tous nos efforts. Dans la lutte contre le fascisme, nous avons fait front commun pour défendre la liberté, les droits de la personne et la démocratie. Cette lutte se poursuit aujourd'hui.
Encore aujourd'hui, nos deux pays font cause commune au service des êtres humains. En tant que membres actifs de l'OTAN et des Nations unies, le Canada et les Pays-Bas sont des partenaires et des alliés dans le mouvement actuel pour la paix et la sécurité mondiale. Nous oeuvrons ensemble au Mali, en Irak et dans les pays Baltes. Nous avons choisi de mener la charge pour bâtir un avenir meilleur pour les femmes et les filles, notamment en prenant des engagements importants en matière d'éducation des filles. Enfin, à l'OMC, nous défendons ensemble les intérêts de nos citoyens et nous tentons de bâtir en leur nom un système commercial équitable fondé sur des règles.
Cela m'amène à la deuxième valeur que nous avons en commun: l'équité. Tout le monde sait que la mondialisation a fait des gagnants et des perdants au cours des dernières décennies. Partout dans le monde, des gens ont peur d'être laissés pour compte. Ils doutent que leurs pays et nos institutions puissent les aider, mais nous le pouvons.
Le premier ministre Rutte sait que la croissance de l'avenir doit être ancrée dans l'équité. Ici, au Canada, nous partageons sa conviction.
[Français]
C'est pourquoi nous avons signé l'Accord économique et commercial global. L'AECG est un accord commercial progressiste, moderne et adapté aux réalités du XXIe siècle. Il fait passer les gens en premier et crée des occasions pour les petites entreprises, les entrepreneurs et la classe moyenne du Canada et de l'Union européenne. Depuis son entrée en vigueur, les exportations canadiennes vers les Pays-Bas ont augmenté de 33 %, tandis que les importations ont augmenté de près de 24 %. Voici en quoi consiste concrètement le commerce libre et équitable: ouvrir de nouveaux marchés pour les producteurs et les citoyens de nos pays.
[Traduction]
Les Pays-Bas sont parmi les amis et les alliés les plus proches du Canada. Nous sommes d'accord sur les enjeux qui comptent, et tant que nous continuerons à partager un profond sens du devoir et un engagement à l'égard de l'équité, nous resterons partenaires et amis pour les générations à venir.
Cela étant dit, mesdames et messieurs, c'est un grand honneur et un grand privilège pour moi de vous présenter le 50e premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte.
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Monsieur le Président, merci de m'avoir invité aujourd'hui, et du privilège insigne qui m'est accordé de prendre la parole sur la relation spéciale qui existe entre le Canada et les Pays-Bas.
[Français]
Je suis très honoré d'être accueilli aujourd'hui ici, au coeur de la démocratie canadienne.
[Traduction]
Pour une personne qui n'a pas conscience de l'histoire, un bref regard sur une carte géographique laisserait croire que le Canada et les Pays-Bas sont bien loin l'un de l'autre, et profondément distincts. La distance entre Ottawa et Amsterdam est de 3 500 milles. La superficie du Canada est 240 fois plus grande que celle des Pays-Bas. Aux Pays-Bas, avec 400 personnes par kilomètre carré, il n'y a pas beaucoup d'espace inoccupé. Au Canada, on peut conduire pendant plusieurs heures sans rencontrer âme qui vive.
Malgré ces différences évidentes, les Néerlandais se sentent très proches des Canadiens, et avec raison. Cette raison est incarnée par un homme qui est parmi nous aujourd'hui, un ancien combattant des Royal Canadian Dragoons, qui ont contribué à la libération des Pays-Bas de l'occupation nazie, M. Don White.
[Applaudissements]
Son Excellence Mark Rutte: Le 5 mai dernier, j'ai rencontré Don pour la première fois dans la ville de Leeuwarden, capitale de la Frise, une province du Nord des Pays-Bas. Je m'y trouvais à l'occasion de notre célébration nationale du jour de la Libération, où nous commémorons la fin de la Seconde Guerre mondiale et célébrons notre liberté. Don était là parce qu'il a été l'un des héros sur le terrain en 1945, alors qu'il avait à peine 20 ans. Aujourd'hui, il est nonagénaire et, comme vous pouvez le constater, il demeure vigoureux.
Don, c'est pour moi un grand plaisir de vous voir à nouveau aujourd'hui en si bonne santé.
Voici ce qu'il a écrit à ses parents le 17 avril 1945:
Nous avons libéré un certain nombre de villages [néerlandais]. C'était incroyable. Une fois que les Allemands sont chassés et que nous pénétrons dans le village, les gens sortent et affichent leurs drapeaux et leurs couleurs royales. Ils s'attroupent autour des véhicules, si bien qu'on peut à peine avancer. Chaque véhicule est enseveli de fleurs. Les filles nous embrassent et les hommes nous serrent la main à n'en plus finir. Beaucoup sont si heureux qu'ils en pleurent.
Don et ses camarades ont risqué leur vie pour que nous soyons libres. Il a survécu, mais plus de 7 600 jeunes Canadiens n'ont pas eu cette chance. Ils ont fait le sacrifice de leur vie et ils reposent aujourd'hui en sol néerlandais. Alors oui, nous sommes profondément attachés au Canada et nous serons toujours reconnaissants aux courageux soldats canadiens qui ont fait briller la lumière de la liberté dans notre pays à un moment où il était plongé dans l'obscurité la plus profonde.
Nous ne l'oublierons jamais. Merci, Canada.
Comme vous le savez, pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille royale néerlandaise a trouvé refuge ici, à Ottawa. En fait, une des tantes de notre roi, la princesse Margriet, est même née au Canada, le 19 janvier 1943. C'est la seule fois de toute l'histoire canadienne qu'un drapeau étranger a flotté sur la tour de la Paix. Nous, Néerlandais, n'avions même pas le droit de faire flotter notre propre drapeau chez nous, mais les Canadiens nous ont fait l'honneur de hisser le drapeau rouge, blanc et bleu au-dessus de leur Parlement — encore une autre belle démonstration du lien extraordinaire qui unit nos deux pays.
Nous ne l'oublierons jamais. Merci, Canada.
Après la guerre, environ 150 000 Néerlandais sont venus au Canada afin de bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leur famille. Ce faisant, ils ont contribué de manière durable à l'histoire de votre pays. Aujourd'hui, plus d'un million de Canadiens sont encore unis par les liens de la famille avec les Pays-Bas. Si vous voyez des patronymes comme Eyking, Van Kesteren ou Mathyssen, vous savez qu'il y a une connexion entre ces gens et les Pays-Bas.
Depuis 1945, le Canada et les Pays-Bas ont eu maintes occasions de collaborer. Nous partageons les mêmes valeurs, comme la démocratie, la liberté et l'égalité. Nous sommes tous les deux des défenseurs des droits de la personne et de la primauté du droit sur la scène internationale. Nous croyons tous les deux que le libre-échange et le commerce équitable constituent une source de progrès et de prospérité pour tous les habitants de la Terre.
Il est juste de dire que le Canada et les Pays-Bas sont de solides piliers de l'ordre international issu des ruines de la Seconde Guerre mondiale. Les deux pays ont activement contribué au système fondé sur des règles qui a apporté à leurs peuples respectifs une liberté, une prospérité et une stabilité sans précédent. Nous avons façonné le système individuellement mais, surtout, collectivement. Après tout, nous sommes les membres fondateurs de toutes les grandes organisations internationales, dont l'ONU, l'OTAN et l'Organisation mondiale du commerce. Nous sommes partenaires au sein de ces organisations. Nous avons fait équipe dans d'importantes missions militaires menées en Afghanistan et au Mali. Nous oeuvrons collectivement à la modernisation des opérations de maintien de la paix de l'ONU. Qui plus est, en tant que pays qui joue un rôle de premier plan dans la mission de l'OTAN en Lettonie, le Canada reste résolument déterminé à assurer la sécurité et à la stabilité en Europe. C'est la preuve que l'engagement et la cohésion de notre alliance militaire sont plus forts que jamais.
Nous avons évidemment l'Accord économique et commercial global, conclu entre l'Union européenne et le Canada. Cet accord illustre parfaitement le fait que des échanges commerciaux internationaux libres et équitables ne sont pas un jeu à somme nulle, mais qu'ils profitent à tous. Déjà au XVIIIe siècle, le philosophe et homme d'État Edmund Burke écrivait que le libre-échange n'est pas fondé sur l'utilité, mais sur la justice. Il avait raison, car c'est sur les principes du libre-échange que l'Europe a bâti après la guerre et sur un continent en ruines un avenir prospère et sûr pour des millions de gens.
Aujourd'hui, c'est l'esprit de la libre entreprise à l'échelle internationale qui rend nos sociétés robustes et nos pays si attrayants. Le Canada et les Pays-Bas s'épaulent à cet égard également. Nos relations économiques bilatérales sont excellentes. Les Pays-Bas se classent au deuxième rang des plus importants investisseurs au Canada et plus de 100 entreprises canadiennes mènent des activités dans notre pays, créant ainsi des milliers et des milliers d'emplois. Au cours des 10 dernières années, les échanges commerciaux entre les Pays-Bas et le Canada ont presque triplé. Depuis l'application provisoire de l'Accord économique et commercial global, le commerce entre le Canada et les États membres de l'Union européenne a connu une hausse remarquable. Je suis heureux de pouvoir dire que l'augmentation des échanges commerciaux entre le Canada et les Pays-Bas est l'une des plus importantes qu'aient enregistrées les pays de l'Union européenne, et ce, pour de bonnes raisons. Au cours des prochaines années, les retombées positives de l'Accord se multiplieront sans doute au fur et à mesure que la ratification progressera et que les entreprises apprendront à en connaître les avantages.
Je tiens à souligner que l'Accord économique et commercial global ne vise pas seulement à générer plus de revenus en euros et en dollars canadiens. Il s'agit aussi de protéger les intérêts des consommateurs, de faire avancer la production durable et de promouvoir l'équité en matière de relations de travail et l'égalité des sexes. On peut dire que cet accord constitue un exemple positif et moderne de la voie à suivre en matière de libre-échange et de multilatéralisme constructif. En effet, ce n'est que lorsque le commerce est libre et équitable que nous pouvons tous être gagnants, ou, pour suivre la logique d'Edmund Burke, le libre-échange et une société juste ont un lien de cause à effet. Il importe de continuer à diffuser ce message, surtout à une époque comme la nôtre.
Pendant de nombreuses années, la voix transatlantique a résonné haut et fort, car les deux côtés de l'Atlantique étaient au diapason. Aujourd'hui, les relations commerciales ressentent le poids des débats sur les barrières commerciales et les droits sur les importations. Cela dit, il est de bon augure que le Canada, les États-Unis et le Mexique aient négocié un accord commercial révisé.
Par ailleurs, l'Union européenne et les États-Unis font des progrès dans leur programme commercial bilatéral. Cela démontre que nous réalisons tous à quel point nous avons besoin les uns des autres, et que cette coopération transatlantique est aussi cruciale pour l’emploi et la prospérité que pour la sécurité de nos pays. En toute justice, nous ne pouvons pas reprocher aux États-Unis d’avoir exhorté les autres membres de l’OTAN à intensifier leurs efforts et à payer leur part.
En Europe, nous sommes maintenant confrontés à l'inconnu du Brexit. Permettez-moi d'être totalement honnête: je pense toujours que c'est une idée exécrable, et j'imagine que beaucoup d'entre vous ressentent la même chose, ne serait-ce que parce que 40 % des échanges commerciaux entre le Canada et l'Union européenne passent par le Royaume-Uni. Les négociations se révèlent complexes, car il s’avère qu’il n’est pas si facile de réparer les œufs qui ont fait l’omelette. Néanmoins, la population du Royaume-Uni s'est prononcée. Nous devons respecter les résultats et faire face aux conséquences.
Les Néerlandais perdront un de leurs partenaires clés au sein de l'Union européenne, un partenaire qui partage nos opinions sur de nombreux sujets. Nous savons aussi que le Brexit nous coûtera cher, puisque, parmi toutes les économies du continent européen, celle des Pays-Bas est la plus étroitement liée au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni est notre troisième partenaire commercial bilatéral en importance. Bref, oui, nos amis britanniques nous manqueront à Bruxelles.
Cela dit, il ne faudrait pas dramatiser. À la suite du Brexit, deux éléments seront essentiels, selon moi. Premièrement, nous devrons profiter de toutes les possibilités pour continuer de travailler avec le Royaume-Uni en tant qu'amis et alliés, sur les plans économique, politique et culturel et dans le domaine de la sécurité et de la défense, tant de façon bilatérale qu'au sein de l'ONU, de l'OTAN et ailleurs sur la scène internationale, car le Royaume-Uni demeure un partenaire important des Pays-Bas, de l'Europe et, bien sûr, du Canada.
Deuxièmement, je crois que nous devrons continuer d'oeuvrer au maintien d'une relation transatlantique solide et que le Canada et les Pays-Bas auront un rôle particulier à jouer à cet égard, surtout après le Brexit. Après tout, nos deux pays entretiennent une relation spéciale avec le Royaume-Uni, et je suis certain qu'en travaillant de concert avec le Canada, nous réussirons à bâtir de nouveaux ponts, des ponts encore plus solides, pour relier les deux côtés de l'Atlantique. Le premier ministre Trudeau et moi en avons parlé plus tôt ce matin. En effet, devant tous les changements géopolitiques et les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés, il est aussi essentiel de travailler ensemble pour l'avenir de nos enfants que cela l'était pour nos grands-parents après la Deuxième Guerre mondiale. Il nous incombe de faire le nécessaire.
Déjà en 1945, Don White faisait remarquer dans une lettre à ses parents qu'il avait l'impression que tout le monde, aux Pays-Bas, parlait français et anglais. Il se montrait peut-être trop généreux en faisant cette affirmation, mais il avait tout à fait raison sur un point: le Canada et les Pays-Bas parlent, en effet, la même langue transatlantique, multilatérale et universelle. C'est un atout que nous devons chérir et mettre à profit.
Nous avons, dans le passé, travaillé ensemble pour établir un ordre mondial meilleur et, après toutes ces années, il est vrai que le système que nous avons mis en place commence à se fissurer. Il est vrai que la mondialisation et le système multilatéral ne présentent pas les mêmes avantages pour tous les pays et tous les gens. Nous devrions donc à présent travailler ensemble afin de réformer et d'améliorer le système, et faire de cette démarche un objectif pour le XXIe siècle.
Monsieur le Président, l'an prochain marquera le 75e anniversaire du jour J, où s'est amorcée la libération de l'Europe de l'Ouest de la tyrannie nazie. Je puis vous assurer que cet anniversaire ne passera pas inaperçu. Les célébrations vont refléter les valeurs que défendent le Canada et les Pays-Bas: la liberté, la paix et l'égalité.
L'an dernier, à Leeuwarden, Don White a dit à la télévision néerlandaise nationale: « Je ne suis pas revenu, je suis rentré à la maison. » Je pense que ces quelques mots résument bien le lien solide ancré dans l'histoire et l'amitié qui nous unissent, un lien porteur à la fois d'une promesse et d'une responsabilité face à l'avenir, un lien reposant sur le courage et l'engagement d'anciens combattants comme Don et tous ses camarades qui ont payé le prix ultime pour notre liberté. Nous ne l'oublierons pas.
Merci, Canada.
[Applaudissements]
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Monsieur le premier ministre Rutte, monsieur le premier ministre Trudeau, monsieur le Président Regan, Son Excellence, honorables sénateurs et députés, distingués invités, mesdames et messieurs, bonjour.
Monsieur le premier ministre, en mon nom, en celui de l'ensemble du Parlement, ainsi qu'en celui de tous les Canadiens, je tiens d'abord à vous remercier des paroles inspirantes que vous avez prononcées en cette enceinte aujourd'hui.
[Traduction]
Monsieur le premier ministre, vos paroles résonnent plus que jamais aujourd'hui, car le monde traverse actuellement une période extrêmement difficile. Les valeurs et les convictions sur lesquelles s'appuie la communauté internationale sont contestées. L'intolérance et l'autoritarisme se répandent. Au sein même des pays et d'un pays à l'autre, la division et la polarisation risquent de s'accentuer, empêchant ainsi le dialogue civique qui est essentiel à la démocratie. Entretemps, des enjeux comme les changements climatiques deviennent de plus en plus pressants. Dans le contexte actuel, il faut des voix comme la vôtre, monsieur le premier ministre, des voix raisonnables, honnêtes et déterminées.
Lorsque vous avez pris la parole à l'Assemblée générale des Nations unies le mois dernier, vous avez déclaré ceci: « Je crois au pouvoir des principes et non au principe du pouvoir pour nous guider vers un avenir meilleur pour un plus grand nombre de gens. »
Comme vous pouvez le constater, monsieur le premier ministre, les Canadiens appuient chaudement votre position, étant donné que nous nous considérons comme un peuple tolérant et inclusif. En tant que peuple, nous nous efforçons d'être plus conscients que nous ne sommes pas jugés en fonction de débats personnels hargneux ni de politiques de division, mais plutôt en fonction du principe fondamental selon lequel nous sommes plus forts, plus prospères et plus pacifiques en unissant nos efforts qu'en restant divisés.
Monsieur le premier ministre, vous avez également dit ceci à l'Assemblée générale des Nations unies: « Il n'existe aucune contradiction entre le multilatéralisme et l'intérêt national. » Vous, monsieur, ainsi que notre propre , vous êtes prononcés ouvertement en faveur du multilatéralisme, de la création d'une communauté mondiale régie par des lois et des règles et unie dans un environnement international stable et sécuritaire, un environnement de libre-échange mondial équitable, de paix, de prospérité, d'égalité et de respect. Voilà la voie à suivre: se joindre à ceux qui partagent nos principes et notre vision et bâtir un avenir éclairé par des idées et reposant sur des valeurs. À mesure que nous avançons ensemble pour bâtir un avenir meilleur, n'oublions pas l'histoire que le Canada partage avec les Pays-Bas ainsi que le lien spécial et durable entre nos deux pays.
[Français]
De l'amitié que votre pays porte au nôtre, je vous remercie, ainsi que de la force du message que vous avez livré devant la Chambre ce matin. Monsieur le premier ministre, merci beaucoup.
[Applaudissements]