Que la Chambre demande au gouvernement de cesser de hausser le prix de l’essence en ouvrant la voie aux pipelines et en éliminant la taxe sur le carbone sur les carburants.
— Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec le député d'.
S'il existe un paradis énergétique aux yeux du libéral, c'est Vancouver. Le prix de l'essence dans la ville est plus élevé qu'il ne l'a jamais été ailleurs en Amérique du Nord.
Récemment, le premier ministre a visité Vancouver et un journaliste lui a posé une question sur le prix de l'essence, qui s'élevait alors à 1,69 $ le litre. Il a répondu que c'est « exactement ce que nous voulons ». Le prix élevé de l'essence l'emballait, car il croit que c'est le seul moyen de protéger l'environnement.
De toute évidence, il a hérité d'une énorme fortune familiale. Il est un multimillionnaire. Il se promène dans une limousine financée par les contribuables, comme il l'a fait pendant la majorité de son enfance. Il n'a pas à s'inquiéter des factures à payer. Étant donné qu'il n'a jamais eu de souci d'argent, il ne se soucie pas de l'argent des Canadiens. Par conséquent, il est en admiration devant le prix élevé de l'essence en Colombie-Britannique en général et à Vancouver en particulier.
L'admiration du pour le prix élevé de l'essence en Colombie-Britannique n'a rien de nouveau. Elle ne s'est pas seulement manifestée dans son fameux commentaire que c'est « exactement ce que nous voulons ». Elle est plutôt à la base de tout son programme de taxe sur le carbone.
Alors qu'il commençait à mettre en place son plan pour augmenter la taxe sur l'essence et sur les autres sources d'énergie, le ne tarissait pas d'éloges sur le modèle de la Colombie-Britannique. C'est le modèle qu'il souhaite reproduire. En effet, il veut que la taxe sur le carbone instaurée par le gouvernement de cette province soit mise en oeuvre dans tout le pays. La Colombie-Britannique dispose de son propre système de tarification du carbone, un système que le appuie et qu'il entend imposer à toutes les provinces au moyen d'une nouvelle loi fédérale. La seule différence entre la taxe sur le carbone en Colombie-Britannique et celle que le premier ministre impose en Ontario, en Saskatchewan, au Nouveau-Brunswick et au Manitoba, c'est que la première est un peu plus élevée. Le taux d'imposition en Colombie-Britannique s'élève à 40 $ par tonne de dioxyde de carbone, alors que la taxe sur le carbone prônée par le premier ministre est fixée à seulement 20 $ la tonne cette année.
À l'heure actuelle, on n'a qu'à regarder ce qui se passe en Colombie-Britannique pour entrevoir le futur que nous réservent les libéraux. Le a reconnu qu'il souhaite augmenter la taxe nationale sur le carbone de 250 % d'ici 2022 s'il est réélu. Dès l'année 2023, une date qui n'est pas si lointaine, cette taxe risque d'augmenter de manière considérable. Des documents internes du gouvernement montrent qu'elle pourrait atteindre 300 $ la tonne, ce qui est au-delà de 10 fois plus élevé que le taux en vigueur actuellement.
Je dis tout cela pour replacer les choses dans leur contexte, car le taux de la taxe en vigueur en Colombie-Britannique correspond à celui que le veut appliquer au cours des prochaines années dans les provinces où il impose la taxe sur le carbone.
Quelles sont les conséquences? Les gens de la Colombie-Britannique paient aujourd'hui le litre d'essence 1,79 $ soit, selon les statistiques, le prix le plus élevé jamais enregistré en Amérique du Nord. C'est exactement ce que veut le .
Cette approche se répand dans tout le pays. Les taxes sur le carbone ont déjà provoqué une augmentation des prix en Ontario, en Saskatchewan, au Manitoba, en Alberta, au Nouveau-Brunswick et ailleurs. L'augmentation du prix de l'essence n'est qu'un début. Le a bien précisé que le prix de l'essence devra encore grimper. Dans tout le pays, les Canadiens finiront par payer 1,79 $ le litre d'essence, comme en Colombie-Britannique aujourd'hui.
En théorie, cela semblait sensationnel aux yeux du , mais, en pratique, nous voyons quelles sont les conséquences. Des mères seules qui n'ont pas les moyens de faire le plein pour aller au travail vont avoir du mal à nourrir leurs enfants. Des aînés qui ont un revenu fixe et qui doivent prendre leur voiture pour faire leur marché ont du mal à joindre les deux bouts. Des petites entreprises, qui ne bénéficient d'aucun remboursement relativement à la taxe sur le carbone qu'elles paient, n'ont pas d'autre choix que de baisser le salaire de leurs employés ou de supprimer des emplois. Il y a quelques semaines, j'ai eu l'occasion de m'entretenir à mon bureau avec deux petits entrepreneurs qui construisent des fondations pour des maisons. Ils m'ont dit très clairement qu'ils ne peuvent pas répercuter le coût de la taxe sur le carbone sur leurs clients, car ceux-ci ne peuvent pas se permettre de payer davantage. Le prix des maisons est déjà trop élevé. Ces deux messieurs qui représentent vraiment la classe moyenne ne savent pas ce qu'ils vont faire. Ils paient aujourd'hui beaucoup plus pour une taxe que le a imposée ici, en Ontario.
Je reviens à l'exemple de la Colombie-Britannique. Le prétend que sa taxe avantagera les Canadiens, que, je ne sais comment, les Canadiens retireront plus en payant la taxe que ce qu'elle leur coûte au départ. Il veut nous faire croire que si nous lui remettons notre portefeuille, il y placera plus d'argent que nous en avions auparavant. Lorsqu'on lui demande où une telle chose a déjà été faite, il répond: « en Colombie-Britannique ». C'est là qu'a été inventée toute l'idée de la taxe sur le carbone soi-disant sans incidence sur les recettes. Nous savons maintenant que c'était une supercherie. Les études subséquentes montrent que les habitants de la Colombie-Britannique paient maintenant plus en taxes sur le carbone qu'ils ne reçoivent sous forme de remise ou d'allégement fiscal. En fait, dans toutes les provinces qui ont instauré leur propre taxe sur le carbone au Canada, le gouvernement ressort gagnant et les contribuables sont perdants. Cela vaut non seulement pour la Colombie-Britannique, mais aussi pour l'Alberta, pour l'Ontario à l'époque du gouvernement Wynne, pour le Québec et pour toute province de l'Atlantique dotée de sa propre taxe. Dans tous ces cas, le gouvernement perçoit plus d'argent, et les contribuables en conservent moins. Ce ne sont pas des opinions; ce sont des faits mathématiques. Si c'est ainsi, c'est parce que pour un politicien, l'argent est comme le miel pour un ours: une fois qu'il met la patte dessus, il ne peut pas s'arrêter.
La stratégie du est bonne. C'est une bonne stratégie électorale. Il nous donne un petit chèque avant les élections et une énorme facture après les élections. Il incite les électeurs à voter pour lui avec des avantages de quelques centaines de dollars et, une fois élu, il leur impose des dépenses de plusieurs milliers de dollars. Nous le savons, car le est à court d'argent. Il a accumulé un déficit de 20 milliards de dollars. En un peu plus de trois ans seulement, les dépenses de l'État ont augmenté de 25 %. Il lui est impossible de continuer à payer les factures sans prélever plus d'impôts. Par conséquent, il va augmenter les impôts. Il va faire en sorte de percevoir plus d'argent que ce que les contribuables peuvent garder. Il s'y prendra toutefois après les élections, lorsqu'il n'aura plus besoin des électeurs — seulement de leur argent.
Il nuit également aux Britanno-Colombiens en bloquant les projets de pipelines. La plus grande partie de l'essence que consomment les Britanno-Colombiens provient du pipeline Trans Mountain, dont la capacité aurait triplé, si ce n'était de l'incompétence et des défilades du premier ministre.
Nous allons ouvrir la voie aux pipelines. Nous allons éliminer la taxe sur le carbone afin de rendre la vie plus abordable, pas seulement pour Britanno-Colombiens, mais pour tous les Canadiens, de sorte que les gens prospèrent au lieu de vivoter.
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Madame la Présidente, je suis heureux de pouvoir intervenir à la Chambre ce matin pour demander au gouvernement de cesser de hausser le prix de l’essence en ouvrant la voie aux pipelines et en éliminant la taxe sur le carbone sur les carburants.
Le gouvernement libéral manque complètement son coup dans le dossier de la lutte contre les changements climatiques. Il tient de beaux discours, certes. Il aime aussi se vanter de son plan environnemental qui, dans les faits, n'en est pas vraiment un, puisque c'est plutôt un plan fiscal. C'est un plan fiscal punitif qui fait grimper le coût de la vie pour tous les Canadiens et intensifie la montée fulgurante du prix de l'essence.
La taxe sur le carbone ne sert à rien. Elle ne changera pas les habitudes des Canadiens et n'aura aucun effet sur les changements climatiques. Cette taxe injuste touche particulièrement les Canadiens des régions rurales, qui doivent utiliser leur véhicule quand ils vont reconduire leurs enfants aux activités parascolaires, qu'ils vont faire l'épicerie ou qu'ils se rendent au travail pour gagner le salaire qui leur servira à payer le coût croissant de l'essence et du chauffage tandis que les grands pollueurs bénéficient d'une exemption.
Voici une anecdote à propos de ma circonscription. Comme il s'agit d'une région très rurale, nous avons quelques options. S'il n'y a pas de gaz naturel, les gens utilisent habituellement du propane ou du mazout. Si la taxe sur le carbone fait grimper le coût de ces carburants et force les gens à se tourner vers l'électricité, ceux qui ont les moyens de changer leur fournaise et leur chauffe-eau et d'adopter le chauffage par plinthes seront confrontés, ici en Ontario, à des tarifs d'électricité parmi les plus élevés en Amérique du Nord, en raison des politiques désastreuses de Dalton McGuinty et de Kathleen Wynne. Bref, d'une manière ou d'une autre, les mauvaises politiques des libéraux punissent les contribuables des régions rurales.
Au lieu de s'attaquer aux grands pollueurs, le s'en prend aux Canadiens des régions rurales. Les conservateurs ont déjà demandé au gouvernement à des dizaines de reprises combien la nouvelle taxe coûterait à une famille de la classe moyenne. Chaque fois, les libéraux ont refusé de fournir ce renseignement aux Canadiens. Le portrait de la situation se dessine maintenant petit à petit, et les Canadiens n'ont tout simplement pas les moyens de payer ces prix plus élevés.
Plusieurs provinces ont reconnu le programme fiscal des libéraux pour ce qu'il était et ont préparé leurs propres plans environnementaux, mais le a imposé sa taxe de toute façon. L'Île-du-Prince-Édouard avait un plan. En fait, cette province a démontré que ses émissions de carbone avaient déjà chuté de 14 %, ce qui est mieux que la moitié des provinces canadiennes. Le premier ministre a rejeté ce plan et a imposé la taxe de toute façon. Pourquoi? Parce que l'Île-du-Prince-Édouard a dit qu'elle atteindrait ses objectifs de réduction des émissions sans imposer de taxe sur le carbone.
Le gouvernement ne peut pas tolérer que des provinces voyoutes lui montrent comment réduire les émissions de carbone sans taxer à mort les Canadiens. Cela ne correspond pas au discours du . L'idée que la taxe sur le carbone n'a aucune incidence sur les recettes est risible. Tout le monde sait ce qui se passera lorsque le gouvernement libéral commencera à constater les rentrées d'argent provenant de la taxe: la tentation de les utiliser pour un autre de ses dadas sera trop forte pour y résister.
Le gouvernement libéral de la Colombie-Britannique, qui imposé une taxe sur le carbone en 2008, promettait que chaque dollar amassé serait remis aux habitants de la Colombie-Britannique sous forme de réductions d'impôts. Pendant un court moment, cela a semblé être le cas. Cependant, l'ancienne première ministre libérale Christy Clark n'a pas pu résister à cette abondance de générosité de la part des contribuables et a commencé à dépenser cet argent, entre autres pour accorder des cadeaux fiscaux pour encourager des cinéastes, qui, j'en suis certain, volent en jets électriques en sillonnant le continent.
Le premier ministre néo-démocrate actuel, John Horgan, a rejeté dès le départ l'idée d'une taxe sur le carbone sans incidence sur les recettes, la traitant comme une autre source de recettes gouvernementales à consacrer aux priorités que le gouvernement actuel juge pertinentes.
En Alberta, l'ancienne première ministre néo-démocrate Rachel Notley a promis la neutralité fiscale, mais ne l'a jamais respectée. Au moins ici en Ontario, l'ancienne première ministre Kathleen Wynne n'a jamais fait semblant de rembourser l'argent tiré de la taxe, mais a été récompensée en se faisant congédier par les Ontariens pour avoir gaspillé des milliards de dollars des contribuables et refusé de dire la vérité concernant le coût d'un plan énergétique irréaliste et d'un projet de taxe sur le carbone irréfléchi.
Madame la Présidente, il ne faut pas se leurrer. Cette ruse de la taxe sur le carbone fera augmenter tous les prix pour les Canadiens. L'Office des transports du Canada vient d'augmenter l'indice des coûts de transport du grain des Prairies, qui représente une hausse de 1,82 % pour le Canadien National et de 3,7 % pour le Canadien Pacifique. Les variations découlent principalement d'augmentations « des composantes combustible et matériaux ». Plus précisément, l'OTC prévoit une hausse des prix du carburant de 2,25 % pour le CN et de 2,79 % pour le CP, après avoir tenu compte des hausses des « taxes sur le carburant ». Je suis sûr que l'OTC a commis une erreur et qu'il voulait dire, « prix du carburant sur la pollution ». Les consommateurs ressentiront cette hausse des coûts. En effet, les aliments, les produits manufacturés, le carburant et tout ce qui est transporté par train au pays coûteront plus cher. On voit déjà le prix des plats du camion de cuisine de rue local augmenter.
Au Nouveau-Brunswick, le gérant du camion de cuisine de rue Bangkok, Adam O'Brien, affirme que la taxe fédérale sur le carbone a déjà des conséquences sur les profits de l'entreprise, et que le fardeau de la hausse des prix du carburant et des aliments sera refilé aux consommateurs. Selon lui, il est malheureux que les clients aient à payer pour le prix plus élevé des aliments et du carburant, mais quelqu'un doit absorber cette hausse des prix. Comme il l'explique, « on ne souhaite pas augmenter les prix, mais malheureusement, c'est une question d'argent: nous devons faire des profits pour pouvoir payer nos employés. » M. O'Brien s'attend à ce que chaque plat augmente de 1 $ à 1,50 $. C'est ce qui arrive aux friteries mobiles partout au pays.
À Saskatoon, en Saskatchewan, la taxe sur le carbone du a des conséquences sur les budgets consacrés à l'éducation. Dans ses récentes délibérations budgétaires, le conseil des écoles catholiques du Grand Saskatoon estime que la taxe sur le carbone amputera son budget de 200 000 $. Le ministre de l'Éducation de la Saskatchewan a déclaré que c'est exactement pour cette raison que la province a dû injecter 14,5 millions de dollars en fonds inflationnistes dans les divisions scolaires. Dans tout cela, les contribuables doivent s'assurer que leurs enfants pourront aller à l'école et qu'ils pourront rester au chaud une fois là-bas.
En Colombie-Britannique, les émissions continuent d'augmenter même si la taxe sur le carbone y est la plus élevée au pays. Les habitants de cette province paient donc maintenant leur essence plus cher que partout ailleurs en Amérique du Nord. La taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique ne contribue pas non plus à des améliorations sur le plan environnemental; elle fait simplement augmenter le coût des déplacements pour se rendre au travail et conduire les enfants à leur pratique de hockey ou de soccer. Au moins, il y a le crédit d'impôt pour la condition physique pour compenser un peu. Ah, mais non, les libéraux l'ont annulé lui aussi.
Un prix de l'essence qui avoisine 1,70 $ le litre a des répercussions pour la population canadienne en général et il a aussi des répercussions pour les parcs de véhicules gouvernementaux. Les services de génie, de collecte des ordures ménagères et des parcs, les ambulances, les camions d'incendie et les voitures de police coûtent tous plus cher aux villes, donc aux contribuables. La Ville de Surrey prévoit que les contribuables pourraient devoir payer de 150 000 $ à 180 000 $ de plus cette année qu'en 2018 pour le carburant nécessaire à son parc de véhicules. Selon un porte-parole de Metro Vancouver, si le prix de l'essence se maintient à 1,68 $ le litre, les contribuables vont devoir payer environ 200 000 $ de plus en essence pour le parc de véhicules en 2019. BC Ferries, dont dépendent les résidants de l'île de Vancouver et des îles Gulf pour se rendre à l'hôpital, à l'épicerie et presque partout ailleurs, a dépensé un peu plus de 100 millions de dollars en carburant en 2018 et peut simplement refiler les augmentations de taxes à ses clients en leur imposant des suppléments pour le carburant.
Le et le gouvernement libéral n'ont fait qu'aggraver la situation alors que les tensions causées par le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain continuent de grimper entre l'Alberta et la Colombie-Britannique. Le premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney, a promulgué une loi qui permettrait à sa province de fermer le robinet du pétrole vers la Colombie-Britannique. Or, l'Alberta répond à jusqu'à 80 % des besoins locaux en carburant de la Colombie-Britannique. En Colombie-Britannique, la demande de carburant est forte, mais les réserves sont limitées en raison de la capacité restreinte des pipelines et de raffinage de la région. Ces problèmes pourraient être réglés en réalisant le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain. Pourtant, le n'a toujours pas annoncé la date exacte où on amorcera ce projet d'expansion qui a été approuvé il y a des années.
Le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique a soutenu qu'on peut résoudre le problème du prix élevé de l'essence en augmentant la capacité de raffinage pour répondre à la demande. Cependant, je ne sais pas exactement qui investirait des milliards de dollars pour construire des raffineries en Colombie-Britannique quand son gouvernement n'autorise pas le transport de pétrole brut dans la province. Cela semble être l'investissement parfait pour le gouvernement libéral actuel. En réalité, ces problèmes n'existeraient pas si le secteur privé s'occupait de la réalisation du projet d'expansion Trans Mountain. N'eût été du gouvernement libéral actuel, le secteur privé investirait dans les raffineries canadiennes au lieu d'investir aux États-Unis, et les contribuables canadiens ne seraient pas propriétaires d'un pipeline de 5 milliards de dollars qui ne mène nulle part.
Si le gouvernement reconnaissait, comme l'ont reconnu toutes les provinces du Canada, que sa taxe sur le carbone est une taxe et non un plan, il pourrait véritablement offrir un répit aux Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
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Madame la Présidente, je remercie l'opposition conservatrice de me donner l'occasion, ainsi qu'aux autres députés, de mettre en relief ce qui différencie les deux approches proposées aux Canadiens, celle du gouvernement libéral et celle de l'opposition conservatrice.
Un choix se présentera pour les années à venir. La première voie est celle de l'opposition, où le gouvernement reviendrait en arrière et abandonnerait les Canadiens en ne leur offrant pas de plan concret de lutte contre les changements climatiques ni contre l'augmentation du coût de la vie. La deuxième voie est celle où le gouvernement irait de l'avant et deviendrait un chef de file en matière d'abordabilité pour la classe moyenne et de protection de l'environnement.
Les députés l'ont entendu aujourd'hui et au cours des derniers mois: les conservateurs veulent rendre la pollution de nouveau gratuite et rendre la vie des Canadiens moins abordable. Ils veulent empêcher les gens de leur circonscription de recevoir de l'argent. De notre côté, nous luttons contre les changements climatiques et nous rendons la vie plus abordable pour les Canadiens.
Je tiens à dire clairement que l'abordabilité est au coeur de tout ce que le gouvernement accomplit: réduction du fardeau fiscal de la classe moyenne, Allocation canadienne pour enfants, bonification du RPC, nouvelles prestations pour les aînés et pour les travailleurs canadiens. Notre objectif demeure de créer plus d'emplois, d'aider les Canadiens à épargner et de leur permettre de dépenser pour ce qui leur tient à coeur.
La motion dont nous sommes saisis aujourd'hui nous prouve que l'opposition ne se soucie pas de l'environnement et qu'elle ne prévoit rien pour faire face aux dangers bien concrets que représentent les bouleversements climatiques pour l'avenir des Canadiens. Elle nous prouve aussi que les députés de l'opposition ne s'intéressent pas plus aux gens de la classe moyenne qu'ils le faisaient pendant leur dizaine d'années au pouvoir. Ils veulent plutôt contrecarrer le plan que le gouvernement libéral a mis sur pied et qui protégera les Canadiens, l'économie et les prochaines générations.
La motion montre que les députés de l'opposition ne veulent pas voir les effets des changements climatiques que nous et l'ensemble des Canadiens voyons au quotidien. Nous les voyons lorsque les conditions météorologiques extrêmes mettent la vie des gens en danger et compromettent leurs activités ou leur gagne-pain. On n'a qu'à penser à ce qui s'est passé la semaine dernière en Ontario et au Québec, où des gens ont dû être évacués et quitter leur maison et leur entreprise à cause des inondations.
Les Canadiens font déjà les frais de la pollution lorsqu'ils doivent payer les travaux de réparation des infrastructures, lorsque leurs primes d'assurance augmentent et lorsque la valeur de leur propriété diminue, et c'est sans parler du coût des services d'intervention d'urgence. En fait, on prévoit que les changements climatiques coûteront 5 milliards de dollars par année à l'économie canadienne à compter de 2020. Selon nous, les Canadiens ne devraient pas avoir à assumer ces coûts. Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons plus attendre. Le parti d'en face nous promet un plan de lutte contre les changements climatiques depuis plus d'un an, mais il ne nous l'a toujours pas présenté. Or, c'est maintenant qu'il faut agir.
Notre plan de tarification de la pollution, qui va nous permettre de rendre de l’argent aux Canadiens, est fondé sur un consensus scientifique et sur les conseils d’économistes nobélisés. Il est conforme à une entente que nous avons signée avec nos partenaires internationaux, à la suite d’une longue coopération destinée à jeter les bases d’une approche mondiale efficace et concertée pour mettre un terme aux changements climatiques avant qu’il ne soit trop tard.
La tarification de la pollution par le carbone est généralement reconnue comme le moyen le plus efficace et le plus rentable de réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables des changements climatiques. C’est la raison pour laquelle un grand nombre de provinces et de territoires l’ont déjà mise en œuvre ou sont sur le point de le faire. Nous n’en délaissons pas pour autant les habitants des provinces qui ne se sont pas dotées d’un système conforme à la norme fédérale. Dans ces endroits, nous encourageons la lutte contre la pollution et réinvestissons dans la province tout l’argent qui y a été perçu. Les Canadiens peuvent alors s’en servir pour faire des choix plus écologiques et plus durables.
Comme nous le disons depuis le début, ce n’est pas seulement la chose à faire pour l'environnement, mais c’est aussi la chose à faire pour l'économie. Comme l’a si bien dit mon collègue néo-démocrate de la Colombie-Britannique, les provinces qui ont mis en place une tarification de la pollution il y a déjà quelque temps — c’était en 2008 dans le cas de la Colombie-Britannique et en 2013 dans le cas du Québec — ont vu leur économie se développer de façon soutenue. Tout cela n’a pas fait augmenter le coût de la vie. Je dirai même que, grâce au filet de sécurité prévu dans le plan fédéral, le coût de la vie est plus abordable pour 80 % des Canadiens, d’après les chiffres du directeur parlementaire du budget, et que, en plus, le plan permet de lutter contre les changements climatiques.
En tarifant la pollution par le carbone, nous envoyons un signal aux grandes entreprises qu’il est temps pour elles d’innover et d’investir dans des technologies propres et dans des processus de croissance à long terme. De plus en plus de pays se rendent compte que les changements climatiques sont bien réels et qu’ils sont provoqués par l’homme, et nous voulons que ces pays viennent chercher au Canada les outils, les talents et les idées dont ils ont besoin pour transformer leurs propres économies.
On estime déjà que le marché mondial des biens et des services sobres en carbone pèse 5,8 billions de dollars. Cela représente un potentiel énorme pour le Canada, mais il faut pour cela que nous puissions aider les entreprises à faire les bons investissements dès maintenant. Vis-à-vis des Canadiens, nous avons choisi d’adopter la même approche. Nous redonnons aux Canadiens chaque dollar perçu avec la tarification de la pollution, afin de les encourager à s’en servir pour faire des achats plus durables.
Avec l’Incitatif à agir pour le climat, les Canadiens de la classe moyenne vont recevoir chaque année plus que ce qu’ils auront dû payer. C’est ce que confirme le rapport du directeur parlementaire du budget, que je mentionnais tout à l’heure.
Plutôt que d'imposer aux Canadiens une manière de dépenser leur argent pour réduire les émissions, la tarification du carbone leur permet de décider eux-mêmes ce qui répond le mieux à leurs besoins. Un tel système entraînera une hausse de la demande pour les options durables, ce qui se traduira par davantage de profits et d’incitatifs pour les entreprises et les entrepreneurs qui réussiront à mettre au point des produits et des services sobres en carbone. La compétitivité des entreprises canadiennes a toujours été une de nos priorités lorsque nous avons élaboré notre plan de lutte contre les changements climatiques.
C’est la raison pour laquelle, dans les provinces qui n’ont pas mis en œuvre leur propre plan de lutte contre la pollution par le carbone, nous versons aux entreprises une partie des fonds perçus. Cela s’ajoute aux mesures que nous avons déjà prises pour réduire le taux d’imposition des petites entreprises et pour aider les entreprises de toutes tailles à amortir plus rapidement leurs immobilisations.
[Français]
Nous avons commencé notre mandat avec la ferme intention d'aider les Canadiens qui travaillent d'arrache-pied à mieux tirer profit des avantages d'une économie forte et en croissance, et c'est exactement ce que nous avons fait afin de nous assurer que la prospérité est inclusive, au Canada, alors qu'elle ne l'a pas été pendant une décennie.
Nous avons demandé au 1 % le plus riche des Canadiens de payer un peu plus pour que nous puissions réduire les impôts de la classe moyenne. Cette réduction d'impôt profite à plus de 9 millions de Canadiens.
Nous avons créé l'Allocation canadienne pour enfants. Cet été, elle sera indexée deux ans plus tôt que prévu, et elle l'a également été l'été dernier. Comparativement à l'ancien régime de prestation pour enfants, cette allocation est plus simple, plus généreuse et mieux ciblée pour les familles qui en ont le plus besoin. Cette allocation est exempte d'impôt, contrairement à l'ancien régime de prestation pour enfants.
Grâce à l'Allocation canadienne pour enfants, neuf familles canadiennes sur dix reçoivent plus de prestations qu'en vertu de l'ancien système, et les enfants canadiens s'en portent mieux. L'Allocation a contribué à sortir des centaines de milliers d'enfants de la pauvreté. D'ailleurs, il y a quelques semaines, Statistique Canada a rapporté que, au cours de notre mandat, la pauvreté de l'ensemble de la population canadienne a été réduite de 20 % et la pauvreté infantile, de près de 40 %. Tous les Canadiens doivent être fiers de cela. Cela ne se serait certainement pas produit si le gouvernement Harper était toujours aux gouvernes de ce pays. On sait que la réduction des inégalités ne se situait pas très haut sur sa liste.
Le soutien supplémentaire que l'Allocation canadienne pour enfants apporte fait une grande différence pour ceux et celles qui travaillent dur pour joindre les deux bouts. Ce soutien supplémentaire aide à payer des choses qui peuvent changer bien des choses dans l'avenir des enfants, comme des aliments nutritifs, des activités sportives ou des leçons.
Hier, nous avons annoncé que, à compter du 20 juillet, on augmentera l'Allocation canadienne pour enfants pour la deuxième fois afin de mettre plus d'argent dans les poches des familles de la classe moyenne.
Grâce à la baisse d'impôt et à l'Allocation canadienne pour enfants, une famille type de quatre personnes reçoit en moyenne environ 2 000 $ de plus chaque année, selon l'OCDE. Cet argent aide à subvenir aux besoins des enfants, à épargner pour l'avenir et à faire croître l'économie au profit de tous. Ces deux mesures aident les familles d'un bout à l'autre du pays. Ainsi, un couple qui a deux enfants et deux revenus, l'un, le salaire moyen et l'autre, les deux tiers de ce salaire, conserve maintenant près de 85 % de son revenu brut. Pour une mère ou un père monoparental qui gagne le salaire moyen et qui a deux enfants, ou pour les familles avec deux enfants dont un seul parent travaille au salaire moyen, les avantages sont encore plus importants. Ces familles paient un taux d'imposition effectif inférieur à 2 %. C'est ainsi que cela devrait être. En d'autres termes, ces familles peuvent conserver 98 % de ce qu'elles gagnent.
Pour les Canadiens qui travaillent fort pour se joindre à la classe moyenne, nous avons également remplacé la Prestation fiscale pour le revenu de travail par l'Allocation canadienne pour les travailleurs, qui est plus généreuse. L'Allocation canadienne pour les travailleurs mettra plus d'argent dans les poches des travailleurs à faible revenu, en encourageant plus de gens à entrer sur le marché du travail et à y rester puisqu'elle offre une aide réelle à plus de 2 millions de travailleurs partout au pays.
En plus d'être plus généreuse, l'Allocation canadienne pour les travailleurs sera plus accessible que le programme qu'elle remplace puisque l'Agence du revenu du Canada pourra calculer l'Allocation canadienne pour les travailleurs pour quiconque ne l'aura pas demandée dans sa déclaration de revenus. Les Canadiens commenceront à recevoir des prestations améliorées en vertu de la nouvelle Allocation pour les travailleurs au début de 2020, lorsqu'ils produiront leur déclaration de revenus de 2019.
C'est ce que nous avons accompli pour les Canadiens uniquement grâce au régime fiscal. Au-delà de cela, nous sommes allés encore beaucoup plus loin pour aider les Canadiens à garder plus d'argent et, surtout, pour réduire les inégalités partout au pays avec les résultats qu'on connait.
[Traduction]
Nous savons, par exemple, que l’achat d’une maison ou d’un appartement est sans doute l’investissement le plus important que la plupart des Canadiens feront de toute leur vie. En plus du régime fiscal que nous avons mis en place, nos initiatives dans ce dossier aideront grandement les Canadiens qui en ont le plus besoin. Hélas, pour beaucoup trop de travailleurs, surtout les jeunes, les prix du marché immobilier sont inabordables, surtout dans les grandes villes.
Le gouvernement leur vient en aide avec le budget de 2019, qui fait fond sur notre Stratégie nationale sur le logement et prévoit de nouvelles mesures pour faciliter l’achat de logements, surtout pour les accédants à la propriété. Pour commencer, nous avons créé l'Incitatif à l’achat d’une première propriété, afin de donner aux acheteurs d'une première habitation une plus grande marge de manœuvre, à la fois pour l’acquisition de la propriété et pour les frais récurrents. Ainsi, les personnes admissibles pourront financer une partie de leur logement en contractant un prêt hypothécaire avec participation auprès de la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Avec ce genre de prêts hypothécaires, les accédants à la propriété auront à payer des mensualités moins élevées, de sorte qu’il leur restera davantage d’argent pour rembourser une hypothèque traditionnelle plus rapidement ou pour faire d’autres dépenses prioritaires. Au bout du compte, l’Incitatif à l’achat d’une première propriété permettra à beaucoup plus de Canadiens de réaliser leur rêve d’avoir leur propre habitation, tout en allégeant leur fardeau financier.
Le budget de 2019 permet aussi aux accédants à la propriété d’utiliser davantage leurs REER pour acheter une habitation, puisque le retrait maximal passe de 25 000 à 35 000 $, et il encourage le développement du parc immobilier en faisant des investissements importants dans la construction et la rénovation de logements dans tout le pays.
Toutefois, nos efforts pour aider les Canadiens à faire face à l'augmentation du coût de la vie ne s’arrêtent pas là. Nous savons que le prix de l’électricité, à l'instar du prix des logements, gruge de plus en plus le revenu disponible des Canadiens. Les tarifs augmentent, plus vite que les salaires, si bien que les Canadiens sont de plus en plus nombreux à avoir du mal à joindre les deux bouts.
Le gouvernement est conscient qu’il doit faire davantage pour que les familles de travailleurs puissent payer leurs factures d’électricité. C’est la raison pour laquelle le budget de 2019 propose d’injecter un milliard de dollars dans l’efficacité énergétique des bâtiments et immeubles résidentiels, commerciaux et à logements multiples. Ce financement contribuera grandement à améliorer l’efficacité énergétique des maisons et des bâtiments au Canada, ce qui se traduira par une diminution des factures d’électricité des propriétaires de logements, des locataires et des gestionnaires d’immeubles. C’est le genre d’investissement qui rapporte, aujourd’hui et à long terme. Tout comme la tarification de la pollution par le carbone, ces mesures sont nécessaires pour les Canadiens et pour l'économie. On s’attend en effet à ce que leurs retombées économiques soient considérables, en plus de tous les bienfaits qu’elles auront pour un Canada plus vert, des milieux de vie plus sains, des technologies plus propres et une faune mieux protégée.
L’opposition préférerait ignorer le problème de la pollution en espérant qu’il disparaisse. Les Canadiens savent où mène cette attitude et ils savent que nous n’avons pas le choix à ce stade-ci. Nous ne pouvons plus ignorer le problème. Nous pouvons prétendre que la pollution est gratuite et que les changements climatiques ne menacent en rien notre santé, nos collectivités et notre économie. Cependant, nous devons affronter le problème de façon non seulement à créer un effet positif, mais aussi à favoriser la création d'emplois et la croissance économique.
Aux dernières élections, les Canadiens ont choisi entre le plan d’austérité et de compressions budgétaires des conservateurs, le plan du NPD qui aurait nui à la croissance des entreprises, et ce que nous avons présenté: un plan qui permet d’investir dans la classe moyenne, de créer des emplois et de bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde. Les résultats parlent d’eux-mêmes. Grâce à une économie vigoureuse et prospère, la classe moyenne canadienne est à même de constater que notre plan fonctionne. Les Canadiens ont créé des centaines de milliers d’emplois et, de fait, le chômage est au plus bas en 40 ans, et le Canada affiche une des plus fortes croissances économiques du G7.
Les Canadiens à faible revenu et à revenu moyen sont beaucoup plus soutenus. Comme je l’ai mentionné, d’après l’OCDE, une famille typique de quatre personnes dispose de 2 000 $ de plus aujourd’hui qu’il y a quatre ans sous les conservateurs de Stephen Harper. Quelque 825 000 Canadiens sont sortis de la pauvreté grâce à des mesures telles que l’Allocation canadienne pour enfants. Nous parlons d’une baisse de 20 % de la pauvreté au Canada en trois ans et demi seulement. Près de 900 000 personnes âgées à faible revenu profitent d'une hausse du Supplément de revenu garanti. En effet, l'une des premières mesures que nous avons prises en arrivant au pouvoir a été d’augmenter de 10 % le Supplément de revenu garanti pour les aînés vulnérables et à faible revenu. Plus de deux millions de travailleurs canadiens bénéficieront de la nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs.
Pendant leur mandat à la tête du pays, les conservateurs de Steven Harper ont ignoré les besoins de la classe moyenne et n’ont combattu ni les inégalités ni les changements climatiques.
Aujourd’hui, plus de Canadiens travaillent, les familles ont plus d’argent dans leurs poches, et nous contribuons à la lutte contre les changements climatiques et à la protection de l’environnement. Je demande donc à tous les députés qui participent au débat aujourd’hui de se joindre aux Canadiens, de faire le bon choix et de rejeter la motion à l’étude.
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Madame la Présidente, je tiens à vous informer que je vais partager mon temps de parole avec mon illustre collègue le député de .
Je suis heureux de me lever à la Chambre pour parler de la motion de l'opposition officielle. Malheureusement, on retrouve aussi au Parti conservateur la tendance à vouloir politiser le débat et à jouer à un jeu partisan sur un enjeu aussi important que notre capacité collective de prendre nos responsabilités et de lutter contre les changements climatiques et contre l'augmentation de la température planétaire.
On voit se dessiner à l'horizon le débat qui risque malheureusement de faire rage entre le gouvernement libéral et l'opposition conservatrice. En portant leurs œillères, ils vont vouloir ne parler que d'une seule chose. Ils seront pour ou contre un prix sur la pollution, une taxe sur le carbone, comme le dira l'opposition conservatrice, ou un prix sur la pollution, comme le fera le gouvernement libéral.
Nous, au NPD, nous avons une vision beaucoup plus holistique, beaucoup plus large et globale de l'ensemble des mesures nécessaires pour réussir à faire face au défi que notre génération et que nous, en tant que classe politique, avons maintenant à surmonter.
Je trouve un peu dommage qu'on use beaucoup de populisme et de démagogie autour de cet outil qu'est le prix sur la pollution. Nous, au NPD, nous le considérons valide, mais insuffisant, parce que c'est trop peu et trop tard.
Nous avons un gouvernement libéral qui s'est traîné les pieds pendant trois ans et demi et qui a un bilan absolument épouvantable. Maintenant, le débat risque de se faire entre les deux grandes formations politiques, un débat exclusivement centré sur le prix sur la pollution, la taxe, les coûts, et le reste, alors que beaucoup d'autres choses pourraient et devraient être faites. Nous, en tant que néo-démocrates, progressistes et environnementalistes, nous allons élargir le débat. Nous allons ouvrir les horizons et nous allons voir l'ensemble des mesures nécessaires pour changer réellement les choses.
Évidemment, mettre un prix sur la pollution est une bonne idée. En effet, la pollution ne devrait pas être gratuite, mais cet outil est-il suffisant pour nous permettre de faire face aux cibles nationales que nous avons mises sur la table pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre? Évidemment, la réponse est non, ce n'est pas suffisant. Le temps presse, il y a urgence d'agir. Nous sommes en train de passer à côté de nos objectifs. Nous sommes en train de trahir nos enfants et nos petits-enfants en leur laissant une planète où il va faire beaucoup plus chaud, ce qui aura de graves conséquences sur les écosystèmes, mais également des catastrophes naturelles. Je pourrai y revenir un peu plus tard.
Je veux souligner le constat d'échec accablant pour le gouvernement libéral actuel. Les libéraux sont capables de faire les plus beaux discours du monde, avec des violons et des larmes dans les yeux, lorsqu'ils parlent des générations futures et de notre responsabilité quant à l'avenir de la planète et de la vie sur la Terre. En même temps, ils font tout à fait le contraire, qui empire la situation et nous fait reculer. Ce gouvernement libéral est en train de rater les cibles conservatrices de réduction de gaz à effet de serre. Il faut le faire!
Chaque année qui avance, nous reculons d'autant plus. En décembre 2017, le ministère de l'Environnement nous disait que nous allions rater les cibles de réduction de gaz à effet de serre pour 2030 de 66 mégatonnes. En décembre 2018, le même ministère de l'Environnement nous disait que nous allions rater les cibles de 79 mégatonnes. Ce gouvernement libéral n'est donc même pas capable de respecter les engagements du gouvernement Harper en matière de réduction de gaz à effet de serre. Il n'y a pas quoi à être fier et se péter les bretelles.
Cependant, cela n'est rien. La cerise sur le gâteau, c'est que ce gouvernement achète un oléoduc. Lors de l'élection de 2015, les libéraux n'ont jamais parlé du fait qu'ils allaient prendre des fonds publics pour acheter un oléoduc dont les investisseurs privés ne veulent même pas tellement c'est risqué. Ils transfèrent le risque à l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes pour augmenter, et même tripler, la production du pétrole le plus polluant au monde.
Comment peut-on faire concorder cela avec un discours voulant qu'on doive être responsable, prendre soin de la planète et respecter les engagements qu’on a signés avec l’Accord de Paris afin de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius? C’est complètement hypocrite. C’est vraiment dire une chose et faire son contraire.
Au NPD, nous n’acceptons pas cela. Nous allons le rappeler au gouvernement libéral au cours des prochains mois, et jusqu’à la prochaine élection. Ce sont des sommes colossales: on paie 4,5 milliards de dollars pour acheter un vieil oléoduc de 65 ans qui coule, et ce, sans compter les 9,7 milliards de dollars que va coûter cette expansion. Malgré l’opposition de la Colombie-Britannique, des communautés autochtones, des environnementalistes et des groupes de citoyens, ils veulent enfoncer cela dans la gorge des gens. Ce sont pratiquement 15 milliards de dollars provenant des fonds publics, de notre argent, qui seront investis dans l’énergie d’hier qui ne traversera pas l’épreuve du temps. Même d’un point de vue économique et financier, c’est un mauvais investissement. La planète entière est en train d’investir massivement dans les énergies renouvelables, que ce soit aux États-Unis, malgré Trump, en Chine ou en Europe. Nous, nous sommes en retard. Il faudrait pouvoir investir ces 15 milliards de dollars dans de bons emplois pour les Canadiens et pour les Canadiennes. Il faut pouvoir faire de la géothermie, de l’énergie marémotrice, des éoliennes ou des panneaux solaires; mais non, on achète un oléoduc avec les fonds publics. Il n’y a même pas eu une minute de débat au Parlement et à la Chambre. Par un décret ministériel du ministre des Finances, on dépense 4,5 milliards de dollars, et c’est réglé, sans problème.
Le jour où la demande mondiale de pétrole va diminuer, ce qui est inévitable vu les investissements massifs que fait le reste de la planète dans les énergies renouvelables, les investisseurs vont se retirer du pétrole qui coûte le plus cher à produire. C’est justement cela que le gouvernement libéral a fait avec l'oléoduc de Trans Mountain. Dans 20, 25 ou 30 ans, les investisseurs vont arrêter d’acheter ce pétrole, parce qu’il va coûter trop cher. Le pétrole qui vient de l’Arabie saoudite et du Venezuela va être beaucoup plus économique pour ceux qui vont encore vouloir utiliser cette source d’énergie.
Nous avons une responsabilité. Nos enfants nous le disent. Il y a une extraordinaire mobilisation de la jeunesse. Malheureusement, le gouvernement libéral ne l’écoute pas. Il fait l’inverse de ce que nos enfants et nos petits-enfants nous demandent.
Au mois de mars dernier, une mobilisation mondiale s'est faite, des millions de personnes ont marché dans des centaines de villes dans le monde pour réclamer un plan d’urgence pour faire face au défi climatique. La plus grosse manifestation — j'en suis fier en tant que député montréalais — a eu lieu à Montréal: il y avait 150 000 personnes dans les rues. Des jeunes du secondaire, du cégep et de l’université ont marché pour nous dire que nous n’en faisions pas assez et que ce sont eux qui vont devoir vivre avec les conséquences. Pendant ce temps, le gouvernement libéral ne fait que parler, mais son bilan est absolument catastrophique. Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté chaque année depuis que le gouvernement libéral a été élu. Il a mis trois ans et demi pour mettre un prix sur la pollution, puis il a acheté un oléoduc avec l’argent des contribuables.
Il est urgent d’agir. Le rapport du GIEC nous le dit. Nous disposons de 12 ans, peut-être de 11 ans et demi, pour repenser notre économie, notre manière de consommer de l’énergie, de produire nos biens, de consommer les choses qu’on achète, de se transporter, de chauffer nos maisons et de construire nos maisons.
C’est pour cela qu’au NPD nous allons avoir une vision globale des secteurs sur lesquels il faut agir. Il faudra investir dans les énergies renouvelables, investir dans le transport en commun, investir dans l’électrification des transports pour des automobiles à zéro émission, repenser nos bâtiments et avoir des bâtiments durables qui ont un cycle de vie intéressant et dont certains matériaux de construction peuvent être réutilisés.
Il faut pouvoir développer cette vision globale, cette vision d’ensemble qui va nous permettre de relever ce défi. Malheureusement, ni le gouvernement libéral ni l’opposition officielle du Parti conservateur ne présentent des plans concrets, réalisables et à la hauteur des défis que présentent la planète et le réchauffement climatique.
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Madame la Présidente, c’est toujours avec beaucoup de plaisir que je prends la parole à la Chambre des communes.
À l’intention des Canadiens qui ne connaissent pas la procédure parlementaire, je précise que les partis d’opposition ont le droit de proposer un certain nombre de motions par an. Celle que les conservateurs ont proposée aujourd’hui demande au gouvernement de « de cesser de hausser le prix de l’essence en ouvrant la voie aux pipelines et en éliminant la taxe carbone sur les carburants ». Ce n’est pas très sérieux de leur part, parce que même s’ils prétendent bien connaître le fonctionnement de l’industrie pétrolière et gazière et le mécanisme de fixation du prix de l’essence, en présentant des motions pareilles, ils montrent bien qu’ils sont profondément réticents à prendre en compte tous les aspects du problème.
Je vais vous donner un exemple. En 2006, le NPD, qui faisait partie de l’opposition, a demandé au gouvernement conservateur alors au pouvoir de nommer un ombudsman du pétrole et du gaz et de lui demander d’examiner la question des prix de l’essence dans toutes les régions du pays. Nous avons tous constaté qu’avant une longue fin de semaine ou une date importante, les prix s’envolent dans les stations d’essence. À l’époque, nous avions demandé au gouvernement conservateur, dans l’intérêt du consommateur, de vérifier s’il y avait collusion entre certaines agences et d’examiner de quelle façon un arrêt de la production à certaines périodes de l’année entraînait une flambée des prix, ce qui était une véritable manne pour les entreprises, mais un gros problème pour les travailleurs.
Pendant leurs 10 années au pouvoir, les conservateurs ne se sont jamais souciés du prix à la pompe. Aujourd’hui, ils voient qu’ils ont une occasion de s’en prendre à un gouvernement qui a perdu beaucoup de crédibilité en matière de lutte contre le changement climatique. Plus personne ne croit le , même lorsqu’il met la main sur le cœur, quand il dit que les libéraux se préoccupent vraiment du changement climatique, parce que les gestes sont plus éloquents que les paroles.
Je pense qu’il faut reprendre le débat à partir de ce que les conservateurs et les libéraux ont en commun, et ils ont davantage de points en commun que les Canadiens ne l’imaginent.
Les conservateurs et les libéraux croient aux cibles fixées par Stephen Harper. Les conservateurs les ont mises en place, et les libéraux les ont conservées comme cibles du Canada dans l’accord de Paris. Le vérificateur général et la commissaire à l’environnement montrent tous les deux dans leurs rapports que les libéraux sont incapables d’atteindre les cibles fixées par Stephen Harper. En fait, pas plus tard que l’année dernière, notre empreinte carbone a augmenté de 12 millions de tonnes avec le gouvernement libéral.
Les libéraux continuent de prétendre qu’ils luttent contre le changement climatique et qu’ils ont pris des mesures extraordinaires, mais tout indique que non seulement la tendance ne s’inverse pas, mais qu’au contraire elle s’accélère. Les libéraux nous disent pourtant de ne pas nous inquiéter, que nous y arriverons.
L’autre point qu’ils ont en commun concerne les subventions pétrolières et gazières. Les députés n’ignorent pas que, selon le rapport du vérificateur général, les subventions directes que nous versons à l’industrie pétrolière et gazière se situent entre 1 et 2 milliards de dollars, selon l’année. Un grand nombre de Canadiens se demandent pourquoi. Quand les affaires vont bien, c’est-à-dire la plupart du temps, ce secteur gagne énormément d’argent. Dans ce cas, pourquoi devons-nous le subventionner?
C’est une bonne question. Lorsque Stephen Harper était premier ministre, il a déclaré à l’OCDE, avec la main sur le cœur, que le Canada cesserait de verser ces subventions à partir d’une certaine date. Mais il n’a rien fait de tel.
Au cours de la dernière campagne électorale, le futur libéral a dit aux Canadiens de ne pas voter pour les conservateurs parce qu’ils ne croyaient pas aux changements climatiques. Il a dit aux Canadiens que les libéraux, eux, y croyaient, et qu’ils cesseraient de verser des subventions au secteur du pétrole et du gaz naturel. Trois ans et demi plus tard, le budget fédéral des libéraux contient toujours des subventions pétrolières et gazières. Les conservateurs et libéraux sont donc en parfait accord sur ce point.
Nous avons demandé au gouvernement fédéral combien il dépensait, en comparaison de ce qu’il dépense en subventions pétrolières et gazières, dans ce qu’on appelle les énergies alternatives, qui sont de plus en plus rentables, notamment l’énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie marémotrice et l’énergie géothermique. Cela fait trois ans que je demande ces chiffres au gouvernement. Combien investit-il du côté des énergies alternatives? Nous savons ce qu’il dépense pour le secteur pétrolier et gazier, mais combien investit-il dans les énergies alternatives? Le gouvernement refuse de nous le dire, et c’est sans doute parce que les chiffres ne sont pas très flatteurs.
Le dernier point important sur lequel les libéraux et les conservateurs s’entendent concerne l’expansion des pipelines canadiens pour l’exportation de bitume dilué, dans l’optique de desservir les marchés asiatiques, entre autres.
Nous exportons déjà du bitume dilué à partir de la côte Ouest de la Colombie-Britannique. On aurait pu croire que l’expansion du pipeline Trans Mountain était destinée à desservir le marché asiatique, parce que nous ne pouvions pas acheminer de pétrole jusqu’à la côte. Or, nous acheminons actuellement du pétrole jusqu’à la côte, environ 330 000 barils par jour. Certains s’imaginent peut-être que l’Asie achète tout ce pétrole, et que c’est cela qui fait augmenter le prix pour tous les producteurs canadiens et qui fait augmenter les taxes. Mais ce n’est pas le cas. Alors, où va tout ce pétrole?
Il part aux États-Unis. Pratiquement 95 % du bitume dilué qui arrive sur la côte Ouest part aux États-Unis. Quel problème cette expansion réglera-t-elle au juste?
Non seulement les libéraux et les conservateurs sont totalement d’accord au sujet de l’augmentation des exportations de bitume dilué, qui est la forme la plus brute du pétrole, celle qui a le moins d’intérêt pour l’économie canadienne parce qu’elle crée le moins d’emplois — il n’y a aucune valeur ajoutée —, mais les libéraux sont allés acheter un pipeline de 65 ans pour la bagatelle de 4,5 milliards de dollars de l'argent des contribuables. J’adore quand les libéraux disent que c'est rentable, sans tout comptabiliser. J’adore quand ils n’incluent aucun des facteurs de risque que prennent normalement en compte les entrepreneurs qui tiennent une comptabilité.
Les libéraux ont acheté un pipeline de 65 ans avec l’intention de dépenser encore de 10 à 15 milliards de dollars. Ce pipeline est tellement fantastique que personne d’autre ne voulait l’acheter. Aucune société pétrolière ou gazière où que ce soit sur la planète, ni les Américains, ni les Chinois, ni les Britanniques, ni les Hollandais n’en voulaient. C’était une si bonne affaire.
Les députés peuvent-ils imaginer vouloir vendre leur vieille voiture? Personne n’en voudra, sauf le gouvernement canadien, qui dira faire une bonne affaire. La vieille épave est une des meilleures qui existent, et il va y consacrer toujours plus de fonds.
Imaginons que le gouvernement libéral investisse dans l'industrie de la location de films, disant qu’il aura de meilleurs DVD. Peu importe Netflix, il aura un meilleur affichage pour ses magasins Blockbuster. Les libéraux nous disent: « Faites-nous confiance. Voilà comment nous allons procéder. Nous allons dépenser votre argent judicieusement. »
Sur tous ces points, les libéraux et les conservateurs s’entendent. Ils ont d'ailleurs les mêmes objectifs. Ils croient qu’il faut toujours subventionner le secteur pétrolier et gazier. Ils veulent augmenter la quantité de bitume dilué acheminé vers la côte à grand coût pour le climat. Ils parlent d’une tarification du carbone, qui est un élément d’un plan, mais ce n’est pas un plan en soi. Nous le savons en Colombie-Britannique. Le gouvernement britanno-colombien, du temps de Gordon Campbell, n’a pas seulement tarifé le carbone, il a pris tout un tas d’autres mesures.
Les libéraux ne nous expliqueront pas comment ils comptent atteindre ne serait-ce que les objectifs de Stephen Harper pour le climat, parce qu’ils ne le peuvent pas. Ils forment le gouvernement depuis trois ans et demi, et ce qu’ils étaient censés régler une fois élus est encore pire. L’an dernier, on a enregistré une augmentation de 12 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère sous un gouvernement qui prétend lutter pour le climat.
Quand les Canadiens prennent du recul, ils sont très inquiets. Ils lisent les mêmes rapports que nous tous. Le récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat indique que si la courbe ne s’infléchit pas nettement en 12 ans, nous ne nous dirigerons pas seulement vers un réchauffement de 2 ou 2,5 degrés Celsius, nous dépasserons largement ce seuil critique. Nous connaissons les effets du réchauffement sur l’Arctique. Nous connaissons l’effet de la fonte des glaces dans le Nord. Nous connaissons les effets de l’intensité croissante des feux de forêt.
Je veux parler un instant de ma circonscription, Skeena—Bulkley Valley, dans le Nord-Ouest de la Colombie-Britannique. Nous avons battu le record des feux de forêt il y a deux ans. C’était sans précédent. Nous n’avions jamais vu de feux qui brûlent avec une telle intensité. Presque tous les secteurs de la province étaient en alerte. C’était d’une ampleur inédite. Puis, nous avons de nouveau battu le record l’an dernier.
Nous avons dans ma circonscription quelques localités assez conservatrices, qui triment dur et qui dépendent beaucoup des ressources naturelles. Des pompiers forestiers qui avaient 30 ans de métier, pas vraiment du type écolo à la David Suzuki, sont venus me dire que ces feux étaient différents. Ils combattaient des incendies de forêt depuis trois décennies et ils n’avaient jamais vu pareille intensité auparavant. Ils disaient que les feux ne se comportaient pas comme d’habitude. Leur ampleur et leur vitesse de propagation étaient différentes, et c’est à cause du climat.
Les agriculteurs ne comprennent plus les précipitations parce que nous n’avons plus autant de neige qu’avant ou parce que le régime de précipitations a changé.
Nous voyons des inondations. La ville d’Ottawa, où siège le Parlement, a déclaré l'état d’urgence climatique. Nous voyons changer le régime des crues. Les crues à récurrence de 100 ans ou de 500 ans se produisent maintenant tous les deux ans.
C’est exactement ce qu’on prédisait. La seule chose sur laquelle les spécialistes mondiaux du climat se sont trompés, c’est qu’ils pensaient que cela n’arriverait pas avant 2030 ou 2040. Nous ne sommes pas encore en 2020 et cela arrive maintenant.
Si les députés souhaitent débattre du prix de l’essence, soit, parlons-en. Parlons des entreprises qui arnaquent les Canadiens à la pompe. Si les députés souhaitent parler de la tarification du carbone, soit, parlons-en. Toutefois, il faut que ce soit inscrit dans un plan qui nous mène là où nous devons aller. Comme nous le savons, les Canadiens consomment plus d’énergie et produisent plus de gaz à effet de serre par habitant que tout autre pays du monde.
Nous avons beaucoup de comptes à rendre. Nous ne pouvons continuer de semoncer d’autres pays sur la scène internationale et de leur dire de s’inspirer du Canada. Ce n’est pas une solution aujourd’hui. Cependant, ce devrait être une solution dans l’avenir et je crois que le NPD présentera ce nouveau plan vert audacieux qui tiendra cette promesse.
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Madame la Présidente, je suis bien heureux de prendre la parole sur cette motion de l'opposition officielle concernant le pétrole et l'exploitation des ressources naturelles. Je suis aussi bien heureux d'informer la Chambre que je vais avoir le plaisir de partager mon temps de parole avec la députée de , qui, j'en suis sûr, fera un discours tout à fait passionné, comme ceux auxquels elle nous a habitués de si belle façon au cours des trois dernières années.
Tous les gens se lèvent le matin en se disant qu'il ne faut pas polluer davantage, que nous devons préserver notre planète et que l'avenir de l'environnement est important. Là où ils diffèrent, c'est que certains croient qu'il faut imposer des taxes aux gens pour atteindre cet objectif, tandis que d'autres disent qu'il faut aider les gens pour y arriver.
La politique du Parti conservateur est d'aider les gens et les entreprises à moins polluer. Il y a 10 jours à peine, notre chef a déclaré, à Victoriaville, que notre plateforme environnementale serait bientôt connue des Québécois et des Canadiens. Déjà, on sait que cette plateforme misera sur les technologies et sur l'exportation du savoir-faire canadien en matière d'hydroélectricité et d'autres technologies innovantes développées ici, au Canada. Surtout, des mesures concrètes et positives seront prises pour aider les Canadiens et les entreprises à moins polluer.
Ce gouvernement, quant à lui, préfère au contraire ajouter des taxes, des taxes et encore des taxes.
La politique libérale n'est pas une politique environnementale, c'est une politique fiscale. Plutôt que de réduire les émissions de gaz à effet de serre, elle veut faire payer des taxes aux gens. Je reviendrai d'ailleurs plus tard sur l'efficacité très douteuse de la taxation de ce qu'ils disent être la pollution pour la réduction concrète des émissions de gaz à effet de serre.
Le plan libéral, déployé il y a deux ans et mis en application depuis avril, est une taxation de la pollution, mais pas de toute la pollution. Les grandes entreprises qui produisent le plus de pollution sont, comme par hasard, exemptées de la taxe libérale sur le carbone. Cependant, les pères et les mères de famille qui doivent déplacer leur famille en automobile, les gens qui doivent se rendre au travail en automobile, les gens qui n'ont pas accès au transport en commun en raison de leur vie quotidienne, de leurs activités et de l'endroit où ils vivent, eux, n'en sont pas exemptés. Les Québécois subissent également les effets de la taxe libérale sur le carbone, puisque tous les biens qui sont transportés par camion, entre autres, coûtent plus cher. En effet, la taxe libérale sur le carbone fait augmenter le prix de l'essence, de sorte que cela a une incidence directe sur la facture que les gens ont à payer pour les biens qu'ils consomment.
De plus, ce prix, actuellement taxé, risque d'augmenter substantiellement. Quand nous étions au pouvoir, nous avons demandé une enquête pour savoir quel serait le coût réel pour les citoyens si on taxait le carbone. Leur document a supposément été rendu public lorsque ce gouvernement a été assermenté. Nous avons voulu obtenir ce document. Or, quand on arrive au fin détail des résultats, c'est caviardé. On ne voit rien du tout. Il y a un camouflage absolu de la réalité et des faits quand vient le temps de savoir combien coûte, de la poche des gens, la taxe libérale sur le carbone.
On se rend compte également que ce gouvernement fait preuve d'une grande hypocrisie lorsqu'il refuse de faire payer cette taxe aux grands pollueurs, ce qui n'a aucun sens. En fait, le seul plan environnemental qu'ont eu les libéraux a été d'acheter l'oléoduc Trans Mountain au coût de 4,5 milliards de dollars.
Il y a deux choses que je n'aurais jamais cru voir de ma vie. Premièrement, je n'aurais jamais pensé que les libéraux allaient abolir le crédit que nous, les conservateurs, avions instauré pour aider les gens à utiliser le transport en commun — jamais je n'aurais cru que les libéraux allaient faire cela. Deuxièmement, je n'aurais jamais pensé qu'un gouvernement le moindrement intelligent allait prendre 4,5 milliards de l'argent des contribuables pour l'envoyer à une compagnie américaine de Houston, pour un oléoduc. C'est de l'inédit, et il n'y avait que les libéraux pour y penser. C'est cet héritage que nous laissent ces gens qui, souhaitons-le, ne seront plus à la gouverne de l'État dans six mois.
Quant au principe de la taxation, ces gens n'ont de cesse de nous dire que c'est la meilleure façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Or c'est faux, et les faits parlent d'eux-mêmes. Cela ne porte pas ses fruits puisque, depuis trois ou quatre ans, nous avons au Québec ce que l'on appelle la bourse du carbone, un dérivé de la taxe libérale sur le carbone.
La bourse du carbone est en fonction au Québec depuis déjà un bon moment. Une analyse en a été faite à partir de résultats réels et concrets, avec du vrai monde, dans la vraie vie, dans une vraie situation et dans une vraie province canadienne, le Québec.
Quels sont les résultats? Le document que j'ai entre les mains a été déposé le 29 novembre à l’Assemblée nationale par le premier ministre du Québec. Le Règlement m'empêche de le montrer, mais il s’intitule « Inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre en 2016 et leur évolution depuis 1990 ». C’est le bilan du Québec au sujet de son empreinte environnementale et de la bourse du carbone en particulier, une forme de taxation de la pollution. Quels sont les résultats? Je cède la parole au premier ministre du Québec qui, le 29 novembre, à l’Assemblée nationale, a dit ceci:
[...] les seuls chiffres qu'on a, ce sont maintenant les chiffres pour 2016. Ce que ça montre, c'est que, depuis deux ans, donc depuis 2014, [2015 et 2016] il n'y a eu aucune réduction des GES. Au contraire, les GES ont augmenté.
Plus tard, il explique:
Ce qu'on voit dans ce bilan, c'est qu'en 2014 on avait au Québec 78,4 mégatonnes d'émissions, en 2015, 78,55 et, en 2016, 78,56. Donc, on voit là que les émissions augmentent.
C’est le premier ministre du Québec qui a dit cela en s'appuyant sur un document émis par le ministère de l’Environnement du Québec et basé sur les faits concernant la bourse du carbone au Québec. Le résultat, c’est qu’il n’y a eu aucune baisse des GES.
Ensuite, les libéraux veulent nous faire la leçon en disant que nous sommes contre le prix sur la pollution et que nous voulons continuer à polluer quoi que ce soit. Premièrement, ils sont hypocrites, puisqu’ils ne taxent pas les plus gros pollueurs. Deuxièmement, cela n’a aucun effet sur la réduction des gaz à effet de serre. L’expérience québécoise parle d’elle-même. D'ailleurs, le 5 mai 2015, alors qu’il était chef du deuxième groupe d’opposition, l’actuel premier ministre du Québec avait publié un communiqué intitulé « Bourse du carbone -- “Une nouvelle taxe 100 $ pour la classe moyenne” ».
C’est pourquoi nous estimons que ce n’est pas une bonne chose que de vouloir taxer les gens pour réduire la pollution. Cela ne fonctionne pas. Si on veut réduire la pollution, on doit prendre des mesures incitatives pour que les gens polluent moins, comme le crédit d’impôt que nous avons mis en place pour ceux qui prennent l’autobus. Les libéraux l'ont aboli. Il faut aider les gens à mieux gérer leur pollution. Voilà une solution intelligente. Il faut aider les entreprises à moins polluer, plutôt que de les taxer. Voilà une solution efficace. Surtout, on ne doit pas dire qu'on veut mettre un prix sur la pollution, puis éviter de taxer les grands pollueurs.
Cela m'amène à parler de la fameuse histoire du pipeline. Comme je l'ai dit plus tôt, l’expertise libérale en matière de pipelines, c’est de prendre 4,5 milliards de dollars de l’argent des contribuables et d’envoyer cela aux États-Unis. C’est burlesque, c’est d’un ridicule consommé inacceptable.
Au Québec, on s'y connaît en pipelines. Il y a des pipelines depuis 1942 au Québec. Le premier a été construit entre Montréal et le Maine pour l’exportation de pétrole afin de faire face à l’ogre nazi qui sévissait en Europe. Au Québec, on a actuellement 2 000 kilomètres de pipelines. Neuf pipelines traversent le fleuve Saint-Laurent. Nous avons construit et inauguré en 2012 un pipeline flambant neuf qui relie Lévis à Montréal. Il fait 248 kilomètres et traverse l'une des zones les plus densément peuplées du Québec. Il traverse quelque 630 terrains et 26 cours d’eau, dont le fleuve Saint-Laurent. Eh bien, cela fonctionne! Au Québec, on a 2 000 kilomètres de pipelines, dont neuf passent en dessous du fleuve, on a construit un pipeline de 248 kilomètres il y a à peine quelques années, et cela fonctionne.
Les avions de Dorval consomment 4 millions de litres de pétrole tous les jours. Comment ce pétrole se rend-il à Dorval? Il n'est pas transporté par train ni par camion, mais par pipeline. Eh oui, au Québec, nous en avons des pipelines, et cela n'a tué personne! Nous sommes conscients qu'il faut faire les choses correctement, et nous sommes capables de le faire.
Je tiens à rappeler que, pour nous, le projet Énergie Est est mort et enterré. Ce n’est pas au gouvernement de prendre l’initiative de créer des pipelines. C’est l’entreprise privée qui doit le faire, de façon respectueuse. Cela dit, le projet Énergie Est est mort et il faut être bien clair là-dessus. Nous, nous n’avons pas peur des pipelines, et surtout, nous ne faisons pas peur aux gens à ce sujet.
[Traduction]
Non, mon principal problème, c’est qu’au Québec nous savons ce que c’est que de mettre un prix sur la soi-disant pollution par le carbone, que j’appelle la taxe libérale sur le carbone.
Au Québec, nous avons un système de plafonnement et d’échange qui est en vigueur depuis quatre ans et au sujet duquel nous disposons de données. Il y a quelques mois, le 29 novembre, le premier ministre du Québec a déposé ces données à l’Assemblée nationale et elles sont claires comme de l’eau de roche. Je ne peux montrer le document à la Chambre maintenant, mais je le déposerai après mon discours si les députés souhaitent que je le fasse.
Le document a été publié par le ministère de l’Environnement du Québec, le gouvernement du Québec. Il est on ne peut plus clair sur les véritables effets du système de plafonnement et d’échange en vigueur au Québec. Les résultats pour 2014, 2015 et 2016 indiquent une diminution nulle des émissions de gaz à effet de serre. C’est la réalité.
Il ne s’agit pas ici d’une étude faite par des personnes qui sont convaincues qu’elles ont raison parce qu’elles ont raison; non, nous parlons de la réalité. Le Québec a fait l’expérience du système de plafonnement et d’échange, qui est un peu comme la taxe libérale sur le carbone, et il faut se rendre à l’évidence qu’il n’y a eu aucune réduction de la pollution.
Notre plan est très clair. Il aidera tant les gens que les entreprises à réduire la pollution qu’ils causent. D’après notre technologie et notre expérience canadienne dans l’exportation de notre savoir, nous pourrons faire cela en six mois, une fois que les gens se rendront compte que le Canada a besoin d'un gouvernement conservateur fort.
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Madame la Présidente, le gouvernement libéral actuel rend la vie des Canadiens de la classe moyenne plus coûteuse alors que la majorité des familles n'en ont pas les moyens. Le fardeau fiscal de la famille de la classe moyenne typique a déjà augmenté de plus de 800 $ en raison des hausses de taxes et d'impôts amenées par les libéraux, alors que le centile le plus riche, évidemment, a eu droit à une réduction. Presque la moitié des Canadiens sont à 200 $ près de ne pas pouvoir payer leurs factures à la fin du mois, et voilà que les libéraux ont décidé d'imposer une augmentation du coût de tout par la mise en oeuvre de leur taxe sur le carbone qui entraînera des pertes d'emplois.
Lorsqu'on lui a demandé si les Canadiens paieraient plus cher leur carburant, le a répondu: « [c'est] exactement ce que nous voulons », parce que, bien sûr, l'argent est le dernier de ses soucis. Qu'on parle de fruits et légumes, de viande, de produits laitiers, de couches ou de lait maternisé, c'est la même chose. Absolument tous les produits au Canada deviendront plus chers, parce qu'absolument tout au pays est expédié par avion, par train ou par camion, des moyens de transport qui fonctionnent grâce à des combustibles fossiles.
Les Canadiens, surtout ceux qui vivent en région rurale, n'ont pas d'autres choix que de payer la taxe sur le carbone et donc de subir une hausse du coût de la vie. C'est pourquoi on dit que le plan des libéraux est fiscal et non environnemental. Les libéraux taxent les Canadiens qui n'ont pas d'autres options véritables. Tous s'entendent pour dire que la taxe sur le carbone des libéraux est trop basse pour induire une réduction des émissions ou une transition en bloc, mais qu'elle est assez élevée pour nuire à la compétitivité du Canada, faire fuir les emplois et les entreprises dans d'autres pays sans taxe sur le carbone et alourdir les coûts et les formalités administratives que le gouvernement impose aux familles et au secteur privé du Canada. Qui va payer la taxe? Tous vont la payer, et ce sont les familles de la classe moyenne, les Canadiens à revenu faible ou fixe, les travailleurs pauvres et les Canadiens des régions rurales qui en souffriront le plus.
Le directeur parlementaire du budget nous fait remarquer que les grands émetteurs paieront seulement 8 % du montant total des recettes de la taxe libérale sur le carbone. La proportion restante de 92 % proviendra des familles et des petites entreprises, qui paieront plus cher pour l'essence, l'épicerie et le chauffage. Heureusement, un gouvernement conservateur accorderait à chaque Canadien une exemption totale de la taxe sur le carbone, car il l'annulerait.
Si la taxe sur le carbone n'entraîne pas une hausse du prix de l'essence et du diesel suffisante pour choquer les Canadiens, il devrait en être autrement concernant le coût potentiel de la nouvelle norme libérale en matière de carburant. Cette nouvelle politique obligera les raffineries et les fournisseurs de gaz naturel à vendre des produits dont la teneur en carburants renouvelables sera supérieure ou à accorder des crédits aux propriétaires de voitures électriques pour avoir réduit les émissions. Bref, elle contribuera à augmenter le prix de l'essence, du diesel et du gaz naturel pour les voitures, les camions, les maisons, les entreprises et les usines.
Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai demandé à la et au de combien la norme sur les combustibles propres, ou NCP, fera augmenter le prix du litre de diesel, mais aucun des deux n'a pu me répondre. Le site Web du ministère confirme bien qu'« il n’existe aucun modèle au sein du Ministère conçu pour modéliser en détail les réductions d’émissions, l’offre de crédits ou les répercussions économiques d’une politique sur la norme sur les combustibles propres, ou NCP ». Donc, tout comme dans le cas de la taxe sur le carbone, les libéraux ne sont pas en mesure d'affirmer que leur norme sur les combustibles propres contribuera effectivement à la réduction des émissions. Ils ne savent pas non plus dans quelle mesure cette politique portera préjudice à l'économie canadienne et ni combien elle coûtera à tous les Canadiens individuellement. Les libéraux vont quand même de l'avant et prévoient d'annoncer des règlements ce printemps.
Pour couronner le tout, l'analyse des libéraux eux-mêmes montre que leur taxe sur le carbone va faire disparaître des emplois et des entreprises, au Canada, ce contre quoi les conservateurs les mettent en garde depuis des années. Les grandes entreprises, en raison de leurs activités, sont à l'origine de grandes quantités d'émissions, et elles ne peuvent pas répercuter leurs coûts découlant de la taxe sur carbone alors qu'elles sont en concurrence à l'échelle internationale. Les libéraux leur ont donc accordé des exemptions de la taxe sur le carbone — laquelle est évaluée à 20 $ la tonne — à hauteur de 80 à 95 % afin que ces entreprises puissent, selon les propos de la , demeurer concurrentielles et maintenir de bons emplois au Canada.
Malgré cela, dans les provinces où s'applique le filet de sécurité libéral sur la tarification du carbone, pas une raffinerie canadienne n'est en mesure de respecter la norme de réduction de 20 % fixée par les libéraux. En fait, seulement 10 % des 200 raffineries que comptent les pays de l'OCDE seraient en mesure de respecter la norme. Les raffineurs canadiens seront tout simplement obligés d'augmenter le prix du carburant pour acheter des crédits, parce que le plan libéral n'est pas environnemental, mais fiscal.
Toutefois, dans le cadre de la norme sur les combustibles des libéraux, ces mêmes entreprises ne reçoivent aucune exemption. Selon l'Association canadienne de l'industrie de la chimie, ce sera l'équivalent d'une taxe sur le carbone de 200 $ la tonne. D'autres promoteurs et économistes du secteur privé avertissent que ce sera de 150 $ à 400 $ la tonne en plus de la taxe sur le carbone. Il s'agit de la première du genre dans le monde entier, car les libéraux souhaitent l'appliquer aux combustibles solides et gazeux et aller au-delà des combustibles de transport pour inclure ceux qui servent au fonctionnement des installations et des bâtiments industriels. C'est une expérience imprudente et risquée que les libéraux essaient de faire adopter à toute vapeur, les consultations ayant lieu à l'heure actuelle, cinq mois après que le gouvernement eut annoncé la politique. En vérité, la norme sur les combustibles des libéraux pourrait coûter 10 fois plus cher que leur taxe sur le carbone, qui, comme les libéraux l'ont déjà admis, fera disparaître des emplois et des entreprises au Canada.
De plus en plus de Canadiens commencent à comprendre l'importance du secteur pétrolier et gazier pour toutes les collectivités du pays. Il s'agit en fait du plus important investisseur du secteur privé dans l'économie canadienne. L'exploitation responsable des ressources du Canada est le principal facteur qui contribue à réduire l'écart entre les riches et les pauvres du Canada.
Que ce soit sous forme de pétrole ou de gaz, la première exportation du Canada est l'énergie. Les exportations de ce secteur représentaient 125 milliards de dollars en 2018. C'est 65 % de plus que les exportations du secteur automobile. Les exportations d'électricité n'étaient que de 3 milliards de dollars; cette somme équivaut presque à une erreur d'arrondissement par rapport aux exportations de pétrole et de gaz.
Ce mois-ci, les Canadiens ont appris que les producteurs ont perdu 20 milliards de dollars en 2018 parce que les libéraux ont annulé les oléoducs Énergie Est et Northern Gateway et reporté le projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain. Plus de 115 000 travailleurs du secteur pétrolier et gazier ont perdu leur emploi, sans compter les dizaines de milliers d'entreprises familiales et d'emplois à contrat qui se sont envolés en fumée. Nous perdrons encore 12 500 emplois cette année, et la valeur des projets du secteur de l'énergie qui ont été annulés depuis 2015 dépasse 100 milliards de dollars.
Le Canada, le pays producteur d'énergie le plus responsable du monde, est le seul des 10 principaux pays producteurs de pétrole du monde à imposer une taxe sur le carbone. Par rapport aux 70 dernières années et plus, le Canada n'a jamais autant perdu d'investissements dans le secteur de l'énergie que depuis que les libéraux sont au pouvoir. Ces résultats ne découlent pas de facteurs externes, mais bien de leurs politiques.
Cela sera lourd de conséquences pour toute l'économie canadienne, pour tous les gouvernements et pour toutes les collectivités du pays. Cela signifiera moins d'argent pour les retraites, les soins de santé, l'enseignement, les programmes sociaux, les oeuvres de bienfaisance et les loisirs. Cela signifiera moins d'emplois pour les jeunes Canadiens hautement qualifiés et les dirigeants expérimentés de l'industrie, et moins de débouchés pour les collectivités autochtones. Cela nuira tout particulièrement aux régions rurales et éloignées, où les débouchés économiques sont limités et où l'exploitation des ressources naturelles est souvent la seule source de revenus.
Les conservateurs savent comment réunir les conditions favorables à l'élaboration de grands projets d'infrastructures par le secteur privé. Sous le précédent gouvernement conservateur, les deux seuls projets de pipelines prévus exclusivement pour les exportations au-delà des États-Unis ont vu le jour parce que les entreprises n'avaient pas peur d'investir au Canada. D'ailleurs, quatre grands pipelines ont été construits sous le gouvernement conservateur précédent.
En fait, lorsque les libéraux sont arrivés au pouvoir en 2015, trois entreprises voulaient construire de grands pipelines au Canada. Aujourd'hui, elles ne sont plus là. Le a carrément annulé le projet Northern Gateway, alors même qu'il avait la possibilité de reprendre les négociations pour satisfaire les Autochtones. Ensuite, il a imposé des délais, ainsi que deux poids, deux mesures pour le projet Énergie Est, tout cela pour forcer le secteur privé à reculer. Quant à l'expansion du pipeline Trans Mountain, elle est aujourd'hui au point mort à cause des erreurs des libéraux.
La capacité insuffisante des pipelines contribue à l'augmentation du prix de l'essence en Colombie-Britannique. Les raffineries de la province ne peuvent pas recevoir une quantité suffisante de pétrole brut ou raffiné au moyen des pipelines existants. C'est en fait la raison pour laquelle les Britanno-Colombiens doivent composer avec un prix record à la pompe. C'est évidemment une conséquence directe de la décision des libéraux de faire obstacle à la construction de pipelines, et ils veulent reproduire la même situation à l'échelle du Canada.
Le Canada n'a jamais eu un gouvernement qui s'oppose à l'exploitation gazière et pétrolière comme le gouvernement libéral actuel. Il y a un moratoire sur le transport du pétrole le long de la côte nord de la Colombie-Britannique, ce que les libéraux avaient annoncé un mois après les élections de 2015. Ils se sont aussi donné le pouvoir, juste avant Noël, de faire la même chose pour toutes les autres côtes du pays. Il y a eu la suppression du crédit d'impôt sur l'exploration et le forage de puits de pétrole et de gaz au plus fort des pertes catastrophiques d'emplois dans le secteur pétrolier et gazier. Rien n'a toutefois empêché des sources étrangères de financer des militants anti-énergie pour mettre fin à l'exploitation des ressources canadiennes et bloquer les projets de pipelines canadiens. L'été dernier, ces mêmes militants ont reçu de l'argent des contribuables canadiens par l'entremise du programme Emplois d'été Canada. Il ne faut pas oublier le projet de loi « à bas les pipelines » du gouvernement, le projet de loi , et, enfin, l'interdiction des activités d'exploration et de mise en valeur pétrolières et gazières, qui a été imposée à peu près unilatéralement il y a quelques semaines. Ce sont là des exemples de la myriade de politiques anti-énergie des libéraux qui causent une grande incertitude et provoquent la disparition d'entreprises et d'emplois.
Ce n’est pas logique du tout, car l’Agence internationale de l’énergie prévoit une hausse de la consommation mondiale de pétrole et de gaz dans les prochaines décennies. Nous possédons les troisièmes réserves de pétrole brut en importance dans le monde, et nous occupons le cinquième rang des producteurs de gaz naturel. Nous avons un approvisionnement suffisant pour répondre à nos propres besoins pendant les 300 prochaines années. Il est tout à fait illogique que le Canada ne puisse pas exploiter toutes les sources d’énergie et en expédier la production vers les marchés étrangers, parce que, à tous égards, le Canada est depuis longtemps le producteur de pétrole et de gaz le plus responsable sur le plan environnemental et social au monde. Chaque fois qu’un projet d’exploitation des ressources ou de pipeline est annulé au Canada, cet argent et ces emplois vont dans d’autres pays où les normes en matière d’environnement, de consultation, de transparence, de sécurité, de travail ainsi que de droits civils et de droits de la personne sont beaucoup moins strictes que celles du Canada.
L’industrie énergétique du Canada est un chef de file en matière d’environnement. L’intensité des émissions provenant des sables bitumineux du Canada a considérablement diminué au cours des dernières années et elle continuera de diminuer. En fait, la moitié du pétrole brut vendu couramment aux États-Unis produit des émissions égales ou supérieures aux émissions moyennes de la production de pétrole brut en Alberta. L’augmentation de la production de pétrole et de gaz au Canada permettrait en fait d’abaisser la croissance prévue des émissions mondiales si le pétrole canadien peut remplacer les sources de pétrole et de gaz qui constituent les sources les plus élevées d’émissions dans le monde.
Bref, le monde a besoin de plus d’énergie canadienne, pas de moins. La question pour le Canada est de savoir si notre pays continuera d’être un chef de file mondial en matière de production de ressources et d’énergie. Voulons-nous jouer un rôle de premier plan dans cette production responsable ou permettre à des pays comme le Venezuela, l’Arabie saoudite, la Chine et la Russie de répondre aux besoins énergétiques croissants de la planète?
Le choix est clair. L’exploitation responsable du pétrole et du gaz du Canada est avantageuse pour les travailleurs canadiens et pour la planète.
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Monsieur le Président, c’est toujours un plaisir de prendre la parole à la Chambre pour faire part de mes réflexions sur la motion dont le Parlement est saisi. La motion d’aujourd’hui prétend porter sur le prix de l'essence, en faisant un lien avec notre plan en matière d'environnement et la capacité pipelinière du Canada. Je suis certain que le député qui a présenté la motion comprend que la réglementation du prix de l’essence n’est pas du ressort du gouvernement fédéral, et ce, malgré les débats que nous avons tenus récemment sur notre plan de tarification de la pollution.
Toutefois, la motion porte en vérité sur l’abordabilité, notre plan environnemental et la capacité pipelinière. J’espère pouvoir parler de chacune de ces questions. Je vais commencer par un sujet qui me tient très à cœur, soit la nécessité d’établir un plan efficace de lutte contre les changements climatiques et de veiller à ce que le Canada contribue à réduire les émissions afin d’éviter certaines des conséquences catastrophiques dont nous avons entendu parler.
Il peut être banal de commencer par dire que les changements climatiques sont réels et que nous avons l’obligation et la possibilité d’agir. Nous sommes témoins d’événements météorologiques extrêmes partout au Canada et ailleurs dans le monde. Qu’il s’agisse des récentes inondations dans l’Est du Canada ou des feux de forêt dans l’Ouest, nous subissons un certain nombre de conséquences très directes au pays.
Nous savons, d’après un récent rapport d’Environnement Canada intitulé « Rapport sur le climat changeant du Canada », que le Canada se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète. Je ne veux pas brosser un portrait plus pessimiste qu’il ne le faut, cependant, car il y a de l’espoir. Nous savons que si nous adoptons aujourd’hui des politiques intelligentes, nous pourrons réduire nos émissions de manière à éviter que les conséquences les plus graves ne se produisent. C’est dans cet esprit que je serai heureux de présenter certaines des mesures que nous mettons en œuvre pour que le Canada contribue à la lutte mondiale contre les changements climatiques.
Le plan que nous avons présenté et sur lequel nous travaillons depuis un certain nombre d’années, en le mettant en œuvre petit à petit, une mesure après l’autre, comporte plus de 50 mesures. D’ici 2030, 90 % de notre électricité sera produite à partir de ressources propres. Suivant le même calendrier, nous aurons éliminé progressivement le charbon comme source d’électricité au Canada. Nous investissons dans l’efficacité énergétique pour les petits organismes, les propriétaires de maison et les grandes organisations afin d’aider toutes les parties prenantes au Canada à agir dans un but commun en réduisant leurs émissions.
Nous investissons dans les technologies et les infrastructures vertes. Nous investissons dans le transport en commun au pays comme nous ne l’avons jamais fait auparavant pour inciter plus de gens à utiliser ce mode de transport afin de désengorger davantage les routes canadiennes. Dans le budget de 2019, nous avons annoncé des mesures pour rendre les véhicules électriques plus abordables. En outre, nous investissons pour aider à former la main-d’œuvre dans les secteurs qui se convertissent à des technologies plus propres, par exemple, les travailleurs du charbon.
Bien sûr, nous allons de l’avant avec un plan de tarification de la pollution, dont j’ai parlé longuement à la Chambre à plusieurs reprises. Je tiens à profiter de l’occasion pour informer le public sur ce que fait cette politique. Nous entendons beaucoup parler d’un côté et de l’autre et, à mon avis, nous avons la mauvaise habitude de nous exprimer sans nous écouter plutôt que de nous concentrer sur le bien-fondé de la politique.
Ce que nous planifions, ce n’est pas une idée de politique émanant d’une salle exclusivement libérale. Nous avons consulté des experts pour déterminer la façon la plus efficace de réduire nos émissions. Je rappelle aux députés le lauréat du prix Nobel d’économie de l’an dernier, qui a remporté le prix pour avoir élaboré un plan qui reflète plus ou moins ce que nous essayons de faire. Il vise à tarifer la pollution, mais à remettre les recettes perçues directement aux habitants de la région où cette tarification s'applique. En tablant sur les conseils de personnes comme ce lauréat, nous avons présenté un plan pour atteindre cet objectif, c’est-à-dire mettre un prix sur la pollution et remettre les recettes aux Canadiens de la province où il est imposé.
Nous avons commencé par essayer de négocier avec les provinces et les territoires pour concevoir un plan qui leur conviendrait. Lorsque le gouvernement provincial ou territorial ne voulait pas jouer un rôle de chef de file et appliquer une norme minimale de rigueur des prix, nous avons dit qu’un barème fédéral s’appliquerait. Des gens qui sont habituellement d'allégeance conservatrice, comme Mark Cameron, l’ancien directeur des politiques de Stephen Harper, qui préconise un régime de redevances et de dividendes depuis un certain temps, ont appuyé cette option.
Elle a obtenu l’appui d’un des conseillers de Doug Ford, bien qu’on ait observé un léger recul à ce sujet depuis. L’un des conseillers budgétaires de Doug Ford qui a témoigné devant le Sénat a dit que la mesure la plus efficace que nous puissions adopter pour assurer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone consiste à tarifer les émissions de carbone.
Pensons à des piliers conservateurs comme Preston Manning, qui exhorte ses collègues à cesser de lutter contre les progrès en matière d’environnement et à adopter un modèle axé sur le marché pour réduire les émissions.
J’aimerais également vous signaler la décision récente de la Cour d’appel de la Saskatchewan. Elle ne portait pas sur la question politique, mais plutôt sur la légalité et la constitutionnalité de notre plan. En l’identifiant comme une préoccupation nationale, une norme minimale appliquée par le gouvernement fédéral aux provinces qui ne sont pas à la table, les juges ont parlé de la nature essentielle et de l’efficacité de la tarification des GES dans le cadre de l’effort mondial de réduction des émissions.
Ce que les juges ont dit, c’est que la tarification du carbone n’est pas seulement un élément d’un plan efficace de réduction des émissions, mais qu’elle en est un aspect essentiel. Ils ont mis cette phrase en italique pour signaler au lecteur qu’il s’agit d’un aspect primordial de l’effort mondial de réduction des émissions en vue de prévenir les conséquences des changements climatiques. Ils sont même allés plus loin en expliquant qu’en raison de la nature mondiale du problème, il requiert que des pays comme le Canada s’engagent sur la scène mondiale à adopter des accords internationaux qui définiront une stratégie visant à réduire nos émissions.
Au sujet de l’Accord de Paris, les juges ont déclaré que pour un pays comme le Canada, il sera évidemment difficile d’atteindre les objectifs énoncés dans cet accord international si certaines provinces refusent d'appliquer une norme minimale de tarification. Ils ont examiné les preuves et ont conclu que le dossier leur ayant été soumis démontrait sans l'ombre d'un doute que la tarification des GES était à la fois efficace et essentielle pour obtenir d’importantes réductions des émissions.
Il ne faut pas oublier que notre plan ne se limite pas à proposer une tarification de la pollution, mais qu’il rend la vie plus abordable pour la grande majorité des Canadiens. Étant donné que, dans les provinces où notre plan s’applique, c’est-à-dire l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick, les grands émetteurs contribuent aussi aux revenus qui sont perçus, les familles se retrouvent dans une meilleure situation. Grâce à l’Incitatif à agir pour le climat, les contribuables de la Saskatchewan pouvaient réclamer cette année un paiement de 609 $ dans leur déclaration de revenus. Cela compense amplement les coûts résultant de la tarification de la pollution. En Ontario, ce paiement se chiffrera à un peu plus de 300 $. Au Nouveau-Brunswick, il totalisera un peu plus de 250 $. Au Manitoba, je crois qu’il atteindra 339 $. Cet argent est payé directement aux familles.
Nous appliquons un plan qui illustre un aspect essentiel de l’effort mondial de réduction des émissions. En nous fondant sur l'avis des experts, comme le plan présenté par le lauréat du prix Nobel d’économie de l’an dernier, nous avons trouvé un moyen de réduire les émissions tout en améliorant le sort des familles en fin de compte. Tout le monde y gagne. Malgré les doléances des gens qui essaient de tirer un avantage politique de leur opposition au plan, il est impossible de ne pas voir qu’il s’agit d’une politique efficace lorsqu’on examine les faits. Elle nous permettra de protéger l’environnement et de réduire les émissions.
L’une des choses qui me préoccupent, c’est que nous avons dû consacrer tellement de temps à parler de cette politique que les Canadiens ne comprennent peut-être pas que ce n’est que l’une des 50 que nous avons mises en œuvre pour réduire les émissions. Comme je l’ai indiqué, 90 % de notre électricité sera produite à partir de ressources propres d’ici 2030. Nous éliminons progressivement le charbon et nous investissons massivement dans le transport en commun. Nous avons fait des choix budgétaires et pris des mesures qui auront des effets considérables.
Les changements climatiques se font également très gravement sentir sur la nature, notamment sur la faune. Un collègue néo-démocrate qui est intervenu avant moi a attiré l’attention sur le récent rapport des Nations unies selon lequel nous risquons l’extinction massive d’un million des huit millions d’espèces dans le monde. Si vous examinez les données récentes, vous constaterez qu’en moyenne, environ 60 % des espèces de vertébrés ont disparu au cours des 50 dernières années.
Le Canada est l’un des cinq pays au monde qui possèdent les trois quarts des régions sauvages restantes. Nous avons la possibilité et l’obligation de faire tout ce que nous pouvons pour protéger la nature et lutter contre les changements climatiques, afin de préserver l'environnement naturel pour les générations futures.
La motion aborde également la question de la capacité pipelinière. J’aimerais attirer votre attention sur le fait que le gouvernement précédent a eu beaucoup de difficulté à mener à bien les grands projets parce qu’il n’avait pas de système d’évaluation environnementale efficace pour bien en évaluer l’impact. Il a fini par passer son temps à défendre des projets devant les tribunaux plutôt que de les mettre en œuvre concrètement.
Nous avons fait en sorte que plus de travail soit accompli au début sans que l’échéancier soit prolongé. Cela constitue une assurance pour les entreprises et permet de tenir compte des considérations environnementales et du point de vue des peuples autochtones, afin que nous risquions moins d’avoir à nous battre au sujet des projets, pendant et après le processus d’approbation et que nous puissions les réaliser.
Par exemple, nous tentons de réaliser correctement le projet Trans Mountain, en tenant compte des points de vue des collectivités autochtones et de ceux qui se préoccupent de l’environnement, afin de nous assurer de pouvoir acheminer nos ressources vers les marchés et de faire en sorte que les producteurs canadiens n’aient plus besoin de brader le pétrole aux États-Unis plutôt que d'en obtenir un meilleur prix en l'exportant ailleurs dans le monde.
Pendant le temps dont je dispose aujourd’hui, j’aimerais souligner que cette motion porte en fait sur le coût de la vie. C'est une question qui préoccupe plus que toute autre les gens que je représente. Je viens d’une circonscription où le revenu médian se situe autour de 22 000 $. Il est extrêmement difficile de s’en sortir avec ce genre de revenu.
Dès le début de notre mandat, nous nous sommes concentrés sur la croissance de l’économie. Nous voulions aussi veiller à ce qu’elle favorise tous les Canadiens et non uniquement les plus riches.
Notre bilan en matière de croissance économique est éloquent. Depuis notre arrivée au pouvoir, l’économie canadienne a créé plus de 900 000 emplois, principalement des emplois à temps plein dans le secteur privé. Dans tout le pays et dans ma province, la Nouvelle-Écosse, le taux de chômage n’a jamais été aussi bas. Il est à son plus bas niveau en plus de 40 ans, depuis que nous avons commencé à enregistrer ces statistiques.
Il se passe quelque chose de spécial dans l'économie canadienne actuellement, et ce n’est pas le fruit du hasard. C'est parce que les Canadiens travaillent fort, qu’ils coopèrent et qu’ils profitent de politiques propices à la croissance économique.
Les sommes consacrées aux infrastructures ont développé et renforcé les collectivités du pays. Ils ont créé des emplois et amélioré les perspectives économiques pour l’avenir.
La phase la plus intense de la réalisation du projet d’élargissement de la route 104 tout près de chez moi, entre Sutherlands River et Antigonish, nécessitera une main-d'oeuvre de 500 personnes. Puis, une fois le projet terminé, la route sera plus sûre et la circulation y sera plus fluide, dans l'intérêt des particuliers et des entreprises.
L'argent que nous avons fourni, par exemple, pour financer la construction du nouveau centre des métiers, sur le campus Pictou du Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse, a permis à 125 personnes de trouver du travail sur ce chantier. Le centre formera les générations futures de travailleurs spécialisés.
Les sommes que nous avons accordées à l’aéroport international Stanfield de Halifax et au nouveau parc de logistique avec entrepôt frigorifique contribueront à acheminer les produits canadiens vers de nouveaux marchés, ce qui générera plus de revenus pour les pêcheurs et assurera la survie de nombreuses collectivités rurales.
Dans ma circonscription, les débouchés commerciaux s'offrant aux exportateurs profiteront de manière très concrète aux familles. Je pourrais énumérer encore plusieurs politiques qui ont amélioré le sort de beaucoup de gens dans ma circonscription.
Dans le domaine du commerce international, peu de temps après nous avons conclu l'accord garantissant au Canada l'accès au marché de son principal partenaire commercial, les États-Unis, la société Michelin a annoncé son intention de créer ou de pérenniser 350 emplois dans son usine de production de pneus du comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse.
Le fait est que nous créons un contexte dans lequel l’économie peut prospérer et que les Canadiens en profitent. Toutefois, si rien n’est fait, la croissance économique ne profitera peut-être pas à tous également. Elle a tendance à favoriser les plus riches de la société. À mesure que les bien nantis s’enrichissent, il est important de mettre en place des mesures d’équilibre, afin que la plupart des Canadiens ne soient pas laissés pour compte. C’est pourquoi nous allons de l’avant avec des programmes comme l’Allocation canadienne pour enfants. Ce programme constitue une innovation remarquable en matière de politique sociale, qui a permis de sortir plus de 800 000 Canadiens de la pauvreté, dont 300 000 enfants.
Ce programme a changé l’approche adoptée par le gouvernement précédent à l’égard du soutien aux enfants. Il permet de mettre plus d’argent dans les poches de 9 familles canadiennes sur 10 et de cesser d’envoyer des chèques à des millionnaires. Les gens qui en ont le plus besoin obtiennent davantage, et ceux qui sont les mieux nantis et qui n’en ont pas besoin ne reçoivent rien.
Franchement, ce ne sont pas les familles comme la mienne qui ont besoin d’un soutien supplémentaire à la fin du mois. Je gagne un bon salaire comme député. Ce sont plutôt les familles comme celles à qui je parle lorsque je fais du porte-à-porte, qui me disent que le coût des aliments est de plus en plus élevé et qu’elles mangent moins sainement à cause de cela.
Lorsque je parle à des membres du personnel de mon bureau de circonscription et qu’ils me disent que des gens ont appelé parce qu'ils sont sur le point de se faire couper l'électricité au milieu de l’hiver, je sais que ce sont ces gens qui ont besoin d’un peu plus d’aide.
Il n’y a pas que l’Allocation canadienne pour enfants qui aide vraiment les personnes les plus vulnérables et qui fait que tout le monde profite de la réussite économique de notre pays. En ce qui concerne l'aide supplémentaire que nous offrons aux aînés du Canada, l’augmentation du Supplément de revenu garanti aidera les aînés à faible revenu les plus vulnérables qui vivent seuls en leur permettant de toucher près de 1 000 $ de plus par année.
Au cours de la dernière campagne électorale, j’ai parlé à une personne âgée qui venait de recevoir une mise à jour du montant qu’elle allait toucher. Elle avait obtenu une augmentation de 44 ¢, ce qui l’a incitée à écrire à l’ancien premier ministre pour lui demander: « Devrais-je garder ce montant pour les mauvais jours, ou devrais-je tout dépenser d’un seul coup et organiser une fête pour mes amis? » Cela me réconforte de savoir que des personnes comme elle auront jusqu’à 947 $ de plus à la fin de l’année, parce que je sais que ce sont elles qui en ont le plus besoin.
Nous nous penchons sur des programmes comme la Sécurité de la vieillesse. Nous avons ramené l’âge d’admissibilité de 67 à 65 ans pour nous assurer de ne pas gâcher les projets des aînés qui planifient leur retraite depuis un certain temps. Pour assurer à la prochaine génération d’aînés sécurité et dignité pendant leur retraite, nous avons également bonifié le Régime de pensions du Canada afin de répondre à leurs besoins une fois leur carrière terminée.
Nous pouvons nous targuer d’investissements dans l’Allocation canadienne pour les travailleurs, qui aideront les Canadiens qui travaillent, mais qui ont du mal à joindre les deux bouts en raison de l’augmentation du coût de la vie.
Je peux mentionner d’autres réformes également. Nous avons apporté des changements au régime d’assurance-emploi en ce qui concerne les congés parentaux. Nous avons présenté un projet de loi proactif sur l’équité salariale. Nous avons réalisé des investissements dans les soins de santé en transférant aux provinces plus d’argent que jamais auparavant, en plus des exemptions pour la santé mentale et les soins à domicile pour les aînés. Le fait est que nous avons créé une situation où nous pouvons non seulement stimuler la croissance économique, mais également faire en sorte que les Canadiens les plus vulnérables ne soient pas laissés pour compte.
Lorsque je vois les manifestations éclater partout dans le monde dans l’esprit de la Révolution française, laquelle tentait de faire tomber l’aristocratie, je sais que les gens sont frustrés, et que la frustration est réelle. C’est une chose de parler du nombre d’emplois qui ont été créés dans l’économie, mais à moins que les gens de mon quartier ne soient mieux lotis, cela ne veut pas dire grand-chose.
Lorsque je vois des familles qui bénéficient d’une réduction d’impôt, je sais qu’elles s’en tirent bien, parce qu’elles dépensent cet argent pour acheter, par exemple, de nouveaux vêtements pour la rentrée à leurs enfants, ce qu’elles n’avaient peut-être pas les moyens de faire auparavant. Je sais qu’elles vont utiliser cet argent pour inscrire leurs enfants à des cours de natation. Je sais qu’elles l’utilisent pour que leurs enfants jouent au soccer ou au basketball, des choses dont j’ai profité quand j'étais jeune et que je tenais pour acquises. Je ne me rendais pas compte que les enfants qui vivaient à côté de chez moi n’avaient peut-être pas les moyens de participer à des sports organisés.
Notre priorité comme gouvernement est de protéger l’environnement et de créer une économie en croissance dont tout le monde profite, et pas seulement les Canadiens les plus riches.
Je n'appuierai pas la motion à l'étude, car elle induit les Canadiens en erreur à propos de l'incidence économique de notre plan pour l'environnement. En même temps, l'opposition refuse de produire son propre plan. De plus, elle laisse entendre, je ne sais pourquoi, que la situation des Canadiens s'est aggravée et que ceux-ci n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Or, en toute objectivité, les investissements que nous avons effectués ont amélioré leur situation.
Nul besoin de me croire sur parole. Nous avons un mandataire du Parlement, le directeur parlementaire du budget, chargé de vérifier la transparence des dépenses du gouvernement et d'expliquer au public l'incidence réelle des mesures mises en oeuvre par le gouvernement. Selon le directeur parlementaire du budget, grâce à notre plan, les familles partout au Canada disposeront de 2 000 $ de plus. Il dit que la tarification de la pollution avantagera huit familles sur 10 et que seules les familles faisant partie des 20 % les plus riches devront payer plus sous ce régime au cours de la première année, soit jusqu'à concurrence de 50 $ par année.
Nous mettons à exécution un plan qui protégera l'environnement, qui fera croître l'économie et qui procurera à tous, et pas seulement aux plus riches, la chance de prospérer.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec ma collègue de .
Dans tout le pays, de nombreux Canadiens ont hâte qu’arrive le mois d’octobre 2019. J’ai voyagé un peu partout au pays et j’ai parlé à bien des gens qui m’ont dit être heureux de pouvoir élire un gouvernement qui s’efforcera de répondre à leurs besoins. Il s’agissait de personnes de tous âges venant de divers contextes, mais leur message était toujours le même: ils veulent que le gouvernement s’occupe des gens en premier. Je suis d’accord avec eux. Il est grand temps que nous élisions un gouvernement qui agisse ainsi.
On se demandera peut-être comment accorder la priorité aux gens. C’est une excellente question.
L'automne dernier, j’ai fait un voyage dans l’Est de l’Europe. Je faisais partie de la délégation qui représentait le Canada au Conseil de l’Europe. J’en ai profité pour rencontrer mes homologues de Géorgie, d’Ukraine, de Roumanie, d’Arménie, d’Allemagne et du Royaume-Uni. Voici quels enjeux ces pays fixent en priorité: la primauté du droit, la sécurité des frontières, la sécurité des citoyens et le bien-être économique de leur pays. Nous devrions tous viser ces enjeux avant tout. Malheureusement, le Canada ne le fait pas. En réalité, le gouvernement actuel éprouve des difficultés dans tous ces domaines. Pour accorder la priorité à la population, le gouvernement devrait refaire de ces enjeux une priorité pour le pays. Le Canada a malheureusement abandonné ces enjeux, mais il est temps d’y revenir.
Notre se préoccupe plus de son apparence et de son programme personnel que des intérêts supérieurs des Canadiens. Je pourrais en citer de nombreux exemples, mais je vais me pencher sur deux situations bien précises: le développement énergétique au Canada et la taxe sur le carbone qui nous est imposée.
Dans le cas du développement énergétique, le aime mieux prétendre qu’il consulte les membres des Premières Nations que les consulter réellement pour enfin construire le pipeline. En s’efforçant de maintenir les apparences, il n'écoute pas ce qu’elles lui disent et fait fi de ce qui serait bénéfique à toute la population du Canada. À cet égard, le sème la discorde.
Le a payé un pipeline avec l’argent des Canadiens en prétendant se consacrer au développement du secteur énergétique du pays. Maintenant, il force l’adoption du projet de loi , qui bloquera la construction de tout nouveau pipeline. Ce s’efforce de maintenir les apparences dans un domaine tout en faisant exactement le contraire en coulisses.
Soulignons que la production pétrolière et gazière du Canada est la plus écologique au monde. Elle applique les normes les plus élevées et les plus sévères au monde en matière de restauration environnementale et d’utilisation de l’eau. Cependant, au lieu de développer notre industrie, le préfère importer du pétrole de pays meurtriers comme le Venezuela et l’Arabie saoudite, qui traitent leur population de façon inhumaine.
Au cours de mes déplacements, j’ai vu un certain nombre d’autocollants apposés sur les pare-chocs en Alberta, la province d’où je viens. Ces autocollants disent: « S’il vous plaît, donnez-nous un autre boom pétrolier; nous promettons de ne pas le gaspiller cette fois-ci. » Cela fait bien rigoler, mais c’est certainement plus qu’une plaisanterie; c’est l’expression d’un besoin urgent non seulement pour les Albertains, mais pour tous les Canadiens.
Nous savons tous que le développement du secteur pétrolier et gazier entraîne la création d’emplois, mais il y a beaucoup plus à considérer. Le Canada a besoin de pipelines parce qu'il est en concurrence avec des pays du monde entier pour être le premier à trouver un acheteur pour son produit. À défaut de pipelines, nos chances sont grandement réduites.
De plus, songeons au fait que les pipelines sont le moyen le plus sûr et le plus durable sur le plan environnemental pour acheminer nos produits vers les marchés et créer des revenus qui se traduiront en recettes fiscales pour les provinces et le fédéral. Les Canadiens savent bien que ce sont les impôts qui servent à payer les hôpitaux où nous rendons visite à nos êtres chers lorsqu’ils sont malades, les écoles que nos enfants fréquentent pour s’instruire et les routes que nous empruntons pour aller travailler.
L’industrie pétrolière et gazière a permis de créer des emplois de qualité et bien rémunérés pour les Canadiens d’un océan à l’autre et elle aide le pays tout entier. Une grande partie de la prospérité dont le Canada a toujours bénéficié vient de notre engagement à développer le secteur des ressources naturelles de façon responsable. Nous avons besoin du pipeline Trans Mountain et il faut que le projet soit réalisé maintenant. Il est temps que le cesse de se préoccuper de son apparence et commence à défendre les intérêts des Canadiens.
Bien que ce projet de pipeline ait reçu l’approbation du gouvernement en 2016, faut-il rappeler que Kinder Morgan, l’entreprise qui le construisait à l’époque, a annoncé qu’elle ne pourrait pas procéder aux travaux au printemps de 2018 en raison de l’incertitude réglementaire. Le gouvernement n’était tout simplement pas disposé à lui donner les assurances dont elle avait besoin pour aller de l’avant. Par conséquent, elle s’est retirée et a investi au sud de la frontière. Ce genre de situation ne fait que nuire aux Canadiens. Cela ne nous a certainement pas servi.
Toutefois, dans le but de sauver le projet, le a acheté le pipeline au coût de 4,5 milliards de dollars, puisés dans les poches des contribuables d’un océan à l’autre.
Par la suite, le directeur parlementaire du budget a signalé que le et le gouvernement libéral avaient payé trop cher pour le pipeline parce qu'il ne valait pas le montant qu’ils avaient mis sur la table.
Pis encore, il est clair pour la Chambre et pour les Canadiens que le a été malhonnête envers eux et qu’il a dit des faussetés. Il a promis qu’il mettrait ce pipeline en terre et qu’il agirait dans leur intérêt, mais lorsqu’il a avancé ces 4,5 milliards de dollars, c’était encore une fois pour bien paraître. Entretemps, il travaille d’arrache-pied en coulisse pour faire adopter à la Chambre des mesures qui empêcheront la construction de ce pipeline et de tout autre pipeline dont notre pays pourrait avoir besoin pour son bien-être à l’avenir.
Précisons également que, sous le gouvernement précédent, quatre projets d'oléoduc ont été menés à bien sans que les contribuables canadiens aient à payer un sou. Voilà ce que tout gouvernement doit faire. Il doit penser d'abord à la population en attirant des investissements et en tenant parole.
Il faut comprendre que l'industrie canadienne de l'énergie recèle un potentiel énorme pour assurer non seulement la prospérité, ce qui est important, mais aussi la paix, la liberté et la sécurité dans le monde. Les Canadiens ne devraient pas l'oublier. Il importe donc de noter que le chef de l'opposition a annoncé un plan pour réparer les torts que le gouvernement a causés et assurer la prospérité du pays.
En ce qui concerne la taxe sur le carbone, encore une fois, nous constatons que le veut davantage donner l'impression de faire quelque chose pour l'environnement que le faire réellement. Comment le savons-nous? Nous le savons parce que le impose une taxe sur le carbone à l'ensemble des Canadiens tout en permettant aux grands émetteurs de s'en tirer à bon compte. En effet, ils ne paieront qu'environ 20 % des recettes qui seront générées par la taxe sur le carbone. Pendant ce temps, les mères de famille, les agriculteurs et tous les autres Canadiens devront payer leur juste part.
Nous savons également qu'au Canada, nous n'allons pas cesser de chauffer nos maisons, de nous rendre au bureau en voiture, de nous vêtir, ni de porter des lunettes ou des lentilles cornéennes. Cependant, toutes ces choses nécessitent d'une manière ou d'une autre des combustibles fossiles. Nous n'allons pas cesser de vivre pleinement. Donc, faisons preuve de réalisme pendant un moment et reconnaissons notre réalité actuelle, car nous n'allons pas la changer du jour au lendemain. Notre réalité actuelle est que nous dépendons des combustibles fossiles. Donc, effectivement, nous devons avoir le désir et l'ambition de virer vers les technologies plus vertes. Nous devons avancer dans ce sens et prendre soin de l'environnement. Cependant, nous devons aussi reconnaître les réalités de la vie que nous menons et admettre que nous allons continuer à allumer les lumières.
La vie que nous menons exige l'emploi de combustibles fossiles. Cela dit, nos comportements ne changeront pas à cause d'une taxe sur le carbone, malgré que ce soit l'intention avouée du gouvernement libéral. En conséquence, nous savons que, puisque les plus grands émetteurs de carbone ont droit à une exemption et puisque notre comportement ne changera pas en raison des nécessités de la vie, il ne s'agit en fait que d'un désir de percevoir des revenus supplémentaires. Il s'agit d'une taxe sur tout, et non d'un plan environnemental.
Pendant ce temps, voici ce à quoi nous nous sommes engagés pour l'avenir. Nous croyons qu'il faut assurer l'intendance de la planète. Nous croyons qu'il faut prendre soin de l'environnement. Je suis très fière de vivre au Canada. Cette fierté implique de protéger les terres, les cours d'eau et les habitats naturels, d'investir dans des technologies vertes et de nous assurer de recycler et de réduire les déchets autant que possible. Cela implique d'éliminer les plastiques à usage unique et de collaborer avec les autres pays du monde pour mieux protéger l'environnement. Il s'agit d'un plan positif pour le Canada. C'est un plan qui accorde la priorité aux Canadiens. C'est le plan que soutient le Parti conservateur du Canada. Entretemps, le se préoccupe uniquement de dorer son image et de générer des recettes.
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Monsieur le Président, je suis vraiment heureuse d'intervenir pour parler de cette motion à deux volets, l'un sur la taxe sur le carbone et l'autre sur la construction du pipeline Trans Mountain.
Je vous dirai ce que j'en pense dans une perspective britanno-colombienne, qui est très importante à mon avis. Les députés désignent souvent la taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique comme le parfait exemple d'une mesure en vigueur depuis des années. Toutefois, ils ne disent pas tout.
Au moment où la Colombie-Britannique a adopté la taxe sur le carbone, je n'étais pas très chaude à l'idée, mais je voulais voir ce qu'il en adviendrait. J'ai aujourd'hui une ou deux choses à dire à ce sujet. Premièrement, elle n'a certainement pas atteint l'objectif que s'était fixé le gouvernement par rapport à la réduction des émissions. Toutefois, le gouvernement avait affirmé que la taxe serait sans incidence sur les recettes. Il y a eu une modeste réduction de l'impôt foncier dans les régions rurales. Une partie des recettes a été remise aux citoyens et on a mis en place un processus de vérification comptable pour garantir la neutralité fiscale de la taxe.
Cela a duré quelques années. Lorsque le gouvernement néo-démocrate a été élu, la première chose qu’il a faite a été d’éliminer la neutralité fiscale de la taxe sur le carbone. Soudainement, la taxe est devenue une ponction fiscale pour la province. Il n’y avait plus de compensation entre les recettes et les dépenses. La taxe est purement et simplement devenue une ponction fiscale. Le gouvernement allait dépenser l’argent comme bon lui semblait.
Voilà une mise en garde pour les Canadiens. En Ontario, en Alberta et dans les autres provinces, le gouvernement dit actuellement aux gens qu’il s’agit d’une excellente formule qui leur permettra de récupérer plus d’argent qu’ils n’en dépensent. Les Canadiens devraient se souvenir de l’exemple de la Colombie-Britannique que le gouvernement cite si souvent comme modèle à suivre. Qu’est-ce qui va arrêter le gouvernement libéral lorsqu’il commencera à se rendre compte que ses dépenses sont tellement débridées qu’il ne peut plus se permettre d’envoyer les chèques de remboursement de la taxe sur le carbone? Rapidement, les citoyens de ce pays se feront imposer une autre ponction fiscale, parce que rien n’oblige le gouvernement libéral à maintenir la taxe dans sa forme actuelle. Voici la leçon à tirer de la Colombie-Britannique: il suffira de bien peu pour inciter le gouvernement à changer sa façon de faire.
En plus de cette leçon, à mon avis, la Colombie-Britannique a le pire type de taxe sur le carbone puisque celle-ci ne comporte aucune mesure de compensation. À l’heure actuelle, les Britanno-Colombiens sont parmi les plus taxés au pays, notamment en ce qui concerne le prix de l’essence. C’est ce que le gouvernement néo-démocrate provincial dit vouloir. Il veut que le prix de l’essence soit élevé et il veut que les gens changent leurs habitudes. Le a dit que l’objectif d’une taxe sur le carbone consiste à augmenter les prix afin que les gens changent leurs habitudes.
J’aimerais donner quelques exemples de personnes qui doivent changer leurs habitudes, mais peut-être pas de la façon dont parle le . Une personne que je connais assez bien a été mise à pied il y a quelques années. Elle a reçu une indemnité de départ et a pris un grand risque. Elle a investi son indemnité dans le démarrage d’une petite entreprise. C’était suffisant pour continuer ses activités, payer ses factures et réussir à mener sa propre affaire.
Il y a quelques mois, on lui a diagnostiqué un cancer et elle allait avoir besoin de traitements. Lorsque les exploitants de petites entreprises ont le cancer, tout à coup ils ne gagnent plus d’argent. À Kamloops, lorsque les gens ont besoin d’un traitement contre le cancer, ils doivent se rendre à Kelowna. Non seulement elle n’est pas admissible à l’assurance-emploi et n’a que de maigres économies, mais elle doit faire l’aller-retour entre Kamloops et Kelowna pour ses traitements de radiothérapie. Il s’agit d’un trajet de deux heures en voiture chaque fois, et elle doit le faire pendant de nombreuses semaines.
Chaque fois qu’elle part, elle doit faire le plein d’essence et se demande comment elle y arrivera, car cela lui coûte de plus en plus cher. Elle trouvera peut-être un jour un programme qui lui remboursera ses dépenses. Entre-temps, elle a du mal chaque minute, chaque jour, à faire le plein d’essence pour le trajet de deux heures jusqu'à Kelowna pour sa radiothérapie. Mes collègues peuvent-ils imaginer le stress supplémentaire que cela lui cause?
Alors qu’elle était confrontée à des prix record pour faire le plein, elle a remarqué quelque chose au sujet du . Personne ne reproche au premier ministre de prendre des vacances, mais lorsqu’elle l’a vu faire un aller-retour en avion entre Ottawa et Tofino pour aller en vacances, elle s’est dit: « Il tente de changer mon comportement. Je ne le vois pas du tout tenter de changer le sien. » Je voulais simplement dire aux députés à quel point elle avait l’impression, alors qu’elle avait à peine les moyens de faire le plein d’essence, que le premier ministre veut qu’elle change son comportement, mais qu’il ne fait rien pour réduire ses propres émissions de carbone.
J’ai un autre exemple. Dans la région rurale de Clearwater, l’usine a été fermée pendant six semaines durant la période des Fêtes, et on vient d’annoncer un autre arrêt. Ce ne sera que pour une semaine, peut-être deux, mais ces arrêts surviennent continuellement. Lorsqu’une usine cesse sa production, les employés ne sont pas payés pendant six semaines. Ils reçoivent peut-être un peu d’assurance-emploi, mais ils ne reçoivent pas leur paie pendant une semaine. Ils vivent dans une collectivité rurale et beaucoup d’entre eux ont besoin de camions pour travailler. Ils vont dans les bois. Lorsque le prix de l’essence atteint 1,60 $, 1,65 $, 1,70 $, ils se disent: « Mon Dieu, je n’aurai pas de chèque de paie la semaine prochaine. L’usine est fermée. L’argent n’entre pas. » Comment cela change-t-il leur comportement? Ils doivent prendre des décisions; ils ne peuvent pas acheter de viande pour leur famille et ils doivent utiliser du riz et d’autres aliments, simplement pour faire le plein de leur camion. Ils n’ont pas le choix, comme à Vancouver, où on peut se rabattre sur le transport en commun. Ces gens doivent vivre avec la taxe sur le carbone, ce qui crée de nouveaux défis dans leur vie.
Je pense que mes collègues peuvent constater que la taxe sur le carbone génère des défis énormes, surtout à la pompe. Nul doute que le moins que nous puissions faire, c’est de nous demander qui souffre vraiment et à quel point cela leur nuit.
L’autre élément, bien sûr, est le pipeline Trans Mountain. J’ai parlé de Clearwater. Les gens de cette collectivité ont hâte que ce pipeline passe par là. La scierie va peut-être fermer ses portes pendant une semaine ou deux, mais ils ont vu d’autres possibilités. Ils ont vu qu’il pourrait y avoir des travaux de creusage du pipeline. Des entrepreneurs et des restaurateurs locaux attendent tous avec impatience la saison de la construction qui se déroule actuellement.
Le pipeline Trans Mountain est une autre pièce importante du casse-tête. Je pense que certains analystes disent que cela augmenterait la capacité. Cela aiderait à régler le problème de la pénurie en Colombie-Britannique et, en fait, à réduire le prix de l’essence dans cette province. Toutefois, ce qui est plus important, c’est que cela offrirait des possibilités à tous les Canadiens.
Il s’agit vraiment d’une motion en deux volets qui s’agencent très bien. Il est question de la taxe sur le carbone, d’une part, et du pipeline Trans Mountain, d’autre part.
J’ai visité le pipeline Trans Mountain pendant l’hiver. C’était une excellente occasion. J’y étais à la recherche d’histoires positives, parce que nous entendons trop d’histoires négatives. J’ai parlé à des représentants des Premières Nations, qui y voient une occasion en or. J’ai parlé aux collectivités et aux maires. Les possibilités sont énormes.
Les députés devraient vraiment réfléchir à cette motion et penser aux gens qui sont touchés et à la façon dont la taxe sur le carbone et le pipeline Trans Mountain doivent aller de pair dans cette motion. J’espère qu’ils penseront à la patiente atteinte de cancer dont je viens de parler ou au travailleur de l’usine qui s’inquiète vraiment de savoir comment il va nourrir sa famille.
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
Je remercie le député de de sa motion. Malheureusement, je ne peux pas appuyer la motion. Les Canadiens s'attendent à plus et à mieux que des solutions simplistes aux problèmes complexes avec lesquels ils sont aux prises, avec lesquels nous sommes tous aux prises et auxquels nous devons nous attaquer ensemble.
Au lieu de proposer des solutions simplistes, nous avons un plan sur le climat qui compte plus de 50 mesures. Elles incluent la tarification de la pollution, l'accélération de l'élimination progressive de l'électricité alimentée au charbon, tout en assurant une transition équitable pour les travailleurs et les collectivités, et des investissements générationnels dans les technologies propres, l'infrastructure verte et l'ingéniosité canadienne.
[Traduction]
Je suis Albertain. Je suis Edmontonien. Je sais d'expérience que l'approche du gouvernement précédent en matière de pipelines a nui aux travailleurs, aux collectivités et, bien franchement, à tous les Canadiens.
En août 2018, quand la Cour d'appel fédérale a tranché sur le projet d'expansion Trans Mountain, nous avions une décision importante à prendre. Nous pouvions adopter l'approche inefficace vantée par les conservateurs, qui faisait fi des décisions des tribunaux et qui ne prévoyait aucun plan de protection de l'environnement et des collectivités côtières ni dialogue constructif avec les communautés autochtones. Or, nous savions alors, comme nous savons maintenant, que les Canadiens comptent sur nous pour bien faire les choses, alors nous avons pris la décision suivante: nous nous sommes engagés à déployer les efforts nécessaires pour faire progresser le projet d'expansion Trans Mountain de la bonne façon.
[Français]
Il faut notamment agir conformément aux directives que nous avons reçues de la Cour d'appel fédérale. Pourtant, nous avons très peu entendu parler de cela, aujourd'hui.
Nous avons plutôt vu pointer des doigts accusateurs, des expertises être balayées du revers de la main et l'histoire être réécrite. Nous avons également entendu des attaques contre notre secteur de l'énergie. Les conservateurs tentent de rabaisser notre secteur de l'énergie. En fait, au cours des dernières semaines et des derniers mois, une décision d'investissement finale a été prise pour une installation pétrochimique de 4,5 milliards de dollars dans le comté de Sturgeon, tout près de là où j'ai grandi, à Morinville. Ce projet verra 3 000 travailleurs sur le terrain au plus fort de la construction et créera plusieurs centaines d'emplois permanents lorsque cette installation sera en fonction.
Inter Pipeline a annoncé deux nouvelles installations évaluées à 3,5 milliards de dollars dans le centre industriel qui créeront plus de 2 000 emplois directs à temps plein au plus fort de la construction, et plus de 200 emplois à temps plein quand toutes les installations seront en fonction.
Par ailleurs, Nauticol prévoit de développer une usine de méthanol de 2 milliards de dollars au sud de Grande Prairie, ce qui créera 1 000 emplois directs en construction. Ces projets ajoutent de la valeur à nos produits, et l'innovation dans ce secteur aide à combattre les changements climatiques.
[Traduction]
La motion dit que nous devrions ouvrir la voie à la construction des pipelines. Le fait est que le gouvernement précédent n'est pas parvenu à le faire. Il n'a pas réussi à acheminer notre pétrole vers de nouveaux marchés. Il s'agit d'une ressource canadienne qui soutient les collectivités d'un bout à l'autre du Canada, y compris celle de ma propre famille, et qui est la source de bons emplois pour la classe moyenne dans ma province.
En 2006, lorsque les conservateurs sont arrivés au pouvoir, 99 % du pétrole canadien était destiné aux États-Unis. En 2015, lorsqu'ils ont quitté le pouvoir, 99 % du pétrole canadien était encore destiné aux États-Unis, qui étaient notre plus grand et meilleur client jusqu'à ce qu'ils cessent de l'être. En raison de cela, nos ressources sont vendues à rabais. Il s'agit d'un rabais si important qu'il se chiffre en milliards de dollars par année et que tous les Canadiens d'un océan à l'autre en ont vu et ressenti les effets.
Les conservateurs et la presse conservatrice ont tenté de réfuter ces affirmations, mais les faits parlent d'eux-mêmes. Les conservateurs se vantent d'avoir inversé le cours d'un pipeline et d'avoir un raccordement à un pipeline existant, mais il s'agit de vantardises vides de sens qui ne font rien pour aider les travailleurs du secteur de l'énergie et les familles qui dépendent de leurs emplois bien rémunérés pour la classe moyenne. Cela comprend mes concitoyens, leurs familles, leurs amis ainsi que ma famille et mes amis. Ce sont des emplois qui renforcent les collectivités. Ce sont des emplois qui font rouler l'économie.
Si nous n'avions pas perdu une décennie sous le gouvernement conservateur précédent, nous ne nous trouverions pas dans la situation actuelle et, en 2015, les Canadiens ont rejeté cette approche inefficace.
[Français]
Nous avons écouté les Canadiens. Notre gouvernement s'est engagé à exploiter les ressources abondantes du Canada de la bonne façon.
L'environnement et l'économie vont de pair.
[Traduction]
C'est pour cette raison que nous avons approuvé le projet de remplacement de la canalisation 3. C'est parce que l'environnement, l'économie et l'énergie sont liés.
Les travaux sur la canalisation 3 sont presque terminés du côté canadien. Ce projet augmentera de 370 000 barils la capacité d'exportation de notre pétrole et il a créé des milliers d'emplois durant les travaux.
C'est pour cela que nous avons toujours appuyé le projet Keystone XL. Ce projet va de l'avant ici au Canada. Le continue de plaider en faveur de ce projet au sud de la frontière.
C'est pour cette raison que ces projets ne sont pas menés isolément. Ils avancent en tandem avec un plan complet de lutte contre les changements climatiques. Notre plan de lutte contre les changements climatiques est le plus rigoureux qu'ait jamais eu le Canada.
Bien entendu, les conservateurs pensent que nous devrions simplement faire l'autruche et espérer que tout aille pour le mieux. Ils croient que la planète ne va pas trop se réchauffer. Ils disent que ce n'est que de la vapeur d'eau. Les scientifiques se trompent forcément. Ils ne sont que plusieurs milliers. Il n'y en a probablement que trois dans le monde qui ne sont pas d'accord avec le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat. Les conservateurs veulent donc se concentrer sur l'opinion de ces trois scientifiques.
Les Canadiens s'attendent à mieux et méritent mieux. Les futures générations comptent sur nous pour bien faire les choses.
[Français]
En ce qui concerne TMX, nous avons suivi les conseils que nous avons reçus de l'ancien juge de la Cour suprême du Canada, l'honorable Frank Iacobucci, qui a été nommé représentant fédéral chargé de superviser le processus de consultation avec les peuples autochtones et d'offrir une orientation audit processus.
Nous écoutons ce que les équipes de consultation entendent sur le terrain, et nous y répondons. Ces équipes, qui comptent environ 60 membres, sont le double de leur taille initiale.
Nous avons été clairs: une décision définitive sur le projet ne sera prise que lorsque nous serons satisfaits, que la Couronne se sera convenablement acquittée de son obligation de consulter et que nous aurons atténué et tenu compte des répercussions sur les collectivités autochtones, le cas échéant. À ce moment-là, nous utiliserons également le rapport de réexamen de l'Office national de l'énergie, qui a été renforcé par nos principes provisoires qui guident maintenant les grands projets d'examen, pour prendre une décision en ce qui concerne le projet.
[Traduction]
Malheureusement, les conservateurs ont voté pour annuler le financement et mettre fin au processus de reconsidération.
Qu'on comprenne bien. Nous écouterons comme il se doit. Nous ferons les accommodements nécessaires. Nous procéderons au bon moment et de la bonne façon, pour que l'agrandissement du réseau Trans Mountain se déroule correctement.
Les conservateurs ont fait preuve d'un mépris total à l'égard de ce processus. Le fait d'annuler l'examen du transport maritime par l'Office national de l'énergie et de mettre fin aux consultations auprès des communautés autochtones aurait stoppé net le projet. Nous le savions et nous procédons d'une meilleure façon.
[Français]
En 2019, l'approche exacte nécessaire lors de l'exploitation des ressources est une approche détaillée qui tient compte de notre environnement et de notre obligation constitutionnelle de consulter les peuples autochtones. À vrai dire, c'est la seule façon de faire.
[Traduction]
En ce qui concerne la motion à l'étude aujourd'hui, nous devons veiller à bien faire les choses. Cette motion nous empêcherait de mettre les points sur les i et les barres sur les t quand nous examinons de grands projets d'exploitation des ressources. Elle nous ferait retomber dans nos vieilles habitudes de foncer tête baissée sans prendre le temps de bien faire les choses. Elle chercherait à court-circuiter les tribunaux, à négliger notre devoir constitutionnel de consultation et à ignorer l'urgence des changements climatiques.
Ce n'est pas de cette manière que le gouvernement va procéder. Ce n'est pas de cette manière que les Canadiens souhaitent que nous procédions. Ils nous ont dit qu'ils voulaient une meilleure façon de faire les choses. Nous les avons écoutés et entendus, et nous passons maintenant à l'action.
Nous mettons en place un système dans lequel les Canadiens peuvent avoir confiance, un système qui permettra la réalisation de grands projets à l'échelle du pays. C'est le bon moment pour agir et la bonne façon de procéder. Le système créera des bons emplois bien rémunérés pour la classe moyenne. L'environnement, la santé économique et l'avenir de notre pays en dépendent.
C'est pourquoi j'exhorte les députés à rejeter cette motion et de travailler avec nous afin de bâtir un Canada meilleur qui est à l'oeuvre pour tous.
[Le député s'exprime en cri ainsi qu'il suit:]
ᓂ ᐚᐦᑰᒫᑲᓇᐠ ᑖᓂᓯ ᓂ ᒥᔦᐧᔨᐦᑌᐣ ᑳ ᐋᐧᐸᒥᑕᑲᐧᐤ
[Les propos du député sont traduits ainsi:]
Monsieur le Président, je salue tous les gens que je connais. Je
suis très fier d'être ici.
[Français]
Monsieur le Président, c'est pour moi un grand honneur d'avoir la possibilité, aujourd'hui, de parler de la façon dont nous devrons investir dans la classe moyenne et bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde, une économie qui offre plus de bons emplois bien rémunérés pour la classe moyenne et qui aide les personnes qui travaillent fort pour s'y joindre, une économie où chacun, peu importe son âge, peut vivre et travailler avec fierté.
En même temps, les gens de partout au pays veulent protéger leurs enfants et leurs petits-enfants contre les dangers des changements climatiques. Ils veulent des investissements dans des technologies qui nous permettront d'abaisser le coût de la vie et de réduire les émissions qui causent les changements climatiques.
[Traduction]
Un pacte vert canadien doit être axé sur l'équilibre. Si nous n'investissons pas pour bâtir un avenir plus propre et plus viable, tout ce qui contribue à la réussite des Canadiens sera mis en péril, tant le coût de la vie abordable que les bons emplois bien rémunérés et les collectivités résilientes. Il deviendra alors plus difficile d'aider les personnes pauvres puisque, dans ce contexte, nous aurons moins de moyens pour payer les services.
Comme on le sait, les changements climatiques sont bien réels et il faut agir dès maintenant. Le budget de 2019 prévoit des investissements considérables qui visent à protéger l'environnement tout en créant des emplois et en rendant le coût de la vie plus abordable pour les Canadiens. Ces investissements vont de pair avec les efforts déployés pour aider plus de gens à trouver un logement, à trouver un bon emploi et à le conserver, à prendre leur retraite en toute confiance, et à obtenir les médicaments d'ordonnance dont ils ont besoin. Le budget viendra aussi renforcer la classe moyenne, conformément à la promesse du gouvernement, en plus de soutenir les plans conçus pour protéger la santé de tous les Canadiens, la santé de l'économie canadienne et la santé des générations futures.
Pendant les 10 années où ils ont été au pouvoir, les conservateurs de Harper ont tourné le dos à la nécessité de bâtir un avenir meilleur pour tous ainsi qu'aux besoins de l'environnement, de la classe moyenne et surtout des personnes les plus démunies de la société, qui tiennent à ce que le gouvernement les aide. Aujourd'hui, plus de Canadiens travaillent, plus de familles ont davantage d'argent dans leurs poches et la classe moyenne du pays est en pleine croissance.
À l'instar de Doug Ford et de Stephen Harper, le chef actuel du Parti conservateur propose de sabrer dans les services, comme les services de bibliothèque, les services de garde et même les programmes de plantation d'arbres. C'est totalement inadmissible. Les priorités de Doug Ford et du chef actuel du Parti conservateur consistent à réduire le financement des services municipaux, tout en mettant en oeuvre une promesse électorale coûteuse qui consiste à permettre aux dépanneurs de vendre de la bière. Ils souhaitent que la bière soit plus abordable pour la population. Le maire de Toronto John Tory a déclaré ce qui suit à ce sujet: « En quoi cette mesure est-elle logique? Le gouvernement va sabrer dans les programmes publics de santé et de garderies afin de dégager les sommes nécessaires pour dédommager le Beer Store à la suite de la modification de son contrat. » C'est ce qu'il a dit.
Au Manitoba, le chef du Parti conservateur Brian Pallister continue de sabrer dans les services, y compris le service des urgences d'un hôpital de ma circonscription, le Centre de santé Misericordia. Son allié, le chef du Parti conservateur, lui donne sa bénédiction. Les conservateurs sont aussi sur le point d'éliminer le service des urgences de l'Hôpital Concordia. C'est terminé. Ils sont en train de réduire les services de santé partout dans la province.
En fait, le premier ministre Pallister laisse de l'argent sur la table, dont une somme de 547 millions de dollars destinée au transport en commun, élément indispensable à un programme efficace de lutte contre les changements climatiques, qui permet de protéger l'environnement. Le gouvernement du Manitoba a laissé sur la table 451 millions de dollars destinés aux infrastructures vertes. Est-ce cela, le plan vert canadien, qui repose sur l'équilibre? Ce n'est certainement pas le gouvernement Pallister qui va en élaborer un. Il n'a pas touché à une somme de 61 millions de dollars qui devait servir à financer des projets d'infrastructures communautaires, culturelles et récréatives. Il faut mettre en place de bons programmes pour lutter contre la crise de la méthamphétamine qui sévit actuellement à Winnipeg et pour empêcher des jeunes désoeuvrés de se joindre à des gangs. Le gouvernement a aussi laissé sur la table 112 millions de dollars destinés aux programmes pour les habitants des régions rurales et du Nord. C'est totalement inadmissible.
De ce côté-ci de la Chambre, nous avons fait le nécessaire pour que la pollution soit tarifée partout au Canada dès 2019. Nous avons créé un filet de sécurité national pour les provinces qui ne disposaient pas d'un mécanisme répondant aux normes fédérales. Dans le cadre de ce plan, le gouvernement remettra directement aux habitants des provinces concernées l'essentiel des recettes que la redevance sur les combustibles permettra de recueillir. C'est ce qu'on appelle l'Incitatif à agir pour le climat. Autrement dit, le plan du gouvernement est ainsi conçu que l'argent recueilli retournera directement dans les poches des Canadiens. Les habitants de l'Ontario, du Nouveau-Brunswick, du Manitoba et de la Saskatchewan peuvent compter sur nous pour voir à leurs besoins et à ceux de tous leurs concitoyens. Les familles pourront réclamer l'Incitatif à agir pour le climat sur leur déclaration de revenus. Le reste de la redevance sur les combustibles servira à soutenir les petites et moyennes entreprises ainsi que les secteurs les plus durement touchés de ces mêmes provinces.
Équilibre, voilà le maître-mot du pacte vert canadien, qui récompensera les comportements à privilégier pour protéger l'environnement et mettre un frein aux changements climatiques, voire, un jour, les renverser.
Comme le confirmait le directeur parlementaire du budget la semaine dernière, l'Incitatif à agir pour le climat permettra à la plupart des ménages de recevoir davantage que ce que leur coûtera le régime fédéral de tarification de la pollution par le carbone. Bref, les Canadiens sortiront gagnants.
[Français]
Nous sommes conscients que les changements climatiques ne sont pas seulement un enjeu environnemental, mais aussi un enjeu économique et social.
Le plan de notre gouvernement vise à assurer la croissance de l’économie canadienne, à bâtir un pays d'innovateurs et à créer de bons emplois bien rémunérés qui renforcent la classe moyenne.
Le budget de 2019 propose de mettre en œuvre d’importants investissements, mais, surtout, il permet au gouvernement de prendre de nouvelles mesures, afin d’aider les Canadiens de la classe moyenne et tous ceux qui travaillent pour en faire partie.
[Traduction]
Dans le budget de 2019, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures additionnelles pour venir en aide aux Canadiens et aux municipalités du pays. Nous avons par exemple l'intention de faire baisser la facture énergétique des Canadiens en investissant 1 milliard de dollars afin d'améliorer l'efficacité énergétique des immeubles résidentiels, commerciaux et à logements multiples. Nous avons également annoncé un investissement ponctuel de 2,2 milliards de dollars dans les infrastructures municipales afin d'aider les municipalités du pays à devenir des milieux de vie plus sains et à mieux protéger l'environnement. Nous aidons les villes et les villages du Canada. En fait, cette annonce permettra de doubler les sommes promises par le gouvernement aux municipalités afin qu'elles puissent financer leurs infrastructures prioritaires, comme les transports en commun, les réseaux d'aqueduc et les projets énergétiques verts. C'est toutefois loin d'être tout.
[Français]
Nous avons demandé au 1 % le plus riche des Canadiens de payer un peu plus, pour que nous puissions réduire les impôts de la classe moyenne. Cette baisse d’impôt pour la classe moyenne profite à plus de 9 millions de Canadiens.
[Traduction]
Nous avons aussi créé l'Allocation canadienne pour enfants, qu'on appelle aussi la « prime pour les bébés ». Cette prime est importante pour les gens de Winnipeg-Centre. Chaque mois, en 2018-2019, le Canada verse cette allocation à 8 490 familles de Winnipeg-Centre, ce qui permet d'aider 15 510 enfants. L'Allocation canadienne pour enfants contribue à sortir des milliers d'enfants de la pauvreté. Les prestations s'élèvent en moyenne à 790 $. Ce sont donc 6 733 000 $ par mois qui sont injectés directement dans l'économie de Winnipeg-Centre.
Ce n'est pas tout. Nous avons aussi aidé les personnes âgées de ma circonscription. Nous avons effectué 9 580 versements de la Sécurité de la vieillesse, pour une moyenne de 6 520 $. Pour ce qui est du Supplément de revenu garanti, nous avons effectué 4 620 versements, pour une moyenne de 6 490 $. Grâce à la bonification que nous avons instaurée dans le dernier budget, nous faisons 2 620 paiements de plus aux personnes âgées de Winnipeg-Centre, pour un total de 1 040 $ par mois. Ces 96 millions de dollars aideront les Canadiens à améliorer leur sort.
[Français]
En terminant, je dirai ceci: les Canadiens veulent un plan qui peut leur permettre de prospérer dans un climat qui change. Notre gouvernement investit dans un avenir plus propre et plus sain pour tous les Canadiens.
[Traduction]
Nous avons fait beaucoup de progrès depuis l'automne 2015, depuis la décennie de grande noirceur. Beaucoup de choses restent à faire, toutefois, et nous n'allons pas perdre de vue cet objectif. Nous continuerons d'aider les gens de la classe moyenne et ceux qui s'efforcent d'y accéder. Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour aider les Canadiens à bâtir une économie où chacun a véritablement la possibilité de réussir, à chances égales, et où des milliers de gens pourront sortir de la pauvreté. Nous veillerons à ce que le gouvernement n'aide pas seulement quelques privilégiés, comme au temps de Stephen Harper, ou ceux qui pourraient voter pour son parti, mais plutôt l'ensemble des Canadiens, dans l'intérêt de tous, quelles que soient leurs allégeances politiques.
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Monsieur le Président, c'est toujours un plaisir de prendre la parole à la Chambre au sujet d'une question importante pour mes concitoyens. Je tiens à préciser que je partagerai mon temps de parole avec le député de et je sais que nous avons tous très hâte de l'entendre parler après la période des questions.
L'intervenant libéral précédent a fait une bonne entrée en matière pour ce dont je veux parler. Il a prouvé une fois de plus à quel point le gouvernement libéral n'a aucune idée des besoins et des problèmes quotidiens des Britanno-Colombiens moyens et des Canadiens moyens. Pour les téléspectateurs qui viennent de se joindre à nous, le député a dit dans son discours que, si les gens s'inquiètent du prix élevé de l'essence, ils devraient tout simplement modifier leurs comportements. Dans ma circonscription, l'essence coûte 1,52 $ le litre. Dans la région métropolitaine de Vancouver, il a atteint 1,80 $ le litre, mais nous n'avons qu'à modifier nos comportements.
Les travailleurs de la construction qui, pour nourrir leur famille, se rendent au travail dans une camionnette remplie de cloisons sèches n'ont qu'à modifier leurs comportements — ils n'ont qu'à rester à la maison et ne pas aller au travail ce jour-là. Ils devraient peut-être transporter des cloisons sèches sur le toit d'un véhicule électrique. Ils devraient peut-être conduire une Prius quand ils doivent effectuer les durs travaux liés à la construction des maisons dans ma circonscription, Chilliwack—Hope. Ils n'ont qu'à modifier leurs comportements.
Puisque les options de transport en commun sont limitées dans ma circonscription, le citoyen qui doit conduire sa mère chez le médecin n'a qu'à lui dire d'attendre l'autobus sous la pluie ou de se passer de son ordonnance de médicament cette semaine. Pourquoi les gens se plaignent-ils du prix élevé de l'essence? Ils n'ont qu'à modifier leur comportement. Au lieu de conduire leurs enfants à l'école, il leur suffit de changer leur comportement.
Le député est-il déjà sorti de pour aller dans une collectivité rurale? Y a-t-il des libéraux qui représentent les Canadiens ruraux qui doivent prendre leur voiture pour se rendre au travail, à l'école ou chez le médecin? Selon les libéraux, ces Canadiens ont un comportement inadéquat. Ils ont pris une mauvaise décision lorsqu'ils ont décidé de vivre dans une région rurale du Canada, l'un des pays les plus ruraux au monde. C'était une mauvaise décision de leur part et ils doivent maintenant modifier leur comportement.
Quelle attaque scandaleuse contre les Canadiens ruraux! Le gouvernement libéral leur dit de modifier leur comportement, comme si tout le monde vivait à deux pas d'un SkyTrain. Voilà l'attitude qu'adoptent les libéraux. Ils estiment que tout le monde a les moyens de payer cette taxe, car dans leur cercle d'amis, c'est le cas, et ils n'écoutent que les gens de ce cercle.
Nous l’avons constaté avec leur cadeau de 12 millions de dollars à une entreprise multimilliardaire, Loblaws, plus riche que la plupart des Canadiens ne pourront jamais rêver le devenir. Le gouvernement a pris l’argent du navetteur canadien moyen et l’a donné à une entreprise valant plusieurs milliards de dollars. Il lui a donné 12 millions de dollars pour un achat qu’elle aurait fait de toute façon.
Voilà ce qui intéresse les libéraux. Nous l’avons vu avec SNC-Lavalin. Les libéraux défendent les intérêts des grandes sociétés et de leurs amis riches. En Colombie-Britannique, la personne qui conduit un VUS de luxe, pour qui travaillent les libéraux, peut se permettre de payer 20 $ de plus lorsque le prix de l’essence grimpe à 1,75 $ le litre. Ce n’est rien pour elle. Elle n’a qu’à piger dans son portefeuille et donner quelques billets de 20 $ supplémentaires en se disant qu’elle contribue à la protection de l’environnement sans pour autant changer son comportement le moins du monde.
Les gens que je représente doivent faire des choix et n’ont pas des centaines de dollars à donner à la fin de chaque mois, ayant du mal à joindre les deux bouts sous le gouvernement actuel. Ils ne peuvent tout simplement pas trouver quelques billets de 20 $ de plus dans leurs poches. Ils puisent dans leur fonds de prévoyance. Ils puisent dans l’argent qu’ils ont peut-être placé dans un REER. Ils puisent dans l’argent qu’ils auraient pu verser dans le futur fonds d'études de leurs enfants. Lorsque les gens ne disposent pas des fonds nécessaires pour faire face aux hausses du prix élevé de l’essence ou à l’augmentation du coût de la vie, ils s’en passent tout simplement, mais cela, les libéraux ne le comprendront jamais.
Mon collègue le député de a dit encore une fois aujourd’hui qu’il est clair que le n’a pas la moindre idée de ce que c’est que de s’asseoir à la table de cuisine et d’essayer d’équilibrer un budget familial. Il n’a évidemment jamais eu à le faire. Il n’a jamais eu à diriger une petite entreprise où le coût du carburant détermine s’il fera des bénéfices d’un mois à l’autre.
Il y a maintenant en Colombie-Britannique des organismes bénévoles sans but lucratif qui s’occupent de conduire à leurs rendez-vous chez le médecin des personnes atteintes de cancer qui voient leurs activités anéanties par cette augmentation du coût du carburant, et les libéraux ont le culot de leur dire qu’ils devraient modifier leur comportement. Je suppose qu’ils devraient peut-être réduire la fréquence de leurs traitements de chimiothérapie. On dit que les gens devraient modifier leur comportement. Les gens sont traités de pollueurs s’ils vont travailler, s’ils vont à l’école ou s’ils conduisent leurs enfants à des activités qui les aident à devenir de meilleures personnes.
Je dois absolument en parler. En Colombie-Britannique, le gouvernement provincial a complètement laissé tomber sa population. Tout d’abord, il a traîné l’Alberta devant les tribunaux pour l’empêcher de construire un pipeline dans la province. Il s’adresse maintenant aux tribunaux afin d’insister pour que l’Alberta continue d’envoyer du pétrole et du gaz en Colombie-Britannique. C’est carrément scandaleux. Nous savons que le pipeline, s’il était construit, réduirait d’environ 0,20 $ le litre le prix de gros du carburant raffiné dans le Lower Mainland. Si nous combinons à cela la taxe sur le carbone en Colombie-Britannique, qui est de 9,8 ¢ si l’on additionne la TPS, l’incapacité du gouvernement libéral de procéder à l’expansion du pipeline Trans Mountain et la taxe sur le carbone du NPD ajoutent 0,30 $ au prix du litre d’essence à l’heure actuelle.
Sous le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique, la taxe sur le carbone mise en place par l'ancien gouvernement libéral de la province est maintenant sans aucune incidence sur les recettes. C'est le gouvernement qui garde tout l'argent. Il n'y a pas de remboursement de la taxe. C'est exactement ce qui arrivera partout au pays si ce gouvernement libéral est réélu. Les gens ne doivent pas se leurrer. L'essence se vendra à 1,75 $ le litre ailleurs au pays, comme en Colombie-Britannique, et le gouvernement fédéral voudra garder toutes les recettes générées par cette source de revenus.
À l'heure actuelle, les libéraux disent, entre autres, qu'ils vont tout rembourser; c'est tout un stratagème. Nous leur donnerons notre argent, et nous en recevrons plus en retour. Quel excellent stratagème. C'est toujours ainsi que le gouvernement s'y prend, n'est-ce pas? Il rend toujours plus que ce que les gens lui donnent au départ. Nous n'avons qu'à payer le gouvernement en espérant recevoir davantage par la suite.
Nous savons ce qui s'est produit en Colombie-Britannique. D'un trait de plume, le gouvernement néo-démocrate s'est réservé tout l'argent. Il a gardé tout l'argent et le gouvernement fédéral l'oblige à imposer une taxe sur le carbone. Par conséquent, la Colombie-Britannique doit suivre un processus en deux étapes. La première étape consiste à se débarrasser du gouvernement fédéral qui impose une taxe nationale sur le carbone. Voilà la première étape. Étant donné les résultats de l'élection partielle d'hier soir, je dirais que nous sommes sur la bonne voie. D'ailleurs, après les prochaines élections, il ne restera plus beaucoup de députés libéraux en Colombie-Britannique à cause de l'attitude dont nous sommes témoins aujourd'hui. Je parle notamment de ceux qui disent aux gens qu'ils doivent modifier leur comportement et qu'ils ont tort d'utiliser leur véhicule même s'ils n'ont pas d'autres options. Ensuite, nous tenterons d'éliminer la taxe provinciale sur le carbone.
Dans le dossier de l'oléoduc Trans Mountain, le gouvernement a cafouillé dès le départ. D'abord, il a ajouté 10 mois d'audiences supplémentaires, supposément dans le but de s'assurer que l'oléoduc réponde aux exigences en matière de consultation des communautés autochtones. On nous a dit qu'il fallait repousser le projet de presque un an afin que le gouvernement puisse respecter les exigences de la cour. Évidemment, il a tenu, à grands frais, toutes ces consultations et n'a absolument rien changé aux recommandations. Tout ce qu'il a fait, c'est reporter la décision.
Cela donne une impression de déjà vu? Le gouvernement n'a cessé de reporter la décision concernant l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain. Ses actions reviennent maintenant le hanter. Le projet aurait dû être achevé cette année, mais pas un seul coup de pelle n'a été donné. Encore cette année, on ratera la saison de la construction.
Les Britanno-Colombiens savent mieux que quiconque ce que c'est que de vivre dans une région où la vie est inabordable. Au cours des trois années et demie passées, le gouvernement en a fait plus que tout autre gouvernement auparavant pour rendre la vie moins abordable. C'est pourquoi la première étape est de remplacer le gouvernement par un autre qui comprend les besoins et les préoccupations du Canadien moyen et qui ne considère pas que celui-ci est une mauvaise personne s'il se sert de sa voiture pour amener ses enfants faire du sport ou pour aller travailler afin de nourrir sa famille, qui ne croit pas que ce Canadien devrait changer ses habitudes et qui considère qu'il fait son devoir pour soutenir sa famille. C'est la première étape. Nous allons aider les Canadiens à s'en sortir lorsque nous remplacerons le gouvernement en octobre.