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Madame la Présidente, après neuf ans et neuf budgets déficitaires, le a doublé la dette nationale. Il a alourdi notre dette plus que tous les autres premiers ministres réunis.
Il a doublé le coût du logement et forcé 2 millions de personnes à devoir recourir aux banques alimentaires. Maintenant, il présente un budget contenant 50 milliards de dollars de dépenses additionnelles et inflationnistes en refaisant les mêmes promesses électorales qu'il n'a pas su respecter depuis une décennie. C'est pour ça que ce budget et ce n'en valent pas le coût. Nous voterons contre ce budget pour indiquer au gouvernement que nous ne lui accordons pas notre confiance.
Le Parti conservateur a un plan de gros bon sens: réduire les taxes et les impôts, bâtir des logements, réparer le budget et stopper les crimes. Avant de parler de notre plan de gros bon sens, je tiens cependant à complimenter généreusement la pour avoir posé de très bonnes questions aux plus riches. Elle a notamment dit: « [...] le 1 % le plus riche du Canada — le 0,1 % du Canada — devrait répondre à cette question: dans quel genre de pays voulez-vous vivre? ».
Premièrement, il faut reconnaître que la ministre et le avouent que le 0,1 % vit très bien, après neuf ans sous ce gouvernement libéral. Ces gens-là ont reçu d'énormes subventions pour leurs entreprises, des subventions plus grandes que jamais dans l'histoire de notre pays. Ils ont reçu d'énormes garanties de prêts les empêchant de perdre de l'argent lorsqu'ils font de mauvais investissements, ce qui force les contribuables de la classe ouvrière à payer le prix. Des entrepreneurs millionnaires comme ceux de GC Strategies font certainement partie du 0,1 % le plus riche grâce aux cadeaux que ce premier ministre leur a versés, comme l'augmentation de 100 % du nombre de contrats à l'externe. Deuxièmement, il faut reconnaître qu'avec l'impression de 600 milliards de dollars, ce gouvernement a gonflé la richesse des milliardaires. Finalement, il faut reconnaître que le 0,1 % le plus riche inclut le , parce qu'il a hérité des millions de dollars de son grand-père et qu'il a placé cet argent dans une fiducie qui met cet argent à l'abri de l'impôt et le protège, tout comme le font ces milliardaires qui l'invitent sur leur île privée dans les Caraïbes. C'est donc une très bonne idée d'adresser cette question à ce 0,1 % des plus riches qui n'ont jamais eu autant de plaisir et de richesse qu'après neuf ans sous ce premier ministre.
Je vais citer d'autres questions que la ministre leur a posées, notamment celle-ci: « Voulez-vous vivre dans un pays où vous pouvez deviner la taille du chèque de [paie] d'une personne en regardant son sourire? » Après neuf ans d'augmentation des taxes et des impôts, de l'inflation et des taux d'intérêt, les Canadiens n'ont plus le goût de sourire lorsqu'ils regardent leur chèque de paie parce que ce chèque de paie disparaît. Le Canada a la pire croissance de revenus personnels parmi tous les pays du G7 depuis neuf ans. Notre PIB par habitant a reculé par rapport à ce qu'il était il y a cinq ans. Les gens n'ont donc aucune raison de sourire. Un chèque de paie n'achète plus la nourriture et ne paie plus le logement, comme c'était le cas il y a neuf ans.
La ministre a également demandé: « Voulez-vous vivre dans un pays où les enfants vont à l'école le ventre creux? » La réponse est évidemment non. C'est toutefois la réalité aujourd'hui, après neuf ans de ce premier ministre. Selon les documents publiés par son propre gouvernement, le premier ministre avoue que presque un enfant sur quatre va à l'école sans nourriture chaque jour. Après neuf ans de ce premier ministre, qui impose des taxes sur les agriculteurs qui produisent notre nourriture et sur les camionneurs qui livrent notre nourriture, un quart des enfants n'ont pas assez à manger. On voit aujourd'hui dans le budget une promesse de les nourrir. Or cette promesse avait été faite en 2021, il y a trois ans. Combien de repas a-t-on fournis depuis? On n'en a fourni aucun. Après neuf ans de ce premier ministre, nos enfants ont faim.
La ministre a aussi posé cette question: « Voulez-vous vivre dans un pays où les seuls jeunes qui peuvent s'acheter une maison sont ceux dont les parents peuvent contribuer à leur mise de fonds? » C'est pourtant le pays dans lequel nous vivons maintenant, après neuf ans sous ce premier ministre.
Après neuf ans, il a doublé le coût du logement, il a doublé la mise de fonds nécessaire pour acheter une maison et il a doublé le paiement hypothécaire pour une maison moyenne. N'oublions pas qu'il y a neuf ans, la mise de fonds moyenne était d'à peu près 20 000 $. Je m'en souviens, parce que j'étais le ministre responsable du logement à ce moment-là, et il était possible d'acheter une maison avec une modeste mise de fonds de 20 000 $. Maintenant, la mise de fonds nécessaire a plus que doublé. Il faut 64 % du revenu mensuel moyen pour payer les coûts mensuels liés au logement. C'est un montant qui est presque le double de ce qu'il était il y a neuf ans. Par conséquent, seuls les plus riches, seuls les enfants des mieux nantis peuvent acheter une maison en ce moment.
« Voulez-vous vivre dans un pays où nous réalisons les investissements dont nous avons besoin dans les soins de santé, le logement, les pensions de vieillesse, mais où nous n'avons pas la volonté politique de les payer et nous choisissons plutôt de léguer une dette grandissante à nos enfants? » Je cite la .
C'est ce qui a doublé notre dette nationale neuf ans après avoir dit que le budget allait s'équilibrer par lui-même. Il a dit qu'on allait faire trois petits déficits ne dépassant pas 10 milliards de dollars. Il a maintenant ajouté près de 700 milliards de dollars à la dette, dont la majorité n'a rien à voir avec les dépenses liées à la COVID‑19. Il continue avec des déficits d'environ 40 milliards de dollars, et ce, trois ans après la COVID‑19. On ne peut plus dire que le chien a mangé ses devoirs et que les déficits sont liés à la COVID‑19. C'est un choix de continuer de plus en plus à la dette.
J'aimerais dire à madame la ministre que nous ne voulons pas vivre dans un pays où on laisse aux enfants une dette grandissante, mais c'est le pays dans lequel nous vivons maintenant après neuf ans sous ce premier ministre.
« Voulez-vous vivre dans un pays où les mieux nantis vivent dans le luxe, mais dans des quartiers protégés, derrière des clôtures toujours plus hautes, en se tournant vers des soins de santé et des avions privés parce que le secteur public est mal en point et que la colère de la grande majorité moins fortunée est déchaînée? » Je cite encore une fois la ministre des Finances.
C'est le pays dans lequel nous vivons maintenant après neuf ans sous ce premier ministre. Oui, les mieux nantis ont des avions privés, comme lui. Il utilise son avion privé plus que tous les autres alors qu'il fait payer une taxe sur le carbone aux mères de famille monoparentale qui commettent le crime d'utiliser leur Toyota Corolla. Lui, il dépense l'argent des contribuables pour prendre des vacances illégales sur des îles privées. C'est lui et ses petits amis qui tirent avantage de cela alors que nous voyons un chaos total et une détérioration sans précédent dans les rues et les quartiers de notre pays. Les vols de voitures sont si normaux que les policiers disent aux gens de laisser les clés à côté de la porte pour permettre aux voleurs de prendre la voiture de façon paisible. Après neuf ans de ce premier ministre, c'est le pays dans lequel nous vivons.
Madame la ministre, voulons-nous vivre dans un pays où nous pouvons dire la taille de la richesse de quelqu’un par son sourire? Non, mais c’est le pays dans lequel nous vivons. Voulons-nous des enfants qui ont faim à l’école? Non, mais selon le gouvernement, c’est le pays dans lequel nous vivons maintenant. Voulons-nous vivre dans un pays où seuls les jeunes qui peuvent s'acheter une maison sont les enfants des riches? Non, mais c’est le pays dans lequel nous vivons maintenant après neuf ans de ce . Voulons-nous vivre dans un pays où les enfants héritent d’une dette grandissante année après année? Non, mais c’est le pays dans lequel nous vivons maintenant après neuf ans de ce premier ministre. Voulons-nous vivre dans un pays où les riches, comme ce premier ministre, peuvent voyager à travers le monde dans des jets privés, alors que la majorité vit dans le chaos et l’enfer de la criminalité dans nos villes? Non, mais c’est le pays dans lequel nous vivons maintenant.
Nous ne voulons pas de ce type de pays. C’est exactement pour ça que nous avons besoin d’une élection pour élire un nouveau gouvernement basé sur le gros bon sens, une gouvernement qui va offrir le pays que nous aimons pour tous les Canadiens.
Pour un instant, parlons de la fameuse légende qu’ils sont très riches. Rappelons-nous qu'il y a neuf ans, le premier ministre a dit qu’il allait dépenser sans contrôle, que ça ne coûterait rien à personne et qu’un homme riche sur une colline allait payer toutes les factures. Où est-il?
Après neuf ans de ce gouvernement, les riches paient moins que jamais. Après neuf ans de ce premier ministre, pour la première fois de notre histoire, toute une génération a perdu la possibilité d’avoir une maison. Après neuf ans de ce premier ministre qui a promis d’aider la fameuse classe moyenne, cette dernière n’existe pas. La classe moyenne est pauvre.
Si on pense que je suis en train d’exagérer, je pose une question simple: est-ce qu’une personne de la classe moyenne peut s'acheter une maison aujourd’hui? C’est mathématiquement impossible pour une personne de la classe moyenne d’acheter une maison moyenne. Ce n’est pas moi qui dis ça. Selon la Banque Royale du Canada, ça prend maintenant 63 % du revenu familial moyen avant impôts pour payer les coûts moyens d'une maison. C’est une impossibilité mathématique. Il y a neuf ans, ça coûtait 38 % d’un chèque de paie chaque mois pour payer son hypothèque. C’est le double maintenant.
Si on ne peut pas acheter une maison, on ne fait pas partie de la classe moyenne. Si on est l’une des familles sur quatre qui ne peut pas nourrir ses propres enfants — une famille sur quatre, ça provient des documents du gouvernement —, on ne fait plus partie de la classe moyenne.
Hier, le budget présenté par la était une grande admission d'un échec. Elle avoue qu’après neuf ans de son gouvernement, c’est l’enfer pour la soi-disant classe moyenne. Les gens de la classe moyenne sont devenus les pauvres de ce pays. Ce premier ministre a engendré le pire déclin de la qualité de vie de la classe moyenne dans l’histoire de notre pays; c'est peut-être pire que pendant la Grande Dépression. Ce n’est pas moi qui dis ça, c’est la ministre elle-même et le premier ministre.
Quand le premier ministre parle de l’état de ce pays, il le décrit comme étant un enfer total pour les pauvres et pour les travailleurs. Il décrit un enfer pour les enfants qui ne peuvent pas manger. Il décrit un pays où les aînés ne peuvent pas payer leurs factures.
C'est comme s'il n'était pas le premier ministre depuis une décennie. Il essaie de nous convaincre magiquement que c'est sa première journée en poste. Après neuf ans, le premier ministre a raison: c'est l'enfer pour la classe moyenne, et c'est parce qu'on a un premier ministre qui n'en vaut pas le coût.
Heureusement, ce n'était pas comme ça avant ce premier ministre et ça ne sera pas comme ça après ce premier ministre. Nous allons le remplacer par un gouvernement de gros bon sens qui va réduire les taxes et les impôts, bâtir des logements, réparer le budget et stopper les crimes. Je vais expliquer comment nous allons le faire.
Premièrement, parlons des taxes et des impôts. Les Canadiens paient plus en taxes et en impôts qu'ils ne paient pour l'alimentation, pour le logement et pour les vêtements. C'est ainsi après neuf ans de ce gouvernement cher. C'est pour ça qu'il faut renverser la tendance. Il faut contrôler les dépenses pour pouvoir réduire le coût des taxes et des impôts et rembourser le travail. Il faut permettre aux travailleurs, aux entrepreneurs et aux aînés de garder une plus grande partie de l'argent qu'ils ont gagné.
Deuxièmement, il faut bâtir plus de logements. On a le moins de logements par habitant parmi tous les pays du G7, après neuf ans de ce premier ministre, et ce, parce que nous avons la pire bureaucratie. Cette bureaucratie empêche la construction, ajoute des centaines de milliers de dollars de coûts à chaque logement et engendre des années de retard. Le Canada est deuxième en matière de lenteur d'octroi de permis de construction parmi les pays de l'OCDE. Cela ajoute 1,3 million de dollars pour chaque nouveau logement à Vancouver, 350 000 $ pour chaque logement à Toronto. L'Hôtel de Ville de Montréal a empêché la construction de 25 000 logements. La Ville de Winnipeg a empêché la construction de 2 000 logements à côté d'une station de transport en commun bâtie spécifiquement pour ces futures maisons. Ça n'a pas de bon sens. Le gouvernement fédéral ne devrait plus envoyer 5 milliards de dollars aux Hôtels de Ville pour qu'ils bâtissent des bureaucraties qui empêchent la construction.
Au contraire, il faut commencer à inciter les municipalités à permettre plus de construction en libérant les terrains et en autorisant les mises en chantiers plus rapidement. Les agences immobilières sont payées pour chaque maison vendue. Les constructeurs sont payés pour chaque maison construite. On devrait payer les municipalités pour chaque logement permis. Mon plan de gros bon sens va obliger les municipalités à permettre 15 % de construction de plus par année et à autoriser la construction de grandes tours d'appartement à proximité des stations de transport en commun financées par le fédéral. Ce sera la condition à remplir afin de recevoir cet argent.
Nous allons le faire avec des ententes avec les provinces en respectant totalement leurs champs de compétence et en leur permettant d'atteindre ces résultats à leur manière, sans ingérence du fédéral. Ensuite, nous allons vendre 6 000 édifices et des milliers d'acres de terrains fédéraux pour permettre de la construction. Aussi, nous allons réduire les taxes et les impôts sur la construction de logement pour accélérer la construction. C'est un plan de gros bon sens pour revenir à un état où c'est abordable, comme ce l'était il y a neuf ans, quand j'étais ministre responsable du logement.
Troisièmement, nous allons réparer le budget en imposant la règle d'un dollar pour un dollar. Pour chaque nouveau dollar dépensé, mon gouvernement fera un dollar d'économie ailleurs. C'est ainsi qu'on plafonne le coût de l'État pour permettre aux contribuables et à l'économie de croître et pour réduire la taille de l'État relativement au pays.
C'est une approche décentralisatrice et responsable. C'est ainsi que nous allons éventuellement équilibrer le budget, réduire les taux d'intérêt et réduire l'inflation.
Je trouve très ironique que le Bloc québécois ait voté plus d'une fois pour faire croître l'État fédéral. Il a voté en faveur de 500 milliards de dollars de dépenses centralisatrices, inflationnistes et discrétionnaires du premier ministre actuel. Je parle des dépenses qui ont augmenté la taille de l'État et le nombre de fonctionnaires fédéraux de 40 %. Le Bloc québécois a voté pour ajouter 100 000 fonctionnaires fédéraux à Ottawa sur les épaules des Québécois. Le Bloc québécois a voté pour doubler les dépenses pour des consultants externes, qui coûtent maintenant 21 milliards de dollars, c'est-à-dire 1 400 $ en taxes et en impôt pour chaque famille québécoise, juste pour des consultants.
On comprend pourquoi ce gouvernement centralisateur libéral voudrait faire cela, mais on ne peut pas comprendre pourquoi un parti soi-disant souverainiste voterait pour une telle augmentation et une telle concentration des pouvoirs et de l'argent au fédéral. Cela n'a pas de bon sens. C'est parce que le Bloc québécois ne vise pas à libérer les Québécois des coûts d'Ottawa. Il veut mettre en œuvre une idéologie de « gaugauche » qui provient du Plateau Mont-Royal. Il veut juste un plus grand rôle de l'État, que celui-ci soit fédéral, provincial ou municipal. L'obsession du chef du Bloc québécois, c'est plus de gouvernement, plus d'État, plus de coûts sur les épaules des travailleurs. Nous, les conservateurs, voulons un gouvernement fédéral plus petit pour un Québec plus grand. Nous voulons moins de contrôle par Ottawa et plus de pouvoir pour les Québécois. Un moins grand gouvernement fédéral pour un Québec plus grand, c'est le gros bon sens. Nous sommes le seul parti qui va pouvoir faire cela.
En même temps, il faut éliminer l'inflation qui, en effet, agrandit l'écart entre les plus riches et les plus pauvres. Le système monétaire qui imprime de l'argent favorise les riches, c'est sûr. C'est quelque chose que le a importé des États-Unis. Aux États-Unis, ils ont une politique monétaire qui cause de l'inflation d'une année à l'autre pour faire gonfler les dépenses à Washington et faire gonfler les actions à Wall Street. C'est une belle alliance entre Wall Street et Washington, entre les grandes entreprises et un grand gouvernement. Évidemment, cela favorise les plus riches. Les gens qui vivent à Manhattan et à Washington sont les plus riches au pays. C'est en partie dû au fait qu'on imprime beaucoup d'argent pour favoriser les deux.
Ici, au Canada, pour la première fois, un premier ministre a essayé de copier-coller cette approche en imprimant 600 milliards de dollars pour financer ses propres dépenses. Il a causé la pire inflation depuis son père, qui avait fait pareil. Quelles sont les conséquences? Ceux qui ont des actions ou des investissements dans les terrains propices à la spéculation, l'or, ou les vins exclusifs et luxueux s'enrichissent. La valeur de leurs actifs gonfle. À l'inverse, les gens qui vivent de leur chèque de paie et de leur pension deviennent plus pauvres. La valeur de leur chèque de paie diminue. C'est un transfert de richesse des plus démunis aux mieux nantis. C'est un avantage souvent non imposable.
C'est un avantage auquel le ajoute jour après jour en causant cette inflation. J'ajoute que, souvent, les gens qui reçoivent ces grands cadeaux financiers des gouvernements ne paient pas de taxes du tout parce qu'ils ne vendent jamais leurs actifs. Ils empruntent en utilisant les actifs comme garantie pour acheter d'autres actifs dont la valeur gonfle encore avec l'inflation, qu'ils utilisent pour acheter d'autres actifs, et ainsi de suite. La richesse se concentre entre les mains du fameux 1 % ou 0,1 % de la population. C'est un phénomène qui s'accélère depuis l'arrivée au pouvoir de ce premier ministre, parce qu'en même temps que ça aide les plus riches, ça donne à son gouvernement les moyens de dépenser sans contrôle. Les deux reçoivent ce qu'ils veulent. Le premier ministre est capable de dépenser de l'argent imprimé créé à partir de rien et les plus riches profitent de l'inflation de la valeur de leurs actifs et de leur richesse. C'est toujours la classe ouvrière qui paie la facture de cette approche irresponsable.
Moi, je vais mettre fin à ça. Je vais rétablir le mandat de la Banque du Canada, qui est de garder l'inflation basse et le dollar plus fort. Nous allons nous assurer que nous n'imprimons pas d'argent pour le dépenser, car c'est une taxe de l'inflation. C'est une taxe qui est injuste et amorale. Je vais abolir la taxe de l'inflation en réparant le budget. Je veux que les gens aient de meilleurs chèques de paie à rapporter chez eux.
En parlant de chez eux, c'est devenu plus dangereux après neuf ans de gouvernement de ce premier ministre qui libère des criminels automatiquement sous caution, ou les laisse purger leurs peines à la maison, des « peines Netflix » qu'il a mises en place avec les projets de loi , et . Ces lois ont permis à des gens de se faire libérer quelques heures après leur arrestation pour refaire les mêmes crimes. C'est pour ça que la criminalité explose dans les rues, partout au pays.
Hier, nous avons entendu parler d'une grande fusillade au centre-ville de Montréal. Nous avons constaté une augmentation du nombre de vols d'autos de plus de 100 % à Montréal, à Toronto et dans d'autres grandes villes. Donc, mon plan du gros bon sens va garder les criminels les plus dangereux en prison en supprimant les libérations sous caution pour ceux qui ont des douzaines de condamnations, en supprimant les « peines Netflix », en forçant les voleurs d'autos à purger leur peine en prison et en arrêtant de cibler nos chasseurs et nos tireurs sportifs. Si une personne a une arme qu'elle a achetée de façon légale après des vérifications de la Gendarmerie royale du Canada, des formations et des examens qui démontrent qu'elle est une personne sécuritaire et responsable, elle va pouvoir continuer de la posséder. Cependant, si ce sont des criminels, nous allons les en empêcher. Nous allons renforcer la frontière et les ports. Nous allons scanner les conteneurs pour nous assurer qu'il n'y a pas d'armes et de drogues qui entrent, ni de voitures volées qui sortent. C'est ça, le gros bon sens pour rétablir la sécurité dans nos communautés et stopper les crimes.
Nous allons mettre en place un plan du gros bon sens qui va rétablir le pays que nous voulons, un pays à l'opposé de ce pays que la a décrit dans son discours. Ce sera un pays où le travail est payant, où chaque personne qui a travaillé fort peut s'offrir une maison et de la nourriture abordable dans des communautés sécuritaires. Les Canadiens en ont le droit. Les Canadiens le méritent. Avec un gouvernement du gros bon sens, les Canadiens vont l'avoir.
Des voix: Oh, oh!
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Madame la Présidente, je n'ai pas terminé.
Je vais continuer en anglais. Je veux partager cette belle allocution avec nos compatriotes anglophones.
[Traduction]
Après les neuf ans de déficits du , qui ont doublé la dette nationale et le coût du logement, et un nouveau budget qui prévoit 50 milliards de dollars de nouvelles dépenses non capitalisées pour des promesses déjà brisées, les conservateurs voteront contre le budget qui, tout comme le premier ministre, n'en vaut pas le coût.
Avant d'en venir aux raisons de ce vote et à mon plan plein de bon sens qui permettra d'abolir la taxe, de construire des logements, de redresser le budget et de faire échec au crime, je voudrais féliciter la pour une page de son discours que j'ai trouvée extrêmement représentative. Elle a dit que « le 1 % le plus riche du Canada — le 0,1 % du Canada — devrait répondre à cette question: dans quel genre de pays voulez-vous vivre? »
Avant d'aller plus loin, soulignons l'incroyable culot: tout comme elle et son chef le soulignent, le 0,1 % du Canada se porte mieux que jamais après neuf ans de mises en garde par le . Oui, ces personnes ont bénéficié de dizaines de milliards de dollars d'aides et de subventions non méritées aux entreprises, paradoxalement soutenues par le NPD; de garanties de prêts aux entreprises qui les protègent contre les pertes en cas d'incompétence ou d'appels d'offres malhonnêtes; de contrats, dont le montant s'élève aujourd'hui à 21 milliards de dollars, des contrats accordés à des experts-conseils très bien payés, dont bon nombre gagnent des millions de dollars par an en marchés publics pour un travail qui pourrait être effectué au sein du gouvernement lui-même si ce travail avait une quelconque valeur; et enfin, de ces grandes fortunes qui ont été gonflées par l'impression inflationniste de 600 milliards de dollars qui ont fait passer la richesse de la classe ouvrière aux plus riches d'entre nous. Ce 0,1 % se porte mieux que jamais après neuf années où le premier ministre a prétendu qu'il serait plus sévère à son égard.
Je me permets de poursuivre. Voilà que je m'interromps. La a demandé: « Voulez-vous vivre dans un pays où vous pouvez deviner la taille du chèque de paye d'une personne en regardant son sourire? » Wow! Combien de Canadiens sourient quand ils regardent leur chèque de paye aujourd'hui? Les gens ne sourient pas du tout parce qu'un chèque de paye ne peut pas leur acheter un panier d'épicerie abordable, selon Sylvain Charlebois, la référence en agroalimentaire. Selon lui, le coût d'un panier d'épicerie a augmenté de plusieurs milliers de dollars par an, mais la majorité des Canadiens dépensent des centaines de dollars de moins que ce qui est nécessaire pour acheter ce panier. Donc, ils ne mangent pas à leur faim. Nous vivons dans un pays où le salaire moyen ne permet pas de payer le loyer moyen. Je vous dirais que personne ne sourit quand il regarde son chèque de paye.
La a poursuivi en demandant: « Voulez-vous vivre dans un pays où des jeunes enfants vont à l'école le ventre creux? » Selon le lui-même, un enfant sur quatre va à l'école le ventre vide après ses neuf ans au pouvoir. Je regarde ici un communiqué de presse que son gouvernement a publié le 1er avril, le jour du poisson d'avril, rien de moins, où il dit: « [P]rès d'un enfant sur quatre [...] ne mange pas à sa faim ». En fait, il dit qu'ils n'ont pas assez de nourriture pour apprendre et grandir.
Non, nous ne voulons pas vivre dans un pays où les enfants vont à l'école le ventre vide, mais selon le propre communiqué du , nous vivons dans un pays où un enfant sur quatre va à l'école le ventre vide. La a ensuite déclaré: « Voulez-vous vivre dans un pays où les seuls jeunes qui peuvent s'acheter une maison sont ceux dont les parents peuvent contribuer à leur mise de fonds? » Non, nous ne voulons pas y vivre, mais nous vivons dans ce pays aujourd'hui.
Selon les données publiées par RBC Dominion, pour qu'une famille moyenne puisse payer les mensualités d'un logement moyen au Canada, elle devrait dépenser 64 % de son revenu avant impôt. La plupart des familles ne conservent pas 64 % de leur revenu avant impôt parce qu'elles paient beaucoup d'impôt. Par conséquent, la plupart des familles devraient renoncer à manger, à se divertir, à s'habiller et à se déplacer pour être mathématiquement en mesure d'effectuer les paiements d'un logement moyen. Pour les jeunes, la situation est encore pire, car ils n'ont pas de bas de laine. Ils ne peuvent pas se permettre une mise de fonds qui a doublé au cours des neuf dernières années. C'est pourquoi 76 % des Canadiens qui ne sont pas propriétaires d'un logement disent aux sondeurs qu'ils pensent qu'ils ne le seront jamais. Voulons-nous vivre dans un pays où les seuls jeunes qui peuvent se permettre une mise de fonds sont ceux dont les parents peuvent la verser à leur place? Non. Pourtant, c'est le pays dans lequel nous vivons aujourd'hui.
« Voulez-vous vivre dans un pays où nous réalisons les investissements dont nous avons besoin dans les soins de santé, le logement, les pensions de vieillesse, mais où nous n'avons pas la volonté politique de les payer et nous choisissons plutôt de léguer une dette grandissante à nos enfants? »
Sommes-nous entrés dans la quatrième dimension? Franchement. Ce sont les paroles de la ministre: voulons-nous vivre dans un pays où nous léguons une « dette grandissante » à nos enfants? Elle pose cette question alors qu'elle gonfle la dette en y ajoutant 40 milliards de dollars. Elle pose cette question alors qu'elle prononce un discours sur le danger de transmettre une dette grandissante à nos enfants. Elle est la du gouvernement qui a accumulé plus de dettes que tous les gouvernements précédents réunis en 150 ans. Il convient de noter que le a creusé des déficits en pourcentage du PIB qui sont plus importants que ceux de la Première Guerre mondiale, de la Grande Dépression et de la récession mondiale de 2008‑2009.
Je me dois également de souligner que la majorité de la dette qui a été ajoutée sous la gouverne du n'était pas liée à la COVID. L'excuse « le chien a mangé mon devoir », qui consiste à reprocher à la COVID tout ce qui ne va pas au Canada, ne fonctionne plus. J'ajouterai que trois ans se sont maintenant écoulés depuis la COVID, et que les déficits et la dette ne cessent d'augmenter, ce qui fait mentir cette excuse écœurante que le gouvernement ne cesse d'invoquer.
Le premier ministre a tellement augmenté la dette que nous dépensons aujourd'hui plus en intérêts sur cette dette qu'en soins de santé, soit 54,1 milliards de dollars cette année, ce qui veut dire plus d'argent pour ces riches banquiers et détenteurs d'obligations qui détiennent notre dette et moins d'argent pour les médecins et le personnel infirmier que nous attendons quand nous passons 26 heures dans une des salles d'urgence au pays.
Non, nous ne voulons pas vivre dans un pays qui transmet une dette grandissante à nos enfants, mais après les neuf ans de règne du , c'est exactement le pays dans lequel nous vivons.
La demande: « Voulez-vous vivre dans un pays où les mieux nantis vivent dans le luxe »? À qui cela nous fait-il penser? À quelqu'un qui se déplace en jet privé pour séjourner dans des îles secrètes à l'autre bout de l'hémisphère, où on lui offre du luxe à 8 000 ou à 9 000 $ par jour, qu'il paie avec l'argent des contribuables canadiens et qui émet des milliers de tonnes de gaz à effet de serre dans notre atmosphère, à quelqu'un qui s'offre ce luxe aux dépens de tous les autres. Il ne sera pas nommé parce que nous ne pouvons pas prononcer le nom du premier ministre à la Chambre des communes. Je ne vais donc pas enfreindre cette règle parlementaire, mais je souligne le culot de la question.
Je recommence. La demande:
Voulez-vous vivre dans un pays où les mieux nantis vivent dans le luxe, mais dans des quartiers protégés, derrière des clôtures toujours plus hautes, en se tournant vers des soins de santé et des avions privés parce que le secteur public est mal en point et que la colère de la grande majorité moins fortunée est déchaînée?
Elle dit que la colère de la grande majorité de ses compatriotes moins fortunés est déchaînée. Elle a raison de dire que certaines personnes n'ont pas la possibilité de vivre dans des quartiers protégés, sous la surveillance de gardiens armés. On dit à ces personnes qu'elles devraient laisser leurs clés à côté de la porte pour que les voleurs puissent entrer et voler tranquillement leur voiture.
Dans tout le pays, les collectivités sont ravagées par la criminalité, le chaos, la drogue et le désordre. Ce qu'elle a décrit est exactement ce qui se passe après neuf ans de son gouvernement. Dans les hôpitaux de Colombie-Britannique, le personnel infirmier est terrifié à l'idée d'aller travailler parce que le , de concert avec le premier ministre néo-démocrate de la province, a décriminalisé les drogues dures et a permis aux pires criminels d'apporter des armes et des stupéfiants dans leur chambre d'hôpital, où ils ne peuvent pas être confrontés. Nous avons 26 étudiants étrangers entassés dans le sous-sol d'une maison de Brampton. Une voiture est volée toutes les 40 minutes dans la région du Grand Toronto. Le nombre de meurtres par arme à feu a augmenté de 100 % dans tout le pays.
Dans certaines collectivités, les gens sont terrifiés à l'idée de sortir. Des propriétaires de petites entreprises de Brampton et de Surrey reçoivent chaque semaine des lettres les avertissant que s'ils ne signent pas des chèques de plusieurs millions de dollars à des extorqueurs, leur maison sera criblée de balles et leurs enfants verront des balles voler à travers les fenêtres pendant leur sommeil.
Telle est la vie au Canada aujourd'hui. Voulons-nous vivre dans ce pays? Non, nous ne voulons pas vivre dans ce pays. Après huit années à voir monter les coûts, la criminalité et le chaos, le premier ministre n'en vaut pas le coût. Nous le remplacerons par un gouvernement conservateur plein de bon sens qui restaurera le pays que nous aimons.
À quoi ressemble ce pays et comment y parviendrons-nous? Heureusement, nous avons un plan plein de bon sens qui abolira la taxe, construira des logements, redressera le budget et fera échec au crime.
Commençons par la taxe sur le carbone, qui a augmenté de 23 % le 1er avril. Aujourd'hui, nous voyons les prix de l'essence s'envoler à la pompe partout en Ontario. C'est le chaos, car les gens essaient désespérément de se rendre à la station-service et de faire le plein avant que les plus récentes hausses entrent en vigueur.
Le premier ministre s'en réjouit en disant que le prix élevé de l'essence est son objectif et il peut compter sur l'appui inconditionnel du la plupart du temps, c'est-à-dire quand celui-ci arrive à définir sa politique. Le chef du NPD a voté 22 fois pour la hausse de la taxe sur le carbone. Les deux partis, avec l'aide du Bloc, ont voté pour des hausses futures qui vont quadrupler la taxe pour atteindre 61 ¢ le litre, une taxe qui s'appliquera aussi au chauffage domestique et, bien sûr, aux agriculteurs qui produisent les aliments, aux camionneurs qui les transportent et, par conséquent, à tous ceux qui les achètent.
C'est pour cette raison que les conservateurs, guidés par le gros bon sens, vont abolir la taxe afin de faire baisser les prix. Nous adoptons une approche diamétralement opposée à celle du premier ministre à l'égard de la protection de l'environnement. Son approche consiste à faire grimper le prix des sources d'énergie traditionnelles dont nous avons encore besoin. Notre approche consiste à réduire le prix des autres sources d'énergie. Nous donnerons le feu vert à des projets écologiques, que l'on pense à l'énergie nucléaire, aux barrages hydroélectriques, au captage et au stockage du carbone ou à l'exploitation de minéraux critiques, comme le lithium, le cobalt, le cuivre et d'autres encore. Nous y parviendrons en abrogeant le projet de loi , qui a été jugé inconstitutionnel, afin d'approuver ces projets en 18 mois au lieu de 18 ans.
Voici la différence: le opte pour les ponctions fiscales pendant que je mise sur les technologies. Il veut faire fuir les capitaux vers les dictateurs véreux à l'étranger alors que je favorise les investissements ici pour permettre à nos concitoyens de toucher de bons chèques de paye.
Pour stimuler la construction domiciliaire, nous procéderons de la même façon que pour libérer le potentiel du secteur énergétique, répandre l'abondance et faire baisser le coût de la vie, c'est-à-dire en abolissant les barrières gouvernementales.
Après neuf ans sous la gouverne du , pourquoi le Canada affiche-t-il la pire inflation dans le secteur du logement au sein du G7? Pourquoi le coût du logement a-t-il grimpé 40 % plus rapidement que les revenus? C'est de loin le pire écart de tous les pays du G7. Pourquoi, selon UBS, y a-t-il à Toronto la pire bulle immobilière au monde? De surcroît, selon une étude de Demographia, si l'on compare le revenu moyen au prix moyen d'une maison, Vancouver est en troisième position mondiale pour la surévaluation de son marché immobilier. Pourquoi? C'est parce que nous avons les pires lourdeurs bureaucratiques en matière de construction résidentielle.
Après neuf ans sous la gouverne du , le Canada arrive avant-dernier parmi les 40 pays de l'OCDE pour la rapidité d'octroi de permis de construction. Ces permis, ajoutent 1,3 million de dollars au prix de tout logement construit à Vancouver et 350 000 $ dans le cas de Toronto. À Winnipeg, on a bloqué la construction de 2 000 logements juste à côté d'une station de transport en commun qui avait été construite pour les desservir. À Montréal, la Ville a bloqué la construction de 25 000 logements en sept ans. La lenteur des processus de délivrance des permis paralyse la construction de rien de moins que des centaines de milliers de logements.
Qu’est-ce qu’ils ont choisi en guise de solution? Le a choisi le pire ministre de l’Immigration que notre pays a connu, celui-là même auquel il avait reproché de faire exploser les prix de l’immobilier à cause d’une immigration incontrôlée, et lui a confié le portefeuille du Logement. Depuis, le a avoué que son fonds de 4 milliards de dollars pour accélérer la construction de logements n’a pas permis de construire un seul logement.
Depuis qu'il a distribué tout cet argent à ses copains des administrations municipales incompétentes, la construction de logements s’est effondrée. En fait, elle a diminué cette année et, selon l’agence du logement du gouvernement fédéral, elle diminuera encore l’année prochaine et l’année d’après. C’est donc un fonds qui décélère la construction de logements, et non qui l’accélère.
Voilà ce qui arrive lorsqu’on choisit un ministre parce que c’est un beau parleur et un chouchou des médias, au lieu de prendre quelqu’un qui sait faire avancer les dossiers, comme je l'ai fait quand j’étais ministre du Logement. À l’époque, les loyers ne coûtaient que 973 $ par mois pour une famille moyenne, partout au Canada, et le prix moyen d’une maison se situait autour de 400 000 $. Pour des résultats, c’étaient des résultats. À l’époque, il y avait moins de beaux discours et moins de dépenses gouvernementales, mais il se construisait beaucoup plus de logements. C’est ce que nous ferons avec notre plan plein de gros bon sens.
Avec ce plan, nous construirons des logements en obligeant les municipalités à passer au braquet supérieur, à libérer davantage de terrains pour la construction de logements et à accélérer la construction. Elles devront autoriser la construction de 15 % plus de logements par année si elles veulent obtenir des fonds fédéraux, et elles devront autoriser la construction de tours d’appartements à proximité de chaque station de transport en commun financée par le gouvernement fédéral. Nous vendrons 6 000 immeubles fédéraux et des milliers d’acres de terres fédérales pour construire des logements. Nous nous débarrasserons de la taxe sur le carbone pour faire baisser le coût des matériaux de construction.
Enfin, nous récompenserons les travailleurs qui construisent des maisons, parce que nous avons plus besoin de bâtisseurs que de fonctionnaires. Nous ferons adopter une loi conservatrice pleine de bon sens qui permettra aux gens de métier de déduire la totalité de leurs frais de transport, d’alimentation et de logement lorsqu’ils doivent se rendre d’un chantier à l’autre, ce qui les aidera à mieux gagner leur vie tout en construisant des logements.
Ces logements seront construits dans des quartiers sûrs. Nous ferons échec au crime en supprimant la mise en liberté sous caution, la libération conditionnelle et la détention à domicile pour les récidivistes violents. Nous mettrons donc fin aux politiques de capture et de remise en liberté. Nous abrogerons le projet de loi , qui porte sur la détention à domicile. Nous abrogerons le projet de loi , qui porte sur la capture et la remise en liberté. Enfin, nous abrogerons le projet de loi , qui permet d’offrir une vie de pacha à des meurtriers récidivistes comme Paul Bernardo, qui a accès à un court de tennis et à une patinoire, ce que beaucoup de familles canadiennes ne peuvent même plus se permettre à l’extérieur de la prison.
Nous imposerons l'incarcération plutôt que la liberté sous caution aux récidivistes violents. Nous éliminerons tout le système de capture et de remise en liberté que le radical a mis en place avec l’aide des gauchistes cinglés néo-démocrates. Ce système radical qui a transformé bon nombre de nos rues en véritables champs de bataille sera bientôt chose du passé.
Nous cesserons également de distribuer des stupéfiants mortels. J'ai réalisé une vidéo sur ce que l'on appelle l'approvisionnement sûr. Je me suis rendu sur le site tragique d'un nouveau campement de sans-abri à Vancouver, une ville qui offrait autrefois l'un des plus beaux panoramas du monde. Aujourd'hui, c'est malheureusement un endroit où les gens vivent dans la misère et meurent de surdoses. Tous ont dit qu’il était épouvantable que je prévoie de supprimer les drogues financées par les impôts et que toutes les affirmations que j'ai faites n'étaient qu'un ramassis de théories du complot, mais tout, absolument tout, ce que j'ai dit à l'époque s'est avéré.
J'ai remarqué que les libéraux et les brillants professeurs sur lesquels ils se sont appuyés pour élaborer leurs politiques se sont également tous faits discrets. Pourquoi? Parce que la réalité est en train de se faire jour. Même l'agence de santé publique de la Colombie‑Britannique, qui prône l'idéologie néo-démocrate—libérale, admet que l'hydromorphone, financée par les impôts, est détournée. La police de Vancouver a déclaré cette semaine que 50 % de tout l’hydromorphone, un opioïde très puissant, est payée avec l'argent des contribuables et distribuée par les agences de santé publique, supposément pour sauver des vies. Nous savons maintenant que ce médicament très puissant est revendu à des enfants, qui en deviennent dépendants, et que les profits sont utilisés pour acheter du fentanyl, du tranq et d'autres drogues encore plus dangereuses, qui amènent nos concitoyens à mourir sur le trottoir, la tête contre le sol, victimes de surdoses records.
Les prétendus experts nous disent toujours de ne pas tenir compte des slogans et de regarder les faits. Or, les faits sont là. En Colombie‑Britannique, où cette politique radicale et sans précédent a été adoptée avec le plus d'enthousiasme, les décès par surdose ont augmenté de 300 %. Ils ont augmenté en Colombie‑Britannique plus rapidement que partout ailleurs au Canada et peut-être même que partout ailleurs en Amérique du Nord. L'État ultraprogressiste de l'Oregon a mis fin à la décriminalisation, reconnaissant le chaos total, les morts et les ravages que cette politique a entraînés.
Que fait le radical, avec l'aide de son homologue néo-démocrate? Ils regardent les morts et les ravages survenus dans le Downtown Eastside de Vancouver et ailleurs et disent qu’il nous en faut plus. Ils se sont promenés, ou mieux encore, ces deux politiciens ont probablement traversé le Downtown Eastside dans leurs limousines blindées. Ils ont regardé les gens pliés en deux, complètement figés par le fentanyl, les gens allongés face contre terre, les tentes qui, selon la police, seraient remplies d'armes et de drogues dangereuses, tous les petits commerces qui ont fermé à cause de cette politique, et ils ont dit qu’il nous en faut plus. Ils veulent reproduire toutes les politiques à l'origine de cette situation afin que nous puissions avoir des villes de tentes et des campements de sans-abri partout au pays.
C'est exactement ce qu'ils ont fait. À Halifax, après neuf années passées sous la conduite du , de son homologue néo-démocrate et du maire libéral d'Halifax, il y a 35 campements de sans-abri dans la ville. Dans toutes les villes du pays, il y a des campements de sans-abri qui n'existaient pas il y a neuf ans. Cette politique passera à l'histoire comme l'une des expériences les plus insensées jamais menées sur une population. Cela ne se fait nulle part ailleurs dans le monde. Les libéraux nous prennent pour des imbéciles. Ils répètent à qui veut l'entendre que toutes les personnes civilisées croient que distribuer des drogues sauve des vies, alors que cela ne se fait nulle part ailleurs. Quand nous en parlons, les gens ont du mal à croire que, au Canada, on distribue gratuitement aux toxicomanes des drogues comparables à de l'héroïne en s'attendant à sauver ainsi des vies.
Maintenant, les répercussions se font sentir jusque dans les hôpitaux, où le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique et le gouvernement libéral à Ottawa disent au personnel d'infirmier qu'il n'a pas le droit de confisquer les pipes à crack, les couteaux ou les armes à feu. Il est censé s'attendre à ce que les toxicomanes, en pleine crise après avoir consommé de la drogue, commencent à faire des ravages à l'hôpital. C'est de l'ordre de l'hallucination effrayante et c'est une hallucination qui prendra fin quand je serai premier ministre. Nous mettrons fin à ce cauchemar.
Nous offrirons une meilleure solution aux Canadiens. Non seulement nous allons interdire les drogues et cesser la distribution de drogues payées à même les deniers publics, mais nous allons fournir des traitements et favoriser l'affranchissement de la dépendance.
Si des gens qui nous regardent aujourd'hui souffrent de dépendance et ignorent comment s'en sortir, je veux qu'ils sachent qu'il y a de l'espoir. Un avenir plus reluisant les attend. Nous allons financer de beaux centres de traitement offrant du counselling, de la thérapie de groupe, de l'exercice physique, du yoga et des sueries pour les membres des Premières Nations, et au sortir, les gens seront libérés de l'emprise de la drogue et pourront vivre dans des logements à proximité où on les soutiendra dans leur transition vers une vie exempte de drogues et respectueuse des lois. Ils pourront revenir au centre pour une séance de counselling ou de conditionnement physique, voire pour accompagner un toxicomane nouvellement admis vers un avenir rempli d'espoir. Voilà comment nous allons ramener nos êtres chers chez eux, sobres.
Comme je le dis toujours, nous instaurerons la politique « un dollar pour un dollar », une politique axée sur le gros bon sens qui nous obligera à trouver un dollar d'économie pour chaque nouveau dollar dépensé. En l'occurrence, cela inclura la manière dont nous financerons, en partie, ces centres. Nous entamerons la plus importante poursuite judiciaire de l'histoire du Canada contre les sociétés pharmaceutiques corrompues qui tirent profit de ce cauchemar. Nous les ferons payer.
Enfin, nous allons mettre fin au crime commis au moyen d'une arme à feu. Nous savons que ce genre de crime échappe à tout contrôle. Pas plus tard qu’hier, nous avons vu la nouvelle au sujet du vol de lingots d’or. Incidemment, les voleurs d’or sont déjà en liberté sous caution, vous n’avez donc pas à vous inquiéter. Ils devront envoyer au une pépite d’or pour le remercier d’avoir adopté le projet de loi et de les avoir fait sortir de prison à peine quelques jours après qu'ils aient commis ce vol d'or monstre.
Pourquoi ont-ils volé ces lingots d’or? Ils les ont volés pour pouvoir acheter des armes à feu, car nous savons que tous les crimes commis avec des armes à feu sont commis avec des armes volées. Le veut interdire à tous les bons citoyens respectueux des lois de posséder des armes à feu, mais il veut permettre à tous les criminels d’en posséder autant qu’ils le veulent. Je ne parle pas seulement de carabines. Je parle de mitrailleuses, de mitrailleuses chargées qu’on retrouve maintenant dans la rue, et qu’on ne voyait plus depuis leur interdiction dans les années 1970. Aujourd’hui, les criminels peuvent en obtenir parce que le a mal géré les frontières et les ports fédéraux et parce qu’il gaspille beaucoup d’argent à courir après les bons citoyens.
Le veut interdire nos fusils de chasse. C’est ce qu’il a dit dans une entrevue sur la chaîne CTV en 2022. Il a été très clair. Il a dit qu’il allait devoir retirer les fusils de chasse aux gens qui en possèdent. Il a tenu parole en présentant un amendement de 300 pages à son projet de loi , qui aurait interdit les fusils de chasse les plus populaires et les plus sûrs. Il a mis cette politique en veilleuse à cause d’un mouvement de protestation mené par les conservateurs pleins de gros bon sens, qui a mobilisé des Canadiens des régions rurales, des Canadiens autochtones et des néo-démocrates des collectivités rurales. Il a dû faire volte-face.
Je sais que dans des endroits comme Kapuskasing, des gens respectueux des lois aiment chasser. Le et le regardent ces gens de haut et les croient responsables de la criminalité, mais nous, nous savons que les chasseurs de Kapuskasing sont le sel de la terre, les meilleures personnes qui soient, et nous allons faire en sorte qu’ils gardent leurs fusils de chasse. Dieu les aime. Dieu aime chacun d’entre eux.
Pendant que le cherche à protéger les dindes contre les chasseurs, les conservateurs pleins de gros bon sens, eux, veulent protéger les Canadiens contre les criminels. Voilà pourquoi nous allons abroger ces politiques insensées.
J’en profite pour signaler qu’il n’a jamais appliqué aucune de ces interdictions. Rappelons-nous la grosse conférence presse qu’il a donnée durant la campagne électorale. Ce matin-là, il avait demandé à son équipe politique de lui concocter une politique lui permettant de placer l’image d’une grosse arme noire terrifiante sur son lutrin et ses collaborateurs se sont mis au travail. Après avoir installé l’image de ce gros fusil noir terrifiant sur son lutrin, il a dit qu’il allait interdire tous ces fusils d’assaut. Quand on lui a demandé ce qu’était une arme d’assaut, il a répondu qu’il l’ignorait, il savait seulement que c’était cet objet noir et terrifiant qui était placé à l’avant du lutrin. C’était ça le fusil d’assaut dont il parlait.
Cela fait maintenant trois ans qu’il a fait cette promesse. Dans les couloirs, on lui a de nouveau demandé ce qu’était un fusil d’assaut. Il a répondu qu’il travaillait encore à se renseigner là-dessus. Il ne sait pas ce que sont ces fusils qu’il dit vouloir interdire un jour, mais un jour, il le découvrira et les interdira. En attendant, il a dépensé 40 millions de dollars pour racheter exactement zéro arme à des propriétaires. Il a dit qu’il allait interdire ces armes et les racheter aux propriétaires. Pas une seule arme n’a été retirée de la circulation après cette dépense de 40 millions de dollars.
Nous aurions pu utiliser cet argent pour embaucher des agents de l’Agence des services frontaliers du Canada qui auraient protégé nos ports contre les milliers d’armes illégales qui y entrent et tuent des gens dans nos rues. Lorsque je serai premier ministre, nous éliminerons ce gaspillage de plusieurs milliards de dollars. Nous nous servirons de cet argent pour embaucher des agents de première ligne qui seront sur le terrain et inspecteront les conteneurs et pour acheter des détecteurs qui pourront balayer l’intérieur de ces conteneurs, afin de mettre fin au trafic de stupéfiants et d'armes illégales ainsi qu'à l’exportation des voitures volées et à la criminalité.
C'est une philosophie tout autre que nous voyons dans cette enceinte. Dans ses conclusions, la a déclaré que ce dont nous avons besoin, c’est d’un gouvernement plus gros et plus puissant. N'est-ce pas étrange? Autrement dit, elle et le veulent être plus gros et plus puissants. C’est pourquoi ils cherchent à faire sentir les Canadiens plus petits et plus faibles. Le premier ministre a littéralement qualifié notre peuple de petite minorité marginale. Il lance des pointes à nos concitoyens. Il accuse les petites entreprises de se livrer à la fraude fiscale. Il prétend que les propriétaires de fusils de chasse ne sont que des Américains.
Le pointe du doigt ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Il a l’audace de prétendre que quiconque n’est pas d’accord avec lui est un raciste. C’est un homme qui a si souvent revêtu des costumes racistes qu’il ne se souvient plus de tous ceux qu'il a enfilés. Il a dénigré les autres toute sa vie, parce qu’il est mû par l'égocentrisme. Il cherche à se donner plus de pouvoir et d’argent. Ce budget ne fait pas exception à la règle: un gouvernement plus gros et des citoyens plus petits. Il achète son ticket jusqu’aux prochaines élections avec l’argent que les travailleurs ont gagné et qu’il a flambé.
Ce que moi je veux, c'est le contraire. Je veux qu'on donne moins de pouvoirs au gouvernement et plus de pouvoirs aux citoyens. Je veux un État serviteur et non maître. Je veux un pays où le premier ministre est à la hauteur du mot « ministre », qui signifie « serviteur ». Le « ministre » n'est pas le maître; il est un serviteur. Le premier ministre est donc le premier serviteur.
Nous voulons un pays qui redonne aux gens le contrôle de leur argent, de leur collectivité, de leur famille et de leur vie, un pays fondé sur le bon sens des gens ordinaires, unis pour notre chez-nous, pour ce pays qui est à nous tous. Ramenons le gros bon sens chez nous.
Par conséquent, je propose:
Que la motion soit modifiée par substitution, aux mots suivant le mot « Que », de ce qui suit:
« la Chambre rejette le budget du gouvernement puisqu'il omet:
a) d'abolir la taxe pour les agriculteurs et les aliments en adoptant immédiatement le projet de loi C‑234 dans sa forme originale;
b) de bâtir des habitations, pas de la bureaucratie, en exigeant que les villes augmentent de 15 % la construction résidentielle chaque année comme condition pour l'obtention des fonds fédéraux pour l'infrastructure;
c) de plafonner les dépenses au moyen d'une règle d'un dollar pour chaque dollar afin de réduire l'inflation et les taux d'intérêt, en obligeant le gouvernement à trouver un dollar d'économie pour chaque nouveau dollar dépensé.
:
Madame la Présidente, avec son dernier budget, Ottawa lance une fronde sans précédent contre le Québec et les pouvoirs des provinces.
On l'a vu venir durant la séance d'effeuillage précédant le budget, où le , digne héritier de Pierre Elliott Trudeau, est allé clamer que les gens se foutaient des champs de compétence. Si Ottawa a toujours cherché à tirer la couverture de son bord, cette fois-ci, c'est fait sans réserve, ni retenue, ni gêne.
Prenons le dossier du logement. Si, d'un côté, Ottawa prend enfin acte de la crise et propose certaines mesures intéressantes, de l'autre, il en profite pour procéder à une offensive centralisatrice sans précédent. Selon le budget, il devient maître d'œuvre de l'ensemble des questions liées à l'habitation, les provinces et les municipalités étant reléguées au rang d'exécutantes des priorités fédérales.
Par exemple, Ottawa oblige les provinces à signer une entente d'ici le mois de janvier prochain. Le budget prévoit que, si le Québec rejette les conditions de « papa Ottawa » ou invoque des priorités différentes, Ottawa va ignorer le Québec ou la province récalcitrante et va chercher à s'entendre directement avec les villes. Cette approche est illégale au Québec. En effet, depuis une décision du gouvernement de Robert Bourassa en 1971, les municipalités québécoises ne peuvent transiger directement avec Ottawa. Le but est d'empêcher le fédéral de diviser pour mieux régner — on connaît ses méthodes — et d'affaiblir le rapport de force du Québec à la table des négociations.
Le fédéral s'ingère dans les plans d'urbanisme des municipalités en imposant des exigences précises pour avoir droit à certains transferts en infrastructures. Il va jusqu'à déterminer la hauteur et la densité des quartiers résidentiels dans un rayon de 800 mètres des institutions d'enseignement ou des lignes de transports en commun. Si les villes n'autorisent pas la construction de certains types de multiplexes dans ces secteurs, elles n'auront pas droit aux transferts fédéraux. Ottawa envahit le champ de la taxe foncière en annonçant une taxe sur les terrains non construits en milieu urbain.
Enfin, Ottawa entend acheter des terrains aux provinces et aux municipalités et utiliser les terrains dont il est propriétaire pour les louer à long terme à des promoteurs pour y construire des immeubles. Puisque ces constructions seront érigées sur des terrains fédéraux, elles seront automatiquement soustraites aux règlements des municipalités et aux lois des provinces. Cela représente un risque non négligeable.
Le budget est truffé d'ingérences dans les champs de compétence du Québec qui entraîneront des conflits liés aux champs de compétence à répétition et ralentiront la prestation de services aux citoyens. En plus du logement, le fédéral s'ingère dans la santé, avec l'annonce d'un projet de loi sur des normes pancanadiennes de soins de longue durée et avec son assurance-médicaments et ses soins dentaires. C'est la même chose en éducation.
Ottawa a annoncé beaucoup d'argent pour la transition énergétique. Le budget en précise la répartition. Le secteur privé et l'Ouest canadien pourront bénéficier de généreuses subventions et crédits pour le captage du carbone et le développement du nucléaire. C'est ça, le plan de transition. En termes de compensations, Ottawa offre un crédit d'impôt de 15 % aux sociétés d'État comme Hydro‑Québec pour le développement de projets verts. Cependant, le gouvernement fédéral pousse le bouchon jusqu'à s'immiscer dans la gestion des sociétés d'État des provinces. Par exemple, il impose des conditions relatives à la grille tarifaire d'Hydro‑Québec. La société d'État pourra disposer du crédit d'impôt de 15 % pour des investissements dans ses projets seulement si elle s'engage à respecter les conditions de « papa Ottawa ». Ce gouvernement oblige Hydro‑Québec à l'utiliser pour diminuer la facture d'électricité et à divulguer publiquement « la façon dont le crédit d'impôt a allégé les factures des contribuables. »
Le budget est une démonstration des effets du déséquilibre fiscal. Les champs de compétence n'existent plus aux yeux du gouvernement fédéral. Avec ce budget, le se déclare premier ministre du Canada, premier ministre de toutes les provinces et maire de toutes les villes. Pendant que les libéraux jouent aux apprentis sorciers dans les champs de compétence du Québec, on est en droit de se demander qui s'occupe des domaines de compétence fédéraux comme la gestion des frontières ou l'assurance-emploi, dont la réforme plus que nécessaire est toujours attendue.
C'est un budget sur le dos du Québec. C'est une démonstration claire des dommages que la combinaison du déséquilibre fiscal et du pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral peuvent causer en réduisant la capacité des Québécois à gérer eux-mêmes leur propre société.
Il est aussi à remarquer que l'immense majorité des sommes liées aux nouvelles annonces claironnées dans les médias sont ventilées pour n'être dépensées qu'après les prochaines élections. C'est donc un budget de promesses électorales. Ainsi, 97 % du 1,1 milliard de dollars consacré à accélérer la construction d'appartements est budgété après l'élection, tout comme 91 % du 1,5 milliard de dollars prévu dans le nouveau Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement. Il en va de même pour 88 % des sommes promises pour l'assurance-médicaments, pour 88 % du soutien à la recherche et pour 87,5 % des sommes destinées à renforcer la position du Canada dans le domaine de l'intelligence artificielle.
Le Bloc québécois avait présenté ses demandes au gouvernement: le soutien aux aînés, le droit de retrait du Québec relativement aux ingérences du fédéral, le logement, le remboursement à Québec de la facture de l'aide aux demandeurs d'asile et la fin du culte voué au pétrole. Or, le budget n'y répond pas.
À propos du pétrole, le gouvernement reconnaît dans le budget qu'il subventionne toujours l'industrie en s'engageant à élaborer et diffuser « un plan de mise en œuvre qui éliminera progressivement le financement public du secteur des combustibles fossiles, y compris celui des sociétés d'État fédéral, d'ici l'automne 2024 ». Il ne s'engage donc pas à couper ses subventions, mais bien à produire un plan. En lisant entre les lignes, on comprend bien que les subventions vont continuer à être versées.
Pendant ce temps, il n'y a pas un mot sur la politique de l'aérospatiale pourtant promise. Si le déficit de 11 milliards de dollars à Québec a fait réagir, celui de 40 milliards de dollars à Ottawa semble perçu comme raisonnable. L'ingérence continuelle d'Ottawa mène à une centralisation sans précédent des pouvoirs, retirant au peuple québécois la capacité de se développer selon ses besoins, ses forces, ses particularités et ses désirs. Cette centralisation est une tendance qui remonte au début de la Confédération, mais il ne faut pas oublier qu'en 1867, le compromis accepté par notre nation pour faire partie du Canada avait été l'adoption d'un modèle fédéral avec deux ordres de gouvernement égaux et aussi souverains l'un que l'autre dans leurs domaines respectifs.
Du « Maîtres chez nous » des Québécois, on glisse vers un « Maîtres partout » fédéral. Nous aurons donc le choix: laisser le fédéral et la nation voisine dicter d'en haut leurs priorités et décider à notre place de nos choix de société à même notre argent, ou choisir d'assumer pleinement notre entière souveraineté. Plus libre est le Québec, mieux il se porte. C'est l'objectif qui nous anime et qui a dicté nos attentes et analyses liées à ce budget.
Toutes les grandes avancées sociales et économiques du Québec, nous les avons faites en nous retirant de programmes fédéraux mal adaptés à nos besoins ou en créant des programmes qui inspireront ceux que le gouvernement fédéral veut ironiquement nous imposer. C'est en refusant d'adhérer au Régime de pensions du Canada que le Québec a pu créer la Caisse de dépôt et placement du Québec, formidable levier de développement et de modernisation économique du Québec. C'est en se retirant des insuffisantes prestations spéciales de l'assurance-emploi que le Québec a pu mettre en place ses congés parentaux, faisant exploser la participation des femmes au marché du travail et permettant de concilier le travail et la vie familiale. C'est en se retirant des prêts étudiants fédéraux que le Québec a pu mettre en place son régime d'aide financière aux études, faisant du Québec l'endroit en Amérique où l'éducation est la plus accessible. C'est en se retirant des programmes fédéraux de main-d'œuvre que le Québec a pu mettre en place une politique d'emploi qui assoit ensemble les travailleurs, les employeurs et les institutions d'enseignement pour arriver à arrimer la formation et le marché du travail.
Le moment était pourtant propice à la fin des ingérences, sources de fouillis et de gaspillage. Avec la conjoncture économique qui combine la persistance de l'inflation et la stagnation économique, le gouvernement se devait de mieux cibler chaque dollar dépensé pour en maximiser l'impact. Cela signifiait de mieux se concentrer sur les domaines qui sont les siens, comme le soutien aux aînés ou la réforme de l'assurance-emploi, et non de multiplier les ingérences. Cela signifiait aussi de payer ce qu'il doit au Québec, comme lui verser le milliard de dollars pour couvrir les dépenses liées aux demandeurs d'asile. Ottawa doit aussi faire mieux pour répondre aux urgences actuelles, comme les changements climatiques. Il doit mieux contrôler ses dépassements de coûts et, surtout, arrêter de multiplier ses ingérences dans les domaines qui ne sont pas les siens. Bref, c'est tout le contraire de ce budget. Année après année, budget après budget, le gouvernement fédéral multiplie ses ingérences dans des domaines qui ne relèvent pas de sa compétence. Avec ce budget, c'est du jamais vu, et il est temps que ça cesse.
Le Bloc québécois exige un droit de retrait avec pleine compensation financière pour le Québec, et ce, sans condition et pour chaque ingérence d’Ottawa dans les domaines qui ne sont pas les siens.
Le dernier exemple est le projet d’assurance pour les soins dentaires. Relevant de la santé, domaine de compétence qui relève uniquement de Québec, Ottawa s’arroge un nouveau pouvoir, choisit d’en confier sa gestion à une multinationale et ne fait aucun arrimage avec le programme public québécois, qui couvre déjà les soins aux enfants. Ce sont 2 milliards de dollars qui sont octroyés à la multinationale Sun Life pour le gérer; 2 milliards, ça en fait des soins dentaires perdus. Avec son ingérence, Ottawa multiplie les programmes ciblés et compliqués, créant une lourdeur et une confusion qui retarde la réalisation des projets.
En fait, on pourrait dire que, le recul de l’autonomie du Québec et de la capacité des Québécois à faire leurs propres choix, c’est une tendance lourde. L’Institut de recherche en politiques publiques, un groupe de recherche pancanadien basé à Ottawa, concluait en juin dernier que « la tendance actuelle est...
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Monsieur le Président, comme je le mentionnais, on pourrait dire en fait que, le recul de l'autonomie du Québec et de la capacité des Québécois à faire leurs propres choix, c'est une tendance lourde.
Je citais l'Institut de recherche en politiques publiques, un groupe de recherche pancanadien basé à Ottawa, qui concluait en juin dernier que « la tendance actuelle est à une utilisation plus directive du pouvoir de dépenser » et que « le degré de collaboration fédérale-provinciale dans la définition des objectifs a diminué. » On ajoutait: « Les partenariats semblent désormais conditionnels à l'acceptation par une province de la vision politique du gouvernement fédéral [...] ».
Le dernier budget donne davantage de poids à leurs conclusions. Tout cela se passe dans un contexte où Ottawa s'occupe très mal des domaines qui relèvent de ses compétences, multiplie ses dépenses sans recherche d'efficacité ou de résultats et coupe ses transferts aux provinces en multipliant les conditions et en retardant le versement de ses engagements. On peut encore ici penser aux transferts en santé, dont l'augmentation est six fois moindre qu'attendue, assortis de conditions qui ont entraîné une partie de bras de fer. Le résultat est que l'argent tarde à être versé. Ce sont des délais tout aussi inacceptables avec les programmes d'infrastructures ou de logements. Il faut des années avant d'arriver à une entente et à ce que l'argent voté soit versé parce que, ici aussi, Ottawa fait de l'ingérence. Je remercie papa Ottawa. Ottawa agit de la sorte parce qu'il a le gros bout du bâton à cause de la persistance du déséquilibre fiscal.
Dans une fédération, il y a déséquilibre fiscal lorsqu'un niveau de gouvernement perçoit plus d'impôts que ce dont il a besoin pour assumer ses responsabilités, alors que l'autre niveau n'arrive pas à financer les siennes d'une manière autonome. Au Canada, il y a un grave déséquilibre fiscal au détriment du Québec et des provinces. Le directeur parlementaire du budget le répète année après année: au bout du compte, les finances des provinces ne sont pas viables. Ce n'est pas juste le Québec, c'est l'ensemble des provinces qui ne sont pas viables. C'est le statut de province qui n'est pas viable. Le déséquilibre fiscal cause des dysfonctionnements importants qui limitent la capacité de l'État de faire face aux défis auxquels il est confronté. Ces dysfonctionnements sont nombreux. Ils sont de trois ordres.
Premièrement, en percevant plus de revenus que nécessaire pour répondre à ses obligations, Ottawa ne fait pas d'efforts pour gérer de manière efficace son administration. L'État fédéral est notoirement inefficace. Tout coûte plus cher que cela ne le devrait, sans même parler du scandale ArriveCAN. Deux exemples nous donnent un ordre de grandeur de l'écart. À Ottawa, traiter un dossier d'assurance-emploi coûte deux fois et demie plus cher que traiter un dossier d'assistance sociale à Québec. Délivrer un passeport coûte quatre fois plus cher à Ottawa qu'il n'en coûte au Québec pour délivrer un permis de conduire. Tout coûte plus cher.
Deuxièmement, Ottawa utilise sa marge de manœuvre financière pour s'ingérer dans les domaines qui relèvent constitutionnellement du Québec et des provinces. Ces intrusions brouillent le partage des pouvoirs, le rendent moins rationnel, tout en minant notre autonomie. Les doublons de compétence n'ont aucune vertu d'efficacité. Ils ne font que favoriser la centralisation vers Ottawa. Avec la nouvelle assurance pour les soins dentaires, il y a un dédoublement. C'est aussi le cas avec les deux déclarations de revenus. Il y en a une de trop: celle qui est perçue par ce niveau de gouvernement.
Finalement, Ottawa tenant indirectement les cordons de la bourse du gouvernement du Québec et de ceux des autres provinces canadiennes, la capacité du gouvernement du Québec à assumer pleinement ses responsabilités s'en trouve diminuée. Le constat du directeur parlementaire du budget est sans appel: les provinces ne seront plus viables. J'ajoute que l'implosion les menace, alors que le gouvernement fédéral verra sa marge de manœuvre augmenter considérablement.
L'ingérence continuelle d'Ottawa mène à une centralisation sans précédent des pouvoirs entre ses mains, retirant au peuple québécois la capacité de se développer selon ses besoins, ses forces, ses particularités et ses désirs. Au Canada, le statu quo n'existe pas. Entre notre souveraineté et notre assimilation, la troisième voie autonomiste où le Québec serait respecté est constamment attaquée par le fédéral, tous partis confondus. Dans les faits, le statu quo est un affaiblissement de l'Assemblée nationale du Québec au profit d'Ottawa. Or, le contexte actuel d'incertitudes et de crises doit exiger le règlement du déséquilibre fiscal. Cela passe notamment par un arrêt de l'ingérence. Cela passe aussi par un droit de retrait avec pleine compensation qui soit automatique.
Les crises multiples entraînent de nombreux défis à relever. Nous pouvons en sortir grandis ou affaiblis. Les crises à répétition vécues depuis quatre ans ont révélé bien des problèmes. D'abord, la COVID‑19 a démontré que notre système de santé avait été fragilisé par le sous-financement chronique du fédéral, tandis que les graves lacunes du régime d'assurance-emploi ont forcé l'adoption d'une série de programmes coûteux conçus sur un coin de table.
La réouverture soudaine de l'économie a exposé d'autres problèmes: le manque de logements, la pénurie de main-d'œuvre accentuée par le vieillissement de la population et la grande fragilité de notre secteur manufacturier. C'est sans oublier tous les problèmes engendrés par l'inflation. Le gouvernement n'a pris au sérieux aucun de ces enjeux fondamentaux.
Nous demandons au gouvernement d'arrêter de s'ingérer dans les domaines qui ne sont pas les siens et d'intégrer de façon permanente un mécanisme automatique de droit de retrait avec pleine compensation pour Québec dans chaque domaine où le fédéral s'est ingéré. Nous exigeons que le gouvernement fédéral transfère immédiatement et sans condition les sommes votées qui doivent être transférées à Québec. Nous exigeons aussi qu'Ottawa paie immédiatement la facture à Québec pour couvrir les dépenses liées à l'accueil des demandeurs d'asile.
Le Québec a une vision très claire des mesures à mettre en œuvre pour faire face efficacement aux défis actuels. La solution est simple. Elle passe par davantage de moyens financiers pour le Québec. Le gouvernement doit s'attaquer au déséquilibre fiscal en rehaussant les transferts fédéraux pour assurer une redistribution plus équitable et plus juste. L'avenir se prépare en tablant sur les forces du Québec, qui sont justement celles qui vont gagner en importance dans l'économie de demain. Les ingérences sont toujours plus coûteuses, toujours plus longues et jamais meilleures que le respect des compétences. La fin des ingérences, ce sera l'exercice de notre pleine souveraineté.
Le XXIe siècle, c'est le siècle du Québec. C'est le siècle de l'innovation, des technologies de pointe et des technologies vertes qui concilient création de richesse et écologie. De la créativité, on en a à revendre dans tous les domaines. Il faut les soutenir. C'est le siècle des énergies renouvelables et du développement durable. Nous avons tout — eau, vent, forêt, savoir-faire — pour être des leaders mondiaux, si Ottawa arrête de pomper des milliards de dollars dans les énergies fossiles. Le modèle canadien pétrolier et le modèle québécois renouvelable et durable sont incompatibles.
C'est le siècle des circuits courts en agriculture, où notre production vise d'abord à nourrir notre population dans un monde marqué par des circuits commerciaux moins fluides. Il nous faut préserver cette agriculture diversifiée au moment où elle est bousculée par les aléas de l'environnement mondial et les changements climatiques.
Toutefois, c'est aussi un siècle de tensions sociales, où une hausse des inégalités entraîne une perte d'espoir dans un avenir meilleur un peu partout en Occident. Notre État doit avoir les moyens de préserver la cohésion sociale, en particulier quant à la crise du logement et la hausse des prix des propriétés. C'est un défi urgent. C'est sans compter la préservation du pouvoir d'achat des aînés, dont l'appauvrissement aurait des conséquences funestes sur l'économie avec le vieillissement de la population.
En conclusion, ce budget s'inscrit dans un contexte où les besoins sont criants et nombreux, mais où les ressources ne sont pas illimitées. La seule façon pour Ottawa d'y faire face, c'est de faire ce qui relève de lui, mais de bien le faire. C'est cette utilisation rationnelle et bien ciblée des ressources qui va nous permettre d'éviter une austérité tous azimuts dont tous souffriraient. C'est le contraire que nous avons devant nous dans ce budget.
C'est pourquoi, appuyé par la députée de , je propose le sous-amendement suivant:
Que l'amendement soit modifié par substitution, aux paragraphes a) et b) de ce qui suit:
a) respecter les champs de compétences du Québec et des provinces et accorder un droit de retrait avec pleine compensation au Québec et aux provinces.
:
Madame la Présidente, je prends la parole aujourd’hui pour parler du budget de 2024 et pour prononcer mon premier discours à la Chambre en tant que ministre des Finances du cabinet fantôme du Nouveau Parti démocratique du Canada. Je suis profondément honoré d’occuper ce poste important et, ce faisant, je me rappelle les objectifs économiques fondamentaux d’un parti politique progressiste dans une démocratie moderne, les principes qui ont permis d’obtenir des résultats impressionnants dans de nombreux pays sociaux-démocrates du monde entier.
Ces principes sont les suivants: bâtir une économie nationale forte qui fonctionne pour tous les citoyens, et pas seulement pour les privilégiés; exploiter les actifs nationaux pour le bien collectif tout en créant un marché prospère qui produit des biens et des services de qualité; respecter à la fois ceux qui utilisent leurs talents d’entrepreneurs et les travailleurs dont les compétences et l’énergie sont essentielles à la réalisation de ces talents; développer nos ressources de manière intelligente, durable et responsable, en respectant à la fois les générations futures et notre planète, qui, après tout, sont le fondement de toute activité économique; encourager l’activité productive, récompenser le travail acharné, répartir équitablement les richesses et prendre soin de ceux qui, sans que ce soit leur faute, ont besoin de notre aide; et promouvoir l’égalité et créer les conditions nécessaires pour que chacun ait pleinement et équitablement la possibilité de réaliser son potentiel, de contribuer et de réussir.
Le document dont nous débattons est un rappel essentiel de ce qu’un gouvernement national peut faire pour contribuer à la réalisation de ces objectifs, qu’il s’agisse de les respecter ou de les enfreindre. Il montre également ce qu’une opposition efficace peut réaliser lorsqu’elle fait preuve de maturité et s’efforce de réparer ce qui est cassé, au lieu d'opter pour la division et le pessimisme. Bien que le conflit puisse sembler opportun aux politiciens qui veulent exploiter les sentiments de frustration et de colère, il n’apporte aucun résultat aux citoyens et affaiblit nos institutions et notre démocratie. Comme Jack Layton nous le rappelait souvent, le travail de l’opposition n’est pas seulement de s’opposer, mais aussi de proposer. Ce budget est le fruit de l’application de cette approche.
Contrairement aux autres partis d’opposition présents à la Chambre, le NPD s’est efforcé d’apporter des avantages tangibles aux Canadiens. Dans ce seul budget, les néo-démocrates du Canada ont contraint le gouvernement libéral à prendre un certain nombre de mesures importantes, concrètes et positives. Voici les mesures dont le NPD s’est fait le champion et pour lesquelles il s’est battu, dans certains cas pendant des décennies: construire plus de logements, préserver les logements abordables existants et protéger les locataires, ce qui contribue à résoudre l’un des problèmes les plus fondamentaux de la société; jeter les bases d’un régime public universel d’assurance-médicaments, en commençant par la contraception et les médicaments et dispositifs pour le diabète, ce qui aide des millions de Canadiens et nous met sur la voie d’une couverture complète des médicaments pour tous; établir le tout premier programme national d’alimentation scolaire, qui aide les enfants à apprendre et à rester en bonne santé tout en apportant un réel soulagement aux familles touchées par le prix élevé des aliments; et annuler les compressions préjudiciables aux services aux Autochtones, domaine qui réclame des ressources et une réconciliation.
S'ajoute aussi ce qui suit: investir dans des services de garde d'enfants accessibles, de haute qualité et sans but lucratif, un soutien social vital pour les familles et pour les femmes en particulier; augmenter le financement de la recherche pure et appliquée et mieux soutenir les étudiants canadiens, qui sont la clé de la productivité et de l'innovation au pays; augmenter l'impôt sur les gains en capital pour la tranche de 1 % des plus riches, une mesure qui rapporterait quelque 19 milliards de dollars au Trésor au cours des 5 prochaines années de la part de cette même tranche de 1 % des plus riches du Canada; améliorer la capacité de VIA Rail, afin de relier les collectivités et d'aider l'environnement; doubler les crédits d'impôt pour les pompiers volontaires et les volontaires en recherche et sauvetage; et créer un fonds dédié à la santé mentale des jeunes, afin de continuer à intégrer ce domaine crucial dans notre système de soins de santé général.
Ces mesures apporteraient un soulagement urgent à des millions de Canadiens, et ne nous y méprenons pas, elles n'auraient pas vu le jour sans le militantisme de tous les députés néo-démocrates de la Chambre et la pression qu'ils ont exercée. Cependant, il est essentiel de souligner que, si ces réalisations illustrent en partie ce qu'un gouvernement néo-démocrate pourrait accomplir, le budget actuel ne reflète pas entièrement la vision du parti. C'est le résultat d'une différence majeure entre le NPD et les deux partis de la vieille garde.
Les néo-démocrates considèrent le gouvernement comme un instrument profondément important du bien public, comme quelque chose qui doit être fermement derrière les gens, et non pas derrière des intérêts privés puissants. Nous le voyons comme une force positive qui peut fournir collectivement des ressources que les particuliers ne peuvent pas fournir seuls, qui peut construire des institutions offrant des débouchés à tous, indépendamment de la richesse personnelle et de la position sociale. Nous sommes les seuls à voir l'interconnexion vitale de la justice sociale, de la justice économique et de la justice environnementale.
En revanche, les conservateurs se méfient des gouvernements, qu'ils craignent, méprisent, réduisent et marginalisent. Les libéraux, pour leur part, s'en tiennent à un gradualisme paralysant, effrayés à l'idée de prendre des mesures audacieuses, même face à un besoin social important ou à des preuves évidentes.
Plus concrètement, les conservateurs reconnaissent une crise économique, mais nient l'existence d'une crise climatique. Les libéraux reconnaissent l'existence d'une crise climatique, mais ne reconnaissent pas pleinement l'existence d'une crise économique.
Seuls les néo-démocrates canadiens comprennent fermement que le Canada connaît à la fois une crise économique et une crise climatique. Nous sommes les seuls à comprendre que ces crises sont étroitement liées et que nous ne ferons de réels progrès que si nous parvenons à les résoudre toutes les deux.
Le contexte dans lequel s'inscrit ce budget est clair. La réalité est que des millions de Canadiens sont aux prises avec l'augmentation du coût de la vie et peinent à payer des produits de première nécessité comme la nourriture et le logement. Pendant ce temps, des incendies de forêt ravagent des villes entières, des sécheresses menacent notre approvisionnement alimentaire, des inondations détruisent nos collectivités, des vagues de chaleur sans précédent coûtent la vie à nos aînés et des enfants sont confinés à l'intérieur parce que l'air est irrespirable. Tandis que les politiciens, comme les conservateurs, qui sont dans le déni ou qui font fi de ces réalités, soulignent les coûts de la gestion de ces crises, ils ne reconnaissent pas le prix bien plus élevé de l'inaction. Le résultat est que le Canada prend du retard dans le respect de ses engagements climatiques et dans la nécessité de s'orienter vers une économie durable qui fonctionne pour tous les Canadiens.
Bien que ce budget promette des progrès considérables dans un certain nombre de domaines — des progrès qui dépendront d'une mise en œuvre réelle, une lacune constante du gouvernement actuel, il faut bien le noter —, il ne parvient pas non plus à faire les investissements nécessaires et les changements de politique qu'exigent les crises actuelles.
Je mettrai l'accent sur le logement. Il y a beaucoup de questions en politique, mais certaines sont fondamentales, voire existentielles. C'est le cas du logement. Le logement n'est pas seulement un bien, c'est aussi une nécessité. Il nous ancre dans la collectivité et nous relie à notre famille, à nos voisins, à nos amis, à l'école, au travail et aux services. Cependant, en raison de décennies d'échecs politiques par les gouvernements libéraux et conservateurs successifs, les campements de fortune s'étendent dans tout le pays à des niveaux records, tant dans les zones urbaines que les zones rurales. La défenseure fédérale du logement a parlé d'une « question de vie ou de mort ».
La financiarisation du logement a laissé un tiers de tous les logements pour personnes âgées au Canada entre les mains d'investisseurs institutionnels, ainsi que 30 % des immeubles construits dans un but locatif. Les jeunes sont exclus du marché du logement et les locataires perdent l'espoir d'accéder un jour à la propriété. Les paiements hypothécaires et le loyer avalent une part insoutenable des revenus des gens. Le Bureau du défenseur fédéral du logement a récemment publié une analyse de la pénurie de logements au Canada, qui révèle qu'il manque 4,5 millions de logements abordables pour les personnes ayant besoin d'un logement.
Les données probantes recueillies à l'échelle mondiale démontrent que le fait de financer directement la construction de logements hors marché, tels que les coopératives, les logements à but non lucratif et les logements sociaux, est le moyen le plus efficace et le plus rentable de remédier à cette pénurie, mais le gouvernement libéral continue de s’appuyer fortement sur l’industrie du logement à but lucratif pour résoudre le problème. Cela ne signifie pas que le marché privé n’a aucun rôle à jouer dans la construction de logements; au contraire, cela souligne l’importance de veiller à ce que les investissements publics produisent des avantages publics tangibles et de donner la priorité aux solutions de logement qui répondent réellement aux besoins de nos collectivités.
Il est important de noter que les dépenses publiques consacrées aux logements sociaux contribuent à réduire l'inflation. Elles augmentent l’offre et exercent une pression à la baisse sur les prix dans l’ensemble du marché du logement. En outre, si les dépenses publiques sont compensées par des augmentations fiscales mesurées et équitables, l’effet net sur la demande globale reste neutre.
Ce budget contient de nombreuses promesses en matière de logement qui, si elles sont réalisées, contribueront grandement à l'atteinte de nos objectifs. Cependant, le problème est que nous avons déjà entendu cela auparavant. En 2017, le a annoncé la Stratégie nationale sur le logement, accompagnée d'une enveloppe de 40 milliards de dollars. Il affirmait alors qu’il s’agissait d’un « plan robuste et exhaustif qui transformera les vies des Canadiens en aidant les gens à trouver un foyer et à y rester. » Sept ans plus tard, ce que les Canadiens ont réellement vécu, c’est une crise du logement robuste et exhaustive qui transforme la vie des Canadiens, une crise dans laquelle les prix des loyers et des maisons ont doublé. L’accès à la propriété est un rêve plus éloigné que jamais, et pour chaque logement abordable construit, nous en avons perdu 11.
Les néo-démocrates soutiennent les investissements annoncés dans ce budget, mais le véritable test sera de veiller à ce qu’ils soient réalisés. Nous ferons notre part pour assurer cette surveillance et faire pression pour que cela se produise.
Ce budget comporte plusieurs faiblesses que je me dois de souligner.
Le versement d’un maigre 200 $ par mois au titre de la prestation canadienne pour les personnes handicapées est plus que dérisoire. C'est une insulte. C'est bien inférieur à ce dont ces citoyens ont besoin pour sortir de la pauvreté. Combinée aux programmes provinciaux de prestations d’invalidité, elle n'atteint même pas le seuil de subsistance tel que le gouvernement lui-même l'a établi, à 2 000 $ par mois, lorsqu’il a fixé le montant de la Prestation canadienne d’urgence durant la COVID. C’est inacceptable. Les néo-démocrates demandent une augmentation considérable et immédiate de ce montant.
Ce budget compte supprimer, par attrition, 5 000 emplois dans la fonction publique. Il s'agit là d'un manque de vision et d'une erreur. Nous avons besoin de nos fonctionnaires pour mettre en œuvre les programmes sur lesquels les Canadiens comptent.
Nous nous souvenons tous de l’importance vitale de nos fonctionnaires pendant la COVID, lorsqu’ils fournissaient les prestations dont les gens avaient désespérément besoin en cette période de crise nationale. Ce que nous devrions réduire, c’est le recours à la sous-traitance et aux consultants privés, qui coûtent bien plus cher et qui, dans bien des cas, mènent à du gaspillage scandaleux. Il suffit de penser au montant exorbitant de 60 millions de dollars que le gouvernement a dépensé pour l’application ArriveCAN, qui s’est révélée peu fiable et d’une utilité discutable, alors qu’elle aurait dû être créée pour un dixième de ce coût, pas plus.
Ce budget est une occasion manquée de renverser le déséquilibre fiscal flagrant que les gouvernements libéraux et conservateurs successifs ont créé au Canada.
Pendant des décennies, les deux partis de la vieille garde ont réduit l'impôt des sociétés, faisant de plus en plus supporter le coût de l'État par les citoyens de la classe moyenne et de la classe ouvrière. Aujourd'hui, le Canada a l'un des taux d'imposition des sociétés les plus bas de l'OCDE, se classant 33e sur 38 pays. Notre taux fédéral d'imposition des sociétés de 15 % est inférieur de plus de 5 % à celui des États‑Unis, et le président Biden a récemment annoncé son intention d'augmenter le taux d'imposition des sociétés américaines d'environ 7 %. Il en résulte que nous pourrions et devrions également procéder à une augmentation prudente et mesurée, ce qui permettrait de dégager des milliards de dollars de recettes pour les programmes dont les Canadiens ont besoin et de réduire notre déficit tout en maintenant notre compétitivité par rapport à nos pairs.
Ce budget a également manqué une occasion évidente de mettre en œuvre une taxe sur les bénéfices exceptionnels tirés de l'exploitation du pétrole et du gaz.
Alors que les Canadiens souffraient des séquelles de la pandémie, en 2022, les sociétés d'extraction de pétrole et de gaz au Canada ont réalisé des bénéfices record de 63 milliards de dollars. Bien que les données pour 2023 n'aient pas encore été publiées, cette année devrait être la deuxième année la plus rentable de l'histoire de l'industrie pétrolière. Le budget fédéral de 2022 a introduit une taxe unique de 15 % sur les bénéfices supérieurs à 1 milliard de dollars pour les banques et les compagnies d'assurance. Le rapport du directeur parlementaire du budget a conclu qu'étendre cette taxe au secteur pétrolier et gazier pourrait générer 4,2 milliards de dollars de recettes sur cinq ans. Les néo-démocrates estiment que ce serait là une mesure politique éminemment justifiée.
Je voudrais également souligner que ce budget ne met pas suffisamment l'accent sur la crise climatique.
Nous pensons qu'il s'agit de l'enjeu le plus important auquel notre planète est confrontée, un autre enjeu véritablement existentiel. S'il est vrai que la résolution de ce problème nécessitera une action concertée à l'échelle mondiale, le Canada doit tout de même fournir sa part d'efforts. Bien que le budget comporte un certain nombre de mesures louables dans ce sens, notamment des fonds pour la transition vers des véhicules sans émission et le programme de thermopompes, nous pensons qu'il devrait aller beaucoup plus loin et plus vite si nous voulons respecter nos engagements internationaux et nos obligations envers les générations futures de Canadiens.
Enfin, je voudrais aborder l'important débat qui a lieu au Canada sur la productivité.
Les statistiques sur les niveaux de productivité au Canada sont en effet préoccupantes. La première sous-gouverneure de la Banque du Canada a récemment indiqué que la nécessité d'améliorer la productivité avait atteint un degré d'urgence dans ce pays, mais nous devons analyser et interpréter les chiffres avec prudence. Il est évident que nous subissons encore les contrecoups de la pandémie et des chocs sans précédent qu'elle a fait subir à notre économie, aux chaînes d'approvisionnement intégrées et à notre marché du travail. Nous devons veiller à ne pas donner foi à des idées dépassées et offensantes selon lesquelles le meilleur moyen d'améliorer la productivité est de blâmer les travailleurs ou de leur faire porter le fardeau, en les obligeant à travailler plus dur, plus vite, plus longtemps et pour un salaire moins élevé.
Un facteur bien plus important à prendre en compte dans le problème de la productivité est la faiblesse persistante des dépenses d'investissement des entreprises au Canada. Les dépenses en machinerie et en équipement des entreprises, ainsi qu'en recherche et développement et en innovation, diminuent en pourcentage du PIB depuis de nombreuses années, en fait, depuis les importantes réductions de l’impôt des sociétés instaurées par Paul Martin au tournant du siècle. C’est ironique parce qu’à l’époque, on faisait valoir qu’en réduisant l’impôt des sociétés, on stimulerait l’investissement des entreprises, au lieu de le freiner. Cependant, le fait est que, même avec la création rapide d’emplois et la croissance démographique, les dépenses d’investissement des entreprises n’ont pas suivi.
Les néo-démocrates pensent que pour remédier à cette situation, le gouvernement fédéral doit mettre en œuvre des stratégies qui encouragent plus efficacement les dépenses d’investissement et l’innovation au Canada, au lieu de s’en tenir aux théories usées de la percolation, avec leurs réductions d’impôt pour les sociétés et les riches, qui ne fonctionnent manifestement pas. D’autres pays, notamment en Europe du Nord et en Asie de l’Est, ont montré qu’il était possible de combiner des investissements et des technologies importants avec des normes de travail rigoureuses et des programmes publics robustes. Les travailleurs canadiens sont qualifiés et productifs. En fait, selon certains critères, notre main-d’œuvre est la mieux formée de tous les pays de l’OCDE.
Pour que nous puissions tirer pleinement parti de ces compétences, les travailleurs ont besoin de bons emplois, sûrs et stables, d’un accès à la machinerie et à l'équipement appropriés, d’une formation continue et de la possibilité de gagner de meilleurs salaires en fonction de leur productivité, afin de pouvoir partager la richesse créée par leurs talents et leurs compétences. C’est pourquoi les néo-démocrates militent en faveur d'une meilleure formation professionnelle, de normes du travail plus strictes et de syndicats qui peuvent être des partenaires actifs en ce qui concerne les changements technologiques, la formation, la sécurité et la qualité de l’emploi.
Pour conclure, je me permets d’établir une distinction claire entre les voies économiques divergentes qui s’offrent à notre pays.
Les conservateurs donneraient la priorité aux intérêts des entreprises, même aux dépens des Canadiens ordinaires. S’il n’en tient qu’à eux, les services essentiels en pâtiront. Il n’y aura pas de soins dentaires, pas d’assurance-médicaments, pas de protection des locataires, pas d’investissements dans des logements abordables ou des services de garde d’enfants et pas de programmes d'alimentation scolaire pour nos enfants.
Sous la direction des libéraux, les Canadiens ont été laissés aux prises avec la hausse des coûts, tandis que les grandes entreprises et les riches PDG prospèrent. Le contraste est saisissant. Quelques privilégiés prospèrent, tandis que la majorité peine à joindre les deux bouts. Cette situation est inadmissible dans un pays aussi riche que le Canada. La crise de l’accessibilité financière a atteint un point de rupture, mais le gouvernement libéral hésite encore à prendre des mesures décisives. Il n’agit que sous la pression du NPD. Il a fallu que les néo-démocrates lui forcent la main dans le budget de 2024 pour qu’il mette en place des politiques réellement bénéfiques pour la population.
Notre vision va au-delà du présent et s’étend à un avenir où notre gouvernement fédéral se fait le champion de l’accessibilité, de l’équité et du bien-être de chaque famille. Ce serait un Canada où personne n’est laissé pour compte, où les soins de santé accessibles, le logement et les possibilités pour tous ne sont pas de simples aspirations, mais des droits fondamentaux et la réalité.
Ensemble, nous savons que nous pouvons bâtir un Canada qui prend son essor grâce à l’équité, à la compassion et à la prospérité partagée. Ne les laissons jamais dire que ce n’est pas possible.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je me suis lancé en politique avec trois grands objectifs en tête: le premier consistait à offrir un logement abordable à tous les Canadiens; le deuxième était de garantir un revenu de retraite à plus de 11 millions de travailleurs canadiens n'ayant pas cotisé à une caisse de retraite d'un employeur; et le troisième visait à faire en sorte que l'économie canadienne demeure solide et concurrentielle dans une économie mondialisée fondée sur le savoir, cela pour assurer la prospérité de nos enfants et petits-enfants.
S'agissant de mon premier objectif, le budget prévoit des investissements considérables dans le logement, conformément à une priorité que nous avions précédemment énoncée dans la Stratégie nationale sur le logement. Pour réaliser ce qui était mon deuxième objectif, nous avons réformé le Régime de pensions du Canada afin de garantir un revenu de retraite aux Canadiens et nous avons présenté différents programmes ciblés pour appuyer les aînés. Quant à mon troisième objectif, qui était de protéger la position du Canada dans une économie mondiale en mutation fondée sur le savoir, nous avons redoublé d'efforts comme le démontre le présent budget.
Le Canada est le meilleur pays au monde grâce à la richesse de ses ressources naturelles, comme le pétrole et le gaz, les minéraux et les métaux, grâce aussi à un secteur agricole solide et au travail acharné de plusieurs générations de Canadiens, dont nos aînés. Cependant, les profondes mutations de l'économie mondiale affectent directement l'économie canadienne et ont des conséquences sur notre prospérité.
La mondialisation que nous avons connue au cours des dernières décennies n'existe plus. L'évolution actuelle va dans le sens de la délocalisation régionale, de la délocalisation dans un pays proche et de l'amilocalisation. Le monde est en grande transition et le Canada doit agir rapidement pour se tailler une place dans le nouvel ordre économique mondial.
Comme nous avions senti le mouvement, nous avons adopté des politiques pour renforcer le secteur manufacturier, en nous concentrant sur les secteurs axés sur le savoir. Nous avons effectué des investissements majeurs dans de nombreux secteurs de l'économie, notamment dans le secteur manufacturier et dans les secteurs misant sur les technologies de pointe, et nous poursuivons dans cette voie.
Avant de vous parler des aspects du budget qui portent sur les technologies de pointe, notamment sur l'intelligence artificielle, j'aimerais souligner certaines choses.
L'automne dernier, nous avons établi trois principes directeurs très précis en matière de fiscalité. Ce budget est la concrétisation des trois objectifs que nous nous étions fixés l'automne dernier, et notre cible budgétaire, soit de réduire le ratio dette-PIB du gouvernement fédéral à moyen terme, est atteinte. En réalité, le Canada possède le ratio déficit-PIB et le ratio net dette-PIB les plus bas des pays du G7, et nous conservons notre cote de crédit AAA. Nous avons une vision novatrice, inclusive et active pour l'avenir du Canada.
J’aimerais souligner le rôle crucial de l’innovation et des technologies avancées pour l’avenir de l’économie canadienne. Le monde change de plus en plus vite, grâce aux avancées technologiques, et il faut non seulement que le Canada suive le rythme, mais aussi qu’il soit dans le peloton de tête de la course aux innovations. L’innovation est la pierre angulaire de la résilience et de la croissance économiques. C’est le moteur de la productivité, qui génère des emplois rémunérateurs et qui favorise la compétitivité des industries.
Grâce aux technologies avancées, nous pourrons résoudre quelques-uns de nos problèmes les plus urgents, qu’il s’agisse des changements climatiques ou des services de santé, et nous pourrons améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens tout en assurant un développement durable. Le Canada s’est résolument engagé dans les nouvelles technologies, comme le démontrent nos investissements stratégiques dans des secteurs comme l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, et les technologies vertes. Ces secteurs ne sont pas seulement des sujets de recherche universitaires, ce sont aussi les moteurs de l’économie du futur. En investissant dans ces secteurs, nous nous préparons à être un chef de file dans une nouvelle ère industrielle et technologique. Les technologies avancées sont aussi la source d’énormes retombées économiques. Elles nous permettent d’accéder à de nouveaux marchés. Elles aident les entreprises canadiennes à faire face à la concurrence sur les marchés internationaux et à attirer des investissements étrangers.
Chaque dollar investi dans l’innovation a un effet multiplicateur dans toute économie. Il génère de la richesse et des retombées économiques dans chaque province et dans chaque secteur. De plus, l’adoption des technologies avancées permet au Canada de demeurer une destination de choix pour les innovateurs et les entrepreneurs talentueux de l’étranger. En adoptant les technologies avancées, nous contribuons à l’édification d’un écosystème robuste qui encourage la créativité et transforme les idées novatrices en solutions concrètes et bénéfiques pour la société dans son ensemble.
Pour vous donner un exemple de notre engagement, je vais vous parler d’un domaine qui est au cœur même de notre prospérité économique future et qui devrait faire de nous un chef de file mondial, à savoir l’intelligence artificielle. Notre pays a déjà fait des progrès considérables dans ce domaine, et il est impératif que nous comprenions et encouragions les efforts et les investissements stratégiques relatifs aux technologies de l'intelligence artificielle qui propulseront le Canada et consolideront sa position de chef de file.
Depuis 2017, nous avons consacré plus de 2 milliards de dollars au développement de notre écosystème de l’intelligence artificielle, ce qui nous a permis de faire du Canada un véritable pôle à l’échelle mondiale en matière d’innovation et d’expertise. Cette initiative a largement porté ses fruits. Nous sommes désormais reconnus comme une pépinière de talents en intelligence artificielle, avec des capacités de recherche considérables et un secteur de l’intelligence artificielle en pleine croissance, qui dépasse les performances des autres pays du G7 selon plusieurs critères, notamment l’augmentation du nombre de femmes dans le secteur de l'intelligence artificielle et le taux de croissance annuelle des talents en intelligence artificielle.
Nos chercheurs et nos entreprises ont non seulement suivi le rythme, mais ils ont aussi établi des records en publiant davantage d’études sur l’intelligence artificielle que n’importe quel autre pays du G7 depuis 2019, en proportion du nombre d'habitants. Nos entreprises d'intelligence artificielle sont à l’avant-garde de l’innovation, elles aussi, car elles présentent trois fois plus de brevets que le nombre moyen de brevets présentés par les pays du G7, et elles attirent une bonne partie du capital de risque vers le Canada. Rien que l’an dernier, le nombre de professionnels activement engagés au Canada dans l’intelligence artificielle a augmenté de 29 %, ce qui témoigne de l’existence d’une main-d’œuvre particulièrement dynamique dans un secteur en pleine croissance.
Cependant, notre ambition ne s’arrête pas aux succès passés. Conscients du potentiel transformateur de l’intelligence artificielle, nous avons pris des initiatives qui font de nous des pionniers, notamment la première stratégie nationale au monde dans le domaine de l'intelligence artificielle, qui s'appelle la Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle. Toutefois, des difficultés risquent d’entraver nos progrès.
À l’heure actuelle, la plupart des capacités informatiques de pointe, qui sont essentielles au développement de l’intelligence artificielle, se trouvent à l’étranger. En plus de ralentir la recherche et l'innovation chez nous, cela pose des risques en matière de sécurité et de dépendance à l’égard des technologies étrangères. Pour surmonter cet obstacle et nous propulser vers l’avenir, nous avons annoncé, dans le budget de 2024, un montant historique pour l’intelligence artificielle, soit 2,4 milliards de dollars destinés à renforcer nos capacités en la matière. Cela comprend 2 milliards de dollars pour établir le Fonds d’accès à une puissance de calcul pour l’IA et la Stratégie du Canada sur une puissance de calcul souveraine pour l’IA. Cette stratégie vise à stimuler le développement d’infrastructures d’intelligence artificielle dont la propriété est canadienne ainsi qu'à réduire notre dépendance à l’égard de ressources externes. Un montant supplémentaire de 200 millions de dollars servira à aider les entreprises en démarrage dans le domaine de l’intelligence artificielle et accélérera l’adoption de l’intelligence artificielle dans des secteurs cruciaux comme l’agriculture, la santé et la fabrication.
C'est grâce à nos efforts collectifs et à notre vision commune que nous pourrons exploiter tout le potentiel de l’intelligence artificielle et assurer l’avantage du Canada sur cette frontière cruciale.
On ne saurait trop insister sur l’importance de l’innovation et des technologies de pointe pour l’économie canadienne. Le regard tourné vers l’avenir, continuons à investir dans les technologies de demain et veillons à ce que le Canada reste à l'avant-garde de l’innovation dans le monde. Faisons preuve d’audace, soyons ambitieux et ne fléchissons pas dans notre détermination, afin que le Canada soit un pays prospère et technologiquement avancé.
:
Madame la Présidente, il est toujours bon de vous voir occuper le fauteuil et il en va de même aujourd'hui.
Je suis très fier d'avoir l'occasion aujourd'hui de parler du budget de 2024, un budget particulièrement axé sur la génération Z et qui vise à assurer un meilleur avenir à tous les Canadiens.
[Traduction]
Le budget 2024 nous garantit que le filet de sécurité sociale du Canada fonctionnera pour toutes les générations. Lorsque le gouvernement actuel a été élu pour la première fois, en 2015, nous étions conscients que l’économie avait changé. Les gens avaient besoin de plus de soutien et de nouvelles formes de soutien. Le gouvernement s’est immédiatement mis au travail.
Nous avons créé la nouvelle Allocation canadienne pour enfants. Grâce à cette mesure, entre autres, nous avons pu réduire de plus de la moitié la pauvreté parmi les enfants au cours des huit dernières années. Nous avons amélioré la sécurité dont jouissent les retraités et nous leur avons permis de vivre dignement. Pour ce faire, nous avons renforcé le Régime de pensions du Canada. Nous avons augmenté les prestations de Sécurité de la vieillesse pour les personnes de 75 ans et plus et nous les avons indexées au coût de la vie. Nous avons rendu l’Allocation canadienne pour enfants non imposable. Pour les Canadiens en âge de faire des études, nous avons éliminé en permanence les intérêts sur tous les prêts fédéraux accordés aux étudiants et aux apprentis. Nous avons commencé à fournir aux garderies un financement qui marquera toute une génération, de manière à ce qu'elles offrent des places à 10 $ par jour. Ce tarif a pour effet de réduire d'au moins la moitié les frais de garde d'enfants dans l’ensemble des provinces et des territoires du Canada. Les familles ont ainsi plus d’argent dans leur poche et les enfants peuvent mieux commencer leur vie.
En me promenant dans les rues de Milton, je vois beaucoup de poussettes. Le nombre d’enfants par habitant y est élevé. Les parents m’arrêtent tout le temps pour me dire qu’ils économisent beaucoup d’argent sur les frais de garde d’enfants. Ils savent que c’est une mesure sur laquelle le gouvernement fédéral a fait campagne et qu’il a mise en œuvre.
Dans le budget de 2024, nous réalisons davantage d’investissements transformateurs qui continueront à uniformiser les règles du jeu et à donner à chaque génération les moyens de réussir. En tête de liste figurent les soins de santé publics universels, car nous avons promis aux Canadiens que s’ils tombent malades ou se blessent, ou s’ils naissent avec de graves problèmes de santé, ils n’auront pas besoin de s’endetter simplement pour obtenir des soins de santé essentiels. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays, nous comptons sur notre réseau de la santé, et non sur notre carte de crédit pour obtenir les soins dont nous avons besoin lorsque nous consultons un médecin ou nous nous rendons dans une clinique. C’est pourquoi le gouvernement fédéral a annoncé l’an dernier son plan décennal pour les soins de santé qui prévoit près de 200 milliards de dollars pour résorber les listes d’attente, améliorer les soins primaires, réduire les délais et obtenir les résultats en matière de santé dont les Canadiens ont besoin et qu’ils méritent.
Dans le budget de 2024, nous instaurons de nouvelles mesures qui renforceraient le filet de sécurité sociale du Canada afin de donner à chaque génération les moyens de réussir. Un régime d’assurance médicaments national figure au premier rang de ces mesures. Il s’agit notamment d’une mesure historique visant à mettre en place un régime national complet d’assurance médicaments. Le projet de loi , la Loi concernant l’assurance médicaments, propose les principes fondamentaux d’un régime national universel d’assurance médicaments au Canada. Il décrit l’intention du gouvernement fédéral de travailler de concert avec les provinces et les territoires pour assurer une couverture universelle à payeur unique pour la plupart des contraceptifs sur ordonnance et de nombreux médicaments contre le diabète.
C’est une mesure sur laquelle j’ai fait campagne et à laquelle je crois fermement. Le Canada reste le seul pays au monde à disposer d’une médecine socialisée sans régime national d’assurance médicaments, mais la situation est en train de changer parce que le gouvernement prend des mesures.
Nous savons aussi pertinemment que la santé mentale fait partie intégrante de la santé. Notre gouvernement sait que les jeunes Canadiens sont confrontés à des niveaux de stress extrêmement élevés et à des problèmes de santé mentale, notamment la dépression et l’anxiété. Il n’est pas facile de faire partie de la génération du millénaire. Bon nombre de ces jeunes sont encore à l’école ou au tout début de leur carrière, et ils ont du mal à assumer le coût des soins de santé mentale privés. L’augmentation du coût de la vie n’a fait qu’exacerber ces préoccupations. Voilà pourquoi le gouvernement reste déterminé à garantir aux générations futures un accès à des services de base en matière de santé mentale afin qu'ils entament leur vie adulte du bon pied.
Le budget de 2024 prévoit également de consacrer 500 millions de dollars sur cinq ans à la création d’un nouveau fonds pour la santé mentale des jeunes qui aidera les jeunes Canadiens à obtenir les soins de santé mentale dont ils ont besoin.
Nous aidons également les enfants de manière progressive dans le budget de 2024. Nous savons que les enfants sont l’avenir du Canada. Nombre d’entre eux sont les leaders d’aujourd’hui. Ils deviendront les médecins, les infirmiers, les électriciens, les enseignants, les chercheurs et les propriétaires de petites entreprises de demain. Chaque enfant mérite le meilleur départ possible dans la vie. Leur réussite est véritablement celle du Canada.
Dans le budget de 2024, le gouvernement poursuit sur cette lancée grâce à des investissements destinés à renforcer et à élargir le système pancanadien de services d'éducation préscolaire et de garde d'enfants, à favoriser l'épargne pour les études plus tard dans la vie, à assurer de bons soins de santé et à concrétiser la promesse du Canada pour la prochaine génération.
Le budget de 2024 prévoit également des mesures énergiques pour lancer un nouveau programme national d'alimentation scolaire afin que les enfants aient accès aux aliments dont ils ont besoin pour prendre un bon départ dans la vie, quelle que soit leur situation familiale. Doté d'un budget de 1 milliard de dollars, ce programme devrait permettre d'offrir des repas à plus de 400 000 enfants dans les écoles chaque année.
C'est un sujet qui m'est cher. J'ai grandement bénéficié des programmes d'alimentation scolaire dans ma région. J'ai eu de la chance. J'ai grandi dans une ville où il y avait beaucoup de bénévoles et d'excellents organismes de services communautaires, comme Food for Life, Halton Food For Thought et Food4Kids dans la région de Halton. Lorsque les enfants avaient besoin d'une collation à l'époque, et encore aujourd'hui, ils pouvaient et peuvent toujours y avoir accès, mais ce n'est pas le cas dans toutes les écoles.
Je suis très fier que Brent Mansfield soit venu ici. Grâce au travail de la Coalition pour une saine alimentation scolaire et aux activités de sensibilisation de tous les organismes de sécurité alimentaire au cours des dernières décennies, nous sommes en train de mettre en place le tout premier programme national d'alimentation scolaire du Canada. Ce programme s'appuie sur le travail effectué par d'excellents organismes de bienfaisance, comme Food for Life, Food For Thought, Food4Kids et bien d'autres, dans leurs régions. Il est important de souligner que tout cela est rendu possible grâce au travail de bénévoles et aux enseignants qui puisent dans leurs propres poches, qui apportent parfois de la nourriture de chez eux, et qui prennent du temps sur leur programme pour enseigner l'éducation alimentaire et la littératie nutritionnelle, qui sont des compétences très importantes.
Je suis un grand admirateur de Jamie Oliver. Hier, j'ai vu sur les médias sociaux qu'il avait félicité le maire de Londres, au Royaume‑Uni, pour avoir introduit dans les écoles davantage d'aliments sains pour les enfants. Je suis un grand partisan et défenseur d'un programme national d'alimentation scolaire et je suis ravi qu'il figure dans le budget de 2024.
Nous aidons aussi les millénariaux et la génération Z. Nous devons leur redonner des chances équitables. S'ils restent à l'école et étudient bien, ils devraient pouvoir se payer des études collégiales ou universitaires, ou une formation professionnelle. Ils devraient pouvoir obtenir un diplôme, décrocher un bon emploi, avoir un toit sur la tête et offrir à leur famille une vie au sein de la classe moyenne. Le budget de 2024 garantit que le gouvernement contribuera à rétablir l'équité entre les génération pour les millénariaux et la génération Z en supprimant les intérêts sur les prêts d'études canadiens, en ouvrant l'accès aux études postsecondaires, y compris pour les étudiants et les jeunes les plus vulnérables, en investissant dans les compétences de demain; et en créant pour les jeunes Canadiens de nouvelles possibilités d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour obtenir d'excellents emplois.
Plus précisément, dans le budget de 2024, nous annonçons que le gouvernement entend maintenir pour une année de plus la hausse qui fait passer de 3 000 $ à 4 200 $ par année les bourses d'études canadiennes aux étudiants à temps plein et de 210 $ à 300 $ par semaine les prêts d'études canadiens sans intérêt. La bonification des bourses aidera 587 000 personnes aux études et la bonification des prêts sans intérêt, 652 000 personnes aux études, pour un total combiné s'élevant à 7,3 milliards de dollars pour l'année scolaire à venir. Je ne vois pas de meilleur investissement.
Je suis fier du filet de sécurité sociale que notre gouvernement offre aux Canadiens depuis 2015, et même avant, bien sûr, mais nous sommes conscients que trop de Canadiens n'ont pas l'impression que leur dur labeur porte ses fruits. Je suis ici aujourd'hui pour dire aux Canadiens qu'il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi. On m'entend régulièrement ici parler du logement coopératif, et je suis vraiment heureux que nous tenions notre promesse de relancer le logement coopératif au Canada, de construire davantage de coopératives d'habitations et d'investir dans davantage de solutions de logements sociaux.
Le gouvernement travaille d'arrache-pied pour faire en sorte que les Canadiens puissent conserver une plus grande partie de leur argent. À bien des égards, cela leur permettrait d'investir dans l'économie, mais il s'agit aussi du bien-être des familles. Nous prenons des mesures pour demander des comptes à ceux qui font payer aux Canadiens des prix inutilement élevés, qu'il s'agisse d'entreprises qui facturent des frais indésirables ou des banques qui facturent des frais bancaires inutiles. Ce budget permettra également de mieux garantir que les entreprises n'exploitent pas les Canadiens. Il veillera à ce que l'économie soit équitable et abordable et à ce que tout le monde soit en mesure de faire de bonnes affaires. Le budget de 2024 s'appuierait également sur ces efforts et redonnerait aux gens le contrôle de leurs finances personnelles et de leurs choix bancaires grâce à des mesures visant à plafonner les frais bancaires et à assurer un meilleur accès aux services bancaires numériques, à des comptes à moindre coût et à une protection des consommateurs plus robuste.
Alors que les conservateurs ne cessent de donner la priorité aux intérêts des riches PDG et des lobbyistes des sociétés, surtout du secteur pétrolier et gazier, nous garderons le cap. Nous savons que nous travaillons pour les Canadiens ici à la Chambre, et non pour les intérêts cupides du 1 % des mieux nantis. Grâce aux mesures du budget de 2024 dont j'ai parlé, nous continuerons de défendre les intérêts des Canadiens et de leur offrir de l'aide.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Que l'on ait immigré au Canada comme moi ou que l'on y ait vécu toute sa vie, on peut difficilement ne pas sentir que le Canada n'est plus le même. Après neuf ans sous le gouvernement néo-démocrate—libéral, le pays est plus brisé que jamais. On peut difficilement se promener dans les rues de nos grandes villes sans voir des tentes partout, ainsi que la criminalité, le chaos et le désordre, ou sans passer devant une entreprise en faillite où une pancarte indique « À louer » ou « À vendre ».
On entend sans cesse des histoires au sujet de mères de famille qui doivent remettre des articles sur les tablettes à l'épicerie parce qu'elles ne sont pas sûres de pouvoir les payer ou qui doivent acheter des aliments moins nutritifs. Ces mères, ainsi que les personnes âgées, ont dû trouver d'autres solutions parce que les loyers ont augmenté et les hypothèques ont doublé. Aujourd'hui, on entend parler d'étudiants qui vivent sous les ponts. On entend parler d'infirmières et d'enseignants qui, après neuf ans sous le gouvernement actuel, doivent vivre dans leur voiture parce qu'ils n'ont pas les moyens de se loger même s'ils ont un bon emploi. Il est de plus en plus difficile pour les gens de se nourrir, de se chauffer et de se loger après neuf ans sous le gouvernement actuel.
Les taux d'intérêt élevés ont été gonflés par les déficits du gouvernement. Une fois de plus, la semaine dernière, les Canadiens qui attendaient un allégement quelconque dans le secteur du logement n'en ont pas eu. Il n'y a pas de lumière au bout du tunnel parce qu'une fois de plus, la Banque du Canada a dû maintenir les taux élevés pour plus longtemps. Comme les taux demeurent élevés à plus long terme, les constructeurs ne construisent pas, les acheteurs n'achètent pas et les promoteurs ne lancent pas de projets immobiliers.
Autrefois, dans ce pays, si les gens travaillaient dur, ils en retiraient quelque chose. Le député qui m'a précédé a parlé de son expérience personnelle. Nous sommes arrivés ici comme immigrants. Nous ne sommes pas venus avec grand-chose. J'étais considéré comme un jeune à risque. Nous avons vécu la dure réalité de la pauvreté. Ma famille et moi, nous faisions la queue pour recevoir les cartes d'autobus destinées aux personnes à faible revenu. Toutefois, à l'époque, le Canada tenait une promesse, ce que nous appelions le « rêve canadien »: si les gens travaillaient dur, ils pourraient voir les fruits de leur labeur.
Aujourd'hui, après neuf ans de ce gouvernement, le rêve canadien s'est transformé en cauchemar pour un nombre croissant de familles. Les gens qui sont venus ici disent que ce n'est pas le Canada qu'on leur avait promis, un Canada où l'on pouvait posséder une entreprise, avoir une maison, acheter ses produits à l'épicerie et vivre dans un lieu abordable. Ceux qui ont vécu ici toute leur vie se demandent ce qu'ils y font, parce qu'ils n'ont plus l'impression de vivre dans le même pays. En effet, après neuf ans de gouvernement néo-démocrate—libéral, la vie n'a jamais été aussi misérable ni aussi chère.
Comment en sommes-nous arrivés là? Après avoir affirmé que les budgets s'équilibraient d'eux-mêmes, le a présenté huit budgets inflationnistes qui ont poussé l'inflation à des sommets sans précédent depuis 40 ans. Les Canadiens ont été témoin des hausses de taux d'intérêt les plus rapides et les plus brutales de l'histoire du pays. Le premier ministre a imposé aux Canadiens l'arnaque qu'est la taxe sur le carbone, rendant le coût de tout encore plus élevé. Pas plus tard que ce mois-ci, alors que 70 % des Canadiens lui disaient d'annuler la hausse de la taxe sur le carbone, il l'a augmentée de 23 %.
Le directeur parlementaire du budget du gouvernement vient de confirmer, encore une fois, ce qu'il avait dit avant l'augmentation de la taxe sur le carbone, à savoir qu'une majorité de familles perdront au change en raison de cette arnaque qu'est la taxe sur le carbone quand on tient compte des répercussions économiques et fiscales des prétendus remboursements qui leur seront versés. Il a également confirmé que ces gens continueront de perdre au change après l'augmentation du 1er avril.
Le gouvernement diffuse de la mésinformation. Il ne comprend pas la souffrance réelle que toutes ces mauvaises politiques imposent aux Canadiens et pourquoi les Canadiens ont l'impression qu'ils ne vivent plus dans le Canada qu'ils connaissaient. Le rêve et la promesse du Canada ont disparu.
Rien que cette année, le gouvernement libéral—néo-démocrate va obliger les contribuables canadiens à payer plus pour les intérêts sur la dette du libéral—néo-démocrate que pour les soins de santé ou la défense nationale. C'est vraiment incroyable, non? Ce sont donc 54 milliards de dollars qui seront remis à des banquiers, à des créanciers obligataires et aux copains du dans les milieux financiers de Toronto plutôt qu'aux médecins, au personnel infirmier et aux hôpitaux. Voilà le résultat de neuf années de gouvernement libéral—néo-démocrate.
La situation ne risque d'ailleurs pas de s'arranger, puisqu'il est en bonne voie de quadrupler son arnaque fiscale avec l'augmentation de 23 % de sa taxe sur le carbone. Tous les Canadiens en ont vu immédiatement le résultat quand ils ont voulu faire le plein ou l'épicerie.
En plus, il n'y a toujours rien de prévu pour augmenter la productivité. La première sous-gouverneure de la Banque du Canada, Carolyn Rogers, a déclaré récemment que la productivité du Canada s'est tellement dégradée qu'il fallait tirer la sonnette d'alarme. Selon la Banque du Canada, l'heure a sonné. Si c'est la Banque qui le dit, il y a de quoi s'inquiéter, car quand elle annonce de la pluie, c'est souvent parce qu'il y a un ouragan ou une tornade qui se prépare. Encore une fois, voilà le résultat de neuf années de ce gouvernement.
Il n'y a pas que les conservateurs ou la Banque du Canada qui le disent. Des libéraux vont même jusqu'à critiquer le budget libéral. Fier libéral et ancien gouverneur de la Banque du Canada, David Dodge a dit que c'était le pire budget depuis 1982. Pourquoi? Parce que le Canada connaît une crise de la productivité provoquée par le gouvernement quand il a fait fuir les investisseurs. En fait, il a provoqué la fuite de plus de 260 milliards de dollars d'investissement depuis 2016 à cause de ses politiques désastreuses et de son programme anti-énergie, anti-Canada, anti-Alberta et anti-ressources.
C'est à cause de son programme politique woke que les investisseurs ne viennent plus au Canada ou qu'ils en partent. Ils laissent tout en plan et ils partent, parce qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont plus aucune raison d'investir dans notre pays.
Il n'y a pas que le fardeau fiscal. Il y a beaucoup plus de tracasseries administratives et de réglementations au Canada qu'ailleurs, même si les normes canadiennes en matière d'environnement et de droits de la personne sont parmi les meilleures au monde. L'idéologie anti-énergie et hostile aux affaires du gouvernement fait toutefois fuir un nombre croissant de grands investisseurs qui finissent par nous préférer d'affreuses dictatures ou d'autres pays alors qu'ils devraient rester chez nous au bénéfice des Canadiens.
Le Canada demeure en mauvaise posture quand il s'agit de productivité. Il enregistre le pire taux de croissance économique de tous les pays de l'OCDE, et notre PIB par habitant, qui détermine le niveau de richesse de chaque Canadien, est inférieur aujourd'hui à ce qu'il était en 2018. Autrement dit, les Canadiens sont plus pauvres qu'avant. C'est évident lorsqu'on voit qu'en l'espace d'un mois, 2 millions de Canadiens ont utilisé une banque alimentaire, et qu'il devrait y en avoir 1 million de plus cette année. Même chose quand on voit aussi des étudiants qui couchent sous les ponts, comme je l'ai dit, ou du personnel infirmier ou encore des enseignants qui vivent dans leur voiture. Voilà le Canada après neuf années de ce libéral—néo-démocrate.
Ce budget ne fait rien d’autre que de verser 40 milliards de dollars supplémentaires d'huile inflationniste sur le feu que ce gouvernement a allumé, avec plus de déficits, plus d'impôts, plus de douleur et plus de souffrance pour les Canadiens. La situation était bien différente avant l’arrivée de ce libéral—néo-démocrate, et elle sera à nouveau bien différente après son départ.
Il n’en vaut pas le coût. Après les prochaines élections, celles de la taxe sur le carbone, le Canada verra un gouvernement conservateur plein de gros bon sens supprimer la taxe sur le carbone pour faire baisser le coût de l’essence, de l’épicerie et du chauffage domestique. Il supprimera également une grande partie de l’inflation que nous connaissons aujourd’hui, ce qui signifie que les taux d’intérêt pourraient baisser plus rapidement. Les conservateurs pleins de gros bon sens bâtiront plus de maisons, et non plus de bureaucratie comme nous l’avons vu après neuf ans de ce gouvernement, qui a injecté 89 milliards de dollars de dépenses inflationnistes pour en arriver seulement à doubler le coût du logement, en doublant les loyers et les hypothèques.
Un gouvernement conservateur plein de gros bon sens incitera les municipalités à augmenter de 15 % le nombre de permis octroyés aux fins de construction. Nous redresserons le budget. Nous mettrons en place la règle d'un dollar pour un dollar afin que les taux d’intérêt et l’inflation diminuent et que les Canadiens ne perdent pas leur maison. Nous travaillerons de manière responsable avec l’argent des contribuables et ne le gaspillerons pas comme le fait ce gouvernement. Nous mettrons fin à la criminalité, au chaos et au désordre que nous observons dans ce pays. Nous devons aider nos proches à se remettre sur pied en leur proposant des solutions de guérison et non en leur offrant plus de drogues.
Nous ramènerons le gros bon sens chez nous pour les Canadiens et nous relancerons le rêve canadien qui faisait honneur à notre grand pays.
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Madame la Présidente, habituellement, quand je fais un discours, je dis que je suis heureux de me lever à la Chambre pour parler d'un sujet. Aujourd'hui, toutefois, je ne peux pas vraiment dire que je suis heureux.
J'aimerais d'abord faire un petit retour dans le temps. Revenons au 2 août 2015, date à laquelle la campagne électorale a été déclenchée. Nous avons appris durant les semaines suivant le début de la campagne électorale que le gouvernement conservateur laissait un surplus budgétaire de 1 milliard de dollars. On terminait l'année financière avec un surplus.
Je dois admettre que les libéraux sont des maîtres en marketing. Ils sont experts en la matière. Ils sont capables de jouer avec les émotions et avec l'intelligence des gens. Durant la campagne électorale, le , qui était alors chef du Parti libéral, a promis de faire des petits déficits de 10 milliards de dollars durant la première année et la deuxième année afin d'investir massivement dans les infrastructures canadiennes, et il a promis de revenir à l'équilibre budgétaire lors de la troisième année.
Les électeurs qui écoutaient cela se sont dit que ce n'était peut-être pas fou, qu'il avait peut-être raison, qu'il fallait investir dans les infrastructures. Ils ont décidé de lui donner une chance. Les électeurs se sont fait endormir par cette promesse. En effet, au lieu de faire des investissements massifs en infrastructure et de faire un déficit de 10 milliards de dollars par année durant les deux premières années, on a fait, dès la première année, un déficit de 30 milliards de dollars, et c'est aussi ce qui s'est produit durant les deux années suivantes. Après quatre ans, à la fin du premier mandat libéral, 100 milliards de dollars de déficit s'étaient ajoutés à la dette.
Dès la première année, après 30 milliards de dollars de déficits, on a vérifié où étaient les infrastructures. Finalement, 3 milliards de dollars sur 30 milliards de dollars avaient été dépensés en infrastructure. Il y avait 27 milliards de dollars qui étaient disparus on ne sait où. Cette situation se répète depuis neuf ans. C'est neuf ans de budget déficitaire. Ce ne sont pas des petits déficits, ce sont des budgets massifs. On a doublé la dette du pays, qui s'élève maintenant à 1,2 trillion de dollars. C'est 600 milliards de dollars de plus que depuis le début du mandat du gouvernement libéral.
Depuis ce temps, que se passe-t-il? Les déficits inflationnistes ont provoqué la hausse des taux d'intérêt. Je trouve que les gens ne portent pas attention au fait que cela met en péril les programmes sociaux. Oui, il y avait déjà des programmes sociaux mis en œuvre par le gouvernement fédéral. Or, à force de cumuler les déficits, on n'a plus d'argent. On met en péril ce qui existait déjà en créant d'autres programmes qui ne sont que des idées, parce que rien ne fonctionne pour l'instant. Ce n'est pas le rôle du fédéral que de créer des programmes qui s'ingèrent dans les champs de compétence des provinces.
Comme je le disais, on fait du marketing. On met en avant de belles images. On promet à tout le monde monts et merveilles, mais ce n'est pas ce qui se passe. On met en péril les programmes. Partout, il y a des organismes qui en arrachent et qui n'obtiennent plus de réponses. Les gens nous téléphonent et nous disent qu'ils ne savent plus quoi faire parce que le financement qu'ils recevaient n'existe plus. Ils ne savent pas quoi faire, ils n'ont pas de réponse. Ce n'est pas compliqué: il n'y a plus d'argent dans le compte de banque et la marge de crédit est pleine. Voilà ce qui arrive quand on est en mode déficitaire massif et qu'on fait croire qu'on aide les gens alors qu'on n'a plus d'argent pour les aider. On se retrouve dans une situation qui est intenable.
Concernant le budget de cette année, on va dire que l'opposition chiale tout le temps, qu'elle n'a que cela à faire. C'est vrai que nous formulons des critiques, mais nous le faisons avec raison. Il y a beaucoup de matériel pour nous donner une raison de critiquer ce qui est fait. En passant, c'est notre travail. Le plus important, c'est que les experts, les analystes, les journalistes qui couvrent l'économie, tous ont dit dès le début qu’encore une fois cela n'avait aucun bon sens. Quand on dit « avoir du gros bon sens », c'est par opposition à ce qui n'a pas de bon sens. Encore une fois, c'est un budget déficitaire massif qui ne s'explique pas. Voilà ce qui est magistral dans la façon de faire des libéraux.
Je n'ai pas le droit de le montrer, parce qu'on n'a pas le droit de montrer quoi que ce soit à la Chambre, mais j'ai entre les mains une brique, soit le budget. En lisant cela, on voit que ce sont de belles paroles et de belles intentions, mais il n'y a rien qui se tient. À la fin, on voit qu'il y a plus de 40 milliards de dollars de nouvelles dépenses inflationnistes, un déficit de 39,5 milliards ou 40 milliards de dollars et on n'en a pas pour son argent. Si seulement il y avait quelque chose qui se tient.
Si, à l'époque, quand les libéraux ont promis d'investir dans les infrastructures, ils avaient mis sur pied quelque chose de consistant en matière d'infrastructure, on aurait pu dire que leur plan fonctionnait. Toutefois, on dirait plutôt que l'argent est brûlé et qu'on ne sait pas où il va. Voilà ce qui est fascinant, mais malheureux en même temps pour les Canadiens.
Les signaux et les drapeaux rouges sont soulevés par plusieurs personnes depuis longtemps, et ce n'est pas du côté conservateur. Du côté libéral, il y a deux semaines, l'ancien gouverneur libéral de la Banque du Canada, David Dodge, a dit que ce budget serait le pire depuis 1982. Il y a également eu John Manley, un ancien ministre des Finances libéral. Il y a quelques mois, il a mentionné qu'en agissant comme il le fait, le gouvernement mettait le pied sur l'accélérateur de l'inflation. Cette façon de dépenser et de brûler l'argent comme ça — cet argent qui, il ne faut pas se le cacher, est emprunté, car il arrive d'une banque qui nous la prête — fait monter l'inflation et le taux d'intérêt.
On dirait que ça ne dérange pas le , et c'est ce qui est choquant. Un moment donné, on se dit qu'il va bien finir par comprendre, par se ressaisir et dire que son idée de licornes et de vie en rose ne fonctionne pas et qu'il faut reprendre le contrôle des finances publiques, mais non. Le gouvernement s'acoquine avec le NPD et, trop souvent, avec les amis du Bloc québécois. Il dépense et dépense encore, et on ne sait pas où va cet argent. Cela n'aide pas les gens.
Plus que jamais, les Canadiens sont dans la misère. Ils n'arrivent pas. Tout coûte plus cher. Le prix des loyers a doublé. Pour faire une mise de fonds hypothécaire pour acheter une maison, les montants ont doublé. Les jeunes ne sont pas capables de payer cela. J'ai des enfants de vingt ans. Ils regardent ça et ils se disent qu'ils n'arriveront jamais à s'acheter une maison, que c'est impossible. Le prix des maisons a augmenté. Ce qu'il faut comme mise de fonds a augmenté. C'est la même chose avec les loyers. Avant, un petit quatre et demi coûtait 1 000 $, là, c'est rendu 2 000 $ ou 2 200 $.Ça ne fonctionne pas.
Pire que cela, l'accumulation de tous ces déficits en neuf ans fait qu'aujourd'hui on doit payer les intérêts sur la dette, qui représentent 54,1 milliards de dollars par année. C'est l'équivalent du montant des transferts en santé. Au lieu d'envoyer cet argent aux provinces pour aider le système de santé, on l'envoie directement dans les coffres des banques à Londres et à New York. Qu'est-ce que ça nous rapporte? Ça ne nous rapporte rien.
Pire que cela, Thomas Mulcair et d'autres personnes ont mentionné que le montant de 54,1 milliards de dollars était l'équivalent de toute la TPS que nous payons sur nos factures. Si on a une facture de restaurant qui coûte 13 $ en TPS, on peut se demander où iront ces 13 $ et si cela va servir les Canadiens. Malheureusement, ce montant s'en va en intérêts aux banques. Toute la TPS collectée auprès des entreprises et des particuliers ne sert qu'à payer les intérêts sur la dette.
Il n'y a personne qui peut me vendre l'idée que cela a du sens. Personne ne peut me dire que ce n'est pas grave ou, comme les défaites libérales, qu'on est les moins mauvais du G7. Est-ce qu'on est vraiment les moins mauvais du G7? Aux États‑Unis, acheter une maison unifamiliale normale coûte moitié moins cher qu'ici. L'essence coûte moins cher. Tout coûte moins cher aux États‑Unis en fonction de la population. Avec quoi se compare-t-on? C'est ça qui ne fonctionne pas. Les libéraux ne se rentre pas dans la tête que c'est la vie de tous les jours qu'il faut évaluer, la vie de tous les jours des citoyens qui travaillent, qui paient de l'impôt et qui se rendent compte qu'à la fin, tout leur coûte plus cher et qu'il leur manque de l'argent pour arriver.
Les citoyens n'ont pas le luxe de se revirer de bord et d'aller à la banque pour demander un prêt de 50 000 $ avec l'intention de payer les intérêts quand ils auront de l'argent. Ça ne marche pas comme ça dans la vraie vie. Le gouvernement devrait agir comme on le fait dans la vraie vie et faire attention. C'est ce qui est déplorable de ce gouvernement. Il ne fait pas attention aux fonds publics. Pire que ça, il emprunte de l'argent à répétition et on paie des intérêts.
En fin de compte, nous ne pouvons pas appuyer ce projet de loi. Plus que ça, nous allons voter contre et ce sera un vote de censure, car c'est terminé. Nous ne pouvons pas avoir confiance en ce gouvernement. Après neuf ans, nous en avons la preuve encore davantage.