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Madame la Présidente, je suis heureux de participer au débat d'aujourd'hui sur l'adoption du 18
e rapport du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire sur l'inflation du prix des aliments.
Je trouve très étrange que le député libéral parle de faire perdre du temps à la Chambre pour des questions qu'il juge sans importance. Pendant l'été, lorsque j'étais dans ma circonscription, Regina—Lewvan, et que j'ai visité les diverses localités, l'un des principaux sujets abordés était le prix des aliments et le fait qu'il devient chaque jour plus difficile de joindre les deux bouts.
Nous le savons, le fardeau fiscal, les prix et la criminalité augmentent sans cesse, et il faut que cela cesse. Il est temps de tenir ces discussions, et il est temps de tenir des élections sur la taxe sur le carbone. C'est ce que veulent les Canadiens. Soixante-dix pour cent des Canadiens pensent que la taxe sur le carbone devrait être abolie. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les prix augmentent à l'épicerie.
Nous l'avons constaté dans certains des témoignages entendus au Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire. En tant que membre du comité, j'ai pu participer aux réunions. Certains témoins s'inquiétaient particulièrement de la taxe sur le carbone. Je pense à M. Ron Lemaire, de l'Association canadienne de la distribution de fruits et légumes, qui a déclaré que, uniquement pour le secteur des légumes de serre, la taxe sur le carbone augmentera le coût annuel de la production de 22 millions de dollars cette année. On prévoit que ce montant pourrait atteindre 100 millions de dollars d'ici 2030. Si les producteurs maraîchers de tout le pays doivent assumer ce coût, quelle incidence les députés pensent-ils que cela aura sur le prix des légumes dans les épiceries?
Je pense aussi à M. Keith Currie, de la Fédération canadienne de l'agriculture, qui a fait remarquer que la taxe sur le carbone représente jusqu'à 40 % des factures d'énergie dans certains secteurs agricoles. Il a demandé une exemption ciblée pour une durée limitée; il aimerait voir une exemption de la taxe sur le carbone.
Devant le comité, beaucoup d'intervenants ont également mentionné qu'ils aimeraient que l'on adopte le projet de loi , à savoir l'exemption de la taxe sur le carbone pour le chauffage des granges servant au séchage du grain. C'est une mesure dont nos producteurs ont désespérément besoin. M. Currie a ensuite parlé de la santé mentale des producteurs, un sujet aussi abordé par la députée de . Imaginons avoir à payer une facture qui ne cesse d'augmenter et qui finira par nous priver de millions de dollars. Voilà la pression que subissent nos producteurs agricoles.
Il faut mentionner que de nombreux députés conservateurs ont grandi dans des fermes familiales. La famille de la députée qui est intervenue avant moi travaille dans l'agriculture depuis des générations. J'ai grandi dans une ferme laitière et bovine, et j'ai des cousins qui pratiquent encore l'élevage. Il ne s'agit pas de chiffres aléatoires. Il s'agit de membres de nos familles et de concitoyens. Voilà pourquoi cette question est si importante pour les députés de ce côté-ci de la Chambre, pour les députés conservateurs.
Quand un libéral dit que ce n'est pas important et que ce n'est qu'une tactique, il insulte les hommes et les femmes qui produisent nos aliments et qui mettent de la nourriture sur nos tables. Le député devrait s'excuser pour cette remarque.
Je veux parler de la pression subie par les hommes et les femmes qui travaillent dans le domaine de l'agriculture. Cela met en évidence le fait qu'il ne s'agit pas seulement de la taxe sur le carbone. Comme on me le dit constamment, il s'agit également de la taxe sur la taxe. Il s'agit de la TPS que les producteurs paient sur la taxe sur le carbone. Le directeur parlementaire du budget a publié des rapports indiquant qu'on paiera 486 millions de dollars en TPS appliquée sur la taxe sur le carbone. D'ici 2030, on paiera annuellement 1 milliard de dollars uniquement en TPS sur la taxe sur le carbone. La taxe sur le carbone va creuser un trou de 30 à 40 milliards de dollars dans l'économie, et le secteur agricole paiera la plus grande partie de ce montant. Il s'agit d'une source de pression.
Ma collègue l'a bien dit et il convient de le répéter: si on taxe l'agriculteur qui produit les denrées alimentaires, le camionneur qui les achète et les marchands qui les vendent, il va sans dire que l'on taxera chaque Canadien qui se rend au magasin pour se procurer ces aliments. Voilà ce que le gros bon sens nous dit.
Voilà où nous voulons en venir. Nous savons que les vendus du NPD ont voté 24 fois en faveur de la taxe sur le carbone. Étant donné qu'ils étaient en difficulté lors de l'élection partielle dans Elmwood—Transcona, le a eu une épiphanie et il a dit: « Non, nous ne sommes pas contre la taxe sur le carbone. » Maintenant, il affirme que son parti veut voter contre la taxe.
Nous allons maintenant assister à une autre volte-face parce que le NPD a remporté de justesse une victoire dans l'une de ses sept circonscriptions les plus sûres au Canada, où je crois qu'il a perdu 20 points. Cette volte-face visait strictement à faire de la petite politique pour tenter de tromper les Canadiens, comme le fait de déchirer l'entente de soutien et de confiance. Les députés peuvent-ils le croire? Le NPD a fait deux volte-face en deux jours. Je suis surpris que le chef du NPD ne se soit pas infligé une entorse. D'abord, il appuyait le gouvernement, puis il s'y est opposé et, mercredi, il l'appuiera de nouveau. C'est difficile à suivre. Maintenant, le NPD de la Colombie‑Britannique s'oppose aussi à la taxe sur le carbone. C'est incroyable de voir le nombre de fois où les néo-démocrates ont changé d'avis sur la taxe sur le carbone au cours de la dernière semaine.
J'ai beaucoup de respect pour les hommes et les femmes de notre secteur agricole. Ils travaillent fort pour nourrir les Canadiens et le monde entier. Certains députés libéraux qui siègent au comité de l'agriculture nous disent que nous devons en faire plus. Pourquoi certains députés libéraux et néo-démocrates qui siègent à ce comité ne reconnaissent-ils pas tout le mérite des efforts déployés par le secteur agricole? La Saskatchewan, qui fait d'énormes progrès pour assurer la durabilité environnementale dans le secteur agricole, a recours au pâturage en rotation pour le bétail et à la rotation des cultures, où différentes cultures tirent différents éléments nutritifs du sol. L'Ouest canadien a été un pionnier dans ce domaine. Cette région fait aussi de l'excellent travail en ce qui concerne la culture sans labour et le moissonnage-battage, ce qui réduit la machinerie sur le terrain.
En tant que Canadiens qui représentent les hommes et les femmes du secteur agricole, il y a beaucoup d'innovations dont nous devrions être fiers. Nous devrions les faire connaître au monde entier. Imaginons à quel point il serait bénéfique d'exporter nos excellentes pratiques agricoles dans d'autres pays pour qu'ils rattrapent leur retard. Cela permettrait de réduire les émissions mondiales. Si nous voulons améliorer la durabilité environnementale, nous devrions parler de nos bons coups sur la scène internationale au lieu de toujours agir comme si nous avions des raisons d'être gênés par nos secteurs de l'agriculture et de l'énergie.
Nous savons qu'à l'heure actuelle, il n'y a aucun défenseur de l'agriculture au sein du gouvernement en place. Nous en avons parlé à maintes reprises en Saskatchewan, où l'agriculture demeure le moteur de l'économie. Comment se fait-il que, chaque fois que les libéraux sont au pouvoir, leur ministre de l'Agriculture ne s'assoie pas à la table des adultes?
Nous savons que l'un des principaux problèmes de la politique agricole du gouvernement, c'est qu'elle est élaborée par les ministères de la Santé et de l'Environnement, et non par le ministère de l'Agriculture. Elle est rédigée par des gens qui n'ont jamais mis les pieds sur une ferme. C'est pourquoi nous observons des augmentations constantes, qu'il s'agisse de l'augmentation des formalités administratives, de l'augmentation des taxes ou de l'augmentation des politiques, comme vouloir réduire l'utilisation des engrais de 35 %. Les députés réalisent-ils à quel point cela baissera le rendement des producteurs? Voilà une belle façon d'augmenter la pression psychologique qu'ils vivent. Nous leur imposons un carcan dans ce qu'ils savent le mieux faire en leur dictant ce qu'ils peuvent mettre ou non dans leurs champs. Cela rappelle la Russie socialiste, ce que certains députés libéraux aimeraient voir, je crois. Le militant a déclaré qu'il était un fier socialiste. Il adorerait dire aux producteurs agricoles ce qu'ils devraient et ne devraient pas faire avec leurs propres terres.
Pour trouver le moyen de réduire immédiatement le prix des aliments, nous pouvons abolir la taxe et faire en sorte que personne ne paie une taxe sur une taxe en soustrayant la taxe sur le carbone à la TPS. Nous pouvons permettre aux producteurs d'utiliser les technologies et les pratiques agricoles d'excellence au lieu de leur lier les mains en leur disant quelle quantité d'engrais ils doivent épandre dans leurs champs. D'abord et avant tout, nous avons besoin d'un gouvernement conservateur plein de gros bon sens dont le ministre de l'Agriculture ne sera pas assis à la table des enfants et qui proposera des politiques qui aideront les producteurs au lieu de leur faire du tort. C'est ce que les conservateurs offriront aux Canadiens à l'issue des élections sur la taxe sur le carbone que veulent 70 % des Canadiens.
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Madame la Présidente, je vais passer directement au débat.
Le Parti conservateur essaie de donner l'impression qu'il se soucie vraiment de la hausse du prix des aliments et qu'il veut que des mesures soient prises à cet égard. Comparons Stephen Harper, ou l'actuel , et le gouvernement actuel.
Il y a cinq grandes chaînes d'alimentation au Canada. Auparavant, il y en avait six. La raison pour laquelle nous sommes passés de six à cinq, c'est que le gouvernement de Stephen Harper a permis l'acquisition de Pharmaprix par l'un des cinq grands épiciers. Le gouvernement actuel a modifié la Loi sur la concurrence, en partie pour assurer une meilleure reddition de comptes à l'égard de ce type de prise de contrôle d'entreprises et ainsi protéger les intérêts des Canadiens.
Les conservateurs ont peut-être de beaux discours. Ils ont peut-être de beaux slogans et d'excellents autocollants pour pare-chocs, mais la réalité — et l’histoire le montre clairement —, c’est qu’ils sont plutôt incompétents. En fait, quand on examine leur politique, on constate qu'elle laisse à désirer. Ils parlent de la remise de la taxe sur le carbone et de la taxe sur le carbone, et disent...
Des voix: Oh, oh!
M. Kevin Lamoureux: Madame la Présidente, je parle de la remise sur le carbone et de la taxe sur le carbone, et ils parlent de pertinence. Ils devraient écouter ce que leurs intervenants avaient à dire. La moitié de leurs discours portaient sur ce sujet. Ils devraient vraiment se réveiller et essayer de comprendre ce qui se passe à la Chambre aujourd'hui. Je dis à mes collègues d'en face qu'ils doivent comprendre que le gouvernement du Canada a pris un certain nombre d'initiatives et s'en réjouir.
Voici quelques exemples qui fournissent des détails très concrets. Le programme national d'alimentation dans les écoles, auquel les conservateurs se sont opposés, vise à aider potentiellement 400 000 enfants. Il s'agit d'un investissement dans les enfants qui leur permettra d'avoir de la nourriture pendant qu'ils apprennent. Quelle est la position des conservateurs sur cette question? Nous constatons une fois de plus qu'ils sont en décalage.
Au plus fort de l'inflation alimentaire, le gouvernement a instauré un remboursement pour l'épicerie afin de remettre de l'argent dans les poches des Canadiens. Le Parti conservateur du Canada a voté contre cette mesure. J'ai mentionné la Loi sur la concurrence, qui garantit une meilleure équité dans la fixation des prix des aliments, et j'ai souligné l'importance de la concurrence dans ce secteur, mais là encore, les conservateurs ont fait obstruction à toute mesure législative de cette nature.
Nous pourrions parler du Carrefour de données sur les prix des aliments, un outil que les Canadiens peuvent utiliser pour regarder ce qui se passe vraiment en ce qui concerne le prix d’un certain nombre de produits alimentaires. Étant donné que l'éducation est une question semblable à un poste budgétaire, nous constatons que le Parti conservateur a également voté contre cela.
Nous parlons beaucoup des agriculteurs. Au cours des dernières années, j'ai eu l'occasion de visiter des exploitations agricoles et de mieux comprendre la collectivité agricole du Manitoba. Je parle notamment de l'industrie porcine, des porcelets, de la naissance à l'abattage, et de l'approvisionnement en nourriture dont on a besoin. Cette industrie s'est développée considérablement au cours des dernières années…
Des voix: Oh, oh!
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Madame la Présidente, je songe à l'industrie du poulet au Manitoba. En fait, lorsqu'on examine l'industrie du poulet au cours de la dernière décennie, on constate qu'il y a près de 200 nouveaux producteurs. À entendre les conservateurs, on pourrait croire que c'est faux. On pourrait croire que l'industrie porcine est en déclin, tout comme l'industrie du poulet d'ailleurs. C'est faux. Je n'ai pas seulement visité des gens qui travaillent dans ces industries; j'en ai aussi rencontré qui travaillent dans l'industrie bovine et au sein de communautés agricoles.
J'ai récemment pris l'avion de Winnipeg en partance de la Colombie‑Britannique. Lorsqu'on descend sous les nuages, on peut voir des champs dorés et de différentes couleurs, selon ce qui y pousse. Il y a beaucoup de choses à dire au sujet de la beauté des Prairies lorsqu'on voit toutes ces récoltes en devenir et l'incidence qu'elles peuvent avoir sur la sécurité alimentaire non seulement ici, au Canada, mais aussi à l'étranger.
Je n'ai pas besoin qu'on me le dise pour apprécier les agriculteurs et tout cet excellent travail qu'ils font. Je le fais naturellement, et ce depuis de nombreuses années, que ce soit à titre de parlementaire ou lorsque j'étais plus jeune, assis sur un tracteur John Deere dans les champs. Je crois en nos agriculteurs, tout comme le gouvernement d'ailleurs.
Plus tôt cette année, nous sommes allés aux Philippines. Le a annoncé l'ouverture d'un bureau commercial pour l'agriculture et l'agroalimentaire où nous pourrons faire du commerce avec plus de 30 autres pays. Nous nous servirons du bureau de Manille pour améliorer le commerce des produits agroalimentaires canadiens. Nous en bénéficierons tous, en particulier les agriculteurs. Compte tenu des marchés potentiels dans cette région du monde, les perspectives de croissance sont phénoménales. En tant que gouvernement, nous cherchons à assurer cette croissance pour notre pays tout en nourrissant le monde.
De nombreuses mesures prises par le gouvernement concernent la question qui est au cœur du rapport. Malheureusement, les conservateurs s'en sont servis pour semer la division et faire obstruction aux projets de loi du gouvernement. Pour eux, l'important n'est pas le contenu du rapport, comme je l'ai dit au début. Ce qu'ils veulent, c'est s'en servir pour troubler l'ordre à la Chambre, et nous l'avons constaté en partie par la réaction.
Lorsque les libéraux se sont réunis en caucus, nous avons discuté de nombreuses questions et préoccupations qui ont cours au Canada. Nous avons des raisons d’être très optimistes, qu’il s’agisse de l’inflation de 2 %, de la tendance à la baisse des taux d’intérêt ou des investissements étrangers records, surtout en comparaison avec d’autres pays.
L'an dernier, le Canada s'est classé premier parmi les pays du G7 au chapitre de l'investissement étranger, calculé par habitant; à l'échelle mondiale, il s'est classé troisième. Ce sont d'excellentes nouvelles. Cela montre que nous progressons dans la bonne direction. Cela dit, nous devons poursuivre nos efforts pour améliorer les conditions de vie de l'ensemble des Canadiens. Voilà le genre de choses dont nous avons discuté en caucus. Nous avons parlé d'agriculture.
Comparons cela aux premières déclarations du au congrès de son parti. La manchette disait « [Le chef du Parti conservateur] prévient les députés de son parti que la tarification du carbone enfoncera l'économie dans un “hiver nucléaire” ». Je vais faire part aux députés de ce qu'il avait à dire.
Dans le discours qu'il a prononcé à l'intention de son caucus, le a dit que le projet du gouvernement libéral d'augmenter le prix va plonger l'économie dans un « hiver nucléaire ». Il a ajouté qu'une taxe aussi élevée engendrerait une famine massive et de la malnutrition, que nos aînés devraient baisser le chauffage à 14 ou 13 degrés Celsius pour traverser l'hiver. Il a également déclaré que l'inflation serait galopante et que les gens ne pourraient plus sortir de chez eux ni aller nulle part en voiture.
Voilà le genre de... appelons cela comme nous le voulons. Voilà ce qu'il a dit à son caucus. Le virage vers l'extrême droite est manifeste. Beaucoup de choses négatives que les Canadiens déplorent à propos de la politique aux États‑Unis s'infiltrent au Canada par la voie du cabinet du .
J'ai reçu un courriel. Je ne sais pas comment je l'ai obtenu, mais il m'est adressé. Je ne mentionnerai pas les noms qui y figurent, car je sais que je ne dois pas les mentionner. Voici ce qu'on peut y lire: « C'est un menteur, un imposteur, un prétentieux et un fraudeur. Il a dit aux Canadiens qu'il déchirait sa coûteuse coalition avec [je ne peux pas le nommer], mais il continue d'épauler le gouvernement libéral. Pire encore, il a trahi les Canadiens pour obtenir sa pension de 2,3 millions de dollars. Les Canadiens ne peuvent pas se fier à ce qu'il dit. Il est temps de tenir des élections sur la taxe sur le carbone, un point c'est tout. Faites votre part aujourd'hui pour appuyer [je ne peux pas dire le nom] et le gros bon sens », je dirais plutôt le gros non-sens, « alors que les conservateurs s'attaqueront à la coûteuse coalition [je ne peux pas la nommer] et remporteront les élections sur la taxe sur le carbone. [Le nom que je ne peux pas dire] a tout empiré. Les impôts et les taxes augmentent. Les coûts augmentent. » Nous connaissons le slogan, madame la Présidente. « [Le nom que je ne peux pas dire] continuera de mentir aux Canadiens pour garder sa pension, mais son parti ne gagnera pas parce que nous avons une arme secrète. » On peut ensuite lire: « Cette arme secrète, c'est moi. Nous comptons sur un Canadien fort et patriotique... »
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Madame la Présidente, j'aurais aimé avoir l'occasion de poser une dernière question à mon collègue. Comme il est encore là, je vais quand même la lui lancer. Il pourra peut-être me répondre en me posant une question.
Il a parlé de la gestion de l'offre en réaction à une question de ma collègue du Nouveau Parti démocratique. Il a dit que son gouvernement a toujours soutenu cela. C'est à peu près exact. Le projet de loi , qui est important, a été adopté ici en juin — non pas en juin 2024, mais en juin 2023. L'étude de ce projet de loi au Sénat débutera finalement le mercredi 25 septembre prochain. Donc mon collègue dit que son gouvernement soutient la gestion de l'offre. Il a soutenu officiellement le projet de loi. Même la ministre de l'époque s'est prononcée en faveur au nom de l'exécutif du gouvernement. Peut-être qu'il serait le temps de prendre le téléphone et de demander aux sénateurs de procéder promptement. Prendre plus d'un an pour commencer l'étude d'un projet de loi, je ne suis pas sûr que ce soit standard. C'était mon commentaire. Si jamais la personne ne l'a pas entendu, on lui réacheminera la question.
Le débat d'aujourd'hui porte sur l'adoption du rapport « Comment le gouvernement et l'industrie peuvent lutter contre la volatilité des prix alimentaires ». Le titre est important; on parle de lutter contre la volatilité et non de contrôler les prix. Nous voulons tous que l'alimentation soit moins dispendieuse. Nous avons tous été témoins d'une inflation épouvantable dans le domaine de l'alimentation, alors que dans les autres secteurs l'inflation était contrôlée, ou moins importante.
Évidemment, on n'est pas dans un régime totalitaire. On ne peut pas commander. Donc, il faut que le gouvernement prenne des mesures pour essayer de tempérer la volatilité. C'est drôle, la gestion de l'offre est justement une des meilleures façons que nos producteurs ont trouvée pour contrôler la volatilité des prix. On se retrouve toujours avec des prix raisonnables, fixés en fonction des coûts de production moyens. Donc, on incite les gens à l'efficacité tout en leur permettant de bien vivre. Le prix demandé au consommateur est raisonnable en bout de piste. Ce sont donc des modèles desquels on devrait s'inspirer. C'est la raison pour laquelle il faut adopter rapidement ce projet de loi.
Il s'agit du 18e rapport du Comité. Je tenais à mentionner le nombre de rapports, car j'estime que le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire est exemplaire. En effet, ses membres collaborent dans l'intérêt du bien commun, en tout cas jusqu'à tout récemment. Souhaitons que cela reste ainsi. Les gens travaillent pour l'adoption de mesures pour aider le milieu agricole.
Cette étude avait été reprise après l'appel du , qui avait rencontré les cinq grands de l'épicerie. Ces cinq grands de l'épicerie contrôlent 80 % du marché de l'alimentation au pays. On leur avait demandé des efforts. Là, on nous a relancé le dossier. Nous avions déjà, au Comité, fait une étude antérieure sur le même sujet. Donc, nous nous sommes retrouvés à étudier deux fois la même chose. On ne peut pas parler d'efficacité dans ce cas-là, mais cela nous aura permis d'approfondir la question et de confronter les cinq grands de l'épicerie.
Ces secteurs laissent aller la concurrence jusqu'à peau de chagrin, jusqu'à ce qu'elle se réduise à une situation d'oligopole. Peu importe ce que n'importe quel dirigeant de ces entreprises pourra prétendre demain matin, la semaine prochaine ou il y a six mois, quand cinq entreprises contrôlent 80 % du marché dans un secteur, c'est une situation d'oligopole. Du moins, si les gens ne se consultent pas, parce que c'est illégal, ils se regardent aller, puis ils s'imitent. On n'a qu'à penser à la réduction de la prime de salaire à la fin de la COVID‑19, qui s'est terminée la même journée pour tout le monde. C'est toute une coïncidence.
Je vais laisser l'ironie de côté pour dire que lorsqu'on avait reçu les PDG de ces entreprises au printemps, ils s'étaient tous engagés à fournir les chiffres de leurs profits au Bureau de la concurrence. Le Bureau de la concurrence était chargé d'étudier la situation des prix à l'épicerie, justement. J'ai personnellement posé la question aux cinq représentants. Ceux-ci prétendaient qu'il n'y avait pas de grands profits, ils nous disaient que c'était à cause de la pharmacie, qu'ils avaient gardé les mêmes marges ou d'autres facteurs. Quand on leur demandait de montrer leurs chiffres pour prouver ce qu'ils avançaient, on se faisait répondre qu'ils ne pouvaient pas les dévoiler parce qu'ils étaient en concurrence.
Le Bureau de la concurrence faisait à peu près la même étude que nous en même temps. Or, les études que mène le Bureau ont un caractère plus confidentiel. Nous avons demandé aux PDG des entreprises s'ils allaient fournir leurs chiffres au Bureau de la concurrence, et ils ont tous répondu oui, sans exception.
Quelques semaines plus tard, nous avons reçu le rapport du Bureau de la concurrence. Dans les premières pages, les gens qui ont rédigé le rapport déplorent le manque de transparence et le fait qu'ils n'ont pas obtenu les fameux chiffres. Quand nous avons reçu les PDG des entreprises une nouvelle fois en comité quelques mois plus tard, j'ai reposé la question à chacun d'entre eux. Je leur ai dit que, apparemment, certains n'avaient pas fourni leurs chiffres et je leur ai demandé s'ils les avaient fournis. Ils m'ont tous dit oui.
On vit vraiment dans un beau monde, hein? Il y a quelqu'un quelque part qui n'a pas dit la vérité. On ne peut juste pas dire qui c'est. Cet exemple, qui est un peu anecdotique, j'en conviens, est quand même important. C'est une question de transparence envers le gouvernement. Cet exemple démontre que le gouvernement doit entre autres s'assurer que les secteurs demeurent concurrentiels.
Le Comité a fait plusieurs recommandations très intéressantes. Je vois mes collègues qui siègent avec moi en comité. Je suis à peu près certain qu'ils seront d'accord avec moi sur ma prochaine affirmation. Nous avons publié 18 rapports. Nous travaillons très fort. Nous sommes sérieux et rigoureux. Quand nous adoptons un rapport, c'est pas mal consensuel, sinon extrêmement majoritaire. Nous aimerions que ces propositions progressent. Si nous prenions le temps de mesurer les millimètres de poussière sur chacun de ces rapports qui sont sur les tablettes, nous serions peut-être déçus. C'est une première remarque que je tenais à faire. Quand je relisais tantôt les recommandations, je me disais encore une fois que ce rapport était bon. Il y a une seule exception, un petit bémol dont je parlerai tantôt. Sinon, ce rapport était magnifique.
Je reviens sur les recommandations. Voici la première recommandation:
Compte tenu de l'importance particulière du programme des travailleurs étrangers temporaires dans le secteur agricole et agroalimentaire, le Comité recommande au gouvernement du Canada de réduire le fardeau administratif […]
Ce n'est toujours pas fait, nous attendons. Le gouvernement a même aggravé les choses. Nous avions suggéré que des études d'impact sur le marché du travail soient demandées moins souvent, puis on les demande plus souvent qu'avant. On les demandait une fois par année et on les demande maintenant aux six mois. Nous allons peut-être hésiter à écrire quelque chose dans le prochain rapport, parce que nous ne voudrions pas que le gouvernement fasse le contraire. C'est un peu ironique. Nous nous demandons parfois à quoi servent les recommandations que nous adoptons en comité.
Il faut donc être prudent à cet égard. Il faut maintenir le projet pilote, entre autres pour les employeurs reconnus. Il faut aussi être prudent dans le secteur agroalimentaire. On parle souvent du secteur agricole, mais moins souvent du secteur agroalimentaire. Rappelons-nous que ce qui est produit doit être transformé avant d'être consommé. L'agroalimentaire est la suite, la prolongation du domaine agricole. Dans le domaine agricole, il n'y avait pas de limite de travailleurs étrangers, puis dans l'agroalimentaire, il y en a. C'est difficile de recruter des travailleurs pour découper des porcs dans une usine. Je peux le dire. J'invite les députés du Parlement qui ne l'ont pas encore fait à aller visiter les usines de transformation alimentaire. On sera frappé par l'évidence: nous avons besoin de ces travailleurs.
Est-ce que c'est 30 %? Est-ce que c'est 20 %? Est-ce que c'est 10 %? Moi, j'ai une inquiétude concernant la dernière annonce. On avait réduit le plafond de 30 % à 20 %. On a parlé de le fixer à 10 %. J'espère que l'agroalimentaire n'est pas visé par cette limite de 10 %. Le secrétaire parlementaire a été interpellé par mon collègue de à ce sujet il y a quelques minutes. Il faut être intelligent. Chaque fois que le gouvernement pose un geste, il doit penser aux conséquences. Il ne doit pas simplement poser un geste pour faire une belle annonce. Il doit voir comment les mesures mises en place vont s'appliquer dans le quotidien.
Je ne dis pas que ce n'est pas correct de descendre le plafond de 20 % à 10 % dans les autres secteurs de main-d'œuvre. Toutefois, dans l'agroalimentaire, je pense que ça va créer un problème important. Je ne voudrais pas voir, dans quelques années, les centres de transformation alimentaire se déplacer ailleurs parce qu'ils ne sont pas capables de recruter de la main-d'œuvre. On peut mécaniser la production et faire des investissements, mais encore faudrait-il que le gouvernement soit un peu plus visionnaire et qu'il mette des incitatifs visant la modernisation de ces usines de transformation. C'est une autre recommandation que nous avons faite, mais qui n'est pas dans ce rapport-là. C'est une recommandation qui avait été incluse dans plusieurs rapports, mais elle n'a pas encore vu le jour. J'inviterais donc les ministres à lire les rapports des comités.
La première recommandation était donc de faire preuve de rigueur et de prendre en compte les caractéristiques régionales avant de faire des changements.
En ce qui concerne la deuxième recommandation, elle portait beaucoup sur les répercussions des changements climatiques, dont nous avons parlé. Même les fournisseurs d’épiceries nous disaient qu'il était parfois difficile d'avoir un approvisionnement et qu’ils devaient aller ailleurs en raison des incidents météorologiques qui avaient réduit les approvisionnements. Parfois, ça crée une rareté qui crée une augmentation des prix aussi. Il faut prendre tout cela en compte. C’est pour ça qu’il faut s’assurer d’avoir une résilience alimentaire locale, d’être en mesure de nourrir notre population et de maintenir nos producteurs agricoles en place. Pour les maintenir en place, il faudrait peut-être les soutenir plus qu'on ne le fait présentement, entre autres dans les programmes de gestion des risques. Ça ne faisait pas partie de cette étude. Nous ne l'avons pas répété, mais nous en avons parlé beaucoup et nous avons fait plus d'un rapport à ce sujet.
Le Partenariat canadien pour une agriculture durable sera renouvelé en 2028. J’ai l’impression qu’on est en train d’attendre à novembre 2027 avant de commencer à en parler, alors que le gouvernement devrait déjà être assis avec les intervenants du milieu pour voir quels sont les changements qu’il faut apporter. Les changements qu’on voudra apporter dans ce domaine devront être majeurs, à moins qu’on ne souhaite pas que ça fonctionne. Il faut une révision en profondeur de ces programmes, un meilleur financement et surtout un meilleur taux de couverture.
Certains producteurs agricoles me disent qu'ils ne s’assurent plus parce que la probabilité que ce soit avantageux pour eux d’être assurés est tellement infime par rapport aux primes énormes qu’on leur demande et au peu qu’on va leur accorder en guise de compensation. Cela ne fonctionne pas pour une entreprise. Ces gens sont les entrepreneurs. On a tendance à les présenter de façon poétique comme des agriculteurs, mais ce sont d’abord et avant tout des entrepreneurs. Il faut que les comptes s’équilibrent à la fin du mois. C’est tellement difficile que, au Québec, c'est maintenant 44 % des producteurs agricoles qui ont un deuxième boulot. Ils travaillent ailleurs pour équilibrer leurs comptes à la fin du mois. Est-ce normal que les gens qui nous nourrissent soient obligés de travailler ailleurs? Ils s’en vont prendre le train le matin, partent travailler, reviennent et retournent sur la ferme le soir. Ça n’a pas de sens et il faut revoir ça. C’est facile pour moi de faire des parenthèses.
La seule recommandation sur laquelle le Bloc québécois a mis un bémol, c’est la recommandation 3, qui demandait au gouvernement du Canadam d'adopter le projet de loi sans amendement. Nous avions approuvé ce projet de loi au départ, parce que nous croyons à l’exception agricole. Cependant, quand il est revenu du Sénat avec un amendement, notre proposition était de concrétiser le gain que cela représentait et de voir ensuite ce que nous pouvions faire concernant les bâtiments. Le Sénat avait retiré les bâtiments.
Bien sûr, les décisions sont parfois difficiles à prendre. Toutefois, je pense que, dans les circonstances, c’était la bonne décision. À preuve, quand le projet de loi est revenu du Sénat, nous aurions pu terminer ça en une semaine, clore le débat, voter et accepter cette proposition. Ainsi, les producteurs agricoles auraient droit à l’exemption du séchage du grain maintenant pour l’automne. Je me rappelle que le premier discours que j’ai fait à la rentrée de janvier 2024 portait sur cela. Cela va bientôt faire un an.
Or, les conservateurs ont plutôt décidé de faire parler des orateurs pour remplir l’heure et le débat n'est jamais tombé. Ainsi, nous n'avons pas encore voté sur ce projet de loi, parce qu’on fait du « millage politique » sur cette question.
Je sais que la question de la taxe sur le carbone est devenue un peu nocive sur le plan politique. Cela a été très polarisé. Cependant, ce projet de loi améliorerait les choses à l’automne pour les producteurs de grains. S’il y en a qui nous écoutent, je leur dis qu’il suffirait que nous votions la semaine prochaine pour que l’exemption pour le séchage du grain entre en vigueur. Elle ne l’est pas en ce moment. Je ferme la parenthèse. On comprendra que, en ce qui concerne cette recommandation, je ne faisais pas partie de la majorité. Or, l’ensemble du rapport nous convenait quand même. Nous l’avons donc adopté.
J'aborde maintenant la recommandation 4. On recommande au gouvernement de réviser sa réglementation sur l’étiquetage. Ça, c’est un maudit bel exemple. Je n’aurai malheureusement pas le temps de parler de toutes les recommandations, puisque j’ai beaucoup de choses à dire sur chacun des sujets, mais je vais parler de celles que j'aurai le temps d'aborder.
En ce qui a trait à l’affichage, Santé Canada a décidé qu’on allait protéger les bons citoyens et les aider à être en santé. Si un aliment contient du gras ou du sucre, on va l’afficher sur l'aliment en gros, mais sans tenir compte du reste de la composition de cet aliment. Voilà un fichu de bon exemple d'une politique adoptée rapidement pour faire bonne figure, pour dire qu'on est fins, bons et gentils et qu’on protège la santé des citoyens.
Par exemple, on se retrouve à étiqueter des canneberges séchées, qui ont un goût très amer et qui doivent donc contenir du sucre. Je ne dis pas qu'il ne faut pas écrire sur l'emballage qu'il y a du sucre, mais quand le citoyen arrive à l'épicerie et voit que cela contient beaucoup trop de sucre pour la santé, sans qu'il voie le reste, ça enlève des nuances. Les canneberges sont des antioxydants super efficaces. Elles ont un paquet de caractéristiques qui sont bonnes pour la santé.
Alors, je relance cette idée, s'il y a des gens du gouvernement qui écoutent. Nous devrions être plus intelligents dans nos politiques. Je prends l'exemple de la France, qui a adopté le « Nutri-Score » — plutôt que de dire seulement qu'un aliment a beaucoup de gras ou beaucoup de sucre, ce qui enlève les nuances et oblige un paquet d'exceptions. Je ne l'ai pas encore dit, mais les produits laitiers ont des exceptions. La viande hachée a obtenu une exception assez rapidement, parce que la même pièce de viande non hachée ne serait pas étiquetée, ce qui est complètement ridicule. On s'en est rendu compte rapidement. Ça a pris deux semaines et on a donné l'exception. Je peux dire bravo, pour une fois, mais on pourrait faire ça plus souvent.
Dans l'exemple français du « Nutri-Score », on donne une lettre, soit A, B, C, D ou E. Un aliment comme la canneberge, plutôt que d'avoir la lettre E parce que c'est écrit « sucre » en gros sur le devant de l'emballage, serait peut-être coté B ou C, étant donné qu'elle contient d'autres éléments positifs pour la santé. Il faut prendre des décisions éclairées et bien réfléchies.
Quand on change l'affichage, il faut se rappeler que cela a un coût important pour l'industrie. On prétend vouloir réduire le prix des aliments en épicerie, mais, si on change la politique d'affichage sur les aliments tous les deux ans, cela entraîne des coûts énormes. On parle notamment d'emballages qui vont être jetés au recyclage. Réfléchissons bien. Demandons-nous ce que nous voulons changer globalement, dans l'ensemble des caractéristiques de l'affichage, puis apportons les changements en une seule fois pour permettre à l'industrie de s'adapter. Donnons-lui du temps pour s'adapter aussi.
Parlons maintenant de la cinquième recommandation du rapport. Tout le monde est d'accord pour retirer les plastiques. Il n'y a personne qui n'est pas d'accord. Ce que nous disons, c'est que nous ne pouvons pas interdire du jour au lendemain l'utilisation dans l'alimentation des codes PLU, qui sont les petites étiquettes sur les fruits.
La science a commencé à développer des étiquettes biodégradables. Ça existe. Ça s'en vient, mais elles sont extrêmement coûteuses, et on n'est pas encore capable de les avoir partout. On risque de perdre des fournisseurs basés dans des pays étrangers. Ils pourraient arrêter de nous fournir, par exemple, des bananes, parce que le coût deviendrait trop important trop rapidement. Donc, faisons ces changements, mais soyons raisonnables pour ce qui est de l'échéance, puis voyons quelles sont les solutions de rechange.
Les plastiques d'emballage pour les légumes sont à peu près le meilleur exemple que je puisse donner. Un brocoli emballé dans une pellicule plastique va durer deux, trois ou quatre fois plus longtemps en épicerie que s'il n'y a pas de plastique. On veut enlever le plastique, tout le monde est d'accord, mais développons d'abord une solution de remplacement. Sinon, on va mettre le brocoli sur les tablettes et le gaspillage alimentaire va augmenter de façon exponentielle. Quelle est une source épouvantable d'émission de gaz à effet de serre? C'est le gaspillage alimentaire. Je parle donc d'être réfléchis. C'est comme cela que nous travaillons généralement au Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
Nous avons parlé du programme Nutrition Nord Canada. On donne des subventions aux compagnies qui fournissent de l'alimentation dans les régions éloignées. Or, nous ne sommes pas sûrs que ces subventions sont bien utilisées. Nous avons lancé le message, parce que, le prix de l'alimentation est atroce dans les régions éloignées. Ça n'a pas de bon sens.
Est-ce qu'il faut revoir la formule? Faut-il un soutien direct aux citoyens? Ce n'est pas clair que c'est une bonne idée, mais allons voir comment ces subventions sont utilisées. On n'est pas là pour augmenter les profits d'une compagnie privée. On est là pour assurer aux citoyens qu'ils ont accès à une alimentation à un prix abordable.
Pour terminer, une des recommandations importantes, c'est le Code de conduite des épiceries. C'est une belle démonstration de travail constructif. Nous avons travaillé très longtemps là-dessus au Comité. Nous avons mis beaucoup de pression sur les entreprises. Il y en a deux qui ne voulaient pas signer, mais elles ont fini par signer cet été. Le Code sera mis en place. Maintenant, il sera important de surveiller l'application de tout cela. L'élément important là-dedans, c'est un règlement des différends pour les petits fournisseurs.
Je répondrai maintenant aux questions de mes collègues avec grand plaisir.