Que la Chambre n'a pas confiance dans le premier ministre et le gouvernement.
— Monsieur le Président, le Canada nous fait tous une promesse, la promesse que n'importe qui, n'importe où, peut faire n'importe quoi. Ce sont mes parents qui m'ont enseigné cela. Ce sont des enseignants après tout. Ils m'ont enseigné beaucoup de choses. J'ai été adopté par ces deux enseignants parce que ma mère était une mère seule de 16 ans qui n'était pas en mesure de m'élever à ce moment-là. Mes parents m'ont dit que peu importe mes origines modestes, j'allais être capable de faire ce que je voulais si j'avais la volonté de travailler fort. Cette promesse a été respectée par notre pays.
Le Canada a fait cette même promesse à ma femme quand elle est arrivée ici, lorsqu'elle était petite fille, en tant que réfugiée du Venezuela. Les six membres de sa famille vivaient dans un petit appartement de deux chambres dans un sous-sol de l'Est de Montréal. Son père se levait tôt le matin pour aller chercher des fruits. Il partait à 4 heures du matin pour aller ensuite travailler dans le secteur bancaire. Aujourd'hui, on peut dire que toute la famille a réussi. Dans la famille de ma femme, Anaida, il y a un frère qui est un soldat, un autre qui est charpentier et une sœur qui est une infirmière. La promesse du Canada a été honorée pour sa famille.
C'est la raison pour laquelle je suis entré en politique. Quand j'ai été élu, j'ai fait partie d'un gouvernement qui a élargi cette promesse en faisant baisser les taux d'inflation, en réduisant la TPS, les impôts et les taxes pour les petites entreprises, en équilibrant le budget, tout en augmentant les transferts en matière de santé plus rapidement que tout autre gouvernement l'a fait dans l'histoire des transferts en matière de santé. Les revenus personnels ont augmenté de 10 % à la suite de cette baisse des taux d'inflation et des impôts. La promesse était même plus réalisable.
Maintenant, après neuf ans de ce , la promesse du Canada est brisée. Il a brisé beaucoup de promesses. Les promesses d'équilibrer le budget, de réduire les taxes et impôts pour la classe moyenne, de construire des logements plus abordables sont toutes des promesses brisées.
Toutefois, ce qui est différent de cette promesse dont je parle, c'est que ce n'est pas le premier ministre qui l'a faite. Elle ne vient pas de lui. C'est une promesse qui est faite à tout Canadien né ici ou à tout immigrant qui vient s'établir au Canada.
C'est avec beaucoup de tristesse qu'on voit maintenant que les jeunes qui travaillent fort vivent dans le sous-sol de leurs parents jusqu'à l'âge de 35 ans. Cela n'a jamais été le cas avant l'arrivée du premier ministre et de ses politiques qui ont fait doubler le coût du logement. Chaque mois, 2 000 personnes se rendent dans les banques alimentaires. En Ontario, il y a 1 800 campements pour les sans-abri. C'est du jamais vu. Ce sont des images semblables au tiers‑monde. Des gens meurent dans ces campements. La violence par armes à feu a augmenté de 120 % après que ce premier ministre, avec l'aide du Bloc québécois, a ciblé les chasseurs tout en libérant les criminels et les trafiquants d'armes.
Il faut parler de ce que fait le Bloc québécois. Le Bloc québécois aide le gouvernement en place. Il a voté 188 fois pour garder le premier ministre au pouvoir. Il a voté en faveur de dépenses inflationnistes, bureaucratiques et centralisatrices d'une valeur de 500 milliards de dollars. J'ajouterais que la santé et l'argent pour les aînés ne font pas partie de ces 500 milliards de dollars. Ce financement n'est pas compris dans ces dépenses, car il est déjà inscrit dans une loi. Il n'était donc pas nécessaire de voter pour garder cela. Je parle des dépenses qui vont aux consultants, aux bureaucrates, aux groupes d'intérêts et aux grandes entreprises subventionnées par l'État.
En même temps, le Bloc québécois vote pour augmenter les taxes sur l'essence, y compris au Québec avec la deuxième taxe sur le carbone qui s'applique au Québec, et la taxe sur le gain en capital, qui va forcer les fermiers québécois, les entrepreneurs québécois, les médecins québécois et les bâtisseurs de maisons québécois à verser plus d'argent à Ottawa pour que ce soit contrôlé par l'État, ici. Même les revendications que font les bloquistes maintenant ont pour effet de grossir l'État fédéral.
J'ai fait partie d'un gouvernement qui a augmenté les transferts en matière de santé, c'est vrai, mais je ne suis pas séparatiste. Les bloquistes, eux, disent que pour financer la santé, il faut envoyer une plus grande part de l'argent des Québécois à Ottawa pour ensuite le renvoyer au Québec. Ils veulent que le gouvernement fédéral ait encore plus de contrôle sur la santé des Québécois. Ils reconnaissent en même temps que les programmes fédéraux sont nécessaires pour les Québécois, ce qui va à l'encontre de leur volonté de créer un État souverain. Il y a une contradiction interne au sein du Bloc québécois.
Maintenant, le Bloc québécois veut garder au pouvoir le le plus centralisateur et coûteux de notre histoire, un premier ministre dont la politique en matière d'immigration est hors de contrôle, de l'aveu même de son , et a poussé le Québec au point de rupture. Le Bloc québécois nous dit d'attendre, alors qu'attendre ne permet pas de changer quoi que ce soit. Le Bloc québécois dit aux Québécois d'attendre, alors que les Québécois ne peuvent pas obtenir des services de soins de santé, des services sociaux ou une maison, alors que les Québécois voient une économie dont le PIB par personne est plus faible qu'il y a 10 ans.
Les bloquistes disent qu'ils ne savent pas ce que je vais faire. En matière d'immigration, ma politique est très évidente. On l'a vu. Je faisais partie du parti qui formait le gouvernement, et nous aurons exactement la même approche pour l'immigration que nous avions il y a 10 ans. Nous donnions beaucoup de pouvoir aux provinces tout en contrôlant la quantité, ce qui permettait aux gens d'arriver au Canada et de travailler pour combler des besoins de main-d'œuvre où il y avait des pénuries, mais en quantité absorbable par notre marché du travail, notre marché immobilier et notre système de santé. C'est l'approche que j'ai adoptée lorsque notre parti était au pouvoir, et c'est l'approche que je vais encore adopter. J'ai déjà mentionné beaucoup plus de détails que tous les autres chefs de l'opposition. Le n'a rien dit à propos de la majorité des grandes questions. Je serai encore plus clair en campagne électorale, avec un plan de gros bon sens pour couper dans les taxes et les impôts, réparer le budget, bâtir des logements et stopper les crimes.
Nous allons couper dans les taxes et les impôts pour que le travail redevienne payant, afin que les serveuses, les camionneurs et les plombiers qui travaillent plus reçoivent plus et qu'ils puissent rapporter leur chèque de paie chez eux. Or, pour cela, il faut avoir un chez-soi. Il y a présentement, au Canada, moins de maisons par personne que dans tous les autres pays du G7. Il y a trop de bureaucratie. Je vais inciter les municipalités à accélérer l'octroi de permis de construction, réduire les taxes sur la construction et libérer les terrains pour permettre de construire, tout en enlevant les taxes qui empêchent la construction, afin que nos jeunes puissent encore avoir une maison. Nous allons imposer une limite en ce qui a trait à la croissance de la population pour que la quantité de logements augmente plus rapidement que la population.
Nous allons réparer le budget avec une loi qui oblige le gouvernement à économiser un dollar pour chaque nouveau dollar de dépense. C'est de cette façon que les mères monoparentales, les aînés et les petites entreprises équilibrent leur budget, et ils s'attendent à ce que nous ayons le même gros bon sens. Nous allons réduire le recours aux consultants que le Bloc québécois a voté pour financer. Nous allons couper dans la bureaucratie, dans le gaspillage et dans les grands cadeaux pour les entreprises multinationales qui enlèvent notre argent de notre pays. Nous allons couper dans tout cela afin de ramener l'argent ici pour réduire les déficits, l'inflation, les taux d'intérêt et pour pouvoir financer nos services sociaux. Nous allons stopper les crimes non pas en bannissant les armes de chasse comme le veulent le Bloc québécois et le Parti libéral, mais en nous attaquant aux criminels et en renforçant la frontière.
Cela nous permettra d'avoir à nouveau un pays où le fait de travailler fort engendre un plus grand chèque de paie, qui permet d'acheter de la nourriture et de l'essence, de payer le logement dans des communautés sécuritaires, où n’importe qui, de n’importe où, peut faire n'importe quoi avec du travail acharné. C’est ça, la promesse du Canada, et c’est ce que nous allons ramener pour notre pays.
[Traduction]
Ce pays m'a fait une promesse lorsque je suis né. Il a fait la même promesse à toutes les personnes présentes dans cette salle et dans tout le pays. À ma naissance, ma mère avait 16 ans et était célibataire. Elle m'a fait adopter par deux enseignants qui m'ont expliqué ce qu'était cette promesse. Cette promesse est la suivante: peu importe qui vous êtes et d'où vous venez, vous pouvez réussir n'importe quoi. Si vous travaillez dur, vous gagnerez un bon salaire. Ce salaire vous permettra d'acheter de la nourriture de qualité et un logement décent dans un quartier sûr.
C'est cette promesse qui a amené la famille de ma femme à venir ici en tant que réfugiés du Venezuela. Ils étaient six dans un appartement de deux chambres à coucher, au sous-sol, dans un quartier de la classe ouvrière de Montréal. Son père se levait à l'aube pour monter à l'arrière d'une camionnette et aller cueillir des fruits au milieu d'un champ pour pouvoir payer le loyer. Aujourd'hui, un des frères de ma femme est soldat et l'autre est charpentier. Sa sœur est infirmière. Son père a une entreprise avec sa femme. Ils ont tous réussi. La promesse a été tenue.
C'est cette promesse qui m'a amené à me lancer en politique. J'étais très fier de faire partie d'un gouvernement qui non seulement a tenu sa promesse, mais qui l'a bonifiée en affichant le taux d'inflation le plus bas en près d'un demi-siècle. Les revenus après impôt ont augmenté de 10 %, en tenant compte de l'inflation. Nous avons réduit la TPS. Nous avons équilibré le budget. Nous avons réussi tout cela en augmentant les transferts en santé plus rapidement que tout autre gouvernement depuis. C'est pourquoi je me réjouis chaque fois que les députés d'en face parlent de mon expérience au sein du gouvernement. J'aimerais faire exactement la même chose à l'avenir, c'est-à-dire élargir les possibilités et les promesses de notre pays.
Cependant, après neuf ans de règne du néo-démocrate—libéral, cette promesse n'a pas été tenue. Tout coûte plus cher. Deux millions de personnes font la file devant les banques alimentaires parce qu'elles n'ont pas les moyens de se nourrir. C'est un chiffre record. Un Torontois sur dix se rend maintenant à une banque alimentaire chaque mois. Le coût du logement a doublé, et les deux tiers des jeunes croient aujourd'hui qu'ils ne pourront jamais se payer une maison. Cela ne s'était jamais produit dans l'histoire du Canada. Nous constatons les effets tragiques de cette situation dans nos rues, où il y a maintenant 1 800 campements de sans-abri en Ontario, et il y en a 35 dans la belle et pittoresque ville d'Halifax, autrefois si prospère. Le a admis dans ses propres communiqués qu'un enfant sur quatre ne mange pas à sa faim, sans parler de la malnutrition et des maladies qui avaient été éradiquées il y a longtemps qui refont leur apparition. Nous déplorons 47 000 décès en raison de surdoses, soit plus de décès que pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ces chiffres en disent long. Nous parlons ici de vies humaines. Quand le NPD dit que tous ces gens peuvent attendre, qu'il n'est pas nécessaire de régler ces problèmes maintenant, mais qu'il faut simplement attendre encore un an et laisser des milliers d'autres personnes mourir, laisser des milliers d'autres personnes perdre leur maison et s'installer dans des campements dangereux, laisser des milliers d'autres personnes devenir dépendantes de drogues financées par le gouvernement ou tuées par un criminel de carrière qui a été libéré pour la 76e fois et qui provoque le chaos dans nos rues. Les néo-démocrates disent aux Canadiens qui souffrent des effets délétères de l'économie d'attendre. Nous vivons la pire situation économique depuis la Grande Dépression. Le pays connaît la pire croissance du PIB, ou du revenu par personne, depuis la Grande Dépression. En fait, notre PIB par habitant est plus bas qu'il ne l'était il y a 10 ans. Notre revenu par personne a diminué plus que dans n'importe quel autre pays du G7 depuis 2019, l'année avant la pandémie, alors que l'économie américaine a connu une croissance de 19 %, juste à côté de nous.
L'écart entre notre PIB par habitant et celui des États‑Unis n'a jamais été aussi grand depuis au moins la Seconde Guerre mondiale et, selon Trevor Tombe, un économiste libéral, il n'a jamais été aussi grand depuis un siècle.
Après avoir remporté le bras de fer du capitalisme contre les Américains, qui investissaient de 30 à 100 milliards de dollars de plus par an dans notre économie que nous n'investissions dans la leur au cours des 14 premières années de ce siècle, nous nous sommes retrouvés, au cours des neuf dernières années, à investir 450 milliards de dollars canadiens de plus aux États‑Unis par rapport à leurs investissements dans notre pays. Les dollars canadiens servent à construire des gazoducs, des mines, des centres d'affaires, des centres commerciaux et des entreprises qui rapportent des salaires aux Américains. J'aime les États‑Unis, mais je ne veux pas fournir des emplois aux Américains. Je veux ramener ces emplois au pays avec la promesse qu'ils représentent pour le Canada.
C'est pourquoi nous avons un plan de gros bon sens pour abolir la taxe, construire des logements, redresser le budget et faire échec au crime. Ce sera un référendum sur la taxe sur le carbone et des élections sur la taxe sur le carbone. Je sais que les médias ont travaillé fort pour essayer d'éviter que je prononce les mots « taxe sur le carbone », comme nous l'avons vu dans le reportage extrêmement malhonnête et frauduleux de CTV, qui est contrôlée par Bell Média, dont les obligations ont été décotées au statut de pacotille depuis que son PDG surpayé vide les coffres pour verser à ses riches amis un dividende excessivement et irréalistement élevé. Lui et ses copains de cette entreprise s'en prennent à moi parce qu'ils savent que je défends les gens contre les capitalistes de copinage et les initiés comme eux.
Dans le cadre d'élections sur la taxe sur le carbone, voici le choix existentiel qui s'offre à nous. Acceptons-nous une taxe sur le carbone de 61 ¢ le litre, ce qui ferait de notre carburant l'un des plus taxés au monde, une taxe qui paralyserait notre économie, qui forcerait nos camionneurs à aller travailler aux États‑Unis, où il n'y a pas de taxe sur le carbone, ce qui ne laisserait personne pour livrer des marchandises dans nos épiceries et des pièces dans nos usines, et qui nuirait à la situation de l'emploi pour notre population? Si cela se produit, nous vivrons un hiver nucléaire.
C'est pourquoi les conservateurs de gros bon sens aboliront la taxe. Nous créerons des emplois bien rémunérés, des entreprises et des débouchés au pays grâce à une énergie abondante et abordable. Nous lutterons contre les changements climatiques et nous protégerons notre économie au moyen de la technologie, et non des taxes, en approuvant des projets verts de grande envergure à partir de l'énergie nucléaire, de l'hydroélectricité, du captage et du stockage du carbone et d'autres sources d'énergie propre et abordable au Canada. Ces projets seront de nouveau approuvés lorsque nous abrogerons la loi anti-développement, le projet de loi . Tout cela générera des revenus qui nous permettront de rééquilibrer le budget.
Nous redresserons le budget en déclenchant une croissance massive grâce à l'élimination des obstacles bureaucratiques et en nous débarrassant des empêcheurs de tourner en rond, afin que nos projets puissent être réalisés, en fixant comme objectif que les trois ordres de gouvernement devraient viser à ce que le processus d'octroi des permis de construction au Canada soit le plus rapide de tous les pays de l'OCDE.
Après neuf ans de hausses d'impôt pour les entrepreneurs et les entreprises, qu'on a traités de fraudeurs fiscaux, nous allons instaurer une réduction d'impôt pour alléger le fardeau du travail, de l'épargne et de l'investissement, de sorte qu'il y ait au pays de généreux salaires et une production de grande valeur grâce à des impôts moins élevés, plus justes et plus simples. Nous allons limiter les dépenses du gouvernement au moyen d'une loi qui exige que nous trouvions un dollar d'économies pour chaque dollar de nouvelles dépenses. Nous réduirons la bureaucratie, le gaspillage et les contrats de consultation afin de pouvoir, espérons-le, équilibrer le budget le plus tôt possible pour faire baisser les taux d'intérêt, l'inflation et la dette.
Enfin, nous stimulerons la construction de logements en incitant les municipalités à accorder des permis plus rapidement, à libérer des terrains et à réduire les taxes d'aménagement afin que nous puissions construire des logements dans des quartiers sûrs, qui seront sûrs parce que nous incarcérerons les récidivistes violents au lieu de les libérer sous caution, en vue de tenir la promesse du Canada, soit celle d'un bon salaire qui permet d'acheter de la nourriture, de l'essence et une maison à prix abordable dans des quartiers sûrs où peu importe qui on est et d'où on vient, on peut réussir n'importe quoi.
Notre vision, c'est de devenir la terre de possibilités la plus grande et la plus ouverte que le monde ait jamais connue. Tel est notre objectif. Maintenant, ramenons le gros bon sens chez nous.