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Monsieur le Président, le vendredi avant l'Action de grâces, j'ai parlé de la culture du secret et de la corruption qui, avec tous ces conflits d'intérêts, ont été évidentes dès les tout premiers jours du gouvernement libéral. Pendant le temps de parole qu'il me reste, je vais parler de la situation actuelle.
Le Parlement est paralysé parce que le gouvernement refuse d'obtempérer à un ordre de production de documents adopté par la Chambre il y a un certain temps déjà. Voilà pourquoi nous sommes ici. Les conservateurs ne souhaitent pas que le débat sur cette motion prenne fin afin que la Chambre puisse refiler le dossier à un comité parlementaire, où le gouvernement et ses partenaires du NPD pourront gagner plus de temps, peut-être retarder un rapport final ou encore éviter un autre vote reconnaissant une fois de plus le gouvernement coupable d'outrage au Parlement. Les conservateurs veulent que le gouvernement obéisse à l'ordre. Les conservateurs veulent que le gouvernement produise les documents, conformément au vote de la Chambre.
Les libéraux ressassent un vieux débat sur lequel la Chambre a déjà tranché. Il s'agissait de déterminer si la Chambre devait ordonner que les documents soient remis à la GRC, mais il n'y a plus rien à discuter. Cette question est purement théorique. La Chambre s'est déjà prononcée sur cette question. La Chambre a voté en faveur de la production de documents, ce qui signifie que le refus du gouvernement de les produire maintenant constitue un outrage au Parlement. Monsieur le Président, vous avez statué que ce refus constituait, de prime abord, un outrage au Parlement, ce qui explique pourquoi cette question est débattue à l'exclusion de tous les autres travaux de la Chambre.
J'aimerais aborder les deux points principaux que la et son ne cessent de soulever au cours des débats à la Chambre, devant les médias à l'extérieur de la Chambre et pendant la période des questions.
Premièrement, les députés ministériels ont affirmé à maintes reprises que le mépris du gouvernement pour le Parlement est en quelque sorte justifié parce que l'ordre de production de documents menace les droits des accusés garantis par la Charte et l'indépendance de la poursuite. Ils font évidemment abstraction du fait qu'ils enfreignent l'article 3 de la Charte des droits et libertés, qui est le gage de la démocratie. Cet argument est l'un des plus stupides que j'ai jamais entendus à la Chambre des communes et, depuis neuf ans que je siège à la Chambre, j'ai entendu le gouvernement tenir des propos très stupides. Avant d'aborder cet argument, il convient de souligner que le vice-amiral Mark Norman et Jody Wilson‑Raybould pourraient avoir quelque chose à dire sur le bilan du gouvernement concernant l'indépendance de la poursuite, mais je n'ai pas le temps de revenir sur les vieux scandales. Je m'en tiendrai à l'argument avancé par les députés ministériels.
Ordonner la production de documents qui appartiennent à la Couronne afin de les remettre à un autre organisme de la Couronne, en l'occurrence la GRC, ne signifie pas qu'on cherche à orienter le déroulement des poursuites. Une telle allégation est complètement stupide. L'ordre pour lequel la Chambre a voté demande-t-il à la Chambre d'ordonner à la GRC d'arrêter des proches du Parti libéral qui se sont servis à même les fonds publics? Non, il ne demande pas cela. L'ordre ordonne-t-il aux services des poursuites de poursuivre quelqu'un en particulier, comme l'un des proches du Parti libéral, qui a voté pour utiliser les fonds publics à ses propres fins? Non, il n'ordonne à personne de faire une telle chose.
Cet ordre de production oblige seulement le gouvernement à rendre publics les documents et à les remettre aux membres de la GRC afin que ceux-ci disposent des éléments de preuve qui pourraient être pertinents à une affaire sur laquelle ils reconnaissent déjà enquêter. C'est tout ce que fait cet ordre. Il n'y est pas question d'ordonner aux forces de l'ordre ou aux procureurs de la Couronne de faire quoi que ce soit. Il est donc absolument bizarre et absurde de soutenir qu'il constitue une violation de la Charte.
La vigueur et l'enthousiasme avec lesquels la et son font valoir cet argument ne peuvent s'expliquer que par une foi aveugle dans les discours préfabriqués et insipides de leur parti ou par leur analphabétisme civique fonctionnel. La Chambre des communes est l'incarnation de la démocratie canadienne, le grand organisme d'enquête du Canada qui, au nom de la population du pays qui élit ses députés, demande des comptes au pouvoir exécutif, c'est-à-dire aux personnes les plus puissantes du Canada. C'est la volonté des élus du Parlement, la volonté des Canadiens, qui doit être respectée.
Le deuxième argument principal que j'ai entendu de la part du gouvernement, et je commence à l'entendre de la part des autres partis d'opposition qui soutiennent le gouvernement, c'est que continuer le débat sur cette motion alors que tous les partis ont déclaré qu'ils la soutiendraient revient à paralyser la Chambre et à l'empêcher de se consacrer à d'autres travaux. Toutefois, cet argument est un peu trop habile. Il revient à accuser la victime et faire de la manipulation. Les libéraux essaient de rejeter la faute sur les élus qui débattent de la corruption du gouvernement, et non sur gouvernement qui refuse un ordre de la Chambre. Ainsi, ils passent complètement à côté de l'essentiel. Au lieu d'étudier l'outrage au Parlement au sein d'un comité parlementaire, le gouvernement pourrait mettre fin à l'outrage en publiant les documents. Il pourrait résoudre le problème au lieu de l'étudier, et c'est pourquoi nous continuerons à débattre de cette motion jusqu'à ce que les documents soient divulgués.
En ce qui concerne les autres travaux de la Chambre, je n'ai aucun intérêt à cesser de discuter de cette affaire de corruption pour que le gouvernement puisse présenter d'autres projets de loi et instaurer d'autres lois qui vont nuire aux Canadiens. Je n'ai pas envie de permettre au gouvernement de clore le débat pour qu'il dépose les motions de voies et moyens tant attendues afin d'augmenter l'impôt sur les gains en capital qui punira des milliers de propriétaires de petites entreprises dans ma circonscription, où peu d'entreprises profitent de l'exemption prévue pour les autres Canadiens. Cela ne m'intéresse pas.
Je ne veux pas donner aux libéraux l'occasion d'augmenter le fardeau fiscal des Canadiens, de miner davantage la productivité du Canada et de réduire encore le PIB par habitant, comme nous l'observons sous les libéraux. Le reste de leur programme ne m'intéresse pas non plus. Par exemple, ils pourraient vouloir débattre du projet de loi , qui créerait une bureaucratie lourde sans rien faire pour lutter contre les préjudices en ligne et leur donnerait un nouveau groupe d'initiés à nommer à ce conseil d'administration.
La seule réserve que j'émets concernant le temps consacré à ce débat, c'est qu'il y a une autre question urgente. Nous devons nous attaquer à l'autre affaire d'outrage au sein du gouvernement, où le d'Edmonton avait des intérêts dans une entreprise privée alors qu'il était ministre de la Couronne. Les preuves sont on ne peut plus claires à ce sujet. Son associé, qui était impliqué entre autres dans des affaires louches de prix abusifs liés à la pandémie, a affirmé qu'il y avait un autre type nommé « Randy », et nous sommes censés croire qu'il ne s'agit pas du ministre de l'Emploi. Il faut aussi faire toute la lumière sur cette affaire.
Il existe une autre solution. Si le gouvernement estime que le Parlement est paralysé, que nous avons d'autres affaires à régler et que le Parlement est devenu dysfonctionnel, il a un recours. Les libéraux pourraient déclencher des élections immédiatement. Voilà quelle est la solution. Si le Parlement est paralysé et si le gouvernement pense que le Parlement ne fonctionne pas, il peut déclencher des élections. C'est la beauté du système parlementaire. Le gouvernement peut toujours avoir recours directement aux électeurs canadiens.
Si les libéraux pensent vraiment que l'opposition est irresponsable, que d'autres questions sont plus importantes, que nous entravons des travaux parlementaires essentiels et que les Canadiens appuient leur refus de se conformer à un ordre adopté par des députés, ils peuvent déclencher des élections pour laisser les Canadiens se prononcer.
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Monsieur le Président, je prends la parole aujourd'hui pour faire entendre ma position dans le cadre de cette discussion sur l'atteinte aux privilèges et le scandale dont s'est rendu coupable le gouvernement, le dernier d'une longue série sous le gouvernement libéral.
J'ai un certain nombre de points à soulever, mais je dirai d'abord qu'il est regrettable que nous devions tenir ce débat. C'est un débat important car le gouvernement doit rendre des comptes, mais on ne peut que déplorer que ce débat soit nécessaire alors que la Chambre pourrait et devrait se pencher sur de nombreux dossiers. Nous sommes devant un gouvernement qui n'assume pas ses responsabilités et qui refuse de rendre des comptes, d'abord à la Chambre, mais surtout aux Canadiens, et sans reddition de comptes, il n'y a pas de démocratie.
Actuellement, le gouvernement refuse de répondre de ses actes. Il y a de nombreux exemples, et j'en donnerai quelques-uns au cours de mon intervention d'aujourd'hui. Ce n'est que le dernier d'une longue série, et il est tout à fait regrettable que nous devions être ici aujourd'hui à essayer de demander des comptes à un gouvernement sur un sujet aussi fondamental. On ne devrait pas devoir tenir un tel débat pour mettre en lumière une telle situation.
Ce dont nous parlons aujourd'hui concerne ce que l'on appelle désormais la caisse noire environnementale. La vérificatrice générale du Canada a découvert que le gouvernement libéral avait fait de Technologies du développement durable Canada une caisse noire environnementale pour des proches du Parti libéral. Le conseil d'administration mis en place pour distribuer ces subventions s'est octroyé indûment à lui-même des contrats d'une valeur de près de 400 millions de dollars. On parle de 400 millions de dollars qui viennent de la poche des contribuables canadiens.
Je dois m'arrêter ici un instant. C'est beaucoup d'argent, 400 millions de dollars pris aux Canadiens qui travaillent dur. Ils préparent leur lunch, enfilent leurs bottes de travail, partent au travail et travaillent dur. Dans ma province, l'Alberta, certaines personnes travaillent de très longues heures. Dans certains cas, leur travail est éreintant. Souvent, ces personnes doivent s'éloigner de leur famille parce qu'elles doivent aller dans le Nord ou ailleurs pour y travailler. Elles le font parce qu'elles doivent nourrir leur famille et lui donner un toit. Elles doivent veiller à ce que leurs enfants puissent faire du sport ou réussir à mesure qu'ils grandissent, mûrissent et deviennent eux-mêmes des adultes. Ces 400 millions de dollars n'ont pas servi à nourrir les familles canadiennes, à leur assurer un toit, à permettre à leurs enfants d'aller à des camps d'été, de pratiquer un sport, de suivre des cours de danse ou d'art; ils n'ont servi à rien de tout cela. Dans ce cas précis, les 400 millions de dollars ont servi à enrichir des initiés libéraux.
Je ne crois pas que ceux qui se lèvent tôt le matin et laissent leur famille pour aller travailler diraient que cela ne les dérange pas qu'une partie de cette somme, une grosse partie en fait, soit allée à des proches du Parti libéral pour que ce dernier puisse soudoyer des gens et tenter de s'agripper au pouvoir. Je ne crois pas que personne ne se lève le matin pour pouvoir envoyer des taxes et impôts à Ottawa pour financer ce genre de choses.
C'est de cette imputabilité que nous parlons présentement. Il est question d'exiger des comptes du gouvernement au sujet de 400 millions de dollars durement gagnés par les contribuables canadiens qui ont été envoyés à Ottawa et que les députés d'en face, le gouvernement libéral, ont transférés à leurs amis pour les enrichir. C'est de cela que nous parlons aujourd'hui et c'est vraiment malheureux. Nous n'aurions jamais eu besoin de discuter de ces questions si le gouvernement était le moindrement responsable, mais ce n'est pas ce à quoi le gouvernement libéral nous a habitués. C'est pour cette raison que le gouvernement libéral doit s'en aller. Il est temps qu'il soit remplacé.
Une voix: C'est assez!
M. Blake Richards: Exactement, les Canadiens en ont assez des députés d'en face.
Monsieur le Président, tout ce qu'il manque, ce sont des élections. Dès que des élections auront eu lieu, le gouvernement libéral disparaîtra, parce que les libéraux n'ont jamais su se montrer le moindrement responsables.
Il s'agit de près de 400 millions de dollars que les contribuables canadiens ont gagnés à la sueur de leur front. La vérificatrice générale a examiné tout cela et a constaté que 58 millions de dollars ont été versés à 10 projets différents qui ne remplissaient pas du tout les critères d'admissibilité. Pour chacun de ces projets, il a été impossible d'établir un quelconque avantage pour l'environnement ou la mise au point d'une technologie verte, alors que c'était censé être le cas.
Pensons-y un instant: 10 projets différents ont reçu 58 millions de dollars, mais ils ne répondaient pas aux critères pour lesquels l'argent était destiné. Ils n'ont procuré aucun avantage sur le plan environnemental. Ils n'ont pas permis le développement de technologies vertes. On dirait presque que cet argent a été volé. Il n'y a pas eu de bénéfice au regard des critères du programme; en pratique, 58 millions de dollars de deniers publics canadiens ont été volés.
Ensuite, il y a eu 186 projets, pour 334 millions de dollars environ, dans lesquels au moins un des membres du conseil d'administration était en conflit d'intérêts.
Une voix: Quoi, 186? C'est choquant.
M. Blake Richards: Il y a eu 186 projets dans lesquels au moins un des membres du conseil d'administration était en conflit d'intérêts.
Monsieur le Président, une autre somme de 58 millions de dollars a été affectée à des projets pour lesquels le conseil ne s'est pas assuré que les conditions de l'accord de contribution avaient été respectées. Je dirai simplement ceci: il s'agit soit du pire cas d'incompétence que j'ai jamais vu, soit du vol de deniers publics le plus total, ou peut-être des deux à la fois, en fait. Cependant, l'ampleur de cette fraude et le nombre de cas où il y a eu des conflits d'intérêts ou un mépris absolu des règles sont ahurissants, on l'imagine bien. C'est stupéfiant. Les sommes sont énormes, également.
La vérificatrice générale a été très claire: c'est le gouvernement libéral, en particulier le , qu'il faut blâmer parce qu'il n'a pas veillé au grain. Ou bien le gouvernement n'a pas surveillé la situation, ou bien il acquiesçait à ce qui se passait. Je n'en sais rien. Je suppose que cela fait partie de ce qu'il nous faut établir.
En définitive, cet argent, c'est‑à‑dire près de 400 millions de dollars de l'argent des contribuables canadiens, a été versé à des proches du Parti libéral. Afin de faire la lumière sur tout cela, il faut que les renseignements demandés soient transmis à la GRC. Pour une raison quelconque, et je crois que nous pouvons tous imaginer pourquoi, le gouvernement libéral ne veut pas fournir ces renseignements.
Je crois que le gouvernement libéral n'aime pas se voir demander des comptes, et il existe de nombreux exemples de cela. J'en donne ici quelques‑uns pour illustrer et établir cette tendance. C'est un gouvernement qui a l'habitude de faire des choses semblables. Il s'ingère dans la situation ou permet que ces choses se produisent, et ses amis s'enrichissent. C'est une tendance. Ensuite, quand quiconque essaie de lui demander des comptes sur ce qui s'est passé, il fait tout en son pouvoir pour éviter d'être tenu responsable.
Je vais donner quelques exemples montrant cette tendance, et c'est là le tout dernier exemple à cet égard. Le cas le plus connu a été l'affaire SNC‑Lavalin. Toute la population canadienne en est au courant. Tous savent que le a essayé de presser Jody Wilson‑Raybould d'intervenir indûment en sa qualité de procureure générale.
Elle est restée fidèle à ses principes et a refusé d'obtempérer, malgré l'énorme pression exercée par le . Qu'a‑t‑il fait? Il l'a congédiée parce qu'elle refusait d'intervenir à tort dans une enquête. Elle savait que c'était mal, mais le premier ministre s'en fichait. Il voulait qu'elle le fasse quand même. C'est essentiellement ce qui s'est passé. Elle a refusé, malgré toute la pression à laquelle le premier ministre de notre pays l'a assujettie. C'est pourquoi elle a été congédiée.
Pour expliquer un peu le contexte, une entreprise liée aux libéraux a été accusée de fraude et de corruption en rapport avec des paiements effectués à des responsables libyens. Une fois de plus, le est intervenu pour aider ses amis. Il a été établi qu'il a, dans ce cas, violé la Loi sur les conflits d'intérêts, et ce n'est pas la seule fois. Là où cela devient vraiment intéressant, c'est que nous avons découvert plus tard, l'année dernière, je crois, que si la GRC n'a pas été en mesure de mener une enquête criminelle, c'est parce que le premier ministre avait refusé de fournir les informations requises.
Nous voyons cette tendance d'un gouvernement qui refuse, lorsqu'il est pris la main dans le sac, de faire montre de transparence et de fournir, dans ce cas, les documents nécessaires pour enquêter correctement.
Je peux donner un autre exemple de cette tendance, et il y en a beaucoup. En fait, il semble y avoir un nouveau cas presque chaque semaine. Il y a le scandale du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg. La situation était si grave que le gouvernement a reçu l'ordre de fournir des documents et qu'un ancien Président a été poursuivi par son propre gouvernement parce que celui-ci essayait de trouver un moyen de ne pas fournir ces renseignements.
Cela semble tellement ridicule qu'il est presque difficile de croire que c'est vrai, mais c'est le genre de choses que nous voyons. Le gouvernement voulait tellement cacher cette information qu'il a poursuivi le Président de la Chambre des communes, l'un de ses députés. C'est stupéfiant.
Je voudrais m'attarder un peu plus sur un de ces cas, parce que c'est l'un des dossiers sur lesquels je suis chargé de surveiller le gouvernement, et c'est celui des anciens combattants. Il y a beaucoup de cas comme celui-ci, mais c'en est un que je connais très bien en raison des efforts que moi-même et d'autres députés conservateurs du comité des anciens combattants avons déployés pour tenter de le régler. Il s'agit de la controverse et du scandale autour du monument national dédié à la mission en Afghanistan.
Je me permets une brève mise en contexte. C'était, bien sûr, un monument en mémoire d'une mission qui avait pris fin plus de dix ans auparavant. Le gouvernement conservateur précédent avait annoncé sa construction. Pendant ses neuf années au pouvoir, le gouvernement libéral a trouvé une façon de ne pas faire ériger ce monument.
À mon avis, et je crois que c'est l'avis de nombreux Canadiens, c'est une gifle incroyable à ceux qui ont servi dans cette mission et à ceux qui ont perdu la vie au service de notre pays dans le cadre de cette mission ainsi qu'à leur famille. Voilà un autre cas extrême: d'abord le gouvernement affiche son incompétence totale, ensuite il s'efforce d'éviter de rendre des comptes. Essentiellement, il a créé un jury pour choisir une proposition de monument. Il a fallu des années pour en arriver là. Bien franchement, je ne comprends pas comment un gouvernement, n'importe quel gouvernement, peut négliger une démarche aussi importante et prioritaire. Il devra rendre des comptes aux anciens combattants pour cela.
Le gouvernement a établi ce processus avec jury, qui est reconnu dans le monde entier. Le jury a choisi le monument qui, selon lui, correspondait le mieux aux critères. Environ un an et demi plus tard, nous avons appris que le et son Cabinet étaient intervenus dans ce processus pour en modifier le résultat. Il a fini par annoncer un monument différent de celui retenu par le jury. C'est la première fois, de toute l'histoire d'un tel processus reconnu dans le monde entier, qu'un gouvernement n'a pas tenu compte de la sélection du jury.
On ne nous a pas vraiment donné d'explication. À l'heure actuelle, nous ne savons toujours pas pourquoi le est intervenu dans ce dossier. Cet incident est très pertinent, parce qu'il fournit encore un autre exemple où, au fil des mois, le comité des anciens combattants a essayé d'obtenir la divulgation de documents qui indiqueraient exactement ce qui s'est passé pendant l'année et demie où le premier ministre est intervenu. Pourquoi est‑il intervenu? Le fait que le gouvernement ne nous donne pas de bonne raison pour son intervention montre qu'elle n'était probablement pas justifiable, et qu'il fait de son mieux pour la camoufler. C'est la seule conclusion à tirer de tout cela.
C'est un autre exemple d'un gouvernement qui fait tout en son pouvoir pour éviter de rendre publics des documents et ainsi rendre compte de ses actes, en l'occurrence des actes qui déshonorent la mémoire de Canadiens qui ont perdu la vie au service de notre pays. Il est déjà assez déplorable que 400 millions de dollars de l'argent durement gagné par les contribuables aient été donnés à des proches du Parti libéral, mais il est bien pire encore que le gouvernement libéral ait déshonoré la mémoire de Canadiens morts en service. Imaginons comment peut se sentir leur famille face à ce que le gouvernement a fait. C'est ajouter l'insulte à l'injure. Honte au gouvernement d'essayer de ne pas être tenu responsable de ce genre d'action.
D'ailleurs, on constate une tendance. Je pourrais continuer longtemps, car il y a beaucoup d'autres exemples des tentatives de ce gouvernement qui ne veut tout simplement pas rendre de comptes. Devant un gouvernement qui refuse de rendre des comptes, nous comprenons ce qui se passe. C'est un gouvernement qui a presque atteint le stade de la corruption, et je pense que tous les Canadiens le comprennent. En fait, je ne devrais pas dire que c'est « presque » de la corruption; c'est bel et bien de la corruption. Les Canadiens veulent que le gouvernement rende des comptes et c'est la raison pour laquelle ils demandent des élections.
Monsieur le Président, j'interviens aujourd'hui au nom de mes concitoyens de Calgary Confederation, et j'aimerais parler de la question dont la Chambre est saisie.
Comme beaucoup le savent déjà, nous nous trouvons à débattre d'une question très préoccupante puisque vous, Monsieur le Président, avez déclaré le gouvernement libéral coupable d'outrage à la Chambre pour ne pas avoir produit des documents, plus précisément des documents non caviardés relatifs au fonds de Technologies du développement durable Canada, ou TDDC, qui est un programme largement connu sous le nom de caisse noire environnementale. Les libéraux n'ont pas produit les documents non caviardés parce qu'ils gèrent mal le gouvernement.
Les responsables de la caisse noire environnementale ont été accusés d'accorder des subventions à des entreprises en démarrage et de développer des accélérateurs ayant des liens étroits avec la haute direction du présent gouvernement libéral, à l'encontre des règles d'éthique. Cette situation est très préoccupante pour nous, du côté conservateur de la Chambre, et doit à l'évidence faire l'objet d'une enquête afin d'établir les faits et la marche à suivre.
Bien sûr, nous sommes profondément inquiets d'apprendre les faits accablants révélés par la vérificatrice générale qui nous amèneraient tous à croire que certains proches du Parti libéral se remplissent les poches avec l'argent des contribuables, alors que les Canadiens de tout le pays ont du mal à joindre les deux bouts. Comme je l'ai mentionné, les responsables de la caisse noire environnementale ont été accusés d'accorder des subventions destinées à des entreprises à des personnes ayant des liens avec la haute direction du gouvernement libéral. Une fois de plus, j'insiste: cette affaire doit faire l'objet d'une enquête en bonne et due forme.
La présidente de la caisse occulte pour les technologies vertes, Annette Verschuren, une amie de longue date du et nommée par lui, a détourné 217 000 $ de l'argent des contribuables de cette caisse vers sa propre entreprise. Le commissaire à l'éthique a également estimé que Mme Verschuren avait enfreint la loi en favorisant ses intérêts personnels et ceux d'autres entreprises auxquelles elle est associée et en ne se retirant pas des décisions de financement du conseil d'administration. Elle a fini par démissionner. Comme les députés le savent, elle a démissionné l'année dernière après avoir fait l'objet de cette enquête sur l'éthique. En outre, un autre membre du conseil d'administration de cette caisse nommé par le premier ministre a également enfreint les dispositions législatives sur l'éthique.
Or, les Canadiens méritent que les documents de la caisse noire environnementale soient examinés attentivement pour établir qui a commis les méfaits et qui en a donné l'ordre. La vérificatrice générale nous a appris que le gouvernement libéral ne s'est pas convenablement attaqué aux fautes commises; nous le savons parce que des fonctionnaires ont confirmé qu'aucune mesure n'avait été prise après que l'on eut prouvé que la caisse noire environnementale de 1 milliard de dollars créée par les libéraux était un cas patent de mauvaise gestion et de conflits d'intérêts.
J'ai écouté au cours des dernières semaines les libéraux qui essayaient d'étouffer cette affaire. Il y a eu manque de transparence et de clarté, et nous avons eu droit au silence, aux faux-fuyants et au refus de publier toutes les conclusions. Que cachent donc les libéraux?
Il importe de rappeler aux Canadiens ce que nous savons. Ce que nous savons nous vient directement du Bureau du vérificateur général. Les Canadiens ont un profond respect pour cette entité indépendante et pour le travail qu'il accomplit chaque jour afin de mettre au jour la mauvaise gestion du présent gouvernement libéral.
J'ai déjà siégé au Comité permanent des comptes publics. La vérificatrice générale, Karen Hogan, venait régulièrement aux séances pour faire rapport sur les nombreux dossiers sur lesquels son bureau menait de méticuleuses enquêtes. Chaque fois, elle a présenté des renseignements valables, objectifs et factuels et elle a fourni des conseils d'expert sur les conclusions.
Le Bureau du vérificateur général fait preuve d'une incroyable méticulosité dans son travail de vérification visant à mettre au jour toute irrégularité dans la comptabilité et les règles de procédure des programmes fédéraux. J'ai toujours été très impressionné par la qualité du travail de la vérificatrice et de son personnel pendant la période où j'ai siégé au comité des comptes publics.
La vérificatrice générale a bel et bien examiné la caisse noire environnementale, et ses constats ont été choquants. Son personnel et elle ont découvert que la caisse avait violé 90 fois ses politiques sur les conflits d'intérêts. La caisse a accordé 59 millions de dollars à 10 projets qui n'étaient pas admissibles, et les gestionnaires de ces projets ont souvent amplifié les retombées environnementales attendues de leurs projets. Le rapport de la vérificatrice générale contient des passages tels que le suivant: « Dans l'ensemble, nous avons constaté des défaillances importantes dans la gouvernance et la gestion des fonds publics assurées par Technologies du développement durable Canada. » Le rapport ajoutait aussi qu'« Innovation, Sciences et Développement économique Canada [...] n'avait pas suffisamment surveillé le respect des accords de contribution conclus entre la Fondation et le gouvernement du Canada ». Dans le rapport de la vérificatrice générale, on lit aussi que: « Nous avons constaté que la Fondation avait accordé du financement à des projets non admissibles, qu’il y avait des conflits d’intérêts dans certains cas, et que certaines exigences de la Loi sur la Fondation du Canada pour l’appui technologique au développement durable n’avaient pas été respectées ».
Et ce n’est pas tout. On peut lire également dans le rapport : « Nous avons constaté que la Fondation avait accordé du financement à 10 projets non admissibles sur les 58 projets que nous avons examinés. Ces projets se sont vu accorder 59 millions de dollars malgré le fait qu’ils ne répondaient pas à certaines exigences importantes des accords de contribution conclus entre le gouvernement et la Fondation. » Il y a eu 10 projets sur les 58 examinés par la vérificatrice générale. On peut imaginer ce qui aurait été découvert si les 58 projets avaient tous été examinés par la vérificatrice générale.
La vérificatrice générale a lâché une autre bombe en déclarant dans son rapport: « Nous avons aussi estimé qu’un dixième des [...] projets restants des volets Démarrage et Croissance approuvés au cours de la période d'audit était également non admissible. » Il est incroyable que 10 % des projets aient été jugés non admissibles. Qui se remplit les poches grâce à ce type de comportement? Ce que la vérificatrice générale a découvert nous donne de bonnes raisons de nous méfier des personnes impliquées au plus haut niveau.
Je continue avec le rapport. Le rapport dit également : « [...] nous avons relevé […] 90 cas liés à des décisions d’approbation — représentant près de 76 millions de dollars en financement de projets — où les politiques de la Fondation sur les conflits d’intérêts n’avaient pas été respectées. » Il n'y a donc pas de quoi s'étonner que les libéraux ne souhaitent pas que quiconque examine ces documents.
La vérificatrice générale nous a également appris que l'on s'est efforcé de limiter le nombre de personnes dans le secret. Elle a révélé que « [l]a Loi exige que la Fondation soit dotée d’un conseil des membres composé de 15 personnes », c'est-à-dire de 15 membres qui doivent jouer un rôle important qui consiste à représenter les contribuables canadiens en s'assurant du fonctionnement éthique de la Fondation. Or, le conseil d'administration de la caisse noire environnementale a appuyé la décision de le faire passer de 15 à 2 membres. Pourquoi les administrateurs d'une caisse noire de 1 milliard de dollars voudraient-ils limiter leur cercle à deux membres? Les gens curieux veulent le savoir. C'est probablement parce qu'ils savent qu'il serait plus facile de s'en tirer avec leurs secrets inavouables si moins de gens étaient au courant. Nous ne le saurons que si l'enquête nécessaire a lieu. Voilà pourquoi la GRC doit avoir accès à tous les documents, non caviardés.
Je tiens également à mentionner quelques autres constatations importantes de la vérificatrice générale. Elle déclare dans son rapport que TDDC a approuvé le versement, au total, de 836 millions de dollars pour 226 projets des volets Démarrage, Croissance et Écosystème. Parmi ces projets, huit, qui ont reçu en tout 51 millions de dollars, ne répondaient pas aux critères d'admissibilité. Par exemple, certains projets « ne contribuaient ni à la mise au point ni à la démonstration d'une nouvelle technologie, ou encore l'évaluation de leurs avantages environnementaux était exagérée ».
On lit également dans le rapport que la vérificatrice générale estime qu'un projet sur 10 sur les 168 projets restants des volets Démarrage et Croissance approuvés pendant la période visée par l'audit, soit 16 projets au total, n'étaient pas admissibles. Deux projets du volet Écosystème représentant au total 8 millions de dollars n'étaient pas admissibles parce qu'ils « ne finançaient ni ne soutenaient le développement ou la démonstration d’une nouvelle technologie », et le conseil d'administration a approuvé 20 millions de dollars pour des projets du volet Amorçage sans effectuer la présélection et les évaluations exigées par les accords de contribution conclus avec le gouvernement.
C'est incroyable, mais vrai. Comment les députés libéraux en face ont-ils l'audace de prendre la parole tous les jours à la Chambre pour prétendre que cette affaire ne mérite pas une enquête approfondie? Comment peuvent-ils dire cela et se regarder dans le miroir? C'est inquiétant. Le manque de transparence, de responsabilité et d'intégrité du gouvernement libéral est un problème qui touche au cœur même de la façon dont les Canadiens s'attendent à ce que leur gouvernement fonctionne.
Qui avait-il à gagner à enfreindre tellement de règles et qui en a profité? Qui a donné le ton pour que l'on arrive à une telle gabegie? Nous savons que lorsque des personnes enfreignent les règles, c'est toujours pour un gain personnel au détriment de l'intérêt général. Pourquoi nous attendrions-nous à ce que ce cas soit différent et où est passé le pendant tout ce temps? Je dirais qu'il dormait probablement au travail, et il doit emboîter le pas à la présidente de sa caisse noire environnementale, Mme Verschuren, et démissionner.
Les Canadiens se souviendront de la corruption du gouvernement libéral aux prochaines élections. Je le garantis. Les députés du gouvernement libéral cherchent à limiter les dégâts en ce moment dans un effort désespéré pour sauver leur siège parlementaire. Il n'est pas étonnant que les libéraux ne veuillent pas que les Canadiens aillent aux urnes, parce qu'ils savent qu'ils ont hâte de se débarrasser d'eux. C'est pourquoi nous devons avoir des élections maintenant pour laisser les Canadiens décider.
Les Canadiens s’intéressent à cette question. Pendant qu’ils peinent à joindre les deux bouts, le gouvernement libéral fait la sourde oreille. Le revenu réel des Canadiens a chuté à un niveau que nous n'avons pas vu depuis près d’une décennie. Leurs chèques de paie ne les soutiennent plus autant qu’avant. Les Canadiens prennent du retard, parce que le coût de la vie augmente si rapidement que leurs chèques de paie ne peuvent pas suivre. Le nombre des Canadiens qui dépendent des banques alimentaires augmente de façon exponentielle et ne semble pas vouloir diminuer. Il est franchement scandaleux et profondément troublant que des gens qui ont un bon emploi ne puissent plus mettre suffisamment de nourriture sur la table dans un pays comme le Canada.
Nous savons que le logement au Canada est hors de portée pour les gens qui n'ont pas déjà un logis. Le prix des logements et des loyers continue de surpasser les salaires. Les gens travaillent plus fort, mais leur situation se détériore. Comment est‑ce possible dans un pays comme le Canada? Le type de logement qui connaît la croissance la plus rapide au Canada est la tente de camping. La plupart des villes canadiennes ont maintenant un village de tentes. C'est un phénomène que l'on n'avait jamais vu dans notre pays. Au Canada, à l'heure actuelle, les gens n’ont tout simplement plus les moyens de manger, de se chauffer et de se loger. Quel désespoir pour ceux qui logent dans une tente en hiver au Canada! Voilà pourquoi les Canadiens sont si inquiets et si furieux quand ils entendent dire que les libéraux se remplissent les poches.
Les Canadiens savent que le gouvernement est irréparable et qu’il est temps de déclencher des élections. Cependant, les élections ne devraient pas faire taire nos demandes de reddition de comptes sur la caisse noire. Nous irons au fond des choses. Nous devons aux Canadiens de vérifier les faits et de demander des comptes aux personnes responsables de cette mauvaise gestion. S’il y a criminalité, nous devons aux Canadiens de porter des accusations contre les personnes en cause.
Des millions de Canadiens ont du mal à payer leur loyer, leur hypothèque, leur nourriture et l’essence pour leur voiture. Néanmoins, ils vont travailler tous les jours et ils paient leurs impôts. Nous devons traiter ces travailleurs canadiens avec le plus grand respect. Chaque dollar versé au fisc est un repas manqué, une sortie manquée, une nouvelle paire de jeans ou une visite à un parent malade. Les impôts sont essentiels pour notre société, mais ils sont lourds pour les particuliers. Si nous devons priver les Canadiens d’un logement, d’une coupe de cheveux ou d’un nouveau livre, nous devons le faire pour l'essentiel et dépenser l’argent comme si c’était le nôtre.
Je garantis à la Chambre que pas un seul des députés d'en face ne gère ses finances personnelles aussi mal que les libéraux gèrent notre argent, l'argent des contribuables canadiens. Je suis tout simplement stupéfait que les députés libéraux d'en face continuent de défendre et de soutenir leur et le comportement dégoûtant des responsables de leur gouvernance. Que penseront d'eux leurs enfants et petits-enfants lorsque la vérité finira par éclater? Parce qu'elle finira par éclater.
Le Président, entre tous, sait à quel point il est important que les Canadiens aient confiance en leurs institutions et les respectent. Or, il faut pour cela que les gens voient que leurs institutions fonctionnent comme prévu, que les règles sont respectées et que les individus ne s'enrichissent pas personnellement avec de l'argent public.
Pour rétablir la confiance dans le Parlement et dans le gouvernement, nous devons veiller à ce qu'une enquête appropriée soit menée, ce qui n'est possible que lorsque la GRC dispose de tout ce dont elle a besoin à cette fin. C'est pourquoi le gouvernement libéral doit remettre les documents dès maintenant.
Il y aura des étapes à franchir pour rétablir la confiance et la reddition de comptes. Le rapport de la vérificatrice générale n'est pas seulement une critique, mais aussi un appel à l'action. Nous devons prendre les mesures suivantes pour résoudre le problème. Tout d'abord, le doit démissionner. Deuxièmement, le nouveau ministre doit mettre en œuvre quatre mesures. Il doit renforcer le mécanisme de contrôle; c'est essentiel. Il faut des lignes directrices claires et solides pour l'attribution des fonds, avec un processus d'examen transparent pour que les projets qui répondent à des critères environnementaux stricts bénéficient d'un soutien. Il faut également des vérifications régulières par le Bureau du vérificateur général pour contrôler l'utilisation des fonds. Nous devons nous engager en faveur d'une véritable durabilité; nous devons nous concentrer sur l'objectif initial du fonds, à savoir investir dans des projets qui contribuent dans l'ensemble à un avenir plus propre et plus vert. Il nous faut un engagement public; la population mérite de savoir comment son argent est dépensé.
En conclusion, la caisse noire environnementale devait être un catalyseur de changements environnementaux positifs; au lieu de cela, elle s'est révélée un fiasco décevant. Il est donc impératif de s'attaquer aux problèmes de front et de réaffirmer notre détermination à assurer la transparence, la reddition de compte et la durabilité.
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Monsieur le Président, je souhaite un joyeux anniversaire à votre père. Je suis certain qu'il est ravi de suivre nos délibérations jour après jour.
Malheureusement, pour ma part, je ne suis pas particulièrement ravi de prendre la parole à la Chambre des communes. Je me dois de représenter les gens de Saskatoon-Ouest, d'agir dans leur intérêt et de présenter une vision positive de notre grand pays.
Je peux dire aux gens de Saskatoon que le Parti conservateur a une vision positive pour notre pays, pour le Canada. Nous avons un plan qui abolira la taxe, construira des logements, redressera le budget et fera échec au crime. Sous la direction de notre , les conservateurs répareront ce que cette coûteuse coalition néo-démocrate—libérale a brisé. Ils n'ont pas à s'inquiéter. Je vais parler de l'optimisme que le chef du Parti conservateur apporte aux Canadiens.
Comme je l'ai dit, aujourd'hui n'est pas une bonne journée, parce que, au lieu de pouvoir parler des choses extraordinaires que les conservateurs feraient pour les Canadiens, nous sommes encore une fois pris dans le bourbier d'un scandale néo-démocrate—libéral. J'imagine que la mention d'un autre scandale néo-démocrate—libéral doit donner envie aux téléspectateurs d'éteindre latélé. Voilà 10 ans que les Canadiens entendent parler de cela. En fait, ils l'entendent depuis beaucoup plus longtemps, parce que cela remonte encore plus loin. Les Canadiens sont vraiment désabusés de la corruption et de l'illégalité flagrante du et de ses petits copains.
La Chambre a demandé au gouvernement de fournir à la GRC des documents concernant la caisse noire environnementale, parce que nous soupçonnons les libéraux d'avoir pris l'argent des contribuables pour le donner à leurs amis et partisans. Le gouvernement a fourni certains documents, mais il a décidé de caviarder une grande partie des données pertinentes.
Le bureau du Président a jugé que les libéraux avaient tort et qu'ils avaient enfreint les règles de la Chambre. Les libéraux préfèrent donc paralyser le Parlement plutôt que de révéler les renseignements qui avaient été caviardés. Il doit y avoir de mauvaises surprises dans ces documents. Je tiens également à rappeler à tous mes collègues que les libéraux pourraient mettre fin à leur obstruction systématique au Parlement s'ils fournissaient ces documents, mais ils semblent vouloir se battre jusqu'à la fin. Je le répète, je suis curieux de savoir ce qu'ils cachent.
Pour beaucoup de gens, c'est l'histoire qui se répète. C'est certainement le cas pour moi. Je siège à la Chambre des communes comme député conservateur, mais je dois dire que je n'ai pas toujours été partisan. Pendant la majeure partie de ma vie adulte, j'ai fait mon devoir civique, comme la plupart des Canadiens. J'examinais les candidats qui se présentaient aux élections, puis je cochais mon bulletin de vote. Je choisissais mon député en fonction du chef qui, selon moi, ferait le meilleur premier ministre, du parti qui proposait les meilleures politiques et du candidat local qui me représenterait le mieux à la Chambre. Je rentrais ensuite chez moi, puis je répétais le même processus quatre ans plus tard. C'était tout.
Ensuite, les années 1990 sont arrivées, et les députés du gouvernement libéral de l'époque ont fait ce que les libéraux font depuis toujours, c'est-à-dire qu'ils sont devenus arrogants et déconnectés de la réalité. Il est absolument essentiel d'être conscient du comportement particulier des libéraux. Le dernier gouvernement libéral s'est écroulé sous la corruption, et le gouvernement libéral actuel semble s'enligner sur la même voie, cette fois avec l'aide du NPD. Il y a 25 ans, la corruption des libéraux s'est traduite par le gaspillage de 1 milliard de dollars pour un registre des armes d'épaule inutile et inefficace. Jean Chrétien a usé de son influence en tant que premier ministre pour que de l'argent soit versé à un propriétaire d'hôtel de sa circonscription, dans un scandale connu sous le nom de Shawinigate. Il y a eu le gâchis de 1 milliard de dollars, et c'est sans compter le scandale des commandites, encore plus épouvantable. Ce sont ces scandales de corruption libérale qui m'ont convaincu qu'il était temps de cesser de me contenter de cocher mon bulletin de vote pour plutôt m'intéresser de près aux rouages du gouvernement.
Il semble que nous soyons de nouveau en présence d'un cas de corruption libérale, mais il est important de le replacer dans son contexte. Parmi les exemples les plus flagrants d'incurie libérale dans l'histoire de notre pays, le gâchis de 1 milliard de dollars, s'est produit dans les années 1990, sous le gouvernement libéral de Jean Chrétien. Ce n'était pas un petit oubli ou une erreur isolée: c'était de l'incompétence systémique qui a coûté plus de 1 milliard de dollars aux Canadiens, de l'argent qui était censé servir à créer des emplois et à aider les familles de travailleurs.
Le cœur de ce scandale, c'était Développement des ressources humaines Canada. Une vérification interne a révélé que plus de 1 milliard de dollars en subventions avaient été accordés sans documentation, sans surveillance et sans reddition de comptes appropriées. Des demandes de subvention étaient incomplètes ou inexistantes, et des approbations avaient été accordées pour des raisons politiques et non pas en fonction de la qualité des dossiers. Essentiellement, des fonds publics avaient été versés à des proches et à des partisans du Parti libéral en guise de récompense, le genre de corruption que l'on s'attend à voir dans une dictature du tiers monde et non au Canada. C'était mon initiation au Parti libéral, la première fois que je portais véritablement attention à la politique. Des milliards de dollars avaient été engloutis dans des projets partisans, gaspillés sans la moindre surveillance et sans que personne soit tenu responsable. On avait promis aux Canadiens de meilleures perspectives d'emploi et des collectivités plus fortes. Qu'ont-ils obtenu? Un scandale entaché de corruption et d'incompétence. Ce sont les contribuables qui ont payé la note.
Peu de temps après, il y a eu un autre chapitre sombre de l'histoire de la corruption libérale dans notre pays, soit le tristement célèbre scandale des commandites. Ce scandale illustre parfaitement pourquoi les Canadiens ne peuvent jamais faire confiance au Parti libéral pour gérer de façon responsable l'argent qu'ils ont durement gagné.
Au début des années 2000, une enquête a révélé que, sous le gouvernement libéral de Jean Chrétien, des millions de dollars avaient été canalisés dans un système de corruption sous le couvert d'un programme axé sur l'unité nationale. Ce programme de commandite, qui était censé promouvoir l'unité canadienne au Québec, avait cependant fini par n'être qu'un guichet automatique pour des agences de publicité proches des libéraux et des initiés bien branchés. On avait fait pleuvoir des fonds publics sur des agences de publicité étroitement liées au Parti libéral.
Ces entreprises avaient reçu des millions en n'accomplissant à peu près rien pour ensuite commodément reverser une partie de cet argent au Parti libéral sous forme de dons. Le gouvernement a été pris en flagrant délit d'utilisation de l'argent des contribuables pour graisser la patte de ses amis politiques, et ce sont les Canadiens qui ont dû payer la note. Heureusement, les Canadiens ont vu clair dans cette affaire, alors ils ont élu un gouvernement conservateur pour réparer les dégâts. N'avons-nous pas là une impression de déjà vu?
Nous savons à quel point la responsabilité financière et la transparence sont importantes. Voilà pourquoi nous nous engageons à réparer les dégâts causés par la corruption et le gaspillage. Les cafouillages à coups de milliards de dollars et les scandales des commandites sont ce qui se produit lorsque les libéraux sont aux commandes. Il y a du gaspillage, de la fraude et des scandales. Je me permets de rappeler à la Chambre que ce même Parti libéral continue à jeter par les fenêtres des milliards de dollars en dépenses incontrôlées tout en augmentant les impôts des personnes mêmes que nous sommes censés servir.
Les gouvernements conservateurs croient dans la responsabilité financière, dans la transparence et dans la gestion prudente de l'argent durement gagné par les Canadiens. Nous ne tolérerons pas le gaspillage et l'incurie. Il est temps d'abolir la taxe, de redresser le budget et de mettre fin une fois pour toutes à la folie dépensière du gouvernement libéral.
Nous oublions parfois que des décisions prises à la Chambre ont des répercussions sur les Canadiens. Le gaspillage et la corruption qu'engendre la mauvaise gestion des fonds publics par les libéraux ont des effets très concrets dans la vie des gens. La semaine dernière, alors que j'étais chez moi, je m'en suis souvenu quand j'ai rencontré un homme qui subit les conséquences de la situation actuelle.
Stan Holcomb, qui est originaire des environs de Viscount, en Saskatchewan, a surmonté l'amputation de sa jambe gauche pour devenir un athlète et un prothésiste exceptionnel. Il a grandi sur la ferme familiale, mais il s'est épanoui dans le sport, apprenant à patiner et à nager avec une jambe artificielle. En 1971, M. Holcomb a rejoint le Saskatchewan Abilities Council, amorçant ainsi une carrière de 43 ans dans le domaine des prothèses, et il a commencé à participer à des compétitions sportives en fauteuil roulant.
Il a représenté le Canada aux Jeux paralympiques de 1976 et il a été une cheville ouvrière de la fondation de l'Association canadienne des sports pour amputés ainsi que de l'Association canadienne pour les skieurs handicapés. Bénévole convaincu, il reste un golfeur invétéré et un fidèle supporter d'équipes de sport. Pour les Saskatooniens, Stan Holcomb fait partie des meubles. Son attachement à la persévérance, à la responsabilité personnelle et aux valeurs traditionnelles cadre parfaitement avec ses principes conservateurs.
Au fil des ans, il a défendu des causes locales et est resté attaché au renforcement de sa collectivité par le bénévolat, les sports pour les jeunes et sa foi inébranlable dans les valeurs qui ont contribué à guider sa vie et sa carrière. Stan sera intronisé au temple de la renommée des sports à Saskatoon, le 2 novembre, et ce n'est pas étonnant.
Les convictions et les valeurs de Stan sont partagées par tous les conservateurs et par de nombreux Canadiens. Ce sont des gens comme Stan qui ressentent douloureusement l'effet de la corruption libérale. Ce sont des gens comme Stan qui finissent par payer le prix de cette corruption. Lorsque les gens en ont assez de la corruption, cela aboutit à un changement de gouvernement, comme ce fut le cas en 2006 avec l'élection du gouvernement conservateur de Stephen Harper.
La dernière fois que les Canadiens ont fait appel aux conservateurs pour nettoyer les dégâts causés par les libéraux, bien des choses ont été accomplies. L'un des moyens que le gouvernement de Stephen Harper a pris pour nettoyer le dernier gâchis libéral a été d'adopter la Loi fédérale sur la responsabilité, qui contenait de nouvelles dispositions contre la corruption. Nous avons également créé le bureau indépendant du commissaire à l'éthique et mis sur pied le registre des lobbyistes. L'une des réalisations dont nous sommes le plus fiers a été la création du bureau du directeur parlementaire du budget.
Malheureusement, les libéraux ont réussi à trouver des moyens pour contourner toutes ces mesures de protection. C'est presque comme s'ils avaient un organe spécial au sein du Cabinet du premier ministre dont le rôle consiste essentiellement à trouver des moyens de contourner les règles.
Quel est le dernier scandale qui paralyse la Chambre en ce moment? Il s'agit du scandale des caisses noires environnementales. Il suit un schéma libéral typique. Le gouvernement décide qu'il a besoin d'un moyen de récompenser ses amis et ses partisans en leur versant de l'argent. Il trouve alors un programme légitime chargé de distribuer de vastes sommes d'argent. Dans le cas présent, il s'agissait d'un programme de financement de projets environnementaux. Le gouvernement encourage alors tous ses amis à présenter une demande en leur promettant qu'elle sera acceptée, quelle que soit la valeur réelle du projet, et la plupart d'entre eux ne font pas grand-chose. L'argent coule alors à flots et, bon sang, le flot ne se tarit pas.
Ensuite, les libéraux se font prendre. Dans ce cas, c'est la vérificatrice générale qui a enquêté et qui a en fin de compte trouvé 400 millions de dollars de dépenses risquées et des centaines de conflits d'intérêts. Aujourd'hui, nous essayons d'obtenir pour les Canadiens la reddition de comptes qu'ils méritent, mais le gouvernement refuse de fournir les documents à la GRC. Nous en sommes là, et je rappellerai à la Chambre que le gouvernement et les néo-démocrates-libéraux pourraient mettre fin à cette affaire dès maintenant en fournissant ces documents à la GRC.
Quel héritage la coalition coûteuse du NPD et des libéraux nous laisse‑t‑elle? Elle prend ce qui est bon et merveilleux et le taille en pièces. Quand il était seulement chef du Parti libéral, en 2015, le a mené une campagne électorale en promettant de détruire ce que Stephen Harper avait réalisé. Reconnaissons qu'il a tenu cette promesse. C’est probablement la seule promesse que le premier ministre ait tenue. Il a détruit tout ce qui était bon au Canada. Il a bien réussi à tenir cette promesse, n’est‑ce pas?
Le gouvernement nous rend‑il des comptes? Plus maintenant. Est‑ce que les individus qui ont commis des crimes violents se font emprisonner? Plus maintenant. Le gouvernement traite‑t‑il l’argent des contribuables avec respect? Plus maintenant. Le dresse‑t‑il les groupes de Canadiens les uns contre les autres en les regardant se battre pour des miettes? Oui. En effet, il le fait tous les jours.
Chers collègues, je peux vous assurer que les néo-démocrates et les libéraux feront tout leur possible pour nuire aux Canadiens et les amener à s’en prendre à leurs voisins. Chaque fois qu’ils trouvent un moyen de semer la dissension dans la population, ils le font. L’intégrité, l’honnêteté, la confiance et la sincérité sont des concepts qui leur sont étrangers.
Comment peuvent-ils combler le vide s’ils n’ont aucun sens des valeurs? Ils comblent le vide avec des déficits, de la tromperie et de la drogue. Voilà les idéaux désastreux qui animent la coalition néo-démocrate-libérale. Au bout d’une décennie de politiques irresponsables, nous constatons les conséquences dévastatrices des déficits, de la tromperie et de la crise de la drogue que le gouvernement laisse perdurer.
Tout d'abord, les néo-démocrates et les libéraux ont accumulé des déficits records, ce qui a haussé la dette nationale à un niveau sans précédent. Leurs dépenses effrénées ont alimenté l’inflation et rendu la vie inabordable pour d’innombrables Canadiens. Qu’il s’agisse de la hausse de la facture d’épicerie ou des taux hypothécaires, les familles canadiennes ont du mal à joindre les deux bouts, alors que le gouvernement continue d’injecter des milliards de dollars dans des programmes malavisés. Ces déficits ne sont pas seulement des chiffres sur un bilan. Ils représentent une hausse du fardeau fiscal et du service de la dette ainsi qu'un lourd poids à porter pour nos enfants et nos petits-enfants.
La tromperie du gouvernement a été tout aussi nuisible. Les néo-démocrates et les libéraux continuent de prétendre qu’ils aident les Canadiens, mais en réalité, ils leur rendent la vie plus difficile. Ils ont promis à maintes reprises de faire preuve de transparence et de reddition de comptes, mais ils ont constamment induit les Canadiens en erreur. Qu’il s’agisse de l'incapacité du gouvernement à équilibrer un budget ou de sa mauvaise gestion des fonds publics, les Canadiens ont le droit d’être outrés de sa malhonnêteté.
Nous devons aussi parler de la crise des drogues. La stratégie de lutte contre la toxicomanie du gouvernement néo-démocrate-libéral a échoué à assurer la sécurité de nos collectivités. Ses prétendues politiques de réduction des méfaits n'ont en rien fait reculer la toxicomanie ou favorisé la guérison. Au lieu de cela, elles ont permis la consommation de drogues dangereuses et entraîné plus de morts et une augmentation de la criminalité dans nos collectivités. Les Canadiens méritent mieux. Un gouvernement conservateur rétablira la responsabilité financière, mettra fin aux politiques trompeuses et s'attaquera à la crise des drogues, en mettant l'accent sur la guérison, les traitements et la sécurité des collectivités. Il est temps d'avoir un vrai leadership qui fasse passer les Canadiens en premier.
Avant que les Canadiens puissent ramener le bon sens chez nous grâce à des conservateurs qui agiront en vrais chefs de file, il faut peut-être rappeler pourquoi nous en sommes là aujourd'hui. La coûteuse coalition néo-démocrate-libérale se caractérise par une corruption endémique. Voyons tout de suite les scandales qui en ont résulté: la caisse noire environnementale, ArnaqueCAN, le scandale de l'organisme UNIS, l'affaire SNC-Lavalin et le séjour secret du sur l'île privée de l'Aga Khan.
Commençons par la caisse noire environnementale. Comme je l'ai dit, c'est sous le prétexte de la lutte contre les changements climatiques que le gouvernement néo-démocrate-libéral a utilisé un fonds qui n'avait pas grand-chose à voir avec de vraies mesures environnementales et qui était plutôt une façon de remplir les poches de ses amis bien placés. Les libéraux ont doté ce fonds de milliards de dollars sans qu'il y ait vraiment de surveillance ou de reddition de comptes. Le véritable objectif était de faire profiter leurs amis et alliés des deniers publics. Cet usage immodéré de l'argent des contribuables constitue un abus de confiance qui survient à un moment où les Canadiens sont aux prises avec une inflation élevée, des coûts de l'énergie en hausse et des prix inabordables sur le marché de l'habitation. Tout le monde s'entend là-dessus. Les libéraux eux-mêmes ont tout arrêté une fois que la vérificatrice générale a mis en lumière leur corruption et leur tromperie.
Les Canadiens méritent mieux. Ils méritent un gouvernement honnête, transparent et concentré sur de vraies solutions, pas sur des gains politiques.
Le deuxième scandale est celui du fiasco d'ArriveCAN, mieux connu sous le nom d'ArnaqueCan. Le gouvernement a dépensé 54 millions de dollars sur une application qui n'aurait dû coûter qu'une fraction de cette somme. Interrogés, les libéraux n'ont même pas pu nous expliquer où était passé l'argent. ArriveCAN devait faciliter le passage de la frontière pendant la pandémie, mais au lieu de cela, le projet a tourné au fiasco inutile et coûteux. Non seulement l'application posait quantité de problèmes, ce qui était source de confusion et de chaos pour les voyageurs, mais en plus, il est devenu évident que la majeure partie de l'argent dépensé est allé à des entrepreneurs qui savaient cultiver des relations lucratives, plutôt qu'au développement de l'application elle-même.
Comment une application comme ArriveCAN, jugée inutile par la suite, a-t-elle pu coûter 54 millions de dollars? Pendant que les Canadiens luttaient contre la pandémie, le gouvernement néo-démocrate-libéral était occupé à gaspiller des millions de dollars pour une application qui n'a pas fonctionné. Au lieu d'admettre ses erreurs, il a tenté de rejeter la faute sur les autres et d'éviter de rendre des comptes. Ce n'est pas le comportement de véritables chefs de file, mais plutôt de la corruption.
Troisièmement, nous avons assisté au fameux scandale de l'organisme UNIS. En 2020, le gouvernement libéral a attribué un contrat de près d'un milliard de dollars à cet organisme, qui avait des liens étroits avec la famille du . Le financement était supposément destiné à un programme d'aide aux étudiants pendant la pandémie, mais tout s'est rapidement gâté lorsqu'il est devenu évident que c'était un nouvel exemple de l'utilisation par le premier ministre de son poste au profit de ses proches.
Plusieurs membres de la famille du , dont sa femme et son frère, ont reçu des paiements de l'organisme UNIS, ce qui a soulevé de sérieuses questions de conflits d'intérêts. Il s'agit d'une violation flagrante des normes d'éthique, mais au lieu de chercher à s'amender, le premier ministre et son cabinet se sont enlisés encore plus profondément. Ils ont refusé d'assumer la responsabilité de leurs actes. Le scandale de l'organisme UNIS n'a pas seulement été un gaspillage de l'argent des contribuables. Il nous a aussi montré jusqu'où le gouvernement est prêt à aller pour enrichir ses amis et ses alliés. Le commissaire à l'éthique a constaté que le a enfreint les règles relatives aux conflits d'intérêts et, encore une fois, il n'y a pas eu de véritables conséquences. Les Canadiens ont le droit de s'attendre à mieux.
Vient ensuite l'affaire SNC-Lavalin, un scandale qui a ébranlé les fondements de notre démocratie. En 2019, il est apparu que le et sa garde rapprochée ont tenté de s'ingérer dans la poursuite criminelle contre SNC-Lavalin, une société d'ingénierie québécoise accusée d'avoir versé des pots-de-vin et de s'être livrée à de la corruption. Lorsque la procureure générale de l'époque, Jody Wilson-Raybould, a refusé de se plier à la volonté du , celui-ci a riposté en la démettant de ses fonctions, ce qui nous a démontré que le gouvernement accorde plus d'importance aux faveurs politiques qu'aux principes.
Il s'agit d'une attaque directe contre la primauté du droit au Canada. Le et le gouvernement étaient prêts à contourner les règles, à faire pression sur l'ancienne procureure générale et à saper le système judiciaire, tout cela pour protéger une société ayant d'étroites relations politiques. Ce scandale ne concerne pas seulement SNC-Lavalin. Il montre jusqu'où les libéraux sont prêts à aller pour protéger leurs propres intérêts. Il témoigne d'un mépris total de la primauté du droit et d'une volonté alarmante de s'immiscer dans le système de justice à des fins politiques. Il s'agit de corruption au plus haut niveau, et les Canadiens méritent mieux.
Enfin, parlons du voyage secret du . En 2017, il a été révélé que le premier ministre avait accepté des vacances somptueuses sur l'île privée de l'Aga Khan, un milliardaire dont la fondation reçoit des millions de dollars du gouvernement canadien. Il s'agissait d'un conflit d'intérêts flagrant, et la commissaire à l'éthique a jugé que le premier ministre avait enfreint la Loi sur les conflits d'intérêts. Malgré cela, il n'y a eu aucune conséquence réelle, et le premier ministre a balayé le scandale du revers de la main en le qualifiant de malentendu. Cependant, qu'on ne s'y trompe pas: il ne s'agit pas d'un simple malentendu. Il s'agissait d'un nouvel exemple d'un premier ministre utilisant sa position de pouvoir à des fins personnelles tout en faisant fi des normes éthiques qui devraient guider tous les titulaires de charge publique.
Les Canadiens s'attendent à ce que leurs dirigeants donnent l'exemple, qu'ils fassent preuve de transparence et qu'ils fassent passer les intérêts du pays avant les leurs. Cependant, le libéral a montré à maintes reprises qu'il préférait aider ses amis, contourner les règles et éviter de rendre des comptes. Les Canadiens en ont assez de la corruption, des scandales et des excuses. Tous ces scandales montrent que le gouvernement néo-démocrate—libéral a fait preuve de tromperie, d'incurie et de manquements à l'éthique. Il a trahi la confiance des Canadiens et a prouvé à maintes reprises qu'on ne peut pas lui faire confiance pour gouverner avec intégrité.
Un gouvernement conservateur mettra fin à cette corruption. Il rétablira la reddition de comptes, la transparence et le leadership éthique à Ottawa. Les Canadiens méritent un gouvernement qui travaille pour eux, et non un gouvernement embourbé dans les scandales et soucieux d'enrichir ses amis. Il est temps de faire le ménage, de rétablir l'intégrité et de redonner au Canada un véritable leadership.
Le temps des excuses et de la corruption est révolu. Les Canadiens en ont assez d'un gouvernement qui fait passer les initiés politiques avant les familles qui travaillent dur. Nous avons besoin d'un véritable leadership, pas d'autres scandales, gaspillages et tromperies. C'est pourquoi il doit y avoir des élections sur la taxe sur le carbone. Nous avons besoin d'élections pour abolir la taxe sur le carbone, qui fait grimper le coût de la vie et qui rend l'essence, l'épicerie et le chauffage inabordables pour des millions de Canadiens.
Nous devons construire des logements et non alourdir la bureaucratie. Les familles ont du mal à trouver un logement abordable, et les politiques du gouvernement néo-démocrate—libéral n'ont fait qu'aggraver la situation. Un gouvernement conservateur corrigera cette situation en donnant plus de pouvoir aux constructeurs, en réduisant les formalités administratives et en veillant à ce que davantage de logements soient construits plus rapidement pour répondre aux besoins des Canadiens.
Nous devons également redresser le budget. Neuf années de dépenses libérales inconsidérées, comme la caisse noire environnementale, ont fait monter l'inflation, et les Canadiens en paient le prix, avec des taux d'intérêt plus élevés, un pouvoir d'achat réduit et une dette nationale qui explose. Un gouvernement conservateur rétablira la responsabilité fiscale, équilibrera le budget et réduira l'inflation pour aider tous les Canadiens.
Nous devons faire échec à la criminalité qui frappe nos collectivités. Sous le gouvernement néo-démocrate—libéral, le taux de criminalité est de plus en plus élevé, et son approche laxiste à l'égard de la criminalité a échoué. Un gouvernement conservateur rétablira la sécurité et l'ordre dans nos rues en assurant l'imposition de peines plus sévères et en soutenant les forces de l'ordre.
Les prochaines élections auront pour but de rétablir le bon sens au sein du gouvernement. Il s'agira de ramener des impôts moins élevés, des logements abordables, la responsabilité fiscale et la sécurité dans nos rues. Il est temps de mettre fin à la corruption et de ramener un gouvernement qui travaille pour le peuple. Ramenons le gros bon sens chez nous.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de parler aujourd'hui du scandale de Technologies du développement durable Canada. L'organisation avait un mandat clé. Elle était financée par le gouvernement fédéral, sans but lucratif et autorisée à débourser plus de 100 millions de dollars par année à des entreprises de technologies propres. Technologies du développement durable Canada, ou TDDC, a été créée en 2001 par le gouvernement du Canada, en vertu de la Loi sur la Fondation du Canada pour l’appui technologique au développement durable, afin de financer le développement et la démonstration de nouvelles technologies qui favorisent le développement durable.
Il devait s'agir d'un organisme indépendant à but non lucratif, créé pour financer des projets de développement et de démonstration de nouvelles technologies abordant des enjeux liés aux changements climatiques, à la qualité de l'air, à l'eau potable et à la salubrité des sols. De toute évidence, cet organisme a dû fonctionner assez bien jusqu'en 2017‑2018, lorsque le gouvernement a changé de mains et qu'il est passé sous la responsabilité de notre gouvernement libéral; ou plutôt, « du » gouvernement libéral. J'ai du mal à dire « notre », car je n'ai pas l'impression qu'il me représente ou qu'il représente ma circonscription.
En 2018, l'ancien ministre libéral de l'Industrie, Navdeep Bains, a exprimé des inquiétudes concernant le président de TDDC sous l'ère Harper, Jim Balsillie, en raison de ses critiques publiques contre les projets de loi du gouvernement en matière de protection de la vie privée. Le cabinet du ministre a fait part de son malaise au sujet des observations de M. Balsillie au PDG de TDDC, et M. Bains a demandé que le président cesse de critiquer les projets de loi du gouvernement. À ce moment-là, lors d'un appel téléphonique, le ministre a proposé deux autres candidats potentiels pour le poste de président de TDDC.
L'un des candidats proposés était Annette Verschuren, une entrepreneure propriétaire d'une entreprise qui recevait des fonds de TDDC. Le ministre, le Cabinet du premier ministre et le Bureau du Conseil privé ont été avertis des risques associés à la nomination d'une présidente en conflit d'intérêts et du fait que, jusque-là, le Fonds n'avait jamais eu de président ayant des intérêts dans des entreprises recevant du financement de TDDC.
Il semble que le fonds était bien géré lorsqu'il faisait l'objet d'une surveillance adéquate. Cependant, en juin 2019, l'ancien ministre Bains a décidé de procéder à la nomination de Mme Verschuren malgré les avertissements répétés exprimés à son bureau. La nouvelle présidente a ensuite créé un environnement dans lequel les conflits d'intérêts étaient tolérés et gérés par les membres du conseil d'administration. Ces derniers ont accordé des fonds de TDDC à des entreprises dans lesquelles ils détenaient des actions ou occupaient des postes. L'ancien ministre Bains a ensuite nommé deux autres membres controversés du conseil d'administration qui ont adopté des comportements contraires à l'éthique en approuvant le financement d'entreprises dont ils étaient actionnaires, ce qui va à l'encontre de la Loi sur les conflits d'intérêts.
Pour les Canadiens, cette situation dépasse l'entendement. Ils en sont à se demander si le gouvernement actuel fait quoi que ce soit qui ne soit pas pour son propre bénéfice ou pour celui des membres de son groupe élargi. Les fonctionnaires d'Innovation, Sciences et Développement économique Canada ont été témoins de 186 conflits au sein du conseil d'administration, mais ils ne sont pas intervenus.
En janvier 2021, le député de est devenu ministre de l'Industrie, en remplacement de Navdeep Bains après que celui-ci a décidé de ne pas se représenter. Je suppose que M. Bains a estimé que c'était une sage décision de sa part.
En novembre 2022, des dénonciateurs ont soulevé auprès de la vérificatrice générale des préoccupations à l'interne au sujet de pratiques contraires à l'éthique. Peu après, le Conseil privé a été informé des allégations par les dénonciateurs et il a commandé deux rapports indépendants.
En septembre 2023, les dénonciateurs ont rendu les allégations publiques, et le a finalement consenti à suspendre le financement de Technologies du développement durable Canada. C'était la pagaille.
En novembre 2023, la vérificatrice générale a annoncé un audit. Puis, en juin 2024, elle a publié son rapport, dans lequel elle relevait de graves manquements de la part du gouvernement. La vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique ont lancé des enquêtes distinctes après que des dénonciateurs ont fait part d'allégations de mauvaise gestion financière au sein de l'organisme. Je dois dire qu'il est admirable que des gens soient prêts à mettre leur réputation, leur vie et leur avenir en jeu parce qu'ils voient une telle chose se produire au sein du gouvernement. Je les félicite d'avoir pris cette décision et de s'être manifestés.
Je vais m'arrêter un instant pour citer le témoignage d'un dénonciateur au comité:
Je pense que l'enquête de la vérificatrice générale était plutôt un examen superficiel. Je ne pense pas que l'objectif et le mandat du Bureau du vérificateur général consistent à chercher les actes criminels. Je ne suis donc pas surpris qu'il n'ait rien trouvé de criminel. Il ne s'intéresse pas à l'intention. Si son enquête portait sur l'intention, il découvrirait des actes criminels, bien sûr.
Je sais que le gouvernement fédéral, comme le ministre, a continué de dire qu'il n'y avait aucune intention criminelle et que rien n'a été trouvé, mais je pense que le Comité conviendra qu'il ne faut pas lui faire confiance dans cette affaire.
Voilà une bien triste affirmation concernant un gouvernement responsable de l'argent des contribuables.
J'accepterais avec joie les conclusions de la GRC, quelles qu'elles soient, mais je ne croirai pas à l'absence d'actes criminels à moins que la GRC n'ait le plein pouvoir d'enquêter.
Mes collègues de ce côté-ci de la Chambre et moi sommes bien entendu entièrement d'accord avec cette affirmation.
Je ne pense pas que nous devrions laisser le gouvernement fédéral actuel ou le parti au pouvoir prendre ces décisions.
De toute évidence, les fonctionnaires chargés de travailler avec des organisations comme celle-là n'ont absolument pas confiance, car ils jugent qu'elles sont victimes d'abus de la part du gouvernement fédéral.
Tout comme j'ai toujours été convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière [...] je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de l'organisation.
Voici autre chose que ce dénonciateur a dit et qui, à mon avis, est très important. Cela m'a vraiment frappée quand j'ai lu ce qu'il a dit:
Le véritable échec est imputable au gouvernement actuel, dont la décision de protéger les malfaiteurs et de dissimuler ce qu'il a découvert au cours des 12 derniers mois est une indication sérieuse de la façon dont nos systèmes et institutions démocratiques sont corrompus par l'ingérence politique.
À mon avis, le niveau d'ingérence politique du gouvernement libéral—néo-démocrate dépasse tout ce qui s'est fait dans l'histoire du Canada. Sous le gouvernement actuel, il est question d'ingérence politique interne et d'ingérence internationale.
Cela n'aurait pas dû prendre deux ans pour en arriver là. Ce qui aurait dû être un processus simple s'est transformé en un cauchemar bureaucratique qui a permis à [Technologies du développement durable Canada] de continuer à gaspiller des millions de dollars [des contribuables] et à maltraiter d'innombrables employés au cours de la dernière année.
Cela m'a vraiment frappée, bien sûr, le gaspillage de l'argent des contribuables canadiens, en particulier lorsqu'il est lié à des mesures censées être bénéfiques pour l'environnement. Le gouvernement n'arrive pas à s'affranchir de la nécessité de taxer les Canadiens avec la taxe sur le carbone pour faire ce qu'il faut afin que notre pays et notre planète restent viables pour les prochaines générations. Parallèlement, il prend l'argent même qui est réservé aux écotechnologies et aux améliorations pour le donner discrètement à des entreprises qui ont des desseins cachés à l'égard de ces fonds et qui n'ont aucunement l'intention de les consacrer à de prétendus procédés écologiques.
Lorsque les Canadiens qui paient la taxe sur le carbone n'obtiennent rien en retour alors qu'ils doivent composer avec le prix élevé du carburant, de l'alimentation, du logement et de tout le reste parce que cette taxe sur le carbone fait grimper les coûts à chaque maillon de la chaîne, nous savons quelles sont les conséquences pour eux. Nous savons à quel point ils veulent désespérément un nouvel avenir pour le Canada, un avenir qui viendra, bien sûr, lorsque le Parti conservateur du Canada aura l'incroyable honneur de former bientôt le gouvernement.
En ce qui concerne la deuxième partie, c'est-à-dire les « innombrables employés » qui avaient été « maltrait[és] [...] au cours de la dernière année », le gouvernement dit combien il a à cœur les personnes qui travaillent dans les coulisses et vante la grande compétence des gens qui sont au service de l'État. Pourtant, quelqu'un explique ici que le gouvernement a maltraité d'innombrables employés. Cela montre que le gouvernement n'est pas un serviteur, mais plutôt un maître qui décide ce qu'il veut, sans compromis possible. Peu importe qui se trouve sur son chemin: il est prêt à lui passer sur le corps.
Il a abusé à d'innombrables répétitions de la confiance des Canadiens. Mon collègue de a évoqué de nombreuses autres affaires qui ont impliqué le gouvernement, en remontant au scandale de l'organisme UNIS et même jusqu'au scandale des commandites. Il y en a tellement eu. Je ne peux pas m'empêcher d'en évoquer un moi-même. Il m'avait vraiment frappée, à mon arrivée au Parlement, lorsque j'ai eu l'occasion d'intervenir pour la première fois au sujet d'un projet de loi à la Chambre des communes.
Nous débattions alors d'une mesure législative présentée par le gouvernement fédéral. C'est même le premier débat en vue de soustraire le gouvernement à son obligation redditionnelle envers la Chambre auquel j'ai participé. C'était dans le contexte d'un cadre environnemental. Le projet de loi visait à donner de vastes pouvoirs au ministre et à confier la reddition de comptes à un conseil consultatif.
J'étais assez préoccupée à ce sujet. Je n'avais pas beaucoup entendu parler de cette approche. J'ai donc posé à la personne qui s'était exprimée, le député de West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country, des questions sur ce conseil, par exemple, à quoi ressemblerait-il? Comment fonctionnerait-il? De combien de personnes se composerait-il? D'où viendraient-elles? Quelles seraient leurs qualifications et leurs titres de compétence? Quel serait leur mandat? Nous commencions à discuter du potentiel de ce projet de loi et nous voulions formuler de bons commentaires sur ce que nous estimions être approprié ou pas.
Le député s'est levé et a été ravi de préciser aussitôt que les membres du conseil avaient déjà été choisis. Nous en étions aux premières heures de débat, et l'affaire était conclue. Ce n'est qu'un petit exemple qui montre que le gouvernement n'a que faire des élus qui représentent ce pays et de leur rôle au Parlement.
Comme je l'ai dit, il a été question de tellement de violations tout au long de la journée, en plus de la caisse noire environnementale, que je ne peux m'empêcher de constater à quel point la confiance des Canadiens dans cette coalition néo-démocrate-libérale en particulier, et dans le gouvernement en général, s'amenuise. Les Canadiens sont très découragés parce qu'ils voient les manquements répétés à l'éthique de l'autre côté de la Chambre, mais le gouvernement ne se sent même pas obligé de présenter des excuses ou de changer de comportement dans l'intérêt des Canadiens.
Abuser des employés est un autre exemple. Les libéraux ont permis à TDDC d'octroyer des fonds à des entreprises qui n'auraient pas dû en recevoir. Je ne peux m'empêcher de penser que nous avons bien fait de demander que ces documents soient remis à la GRC afin qu'elle puisse vérifier si des infractions ont été commises.
Ensuite, il y a la question de la gestion financière. Il paraît que l'on peut accorder le bénéfice du doute la première fois que l'on entend parler d'une erreur. Il me semble que le nouveau a même déclaré avoir pris des mesures dès qu'il a été informé de l'affaire. Eh bien, deux ans plus tard, c'est grâce à des lanceurs d'alerte que nous nous en occupons aujourd'hui.
Les libéraux sont-ils incapables de gouverner de manière respectueuse et transparente en faisant bon usage de l'argent des contribuables? En sont-ils incapables ou sont-ils seulement indifférents? Ils sont au pouvoir, mais ils n'exercent pas la surveillance voulue sur les ministères dont ils sont responsables. Cela témoigne non seulement de leur indifférence, mais aussi de leur incapacité potentielle à faire leur travail et à s'assurer que leurs ministères fonctionnent comme il se doit.
Il y a une troisième chose qui, selon moi, est maintenant tellement évidente pour les Canadiens, et je veux parler du programme qui sert les propres intérêts des libéraux. Le gouvernement n'agit pas pour les Canadiens et il n'est pas à leur service. Non, les libéraux servent leurs propres intérêts et ceux de leurs amis, et ils s'attachent à réaliser des gains politiques à tout prix au lieu de faire ce qu'il faut pour les Canadiens.
Le rapport de la vérificatrice générale montre que plus de 400 millions de dollars, sur les cinq années visées par la vérification, ont été attribués à des projets qui n'auraient pas dû y avoir droit ou à des projets pour lesquels des membres du conseil d'administration étaient en conflits d'intérêts. Un enfant de cinq ans comprendrait qu'il est important de bien faire les choses. Si le gouvernement libéral savait que c'est ce que l'on attendait de ces fonctions, il aurait vu très clairement que le compte n'y était pas.
À propos de l'indifférence et du fait de servir ses propres intérêts, j'ajouterai une citation que j'ai déjà utilisée et qui parle de l'essence même de ce que nous entendons dans ce cas et dans tellement d'autres conflits du gouvernement, à savoir: « Il est difficile de ne pas être déçu de son gouvernement quand chaque jour apporte son lot de scandales. » Ce sont des paroles que le , député de Papineau, a prononcées lorsqu'il était dans l'opposition.
Les libéraux répètent souvent que nous, les conservateurs, ne pouvons pas les blâmer parce que nous avons fait la même chose. C'est faux.
Une voix: Pourquoi?
Mme Cathay Wagantall: Nous y reviendrons.
Monsieur le Président, les paroles du sont tout à fait de circonstance aujourd'hui.
Après neuf ans de scandales, de corruption et de culture libérale du « tout m'est dû », les travaux de la Chambre sont en suspens pour discuter de ce scandale monumental et exiger que le gouvernement agisse de manière responsable, c'est-à-dire qu'il remette simplement ces documents vu que le gouvernement doit respecter l'ordonnance de la présidence à la suite d'un vote de la Chambre. Les députés ont le droit d'exiger que ces documents soient présentés sans caviardage, et non à la pièce, conformément à l'ordonnance.
Comme le Président de la Chambre l'a indiqué, le gouvernement ne respecte pas l'ordonnance. Le gouvernement doit fournir ces documents non seulement à la Chambre, mais aussi à la GRC afin que les mesures adéquates puissent être entreprises. Ces mesures respecteront l'intelligence des Canadiens, leur dévouement et leur amour pour ce pays ainsi que leurs impôts.
Je tiens à commenter deux autres choses. En 2017, le Bureau du vérificateur général a donné une bonne note à TDDC. Qu'est-ce que cela nous dit? Que c'est seulement après la nomination de membres du conseil d'administration libéraux choisis par le que cet organisme, qui n'est pas indépendant du gouvernement, s'est mis à octroyer à ses propres administrateurs des sommes ridicules puisées sur des fonds publics.
Le a recommandé des nominations au conseil d'administration, et des hauts fonctionnaires d'Innovation, Science et Développement économique ont participé à toutes les réunions de surveillance des activités du conseil d'administration et ils n'ont rien fait. Il est incroyable qu'un haut fonctionnaire du ministère n'ait rien dit, alors qu'il était témoin du versement de centaines de millions de dollars à des entreprises à propos desquelles des membres du conseil d'administration étaient en conflits d'intérêts.
Je terminerai par une autre citation. En gros, le lui-même disait, en 2016, combien il était fier d'être premier ministre, c'est-à-dire premier serviteur des Canadiens. Cependant, il a également souligné que le Canada était « le premier État postnational », ce qui est, selon moi, un commentaire très grave qui montrait, au fond, que le Canada et ce qu'il représente lui importaient peu. Il ne se préoccupait pas de sa souveraineté, mais c'était un État postnational qu'il était prêt à mener à sa ruine pour servir ses propres fins idéologiques.
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Monsieur le Président, loin de moi l'idée de devancer qui que ce soit à la Chambre, mais, comme je ne sais pas si j'aurai l'occasion de prendre la parole demain, je tiens à m'exprimer rapidement sur un certain sujet.
Demain, ce sera le 22 octobre. Il y aura donc 10 ans qu'une poignée de personnes et moi-même, qui siégeons toujours à la Chambre, avons vécu le malheureux scénario d'un confinement à la Chambre des communes. J'étais dans la salle de lecture du caucus conservateur en compagnie de l'ancien premier ministre Stephen Harper quand un tireur a tué le caporal Nathan Cirillo au Monument commémoratif de guerre du Canada, avant de faire intrusion à la Chambre. Je sais que certains en parleront, mais je tiens à offrir mes sincères condoléances à la famille de Patrice Vincent, l'adjudant qui a été tué quelques jours plus tôt, ainsi qu'à la famille de Nathan Cirillo.
Je suis également reconnaissant pour le travail continu du Service de protection parlementaire. Il n'en était pas ainsi à l'époque; en fait, le contingent a été réorganisé après cet incident. Toutefois, je tiens à remercier J.J. Frankie, qui était l'agent de sécurité dans la salle de notre caucus ce jour-là, et l'agent Son, qui a pris une balle ce jour-là. Je tiens à remercier tous les membres du Service de protection. Étant moi-même chasseur, je savais exactement ce que j'entendais à l'extérieur de la salle. Depuis près de 19 ans que je fais ce travail. Je ne me souviens pas de tous les jours, mais je me souviens de celui-là.
J'interviens aujourd'hui pour parler d'une motion de privilège présentée par mon collègue conservateur ainsi que du refus du gouvernement de remettre à la Gendarmerie royale du Canada tous les documents relatifs à la caisse noire environnementale du .
Depuis plus de 18 ans que je siège à la Chambre, j'ai compris que les atteintes aux privilèges des parlementaires sont sérieuses, mais il semble que le gouvernement libéral actuel ne partage pas ce point de vue. Une fois de plus, le gouvernement libéral a fait fi de la volonté du Parlement et des Canadiens.
Je vais résumer ce dernier acte de corruption du gouvernement libéral en faisant un rapide rappel de la chronologie.
À la fin de 2018, l'ancien ministre de l'Industrie a exprimé des préoccupations concernant le président du conseil de Technologies du développement durable Canada, étant donné que celui-ci avait critiqué publiquement le projet de loi du gouvernement à l'époque. Le cabinet du ministre de l'époque a demandé que le président du conseil cesse de critiquer les projets de loi de son gouvernement. Le ministre de l'époque, le Cabinet du premier ministre et le Bureau du Conseil privé ont été avertis des risques liés à leur volonté de remplacer le président du conseil par une candidate proposée qui recevait des fonds de Technologies du développement durable Canada par l'intermédiaire de l'une de ses entreprises, ce qui constituait un conflit d'intérêts évident.
En juin 2019, le ministre a décidé de procéder à la nomination de la candidate en conflit d'intérêts, malgré les avertissements répétés exprimés au bureau du ministre. La nouvelle présidente du conseil a créé un environnement où les conflits d'intérêts étaient tolérés et gérés par les membres du conseil d'administration.
Ces administrateurs ont ensuite accordé des fonds de Technologies du développement durable Canada à des entreprises dans lesquelles ils détenaient eux-mêmes des actions ou occupaient des postes de haut niveau. Deux autres administrateurs nommés et controversés ont eu un comportement contraire à l'éthique et à la Loi sur les conflits d'intérêts en approuvant le financement d'entreprises dans lesquelles ils détenaient des participations. Des fonctionnaires du ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique ont été témoins de 186 conflits d'intérêts au sein du conseil d'administration, mais ne sont pas intervenus.
En novembre 2022, des dénonciateurs ont soulevé des préoccupations à l'interne auprès de la vérificatrice générale au sujet de pratiques contraires à l'éthique au sein de Technologies du développement durable Canada. Le Conseil privé a été informé de ces allégations par les dénonciateurs peu après les deux rapports indépendants de la commission.
En septembre 2023, les dénonciateurs ont rendu les allégations publiques, et le ministre a accepté de suspendre le financement de Technologies du développement durable Canada.
En novembre 2023, la vérificatrice générale a annoncé l'audit de Technologies du développement durable Canada. En juin 2024, le rapport de la vérificatrice générale a fait état de graves lacunes en matière de gouvernance à Technologies du développement durable Canada, ce qui nous amène au débat actuel.
Le 10 juin, la Chambre a adopté une motion demandant que divers documents liés à Technologies du développement durable Canada soient remis à la GRC pour examen. Cette motion a été adoptée par la majorité des députés à la Chambre.
En réponse à la motion adoptée, les ministères ont soit carrément refusé l'ordre de la Chambre, soit remis des documents caviardés, invoquant des dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels ou de la Loi sur l'accès à l'information, ce qui contrevenait directement à l'ordre qui a été adopté par une majorité de députés. Rien dans cet ordre de la Chambre n'exigeait que les documents soient caviardés. La Chambre jouit du pouvoir absolu et sans entrave d'ordonner la production de documents, qui n'est limité par aucune loi. Ces pouvoirs sont ancrés dans la Loi constitutionnelle de 1867 et la Loi sur le Parlement du Canada.
En réponse au défaut de production de documents, mon collègue, le du Parti conservateur a soulevé une question de privilège, affirmant que le privilège de la Chambre avait été violé en raison du non-respect de l'ordre direct de la Chambre.
Le 26 septembre, la décision sur cette question de privilège a conclu que le privilège de la Chambre avait effectivement été violé, et les conservateurs se battent depuis ce moment pour défendre la volonté des Canadiens et pour faire respecter les pouvoirs de la Chambre dans les débats.
Le dénonciateur de Technologies du développement durable Canada a déclaré ce qui suit:
Je pense que l'enquête de la vérificatrice générale était plutôt un examen superficiel. Je ne pense pas que l'objectif et le mandat du Bureau du vérificateur général consistent à chercher les actes criminels. Je ne suis donc pas surpris qu'il n'ait rien trouvé de criminel. Il ne s'intéresse pas à l'intention. Si son enquête portait sur l'intention, il découvrirait des actes criminels, bien sûr.
Le lanceur d'alerte a ajouté:
Je sais que le gouvernement fédéral, comme le ministre, a continué de dire qu'il n'y avait aucune intention criminelle et que rien n'a été trouvé, mais je pense que le Comité conviendra qu'il ne faut pas lui faire confiance dans cette affaire. J'accepterais avec joie les conclusions de la GRC, quelles qu'elles soient, mais je ne croirai pas à l'absence d'actes criminels à moins que la GRC n'ait le plein pouvoir d'enquêter.
Le plein pouvoir signifie que la GRC doit disposer de tous les faits, et pas seulement de ceux que le gouvernement choisit de divulguer en contravention directe d'un ordre adopté par la Chambre. Il est grand temps que le gouvernement remette les documents à la GRC et que la GRC elle-même détermine s'il y a eu des activités criminelles liées au scandale de la caisse noire environnementale.
Le lanceur d'alerte a poursuivi en disant:
Tout comme [je suis] convaincu que la vérificatrice générale confirmerait la mauvaise gestion financière de [Technologies du développement durable Canada], je reste tout aussi convaincu que la GRC confirmera les activités criminelles qui ont eu lieu au sein de cette organisation.
Le véritable échec est imputable au gouvernement actuel, dont la décision de protéger les malfaiteurs et de dissimuler ce qu'il a découvert au cours des 12 derniers mois est une indication sérieuse de la façon dont nos systèmes et institutions démocratiques sont corrompus par l'ingérence politique. Cela n'aurait pas dû prendre deux ans pour en arriver là. Ce qui aurait dû être un processus simple s'est transformé en un cauchemar bureaucratique qui a permis à TDDC de continuer à gaspiller des millions de dollars et à maltraiter d'innombrables employés au cours de la dernière année.
Les conservateurs savent que le gouvernement actuel s'inquiète davantage du sort des proches du parti, de ses amis et de ses ministres que de celui du Canadien ordinaire. Je n'aurais pas pu mieux l'exprimer que le lanceur d'alerte dans cette gigantesque affaire de malversation gouvernementale, qui a dit: « Je pense que [...] le gouvernement actuel cherche à se protéger et à éviter que la situation ne dégénère en cauchemar public. Il préfère protéger des malfaiteurs et la mauvaise gestion financière que d'avoir à faire face à une situation comme celle de [Technologies du développement durable Canada] dans la sphère publique. »
Il est devenu tout à fait clair qu'après neuf ans, le gouvernement néo-démocrate—libéral n'en vaut pas le coût, ni la criminalité et la corruption qu'il entraîne. L'affaire de la caisse noire environnementale n'est qu'un scandale parmi tant d'autres qui illustre la corruption qui couve depuis neuf ans au sein du gouvernement.
Mes collègues conservateurs et moi donnons la priorité à la notion de gouvernement responsable au Canada. Le gouvernement doit répondre aux députés en tant que représentants du peuple et il doit rendre des comptes aux Canadiens qui souffrent des politiques, des mesures et des dépenses inflationnistes inefficaces du gouvernement.
En 2015, le a établi que l'ouverture et la responsabilité du gouvernement étaient des principes fondamentaux de son administration et du rôle du Cabinet. Depuis des années, le gouvernement libéral prend des mesures qui trahissent les promesses faites dans cette devise, et maintenant, il ne peut pas expliquer aux Canadiens où sont passés les 400 millions de dollars tirés des fonds publics qui ont servi à financer la caisse noire environnementale. Pour rafraîchir la mémoire de tout le monde, les 40 millions de dollars du scandale des commandites ne représentaient qu'un dixième de ce que ce scandale représente à lui seul.
Le a lui-même déclaré dans « Pour un gouvernement ouvert et responsable »:
Favoriser une culture d'intégrité et de responsabilisation qui nous permettra de gagner et de conserver la confiance des Canadiens nécessitera de notre part à tous une attention constante et un engagement continu tout au long de notre mandat. Ce guide constituera une importante référence alors que nous travaillerons à bâtir un gouvernement ouvert et responsable pour tous les Canadiens.
Quelle a été la suite des choses? Des millions de Canadiens savent désormais que ce sont les promesses non tenues, la corruption et les scandales qui constituent les principes de base du gouvernement libéral et du premier ministre, et non un document au sujet d'un gouvernement soi-disant ouvert et responsable.
Le Président a statué que le gouvernement néo-démocrate—libéral avait enfreint un ordre de la Chambre l'obligeant à remettre des éléments de preuve à la police dans le cadre d'une enquête criminelle sur ce scandale. Il est temps que l'on fasse preuve de responsabilité et que les Canadiens sachent à quoi les deniers publics servent véritablement.
Les conclusions de la vérificatrice générale ont révélé que des personnes nommées par les libéraux ont versé 400 millions de dollars à leurs propres entreprises, ce qui a donné lieu non pas à 1, à 2, à 10, à 50 ou même à 100 conflits d'intérêts, mais bien à 186 conflits d'intérêts. Le Canada vit une période difficile. Rien ne va plus sous la gouverne du premier ministre et de son gouvernement néo-démocrate—libéral.
Les familles canadiennes dépenseront 700 $ de plus cette année à l'épicerie, et la fréquentation des banques alimentaires a augmenté de 50 % depuis 2021. En effet, deux millions de Canadiens qui s'y rendent chaque mois. La vie n'a jamais été aussi peu abordable et aussi chère. Alors que les Canadiens sont aux prises avec un coût de la vie impossible à supporter, le gouvernement libéral continue de dépenser de façon inconsidérée et de distribuer l'argent des contribuables à ses amis et à ses proches.
Pour résumer les faits et cette grave atteinte aux privilèges, l'organisation Technologies du développement durable Canada a été créée en 2001 par le gouvernement du Canada par le biais de la Loi sur la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable afin de financer le développement et la démonstration de nouvelles technologies qui favorisent le développement durable. Technologies du développement durable Canada est responsable de l'administration du Fonds de technologies du DD, conformément aux lignes directrices de l'accord de financement conclu avec Innovation, Sciences et Développement économique Canada.
En 2019, l'ancien ministre de l'Industrie a commencé à nommer au conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada des cadres qui se trouvaient en situation de conflit d'intérêts. Le conseil d'administration nommé par le gouvernement libéral a commencé à voter pour des entreprises dont les dirigeants étaient directement en conflit d'intérêts. La vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique ont chacun lancé leur propre enquête à la suite des allégations sur la mauvaise gestion financière du fonds qui ont été formulées par des dénonciateurs. L'enquête de la vérificatrice générale fait état de graves lacunes dans les normes de gouvernance et révèle que 400 millions de dollars de financement accordé par Technologies du développement durable Canada ont été attribués à des projets pour lesquels les membres du conseil d'administration, qui prenaient les décisions d'attribution, étaient en conflit d'intérêts pendant la période de vérification de cinq ans.
Le gouvernement s'est élevé contre l'opposition à chaque étape menant à l'obtention de ces documents, et il a essayé de faire taire la volonté des parlementaires à la Chambre et d'éviter de rendre des comptes aux Canadiens. Les libéraux tentent de cacher les 390 millions de dollars qui ont été versés à des proches du parti dans le cadre de ce programme. Ils continuent de s'opposer à l'ordre de production qui exige que des documents importants soient remis à la GRC.
Le ministère personnel du , le Bureau du Conseil privé, a défié l'ordre de la Chambre de produire ces documents et a ordonné aux ministères de caviarder tous les renseignements de nature délicate. Le bureau du premier ministre a laissé tomber les Canadiens en caviardant ces documents. Les Canadiens veulent savoir ce que le gouvernement cache exactement. Sous la direction du premier ministre, le Canada fait face à une corruption sans précédent depuis mon arrivée à la Chambre, il y a 18 ans.
Les conservateurs ont demandé ces documents pour que le gouvernement libéral rende des comptes. Les électeurs de la circonscription de Red Deer—Lacombe en ont assez et ils veulent des réponses. Le gouvernement doit répondre de ses actes de corruption et publier ces documents. Le gouvernement libéral résiste et il cache ces documents parce qu'il sait qu'il y a des actes de corruption qui n'ont pas encore été révélés. S'il s'agissait d'une entreprise du secteur privé, elle remettrait ces documents à la police pour enquête soit menée immédiatement.
C'est notre travail, et non celui de la police, de saisir les tribunaux de cette affaire. C'est notre travail de dénoncer la corruption dans les domaines pour lesquels nous avons autorisé des fonds au cours de la présente législature. C'est notre travail et il est temps que le ministre libéral et le commencent à s'en soucier.
La vérificatrice générale a constaté que Technologies du développement durable Canada a accordé 58 millions de dollars à 10 projets non admissibles qui, dans certains cas, n'ont pas pu prouver l'existence d'un environnement de technologies vertes. Ces projets n'avaient rien à voir avec le mandat de l'organisme. On a accordé 334 millions de dollars à des projets à l'égard desquels des membres du conseil d'administration avaient des conflits d'intérêts. Dans ces cas, une poignée de membres du conseil d'administration ont réussi à se retrouver avec 186 conflits d'intérêts. Cela ne s'invente pas.
On a accordé 58 millions de dollars à des projets sans que les conditions des accords de contribution soient respectées. Autrement dit, lorsque des fonds de contrepartie étaient attendus, ils n'ont pas été exigés, de sorte que nous avons simplement versé 60 millions de dollars de plus. Normalement, nous devrions faire preuve de diligence raisonnable et nous assurer, avant de débloquer l'argent des contribuables, que les fonds de contrepartie seront bien versés. Mais qui s'en soucie? Ce n'est qu'une nouvelle journée enrichissante pour les initiés libéraux.
Même les ministères du gouvernement du savent que le gouvernement libéral n'en vaut pas le coût ni la corruption. L'enregistrement d'un haut fonctionnaire a révélé l'incompétence totale du gouvernement, qui a octroyé des contrats d'une valeur de 123 millions de dollars de manière inappropriée. La responsabilité de ce scandale incombe clairement au premier ministre et à ses ministres de l'Industrie, qui n'ont pas suffisamment surveillé les contrats accordés aux amis et proches des libéraux.
En fait, pas plus tard qu'aujourd'hui, le Président a déposé une nouvelle mise à jour du greffier légiste sur les réponses à l'ordre de production du 10 juin concernant Technologies du développement durable Canada. Personne dans cette enceinte ne sera surpris d'apprendre que ces documents provenant des ministères des Finances et de l'Industrie, ainsi que du Secrétariat du Conseil du Trésor, étaient lourdement caviardés ou que des pages complètes avaient été retenues. Quelle surprise de constater que, même dans le contexte du débat à la Chambre, le gouvernement libéral cache des renseignements aux contribuables canadiens. Cette décision sur la question de privilège et les actions du gouvernement néo-démocrate—libéral ont déjà paralysé le Parlement et nous empêchent de nous pencher sur les graves problèmes auxquels sont confrontés les Canadiens, tels que le coût du logement qui a doublé, l'inflation alimentaire, la criminalité et le chaos.
Je rappellerai simplement aux gens qui nous écoutent que ce n'est pas la première fois que nous nous trouvons dans ce cas de figure. J'espère que le Président dispose d'un bon conseiller juridique, car le précédent a déjà été créé: en cas de prorogation de la Chambre, le Président pourrait être exposé à des conséquences juridiques. Les scandales sont trop nombreux pour être énumérés. Cependant, dans le cadre du scandale du laboratoire de Winnipeg, pour ne nommer que celui-là, le Président avait essayé de produire des documents. Or, le gouvernement était prêt à poursuivre le Président en justice pour camoufler ce qu'il avait fait — ou n'avait pas fait — et éviter d'avoir à rendre des comptes en matière de protection de la souveraineté du Canada. Voilà jusqu'où le gouvernement est prêt à aller.
Or, j'ai des nouvelles pour les députés du gouvernement: les conservateurs sont prêts à se battre pour exiger que le gouvernement rende des comptes et veiller à ce que les contribuables soient dûment renseignés sur la façon dont leur argent durement gagné est utilisé. Nous poursuivrons ce débat jusqu'à ce que les Canadiens obtiennent le résultat qu'ils méritent et qu'ils attendent, c'est-à-dire que les documents complets et non caviardés soient divulgués au Parlement et remis à la GRC afin que nous puissions, si nécessaire, intenter des poursuites pour tout acte criminel commis au sein de Technologies du développement durable Canada.
Il est temps que le assume ses responsabilités et fournisse ces documents qui décrivent les conflits d'intérêts survenus au sein de cette caisse noire environnementale. Seuls des conservateurs pleins de bon sens mettront fin à la corruption et obtiendront les réponses que les Canadiens méritent à juste titre.