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Madame la Présidente, il n'y aura jamais trop de Stewart à la Chambre des communes. Nous défendons la présence écossaise. Nous étions une famille royale, mais je ne m'étendrai pas là-dessus. Je ne veux pas avoir à m'étendre sur le sujet, mais c'est vrai. C'était la réalité des années 1300 aux années 1800.
Aujourd'hui, je parlerai de nouveau de la production de documents ordonnée par la Chambre dans le contexte du scandale de la caisse noire environnementale des libéraux. Qui aurait cru que je citerais un jour un article du Toronto Star? Voici ce que l'on peut lire dans un article paru hier. Je cite le Toronto Star, où je puisais mes nouvelles sur les Maple Leafs de Toronto jusqu'à ce que le journal prenne en grippe Darcy Tucker. À partir de là, plus question de le lire. Malgré cela, je vais me donner la peine de le citer:
Depuis la fin du mois de septembre, [le chef des conservateurs] a paralysé la plupart des travaux parlementaires dans le but d'obliger le gouvernement libéral à produire des documents non caviardés liés à un organisme de financement des technologies vertes qui n'existe plus et qui accumulait les problèmes de gestion.
C'est tout de même incroyable: le Toronto Star qui dénonce la caisse noire environnementale des libéraux qui « accumulait les problèmes de gestion ».
Comme je l'ai déjà dit, j'ai l'honneur et le privilège d'être membre du comité des comptes publics. Depuis que nous avons reçu le rapport accablant de la vérificatrice générale en juin dernier, rapport dans lequel elle nous révèle que le gouvernement libéral a transformé le fonds jadis légitime appelé Technologies du développement durable Canada en une caisse noire pour les proches du Parti libéral, nous tentons de faire toute la lumière sur ce scandale de conflits d'intérêts.
Comme tout bon gestionnaire de crise auquel on pourrait faire appel pour tenter de comprendre un scandale d'une telle ampleur, en l'occurrence, la caisse noire environnementale des libéraux, commençons par la chronologie des événements. Certains d'entre nous se souviendront peut-être que, dans mon discours précédent aux Communes, j'ai discuté de la chronologie des événements relativement à la nomination suspecte d'Annette Verschuren à titre de présidente du conseil d'administration de la caisse noire environnementale des libéraux en juin 2019, moment où la culture de corruption a réellement commencé à s'installer. J'ai dit dans mon discours précédent que, compte tenu des incohérences dans les témoignages sur la nomination de la présidente, il semble nettement y avoir une tentative de dissimulation de la part des échelons supérieurs du gouvernement libéral.
Depuis un mois, les choses ne font qu'empirer. Cela fait maintenant deux fois que l'ancien ministre de l'Industrie Navdeep Bains comparaît devant le comité des comptes publics et il a comparu au moins une fois devant le comité de l'industrie. Il ne se souvient de rien concernant le rôle qu'il a joué quand est venu le temps de demander à Mme Verschuren d'assumer la présidence du conseil d'administration, et ce, même si le président de Technologies du développement durable Canada l'avait directement prévenu que cette nomination était une mauvaise idée parce qu'il risquerait d'y avoir un conflit d'intérêts.
J'ai eu l'occasion de poser des questions à l'ancien ministre, mais je vais nous ramener dans le passé jusqu'aux années 1980. Aujourd'hui, la plupart des gens écoutent Yellowstone, certaines personnes du moins, mais dans les années 1980, c'était Dallas ou Dynasty, mais surtout Dallas.
La raison pour laquelle je parle de Dallas maintenant, c'est qu'il y a un lien avec ce dont je parle dans mon discours. Qui a oublié le célèbre épisode que tout le monde avait regardé, « Who Shot J.R. »? On se demandait qui avait tué J.R. Est-ce que c'était son frère cadet? Est-ce que c'était son ex-femme mécontente? S'agissait-il d'un autre membre de sa famille? Tout le monde s'était installé devant son petit écran pour savoir qui avait fait feu sur J.R. On en avait tellement parlé, mais je ne me souviens même plus qui a tiré sur J.R. J'étais peut-être trop jeune pour comprendre ce qui se passait à l'époque.
Là où je veux en venir, c'est que, quand j'ai interrogé l'ex-ministre Bains et que plusieurs anciens fonctionnaires sont venus témoigner, tous ces gens avaient une chose en commun, une chose qui me rappelait les téléromans que ma mère écoutait pendant la journée, comme Another World, Dynasty ou General Hospital.
Qui se rappelle qu'il arrivait dans ces émissions que des personnages soient frappés d'amnésie? J'ai interrogé de nombreux fonctionnaires qui occupent maintenant un poste différent ou qui sont à la retraite, et même le ministre. Personne ne semble savoir quoi que ce soit. C'est la tendance qui se maintient partout. Aujourd'hui, nous réclamons la production de documents. Nous voulons que les documents soient déposés. Nous voulons faire toute la lumière sur l'affaire, mais personne ne se souvient de quoi que ce soit. Je me demande parfois s'ils se souviennent de leur propre nom.
Certaines personnes ne voulaient même pas se présenter aux réunions, si bien qu'il a fallu les faire venir ici, à la barre, une pratique qui, je crois, n'avait pas été utilisée depuis 100 ans. Je me trompe peut-être de quelques années. Quoi qu'il en soit, personne ne se souvient de ses propres actes. Ces gens ont été embauchés pour travailler pour le public canadien, mais ils ne se souviennent d'aucun de leurs actes. Personne ne se souvient de ses agissements. Les ministres ne se souviennent pas des directives qu'ils ont données. Les sous-ministres ne se souviennent pas de ce qu'ils ont communiqué à leurs sous-ministres adjoints. Personne ne se souvient de rien. C'est incroyable. Je n'ai jamais été témoin d'une telle situation.
Depuis mon dernier discours, nous avons entendu d'autres témoins au comité des comptes publics, mais les deux qui se sont le plus démarqués par leur ridicule sont l'ancien sous-ministre et l'ancien sous-ministre adjoint du ministère de l'Industrie. Comme l'a déjà dit mon collègue de , ils ont tous dû regarder de vieux épisodes de l'émission Hogan's Heroes, car ils ont tous répété les fameuses répliques du sergent Schultz: « Je ne vois rien. Je n'entends rien. Je ne sais rien. »
Ce que je veux dire, c'est que personne ne se souvient de quoi que ce soit. Comment se fait-il que personne ne s'en souvienne? Alors que tant d'argent a été versé illégalement, personne ne se souvient de ce qu'il a fait. Les Canadiens ne sont pas dupes. En voyant tout cela, les gens vont se dire « bien sûr qu'ils s'en souviennent; ils ne le disent tout simplement pas parce que c'est mal, c'est illégal, c'est frauduleux… », ou peu importe le terme qu'ils voudront employer. Nous devrons peut-être convoquer des responsables de la santé publique, car il y a manifestement eu une éclosion d'amnésie parmi tous les responsables qui ont été appelés à témoigner jusqu'à présent.
Le dictionnaire Merriam-Webster nous donne trois définitions du mot « amnésie ». La première est « une perte de mémoire généralement due à une lésion cérébrale, à un choc, à la fatigue, à la dépression ou à la maladie ». La deuxième est « un trou dans la mémoire d'un individu ». La troisième est « l'oubli sélectif d'événements […] qui ne sont ni favorables ni utiles aux objectifs ou à la position d'un individu ». Je pense que nous pouvons tous nous mettre d'accord pour dire que c'est la troisième définition qui s'applique aux fonctionnaires qui étaient nettement frappés d'amnésie lorsqu'ils ont comparu devant le comité des comptes publics.
L'ancien sous-ministre du ministère de l'Industrie a déclaré qu'il ne se souvenait pas de la nomination de Mme Verschuren à la présidence de la caisse noire environnementale des libéraux en juin 2019 parce qu'il prenait sa retraite ce mois-là. Il a peut-être oublié qu'il occupait toujours son poste et qu'il travaillait toujours pour les Canadiens, mais il a tout oublié parce que sa retraite était plus importante que les millions de dollars qui ont été versés illégalement et qui étaient liés à des scandales et à des conflits d'intérêts. Il a supposé que la présidente de Technologies du développement durable Canada ne l'avait pas avisé du gâchis entourant les conflits d'intérêts parce qu'elle savait qu'il prenait sa retraite. Je ne vois rien. Je n'entends rien. Je ne sais rien. La tendance se maintient.
S'agissant des départ à la retraite, il me semble plutôt commode que de nombreux fonctionnaires aient choisi de prendre leur retraite de la fonction publique après que la vérificatrice générale a reçu les informations du dénonciateur et a commencé son enquête sur la caisse noire environnementale des libéraux. C'est comme si tous ces fonctionnaires avaient vu ce qui se préparait et s'étaient enfuis d'Ottawa.
Revenons à l'ancien sous-ministre du ministère de l'Industrie, qui a déclaré au comité des comptes publics qu'il avait nommé son ancien sous-ministre adjoint au conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada pour qu'il y soit ses yeux et ses oreilles. Nous verrons si cette stratégie a bien fonctionné.
L'ancien sous-ministre adjoint, qui a également pris sa retraite l'année dernière, a siégé à toutes les réunions du conseil d'administration pendant plus de cinq ans, où 330 millions de dollars issus des poches des contribuables ont été versés à des entreprises avec lesquelles les membres du conseil d'administration avaient des conflits d'intérêts, des conflits d'intérêts connus, qui plus est. L'ancien sous-ministre adjoint a siégé à toutes les réunions du conseil d'administration où 59 millions de dollars ont été versés à des projets qui n'étaient même pas admissibles, puisqu'ils ne relevaient pas du mandat du Fonds. Les projets ont quand même été approuvés par ces gens.
L'ancien sous-ministre adjoint a assisté à toutes les réunions du conseil d'administration où la vérificatrice générale a constaté qu'au moins 10 des projets ne produisaient même pas de technologies vertes ou ne contribuaient pas à la réduction des émissions. L'ancien sous-ministre adjoint a raconté toutes sortes de contes de fées au comité des comptes publics. Il a dit que le conseil d'administration était bien géré et que ce n'était pas à lui d'examiner les conflits d'intérêts, même s'il était « les yeux et les oreilles » de son ancien sous-ministre au sein du conseil d'administration. L'ancien sous-ministre adjoint a également dit que, selon son expérience, les membres du conseil d'administration de la caisse noire environnementale des libéraux se récusaient chaque fois qu'ils étaient en conflit d'intérêts. Ils auraient eu à se récuser environ 200 fois, à notre connaissance.
Cependant, le commissaire à l'éthique, dans son « rapport Verschuren », a déclaré que l'ancienne présidente ne s'était pas récusée, mais qu'elle s'était abstenue de voter quand ses projets à elle, de plusieurs millions de dollars, avaient été approuvés. De même, d'autres membres du conseil d'administration de la caisse noire environnementale des libéraux ne se sont pas récusés, mais ils se sont abstenus quand le conseil a accordé plus de 6,6 millions de dollars à leurs projets.
Je vais essayer d'expliquer les différences sémantiques, parce que « se récuser » et « s'abstenir » ne sont pas tout à fait synonymes. Dans notre jeunesse, certains d'entre nous avaient une grand-tante qui, chaque fois qu'elle venait en visite, voulait toujours donner un câlin et un bec. J'en ai reçu quelques-uns, dont certains que j'ai appréciés. Nous savions que cela s'en venait chaque fois qu'elle venait, et nous acceptions la marque d'affection en nous tortillant. C'est ce qu'on appelle s'abstenir. Cependant, se récuser, c'est lorsque nous savions que notre grand-tante s'en venait et que nous prenions la décision consciente de ne pas être là à son arrivée, de sorte que nous évitions carrément les câlins et les becs. Nous nous récusions de cette marque d'affection. C'est l'exemple que je donne. Je sais que c'est un peu bizarre, mais cela me représente bien. Je suis un produit de mon environnement, et Miramichi—Grand Lake aimerait bien cette analogie.
Le dictionnaire Merriam‑Webster est intéressant dans la façon dont il définit le verbe « s'abstenir ». Il parle d'abord de « choisir de ne pas faire ou de ne pas avoir quelque chose », puis de « se retenir délibérément de commettre un acte ou d'adopter une pratique, souvent à la suite d'un effort conscient pour y renoncer », comme dans « s'abstenir de boire ». Enfin, il y a « choisir de ne pas voter », comme dans « dix membres ont voté en faveur de la proposition, six ont voté contre et deux se sont abstenus ». Le Merriam‑Webster définit le terme « récusation » de deux façons. Il y a d'abord « se disqualifier en tant que juge dans un dossier particulier », puis il y a « éviter de participer (à quelque chose) afin d'éviter un conflit d'intérêts ».
Le fait que l'ancien sous-ministre adjoint du ministère de l'Industrie, qui a assisté à toutes les réunions du conseil d'administration de la caisse noire environnementale des libéraux, confonde « abstention » et « récusation » est révélateur de toutes les manigances normales qui ont eu lieu à ce jour dans le cadre de ce scandale. Voici les propos exacts que le sous-ministre adjoint a tenu au comité des comptes publics la semaine dernière.
Il a dit: « Ce que j'ai observé de mes propres yeux à TDDC, c'est un conseil d'administration qui fonctionnait normalement et dont les membres se récusaient lorsqu'ils pensaient qu'il y avait une véritable raison de le faire ». Il a également dit: « Je n'avais aucun moyen d'évaluer de manière indépendante les conflits d'intérêts des membres du conseil d'administration [...] Je ne suis pas avocat. » Il a ajouté: « [...] je ne disposais que d'informations très limitées pour examiner les questions de conflit d'intérêts [...] » Voici une autre citation: « Monsieur le président, je n'avais aucun moyen d'évaluer de manière indépendante les avoirs que détenait chacun des membres du conseil d'administration ou de savoir qui [se trouvait en situation de conflit d'intérêts.] » C'est clairement le meilleur et le plus brillant. En outre, il a dit: « [...] je ne pouvais parler à mon sous-ministre que de ce que j'ai observé de mes propres yeux. Les conflits d'intérêts, qui ont été révélés depuis lors dans l'organisation, ne m'ont pas sauté aux yeux. Ils n'ont pas été présentés d'une manière qui m'ait suffisamment inquiété. »
Ce sont les paroles exactes de l'ancien sous-ministre adjoint, qui avait comme rôle d'être les yeux et les oreilles du ministère de l'Industrie au sein du conseil d'administration de la caisse noire environnementale des libéraux. Encore une fois, je ne vois rien. Je n'entends rien. Je ne sais rien. La tendance se maintient.
L'absence de reddition de comptes et le manque de responsabilité de la part des fonctionnaires chargés de vérifier si l'argent des contribuables était dépensé de manière appropriée me consternent, de même que les autres députés de mon parti. Tous mes collègues sont profondément consternés. Le manque de surveillance de la part de l'ancien ministre de l'Industrie, M. Bains, et de l'actuel , est scandaleux.
Pour résumer les faits, à l'origine, Annette Verschuren a dit au comité de l'industrie qu’elle n'avait pas cherché à occuper la présidence de la caisse noire environnementale des libéraux. Elle a dit que Navdeep Bains, l'ancien ministre de l'Industrie, lui avait téléphoné deux ou trois fois pour lui demander d'accepter ce poste. Cela se serait passé à la suite d'un concours organisé par le Bureau du Conseil privé qui a duré près d'un an et pendant lequel on a étudié les candidatures de près de 100 experts en technologies propres. Pourtant, l'ancien ministre de l'Industrie ne se souvient pas d'avoir téléphoné à Mme Verschuren au sujet de la présidence de la caisse noire environnementale libérale.
Il y a quelque chose qui cloche. Une fois de plus, c'est un cas de « je n'ai rien vu, je n'ai rien entendu, je ne sais rien ».
Ce fut intéressant lorsque mon tour est venu de poser des questions à M. Bains. Mme Verschuren avait dit que le ministre Bains lui-même lui avait téléphoné à maintes reprises pour lui demander d'accepter le poste. Le ministre Bains a dit qu'il ne lui avait jamais téléphoné, mais, étrangement, il a admis avoir téléphoné à des centaines d'autres personnes pour les informer lorsqu'un poste au conseil devenait disponible. Il ne se souvient pas d'avoir téléphoné à Mme Vershuren, mais elle affirme que c'est ce qu'il a fait.
Est-ce la raison pour laquelle le gouvernement libéral refuse de remettre au Parlement les documents non caviardés concernant sa caisse noire environnementale? S'agit-il d'une opération de dissimulation pour l'ancien ministre de l'Industrie ou pour le ministre actuel? Je cherche à savoir pourquoi le gouvernement voudrait que le Parlement se penche sur cette question pendant aussi longtemps. Pensons-y un instant.
Ces documents pourraient fournir la preuve manquante que toute cette affaire était totalement corrompue et scandaleuse. La dernière fois que j'ai pris la parole à ce sujet, j'ai dit que ce scandale était huit fois plus important que le scandale des commandites. Je me souviens de l'époque où le scandale des commandites faisait couler beaucoup d'encre au pays et où tout le monde en parlait. Ce scandale faisait la une des journaux et des nouvelles. Il dominait la scène politique, mais le scandale qui nous occupe est huit fois plus grave, et tout ce que nous demandons au gouvernement, c'est de nous fournir des documents.
Nous avons posé des questions à une série de bureaucrates anonymes qui ont essentiellement refusé d'admettre ce qu'ils avaient fait. Ils sont tous à la retraite ou ils ont accédé à un nouveau poste. Les Canadiens ne veulent pas payer pour cela. Ils veulent que la fonction publique fournisse un bon service, donne de bons conseils et fasse un bon travail pour aider à optimiser l'utilisation des fonds publics.
Les fonctionnaires dépensent des fonds publics pour ces projets, mais les contribuables n'en ont pas pour leur argent. C'est l'une des priorités du comité des comptes publics, et j'ai trouvé cela intéressant. Des témoins se présentaient, et ils auraient tout aussi bien pu nous cracher au visage. Ce faisant, c'est avant tout au visage des contribuables de ce pays qu'ils crachent, parce que 400 millions de dollars ont été gaspillés. Tout cet argent a été obtenu illégalement. C'est de la fraude. Il y avait près de 200 conflits d'intérêts.
Nous essayons d'obtenir les documents, et le gouvernement laisse de tels actes se produire. Les libéraux refusent de dire la vérité. C'est une opération de dissimulation.
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Madame la Présidente, on peut parler de déjà-vu. Un autre jour s'est levé à Ottawa. La plupart des Canadiens s'attendraient à voir le gouvernement néo-démocrate—libéral s'efforcer d'éteindre les nombreux incendies qu'il a allumés un peu partout au pays, comme une récession économique, la crise du logement et de l'abordabilité, le désordre à la frontière, les relations commerciales avec les États‑Unis, et les aînés qui ont dû se trouver un deuxième emploi seulement pour pouvoir payer les dépenses essentielles. Une crise n'attend pas l'autre. Au lieu de cela, nous débattons encore d'une motion de privilège liée à la caisse noire environnementale parce que les libéraux préfèrent camoufler leur rôle dans cette affaire plutôt que de s'attaquer aux problèmes, tout cela au détriment des Canadiens.
Nous débattons encore une fois de ce sujet parce que le gouvernement libéral refuse de remettre à la GRC les documents liés à un scandale de 400 millions de dollars, au cours duquel des cadres nommés par les libéraux ont versé de l'argent à leur propre entreprise. Ces cadres sont impliqués dans 186 conflits d'intérêts. Il n'y a pas si longtemps, un scandale d'une telle proportion aurait fait les manchettes nationales. Il aurait été rapporté dans tous les journaux du pays. Cependant, après neuf ans de gouvernement néo-démocrate—libéral, c'est un mercredi comme un autre.
Pourquoi faire tout un plat d'un autre scandale ou d'une autre opération de dissimulation lorsqu'on a l'impression qu'un nouveau cas est révélé chaque mois? Après tout, nous avons vu ce genre de choses à de nombreuses reprises au cours des neuf dernières années. La caisse noire environnementale n'est que le cas le plus récent. Il y a eu le scandale de l'Aga Khan, les activités de financement donnant un accès privilégié, l'affaire SNC-Lavalin, la controverse entourant l'organisme UNIS, l'escroquerie de la mactre, l'application ArriveCAN et l'affaire des deux Randy. La liste est longue.
Lorsque je regarde l'état du pays et le leadership du , cela me rappelle ce que j'ai vu lors du grand combat entre Mike Tyson et Jake Paul, sur Netflix. Alors que nous étions pour la plupart en train d'attendre le début du combat, nos écrans ont soudainement figé. Nous étions tous là à regarder le cercle tourner en rond, avec l'image figée qui ne menait nulle part. Nous étions là à espérer que la vidéo redémarre, sans rien pouvoir faire de plus qu'attendre, attendre et attendre. À bien des égards, c'est un peu la même chose qui se passe au pays: nous attendons de pouvoir avancer. Nous attendons que les choses redémarrent.
Les gens se sentent coincés en voyant que leurs économies fondent et que leur chèque de paie ne leur permet plus de couvrir leurs dépenses courantes. Il n'y a pas si longtemps, ils étaient remplis d'espoir et ils avaient des rêves et des projets d'avenir. Ce n'est plus le cas. Le gouvernement néo-démocrate—libéral est également figé sur place, car il n'a aucun plan et ne sait absolument pas comment redresser le budget et réparer le désastre économique qu'il a provoqué pour les Canadiens. Il n'a aucun plan pour sécuriser les frontières. Par conséquent, il est obligé de dissimuler ses méfaits et, plutôt que de subir les conséquences de ses actes, il préfère que la Chambre reste paralysée. Il est figé sur place. Nous avons besoin d'un leadership fort pour rétablir la promesse canadienne. Les conservateurs pleins de gros bon sens assureront ce leadership pour le pays.
Je me dois de mentionner que la véritable gagnante le soir du grand événement de boxe diffusé sur Netflix était Melinda Watpool, de Pefferlaw. Melinda a rendu tout le monde très fier ce soir-là, dans York—Simcoe, et a ensuite remporté le titre de championne des poids super-moyens chez les femmes de la World Boxing Organization.
Je reviens au sujet à l'étude. Tristement, cette opération de dissimulation honteuse s'ajoute à une longue liste de scandales et de ratés de la part de ce gouvernement néo-démocrate—libéral faible et incompétent.
Dans son rapport accablant, la vérificatrice générale a dénoncé les « défaillances importantes » dans la gouvernance et la gestion des fonds publics assurées par Technologies du développement durable Canada. Est-ce que cela semble familier? La vérificatrice générale a dit pratiquement la même chose lundi dernier dans son rapport sur le programme de prêt du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, dans le cadre duquel 3,5 milliards de dollars de fonds publics ont été versés à 77 160 bénéficiaires qui n'y avaient pas droit. C'est incroyable.
Il n'en a pas toujours été ainsi. Il n'y a pas si longtemps, le gouvernement libéral avait l'habitude de se vanter de sa prétendue ambition de faire croître la classe moyenne. Nous nous souvenons tous du premier chapitre de la plateforme libérale de 2015, intitulé « Croissance de la classe moyenne ». De même, sur la page couverture de la plateforme de 2019, on pouvait lire « Avancer: un plan concret pour la classe moyenne ». Maintenant, au lieu de chercher à faire croître la classe moyenne, les libéraux admettent qu'à cause d'eux, le niveau de vie de la classe moyenne est inatteignable pour beaucoup trop de Canadiens. À une époque, ce niveau de vie était à la portée de la plupart des Canadiens.
Le contraste ne pourrait être plus frappant quand on voit ce sur quoi les libéraux se concentrent aujourd'hui. Quand on voit jusqu'où ils sont prêts à aller pour dissimuler l'affaire de la caisse noire environnementale, on pourrait s'attendre à ce que la page couverture de leur programme électoral de 2025 contienne des mots-clés comme « corruption », « gaspillage », « mauvaise gestion » et « échec lamentable ». C'est plutôt là-dessus qu'ils se concentrent, et non sur la classe moyenne et sur ce qu'ils peuvent faire pour améliorer les choses au pays. Ils se concentrent sur eux-mêmes.
Il n'est pas étonnant que les Canadiens souffrent. Malgré la souffrance qu'on peut voir chez les gens dans la rue, les gens dans les files d'attente et les gens qui font le plein à une station-service, les députés d'en face continuent de manipuler les Canadiens. Lorsque les conservateurs parlent de la crise de l'abordabilité, les libéraux ne font que parler de leurs coûteuses mesures. Ils s'en félicitent. Ils parlent de leur combine fiscale visant la TPS, des remises sur la taxe sur le carbone, des garderies à 10 $ par jour, des repas à l'école ou du faux régime d'assurance-médicaments en disant: « Regardez tout ce que nous avons accompli. » En réalité, ce sont toutes ces mesures du gouvernement néo-démocrate—libéral qui ont causé le désastre économique qui afflige les Canadiens.
Il n'y a pas si longtemps, les Canadiens n'avaient pas besoin de se tourner vers le gouvernement fédéral pour obtenir autant d'aide. Les gens avaient des emplois bien rémunérés. Il était absolument impensable que des enfants aillent à l'école le ventre vide. Dans la société civile, les organismes de bienfaisance s'efforçaient de prendre soin des moins fortunés. Les libéraux, avec leur grande ambition de transformer le pays à leur image, ont poussé beaucoup trop de Canadiens vers la pauvreté, car même les produits de première nécessité sont maintenant hors de leur portée financière. C'est un problème que le gouvernement a lui-même créé.
Alors que les Canadiens souffrent, le gouvernement propose des programmes dont la mise en œuvre laisse à désirer, de façon à balayer les problèmes sous le tapis et à dissimuler les effets de ses politiques économiques désastreuses. Les Canadiens ne sont pas du tout dupes. Ils savent ce que les libéraux ont fait en réalité. C'est écrit noir sur blanc. Les gens le voient tous les jours lorsqu'ils regardent leurs factures de gaz naturel et de chauffage, et lorsqu'ils les comparent à la remise qu'ils ont obtenue sur la taxe sur le carbone. Ils voient à quel point le congé de TPS de 60 jours, la combine fiscale des libéraux, sera insignifiant sur leur facture d'épicerie, puisque le prix de tous les articles qu'ils achètent a monté en flèche alors même que leur format diminuait.
C'est la même chose pour chacun des programmes vedettes que les libéraux ont mis en place et qui n'ont fait qu'empirer les choses. Ils étaient censés aider, mais ils ont coûté cher aux contribuables. De même, les Canadiens voient clair dans les manigances du gouvernement, qui a interrompu les travaux de la Chambre pour dissimuler ses scandales. Ils voient tout ce que les libéraux sont prêts à faire pour éviter de rendre des comptes, et ils reconnaissent la gravité des révélations de ce scandale.
Cette semaine, on a demandé à la pourquoi elle n'avait toujours pas publié les comptes publics et pourquoi il n'y avait toujours pas d'énoncé économique de l'automne. Elle a refusé de dire pourquoi les comptes publics n'avaient pas été publiés et, au sujet de l'énoncé économique de l'automne, elle a dit: « Je n'ai pas d'annonce à faire [...] Les travaux de la Chambre sont bloqués par des manœuvres d'obstruction. Cela a [...] des conséquences [sur] le travail que nous devons effectuer pour les Canadiens. »
Toutefois, les seuls responsables de la paralysie des travaux de la Chambre et des affaires de l'État, ce sont les députés du gouvernement néo-démocrate—libéral. Ils pourraient choisir de remettre les documents non caviardés sur la caisse noire, mais ils refusent de le faire. Le a déjà dit au gouvernement que notre parti est prêt à mettre l'ordre sur pause pour que l'énoncé économique soit déposé, mais le gouvernement refuse. C'est parce que les libéraux ne veulent pas que les Canadiens sachent, à l'approche des vacances de Noël, que les finances du pays sont dans un état désastreux. C'est fort probablement parce que les choses sont bien pires qu'ils le laissent entendre.
L'an dernier, la a promis que le déficit ne dépasserait pas 40,1 milliards de dollars. C'était la ligne rouge. Or, tout porte maintenant à croire que nous assistons à une autre opération de dissimulation. La vice-première ministre a encore une fois rompu sa promesse, ce qui aura des répercussions dévastatrices sur les taux d'intérêt, la confiance des investisseurs et les perspectives économiques du mois prochain. De ce côté-ci de la Chambre, nous avons vu le et la vice-première ministre se faire demander à 20 ou à 30 reprises: « À combien se chiffre le déficit? Est-ce que quelqu'un de l'autre côté de la Chambre le sait? » Après que la s'est fait poser la question une vingtaine de fois, j'aimerais qu'un député néo-démocrate—libéral dévoile le chiffre. C'est de plus en plus pénible à regarder.
En refusant de remettre les documents relatifs à Technologies du développement durable Canada, les libéraux ont révélé leur mépris de la volonté de la Chambre des communes et, par extension, de la démocratie elle-même. La démocratie est devenue un concept très encombrant pour le gouvernement néo-démocrate—libéral qui, je le rappelle à tous, n'a été élu qu'avec 32 % du suffrage populaire. Le gouvernement libéral affiche depuis une année complète un niveau d'impopularité record dans les sondages. Les libéraux ne veulent pas s'en remettre aux Canadiens ni répondre de leur bilan dans le cadre d'élections. Ils ne veulent pas justifier leurs politiques désastreuses, comme la taxe sur le carbone. Aujourd'hui, la cheffe provinciale des libéraux de l'Ontario, Bonnie Crombie elle-même, a dit que la taxe sur le carbone est une mauvaise chose.
Quand les députés soulèvent les problèmes que vivent nos concitoyens, les libéraux ne veulent pas les écouter. Quand leur incompétence et leurs méfaits éclatent au grand jour, les libéraux ne veulent pas en assumer la responsabilité. Voilà pourquoi ils refusent de remettre ces documents. Au lieu de cela, ils veulent saccager le pays le plus longtemps possible et en faire un endroit où les escrocs libéraux et les proches du Parti libéral sont les seuls à s'en sortir gagnants.
Les mesures prises par le gouvernement néo-démocrate—libéral pour étouffer les scandales qui l'affligent et pour placer ses propres intérêts devant ceux des citoyens canadiens ont porté fondamentalement atteinte à l'intérêt public. Le et son caucus préfèrent protéger ce qui reste de leur image en lambeaux plutôt que s'attaquer aux problèmes. Ils se soucient plus de cacher leurs erreurs que de les corriger. Le plus accablant dans toute cette affaire, ce sont les répercussions de leur incapacité totale à faire passer les gens avant la partisanerie.
À un moment où le pays est confronté à une montée en flèche de la criminalité, des fraudes en matière d'immigration et des cas de détournement de fonds publics par des gouvernements et des organismes, les opérations de dissimulation qui sont en cours sont particulièrement préoccupantes. Le message qui est envoyé des plus hauts échelons du gouvernement néo-démocrate—libéral, c'est qu'on peut faire abstraction de la reddition de comptes, de la transparence et de la rigueur éthique. Avec ce type d'exemple au sommet, il n'est pas étonnant qu'il y ait autant de désordre et de chaos au pays. Ce n'est pas ce que les Canadiens veulent. Ce n'est pas ce pour quoi ils nous ont élus à la Chambre. Ils veulent un gouvernement fort et compétent qui affiche son sens du devoir et son attachement à notre pays et à nos valeurs communes. Trop souvent, le gouvernement néo-démocrate—libéral semble l'oublier. Pire encore: il semble avoir oublié les valeurs qui sont censées nous unir.
Les conservateurs pleins de gros bon sens, eux, n'ont pas oublié. Nous avons une vision pour le pays, une vision qui permettrait de rétablir la formule qui a déjà fonctionné ici, mais qui ne fonctionne plus. Cette formule, cette promesse du Canada, c'était qu'avec un bon emploi et du cœur à l'ouvrage, on obtiendrait un bon salaire. Ce salaire servirait à payer le nécessaire, comme un logement convenable et une bonne alimentation, et l'argent restant permettait ensuite d'épargner, de planifier et d'investir pour l'avenir. Voilà ce que promettait le Canada, et il faut la rétablir.
Par ailleurs, les conservateurs veulent ramener la responsabilité à Ottawa, mettre fin à la corruption du premier ministre, aux mauvaises pratiques et aux lourdeurs administratives, et tirer un trait sur le recours à des consultants grassement payés, qui est à l'origine de tellement de scandales et de manquements à l'éthique de la part des libéraux. Les gens qui se trouvent dans la bulle d'Ottawa seront peut-être surpris de l'apprendre, mais les Canadiens normaux ne portent pas beaucoup d'attention à ce qui se passe ici. La plupart d'entre eux ne savent probablement même pas que la Chambre est saisie de cette question. Certains ne savent même pas que les députés vont à Ottawa. Ils pensent probablement que le mot « caucus » est un gros mot.
Il en a toujours été ainsi. Les députés sont élus pour représenter la population et faire le travail de gouvernance en son nom, mais il arrive parfois que des gens honnêtes et vaillants qui ont généralement à cœur de subvenir aux besoins de leur famille, de bâtir leur entreprise ou de contribuer à leur collectivité commencent à s'intéresser davantage à ce que font les représentants élus. Ils y portent attention actuellement parce que le parti au pouvoir, le Parti libéral du Canada, dont les députés ont été élus pour veiller aux intérêts du pays, les laisse tomber. Les Canadiens nous regardent pour voir ce que leurs dirigeants font pour régler les problèmes auxquels ils doivent faire face au quotidien.
Les conservateurs pleins de bon sens veilleront à abolir la taxe, à redresser le budget, à construire des logements et à faire échec au crime. Les conservateurs ont des solutions à ces problèmes et ils ont le leadership et les convictions nécessaires pour y remédier.
En terminant, je tiens à souhaiter un très joyeux Noël aux gens d'York—Simcoe et de partout au Canada.