NDVA Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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37e LÉGISLATURE, 2e SESSION
Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants
TÉMOIGNAGES
TABLE DES MATIÈRES
Le jeudi 15 mai 2003
¿ | 0915 |
Le président (M. David Pratt (Nepean—Carleton, Lib.)) |
¿ | 0920 |
Mme Elsie Wayne (Saint John, PC) |
Mme Cheryl Gallant (Renfrew—Nipissing—Pembroke, Alliance canadienne) |
M. Claude Bachand (Saint-Jean, BQ) |
¿ | 0925 |
L'hon. Abdygany Erkebaev (président de l'Assemblée législative, République kirghize) |
M. Claude Bachand |
M. David Price (Compton—Stanstead, Lib.) |
Le président suppléant (M. Bob Wood (Nipissing, Lib.)) |
M. Joe McGuire (Egmont, Lib.) |
¿ | 0930 |
M. Robert Bertrand (Pontiac—Gatineau—Labelle, Lib.) |
M. Dominic LeBlanc (Beauséjour—Petitcodiac, Lib.) |
Le président |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
¿ | 0935 |
¿ | 0940 |
¿ | 0945 |
¿ | 0950 |
¿ | 0955 |
Le président |
À | 1000 |
Mme Elsie Wayne |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
À | 1005 |
Mme Elsie Wayne |
Le président |
Mme Cheryl Gallant |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
Mme Cheryl Gallant |
À | 1010 |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
Le président |
Mme Cheryl Gallant |
À | 1015 |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
Le président |
M. David Price |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
À | 1020 |
M. David Price |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
M. David Price |
À | 1025 |
Hon. Abdygany Erkebaev |
Le président |
M. Bob Wood |
Le président |
M. Bob Wood |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
À | 1030 |
M. Bob Wood |
À | 1035 |
Le président |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
Le président |
Hon. Abdygany Erkebaev |
Le président |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
Le président |
À | 1040 |
L'hon. Abdygany Erkebaev |
Le président |
M. Dominic LeBlanc |
Le président |
Mme Cheryl Gallant |
À | 1045 |
Le président |
Mme Cheryl Gallant |
Le président |
CANADA
Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants |
|
l |
|
l |
|
TÉMOIGNAGES
Le jeudi 15 mai 2003
[Enregistrement électronique]
¿ (0915)
[Traduction]
Le président (M. David Pratt (Nepean—Carleton, Lib.)): Je déclare ouverte cette séance du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants.
Au nom des membres du comité, je voudrais souhaiter la bienvenue ce matin à l'honorable Abdygany Erkebaev et à ceux qui l'accompagnent. Nous sommes très honorés de votre présence parmi nous.
Si vous le voulez bien, je vais vous expliquer un peu ce que fait notre comité. Ensuite, monsieur Erkebaev, vous pourrez nous parler de la mission de votre délégation et nous poser toutes les questions que vous désirez.
En fin de séance, nous devrons traiter un point à l'ordre du jour; j'espère que nous ne manquerons pas de temps pour le faire.
Nous laisserons le temps à l'interprète russe de transmettre ces commentaires à M. Erkebaev.
Mais pour commencer, j'aimerais vous souhaiter chaleureusement la bienvenue dans votre langue en vous disant: Dobroye utro.
Permettez-moi de vous décrire la structure de notre comité. Celui-ci se compose de députés de l'opposition et de députés du parti au pouvoir. En tout, il compte seize membres. Tous les partis de la Chambre des communes y sont représentés.
De manière générale, nous pourrions dire que notre fonction est triple: nous examinons les mesures législatives; nous étudions le budget du ministère, c'est-à-dire ses dépenses; nous réalisons également des études spéciales et nous faisons des recommandations au gouvernement sur des questions particulières.
Monsieur Erkebaev, si vous êtes d'accord, je demanderai à chacun des membres du comité de se présenter de manière plus formelle et de dire de quelle région du pays il vient. Ensuite, les membres de votre délégation pourront en faire autant.
Commençons par les députés de l'opposition.
¿ (0920)
Mme Elsie Wayne (Saint John, PC): Je m'appelle Elsie Wayne, je représente la circonscription de Saint-John, au Nouveau-Brunswick, une province située à l'est du Canada. Je suis également leader adjoint du Parti progressiste conservateur à la Chambre.
À Saint-John, nous avons une université internationale qui accueille des étudiants du monde entier—il y en a peut-être de votre pays, mais je n'en suis pas sûre. Je représente la ville du Canada qui fut la première à être constituée en vertu de la charte royale.
Merci.
Mme Cheryl Gallant (Renfrew—Nipissing—Pembroke, Alliance canadienne): Mon nom est Cheryl Gallant. Je suis le principal porte-parole de l'Alliance canadienne en matière de science, de recherche et de développement. Je suis également députée de Renfrew—Nipisssing—Pembroke, une circonscription située à environ 100 milles à l'ouest d'Ottawa. C'est là qu'est établie la plus grande base militaire au Canada, celle de Petawawa. C'est aussi dans ma circonscription que se trouve le seul réacteur nucléaire destiné à la recherche; il sert à appuyer la science des matériaux et à développer la technologie des réacteurs CANDU.
[Français]
M. Claude Bachand (Saint-Jean, BQ): Bonjour. Je vais parler en français.
¿ (0925)
L'hon. Abdygany Erkebaev (président de l'Assemblée législative, République kirghize) (Interprétation): Nous avons été immédiatement frappés par le fait que vous représentez, à nos yeux, le vrai français du Canada, ne serait-ce que par votre apparence et par la façon dont vous parlez.
M. Claude Bachand: J'espère que c'est un compliment.
Je m'appelle Claude Bachand et je suis député de Saint-Jean, une circonscription qui est à 25 milles au sud de Montréal. Je suis le porte-parole de la Défense nationale pour mon parti, le Bloc québécois. Dans mon comté, il y a une base importante, qui est la base de recrutement de l'Armée canadienne. Peu importe où les gens s'inscrivent dans l'Armée, ils doivent venir faire un séjour de 10 semaines à Saint-Jean.
Je suis heureux de vous revoir. Le Président, M. Milliken, a eu l'amabilité de m'inviter à votre table hier midi, et j'ai eu beaucoup de plaisir à vous côtoyer. Je vous souhaite un heureux séjour chez nous.
[Traduction]
M. David Price (Compton—Stanstead, Lib.): Je m'appelle David Price et je suis député d'une circonscription située au sud du Québec, près de la frontière américaine. Je suis également vice-président de ce comité et président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN pour le Canada.
Le président suppléant (M. Bob Wood (Nipissing, Lib.)): Bonjour. Je représente la circonscription de Nipissing. Celle-ci se trouve à environ trois heures et demie de route au nord d'Ottawa et est représentée par la ville de North Bay. Il y a là-bas un important contingent militaire. En fait, nous y avons construit un complexe souterrain pour le NORAD semblable à celui de Cheyenne Mountain aux États-Unis.
M. Joe McGuire (Egmont, Lib.): Je représente la côte atlantique du Canada, la plus belle région du pays. Nous avions une base militaire, mais Elsie Wayne s'est chargée de la faire fermer en partie.
Des voix: Oh, oh!
¿ (0930)
[Français]
M. Robert Bertrand (Pontiac—Gatineau—Labelle, Lib.): Bonjour, monsieur le président. Je m'appelle Robert Bertrand et je représente le beau comté de Pontiac--Gatineau--Labelle, qui est situé juste de l'autre côté de la rivière. Les montagnes que vous voyez se trouvent dans mon comté et je dois vous dire que c'est le meilleur endroit au Canada pour la pêche.
[Traduction]
M. Dominic LeBlanc (Beauséjour—Petitcodiac, Lib.): Bonjour, monsieur. Je viens de la province du Nouveau-Brunswick, sur la côte est canadienne. Je suis également secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale. Je suis vraiment très heureux de vous rencontrer ce matin.
Le président: Si vous le voulez bien, monsieur Erkebaev, je vais me présenter plus en détail.
La circonscription que je représente est le siège de l'unité des forces spéciales de l'armée canadienne et de beaucoup de sociétés spécialisées en haute technologie oeuvrant dans le domaine de la défense nationale. Je représente une circonscription d'Ottawa—dans la région de la capitale nationale—très proche des édifices du Parlement.
Ceci dit, monsieur Erkebaev, parlez-nous de votre délégation et de ses objectifs et présentez-nous s'il vous plaît les personnes qui vous accompagnent.
L'hon. Abdygany Erkebaev(Interprétation): Monsieur Pratt, chers collègues et députés de la Chambre des communes, je voudrais tout d'abord vous remercier d'avoir accepté de nous recevoir ce matin, même si je sais très bien que vous avez d'autres questions à traiter. Nous vous prions également de bien vouloir nous excuser pour notre léger retard. Comme vous le savez certainement, notre visite à Ottawa s'achève et nous avons mis du temps à nous préparer.
Il y a dans les pays de l'Est un proverbe qui dit que si sept personnes n'en attendent pas une, il arrive qu'une personne en attende sept. À ce propos, je tiens à vous remercier pour votre patience à notre égard.
Avec votre aimable permission, j'aimerais commencer par vous présenter les membres de ma délégation. Ensuite, je vous expliquerai les raisons de notre visite dans votre pays. Comme vous l'aurez probablement déjà remarqué, nous sommes une petite délégation. D'ailleurs, lorsque nous avons rencontré le député représentant l'Union interparlementaire, celui-ci a été étonné de nous voir en si petit nombre. La raison est simple. Géographiquement et démographiquement parlant, nous sommes un petit pays.
Lorsque nous regardons aujourd'hui le territoire de l'ancienne Union soviétique... à l'époque, l'URSS était le plus grand pays au monde et je crois que la Russie d'aujourd'hui l'est toujours. Notre pays s'étend sur une superficie de 195 000 kilomètres carrés et notre population dépasse à peine les 5 millions. Par conséquent, notre Parlement est plutôt petit puisqu'il ne compte que 60 députés.
La deuxième raison pour laquelle nous sommes une si petite délégation tient au fait que notre pays est jeune et pauvre et qu'il ne peut donc pas se permettre d'envoyer de grands groupes de représentants à l'étranger.
¿ (0935)
Permettez-moi de vous présenter les membres de ma délégation. Il y a d'abord M. Baltabaev. Il représente le district sud de notre pays. Il est professeur de médecine spécialisé en cardiologie.
M. Sharapov est un éminent représentant du milieu des affaires, même si tout cela n'est plus que du passé pour lui. Dans notre pays, lorsque vous devenez député, vous n'êtes plus autorisé à occuper un emploi ou à avoir une activité rémunérée. Je suis également accompagné de M. Raimkulov qui, lui aussi, était un représentant exceptionnel du secteur agricole.
Permettez-moi maintenant de vous présenter Son Excellence, notre ambassadeur, qui représente nos intérêts à la fois à Washington et à Ottawa. À côté de lui se trouve son assistant, M. Mukashev, l'attaché d'ambassade.
Enfin, je vous présente mon assistant personnel, M. Omurzakov, et notre chef du protocole, Mme Saginova. Elle semble quelque peu respecter les traditions de l'Est, les traditions orientales. Elle est assise juste derrière moi.
Si vous me le permettez, je vous expliquerai maintenant ce qui a motivé notre venue au Canada. Comme je vous l'ai dit, nous sommes un petit pays. Lorsque l'Union soviétique s'est effondrée, nous avons décidé, au terme d'études et d'examens approfondis, de prendre la voie de la démocratie et de l'économie de marché, contrairement à d'autres pays qui continuent d'appliquer des systèmes autoritaires et totalitaires. Par conséquent, nous suivons l'exemple de pays hautement développés qui ont choisi ce modèle, des pays démocratiques ayant adopté une économie de marché. Je suis sûr que le Canada en est très fier. En tout cas, pour nous, c'est un privilège.
En outre, j'aimerais rappeler le fait que depuis les premiers jours de notre indépendance, le Canada nous a aidés à développer notre économie de marché.
¿ (0940)
Nous avons eu de la chance de pouvoir compter sur le soutien de grands pays comme les États-Unis, le Japon et l'Allemagne, mais leur aide était de nature générale, alors que le Canada nous a apporté une assistance plus ciblée, particulièrement, comme je l'ai dit, dans le domaine de l'économie de marché.
Grâce à l'appui du Canada, nous avons réalisé avec succès trois projets importants. Le premier est la co-entreprise Cameco-Kumtor. C'est l'une des plus grandes co-entreprises d'extraction aurifère au monde. Cette société occupe une place importante sur la scène internationale. Je suis sûr que je ne vous apprendrai rien de nouveau, mais le siège social de cette compagnie se trouve en Saskatchewan.
Ensuite, grâce aux activités d'autres co-entreprises, nous avons réalisé des études géologiques qui nous ont permis de découvrir des gisements de pétrole, alors que nous n'aurions jamais pensé en avoir. Les résultats de ces études nous ont révélé qu'il existe un important potentiel et que nous disposons de grandes réserves de pétrole.
Ainsi, depuis quelques années, l'Australie et la République populaire de Chine se montrent particulièrement intéressées et pressées de se lancer dans l'exploitation de nos réserves pétrolières qui, je le rappelle, ont été découvertes par les Canadiens.
Deuxièmement, je tiens à souligner le fait que nous recevons une aide de l'Agence canadienne de développement international. Par ailleurs, comme nous sommes ici devant le Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants de la Chambre des communes, je crois que le moment est tout à fait approprié pour parler de sécurité.
Étant donné que nous avons adopté les principes de la démocratie, notre pays s'est efforcé d'entretenir les relations les plus étroites possibles avec les pays d'Europe occidentale et les États-Unis dans le cadre de l'OTAN. Nous participons d'ailleurs activement à tous les programmes pro-OTAN et en particulier au programme Partenariat pour la paix.
¿ (0945)
Depuis les événements du 11 septembre, nous avons adopté une position ferme et nous agissons de concert avec d'autres États de la coalition anti-terroriste, particulièrement en Afghanistan. Notre pays est situé tout près des frontières de l'Afghanistan et il a souffert des invasions terroristes. Par conséquent, dès que l'initiative de déploiement des forces pour le maintien de la paix et que la coalition anti-terroriste ont pris forme sur une grande échelle, nous avons mis notre base militaire, située à proximité de la capitale de notre pays, à la disposition des membres de cette coalition.
Pour ce qui est de la guerre contre l'Irak, la position que nous avons adoptée est identique à celle du Canada. Nous estimons que cette crise devait être résolue exclusivement par des moyens diplomatiques et pacifiques car nous défendons les principes des Nations Unies. Et maintenant que les principaux événements sont désormais chose du passé, nous conservons une position tout à fait semblable à la vôtre.
De manière générale, nous considérons que pour l'Afghanistan, l'Asie centrale et l'Irak, nous devrions toujours avoir une position commune. C'est la raison pour laquelle nous sommes si intéressés par vos activités de maintien de la paix et plus particulièrement par votre Centre Pearson pour le maintien de la paix basé en Nouvelle-Écosse.
Comme je l'ai dit précédemment, nous avons déjà reçu de l'aide des États-Unis, de l'Allemagne et de la Turquie. J'aimerais vous demander de faire tout votre possible pour que nous puissions prendre part au programme de formation que dispense ce centre afin de nous permettre d'acquérir une certaine expertise dans le domaine des opérations de maintien de la paix.
En guise de conclusion, j'aimerais attirer votre attention sur un élément particulier dont je n'ai pas fait état précédemment. Je demande à Son Excellence l'ambassadeur d'en prendre bonne note. J'ai remarqué, avec intérêt, que pratiquement tous les Canadiens assis autour de cette table représentent une circonscription située à proximité de bases ou de complexes militaires.
¿ (0950)
Du temps de l'Union soviétique, notre république, notre pays, avait d'importantes installations militaro-industrielles. C'est un pays montagneux. Je peux maintenant vous dire—car ce n'est plus un secret pour personne—qu'après la Deuxième guerre mondiale, notre pays s'est lancé dans l'extraction de l'uranium. Après la chute de l'URSS, cette industrie a périclité, mais les graves problèmes causés par les résidus d'uranium sont toujours bien présents.
D'ailleurs, cinq ou six villes de notre pays gardent encore les traces de cet héritage laissé par l'Union soviétique, si je puis m'exprimer ainsi. Et je tiens à préciser que ce problème est véritablement une bombe à retardement pour toute l'Asie centrale, y compris le Kyrgyzstan, l'Uzbekistan, et le Kazakhstan. Il y a deux ans, notre parlement a lancé un appel à tous les parlements du monde et à l'opinion publique internationale pour qu'on nous aide à venir à bout de ce problème.
À ce propos, je tiens à exprimer toute notre reconnaissance à ceux qui ont répondu à l'appel car, depuis l'année dernière, nous avons observé une réaction et nous recevons une aide, particulièrement de l'OSCE et de quelques autres pays, à l'exception du Canada. Très récemment, en avril de cette année, nous avons organisé un séminaire international dans notre pays. À l'issue de la rencontre, nous avons décidé de tenir une conférence internationale pour chercher des façons d'éliminer ce fléau, compte tenu des dangers qu'il représente, pas seulement pour l'Asie centrale, mais aussi sur une plus grande échelle. Et je formule l'espoir que le Canada, un pays hautement développé et considéré comme l'un des plus propres, écologiquement parlant, participera à cette conférence.
Ceci n'est pas une simple visite « standard »—une visite de courtoisie, comme diraient les Français. En fait, nous avons décidé de venir en ayant des buts précis en tête.
¿ (0955)
Je vous remercie de votre attention. Si vous avez des questions, les membres de ma délégation et moi-même serons ravis d'y répondre.
Le président: Au nom du comité, monsieur Erkebaev, je tiens à vous remercier pour votre déclaration. Je cède maintenant la parole à mes collègues pour qu'ils vous posent des questions.
Cependant, j'aimerais avant tout rappeler que le Canada a évidemment été très actif dans votre pays, notamment grâce aux investissements des sociétés canadiennes. Je pense que la plupart des membres du comité auront probablement lu les documents d'information et auront compris qu'en dépit des difficultés économiques, votre pays a enregistré une amélioration notable de son taux de croissance.
En outre, j'ai remarqué avec grand intérêt que la mine d'or dans laquelle ont investi les Canadiens est, je crois, l'une des dix plus importantes au monde. Les investissements directs du Canada dans votre pays totalisent 45 p. 100 de tous les investissements directs, ce qui est énorme, vous en conviendrez.
J'ai également lu avec grand intérêt que la République kirghize est l'un des premiers membres de la communauté des États indépendants à avoir été admis au sein de l'Organisation mondiale du commerce.
Je suis sûr que les membres de notre comité ont beaucoup de questions; je vais donc leur laisser immédiatement la parole. Habituellement, les députés disposent d'un temps limité pour poser leurs questions, mais aujourd'hui nous ferons exception à la règle pour que tous ceux qui le veulent puissent intervenir.
Madame Wayne, souhaitez-vous poser une question?
À (1000)
Mme Elsie Wayne: Ma question, monsieur le président, est la suivante: Dans votre déclaration, monsieur Erkebaev, vous avez dit que vous n'avez reçu aucun appui du Canada pour régler le problème des résidus d'uranium. Pourriez-vous nous expliquer le rôle que vous voudriez que joue notre pays pour vous aider à vous débarrasser de cet uranium appauvri?
L'hon. Abdygany Erkebaev(Interprétation): Je vous remercie de me poser cette question car elle revêt pour nous une importance particulière. En effet, nous ne disposons d'aucune information dans ce sens. Nous avons reçu des renseignements de différents canaux, par lettre, par courriel, mais nous n'avons aucune connaissance d'un engagement direct de votre pays.
Cela tient peut-être au fait que nous n'avons pas informé les Canadiens—ou que nous les avons mal informés—de la gravité de la situation. C'est ce qui explique pourquoi nous en parlons aujourd'hui devant vous.
À (1005)
Mme Elsie Wayne: Je vous remercie beaucoup. Nous allons certainement suivre cela de près et demander à notre gouvernement de s'intéresser à la situation.
Merci.
Le président: Madame Gallant.
Mme Cheryl Gallant: Tout d'abord, j'aimerais savoir quelle est la puissance de votre armée? Combien de soldats avez-vous actuellement?
L'hon. Abdygany Erkebaev(Interprétation): Ce n'est absolument pas un secret. Nous sommes un petit pays, et relativement sous-développé. En fait de chiffres, nous avons 12 000 soldats, pas de marine, parce que nous n'avons pas accès à l'océan, et jusqu'à tout récemment, les gardes-frontières étaient de la Russie. Mais nous avons créé notre propre armée ici, et il y a aussi 3 000 gardes-frontières au Kyrgyzstan.
Nous sommes un pays très pacifique, et il est clairement indiqué dans notre constitution qu'il ne devrait pas y avoir de politique militariste dans le pays; par conséquent, nos forces armées ont été créées à des fins d'autodéfense uniquement.
Mme Cheryl Gallant: Merci.
Ma question suivante concerne vos sources énergétiques. Vous avez dit qu'il y avait eu de l'extraction d'uranium jusqu'à l'éclatement de l'Union soviétique.
Quelle est votre source énergétique actuelle? Est-ce que vos besoins sont comblés par votre source actuelle d'énergie? Est-ce qu'il y a encore d'importants dépôts d'uranium dans votre pays?
À (1010)
L'hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation): C'est aussi une question d'intérêt particulier pour nous.
J'ai déjà parlé de l'existence de dépôts de pétrole et de gaz. Pour l'instant, ce qui est extrait ne suffit pas à combler nos besoins. Nous espérons pouvoir exporter du pétrole et du gaz dans le futur.
À part le pétrole et le gaz, le Kyrgyzstan a un gros potentiel en matière d'énergie hydroélectrique. Même à l'ère de l'Union soviétique, notre république était en troisième place en fait de production d'énergie hydroélectrique. En ce qui concerne la production de l'énergie hydroélectrique, nous sommes troisièmes, après la Russie et le Tadjikistan.
C'est pourquoi certains pays s'intéressent vivement à nos sources d'énergie électrique. J'aimerais préciser que la République populaire de Chine, l'Afghanistan et le Pakistan souhaiteraient importer de l'énergie électrique de notre pays, sans parler de L'Uzbekistan et du Kazakhstan.
Notre problème est le suivant : les barrages et centrales hydroélectriques ont été construits sous le régime soviétique. Maintenant, ils sont désuets, tant au plan technique qu'à bien d'autres égards. Deux gros projets de construction de barrages électriques pendant l'ère soviétique n'ont pas abouti, à cause du manque de moyens financiers.
Avec l'énorme expérience que vous avez en matière de construction de barrages hydroélectriques, je pense qu'il y a une opportunité, ici, pour les compagnies canadiennes, et pour les compagnies qui souhaiteraient saisir une pareille opportunité. Je parle, surtout, d'investisseurs privés.
J'aimerais attirer votre attention sur le fait que notre processus de privatisation tire à sa fin—la privatisation, aussi, d'installations d'importance stratégique.
Le président: Avez-vous autre chose, Cheryl?
Mme Cheryl Gallant: On dirait que votre pays a tous ce qu'il lui faut pour être très développé et prospère, avec votre mouvement vers la démocratie et avec votre Parlement. Vous avez un brillant avenir. Je vous souhaite bonne chance.
À (1015)
L'hon. Abdygany Erkebaev(Interprétation): Je tiens à vous exprimer ma plus profonde gratitude pour vos aimables paroles.
Le président: Monsieur Price.
M. David Price: Merci, monsieur le président.
Je pense moi aussi, comme Mme Gallant, que vous avez un brillant avenir.
Pour revenir sur deux ou trois choses, vous avez dit avoir une armée de 12 000 personnes. C'est une situation idéale, parce que vous n'avez pas à composer avec le problème qu'ont eu bon nombre d'anciens pays de l'Union soviétique, qui ont trop de soldats et ne savent qu'en faire.
Vous avez dit que vous les destinez spécifiquement à la défense, mais vous avez aussi dit que vous êtes membres de Partenaires pour la paix, pour la réalisation des opérations de Petersbourg. C'est une excellent formation si, au bout du compte, vous voulez vous intégrer à l'OTAN. Mais il y a des conditions.
Je n'ai pas vraiment remarqué sous quel contrôle se trouve votre armée actuellement. Est-ce qu'elle est contrôlée par les civils ou est-elle, comme beaucoup d'anciens pays de l'Union soviétique, sous le contrôle de l'armée elle-même?
L'hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation): Je tiens à vous remercier de votre question détaillée. Il est vrai que nous avons une petite force armée, très compacte, techniquement parlant. Nous ne sommes pas exactement satisfaits des moyens dont elle dispose. Nous n'avons pas les moyens nécessaires. Mais en même temps, nous comptons sur l'assistance des pays de l'OTAN.
Le niveau professionnel de la formation n'est pas, lui non plus, très élevé. C'est pourquoi j'ai une demande à vous faire immédiatement : pourriez-vous nous aider à former notre personnel militaire?
Quant au contrôle, comme nous sommes un pays pacifique avec des orientations démocratiques, nous ne perdons pas de vue l'importance de cet enjeu particulier. C'est donc le Parlement qui a le contrôle de la situation.
C'est le président qui est le chef de notre armée. En même temps, en fait d'activités militaires, celles-ci relèvent du Parlement.
À (1020)
M. David Price: Merci beaucoup.
Puisque c'est sous le contrôle du Parlement, avez-vous un comité de la défense, semblable au nôtre qui, en fait, détermine vos politiques de défense?
En passant, aussi, je pense que c'est un gros avantage que d'avoir une petite armée, parce que vous êtes en phase de reconstruction, et c'est une excellente façon de procéder. Vous pouvez repartir de zéro, et vous pouvez constituer votre armée comme vous la voulez. Vous commencez déjà, en collaborant avec vos Partenaires pour la paix. Rien que là, vous avez déjà une bonne dose de formation en soi.
L'hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation): C'est vrai, nos officiers reçoivent une certaine formation, etc., et cette formation est donnée en Allemagne, aux États-Unis et en Turquie, mais ce serait bien que le Canada puisse aussi y participer.
En ce qui concerne le Parlement, nous avons effectivement un comité semblable au vôtre. Il est dirigé, actuellement, par l'ancien chef de l'état-major et ministre de la Défense, mais il ne remplit plus ses fonctions, parce que dès qu'on devient délégué, on doit abandonner tout autre fonction.
M. David Price: En guise de conclusion, vous avez tout à fait raison; au Canada, nous devrions vous aider autant que nous le pouvons, en raison de la position qu'occupe votre pays actuellement. Vous êtes situés dans une partie extrêmement stratégique du globe, une partie du monde qui a beaucoup changé depuis quelques années. Comme il est bon d'avoir un pays démocratique là-bas, avec ce que vous nous avez dit de votre situation, je pense qu'il est très, très important que nous vous aidions tous autant que nous le pouvons pour faire en sorte de renforcer cette démocratie.
Alors, merci beaucoup d'être venus.
L'autre chose que je dois admettre—autant que, j'en suis sûr, la plupart d'entre nous ici—c'est que je ne savais que très peu de choses sur votre pays.
À (1025)
Hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation): Je vous remercie.
Le président: Monsieur Wood.
M. Bob Wood: Merci, monsieur le président.
Je n'ai qu'une question. En regardant les notes d'information, j'ai remarqué que depuis quelques années, votre pays a vécu pas mal d'incertitude politique. J'aimerais savoir où il en est sur ce plan, et ce qui s'est passé avec le référendum, qui a été tenu en février, pour essayer de mieux équilibrer le pouvoir.
Le président: Et aussi l'assemblée législative.
M. Bob Wood: Oui, entre l'assemblée législative et le président.
J'aimerais aussi savoir si cela a freiné votre évolution en tant que pays démocratique?
L'hon. Abdygany Erkebaev: (Interprétation) : Je vous remercie de poser votre question aussi franchement. Il est vrai que notre pays a été parmi les chefs de file—je dirais même le chef de file—en matière d'introduction de l'économie de marché et de la démocratie, et nous avons pu suivre cette voie grâce à nos propres efforts, tout d'abord, mais aussi à l'aide de la communauté internationale, et du Canada en particulier. Mais comme vous le savez, le développement de tout pays est influencé par de nombreux facteurs, de nombreux événements, et parfois par des facteurs et des événements qui exercent leur influence sur le pays de l'extérieur.
Comme vous l'avez remarqué vous-même, nous ne sommes pas exactement dans la région la plus, disons, calme et paisible. Le fondamentalisme islamique et les activités terroristes se sont manifestés très près de nos frontières et ont déjà influencé la situation dans le pays lui-même, et nous en avons souffert pendant deux ans. Ici, j'aimerais souligner la présence de pays comme l'Afghanistan, le Tadjikistan et l'Uzbekistan.
Il convient aussi de préciser que les pays voisins ont des régimes différents, des régimes autoritaires, je préciserai ici l'Uzbekistan et le Tadjikistan et, dans une certaine mesure, le Kazakhstan. Il ne fait aucun doute qu'ils influencent la situation interne de notre pays jusqu'à un certain point.
Il faudrait aussi préciser que nous n'avons pas la richesse, en ressources naturelles, du Kazakhstan ou de l'Uzbekistan.
Un régime démocratique exige aussi que les pouvoirs qui sont à sa tête soient renouvelés régulièrement. Lorsque les dirigeants sont à la tête du pays pendant trop longtemps, cela freine certainement le processus de développement.
C'est en conséquence de ces facteurs, qui nous ont influencé depuis deux ans, que nous avons été critiqués pour le ralentissement de notre processus de développement.
Alors, finalement, nos gens se sont mis à apprécier la démocratie, à défendre la démocratie, et se sont donc montrés en faveur de la poursuite de la voie de la réforme et du renouvellement.
À (1030)
De temps à autre, nous sommes témoins de protestations, de conflits démocratiques. C'est l'une des raisons qui fait que nous avons décidé de modifier notre constitution pour limiter les pouvoirs du président. Avant cela, nous avions une république super-présidentielle, sous l'influence du Kazakhstan, de l'Uzbekistan et d'autres pays voisins. Ceci explique pourquoi l'opinion publique et le Parlement étaient tellement en faveur de l'adoption de réformes ici. Il faudrait certainement faire au président, au Parlement et au peuple de notre pays les éloges qu'ils méritent pour s'être montrés favorables à de telles réformes—des réformes qui ont mené à l'établissement d'un régime parlementaire présidentiel qui nous a permis de réaliser l'équilibre des pouvoirs. Toute nomination qui a une importance politique quelconque ne peut être approuvée que par le Parlement. Je pense que c'est un compromis et un consensus raisonnables.
M. Bob Wood: Merci beaucoup, monsieur Erkebaev. À mon tour, j'apprécie la franchise de vos réponses.
À (1035)
Le président: Monsieur Erkebaev, j'ai plusieurs questions très brèves à vous poser.
La première est la suivante : est-il probable que le président Akayev présentera sa candidature pour un quatrième mandat?
L'hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation) : Le président Akayev et moi-même travaillons ensemble depuis 1990. Nous travaillons ensemble depuis tellement longtemps, mais à bien y penser, s'il se présente encore une fois, je ne crois pas que ce soit la meilleure des stratégies.
Le président: Merci.
J'aimerais savoir s'il y a des problèmes de frontière avec les pays voisins—la Chine, la Fédération de Russie, le Tadjikistan, l'Uzbekistan et le Kazakhstan.
Hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation) : En ce qui concerne les problèmes aux frontières, nous avons résolu ceux que nous avions avec la République populaire de Chine. Nous n'en avons toutefois aucun avec la Russie. Par contre, il y en a avec l'Uzbekistan et le Tadjikistan, et ils sont plutôt complexes. J'aimerais saisir cette occasion de vous demander de ne pas perdre de vue ce problème particulier.
Le président: J'ai une dernière question. J'aimerais savoir si vous avez une force aérienne dans les forces armées de votre république? Dans l'affirmative, quelle est sa capacité...?
L'hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation) : Je regrette de dire que ce dont nous avons hérité ne vaut pas la peine d'être mentionné. Ce n'est que de la misère. Tout ce dont nous avons hérité, ce sont quatre aéronefs et 10 hélicoptères, tout à fait désuets. Nous avions aussi des missiles antiaériens. Dans le fond, notre position est très faible, alors Dieu merci pour l'entente relative à la sécurité collective, dans le cadre de la Communauté des États indépendants. Grâce à cette entente de sécurité collective, notre protection est assurée contre les attaques aériennes.
Le président: Monsieur Erkebaev, au nom du comité, je tiens à vous remercier infiniment. Merci à vous et à votre délégation d'être venus aujourd'hui.
Je pense que nous nous sommes instruits avec vos observations, aujourd'hui, grâce à l'information que nous avons pu obtenir sur votre république.
Je suis d'accord avec certains commentaires qui ont été faits, selon lesquels, en tant que pays qui a des ressources naturelles d'or et de pétrole, votre avenir économique semble prometteur, si vous pouvez obtenir les investissements étrangers qui vous sont nécessaires.
Toutefois, comme vous l'avez vous-même dit dans vos commentaires, vous avez de nombreux défis à relever. Je pense exprimer l'avis de tous les membres du comité ici, quand je vous souhaite bonne chance pour relever ce défi dans le futur.
Nous tous, ici, au comité, avons été membres de délégations auparavant, alors nous savons combien ce peut être épuisant, même si c'est passionnant. Nous savons que la tâche de votre délégation tire à sa fin. Nous espérons que vous aurez des rencontres très fructueuses et nous vous souhaitons un excellent voyage de retour.
À (1040)
L'hon. Abdygany Erkebaev (Interprétation) : Cher monsieur Pratt et chers collègues, au nom de ma délégation et en mon nom, je tiens à vous exprimer ma gratitude, particulièrement pour cet intérêt profond et, dirais-je, chaleureux que vous avez exprimé pour notre délégation et mon pays.
Le président: Peut-être puis-je demander aux membres du comité de rester deux ou trois minutes pendant que nous faisons nos adieux à la délégation.
Membres du comité, nous avons plusieurs petites choses à régler très rapidement. J'ai appris de M. Benoit qu'il ne présentera pas les motions pour lesquelles il a déposé un préavis depuis deux ou trois jours. Nous les examinerons peut-être à la prochaine réunion, ou lorsqu'il nous avisera qu'il souhaite en discuter.
M. Dominic LeBlanc: Monsieur le président, c'est une bonne question sur la procédure. À ce propos, est-ce que ces préavis sont encore valables pour la prochaine réunion, ou doit-il en présenter un autre de 48 heures? Quelles sont les règles, en matière de préavis...?
Le président: Il a présenté ces préavis, alors je pense que nous pouvons revenir sur ces questions. Il est certain qu'en tant que président—et peut-être pourrez-vous le transmettre, Cheryl—j'aimerais savoir s'il compte en parler à la prochaine réunion ou à une réunion ultérieure, ou à tout autre moment. Peut-être pourriez-vous lui en parler? Je suppose que nous pourrions certainement nous attendre à en parler à la prochaine réunion. S'il a prévu autre chose, peut-être pourrait-il nous en aviser.
Mme Cheryl Gallant: Le temps vient à manquer, pour la motion du Bloc, et il doit en parler.
À (1045)
Le président: C'est vrai. Je peux le comprendre.
L'autre problème que je dois régler, c'est la question du renvoi du projet de loi C-35, loi modifiant la Loi sur la défense nationale (rémunération des juges militaires). En fait de législation, on a rien, ou on en a de trop.
Je suggère que nous demandions au greffier de déterminer le moment le plus propice pour traiter de cette loi—l'examen de la loi—et de nous proposer le moment approprié pour... Je ne sais pas si le ministre viendra témoigner devant le comité au sujet de cette loi en particulier, mais nous pouvons faire les arrangements nécessaires pour convoquer les représentants officiels.
D'après le calendrier des audiences que nous avons, pour l'étude Canada-États-Unis, nous pourrions devoir fixer une réunion spéciale. Nous verrons comment les choses se passent, et le temps qu'il reste pour examiner ceci, après, à la Chambre, aussi. Si la Chambre a beaucoup de lois à étudier et n'a pas besoin de celle-ci tout de suite, peut-être pourrons-nous prendre notre temps.
Mme Cheryl Gallant: Je tiens à remercier le personnel de recherche pour les notes d'information qu'il a préparées pour aujourd'hui. Elles étaient très détaillées et tout à fait impressionnantes, très utiles. Merci.
Le président: Extrêmement utiles.
S'il n'y a rien d'autres, la séance est levée.