SVET Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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37e LÉGISLATURE, 3e SESSION
Sous-comité des anciens combattants du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants
TÉMOIGNAGES
TABLE DES MATIÈRES
Le lundi 29 mars 2004
¹ | 1530 |
La greffière du Sous-comité (Mme Angela Crandall) |
M. Carmen Provenzano (Sault Ste. Marie, Lib.) |
La greffière |
Le président (M. Bob Wood (Nipissing, Lib.)) |
M. Jay Hill (Prince George—Peace River, PCC) |
Le président |
M. Murray Calder (Dufferin—Peel—Wellington—Grey, Lib.) |
¹ | 1535 |
Le président |
M. John O'Reilly (Haliburton—Victoria—Brock, Lib.) |
Le président |
M. Rick Casson (Lethbridge, PCC) |
Le président |
M. Jay Hill |
Le président |
M. Jay Hill |
M. Peter Stoffer (Sackville—Musquodoboit Valley—Eastern Shore, NPD) |
Le président |
M. Peter Stoffer |
Le président |
M. Jay Hill |
¹ | 1540 |
M. Peter Stoffer |
Le président |
M. John O'Reilly |
Le président |
M. John O'Reilly |
M. Jay Hill |
M. John O'Reilly |
M. Jay Hill |
¹ | 1545 |
M. John O'Reilly |
Le président |
M. Peter Stoffer |
Le président |
M. Peter Stoffer |
Le président |
M. John O'Reilly |
¹ | 1550 |
Le président |
M. Jay Hill |
La greffière |
Le président |
M. Jay Hill |
Le président |
M. Rick Casson |
Le président |
M. Jay Hill |
M. Peter Stoffer |
M. Jay Hill |
Le président |
M. John O'Reilly |
Le président |
M. Jay Hill |
M. John O'Reilly |
M. Jay Hill |
¹ | 1555 |
M. John O'Reilly |
M. Peter Stoffer |
M. John O'Reilly |
M. Peter Stoffer |
M. John O'Reilly |
M. Peter Stoffer |
Le président |
M. John O'Reilly |
Le président |
M. Peter Stoffer |
M. John O'Reilly |
Le président |
CANADA
Sous-comité des anciens combattants du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants |
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TÉMOIGNAGES
Le lundi 29 mars 2004
[Enregistrement électronique]
¹ (1530)
[Traduction]
La greffière du Sous-comité (Mme Angela Crandall): Conformément au paragraphe 106(2) du Règlement, le premier point à l'ordre du jour vise l'élection d'un président. Je suis prête à recevoir les motions à cet effet.
Monsieur Provenzano.
M. Carmen Provenzano (Sault Ste. Marie, Lib.): Je propose la candidature de Bob Wood à la présidence.
La greffière: Y a-t-il d'autres mises en candidature? Non. La motion proposée est donc que Bob Wood soit élu président du comité.
(La motion est adoptée)
Le président (M. Bob Wood (Nipissing, Lib.)): Je vous remercie pour votre soutien constant, que j'apprécie grandement. Comme vous le savez, j'ai déjà assumé ces fonctions à quelques reprises et j'aimerais continuer. Mais mon passage à la présidence pourrait être des plus courts. Cela pourrait même être mon unique séance en tant que président s'il devait y avoir prochainement dissolution du Parlement.
Si nous revenons après le congé de Pâques, nous pourrons aborder certains dossiers. Je sais que plusieurs honorables députés ont quelques idées à faire valoir.
Jay, il me semble qu'au cours de réunions précédentes vous avez manifesté un intérêt pour les anciens combattants et que vous souhaitez nous exposer quelques idées, au cas où nous voudrions les explorer.
M. Jay Hill (Prince George—Peace River, PCC): Et peut-être plus, monsieur le président. Au nom de Mme Wayne... je sais qu'elle voulait voir si le comité ne pouvait pas faire davantage, et je crois que les députés des deux côtés de la Chambre sont d'accord là-dessus, il faudrait que nous étudions plus en profondeur le Programme pour l'autonomie des anciens combattants.
Je vois Murray hocher la tête. Je sais qu'il a déjà soulevé cette question.
Voilà donc un sujet de discussion. Il convient de se demander s'il n'y a pas quelque chose de plus à faire à ce chapitre, et nous pourrions au moins essayer de mieux comprendre tous les détails de cette initiative.
Le président: Murray.
M. Murray Calder (Dufferin—Peel—Wellington—Grey, Lib.): Ce que j'aimerais revoir, dans le cadre du Programme d'autonomie des anciens combattants, c'est le plafond du revenu admissible. Il est trop bas.
Ce programme a été confirmé en 1995; nous savons donc qui en profite en ce moment et nous savons aussi que le nombre de bénéficiaires est en diminution.
Les anciens combattants célibataires vivant dans les zones rurales du Canada qui gagnent plus de 1 058 dollars ne sont pas admissibles, pas plus que les couples qui gagnent 1 300 dollars. C'est donc une question que nous devons vraiment examiner.
¹ (1535)
Le président: D'accord.
M. John O'Reilly (Haliburton—Victoria—Brock, Lib.): D'après le budget des anciens combattants, le nombre de clients est en baisse, alors que le budget augmente; il y a un excédent. Nous parlons probablement de la même chose. Je ne peux toujours pas répondre aux questions que vous m'aviez posées au sujet des personnes censées assister aux célébrations du 60e anniversaire, etc. J'ai transmis vos questions, mais cela prend des mois avant d'obtenir une réponse. C'est frustrant, mais...
Le président: Par ailleurs, je crois que nous avions adopté unanimement une motion pour demander avant l'été que tous les conjoints soient admissibles. Puis, il a été décidé de ne pas remonter plus loin que 1990—n'est-ce pas?—et ce, sans aucune raison.
J'ignore si c'était justifié ou pas. Moi, je n'y vois aucun fondement. Et vous Rick?
M. Rick Casson (Lethbridge, PCC): C'est la date à partir de laquelle a commencé le programme. Il n'y avait rien avant 1990.
Le président: Oh, je vois.
M. Jay Hill: Selon moi, la théorie était la suivante : toute personne ayant exprimé son intérêt après 1990 devait être admissible, même si elle n'était pas dans la liste. Mais le problème, c'est que nous n'avons aucun moyen de revenir en arrière et de savoir si le programme était bien connu des anciens combattants et de leurs familles à l'époque.
Par conséquent, il me semble qu'imposer une mesure aussi arbitraire pourrait être injuste et que nous devrions revoir cette décision à un moment donné.
Le président: Oui, la raison pour laquelle c'était ainsi, outre le fait que...
Peter.
M. Jay Hill: Peter, avez-vous quelque chose d'intelligent à dire?
M. Peter Stoffer (Sackville—Musquodoboit Valley—Eastern Shore, NPD): Je l'espère.
Le président: Allons-nous ajourner les travaux?
M. Peter Stoffer: Ils pourraient être ajournés pendant que nous serons en France, ce serait bien.
J'aimerais faire deux ou trois observations. Lorsqu'on parle à des organisations d'anciens combattants, celles-ci savent que nous sommes un sous-comité du Comité permanent de la défense, et cela ne leur plaît pas. Elles voudraient que nous soyons un comité à part entière. Ça, c'est une chose. Les gens savent aussi que depuis les compressions imposées au ministère des Anciens combattants, le rôle du ministre a perdu de son importance au sein du gouvernement. C'est ainsi qu'ils le perçoivent—je ne veux pas dire que ce soit la réalité. Vous savez tous combien les anciens combattants peuvent être émotifs quand on discute avec eux. Parfois, il y a une certaine confusion entre la réalité et la perception qu'ils en ont. J'aimerais quand même que ce sous-comité devienne un comité à part entière. Voilà qui est dit.
Deuxièmement, nous nous préoccupons du sort des anciens combattants handicapés, pas ceux qui ont été blessés à la guerre, mais ceux qui reviennent de missions de maintien de la paix—ou d'Afghanistan ou de Bosnie, par exemple—et de la difficulté qu'ont ces gens à exprimer leurs préoccupations ou à obtenir les prestations auxquelles ils ont droit, pour eux et leurs familles, auprès du ministère compétent.
Vous connaissez tous l'histoire de ce M. McEachern, que le ministère a poursuivi pour 220 000 dollars, alors qu'on sait qu'il est atteint du syndrome de stress post-traumatique, comme l'a dit l'ombudsman André Marin. Le fait de poursuivre cette personne pour plus de 200 000 dollars envoie, aux autres anciens combattants handicapés ou bien ayant été blessés sur le terrain ou au pays, un message selon lequel le ministère les poursuivra jusqu'au dernier cent si jamais ils prétendent être malades, psychologiquement ou physiquement. Je pense que nous devrions nous pencher sur cette question, au moins pour que les gens sachent que ce comité prend le problème au sérieux.
Le président: Oui.
M. Jay Hill: Là -dessus, monsieur le président, il y a deux écoles de pensée. Cela ne devrait pas prendre longtemps à un analyste de déterminer, après avoir rassemblé quelques faits, si ce sous-comité devrait être ou non un comité indépendant. J'ignore s'il l'a jamais été. Je l'ai toujours connu comme faisant partie du Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants, mais je peux me tromper. Je ne suis ici que depuis dix ans.
Deuxièmement, quel en serait le prix? J'ignore combien il en coûte de gérer un tel comité. Ainsi, passer de sous-comité... Je sais que j'ai toujours l'air d'un comptable méticuleux et que je me préoccupe des questions d'argent, mais il serait intéressant de savoir, si nous voulons devenir un comité à part entière, combien il en coûterait aux contribuables.
J'aimerais poser une question à mon collègue au sujet du dernier point soulevé car je ne vois pas très bien ce qu'il me demandait. Moi aussi, je me suis exprimé au sujet de l'affaire McEachern et sur le caractère très injuste de la situation, puisqu'on conteste le fait qu'il soit tombé malade en ayant servi son pays. Mais que faire? Que proposez-vous, un examen de quoi?
¹ (1540)
M. Peter Stoffer: Ce n'est pas un cas unique. Je connais trois Casques bleus, dans ma circonscription, qui ont quitté l'armée pour des raisons médicales, à cause de blessures. Presque chaque mois, eux ou leurs familles m'appellent pour me signaler un autre problème qu'ils ont avec le ministère des Anciens combattants—par exemple, pour obtenir des chaussures adaptées, des séances de physiothérapie ou une aide quelconque. C'est constant.
Lorsque je me rends au bureau des Anciens combattants à Charlottetown, voilà ce que je me fais dire : « Eh bien, Peter, nous travaillons là-dessus ». Mais nous ne devrions pas les traiter de la sorte. Il devrait y avoir moyen de régler leurs problèmes de manière plus rapide et plus pragmatique. Et je suis sûr que je ne suis pas le seul dans ce cas. Il y en a beaucoup.
Avant de mourir, un de mes amis—Shaun McCormick, que vous connaissiez peut-être, Bob—a été l'un des rares civils à recevoir du ministère un Certificat pour service méritoire. C'est lui qui avait mis sur pied le programme d'assurance pour les personnes handicapées et trouvé des façons d'aider les militaires blessés en service.
Il est décédé récemment, mais sa femme continue de suivre tout cela de près. Elle dit que la situation a nettement empiré pour ce qui est de la communication et de la coopération à l'égard des militaires actuels qui sont blessés et qui doivent quitter le marché du travail. Lorsque ces gens-là essaient d'obtenir des renseignements—qu'ils soient médicaux ou autres—auprès du ministère, ils ont presque l'impression qu'une fois blessés, ils ne valent plus rien et qu'on ne veut plus d'eux. Telle est leur perception.
Le président: Je cède maintenant la parole à M. O'Reilly, suivi de M. Hill.
M. John O'Reilly: Je vous remercie beaucoup.
Pour en revenir à la question du comité, je crois qu'à un moment donné, nous avions un ministère à part entière et un comité indépendant chargé des anciens combattants, parce qu'à l'époque c'était vraiment quelque chose de très gros. Il me semble que par le passé cela a déjà été un comité à part entière, mais comme il a en quelque sorte perdu de son importance et qu'il y a de moins en moins d'anciens combattants, on en a fait un sous-comité. Il fut un temps où il y avait un ministère à part entière avec un secrétaire d'État qui...
Le président: Lawrence MacAulay a été le premier à s'en occuper en tant que secrétaire parlementaire, puis c'est passé aux mains d'un secrétaire d'État.
M. John O'Reilly: Oui, et maintenant c'est à nouveau un ministère indépendant, mais sans secrétaire parlementaire; je n'arrive pas très bien à les suivre. Mais oui, à un moment donné, c'était un gros comité qui s'occupait de nombreux dossiers.
Le problème dans tout ça, c'est que les anciens combattants et le ministère des Anciens combattants comptent sur la Légion canadienne pour avoir leurs listes. Leurs réunions se tiennent normalement à la Légion, et les anciens combattants doivent s'y rendre. Certains ne veulent pas s'en approcher et je crois qu'ils se perdent. Plusieurs m'ont dit qu'ils refusaient d'y aller. Ils ne veulent pas revivre les histoires de guerre et tout ce qui s'ensuit; ils veulent simplement s'éloigner et reprendre une vie normale. Je crois que c'est une partie du problème.
Ils ont mis au point un système d'auto-enregistrement par l'intermédiaire de tous les magazines et de toutes les associations pour anciens combattants. Vous avez assisté à un déjeuner sur ce thème. Les associations d'anciens combattants essaient de faire en sorte que toutes ces personnes s'enregistrent pour les connaître, car il y a encore des gens qui ne prennent même pas la peine de s'inscrire. Leurs familles ignorent même qu'ils étaient partis à la guerre.
Le problème, c'est que nous ne considérons pas le syndrome du stress post-traumatique comme une maladie. La différence entre une maladie et un syndrome, c'est que l'information dont on dispose n'est pas concluante. Une maladie, on peut la traiter. Mais si elle n'est pas traitable ni reconnue, on l'appelle syndrome. Cela permet d'éviter de payer des prestations. Je crois que c'est comme ça qu'on définit un syndrome dans le jargon médical.
M. Jay Hill: Vous voulez dire comme le Parti libéral.
M. John O'Reilly: Eh bien, non. Je faisais davantage référence aux conservateurs, en fait. C'est comme Belinda. Elle a dit : « S'il te plaît, papa, est-ce que je peux avoir un parti? » Alors, il lui a acheté les conservateurs.
Des voix: Oh, oh!
M. Jay Hill: Monsieur le président, je crois que c'est quelque chose que nous pourrions examiner. J'ai abordé le sujet avec M. O'Reilly après le départ prématuré du ministre en comité il y a quelques semaines; cela consistait à savoir si l'ombudsman militaire pouvait intervenir au nom des anciens combattants. Au début, il disait que oui, c'était possible, puis il s'est rétracté arguant qu'il fallait passer par le ministère des Anciens combattants; cela avait l'air un peu confus.
Pour aller dans le sens de la proposition de M. Stoffer, je me demande s'il ne serait pas bon de faire une étude sur la question et d'examiner quelques cas particuliers, à condition d'en avoir le temps, bien sûr. Peut-être faudrait-il se pencher sur la faisabilité ou l'utilité d'avoir un ombudsman pour les anciens combattants semblable à celui qui existe pour les membres actifs des Forces canadiennes.
¹ (1545)
M. John O'Reilly: Je dois bientôt rencontrer l'ombudsman; je lui demanderai donc s'il pense que c'est ce qu'il fait. C'est peut-être ce qu'il croit, mais...
Le président: Avant que j'oublie, quelqu'un d'autre a-t-il eu des nouvelles au sujet des anciens combattants de la guerre de Corée? Je sais qu'il y a dans ma circonscription une personne qui a suscité tout un émoi parce qu'elle souffre de maux causés par l'exposition à des produits chimiques et à des toxines durant la guerre de Corée. Quelqu'un est-il au courant?
Je sais que cette personne, James Cotter, pense qu'il y a beaucoup d'anciens combattants de la guerre de Corée qui sont frappés de maux semblables. Avec les dispositions concernant la réduction et le contrôle des produits antiparasitaires, selon lui, certaines de ces personnes ont apparemment été exposées à du DDT, du benzène, de l'hexachlorure et d'autres produits du genre.
Une voix: Comme n'importe quel agriculteur au Canada.
Le président: C'est exact.
Je me demandais simplement si quelqu'un avait quelque chose à...
M. Peter Stoffer: Monsieur le président, j'aimerais vous faire part d'une autre de mes préoccupations; vous savez qu'à l'hôpital Ste Anne de Québec, la durée d'attente est de moins de dix jours, alors qu'à l'hôpital Camp Hill d'Halifax, les gens peuvent attendre quatre, cinq, six ou même sept mois avant d'être traités. Il s'agit d'anciens combattants, et beaucoup s'en plaignent. Ce comité s'est d'ailleurs rendu en Nouvelle-Écosse et a entendu leurs doléances : pourquoi les anciens combattants de Nouvelle-Écosse...?
C'est parce que Ste Anne est le seul hôpital pour anciens combattants au pays géré par le gouvernement fédéral; les autres sont gérés par les provinces... C'est là que le bât blesse. Je me souviens que Cliff Chadderton disait que tous les anciens combattants devaient être traités de la même manière partout au pays, peu importe l'endroit où ils vivent. S'ils ont besoin d'une place ou d'un lit, ils doivent pouvoir l'obtenir partout, sans discrimination, quel que soit leur lieu de résidence.
Il y a toujours eu de la confusion entourant la quantité d'argent que le gouvernement fédéral remettait aux gouvernements provinciaux pour s'assurer que les anciens combattants aient suffisamment de places. Je reconnais moi-même qu'il y a une certaine confusion sur la façon dont le processus fonctionne exactement.
Le président: Eh bien, il y a quatre ou cinq ans, je crois—peut-être M. O'Reilly pourra m'aider—, on a alloué un certain nombre de lits supplémentaires pour les anciens combattants, partout au pays. Il serait intéressant de voir si la répartition est...
M. Peter Stoffer: C'est George Baker qui s'en est occupé—ou c'est ce qu'il a dit.
Le président: Effectivement. Non, il s'en est vraiment occupé. Il serait intéressant de voir si ces lits sont utilisés car dans bien des cas ils risquent de ne pas l'être et il se peut même que personne ne sache qu'ils existent. Cela nous ramènerait directement à ce que disait Jay—c'est-à-dire qu'il convient d'examiner le programme pour voir si les gens sont bien au courant que ces lits d'hôpitaux sont disponibles. Nous pouvons certainement nous pencher là-dessus car je sais que le ministère des Anciens combattants a mis des lits à la disposition de ces personnes. Quant à savoir s'ils sont utilisés ou si les gens savent qu'ils existent, c'est une autre histoire.
M. John O'Reilly: C'est toujours un problème car ce sont pour la plupart des institutions provinciales. Le problème, c'est que lorsqu'un ancien combattant et son conjoint sont pris en charge par les services communautaires et que l'un d'eux a besoin de plus de soins que l'autre, ils ne restent pas nécessairement ensemble. Cela dérange vraiment beaucoup de gens. Cela me gêne aussi qu'un mari et une femme ne puissent pas rester ensemble à cause du type de soins qu'ils doivent recevoir. Chaque unité, que ce soit une unité de soins intensifs ou de soins de longue durée, répond à des besoins différents, et les patients sont évalués en fonction de ces besoins et pas nécessairement parce qu'ils sont mari et femme. Cela crée donc un problème en raison de la façon dont c'est géré par les systèmes de soins de santé provinciaux.
Nous avons eu un cas, ici à Ottawa, où le mari avait été séparé de sa femme. Il arrive assez régulièrement, et ce, partout au pays—je le sais pour l'Ontario—que l'homme et la femme ne vivent pas ensemble dans le même foyer. Cela touche toute la société, pas seulement les anciens combattants. Il y a des lits à l'hôpital de London. Je crois qu'il existe 14 unités partout au Canada qui disposent toutes de lits pouvant être utilisés au besoin.
¹ (1550)
Le président: Nous pouvons demander une mise à jour de l'information à ce sujet.
M. Jay Hill: Je ne suis pas très sûr, et peut-être que la greffière pourra nous éclairer, mais y a-t-il des vice-présidents au sein de ce comité?
La greffière: Je l'ai vérifié, et cela ne semble habituellement pas... Normalement, il n'y en a pas. Je ne sais pas...
Le président: C'est une sorte de dictature.
M. Jay Hill: Tant que vous serez ici, Bob.
Le président: Je serai toujours là, ne vous inquiétez pas. Attendez une minute, non c'est vrai.
Rick Casson.
M. Rick Casson: Monsieur le président, j'aimerais aborder deux ou trois points. Nous avons eu une séance d'information avec les représentants du ministère il y a quelques semaines, et l'un des sujets de préoccupation concernait les normes en matière de qualité des soins; on se demandait aussi si ces normes étaient les mêmes partout au Canada. Le ministère nous a dit que les personnes chargées de l'agrément des hôpitaux—auxquels on exige certaines conditions pour être accrédités—s'occupaient de la question et qu'elles pensaient que les choses fonctionnaient relativement bien. Je crois que nous devrions interroger le ministère des Anciens combattants au sujet des normes et des lits disponibles. Je ne suis pas sûr que Santé Canada soit au courant de la situation. J'ai vu un chiffre indiquant le coût que cela représentait sur une année pour le ministère, et c'est assez élevé.
Plusieurs autres questions ont été portées à mon attention récemment. Étant donné que je suis nouveau au sein de ce comité, il se peut très bien qu'elles aient fait l'objet de discussions par le passé. L'une d'elle concerne l'article sur les mariages intéressés, en vertu duquel si un ancien combattant se marie après l'âge de 60 ans, le conjoint n'est pas admissible à la pension. Je crois qu'il faut remonter jusqu'à la guerre civile pour trouver des anciens combattants prêts à se marier avec n'importe qui sur leur lit de mort pour que leur pension continue d'être versée. Il me semble qu'il faudrait revoir cette question.
Par ailleurs, ces veuves ne reçoivent que 50 p. 100 de la pension, alors que dans d'autres cas, le survivant reçoit 60 p. 100 de la pension.
Tout cela n'est pas bien grave, mais cela irrite énormément les gens. Je crois que ce serait bien que quelqu'un—peut-être seulement un ou deux témoins—tire les choses au clair et cherche à savoir pourquoi ces problèmes n'ont pas été corrigés.
Le président: Très bien.
M. Jay Hill: Il y a autre chose. Je ne sais pas comment nous allons établir l'ordre des priorités. De toutes façons, comme l'a dit le président, nous pourrions tous avoir une grosse surprise d'ici quelques semaines et devoir partir en campagne; tout ceci ne serait plus alors que lettre morte.
M. Peter Stoffer: Je ne suis même pas le critique en matière d'affaires concernant les anciens combattants et je suis ici.
M. Jay Hill: Un rien vous étonne.
Il y a une autre question à laquelle pourrait répondre John quand il aura obtenu l'information. Avant que tout ce beau monde ne parte en Europe pour les célébrations du 60e anniversaire du Débarquement, j'aimerais savoir avec précision, comme je l'avais demandé au comité quand le ministre était présent, combien de personnes participeront à cet événement et quel en sera le coût. Comme je l'ai dit à l'époque, si nous devons aider quelqu'un, arrangeons-nous pour que ce soient des anciens combattants, des scouts ou des cadets plutôt que la gouverneure générale et 39 de ses amis les plus proches car cela nous coûterait des millions de dollars.
Savez-vous, je ne pense pas qu'il faille faire une enquête approfondie là-dessus. Si vous ne pouvez pas obtenir de réponse, John, j'aimerais que le comité appelle quelqu'un à comparaître pour qu'il nous donne ces réponses et l'assurance que ce sont les anciens combattants et les cadets qui obtiendront une aide financière.
Le président: Je crois que John pourra obtenir ce que nous lui demandons.
M. John O'Reilly: J'ai posé ces questions. Je ne suis pas secrétaire parlementaire; je n'ai donc pas les notes d'information, mais je siège au comité sur le 60e anniversaire et nous nous réunirons mardi prochain. C'est pendant le congé. C'est probablement là que j'obtiendrai la plupart des réponses.
Je sais que la gouverneure générale viendra, ce que je ne comprends pas. La reine sera présente aux célébrations, je ne vois donc pas pourquoi nous envoyons une de ses représentantes.
Le président: Beaucoup de gens se le demandent aussi.
M. Jay Hill: Si elle doit y aller, c'est bien, mais elle n'a pas besoin de se faire accompagner de son armée de fantassins.
M. John O'Reilly: On m'a dit que j'allais obtenir une liste avant la rencontre. Je ne savais pas que cette réunion avait lieu aujourd'hui, sinon j'aurais essayé de les voir plus tôt.
M. Jay Hill: Ce n'est pas grave. Vous pourrez peut-être nous informer un peu plus tard et nous pourrions en discuter avant la tenue de l'événement. Je crois que ce que veulent les gens de tous les partis, c'est que nous gardions le contrôle des dépenses et que nous consacrions les ressources aux personnes qui en ont besoin.
¹ (1555)
M. John O'Reilly: Peter pourra vous en parler parce qu'il était avec nous l'année dernière.
Il y avait un ancien combattant et combien d'autres personnes? Cliff Chadderton était le seul ancien combattant qui nous accompagnait.
M. Peter Stoffer: Il y avait aussi le général à la retraite Belize et quelqu'un de l'armée de l'air.
M. John O'Reilly: Ils n'étaient pas partis avec nous.
M. Peter Stoffer: Oui, mais on leur a remboursé leurs dépenses. Il y avait aussi le chef de la Légion, plus deux autres représentants, ainsi que le chef de l'ANAF.
M. John O'Reilly: Bob Cassells.
M. Peter Stoffer: Oui. Leurs dépenses ont aussi été prises en charge. Et il y avait également l'assistant de Cliff Chadderton.
Le président: De toutes façons, je crois que nous avons assez de pain sur la planche pour l'instant. Si nous devons siéger encore, je crois que nous devrions examiner en priorité le PAAC et faire venir des témoins pour nous en parler, comme l'a suggéré Jay. Nous commencerons donc par là. Est-ce que cela vous convient?
Quel est selon vous le meilleur moment pour nous réunir? D'habitude, nous nous voyons les mercredis après-midi, je crois, de 15 h 30 à 17 h 30. Est-ce un bon moment?
M. John O'Reilly: Le Comité permanent de la défense nationale et des anciens combattants se réunit le mardi, le jeudi.
Le président: Oui. Ce sera difficile de faire venir les gens aux deux. C'est la raison pour laquelle nous avons choisi le mercredi. Voulez-vous que nous essayons le mercredi?
M. Peter Stoffer: Nous pouvons toujours nous voir au bureau, salle 240. J'apporterai de la bière, nous pourrons discuter, écouter John McDermott et nous mettre au travail.
M. John O'Reilly: S'il n'y avait pas l'interprétation, je vous proposerais d'utiliser une salle de conseil de l'édifice de l'Est à laquelle j'ai accès.
Le président: Très bien.
Êtes-vous d'accord pour mercredi prochain...? Je pense qu'il est trop tôt maintenant pour tenir une réunion ce mercredi, n'est-ce pas?
Nous reviendrons aux alentours du 19 ou du 20 avril, peut-être le 21. D'accord? Rendez-vous le 21 avril à 15 h 30.
La séance est levée. Y a-t-il quelque chose d'autre?
Ceci a été la réunion la plus informelle à laquelle vous ayez jamais participé.