:
Monsieur le président, je suis heureux de me présenter devant le comité afin de discuter du Budget supplémentaire des dépenses de 2007-2008.
[Traduction]
Bien sûr, monsieur le président, c’est toujours un plaisir, un vrai plaisir, de se retrouver entre amis dans le temps de Noël.
Permettez-moi de prendre quelques instants pour décrire les investissements proposés par mon ministère et demander votre appui pour aider les Canadiens à bâtir une économie forte et prospère.
Ressources humaines et Développement social Canada intervient dans la vie de tous les Canadiens. Nos programmes et nos services se traduisent par des avantages directs pour les Canadiens, grâce au régime d’assurance-emploi, au Régime de pensions du Canada, à la sécurité de la vieillesse, à la prestation universelle pour la garde d’enfants, aux prêts en vertu de la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants et à d’autres programmes d’aide aux étudiants.
Nous aidons les Canadiens par l’intermédiaire des 597 points de service de Service Canada et par notre collaboration avec nos partenaires fédéraux, provinciaux et du secteur bénévole.
La Société canadienne d’hypothèques et de logement, la SCHL, aide également les Canadiens à trouver des logements abordables et de qualité en appuyant les ménages canadiens à faible revenu, entre autres les aînés, les personnes handicapées, les Autochtones, ainsi que les femmes et les enfants victimes d’actes de violence familiale.
Je viens de mentionner que mon ministère fournit des services directs à la population canadienne. J’aimerais profiter de l’occasion pour faire le point sur nos progrès dans le versement de paiements aux citoyens admissibles en vertu de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens. Jusqu’à présent, nous avons reçu plus de 79 600 demandes de paiement d’expérience commune et avons émis 25 900 paiements, pour un total de 512,7 millions de dollars. Cela s’ajoute aux paiements de 82,6 millions de dollars déjà versés aux personnes de 65 ans et plus, pour un total général de 595,3 millions de dollars.
Les fonds demandés par RHDSC dans ce budget supplémentaire sont destinés à appuyer la vision d’un Canada fort et concurrentiel, à aider les Canadiens à faire des choix qui les aideront à mener des vies productives et enrichissantes et à améliorer leur qualité de vie.
J’aimerais profiter de l’occasion pour mettre en évidence quelques initiatives liées au budget supplémentaire des dépenses qui aideront le gouvernement à respecter les engagements énoncés dans le budget: Amélioration du programme des travailleurs étrangers temporaires (15,9 millions de dollars); expansion du programme Nouveaux Horizons pour les aînés (8,2 millions de dollars); participation accrue des Autochtones au marché du travail (4,9 millions de dollars); prestation de services en personne au Canada et ligne téléphonique spécialisée pour le Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers (4,2 millions de dollars); création d’un nouveau Conseil sectoriel des ressources humaines de l’industrie forestière (0,3 million de dollars); facilitation de la transition de l’Initiative nationale pour les sans-abri à la nouvelle Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (25,1 millions de dollars); appui à l’exécution du programme de remise écoAUTO de Transports Canada (6,3 millions de dollars); versement d’une aide financière dans le cadre du programme de rénovation aux ménages à faible revenu au cours des deux prochaines années (181,9 millions de dollars); création de logements abordables dans le cadre d’ententes bilatérales sur le logement abordable (40,8 millions de dollars).
J’aimerais mettre l’accent aujourd’hui sur ce que mon ministère fait à l’égard de la transformation de la main-d’œuvre et pour appuyer les familles canadiennes.
[Français]
Je commencerai par le marché du travail.
[Traduction]
Les Canadiens peuvent s’enorgueillir de la performance sociale et économique de notre pays. Le taux de chômage de 5,8 p. 100 est le plus bas depuis 33 ans. Un demi-million d’emplois ont été créés dans les deux dernières années seulement. Près de 80 p. 100 des Canadiens en âge de travailler font actuellement partie de la population active. C’est un record.
Toutefois, si nous examinons les perspectives à long terme, il devient évident que la démographie joue contre nous. Depuis 50 ans, la main-d’œuvre était le principal moteur de l’expansion économique de notre pays. Depuis un demi-siècle, elle a augmenté de près de 200 p. 100. Or, dans les 50 prochaines années, elle ne devrait croître que de 11 p. 100, et ce, en tenant compte de l’immigration.
Notre défi est qu’il n’y a pas assez de travailleurs spécialisés pour répondre à la demande. Autrefois, nous avions l’impression de ne pas avoir assez de travail à confier à notre main-d’œuvre. Aujourd’hui, beaucoup d’emplois restent vacants. Même dans les régions à chômage élevé, il manque de travailleurs spécialisés pour combler les postes disponibles.
[Français]
Certes, c'est un défi, monsieur le président, mais c'est aussi une occasion exceptionnelle.
[Traduction]
Nous pouvons relever notre niveau de vie en offrant à tous les Canadiens l’accès à notre marché du travail. Beaucoup trop de Canadiens sont encore en chômage ou sont sous-employés. La meilleure façon de les aider à créer des occasions dans la nouvelle économie consiste à leur faire acquérir des connaissances et des compétences.
Cela m’amène à parler d’Avantage Canada, notre stratégie économique à long terme qui prévoit un objectif réalisable:
[Français]
créer la main-d'oeuvre la mieux instruite, la plus compétente et la plus souple au monde.
[Traduction]
Monsieur le président, comme notre gouvernement veut ouvrir les portes de l’éducation postsecondaire aux étudiants, il investit 40 p. 100 de plus par année dans l’éducation postsecondaire, par l’intermédiaire du Transfert canadien en matière de programmes sociaux.
Nous avons aussi annoncé dans le budget 2007 le début d’un examen du Programme canadien de prêts aux étudiants, de concert avec les provinces, les territoires et les parties prenantes. À cet égard, les fonctionnaires de mon ministère ont collaboré avec des groupes consultatifs nationaux représentant divers intérêts, organisé des consultations régulières avec les provinces et les territoires et sollicité l’opinion des Canadiens. Nous prévoyons présenter les résultats de cet examen dans le budget 2008.
J’aimerais ajouter quelques mots sur l’initiative Emplois d’été Canada. J’ai le plaisir d’annoncer que cette initiative a permis de créer environ 42 000 emplois d’été pour les étudiants cette année, grâce à l’aide financière versée à plus de 18 000 demandeurs. Comme vous le savez, j’ai demandé à mon ministère d’accélérer la deuxième série de décisions de financement lorsqu’il est devenu évident que certaines organisations offrant des services communautaires essentiels risquaient se voir refuser un financement.
Lorsque l’exercice sera clôturé, nous prévoyons avoir consacré entre 103 et 105 millions de dollars à cette initiative. Dans ce budget supplémentaire des dépenses, nous demandons 44,3 millions de dollars pour l’initiative Emplois d’été Canada
Je suis fier du rôle joué par le gouvernement du Canada afin d’aider les étudiants à trouver des emplois axés sur la carrière pendant la période estivale et à épargner en prévision de leurs études. Je demande l’appui des membres du comité pour nous permettre de poursuivre nos activités en ce sens. Je prévois annoncer très bientôt la nouvelle approche du gouvernement du Canada à l’égard de l’initiative Emplois d’été Canada en 2008.
Monsieur le président, aux termes de l’initiative liée au marché du travail que nous avons annoncée dans le budget 2007, nous ferons des investissements appréciables aux termes d’ententes négociées avec les provinces et les territoires afin de proposer des programmes de formation et d’intégration au marché du travail aux personnes non visées par l’assurance-emploi, notamment des membres de groupes sous-représentés, comme les personnes handicapées et les personnes peu instruites et peu alphabétisées.
Ce principe de collaboration se manifeste également dans le programme Partenariat pour les compétences et l’emploi des Autochtones, dont la portée a été plus que doublée afin d’offrir de la formation et des emplois aux travailleurs autochtones dans les principaux secteurs de développement économique du Canada, comme l’industrie forestière, les mines et la construction.
J’aimerais attirer l’attention des membres du comité sur le secteur forestier, qui connaît de graves difficultés depuis quelques années.
[Français]
Notre gouvernement est conscient du fait que beaucoup de villes du Canada possédant une seule industrie ont été touchées par des mises à pied.
[Traduction]
L’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés nous permet d’offrir aux travailleurs âgés de ces villes la formation dont ils ont besoin pour trouver de nouveaux emplois et ainsi subvenir aux besoins de leurs familles et participer à l’essor économique de notre pays.
En septembre dernier, nous avons également créé un nouveau conseil sectoriel de l’industrie forestière. Cet investissement témoigne de notre volonté de collaborer de près avec l’industrie forestière afin de lutter contre les pénuries de main-d’œuvre et d’aider l’industrie à embaucher et à retenir des travailleurs compétents.
[Français]
Monsieur le président, notre gouvernement reconnaît que les régions ne connaissent pas toutes la même croissance et que les personnes qui exercent un travail saisonnier sont confrontées à des défis particuliers.
[Traduction]
Afin d’aider ces travailleurs saisonniers, nous continuerons d’exécuter le projet pilote sur la prolongation de la période de prestations d’assurance-emploi jusqu’au 6 juin 2009. Cela montre que notre gouvernement a pris, et continuera de prendre, des actions pour appuyer les travailleurs, afin que les industries traditionnelles et saisonnières puissent s’adapter aux conditions mondiales. Notre priorité est d’aider les Canadiens à participer au marché du travail.
J’ai annoncé également que l’Entente sur le marché du travail visant les personnes handicapées conclue avec les provinces et les territoires a été prolongée jusqu’en mars 2009. Cet investissement aidera les Canadiens handicapés à acquérir des compétences qui les aideront à trouver et à conserver des emplois durables et de qualité et à éliminer des obstacles auxquels se heurtent certaines personnes handicapées qui essaient de trouver des emplois intéressants.
Je traiterai maintenant de notre autre priorité: offrir un soutien aux familles et combler leurs nombreux besoins. Nos investissements appréciables dans les prestations destinées aux familles, en particulier les familles avec enfants et les familles à revenu faible ou moyen, nous permettent d’aider les Canadiens à réaliser leur plein potentiel. Nous voulons des familles dynamiques pouvant contribuer à leur mieux-être, à la population active, à leur collectivité et à leur pays. Nous investissons des sommes appréciables dans les familles à revenu faible ou moyen grâce à la Prestation fiscale canadienne pour enfants et au Supplément de la prestation nationale pour enfants destiné aux familles à faible revenu. Nous aidons également les familles à élever leurs enfants grâce à la Prestation universelle pour la garde d’enfants et le nouveau crédit d’impôt pour enfants annoncé dans le budget 2007. Nous aidons aussi les Canadiens à franchir le « mur de l’aide sociale » en versant la prestation fiscale pour le revenu gagné, qui offre une incitation supplémentaire aux personnes à faible revenu qui ont déjà un emploi ou qui désirent travailler.
Le gouvernement du Canada reconnaît et apprécie l’apport des aînés à leurs collectivités. Avec l’adoption du , nous pourrons renouveler automatiquement le Supplément de revenu garanti des bénéficiaires qui produisent des déclarations de revenu. Nous avons également réalisé un programme de relations externes afin que les aînés reçoivent toute l’information nécessaire au sujet de leurs prestations.
Enfin, nous avons annoncé une expansion du programme Nouveaux Horizons pour les aînés, qui aide les personnes du troisième âge à mener une vie active et à participer à la qualité de vie de leur collectivité. Un élément de ce programme mettra l’accent sur l’information concernant la violence à l’égard des aînés.
Dans ce budget supplémentaire, RHDSC demande au Parlement d’approuver des dépenses de 146,6 millions de dollars, qui seront partiellement compensées par un montant de 82,6 millions de dollars déjà disponible dans les ressources du Ministère. Le montant net des crédits demandés dans le budget supplémentaire des dépenses 2007-2008 est de 64 millions de dollars.
En ce qui concerne la SCHL, nous demandons un montant de 222 871 000 $ pour les dépenses prévues de 2007-2008.
[Français]
Il me fera plaisir de répondre aux questions des membres du comité.
[Traduction]
Merci, monsieur le président.
:
Je vous remercie de votre question.
Je dois tout d’abord signaler que nous avons annoncé le renouvellement du projet pilote de prolongation de la période de prestations d’assurance-emploi dans les régions à chômage élevé où la possibilité de travailler à temps plein pendant toute l’année est limitée.
Ensuite, différentes mesures en place permettent d’aider les gens qui se trouvent dans cette situation. Ils ont au départ l’assurance-emploi, à laquelle s’ajoutent les prestations prévues dans la partie II de la Loi. Les provinces reçoivent un montant total de 2 milliards de dollars par an pour donner de la formation aux personnes admissibles à l’assurance-emploi.
Nous avons aussi mis en œuvre l’initiative ciblant les travailleurs âgés, qui aide beaucoup de gens. Nous avons annoncé 40 projets, dont 20 seront réalisés au Québec.
Comme je l’ai déjà dit, nous sommes vraiment heureux de constater que les stagiaires de ces programmes trouvent du travail. Cela comprend les travailleurs âgés, qui réussissent dans une très grande mesure. Le mois dernier, ces travailleurs formaient la majorité des chômeurs qui ont trouvé un emploi dans le pays. C’est tout à fait remarquable. Ce sont des nouvelles qui nous réjouissent vraiment. De toute évidence, les travailleurs âgés ont encore beaucoup à donner.
De plus, nous avons annoncé, dans le cadre des nouvelles ententes sur le marché du travail, que 500 millions de dollars par an seront consacrés à aider des personnes non admissibles à l’assurance-emploi à trouver du travail. Cela peut s’appliquer, par exemple, à un immigrant récemment arrivé qui cherche à décrocher son premier emploi ou encore à une personne handicapée, une personne peu alphabétisée ou un bénéficiaire de l’aide sociale.
Nous avons également doublé la taille du programme de formation des travailleurs autochtones. C’est une initiative extraordinaire qui aide beaucoup de gens.
Par conséquent, tout en étant très sensible à la situation des travailleurs qui doivent faire face à des fermetures d’usines un peu partout dans le pays, je dois constater que le marché du travail est très différent de ce qu’il était il y a 15 ans, par exemple. Nous avons aujourd’hui beaucoup plus de possibilités, mais nous devons veiller à donner aux gens toutes les chances possibles de réussir.
:
Je voudrais remercier le ministre et ses collaborateurs d’être venus au comité aujourd’hui.
J’ai quelques critiques et quelques compliments à vous présenter.
Je vais commencer par les compliments. C’est au sujet des bonnes nouvelles d’aujourd’hui concernant la prolongation des dispositions d’assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers. Cette initiative est essentielle pour les travailleurs des secteurs saisonniers. J’espère qu’il sera possible à un moment donné de l’intégrer d’une façon permanente dans le programme d’assurance-emploi. Je voulais donc vous féliciter de cette décision.
J’ai encore un autre petit compliment à vous faire parce que vous avez répondu à mes appels téléphoniques en septembre, alors que nous avions une petite crise au Cap-Breton. Que ce soit à cause de nos années d’amitié ou de votre sens du devoir au service de Sa Majesté, je vous suis reconnaissant de m’avoir rappelé.
Le problème, c’est que la question au sujet de laquelle je vous avais téléphoné est restée sans solution. Elle concernait la répartition des fonds de formation en Nouvelle-Écosse. Monsieur le ministre, même si vous ne croyez rien de ce que j’ai dit aujourd’hui, je vous prie de croire qu’avec la situation des emplois d’été et des fonds de formation en septembre, vos employés de première ligne ont connu la pire année de leur carrière dans la fonction publique. Les six derniers mois ont été extrêmement durs pour ces employés à cause des changements survenus. Je sais que le changement est toujours difficile, mais par suite de ce changement...
En ce moment, nous avons un fonds qui est en principe consacré à la formation. Vos fonctionnaires ne vous diront pas que les critères établis ne leur permettent pas de travailler. Ils vous diront qu’il y a de l’argent dans le fond, mais nous savons que cet argent ne peut être accordé qu’à quatre groupes cibles: les personnes handicapées, les membres des Premières nations, les minorités visibles et les travailleurs déplacés. Seuls ces groupes peuvent recevoir du financement.
Il n’y a pas d’argent pour la formation, pas d’argent pour les inscriptions de janvier ou les inscriptions continues, pas d’argent pour les comités mixtes de planification. Nous avions un excellent programme de services aux citoyens à Glace Bay, qui nous a permis de former des charpentiers et des gens de métier qui pouvaient ensuite trouver du travail à temps plein. Aujourd’hui, il n’y a plus d’argent.
Ma question est donc la suivante: Est-il possible de trouver des fonds supplémentaires dans le système ou à l’administration centrale, ou encore de réaffecter des fonds qui se trouvent ailleurs pour ne pas perdre pendant cinq ou six mois des occasions de formation, des CMP ou des investissements communautaires d’ici la fin de l’exercice?
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Votre excellente question couvre toute une gamme de sujets. En ce qui concerne les projets de loi d’initiative parlementaire, je dois dire que j’apprécie l’aide de mes collègues de l’opposition lorsqu’ils cherchent à nous suggérer de nouvelles utilisations du compte d’assurance-emploi, mais j’ai quelques observations à formuler à ce sujet.
Tout d’abord, les projets de loi d’initiative parlementaire doivent respecter certaines règles. Or il arrive très souvent qu’ils n’y soient pas du tout conformes. Ensuite, si nous acceptions d’adopter ne serait-ce que quelques-uns d’entre eux, le compte d’assurance-emploi accuserait un énorme déficit.
Nous nous efforçons de réduire les primes chaque fois que c’est possible. Nous l’avons fait. Nous avons annoncé une réduction à partir du 1er janvier, pour la deuxième année consécutive.
Nous essayons en même temps d’augmenter les prestations lorsque nous croyons que cela peut favoriser l’activité sur le marché du travail. Dans le cas des prestations de bienveillance, nous autorisons d’autres membres de la famille à faire partie des bénéficiaires, ce qui permet aux gens de rester actifs. C’est donc une bonne chose.
Mais tout cela suscite une question plus vaste. Pendant longtemps, le ministère avait pour seul but d’offrir un soutien du revenu. Il est évident que cet objectif est extrêmement important, que nous maintiendrons ce soutien et essaierons de le renforcer au besoin. Toutefois, les défis de l’avenir sont très différents: il est impératif de répondre aux besoins criants du marché du travail.
La formation est évidemment très importante dans cette perspective. Nous avons beaucoup investi dans ce domaine. Les nouvelles ententes de développement du marché du travail ne sont pas une panacée, mais elles donnent aux provinces, travaillant de concert avec les employeurs, une grande latitude en leur permettant de prendre des personnes employables, quels que soient leurs antécédents, et de leur donner une formation adaptée à leurs besoins. Il peut s’agir d’alphabétisation dans certains cas ou de familiarisation avec les conditions du marché canadien du travail, dans d’autres. Il y a aussi d’autres problèmes.
C’est là un nouveau développement extrêmement intéressant. L’un des meilleurs programmes à cet égard — j’en ai déjà dit un mot — est celui du Partenariat pour les compétences et l’emploi des Autochtones, dont nous avons plus que doublé la portée. Ce programme bénéficie d’un appui extraordinaire parmi les employeurs. Je peux vous affirmer qu’il a provoqué un changement radical des attitudes. Il est incontestable que les grands employeurs étaient très réticents, il y a quelques années, quand ils devaient engager des Autochtones. Aujourd’hui, ils sont impatients de participer et d’amener les Autochtones à s’intégrer dans le marché du travail. C’est une occasion exceptionnelle pour les travailleurs autochtones, qui cherchent la même chose que tous les autres: la possibilité de réussir. C’est aussi une occasion exceptionnelle pour les grands employeurs qui ont besoin de bons travailleurs. Tout le monde veut participer, au projet de la baie Voisey, à Manitoba Hydro, au projet VanASEP, chez Syncrude ou chez Suncor, et tout le monde y gagne.
C’est vraiment extraordinaire. Je suis enchanté par ce que cela représente pour l’avenir du pays et pour le ministère.
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Merci, monsieur le président.
Je trouve assez surprenant que nous n’ayons pas parlé aujourd’hui de la question de la garde d’enfants. Aux dernières élections, c’était un enjeu important. Je crois qu’aux prochaines élections, il sera très clair que deux idéologies très différentes s’affrontent quand il s’agit de famille et de garde d’enfants au Canada. Il y a le point de vue des libéraux, des néo-démocrates et des bloquistes selon lequel la seule option digne d’être considérée au niveau fédéral est celle d’un système universel institutionnalisé et syndicalisé, structuré de haut en bas prévoyant la garde d’enfants entre 9 et 17 heures. On a bien sûr mentionné que les familles qui ne veulent pas participer auraient un choix, mais je suis sûr que ce choix ne serait pas jugé digne d’un appui fédéral quelconque. Il y a ensuite le point de vue conservateur qui préconise de laisser aux familles la possibilité de choisir ce qui leur convient le mieux.
J’ai noté quelques déclarations et observations intéressantes. En septembre, le Times and Transcript de Moncton a écrit ce qui suit: « L’ancien gouvernement fédéral libéral avait essayé de mettre en place un programme universel massif de garde d’enfants qui aurait coûté des milliards de dollars aux contribuables canadiens, en se fondant exclusivement sur l’argument très courant de certains groupes de pression selon lequel un tel programme est essentiel et réglerait le problème des pénuries massives de main-d’œuvre. Toutefois, cet argument se base sur des recherches douteuses et des faits contestables. »
Même l’ancienne vice-première ministre libérale Sheila Copps a déclaré que le dernier accord — il s’agit de l’accord libéral — « a permis à certaines provinces d’encaisser des millions sans créer une seule nouvelle place en garderie. Le plan libéral est une vache à lait pour les gouvernements tandis que les familles sont à court d’argent. »
De son côté, l’actuel porte-parole libéral pour les finances avait fait ici même, en 2000, une déclaration que j’ai trouvée excellente. Il avait dit: « Je m’oppose énergiquement à tout nouveau programme national de garde d’enfants qui coûterait des dizaines de milliards de dollars. Compte tenu des réalités économiques et des différents besoins auxquels doivent répondre les ressources du gouvernement, ce sont des programmes que nous ne pouvons pas nous permettre. » Cette déclaration remonte à 2000. Je note bien sûr qu’elle est tout à fait incompatible avec l’appui actuel des libéraux au .
J’ai donc trois questions à poser.
D’une façon générale, j’aimerais vous demander de nous dire quelles mesures le gouvernement conservateur a prises pour donner aux parents canadiens un vrai choix en matière de garde d’enfants.
Deuxièmement, je voudrais poser une question plus précise: Combien d’argent le gouvernement fédéral a-t-il transféré aux provinces pour financer la création de nouvelles places en garderie? Combien de places ont été annoncées jusqu’ici?
La troisième question porte sur le projet de loi C-303. Pouvez-vous expliquer au comité pourquoi notre gouvernement n’appuiera pas ce projet de loi?