:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Je vous remercie de l'invitation à comparaître devant ce comité. Je veux tout d'abord vous féliciter d'entreprendre cette étude de l'industrie des services au Canada.
[Traduction]
Le secteur des services au Canada est un employeur important. En effet, il représente environ 78,6 p. 100 de l'emploi total au Canada. Chose étrange, il contribue pour seulement 69,7 p. 100 du PIB du Canada. Qu'est-ce que cela signifie? Que le secteur des services du Canada n'est pas aussi productif que les autres secteurs de l'économie. Monsieur le président, je crois que le défi de votre comité, et celui du Parlement, est de prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que la productivité du secteur des services en général, et du secteur des services financiers en particulier, s'améliore.
[Français]
J'imagine que très peu d'entre vous savent qu'il y a 215 assureurs de dommages au Canada.
[Traduction]
On compte 215 compagnies d'assurance dommages autorisées au Canada. Je suis très fier de représenter ce secteur. À l'heure actuelle, le volume de nos primes est de près de 36 milliards de dollars. L'industrie est prospère, ayant enregistré un rendement des capitaux propres d'environ 17 p. 100 l'an dernier, mais elle doit toujours regarder vers l'avenir.
Le secteur embauche près de 108 000 personnes au Canada. Ces emplois sont répartis dans l'ensemble du pays, dans les grandes et les petites entreprises. Nous investissons environ 80 milliards de dollars dans les obligations d'État et les obligations de tout premier ordre des sociétés partout au Canada, et nous contribuons pour beaucoup à la santé financière publique.
À lui seul, le secteur de l'assurance dommages a rapporté 6,5 milliards de dollars au gouvernements fédéral et à l'ensemble des gouvernements provinciaux en 2006. Il s'agit donc d'un secteur en santé et d'un secteur que vous souhaitez garder en santé pour pouvoir maintenir ce niveau de recettes fiscales.
Cela étant dit, j'aimerais attirer votre attention sur certaines choses, monsieur le président. Il y a, si je peux m'exprimer ainsi, deux défis vraiment importants qui nous attendent dans les années à venir.
D'abord, le système de réglementation des établissements financiers au Canada, en particulier les compagnies d'assurance dommages, doit suivre le rythme des autres grands marchés de l'assurance. Ce n'est pas le cas à l'heure actuelle. Le Canada arrive au 11e rang, parmi 80 pays, pour ce qui est du taux d'imposition réel sur le capital le plus élevé, selon l'Institut C.D. Howe.
Les États-Unis, qui ont longtemps tardé à adopter une bonne réglementation des établissements financiers, a largement dépassé le Canada à ce chapitre au cours de la dernière décennie. Les prix et les produits d'assurance sont plus réglementés au Canada que dans tout autre pays important de l'OCDE. Voilà, à mon avis, une chose sur laquelle doivent se pencher les gouvernements et les organismes de réglementation du Canada.
Monsieur le président, j'aimerais attirer l'attention du comité sur un très grave problème. Les médias en ont parlé un peu plus au cours des derniers jours, mais je peux vous dire que le débat ne s'arrêtera pas là. Le pays doit absolument investir dans ses équipements d'infrastructure de base, en particulier dans les canalisations d'aqueduc et d'égout. À l'exception des nouveaux quartiers de Calgary, les réseaux d'aqueduc et d'égout se trouvent dans un état lamentable dans toutes les villes du pays. Ces réseaux ont été conçus pour recevoir les eaux de pluie prévues dans les années 30 et 40. Je peux vous dire aujourd'hui, peu importe ce que vous pensez des causes du changement climatique, que nous vivons aujourd'hui les effets de ce changement et que les dommages qu'il cause vont s'aggraver avec les années.
Selon moi et selon notre secteur, aucune politique visant à contrer le changement climatique n'est valable si elle n'est pas assortie d'un solide plan d'adaptation au changement climatique. Le plus grand défi que nous devons relever consiste à nous adapter au changement climatique. La réalité, monsieur le président, est que même si on fermait toutes les centrales au charbon demain, si on retardait indéfiniment l'exploitation des sables bitumineux en Alberta, si on réduisait le parc automobiles de la planète de moitié, il y aurait encore assez de CO2 dans l'atmosphère, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations unies, pour déplacer les forces du changement climatique pour les 50 prochaines années au moins.
Qu'est-ce que cela signifie? Nous allons tous connaître des intempéries plus fréquentes, alors que nos réseaux d'aqueduc et d'égout ont été construits pour une époque très différente. Par conséquent, les gouvernements doivent immédiatement collaborer et s'engager dans des partenariats public-privé qui sont novateurs et qui permettent aux villes et aux municipalités partout au Canada de reconstruire ce qui deviendra une de nos infrastructures les plus essentielles — nos réseaux d'aqueduc et d'égout — dans les années à venir.
En l'absence de ce type d'investissement, le fardeau du secteur de l'assurance dommages au Canada sera plus lourd.
[Français]
Je préfère travailler de concert avec vous afin d'améliorer les systèmes d'infrastructures au Canada. Je crois qu'il faut chercher à atteindre une concertation entre le secteur privé et le secteur public, et j'encourage ce comité à recommander cela dans son rapport.
Je vous remercie.
:
Merci beaucoup, monsieur le président, et merci de me donner l'occasion de m'adresser au comité. Mon collègue, Terry Campbell, et moi représentons 54 banques qui sont membres de l'Association des banquiers canadiens. Nous félicitons le comité d'avoir entrepris l'étude d'un secteur très important, le secteur des services.
[Français]
Je dois aussi souligner que le secteur bancaire est une industrie canadienne qui fournit aux Canadiens un très large éventail de services à l'échelle nationale. Nous sommes également une importante industrie dont les exportations sont en croissance, représentant l'expertise et le savoir-faire du Canada à l'échelle mondiale.
[Traduction]
Monsieur le président, vous avez, j'espère, un dossier de présentation dans la langue de votre choix. Je ne vais pas m'attarder sur chaque page, monsieur le président. Je soulignerai simplement certaines choses pour vous donner une vue d'ensemble du secteur et vous parler de ses contributions à l'économie, de son engagement international et des défis à venir.
Comme vous pouvez le voir à la quatrième diapositive... On lit parfois dans les journaux qu'il existe seulement quatre ou cinq banques au Canada. Eh bien, il n'y a rien de moins vrai. Le secteur bancaire est très diversifié et très vaste. J'ai mentionné que l'ABC représente 54 banques, mais il y en a en fait 73, si vous comptez les filiales et les succursales. Évidemment, la compétition est très vaste; ce n'est pas un marché statique et, comme vous pouvez le voir à la page 5, il y a beaucoup de nouveaux entrants dans le système bancaire. Nous avons maintenant la Banque Canadian Tire, la Banque le Choix du Président, des banques virtuelles et toute une gamme de banques qui offrent des services à leurs clients.
Je dois également préciser que la compétition entre les banques est féroce, mais il y a aussi des milliers d'autres fournisseurs de services financiers qui se livrent concurrence pour attirer les clients, et j'en ai mentionné quelques-uns à la sixième diapositive.
[Français]
Je pense qu'il faut souligner aussi le fait que la concurrence apporte des avantages aux consommateurs. En termes de prix, par exemple, le système bancaire du Canada se compare très favorablement à d'autres pays, comme vous le voyez à la page 7. Cette étude a été faite récemment par le groupe Capgemini et indique que le Canada offre des services bancaires très abordables.
Un autre indicateur de la concurrence est la marge entre les taux d'intérêt des dépôts et des prêts. Évidemment, en général, plus le marché est concurrentiel, plus la marge est faible. Or, vous voyez à la page 8 que le consommateur en est le bénéficiaire ultime.
[Traduction]
Il y a donc beaucoup de concurrence et de choix sur le marché et les Canadiens ont un large accès aux services financiers. Vous pouvez voir à la page 9 que 99 p. 100 des adultes au Canada ont un compte dans une institution financière, ce qui constitue un excellent résultat sur la scène internationale.
À la page 10, on voit un graphique un peu chargé, mais je crois qu'il est important de noter qu'au chapitre de l'accès per capita, le Canada arrive au premier rang pour ce qui est de l'accès aux guichets automatiques bancaires. Il arrive au septième rang en ce qui concerne l'accès aux succursales.
Si l'on réunit les succursales, les GAB et les services bancaires par téléphone et par Internet, nous obtenons un système hautement accessible.
Quelques mots, monsieur le président, sur la contribution des banques à l'économie. Comme vous pouvez le voir à la page 12, 250 000 employés sont embauchés directement dans des banques partout au pays, et je me réjouis de constater que ce chiffre est à la hausse. Notre industrie est en expansion, ce qui, je crois, est très positif. Vous pouvez le voir également à la page 13; la contribution des banques au PIB est très importante et, encore là, elle augmente constamment.
Je dois parler des impôts — à la page 15 — le sujet favori de tous, bien sûr. Ce qu'il faut retenir, c'est que le secteur bancaire paie davantage en impôts sur les bénéfices des sociétés que toute autre industrie au Canada. Au total, il a versé plus de 6,4 milliards de dollars l'an dernier, et je vais y revenir dans un instant.
Un mot sur l'engagement international, que j'ai souligné ici à la page 17. Il est intéressant de constater qu'un grand nombre de banques du Canada, comme vous le savez, sont actives dans diverses parties du monde. Le récent document du Groupe d'étude sur les politiques en matière de concurrence fait ressortir une statistique que j'ignorais, c'est-à-dire que le secteur financier et le secteur de l'assurance ont contribué pour 44,1 p. 100 de l'investissement direct du Canada à l'étranger l'an dernier. C'est un chiffre passablement impressionnant, qui montre que les banques sont très actives sur la scène internationale.
Je tiens à faire remarquer, monsieur le président, à la page 18, que même si un pourcentage croissant des profits des banques vient des activités étrangères — environ 41 p. 100 comme le montre le graphique à droite, à la page 18 — le gros des emplois, 81 p. 100, et des impôts que nous payons, 80 p. 100, restent au Canada. Ce sont, à mon avis, des données très intéressantes.
[Français]
Le fait d'être concurrentiel à l'étranger est capital. Vous voyez à la page 19 une liste d'adversaires que nous affrontons, qui sont de taille très imposante et qui continuent de grossir. Les concurrents canadiens se trouvent à droite, à la toute fin du tableau, ainsi que le rang qu'ils occupent.
[Traduction]
Je crois qu'il importe de remarquer également, monsieur le président, que d'autres pays du monde ne restent pas inactifs. Au Royaume-Uni, à New York et en Australie, on redouble d'efforts pour attirer les entreprises de services financiers, et le Canada n'est pas à l'abri de ces pressions.
Monsieur le président, je vais terminer en vous parlant des défis à venir. J'aimerais, bien sûr, faire des commentaires qui touchent précisément le secteur des services et le secteur bancaire du Canada, mais je ferai remarquer que ces commentaires s'appliquent aux entreprises de tous les secteurs, grandes et petites.
Selon moi, il y a quatre domaines qui méritent votre attention, et j'aimerais vous en parler.
Premièrement, il y a les impôts, ce qui ne devrait pas vous surprendre. Nous avons dit au gouvernement qu'il a fait un bon travail — selon la mise à jour relative à la situation financière — en réduisant les impôts, à la fois des sociétés et des particuliers. Le travail n'est pas terminé. Nous croyons encore, et certains gouvernements provinciaux en particulier, que les taxes sur le capital et le taux d'imposition des sociétés ne sont pas concurrentiels et doivent être abaissés. Comme vous le savez, d'autres pays ne demeurent pas inactifs.
Vient ensuite le système de réglementation. Je reprends à mon compte ce que M. Yakabuski a dit. Le système de réglementation des services financiers au Canada est trop complexe, trop coûteux et trop inefficace. Je crois que certaines initiatives sont en cours pour essayer de simplifier la réglementation. Nous devons faire davantage à ce chapitre, notamment en établissant une autorité commune de réglementation des valeurs mobilières.
Troisièmement, monsieur le président, il y a des obstacles au commerce intérieur. Il s'agit d'un dossier dont votre comité est saisi depuis longtemps, je crois. Il est clair que nous devons abolir les barrières interprovinciales. Nous félicitons la Colombie-Britannique et l'Alberta, qui ont décidé de créer l'Entente sur le commerce, l'investissement et la mobilité de la main-d'oeuvre, dont la presse a récemment fait état, ainsi que l'Ontario et le Québec qui ont conclu un accord semblable. Ce sont tous de bons signes. Nous espérons que les gens qui occupent des postes de pouvoir auront le courage et l'audace d'éliminer les obstacles au commerce intérieur.
Quatrièmement, il y a la main-d'oeuvre et la démographie. Les banques, ainsi que d'autres institutions, connaissent actuellement des difficultés et envisagent une pénurie de compétences très décourageante dans l'avenir. Nous souhaitons que la réglementation du marché du travail soit aussi souple et favorable que possible.
[Français]
Pour conclure, monsieur le président, je vous félicite de nouveau d'avoir entrepris cette étude.
[Traduction]
Je dirais que le secteur bancaire est une industrie forte et concurrentielle dont le Canada peut être fier et qui profite aux consommateurs. Mais la concurrence est de plus en plus forte; il ne faut rien tenir pour acquis. Bon nombre de nos concurrents ne sont pas inactifs. Nous devons donc poursuivre nos efforts pour nous assurer de rehausser notre compétitivité.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les membres du comité, je vous remercie de me permettre de participer à votre étude sur le secteur des services et je vous félicite de vous pencher sur cet important dossier.
[Français]
Établie en 1894, l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes est une association sectorielle à adhésion libre qui représente les intérêts communs des sociétés d'assurance-vie et d'assurance-maladie qu'elle compte comme membres. Ces sociétés détiennent 99 p. 100 des assurances de personnes en vigueur au Canada et gèrent environ deux tiers des régimes de retraite qui y sont établis.
Nous avons remis des exemplaires de notre publication annuelle sur les assurances de personnes en 2006. L'édition de 2007 de cette publication sera imprimée dans les semaines qui viennent, et vous sera également transmise à des fins d'information.
L'industrie canadienne des assurances de personnes procure une sécurité financière et protège les assurés, leurs familles et leurs entreprises contre les difficultés financières que pourraient entraîner un décès prématuré ou une maladie, ou auxquels ils pourraient être confrontés au moment de la retraite.
[Traduction]
L'industrie offre une vaste gamme de produits de sécurité financière à environ 26 millions de Canadiens et personnes à charge de tous les milieux et groupes d'âge. En outre, les compagnies canadiennes d'assurance de personnes sont actives dans plus de 20 autres pays et constituent l'un des secteurs d'exportation les plus importants du Canada.
Parmi les produits offerts, mentionnons les assurances vie individuelles et collectives; les contrats de retraite et d'investissement, comme les rentes individuelles et collectives, les REER, les FERR et les régimes de retraite; les assurances invalidité qui offrent un revenu de remplacement aux personnes qui sont incapables de travailler par suite d'une maladie ou d'une blessure; les régimes d'assurance maladie complémentaires aux régimes publics; les assurances maladie grave qui proposent une aide financière en cas de problèmes de santé graves; et les assurances soins de longue durée qui viennent en aide aux particuliers qui ne peuvent plus fonctionner de manière autonome.
En 2006, l'industrie de l'assurance vie et maladie a versé en prestations plus de 53 milliards de dollars à des Canadiens, soit environ 1 milliard de dollars chaque semaine. Plus de 90 p. 100 de ces sommes ont été versées aux assurés de leur vivant, le reste étant versé sous forme de prestations de décès.
Les Canadiens achètent leurs assurances vie et maladie dans un marché hautement compétitif; en effet, 106 compagnies d'assurance vie et maladie du Canada, des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d'ailleurs sont actives au Canada. Parallèlement, les sociétés appartenant à des intérêts canadiens représentent plus de 80 p. 100 du marché, ce qui montre qu'il s'agit encore d'une industrie à prédominance canadienne.
Le secteur de l'assurance vie et maladie est un important employeur au Canada, puisque plus de 120 000 personnes y travaillent. De ce nombre, près de 45 000 occupent des postes de gestion et d'administration, et 76 000 occupent des postes de vente. En moyenne, ce sont des emplois à haute valeur ajoutée pour les Canadiens, assortis de salaires et d'avantages sociaux concurrentiels.
Par ailleurs, le secteur de l'assurance vie et maladie investit beaucoup dans l'économie canadienne; à la fin de 2006, il détenait au pays un actif de plus de 400 milliards de dollars pour le compte des titulaires de polices. Les investissements dans les sociétés canadiennes, par l'achat d'obligations et d'actions, constituaient 55 p. 100 de cet actif. Le financement des gouvernements canadiens de tous les niveaux est un autre investissement important, correspondant à 18 p. 100 du total.
[Français]
Les assureurs de personnes canadiens font partie de ceux qui connaissent un véritable succès à l'échelle internationale. Les principaux assureurs dont le siège social se trouve au pays sont reconnus par tous comme des chefs de file au sein du marché international. Les trois plus grandes sociétés d'assurance-vie canadiennes se classent parmi les dix plus importantes au monde sur la base de la capitalisation boursière. Ils ont, au fil des ans, su établir une solide présence dans les divers marchés étrangers: aux États-Unis, en Europe et en Asie. En 2006, par exemple, 56 p. 100 du revenu-primes mondial des assureurs de personnes canadiens provenait de l'étranger, et l'étranger représentait 56 p. 100 de leur actif mondial.
La solidité financière des assureurs-vie canadiens est l'une des raisons pour lesquelles ils ont pu devenir des acteurs clés sur la scène internationale. L'agence de notation Standard & Poor's a d'ailleurs déclaré que l'industrie canadienne des assureurs de personnes était l'une des plus solides au monde sur le plan financier.
[Traduction]
Monsieur le président, je tiens à souligner l'importance des services financiers pour l'économie canadienne et le potentiel qu'ont les services canadiens sur la scène internationale. Le secteur canadien des services financiers offre une sécurité et des emplois de qualité. Les compagnies canadiennes d'assurance vie et maladie sont des chefs de file mondiaux dans l'exportation de services, et nous encourageons le gouvernement du Canada à continuer de saisir les occasions de favoriser un environnement qui nous permet de renforcer notre rôle à titre de leaders mondiaux dans le secteur des services.
Compte tenu de l'économie mondiale toujours changeante et de la vitesse à laquelle des changements se sont produits récemment, l'étude du comité tombe à point et sera très utile pour l'atteinte de cet objectif.
Pour terminer, j'aimerais soumettre au comité un certain nombre de recommandations. Premièrement, le Canada doit élaborer une stratégie d'innovation du secteur des services afin d'accroître la compétitivité de ce secteur au Canada et la compétitivité de l'économie canadienne sur la scène internationale. Cette stratégie comprendra notamment le développement de ressources humaines compétentes, l'ouverture des marchés au commerce et à l'investissement dans les services, l'allégement de la réglementation et l'abolition des obstacles au commerce intérieur.
Deuxièmement, j'ai mentionné le succès que connaît le Canada dans l'exportation de son expertise en matière d'assurance. La réussite n'est possible que si les gouvernements étrangers ouvrent leurs marchés à nos entreprises et leur permettent de fonctionner selon les mêmes règles auxquelles doivent se soumettre leurs entreprises. Par conséquent, il est essentiel que le Canada participe activement aux accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux qui favorisent les intérêts de l'industrie canadienne. Plus précisément, dans les négociations actuelles de Doha de l'OMC, le Canada doit insister pour inclure un accord de services valable. Les intérêts du secteur des services ne doivent aucunement être pris en otage par d'autres négociations.
Troisièmement, et en lien avec cela, nous devons faire en sorte que le gouvernement du Canada soit bien outillé pour représenter nos intérêts dans le monde. Il faudrait notamment s'assurer que des personnes qui connaissent bien le secteur des services fassent partie de nos missions à l'étranger.
Quatrièmement, l'absence de données complètes de Statistique Canada empêche de bien comprendre le secteur des services au Canada. Nous aimerions travailler avec le gouvernement afin d'améliorer cette situation.
Enfin, l'importance du secteur des services au Canada commande un examen plus exhaustif et nous encourageons le comité à entreprendre une étude des services avec la même ambition avec laquelle il a mené son excellente étude sur le secteur manufacturier.
Encore une fois, monsieur le président, je vous remercie de me permettre de comparaître devant le comité aujourd'hui. Ce sera un plaisir pour moi de vous donner d'autres renseignements et de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les témoins, c'est un plaisir de vous accueillir ici aujourd'hui. Nous aussi, de ce côté-ci, nous croyons que c'est une étude très importante. Nous avons hâte d'entendre vos autres commentaires afin de tirer, espérons-le, des conclusions constructives et acceptables.
Il y a des circonscriptions au Canada où le secteur des services est celui où l'emploi et la croissance sont les plus importants. Vos secteurs ressortent nettement du peloton.
Chaque jour, un éternel optimiste peut ouvrir le journal et se demander quels pourraient être les effets des tribulations et des turbulences internationales sur la situation idyllique que nous vivons ici et qui perdure, du moins j'aime le croire, depuis 15 ans maintenant, messieurs.
J'aimerais vous poser la question suivante. Comme le Canada est exposé à la crise des prêts hypothécaires à risque et du crédit qui secoue les États-Unis, nous entendons les commentaires de diverses institutions — le secteur des assurances et des banques, évidemment. Je pose donc cette question à tous les témoins qui souhaitent y répondre. Est-il juste de dire que nous, au Canada, n'avons pas réussi à comprendre pleinement dans quelle mesure les investissements faits chez nos voisins du sud éclaboussent nos institutions? Selon vous, quelles seront les conséquences sur l'emploi, la croissance, la disponibilité du crédit pour les Canadiens au cours des six prochains mois?
:
Les consommateurs ont accès à toute une gamme d'options. Je songe, notamment, comme vous l'avez mentionné, aux Canadiens à faible revenu, aux personnes âgées, aux étudiants. Il est important que les consommateurs comparent les frais bancaires qu'exigent les banques et trouvent ceux qui répondent le mieux à leurs besoins. Il n'est peut-être pas nécessaire d'avoir un compte ou une carte de crédit qui offre toutes sortes d'avantages, mais quelque chose de plus simple, sans fioritures.
Il existe divers types de comptes, de possibilités. Je me suis entretenue, récemment, avec mon collègue de la President's Choice Bank. Cette banque n'exige pas de frais. De nombreux consommateurs pourraient aussi profiter des renseignements qui sont fournis, par exemple, par l'Agence de la consommation en matière financière du Canada. Elle a créé un site Web qui donne, entre autres, une liste des cartes de crédit, des frais applicables aux divers comptes. Les consommateurs peuvent y trouver les informations dont ils ont besoin.
Pour ce qui est des comparaisons internationales, il faut prendre garde de ne pas comparer des pommes et des oranges. Par exemple, il n'y a peut-être pas de frais d'utilisation des guichets automatiques au Royaume-Uni, mais les mandats-poste, les transferts de fonds, ainsi de suite, coûtent beaucoup plus cher là-bas qu'au Canada.
En règle générale, qu'il s'agisse d'une personne ou d'une famille, on doit évaluer nos besoins, sur une base annuelle, et voir si l'on peut arriver à trouver un ensemble de services à la fois raisonnables et abordables. Je pense que c'est possible, mais il faut se renseigner.
:
D'accord. Nous aimerions bien avoir ces renseignements.
Il y a un autre point que j'aimerais aborder, soit celui des infrastructures. C'est un sujet qui soulève beaucoup de discussions. Notre gouvernement a consacré, dans les deux derniers budgets, des sommes considérables aux infrastructures sur une période de sept ans. Or, la FCM vient de publier un rapport qui... Je pense qu'il fait état d'un déficit de 123 milliards de dollars. C'est l'une des choses... J'ai l'impression que plus on investit de l'argent dans ce secteur, plus le problème prend de l'ampleur.
Ce que vous dites, monsieur Yakabuski, au sujet des défis climatiques... Je ne veux pas me lancer dans un débat sur les changements climatiques, mais certains secteurs de la ville d'Edmonton ont connu, au cours des dernières années, de sérieuses inondations. Or, votre industrie a fort bien réagi. C'est ce qu'ont dit les électeurs. Toutefois, ces infrastructures ont été mises en place, je pense, dans les années 1970, 1980, 1990. Il n'est pas question, ici, d'installations qui se dégradent et qui ont été construites dans les années 1950 ou avant.
Vu la croissance que connaissent les villes, comme celle d'où je viens et d'autres à l'échelle nationale, est-ce que votre industrie a procédé à une analyse critique du rapport de la FCM, entre autres, et dressé un plan d'infrastructure pour les 20 prochaines années? Je sais que certaines villes, comme Edmonton, l'ont fait. Toutefois, a-t-on établi un plan national qui nous permet d'avoir une idée des besoins qui existent, surtout du côté des systèmes d'eau et d'égouts?