:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Bonjour, monsieur le président.
Au nom de mes collègues, je remercie le comité de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (C) pour 2012-2013 et du Budget principal des dépenses pour 2013-2014.
Comme vous l'avez noté, monsieur le président, le ministre Ashfield se joindra bientôt à nous et aura lui aussi quelques remarques liminaires à faire. Je serais donc très bref.
Si vous me le permettez, monsieur le président — et je vous remercie de vos bonnes paroles —, j'aimerais commencer par vous dire à quel point j'ai été honoré d'être nommé sous-ministre de Pêches et Océans Canada le 14 janvier 2013. Comme les membres du comité le savent peut-être, j'ai eu le plaisir d'oeuvrer dans huit ministères fédéraux pendant une trentaine d'années, dont 15 comme sous-ministre adjoint, sous-ministre délégué et, aujourd'hui, sous-ministre. J'estime avoir eu beaucoup de chance à cet égard.
Les membres du comité savent peut être aussi que j'ai occupé par intermittence différents postes au sein de Pêches et Océans Canada au cours des 20 dernières années, et que j'ai ainsi eu l'occasion de travailler avec la Garde côtière. Je suis très heureux de m'être vu offrir l'occasion de revenir au MPO en qualité de sous-ministre.
[Français]
Monsieur le président, je sais que les membres du comité reconnaissent la valeur du travail important qu'accomplissent le ministère et la Garde côtière canadienne en servant quotidiennement le Canada. Je sais aussi, vu le nombre de fois que je me suis présenté devant le comité au cours des dernières années, que l'on apprécie les efforts consentis par les employés du MPO et de la GCC dans l'exécution d'un mandat aussi important et exigeant.
Durant les quelques semaines qui ont suivi mon retour, j'ai eu l'occasion de reprendre contact avec d'anciens collègues au sein du ministère.
[Traduction]
J'ai rencontré de nombreux nouveaux collègues depuis mon retour au ministère il y a quelques semaines, et j'ai la grande chance, monsieur le président, d'avoir hérité d'une équipe de gestion aussi dévouée et compétente au MPO et à la GCC. Quelques-uns de ses membres m'accompagnent aujourd'hui et ne sont pas des étrangers pour le comité.
Vous voyez, à ma droite, David Bevan, notre sous-ministre délégué;
[Français]
Marc Grégoire, commissaire à la Garde côtière canadienne; France Pégeot, sous-ministre adjointe principale, Secteur des politiques stratégiques;
[Traduction]
Kevin Stringer, notre sous-ministre adjoint du Secteur des sciences des écosystèmes et des océans; et Trevor Swerdfager, sous-ministre adjoint du Secteur de la transformation et des programmes.
Encore une fois, monsieur le président, je remercie le comité de son invitation.
Si cela vous convient et que personne n'a de questions à me poser, je demande à notre directeur financier, Roch Huppé, de donner au comité un aperçu de notre Budget supplémentaire des dépenses (C) pour 2012-2013 et de notre Budget principal des dépenses pour 2013.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de nous donner l'occasion de vous présenter un court sommaire de notre Budget supplémentaire des dépenses (C) pour l'année en cours, soit 2012-2013, et de notre Budget principal des dépenses proposé pour l'année 2013-2014.
[Traduction]
Pour ce faire, je vous ai remis une courte série de diapositives que je vais vous expliquer. Je passe directement à la page 3 qui est un résumé des points saillants de notre Budget supplémentaire des dépenses (C).
Ce que vous voyez ici est en fait une mise à jour de nos pouvoirs de dépenser pour l'exercice 2012-2013. L'an dernier à la même époque, je vous avais présenté le Budget principal des dépenses de 2012-2013, et nous proposions alors un budget de 1,665 milliard de dollars. Au cours de l'année, il y a eu évidemment certains ajustements, essentiellement par le truchement de budgets supplémentaires de dépenses. Ce que vous voyez ici montre donc que, pour tout l'exercice, nous aurons juste un peu plus de 1,9 milliard de dollars de dépenses autorisées.
En ce qui concerne le Budget supplémentaire des dépenses (C), l'effet net sur notre budget est une petite baisse de l'impact net, de 320 000 $. Je vous donne les détails dans un instant. Bien que cela soit une petite diminution, elle ne veut pas dire que nous n'avons pas apporté de crédits supplémentaires par le truchement de ce budget des dépenses. En fait, nous apportons juste un peu plus de 6,8 millions de dollars de crédits supplémentaires. C'est simplement que ces crédits supplémentaires sont compensés par un pouvoir de dépenser supplémentaire, au crédit 5, le crédit des dépenses en capital.
Je passe à la page 4 qui est un résumé de ces nouveaux crédits supplémentaires que nous apportons au ministère pour 2012-2013. Le premier élément, de près de 2 millions de dollars, concerne des revenus issus de la vente de biens immobiliers. Lorsque le ministère cède des biens immobiliers, le produit de la vente nous est transmis par Travaux publics et nous avons le droit de dépenser la somme pour le même type d'activité.
Le deuxième élément, un peu plus de 1,7 million de dollars, concerne la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qu'on appelle UNCLOS. Il s'agit essentiellement d'un élément de programme arrivé à terme durant le dernier exercice budgétaire pour lequel on avait prévu un renouvellement de crédit de près de 5 millions de dollars sur cinq ans dans le budget fédéral de 2012.
Le troisième élément, près de 1,5 million de dollars, concerne la carpe asiatique. Dans le budget de 2012, le gouvernement avait prévu un crédit de 17,5 millions de dollars sur cinq ans pour le ministère, et la somme de 1,5 million représente ce dont nous avons besoin pour l'exercice 2012-2013. Il y a, par ailleurs, 1,1 million de dollars concernant la phase de définition de projet pour le renouvellement de la flotte d'hélicoptères de la Garde côtière canadienne. Il s'agit essentiellement de la somme obtenue par le truchement du dernier budget fédéral, le budget de 2012, laquelle faisait partie de l'annonce de 5,2 milliards pour le renouvellement de la flotte.
Il y a aussi 269 000 $ concernant les règlements d'importation et les processus à la frontière pour l'activité commerciale. Il s'agit d'une initiative horizontale à laquelle participe le MPO. Elle est pilotée par l'Agence des services frontaliers du Canada. Le MPO a reçu 1,4 million de dollars sur trois ans à ce titre. Il y a enfin 229 000 $ concernant le nettoyage des déversements de pétrole. Lorsque la Garde côtière prête assistance pour nettoyer ces déversements, nous sommes autorisés à obtenir le remboursement de cette dépense auprès de l'entreprise concernée.
En ce qui concerne le reste du Budget supplémentaire des dépenses (C), c'est-à-dire ce que nous appelons des transferts entre crédits, vous savez probablement que le ministère ou le ministre n'a pas le pouvoir de transférer d'argent du crédit 1 au crédit 5. J'ai joint en annexe la liste de tous ces transferts. Je ne vous en donne pas les détails mais, si vous avez des questions à ce sujet, j'y répondrai avec plaisir.
Je passe donc à la page 5 afin de vous présenter un résumé de notre Budget principal des dépenses pour 2013-2014. Vous voyez à la page 5 un résumé du crédit 1, dépenses de fonctionnement. Nous demandons un peu plus de 1,1 milliard de dollars, dont 740 millions destinés aux dépenses salariales. Au titre du crédit 5, dépenses en capital, nous demandons 360 millions de dollars, dont 75 p. 100 concernent la Garde côtière canadienne pour sa flotte et ses actifs terrestres.
Sous le crédit 10, le programme des subventions et contributions, il y a une somme de 59 millions de dollars, qui est relativement stable d'une année à l'autre, c'est-à-dire par comparaison avec le budget principal de l'an dernier. Les deux derniers éléments, qui sont législatifs, sont des contributions au régime d'avantages sociaux des employés, pour 130 millions de dollars, et le traitement et l'allocation pour automobile du ministre des Pêches et Océans, pour 100 000 $. Cela porte la demande totale pour 2013-2014 à 1,668 milliard de dollars, contre 1,665 milliard en 2012-2013, ce qui représente une légère hausse de 3,1 millions de dollars.
J'aborderai dans quelques minutes les principales augmentations et diminutions par rapport au dernier Budget principal des dépenses.
Je passe rapidement sur les trois pages suivantes qui donnent une ventilation de notre budget principal proposé de 1,668 milliard de dollars entre nos différentes activités de programmes. Le ministère gère 26 activités de programmes, dont des activités de services internes. Vous pouvez voir à la page 6 que, sous le résultat stratégique de Secteurs maritimes et des pêches économiquement prospères, qui comprennent nos programmes appuyant l'exploitation durable et efficace des ressources en eau du Canada, nous prévoyons dépenser plus de 421 millions de dollars. Vous constaterez que 61 p. 100 de cette dépense concerne les deux premières activités de programmes, c'est-à-dire la gestion intégrée des pêches, autrement dit la gestion de la pêche commerciale et récréative, et le programme des ports pour petits bateaux.
Vous voyez à la quatrième colonne, sous le crédit 10, une somme de 41 millions de dollars au titre de Stratégies et gouvernance autochtones, ce qui veut dire que 70 p. 100 de nos subventions et contributions sont destinées à cette activité de programme.
À la page 7, au titre du résultat stratégique des écosystèmes aquatiques durables, ce qui comprend des programmes contribuant à la conservation, à la protection et à la pérennité de nos écosystèmes aquatiques, nous avons l'intention de dépenser un tout petit peu moins de 239 millions de dollars, dont 70 p. 100 sont destinés à des activités de conformité et d'application de la loi, ce qui comprend des activités de supervision et de surveillance pour la protection de la pêche.
Dans le budget principal de l'an dernier, la protection de la pêche s'appelait gestion de l'habitat. La somme proposée pour cette année s'élève à 58 millions de dollars, c'est-à-dire la même que dans le dernier exercice budgétaire où il y avait aussi 58 millions pour la gestion de l'habitat.
Je passe à la page 8, qui porte sur le résultat stratégique des eaux sécuritaires et sécurisées, ce qui comprend les programmes contribuant au maintien et à l'amélioration de la sécurité maritime. Une grande partie de cette dépense concerne la Garde côtière canadienne, qui a l'intention de dépenser plus de 721 millions de dollars, dont 80 p. 100 concernent les deux premières activités de programmes, soit l'état de préparation opérationnelle de la flotte, qui assure que notre flotte et nos équipages sont bien préparés, et l'état de préparation des actifs terrestres.
Au titre du crédit 5, dépenses en capital, vous constaterez qu'on prévoit près de 270 millions de dollars pour ces deux mêmes activités de programmes, ce qui représente 75 p. 100 des dépenses en capital prévues durant l'exercice.
Le dernier élément concerne les services internes, pour lesquels nous prévoyons dépenser durant l'exercice à venir 286 millions de dollars, contre 296 millions en 2012-2013. Sur ces 286 millions de dollars, 115 millions concernent nos biens immobiliers. Pêches et Océans est l'un des ministères les plus importants du point de vue de la possession d'actifs, dont des actifs immobiliers.
Je passe à la page 9 pour parler des principales augmentations par rapport au Budget principal des dépenses de l'exercice précédent. Le premier élément est une somme de 76,7 millions de dollars pour la Garde côtière canadienne au titre du programme de prolongement de vie des navires et de modernisation de mi-durée. Ce financement provenait du budget fédéral de 2012 et faisait partie des 5,2 milliards de dollars annoncés pour le renouvellement de la flotte. Quelque 316 millions de ces 5,2 milliards concernent ce programme. Le deuxième élément est une somme de 20 millions de dollars pour l'acquisition de navires hauturiers de recherche scientifique et la gestion du programme d'approvisionnement de la flotte.
Au titre de la gestion du programme d'approvisionnement de la flotte, le ministère a aussi reçu 5 millions de dollars dans le cadre des 5,2 milliards annoncés dans le dernier budget fédéral. Le reste est essentiellement de la trésorerie pour l'acquisition de navires scientifiques hauturiers.
Je précise que cette variation de financement ne signifie pas nécessairement qu'il s'agit d'argent frais ou d'argent disparaissant du budget. Il s'agit essentiellement aussi de la manière dont nous utilisons l'argent. Par exemple, si nous recevons 100 millions de dollars pour construire un navire, et que la construction dure cinq ans, nous n'allons pas dépenser 20 millions de dollars chaque année. Les sommes réellement dépensées varieront d'une année à l'autre selon l'évolution du projet. Par conséquent, pour les navires scientifiques hauturiers, il s'agit d'une fluctuation de trésorerie.
Il y a 10,4 millions de dollars liés à la compensation pour les négociations collectives. Chaque année, nous recevons un ajustement de notre budget salarial du fait des conventions collectives.
Il y a 8 millions de dollars pour protéger les espèces sauvages en péril. Il s'agit là d'un programme qui arrivait à terme lors du dernier exercice budgétaire et pour lequel nous avons obtenu de nouveaux crédits dans le budget fédéral de 2012. Le ministère a reçu 24,6 millions de dollars sur trois ans pour cette initiative.
Il y a 6,6 millions de dollars pour la modernisation du système réglementaire ayant trait aux grands projets de ressources, ce que nous appelons le BGGP. Il s'agit encore une fois d'un programme qui arrivait à terme lors du dernier exercice budgétaire et dont le financement a été renouvelé dans le budget fédéral de 2012. Nous avons reçu 21 millions pour trois ans.
Le dernier élément de cette page est une somme de 5 millions pour l'association portuaire de Digby afin de réparer un quai. Dans le cadre du budget fédéral de 2012, nous avons reçu 7,4 millions à cette fin. Nous avons utilisé 2,4 millions de cette somme durant cet exercice budgétaire, ce qui veut dire que 2,4 millions ont été intégrés au Budget supplémentaire des dépenses, comme cela avait été annoncé dans le budget fédéral de 2012. Cela ne faisait pas partie du Budget principal des dépenses du dernier exercice. Les 5 millions de dollars dont nous aurons besoin durant l'exercice 2013-2014 se trouvent donc dans le Budget principal des dépenses de cette année. C'est pourquoi il y a une variation de 5 millions de dollars.
À la page 10, concernant les réductions, le premier élément est une somme de 37,9 millions concernant des mesures de l'examen stratégique annoncé dans le budget fédéral de 2011. On avait annoncé dans ce budget une réduction de notre budget des dépenses de 56,8 millions de dollars, et il s'agit donc ici de la partie supplémentaire, avec une réduction conditionnelle qui nous amènera à cette réduction de 56,8 millions.
Le deuxième élément est une somme de 23 millions concernant l'acquisition de navires de patrouille semi-hauturiers. Dans les budgets fédéraux de 2005 et de 2007, le ministère avait reçu 212,5 millions de dollars pour l'acquisition de ces navires. Il s'agit donc simplement ici d'une variation de trésorerie et non pas d'une réduction de crédit. Dans le Budget principal des dépenses de l'an dernier, on avait prévu une dépense de 92,5 millions de dollars à ce titre et, dans le Budget principal des dépenses de cette année, nous avons 69,4 millions pour ce programme. Il y a donc une variation de 23 millions.
Le troisième élément est une somme de 16,7 millions concernant l'achèvement de la nouvelle initiative de programme d'aquaculture, programme qui devait arriver à terme en mars de cette année. En 2008, nous avions reçu 70 millions de dollars sur cinq ans, ce qui veut dire que tout renouvellement potentiel de financement à ce sujet, s'il y a lieu, viendra du processus normal et figurera dans le budget fédéral de 2013. Cela ne se reflète donc évidemment pas dans ce Budget principal des dépenses.
Il y a aussi 14,3 millions concernant des réparations liées aux tempêtes de décembre 2010, essentiellement dans les régions de l'Atlantique. Dans le budget fédéral de 2011, le ministère avait reçu 57,3 millions de dollars de crédits supplémentaires pour réparer les ports de petits bateaux, et 43 millions de cette somme ont été dépensés en 2011-2012, et 14 millions en 2012-2013. Par conséquent, en 2013-2014, l'argent disparaît puisqu'il a été consacré à la réparation de ces ports.
Il y avait 13,4 millions concernant la deuxième année de réduction des dépenses reliée aux mesures découlant de l'examen stratégique et fonctionnel, comme annoncé dans le budget fédéral de 2012.
Le dernier élément est une somme de 11 millions de dollars concernant l'acquisition du brise-glace polaire. Encore fois, il s'agit d'une variation de trésorerie provenant de la manière dont nous avons utilisé les crédits obtenus pour ce projet particulier.
Je conclus en disant, et c'est à la dernière page que, comme je l'ai mentionné, toute décision budgétaire, toute décision de financement affectant le budget du MPO pour l'exercice à venir du fait du budget fédéral de 2013, qui sera bientôt déposé, n'est pas reflétée dans ce Budget principal des dépenses.
[Français]
Merci beaucoup, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
En ce qui concerne la première partie de votre question, monsieur Allen, les objectifs du programme étaient au nombre de quatre.
Le premier consistait à améliorer le cadre de réglementation environnementale de l'aquaculture. Nous avons fait des progrès notables à cet égard, notamment en Colombie-Britannique, mais pas seulement. Vous savez probablement qu'un nouveau règlement sur l'aquaculture de la région du Pacifique existe depuis deux ou trois ans déjà. Le programme correspondant est déjà mis en oeuvre et a donné des résultats importants. Nous avons aussi commencé à élaborer un règlement sur le rejet de substances de l'aquaculture. Ce règlement n'est pas encore terminé. Il est en cours d'élaboration, et ce, depuis un certain temps. Il y a toute une série de questions d'ordre technique à régler, mais nous faisons des progrès vers l'amélioration du régime de réglementation globalement. L'objectif n'a jamais été de dire « voilà, c'est fait », afin de passer à autre chose. L'amélioration de la réglementation était considérée, et elle l'est encore, comme un processus continu d'amélioration.
Le deuxième objectif du programme était d'améliorer notre base scientifique, et plus de la moitié des fonds du programme a été consacrée à la science, pour appuyer les initiatives de réglementation, mais aussi pour comprendre l'aquaculture, de manière plus générale.
Le financement de ce programme devait se faire essentiellement vers la fin. Dans le profil de cinq ans du programme, nous avons investi plus pour la science dans les années trois, quatre et cinq, la raison étant que les deux premières années seraient surtout consacrées à une réflexion sur les priorités scientifiques. Au lieu de simplement engager une série de scientifiques pour leur demander d'étudier quelque chose, nous nous sommes dit qu'il valait mieux commencer par fixer les priorités éventuelles. Donc, le financement des études scientifiques s'est fait surtout dans les trois dernières années.
De ce fait, bon nombre des scientifiques qui ont été engagés continuent leur travail en ce moment. Je le répète, nous avons fait des progrès notables dans nos résultats scientifiques mais l'objectif n'avait jamais été de faire certaines études une fois pour toutes et de passer ensuite à autre chose.
Le troisième objectif du programme consiste à appuyer l'innovation technologique dans ce secteur, en mettant notamment l'accent sur la technologie verte. Comme vous le savez, par suite de votre étude sur les parcs clos, le ministère et le gouvernement, plus généralement, par le truchement du Fonds de technologies du DD, ont investi des sommes assez considérables dans des choses telles que les parcs clos et d'autres questions dans l'enveloppe de l'innovation. Là encore, le travail continue.
Finalement, le quatrième objectif est de positionner le gouvernement pour la production d'un rapport sur la durabilité destiné à identifier, avec une série de critères, les questions que pose la durabilité de l'aquaculture. Ce rapport a fait l'objet d'une série de développements méthodologiques, si je peux dire. Quand nous avons commencé, ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait prendre sur des tablettes en disant « voici comment on fait ». Donc, la méthodologie de ce rapport a évolué et nous avons un rapport qui sortira bientôt.
Tels sont donc les quatre objectifs du programme, et je dois dire que tous sont bien avancés. Je ne pourrais pas dire que l'un ou l'autre est achevé, en quelque sorte.
:
L'initiative de la carpe asiatique a été annoncée dans le budget de l'an dernier, pour un montant de 17,5 millions de dollars sur cinq ans et, comme vous l'avez dit, une somme de 1,5 million pour lancer le projet cette année.
L'objectif global est de lutter contre la carpe asiatique. La prévention est notre tout premier souci: empêcher la carte asiatique de s'établir dans les Grands Lacs. Il y a une pêche récréative et commerciale de 17 milliards de dollars dans les Grands Lacs, et il y a également d'autres questions à prendre en considération. Cela dit, la prévention, l'information et la recherche constituent l'un des quatre piliers du programme de la carpe asiatique.
Le deuxième volet est l'alerte avancée, à la fois traditionnelle et génétique, ou des systèmes d'alerte dans les secteurs clés. Je veux parler ici du canal Welland ainsi que d'autres secteurs clés par lesquels la carpe asiatique pourrait entrer dans le réseau des Grands Lacs. Il y a cependant aussi quelque chose qu'on appelle l’eDNA, qui est un nouveau type de recherche génétique que nous faisons.
Le troisième objectif est la réponse, ce qui comprend la préparation interne en collaboration avec l'Ontario et les États-Unis. Nous collaborons très étroitement avec le gouvernement ontarien et le gouvernement américain au cas où la carpe parviendrait à entrer dans le réseau des Grands Lacs, c'est-à-dire que vous nous voulons être en mesure de la pêcher et de prendre les autres mesures qui s'imposent, notamment identifier les secteurs où elle est susceptible de se trouver, les emplacements de son habitat, les lieux où elle serait le plus à l'aise et le plus susceptible de s'établir. C'est le troisième objectif.
Le quatrième est la gestion, c'est-à-dire le travail frontalier de collaboration entre les Services frontaliers du Canada et nos collègues américains pour identifier ce qui passe à la frontière.
Voilà donc les objectifs.
Cette année, comme vous l'avez dit, il y a une dépense de 1,5 million de dollars. Nous avons en fait deux axes de concentration. Le premier est de mettre en place les installations et l'équipement nécessaires pour dispenser la totalité du programme de terrain, en commençant cet été, et le deuxième consiste à faire certaines recherches, comme l'étude que nous avons effectuée dans le canal Welland, comprenant la manière dont le poisson circule dans ce canal. Nous avons fait du marquage d'individus afin de voir ce qui se passe, et nous avons également installé certains récepteurs dans le canal.
Comme je l'ai dit, nous avons aussi acheté certaines installations et de l'équipement, ce qui comprend la rénovation de deux laboratoires existants dans notre installation de Burlington. Nous avons une roulotte équipée pour la carpe asiatique, que nous pouvons déplacer autour des Grands Lacs, et il y aura d'autres pièces d'équipement, ce qui nous permettra d'être prêts à agir à temps plein en 2013.
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Merci, monsieur le président. Comme je le dis souvent, ça fait plaisir d'être vu. Merci de vos bonnes paroles. Quant à savoir si ma bonne santé durera, je suppose que ça dépendra de la manière dont se poursuivra cette séance.
Bon après-midi, et merci de m'avoir invité à venir discuter du budget principal des dépenses de Pêches et Océans Canada. Je tiens à remercier le sous-ministre, Matthew King, et les autres membres de l'équipe de gestion du ministère d'avoir entamé la discussion avec les membres du comité. Je crois comprendre que Matthew a déjà présenté toutes les personnes qui sont avec moi aujourd'hui.
Notre dirigeant principal des finances, Roch Huppé, vous a déjà présenté les faits saillants du budget principal des dépenses. Les chiffres qui y sont contenus donnent un aperçu ponctuel des prévisions de dépenses du gouvernement. Les perspectives budgétaires du ministère pour l'exercice à venir seront énoncées de manière plus détaillée dans le budget qui sera présenté plus tard ce mois-ci par mon collègue le .
Avant de poursuivre, j'aimerais profiter de l'occasion pour remercier les membres du comité de leur excellent travail. Vous avez étudié deux sujets importants, la salmoniculture en parcs clos et les espèces aquatiques envahissantes, et je suis impatient de recevoir vos rapports.
Des fonctionnaires du ministère se sont présentés devant vous à quelques reprises afin de discuter du rôle du MPO quant à la menace que représentent les espèces envahissantes, et de la nécessité de travailler en collaboration avec nos partenaires internationaux pour les combattre. À cette fin, j'étais fier d'annoncer l'an dernier un investissement additionnel de 17,5 millions de dollars au cours des cinq prochaines années en vue d'empêcher la carpe asiatique de s'introduire, de s'établir et de se répandre dans les Grands Lacs. Comme la carpe asiatique ne s'est pas encore établie dans les Grands Lacs, il importe que nous agissions maintenant afin de faire en sorte qu'elle ne s'y introduise pas.
Permettez-moi maintenant de prendre quelques minutes pour expliquer aux membres du comité comment Pêches et Océans Canada entend continuer de réaliser ses objectifs stratégiques pour l'exercice financier 2013-2014. Au cours du prochain exercice, nous continuerons de nous laisser guider par trois résultats stratégiques: des secteurs maritimes et des pêches économiquement prospères; des écosystèmes aquatiques durables; et des eaux sécuritaires et sécurisées. Je crois que Roch vous a déjà présenté les grandes lignes du budget principal des dépenses du MPO pour 2013-2014. L'une des hausses importantes de notre financement, vous l'aurez noté, est attribuable à la somme de 76,7 millions de dollars allouée à la prolongation de la durée de vie des navires de la Garde côtière canadienne et au programme de modernisation de mi-durée. Ces travaux prolongeront la durée de vie de navires qui nous ont été très utiles dans le passé et permettront à d'autres de demeurer en service pour le reste de leur durée de vie.
Notre gouvernement est fier d'investir dans la Garde côtière canadienne pour faire en sorte qu'elle dispose des navires dont elle a besoin pour faire son travail. En fait, nous avons investi des sommes sans précédent dans la Garde côtière canadienne, y compris un montant de 5,2 milliards de dollars dans le cadre de notre Plan d'action économique de 2012. Cet engagement s'ajoute au montant de plus de 1,6 milliard de dollars que nous avons déjà investis au cours des six dernières années. À ce jour, cela comprend d'importants investissements pour les nouveaux patrouilleurs semi-hauturiers, les navires de recherche scientifique, un nouvel aéroglisseur et le premier brise-glace polaire canadien. Cela inclut également la réalisation de réparations majeures à 40 de nos gros navires et l'acquisition de 98 nouvelles petites embarcations et nouveaux petits navires.
Le mois dernier, j'ai eu l'honneur de me rendre à Terre-Neuve-et-Labrador pour annoncer que le gouvernement investirait 360 millions de dollars dans la prolongation de la durée de vie de plusieurs navires composant la flotte de la Garde côtière canadienne. Cet investissement profitera à l'industrie de la construction navale au Canada et consolidera la priorité du gouvernement consistant à soutenir l'emploi et la croissance. Cet investissement prolongera la durée de vie de ces navires à la grandeur du Canada et permettra la modernisation complète de mi-durée de deux aéroglisseurs existants au cours des 10 prochaines années. D'importants travaux sont déjà en cours sur le NGCC Amundsen, contribuant ainsi à créer des débouchés économiques pour les Canadiens.
C'est ce que nous appelons « investir où cela compte », pour faire en sorte que la Garde côtière canadienne dispose des navires dont elle a besoin pour faire son travail, tout en contribuant au développement de l'industrie de la construction navale à la grandeur du pays. Nous continuerons de revitaliser la flotte de la Garde côtière canadienne afin qu'elle puisse continuer d'assurer l'accessibilité et la sécurité de nos voies navigables, y compris dans le Nord canadien, tout en contribuant à la création d'emplois et à la croissance économique à l'échelle du pays.
Le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale du gouvernement du Canada, dirigée par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Cette stratégie vise à favoriser la vitalité du secteur de la construction navale au Canada tout en garantissant l'utilisation optimale des fonds publics. Dernièrement, ma collègue , ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, a annoncé l'attribution d'une série de contrats préliminaires totalisant 15,7 millions de dollars dans le cadre de la stratégie d'approvisionnement pour la construction de navires de soutien interarmées pour la Marine royale canadienne, ainsi que d'un brise-glace polaire et de navires hauturiers de sciences halieutiques pour la Garde côtière canadienne.
Selon des analystes de l'industrie, notre stratégie en matière de construction navale va permettre de créer 15 000 emplois d'un océan à l'autre et entraînera des retombées économiques annuelles de 2 milliards de dollars au cours des 30 prochaines années. Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui respecte son engagement à construire des navires au Canada. La Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale favorisera la création d'emplois à long terme au Canada, la croissance économique du pays, la stabilité de l'industrie et la mise en place d'équipement essentiel pour les femmes et les hommes qui composent la Marine royale canadienne et la Garde côtière canadienne.
Parlons maintenant du secteur des pêches au Canada. Les pêches continuent de faire l'objet de changements fondamentaux qui font écho aux bouleversements sans précédent de l'économie mondiale, aux exigences du marché à l'égard de produits de la mer durables et aux réalités environnementales. Nous avons examiné et actualisé notre approche à l'égard de la protection des pêches. Les modifications apportées améliorent l'efficacité de notre processus d'examen réglementaire et d'approbation, tout en renforçant la protection du poisson et de son habitat. En outre, nous pourrons maintenant relever les zones écologiquement fragiles qui nécessitent une protection accrue.
Comme je l'ai mentionné lors de mon passage ici l'an dernier, notre vieux système de réglementation était inefficace à maints égards. Les règles étaient appliquées différemment dans diverses régions et, souvent, nous n'avions pas le pouvoir réglementaire d'en assurer l'application. Nous avons créé des lourdeurs administratives en examinant de petits projets, peut-être même 95 p. 100 d'entre eux, alors que ces projets ne méritaient tout simplement pas toute cette attention. Nous étions toujours à détourner nos ressources limitées de notre mission première: protéger les pêches commerciales, autochtones et récréatives.
Conformément à la nouvelle Loi sur les pêches, nous renforcerons notre capacité de travailler avec nos partenaires — les autres ordres de gouvernement, les groupes voués à la conservation et le secteur privé — afin de protéger la productivité des pêches canadiennes et d'offrir plus de clarté aux Canadiens. Nous croyons qu'en améliorant nos partenariats, que ce soit avec les gouvernements provinciaux, territoriaux, les administrations municipales, les organisations autochtones, les groupes voués à la conservation ou d'autres intervenants, nous pourrons améliorer la protection de nos ressources halieutiques. Pour les pêcheurs, les modifications apportées à la Loi sur les pêches reconnaissent l'importance de la pêche récréative et lui offrent une protection qui favorise sa productivité aujourd'hui et pour les années à venir.
Pour les groupes voués à la conservation, ces modifications permettent au ministre de conclure des accords avec eux afin qu'ils puissent prendre des mesures visant à renforcer la protection des pêches. Pour les membres de l'industrie, ces modifications décrivent plus clairement la nature des activités qui seront examinées par Pêches et Océans Canada. Ces modifications prévoient la mise en place de règlements expliquant les nouvelles exigences et des échéanciers pour l'émission de permis.
Pour les provinces et les territoires, les nouvelles mesures créent d'autres possibilités de partenariat et de collaboration, y compris la délégation de pouvoirs importants relatifs à la conclusion d'accords. Quant aux propriétaires fonciers et aux municipalités, les nouvelles mesures offrent une certitude réglementaire leur permettant de savoir si les dispositions relatives à la protection des pêches s'appliquent à eux et, le cas échéant, de quelle façon.
Nous sommes également déterminés à favoriser le développement durable de l'industrie aquacole canadienne. Cette industrie crée de la richesse, parce qu'elle tire presque exclusivement ses revenus de l'exportation. Notre gouvernement est fier de contribuer au développement de l'aquaculture. C'est une industrie qui contribue à répondre à la demande mondiale croissante de poissons et de fruits de mer, en plus de créer des emplois et de favoriser la croissance des collectivités canadiennes.
À mesure que l'industrie continuera de croître, Pêches et Océans Canada assurera une gestion et une réglementation qui garantiront la protection des stocks de poissons sauvages et la croissance de l'industrie de l'aquaculture de manière durable sur les plans économique et écologique. L'industrie pourra ainsi continuer de procurer des avantages économiques et sociaux au Canada, et garantir à la population qu'elle peut compter sur un régime réglementaire rigoureux. Nous continuerons de travailler en collaboration avec l'industrie afin de miser sur les progrès réalisés à ce jour et de confirmer la place du Canada en tant que chef de file mondial dans le domaine de l'aquaculture durable.
Une autre initiative très importante de notre gouvernement est l'Accord commercial Canada-UE, qui apportera de grands avantages à l'industrie canadienne des pêches et des produits de la mer. L'UE constitue le plus important marché mondial de poisson et de produits de la mer, et ses importations totales ont représenté en moyenne 25 milliards de dollars par année entre 2009 et 2011. Les tarifs de l'UE sur le poisson et les produits de la mer canadiens sont en moyenne de 11 p. 100, et grimpent parfois jusqu'à 25 p. 100. Ces barrières tarifaires élevées seraient éliminées sous un accord commercial Canada-UE d'envergure. L'élimination des barrières tarifaires aurait pour effet d'augmenter les ventes de poisson et de produits de la mer de renommée internationale provenant du Canada atlantique dans le lucratif marché de l'UE, qui compte 500 millions de consommateurs. L'industrie canadienne des pêches et des produits de la mer en tirerait des avantages directs, de nouveaux emplois seraient créés, comportant de meilleurs salaires et assurant une plus grande prospérité à long terme.
Enfin, notre gouvernement est conscient que la science est essentielle à la viabilité et à la croissance des pêches et des océans du Canada. La science demeure l'épine dorsale du ministère. Pêches et Océans Canada a le mandat de protéger les pêches canadiennes; c'est pourquoi nos travaux scientifiques portent en grande partie sur la gestion et la conservation des pêches. Outre leurs nombreuses autres tâches, les quelque 1 500 personnes composant notre personnel scientifique mènent un large éventail de recherches sur les océans qui bordent le Canada et appuient les dispositions relatives à la protection des pêches et aux espèces en péril. Ils travaillent dans l'Arctique canadien, une priorité élevée pour notre gouvernement et pour le Canada. Nos hydrographes de calibre mondial fournissent des services de cartographie marine aux industries maritime et du transport. Nous disposons d'une excellente équipe chargée de trouver des moyens de protéger les pêches canadiennes contre les espèces aquatiques envahissantes, comme la carpe asiatique.
Nos chercheurs travaillent en collaboration avec des collègues d'autres ministères et le milieu universitaire sur un large éventail de questions d'importance afin de fournir des conseils fondés sur les connaissances les plus récentes. Ce ne sont que quelques exemples des grandes choses que les chercheurs de Pêches et Océans Canada réalisent pour les Canadiens. Nous sommes fiers de leur travail et nous continuerons à les appuyer. Nous prenons au sérieux la responsabilité qui nous incombe de conserver et de protéger nos ressources, et de veiller à ce que ces ressources contribuent à la prospérité économique de notre pays, tant aujourd'hui que pour les générations futures.
Merci beaucoup. Je serais heureux de répondre à vos questions.