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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis accompagnée aujourd'hui d'Hélène Laurendeau, vice-présidente principale, Politiques, de Gerry Thom, vice-président, Services de dotation et d'évaluation, et de Gisèle Côté, directrice générale, Finances et administration.
J'aimerais vous remercier de m'offrir cette occasion de vous rencontrer aujourd'hui pour discuter de notre Budget principal des dépenses et de notre Rapport sur les plans et les priorités pour 2013-2014. La Commission de la fonction publique veille à promouvoir et à protéger les nominations fondées sur le mérite et libres de toute influence politique. De plus, en collaboration avec d'autres intervenants, elle protège la nature impartiale de la fonction publique et produit, à l'intention du Parlement, des rapports indépendants sur son mandat. Enfin, elle administre des programmes pour le compte des ministères et organismes qui recrutent des Canadiens qualifiés dans l'ensemble du pays.
En vertu du système de dotation fondé sur la délégation des pouvoirs prévu par la Loi sur l'emploi dans la fonction publique, la commission remplit son mandat en offrant expertise et orientations stratégiques, en réalisant des activités de surveillance efficaces et en fournissant des services de dotation et d'évaluation innovateurs. Dans le Budget principal des dépenses de 2013-2014, la commission est autorisée à dépenser 89,9 millions de dollars. De plus, elle peut recouvrer jusqu'à 14 millions de dollars des coûts des produits et des services de counseling et d'évaluation qu'elle offre aux organisations fédérales.
Par suite de l'examen des dépenses de 2012, notre budget doit être réduit de 8,9 millions de dollars au cours de trois exercices. L'an dernier, nos réductions ont atteint 2,2 millions de dollars. Cette année, elles seront du même montant, et l'an prochain elles atteindront 4,5 millions de dollars.
Des 88 postes devant être éliminés, 38 l'ont été au moyen de la gestion des postes vacants et de l'attrition. Cinquante employés ont été touchés, dont 27 ont été réaffectés et 18 ont choisi de quitter la fonction publique avec l'aide des mesures de soutien de transition et des allocations de formation. Nous tentons toujours de trouver un poste aux cinq derniers employés. Grâce à ces compressions, en 2014-2015, la commission comptera 874 employés à temps plein, comparativement à 922 cette année.
[Français]
Au cours de la dernière année, la commission a fourni des directives stratégiques et des outils de soutien aux ministères et aux organismes dans un contexte de mise en oeuvre du réaménagement des effectifs. Nous allons continuer de les appuyer, en collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor et l'École de la fonction publique du Canada, de même qu'avec d'autres intervenants.
En ce moment, le système de dotation est en train de s'adapter à un environnement changeant, en particulier à une fonction publique de taille réduite et à une diminution des activités de dotation. En 2011-2012, tout juste avant le budget de 2012, nous avons constaté que le nombre d'employés nommés sous la Loi sur l'emploi dans la fonction publique avait diminué de 2,4 %. Nous avons aussi fait rapport que le taux d'embauche à la fonction publique avait chuté de 10,3 %. Cependant, le taux d'embauche des étudiants a connu la plus petite réduction. Nous sommes maintenant à revoir les données de la dernière année financière. Nous allons pouvoir vous fournir une évaluation complète de ces données dans notre rapport annuel de 2012-2013, qui sera déposé à l'automne. Ce sera avec plaisir que nous discuterons de ces résultats avec votre comité à ce moment.
J'aimerais maintenant discuter de nos priorités stratégiques de cette année.
[Traduction]
Notre priorité est de fournir au Parlement, de façon continue, une assurance indépendante sur l'efficacité du système de dotation en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Pour ce faire, nous allons continuer de nous concentrer sur nos activités principales et de les améliorer. Nous avons maintenant sept ans d'expérience à exercer nos responsabilités en vertu de la loi révisée.
Nos activités de sensibilisation et de liaison, ainsi que nos activités de surveillance, nos vérifications, nos enquêtes et nos études, constituent des occasions d'examiner les leçons apprises, de cibler les domaines à améliorer et de prendre les mesures qui s'imposent. Nous avons maintenant une occasion unique de tirer parti de notre expérience afin d'améliorer nos processus de façon à adopter une approche plus efficiente et intégrée à nos fonctions de surveillance et de prestation de programmes.
Nous allons continuer d'adapter nos activités et services de surveillance, ainsi que nos lignes directrices, afin de tenir compte de l'évolution du système de dotation et de répondre aux nouveaux besoins des ministères et organismes. Nous allons aussi continuer à travailler de près avec les organisations pour les aider à renforcer leur culture de prévention et de conformité, tout en continuant d'assumer notre responsabilité fondamentale, soit celle d'effectuer une surveillance indépendante et de fournir au Parlement une assurance à cet égard.
[Français]
Notre deuxième priorité est de continuer à améliorer le Programme d'administration des priorités. Ce programme permet de réaffecter des employés compétents et expérimentés dans d'autres organisations. Le réaménagement des effectifs a entraîné une augmentation du nombre de fonctionnaires excédentaires et de personnes mises en disponibilité ayant le droit d'être nommées en priorité à des postes vacants. Cependant, ces personnes doivent posséder les qualifications essentielles associées aux postes en question.
Nous avons apporté des améliorations aux lignes directrices, aux programmes et aux services pour améliorer l'accessibilité, la justice et la transparence du processus. Nous avons comme objectif de placer dans des postes le plus grand nombre d'employés prioritaires le plus rapidement possible.
[Traduction]
Monsieur le président, il y a à l'heure actuelle environ 2 900 employés prioritaires, par rapport à 1 800 en avril dernier, ce qui représente une hausse de 60 p. 100. Depuis avril 2012, 956 bénéficiaires de priorité ont été réaffectés à de nouveaux postes. La plupart, soit environ 70 p. 100, étaient des fonctionnaires touchés par le réaménagement des effectifs.
Toutefois, nous avons également observé une baisse dans le placement d'autres employés prioritaires, notamment les anciens combattants libérés pour des raisons médicales. Nous surveillons la situation de près, au même titre que le ministère des Anciens Combattants qui a la responsabilité globale des lignes directrices et des programmes liés aux anciens combattants du Canada. À la demande du ministère, la CFP lui a fourni des conseils techniques en ce qui a trait à la priorité de nomination de ce groupe à la fonction publique aux fins d'examen. Nous sommes prêts à faire la mise en oeuvre de toute mesure supplémentaire requise.
[Français]
Notre troisième priorité consiste à collaborer avec les intervenants pour accroître leur sensibilisation aux activités politiques. De plus, nous voulons aider les fonctionnaires à mieux comprendre leurs droits et responsabilités en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique. Nous allons ainsi continuer de collaborer avec les organisations, de communiquer régulièrement avec elles et d'améliorer nos outils. Nous devrons les sensibiliser davantage à l'impartialité politique en tant que valeur fondamentale de la fonction publique.
Nous avons récemment lancé une version révisée de l'outil d'autoévaluation. Cet outil a pour objectif d'aider des fonctionnaires à prendre des décisions éclairées au sujet de leur participation à des activités politiques. Celui-ci va leur permettre de mieux évaluer si leur participation à des activités politiques pourrait porter atteinte, ou sembler porter atteinte, à leur capacité d'exécuter leurs fonctions d'une façon impartiale sur le plan politique. De plus, il offre aux fonctionnaires un rapport détaillé avec une cote plus réaliste associée à leur participation à certaines activités politiques. L'outil révisé a été mis en oeuvre dans le cadre d'un projet pilote d'un an. Nous avons l'intention d'examiner les résultats afin d'apporter d'autres améliorations.
[Traduction]
J'aimerais maintenant parler des responsabilités de la CFP en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi. La CFP est chargée de cerner et d'éliminer les obstacles au recrutement et à la dotation, ainsi que d'élaborer des politiques et des pratiques qui favorisent une fonction publique plus représentative. Nous avons remarqué que, dans l'ensemble, les membres de trois des quatre groupes désignés de l'équité en emploi continuent de faire des demandes d'emploi et d'être nommés à la fonction publique dans une proportion qui dépasse leur disponibilité respective au sein de la population active. Les personnes handicapées sont l'exception. Elles continuent d'être sous-représentées sur le plan des candidatures et des nominations.
Pour poursuivre notre travail, nous menons une étude sur le taux de promotion du point de vue de l'équité en emploi et sur la perception qu'ont les membres des groupes désignés du processus de nomination. Cette étude est presque terminée. Nous allons publier les résultats dans notre rapport annuel 2012-2013 à l'automne. Nous pourrons ensuite nous fonder sur ce rapport pour poursuivre les discussions sur ce dossier.
Nous avons aussi des responsabilités importantes relativement aux langues officielles. Nos lignes directrices liées à la dotation précisent clairement que toute communication avec les candidats, pendant les processus de nomination, doit être faite dans la langue officielle de choix des candidats. Dans le cadre de nos activités de surveillance, nous vérifions également si les personnes satisfont aux exigences en matière de langues officielles des emplois à la fonction publique. De plus, nous sommes responsables de l'élaboration des tests de langues en vue de l'évaluation de la compétence en matière de langue seconde, en fonction des normes établies par le Conseil du Trésor. Ces tests ont pour but de s'assurer que les exigences liées à la langue seconde pour les postes bilingues sont évaluées de façon juste et uniforme.
[Français]
La commission s'est engagée à aider les ministères et organismes à se doter d'un effectif leur permettant de répondre aux besoins actuels et futurs de la fonction publique.
Ainsi, nous allons continuer d'entretenir des liens solides avec tous les intervenants, y compris les parlementaires, les ministères et organismes ainsi que les agents négociateurs, de façon à ce que les Canadiens continuent de compter sur une fonction publique professionnelle et impartiale.
[Traduction]
Merci, monsieur le président. Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions.
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Monsieur le président, membres du comité, bonjour. Je suis très heureux d'être ici pour discuter du Budget principal des dépenses pour l'exercice financier 2013-2014, ainsi que de nos réalisations récentes. Je suis accompagné de notre directrice exécutive, Mme France Duquette.
Vous vous rappellerez peut-être que j'ai commencé à participer aux activités du Commissariat à l'intégrité du secteur public du Canada il y a environ deux ans et demi, tout d'abord comme commissaire par intérim, puis comme commissaire pour un mandat de sept ans approuvé par le Parlement en décembre 2011. Le commissariat a été constitué en 2007 dans la foulée de la Loi fédérale sur la responsabilité et je suis le second titulaire du poste de commissaire.
Notre double rôle, en vertu de la Loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d'actes répréhensibles, est de recevoir et de traiter les divulgations d'actes répréhensibles qui auraient été commis au sein du secteur public fédéral, ainsi que de traiter les plaintes de représailles découlant d'une divulgation protégée. Bien que les fonctionnaires fédéraux puissent divulguer un acte répréhensible au sein de leur propre organisation, ils approchent souvent le commissariat en raison de son indépendance. Nous sommes toutefois le seul organisme chargé d'enquêter sur les allégations de représailles.
[Traduction]
Le nombre de divulgations faites au Commissariat a doublé au cours des trois derniers exercices, et je crois que cela est attribuable à notre visibilité accrue et à l'accroissement de la confiance de la fonction publique et, je l'espère, du secteur public en général, à l'égard de notre professionnalisme, de notre discrétion et de notre efficacité.
Le Commissariat compte actuellement 28 fonctionnaires et a aussi recours à des ressources du secteur privé de temps à autre à titre de complément de notre expertise. À ce jour, nous avons reçu près de 450 divulgations d'actes répréhensibles et plus de 150 plaintes de représailles. Notre budget actuel nous permet d'assumer notre charge de travail, mais, si l'on tient compte de la tendance observée en matière de réception de divulgations et de plaintes, il est fort possible que nous ayons un jour besoin de ressources supplémentaires.
Lorsque nous recevons une divulgation ou une plainte de représailles, en tant que commissaire, mon rôle consiste à déterminer s'il y a lieu de mener une enquête en bonne et due forme, puis, une fois l'enquête terminée, s'il y a lieu, à décider si, selon la prépondérance des probabilités, un acte répréhensible a été commis ou, dans le cas d'allégations de représailles, s'il y a des motifs raisonnables de croire que des représailles ont été exercées.
Au cours des treize derniers mois, nous avons déposé cinq rapports au Parlement après avoir conclu que des actes répréhensibles avaient été commis par des employés de RHDCC, de l'Administration de pilotage des Laurentides, de l'ACDI et de l'ASFC, ainsi que par l'ancienne présidente du Tribunal canadien des droits de la personne. Nous avons aussi renvoyé trois cas de représailles au tribunal expressément créé par la loi qui nous régit. Au 31 mars dernier, nous menions une enquête sur 22 allégations d'actes répréhensibles et sept plaintes de représailles et prévoyons avoir terminé toutes ces enquêtes d'ici la fin de l'année.
Depuis ma nomination, nous avons mis l'accent sur l'embauche d'un nombre suffisant d'employés compétents pour nous permettre de réaliser notre mandat. Nos postes sont actuellement occupés par des personnes hautement qualifiées et, l'an dernier, nous avons eu un taux d'attrition tout à fait normal. Cela explique pourquoi nous avons pu mener à bien 38 enquêtes en 2012-2013, comparativement à 22 au cours des cinq premières années d'existence du commissariat.
Nous avons récemment adopté des normes de service officielles selon lesquelles nous nous engageons, sauf si le cas est exceptionnel en raison de sa complexité ou de sa portée, à décider en moins de 90 jours s'il y a lieu de lancer une enquête en bonne et due forme et à terminer les enquêtes dans l'année suivant leur lancement.
Il est important que les gens qui soulèvent des allégations et ceux qui sont visés par celles-ci puissent connaître le résultat de notre travail dans un délai raisonnable. Vous savez certainement à quel point il faut du courage pour faire une divulgation et qu'il est souvent stressant de faire l'objet d'une enquête, d'où la nécessité d'agir rapidement, mais tout en faisant preuve de rigueur.
[Français]
Je suis très fier d'avoir été choisi pour diriger un groupe d'employés engagés, qui sont voués à respecter la volonté du Parlement et à contribuer à accroître la confiance du public dans l'intégrité du secteur public. Je crois que nous commençons à démontrer, de concert avec les cadres supérieurs dans toute la fonction publique fédérale, que la loi peut donner les résultats escomptés. Nous avons affaire à une loi complexe et, bien souvent, à des situations délicates. Celles-ci nous amènent à exploiter tout notre savoir-faire et nous devons leur consacrer toute notre attention. J'espère que, tout comme moi, vous avez constaté une amélioration notable au cours des deux dernières années et que vous avez confiance en l'avenir du commissariat.
Au total, sept provinces ont maintenant adopté des lois semblables, tendance qui semble récemment s'affirmer dans de nombreux autres pays également. Le plein potentiel des régimes de dénonciation, tant au Canada qu'ailleurs, ne sera réalisé qu'avec le temps et une fois que plusieurs obstacles culturels, juridiques et organisationnels auront été surmontés.
Vos questions et commentaires sont les bienvenus.
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À l'heure actuelle, le secteur public fédéral compte 375 000 fonctionnaires. Nous essayons de les rejoindre à partir du site Web. C'est notre instrument de choix parce c'est universel et que cela ne coûte pas très cher. Nous essayons aussi de les rejoindre au moyen d'événements, de réunions et de rencontres qui regroupent parfois des centaines, voire un ou deux milliers d'employés du secteur public. Nous nous présentons avec notre kiosque, nos dépliants et ainsi de suite.
Au cours de la prochaine année, nous allons tâcher de fournir aussi un accès en ligne à toute personne qui voudrait se renseigner sur une possible divulgation ou qui voudrait en faire une. Il faut que ce soit plus facile à faire. Nous disposons d'un numéro sans frais et d'une panoplie de moyens pour nous joindre. Nous avons la capacité de répondre aux appels que nous recevons dans un délai maximal de 24 heures. Je crois que nous avons ce qu'il faut.
Faire une divulgation est très difficile; il faut du courage et de la confiance. Faire une divulgation est risqué. Dans la culture du secteur public, il est toujours risqué de divulguer un acte répréhensible. Il faut avoir la certitude que les renseignements vont être traités de façon confidentielle et que, dans toute la mesure du possible, la plainte va être rapidement examinée.
Le commissariat s'engage à assurer la confidentialité et à traiter les plaintes le plus rapidement possible, de façon professionnelle et en offrant un service de grande qualité. Il s'agit d'un acte de foi. Il y aura de plus en plus de situations où certains divulgateurs pourront constater que nous avons été en mesure de le faire.
Par exemple, le dernier rapport que nous avons déposé, il y a deux semaines, impliquait des gens qui vivaient une situation très difficile au Tribunal canadien des droits de la personne. Ils ont vu qu'ils pouvaient nous faire confiance. D'ailleurs, l'Alliance de la fonction publique du Canada a déclaré que toute la situation fort difficile au Tribunal canadien des droits de la personne avait été traitée de façon appropriée.
Je crois que le bouche à oreille et le passage du temps vont beaucoup nous aider à gagner la confiance nécessaire à cet égard.
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D'abord, tout ce que nous faisons — que ce soit moi ou mon personnel — est régi par la loi, une loi très détaillée qui fournit des directives au commissaire sur la façon d'utiliser ces ressources limitées pour prendre ces décisions.
Habituellement, les dossiers nous sont envoyés par écrit et sont incomplets. Un agent de réception des plaintes analyse le dossier afin de déterminer s'il cadre avec notre mandat et si d'autres renseignements sont nécessaires et, s'il y a lieu, obtient ces renseignements, puis... Des articles de la loi permettent au commissaire de... Certains articles précisent le genre de dossiers que je ne peux pas traiter, par exemple, s'il s'agit d'un cas qui est devant les tribunaux. Dans un tel cas, je n'ai pas le droit de mener une enquête.
Dans d'autres cas, je dois déterminer si la divulgation ou la plainte est suffisamment importante pour mener une enquête. Par exemple, si une divulgation concerne une petite somme d'argent, je dois déterminer si le montant est suffisant pour justifier une enquête. Parfois, l'acte a été commis il y a longtemps. C'est un autre facteur dont je dois tenir compte.
Très souvent, le dossier peut être traité par un autre organisme. Par exemple, si une personne dépose une plainte de discrimination raciale, en vertu de la loi, je peux décider de transmettre le dossier à la Commission des droits de la personne qui est outillée pour traiter ce genre de plainte.
C'est la même chose lorsqu'il s'agit d'irrégularités liées à la dotation. Nous recevons plusieurs plaintes liées à la dotation chaque année. Habituellement, je refuse de faire enquête et transmets le dossier à la Commission de la fonction publique qui est beaucoup mieux outillée pour traiter ce genre de dossier.
C'est ainsi que nous procédons. Nous nous engageons à prendre cette décision dans les 90 jours suivant le dépôt de la plainte ou de la divulgation, de façon à ce que la personne sache où en est rendu son dossier.
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Merci d'avoir posé la question.
Monsieur le président, les actes sont plus éloquents que les paroles. Les rapports que nous déposons au Parlement témoignent mieux que tout de l'efficacité du commissariat. Il y a deux ans et demi, nous n'en avions jamais déposé. Au cours des 13 derniers mois, nous en avons déposé cinq et nous en avons un certain nombre en chantier au moment où l'on se parle. Je crois que les actes sont plus éloquents que les paroles.
Deuxièmement, il est important que nous fassions preuve de professionnalisme avec les gens qui nous consultent chaque jour. Nous avons recruté du personnel qualifié pour ce faire. Le bouche à oreille fonctionnera.
Une troisième étape que j'ai prise a été de créer un comité consultatif, qui se réunit périodiquement, pour clarifier la question. Pour des raisons de confidentialité, je peux révéler très peu de choses concernant une affaire classée, bien entendu. Le contenu d'une affaire est entièrement confidentiel. Mais trois des principaux syndicats du secteur public se sont aussi joints au comité consultatif. J'espère qu'ils comprendront mieux notre mandat et qu'ils feront aussi de la sensibilisation au nom du commissariat. Il y a des représentants de l'AFPC, de l'IPFPC et de l'APEX, qui n'est pas un syndicat — c'est l'Association professionnelle des cadres supérieurs de la fonction publique du Canada — mais ses représentants ont assisté à chaque réunion du comité consultatif.
C'est pour clarifier la situation, pour communiquer continuellement et, je l'espère, pour que l'on sache ce que nous pouvons faire — et aussi pour expliquer ce que nous ne pouvons pas faire, car notre mandat a aussi ses limites.
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Merci, monsieur le président.
Pour enchaîner sur les commentaires de certains de mes collègues, je pense que bien des fonctionnaires qui ont dénoncé des actes répréhensibles ne seraient pas d'accord pour dire que 60 jours suffisent. Lorsque j'ai parlé aux représentants de l'Alliance de la fonction publique du Canada et à d'autres intervenants de la fonction publique, j'ai constaté qu'ils se préoccupaient de ce délai.
Cela fait plus de six ans, et dans d'autres administrations — par exemple aux États-Unis et en Australie — les travaux de recherche montrent qu'entre 12 et 23 p. 100 des fonctionnaires sont témoins d'actes répréhensibles qu'ils jugent graves. Les chiffres sont toujours très bas, et je sais que vous déployez des efforts pour sensibiliser les fonctionnaires et que vous avez besoin de plus de ressources pour ce faire. Peut-être que le problème est en partie attribuable au fait que les fonctionnaires s'inquiètent du niveau de protection dont ils jouiront à la lumière de cas de dénonciation antérieurs. Peut-être que c'est là où le bât blesse.
Vous n'avez vraiment pas beaucoup de pouvoir pour agir. Vous pouvez les renvoyer à un tribunal en cas de représailles. Seulement trois affaires ont été portées devant les tribunaux et, à ma connaissance, personne n'a jamais reçu de sanction. Votre homologue américain a pris des mesures plus proactives; par exemple, des injonctions contre les employeurs pour prévenir le congédiement des dénonciateurs pendant la tenue d'enquêtes.
Que pouvez-vous faire de plus? Pensez-vous, premièrement, que les dénonciateurs sont vraiment protégés?
Selon vous, que pourriez-vous faire de plus, ou qu'est-ce que la loi pourrait faire de plus, pour les protéger?