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Monsieur le président, je vous remercie de cette occasion qui m'est donnée d'entretenir le comité au sujet de la Commission des relations de travail dans la fonction publique.
Créée en 2005, la commission est un tribunal indépendant quasi judiciaire. Elle a remplacé la Commission des relations de travail dans la fonction publique dont l'existence remontait à 1967, alors que la négociation collective était instaurée dans la fonction publique fédérale.
Nous sommes chargés, en vertu de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, de l'administration des régimes de négociation collective et d'arbitrage de griefs dans la fonction publique fédérale. Nous sommes également chargés, en vertu de la Loi sur les relations de travail au Parlement, d'assumer un rôle identique à l'égard des institutions du Parlement et du Yukon. En vertu de la Loi d'exécution du budget de 2009, la responsabilité d'entendre les plaintes en matière d'équité salariale nous a été confiée.
Trois grands types de services sont offerts par la commission: l'arbitrage, la médiation, et l'analyse et la recherche en matière de rémunération.
Nos services en matière d'arbitrage nous distinguent des autres commissions des relations de travail. Nous fournissons non seulement des services traditionnels comme l'accréditation des agents négociateurs qui représenteront les employés lors des négociations collectives, l'instruction des plaintes de pratiques déloyales de travail et l'administration des processus de conciliation et d'arbitrage des conflits d'intérêts, mais nous nous chargeons aussi d'entendre les griefs portant sur l'interprétation ou l'application des conventions collectives dans la fonction publique fédérale, ainsi que ceux portant sur les mesures disciplinaires, les autres formes de congédiement et d'autres facteurs. C'est là la plus grande partie de nos services d'arbitrage: la résolution de conflits relatifs aux droits.
Le septième rapport du Comité consultatif sur la fonction publique nommé par le premier ministre portant sur la modernisation du modèle d'emploi indique que les problèmes relatifs aux relations de travail « sont trop longs à régler », ce qui ne sert ni les intérêts supérieurs des employés ni ceux du public.
Bien que la commission ne soit qu'un des acteurs, avec les syndicats et l'employeur, au sein du régime des relations de travail dans la fonction publique, nous partageons ce point de vue. À ce titre, nous veillons à proposer des techniques d'arbitrage simplifiées, adaptées et efficaces. Nous nous employons également à offrir des services de médiation en temps opportun afin d'aider les parties à trouver des solutions mutuellement acceptables à leurs différends, sans passer par l'arbitrage en bonne et due forme.
Nous croyons que ces moyens contribueront à l'établissement d'un milieu de travail productif et harmonieux qui profitera, en définitive, aux Canadiens, grâce à la prestation efficace des programmes et des services essentiels.
Je vais vous expliquer un peu ce qu'il en est. À notre avis, la simplification de nos processus passe d'abord par une compréhension du volume de cas généré par les parties. Nous sommes la commission des relations de travail, et les parties nous soumettent leurs affaires pour que nous les résoudions. Pour y arriver, nous avons développé des moyens novateurs nous permettant de gérer stratégiquement l'important volume de cas, qui est passé de quelque 1 200 dossiers il y a plus d'une décennie, à plus de 6 500 dossiers aujourd'hui. Nous fermons ou résolvons plus de dossiers que nous n'en recevons par année, soit environ 1 600 dossiers par année. Nous accusons toutefois encore du retard. Notre objectif est de traiter ce volume de cas de façon efficiente.
Nous y arrivons en gérant de façon plus dynamique notre calendrier de travail, en analysant d'entrée de jeu les types de cas qui nous sont soumis; nous sommes notamment prêts à adapter nos processus à moins qu'ils ne soient assujettis aux règlements. Nous adapterons nos processus pour l'employeur et le syndicat afin de trouver une solution qui leur convient.
Comme plus de la moitié de notre volume de cas provient des employés d'une seule unité de négociation, nous avons mis sur pied un groupe de travail spécial chargé de répondre aux besoins particuliers de ce groupe. Comme le nombre de griefs est élevé, nous veillons à les regrouper et à résoudre un cas représentatif, en espérant que les parties appliqueront la solution de ce cas à tous les griefs. Nous nous efforçons de toujours affecter des arbitres qui ont déjà de l'expérience auprès de ces parties.
De plus, en collaboration avec les employeurs fédéraux et les syndicats — c'est très récent —, nous avons mis en place un groupe de travail représentatif afin d'examiner la possibilité d'avoir davantage recours à l'arbitrage accéléré afin de permettre à de nombreux cas d'être entendus le même jour par un arbitre. Cette pratique, utilisée par le passé, avait été abandonnée ces dernières années. Nous tentons de la faire revivre. Cela évitera la tenue d'audiences officielles et d'autres processus, qui constituent en fait le nec plus ultra de la résolution de griefs.
Parmi les autres initiatives en matière d'efficacité, signalons la meilleure gestion du processus d'audience au moyen de l'analyse préliminaire des dossiers. Nous pouvons ainsi décider qu'il n'est peut-être pas nécessaire de tenir une audience en bonne et due forme. Dans certains cas, s'il n'y a pas de litige concernant les faits, nous pouvons utiliser des plaidoiries écrites au lieu de tenir une audience pour résoudre les dossiers.
Nous recourons également aux conférences préparatoires pour tenter de s'entendre sur les faits afin de réduire la tenue d'audiences et de nous assurer d'éviter les surprises en matière de procédure lors des audiences.
Nous réalisons certains progrès à cet égard.
Je devrais souligner qu'un seul arbitre de grief est affecté à l'instruction de nos cas, contrairement aux autres tribunaux qui en affectent trois. Nous pouvons le faire, mais nous ne le faisons pas très souvent. La plupart de nos cas sont résolus par un arbitre qui agit seul, sans le moindre greffier ou adjoint administratif pour s'occuper des preuves. Il doit donc tout faire lui-même.
Nous nous efforçons également de recourir aux services d'arbitres à temps partiel, particulièrement sur les côtes est et ouest, afin de limiter le temps de déplacement de nos arbitres à temps plein.
Contrairement à d'autres commissions, nous ne disposons pas de bureaux régionaux; ainsi, pour éviter les frais d'hébergement dans les hôtels et d'autres coûts, nous avons conclu, dans la mesure du possible, des ententes avec la Cour fédérale et d'autres tribunaux administratifs afin de réduire les coûts. Récemment, nous avons pris l'initiative de recourir aux vidéoconférences quand les faits ne sont pas contestés afin d'économiser des frais de déplacement.
Parmi les autres priorités de la commission contribuant à l'optimisation de l'efficience, mentionnons la modernisation des infrastructures des technologies et de la gestion de l'information. J'ai le plaisir d'annoncer le lancement, au cours des prochaines semaines, de notre système informatisé d'information sur les relations de travail à la fine pointe de la technologie. Ce système renforcera encore nos capacités d'analyse. Concurremment, nous implantons un système de gestion de l'information aux fins de gestion des dossiers.
Je suis convaincu que les deux systèmes, qui reposent sur une plateforme technologique durable, nous serviront pendant des années et nous aideront à réaliser des économies substantielles.
La Loi sur les relations de travail dans la fonction publique stipule en outre que nous avons le mandat d'offrir des services d'analyse et de recherche en matière de rémunération. Le gouvernement a annoncé dans son dernier budget son intérêt et son engagement à comparer la rémunération totale des fonctionnaires fédéraux à celle du secteur privé. Comme je l'ai indiqué, la commission est chargée, en vertu de la loi, d'effectuer cette comparaison. Nous analysons actuellement les salaires et les avantages sociaux des fonctionnaires des autres administrations publiques. Nous prévoyons communiquer nos conclusions dans les prochains mois. Nous espérons ensuite commencer la comparaison avec le secteur privé, plus tard au cours de l'année.
Une organisation bien gérée doit demeurer concentrée sur l'allocation appropriée des bonnes ressources. Bien que la commission soit une organisation de petite taille, avec des affectations directes annuelles de 11,5 millions de dollars et disposant d'un effectif de 72 postes équivalents temps plein pour soutenir ses activités, elle continue d'être aussi souple et efficiente que possible.
Nous examinons constamment nos activités, en repérant les efficiences et en cherchant où nous pouvons économiser de l'argent. Nous rationalisons notre effectif, notamment en ce qui concerne certains postes de niveau supérieur, de manière à répondre aux besoins stratégiques de la commission.
Nous avons réussi à réaliser des économies importantes au cours des dernières années. Il convient de signaler ici que nous avons reconnu la nécessité, pour une petite organisation comme la nôtre, d'éviter les dédoublements d'efforts en s'engageant dans des partenariats, et nous avons pris les devants à cet égard. En vertu d'ententes officielles de services partagés, nous fournissons des services administratifs liés aux technologies de l'information, au Web, aux finances, à la bibliothèque, à la rémunération et à d'autres services de ressources humaines au Tribunal de la dotation de la fonction publique, ainsi qu'au Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs, maintenant intégré au Conseil canadien des relations industrielles, et à Révision de la protection de l'environnement Canada.
Nous avons également conclu des ententes avec le Conseil canadien des relations industrielles afin de partager ses locaux. Comme il dispose de salles d'audiences dans plusieurs bureaux du pays, nous avons conclu des ententes avec lui, ce qui nous permet également d'utiliser son équipement de vidéoconférence. Notre organisme n'ayant pas ces installations, le conseil a gracieusement accepté de nous laisser utiliser les siennes.
Qui plus est, nous avons regroupé nos locaux et rationalisé les services de notre bibliothèque en limitant notre fonds documentaire aux ressources strictement nécessaires et en passant au format numérique dans la mesure du possible.
En conclusion, nous nous distinguons par notre mandat et notre rôle uniques en matière de services indépendants d'arbitrage, de médiation, et d'analyse et recherche en matière de rémunération. Le fait que nous travaillions de concert avec les parties du milieu de travail fédéral afin de soutenir leurs efforts pour répondre aux besoins en constante évolution de la population canadienne nous distingue également des autres organisations.
Dans l'avenir, nous continuerons de revoir régulièrement nos systèmes et nos processus, et à améliorer nos pratiques et nos façons de faire afin de continuer de renforcer notre efficacité. Nous mettons tout en oeuvre pour répondre aux besoins de notre clientèle et remplir notre mission, qui consiste à résoudre des problèmes de relations de travail de manière impartiale dans la fonction publique fédérale.
Je vous remercie beaucoup de votre attention. Je suis à votre disposition pour répondre à vos questions avec mes collègues.
Merci.
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Sous la rubrique Gouverneur général, le crédit 1, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires, est-il adopté?
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Crédit 1—Dépenses du Programme..........17 126 153 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le vice-président (M. Peter Braid): Merci.
Sous la rubrique Parlement, le crédit 1, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires, est-il adopté?
ç
Crédit 1—Dépenses du Programme..........58 169 816 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le vice-président (M. Peter Braid): Merci.
Sous la rubrique Conseil privé, les crédits 1, 5 et 10, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires, sont-ils adoptés?
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Crédit 1—Dépenses du Programme..........109 008 095 $
Secrétariat des conférences intergouvernementales canadiennes
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Crédit 5—Dépenses du Programme..........5 597 587 $
Bureau canadien d’enquête sur les accidents de transport et de la sécurité des transports
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Crédit 10—Dépenses du Programme..........26 063 130 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
Le vice-président (M. Peter Braid): Merci.
Sous la rubrique Travaux publics et Services gouvernementaux, les crédits 1, 5, 10, 15 et 20, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires, sont-ils adoptés?
TRAVAUX PUBLICS ET SERVICES GOUVERNEMENTAUX
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........1 904 455 475 $
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Crédit 5—Dépenses en capital..........573 195 732 $
Société du Vieux-Port de Montréal Inc.
Le crédit 10—Paiements à la Société du Vieux-Port de Montréal Inc. ou à la société d’État à laquelle elle est fusionnée pour les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital de la division du Vieux-Port de Montréal..........24 472 000 $
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Crédit 15—Dépenses de fonctionnement..........1 119 458 822 $
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Crédit 20—Dépenses en capital..........178 694 263 $
(Les crédits 1, 5, 10, 15 et 20 sont adoptés avec dissidence.)
Le vice-président (M. Peter Braid): Merci.
Sous la rubrique Conseil du Trésor, les crédits 1, 5, 10, 20, 25, 30, 33, 40 et 50, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires, sont-ils adoptés?
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Crédit 1—Dépenses du Programme..........214 344 779 $
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Crédit 5—Éventualités du gouvernement..........750 000 000 $
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Crédit 10—Initiatives pangouvernementales..........3 193 000 $
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Crédit 20—Assurances de la fonction publique..........2 267 261 397 $
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Crédit 25—Report du budget de fonctionnement..........1 200 000 000 $
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Crédit 30—Besoins en matière de rémunération..........600 000 000 $
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Crédit 33—Report du budget des dépenses en capital..........600 000 000 $
École de la fonction publique
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Crédit 40—Dépenses du Programme..........42 231 200 $
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Crédit 45—Dépenses du Programme..........3 988 757 $
Commissariat à l’intégrité du secteur public
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Crédit 50—Dépenses du Programme..........5 154 100 $
(Les crédits 1, 5, 10, 20, 25, 30, 33, 40, 45 et 50 sont adoptés avec dissidence.)
Le vice-président (M. Peter Braid): Merci.
Enfin, puis-je faire rapport à la Chambre du Budget principal des dépenses 2013-2014, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires?
Des voix: D'accord.
Le vice-président (M. Peter Braid): C’est adopté. Nous ferons rapport à la Chambre du Budget principal des dépenses 2013-2014, moins les sommes votées au titre des crédits provisoires.
Merci beaucoup, chers collègues. Voilà qui conclut ces travaux sur le Budget principal des dépenses et les crédits.
Nous allons suspendre nos travaux, puis retourner à huis clos pour les travaux du comité.
[La séance se poursuit à huis clos.]