Conformément à l'article 81(5) du Règlement, nous sommes ici aujourd’hui pour étudier le Budget supplémentaire des dépenses (A) 2015-2016: crédit 1a sous la rubrique Énergie atomique du Canada limitée, crédits 1a et 5a sous la rubrique Ressources naturelles, renvoyés au comité le jeudi 14 mai 2015.
Nous recevons aujourd’hui un témoin et d’autres personnes sur lesquelles je suis certain que nous pouvons compter, au besoin. Nous accueillons parmi nous la représentante du ministère des Ressources naturelles, Kami Ramcharan, sous ministre adjointe, dirigeante principale des finances, Secteur de la gestion et des services intégrés.
Soyez la bienvenue. Je vous remercie infiniment d’être venue en dépit du court préavis. Puisque vous avez un exposé à donner, allez de l’avant. Ensuite, nous passerons immédiatement aux questions et aux observations des députés.
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Merci, monsieur le président. Je suis heureuse de rencontrer le comité pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2015-2016 de Ressources naturelles Canada.
Si vous me le permettez, je voudrais parler brièvement du Budget supplémentaire des dépenses de mon ministère. Ce budget reflète le premier changement aux dépenses budgétaires prévues depuis le Budget principal des dépenses. Le Budget supplémentaire des dépenses montre des dépenses budgétaires prévues actuelles de 2,49 milliards de dollars, ce qui correspond à une augmentation de 277,8 millions de dollars par rapport au budget de 2,21 milliards de dollars approuvé au départ, comme c’est souligné dans le Budget principal des dépenses de 2015-2016.
[Français]
Cette augmentation est attribuable à plusieurs facteurs touchant nos crédits pour dépenses de fonctionnement, nos crédits pour dépenses en capital et nos autorisations légales.
[Traduction]
Dans nos crédits pour dépenses de fonctionnement et en capital, on note un engagement de 231,3 millions de dollars pour prolonger le Programme des responsabilités nucléaires héritées en 2015-2016. Lancé en 2006, ce programme met en oeuvre une stratégie de plusieurs décennies visant à régler les responsabilités de longue date du gouvernement du Canada, par exemple en ce qui a trait aux déchets radioactifs, aux anciennes installations de recherche et aux infrastructures connexes, ainsi qu’aux terres contaminées sur les sites de recherche de la société Énergie atomique du Canada limitée.
Nous avons fait beaucoup de progrès jusqu'à maintenant, et le financement de 2015-2016 nous donnera ce dont nous avons besoin pour continuer de contrôler et de réduire les risques et les responsabilités sur les sites jusqu'à ce que les travaux de restructuration des Laboratoires nucléaires canadiens soient terminés.
On note aussi des engagements de 5,3 millions de dollars en fonds de fonctionnement et de 38,6 millions de dollars en fonds pour dépenses de capital. Ces fonds seront versés à l'initiative des infrastructures fédérales pour financer la remise en état, la réparation et la modernisation d'un grand nombre d'installations de recherche de Ressources naturelles partout au Canada. De Dartmouth à Victoria, en passant par Alert, des projets d'infrastructure de Ressources naturelles Canada seront réalisés à 15 endroits situés partout au pays. Les améliorations qui seront apportées viseront divers aspects — les toitures, l'éclairage écoénergétique, les panneaux de distribution, les systèmes de sécurité et les systèmes de contrôle de la gestion de l'énergie — et aideront notre ministère à réaliser des économies d'énergie et à atteindre son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
[Français]
De plus, les fonds serviront à apporter des améliorations importantes aux laboratoires qui effectuent des travaux de recherche essentiels sur les forêts, sur les géorisques comme les tremblements de terre et sur les géosciences dans des milieux marins et terrestres.
[Traduction]
Nous déménagerons aussi à Fredericton une installation de calibration géomagnétique située à Ottawa. Ce bâtiment spécialisé sert à calibrer du matériel utilisé par le réseau national des observatoires géomagnétiques, lequel fournit des mesures sur le champ magnétique de la Terre pour la navigation, et pour protéger les infrastructures essentielles, comme les réseaux de distribution d'énergie et les pipelines, des répercussions de la météorologie de l'espace.
Non seulement ces investissements permettront à Ressources naturelles Canada de continuer à effectuer des travaux de recherche de pointe, mais ils encourageront aussi la création d'emplois, la croissance économique et la prospérité à long terme dans tout le pays.
Enfin, des montants de 1,3 million de dollars en fonds pour dépenses de fonctionnement et de 1 million de dollars en fonds pour dépenses de capital seront affectés à l'Initiative géoscientifique ciblée — un programme fédéral de collaboration dans le domaine des géosciences qui fournit à l'industrie la prochaine génération de connaissances géoscientifiques et de techniques novatrices qui lui permettront de cibler plus efficacement les gisements minéraux profondément enfouis.
[Français]
Cette initiative continuera de promouvoir et de soutenir l'exploration et l'investissement dans le secteur minier au Canada, et de voir à ce que ce secteur continue de profiter des travaux exceptionnels de la recherche scientifique.
L'Initiative géoscientifique ciblée est un programme de collaboration fédéral exécuté en partenariat avec des arpenteurs géologues des provinces et des territoires, ainsi qu'avec des collaborateurs des universités et de l'industrie.
[Traduction]
L'Initiative géoscientifique ciblée a été lancée en 2000 et renouvelée en 2003, puis en 2005 et en 2010, et nous comptons la renouveler en 2015. Chaque renouvellement a permis de réorienter le programme sur le plan stratégique pour répondre aux besoins les plus urgents dans le secteur de l'exploration minérale. Des progrès importants ont été réalisés à chaque phase du programme dans le but de stimuler l'investissement et l'innovation dans l'industrie de l'exploration minière au Canada.
La phase actuelle de l'Initiative géoscientifique ciblée, soit la phase 5, vise à comprendre les procédés par lesquels les métaux s'accumulent pour former un gisement minéral exploitable. Ces nouvelles connaissances permettront aux sociétés d'exploration d'étendre leur portée dans les régions ciblées afin de découvrir de nouveaux gisements de minéraux enfouis à des profondeurs et à des distances beaucoup plus grandes qu'auparavant par rapport aux gisements connus. Cette initiative appuiera les industries minières en contribuant au développement des connaissances et de l'expertise nécessaires à l'amélioration de leur capacité concurrentielle. Elle contribue à accroître les activités d'exploration du secteur privé et les taux de découverte des métaux communs, précieux et autres. Elle élargit également le bassin de personnes hautement qualifiées à la disposition de l'industrie et prolonge la vie des mines et des collectivités existantes.
Les nouvelles connaissances et méthodes géoscientifiques donnent à l'industrie des outils de pointe qui stimulent l'innovation en matière d'exploration dans le secteur privé, ce qui permettra de trouver des gisements minéraux profondément enfouis et d'établir de nouveaux camps miniers. Le fait de pouvoir cibler plus efficacement les gisements de minéraux enfouis augmente la chance de découvrir des gisements et assure la prospérité à long terme de l'industrie minière.
Les dépenses de l'industrie de l'exploration ont augmenté de plus de 240 millions de dollars dans les régions minières du Canada, après la fin de la phase 3 de l'Initiative géoscientifique ciblée, en 2010. La phase 4 vient de prendre fin, et elle a déjà permis de trouver de nouvelles régions d'intérêt pour l'exploration minérale. Par exemple, nous avons trouvé une région qui s'étend du sud-est du Manitoba au nord-ouest du Québec et qui présente un fort potentiel de découverte de nouveaux gisements de nichrome.
[Français]
Pendant la phase 4 de l'Initiative géoscientifique ciblée, plus de 730 ouvrages de géoscience ont été publiés et rendus accessibles au public, et plus de 500 présentations scientifiques ont été données à des conférences, à des ateliers et à d'autres rassemblements, de façon à offrir à l'industrie un appui à la conception et à la planification de ses activités d'exploration.
[Traduction]
Jusqu'à maintenant, plus de 50 nouveaux résultats de géoscience obtenus pendant la phase 4 du programme ont été intégrés dans tout le Canada par l'industrie de l'exploration. L'industrie a utilisé ces résultats pour adapter ses approches d'exploration, par exemple, dans la région de la Ceinture de feu, en Ontario, dans le bassin d'Athabasca, en Saskatchewan, et dans la région de Bathurst, au Nouveau-Brunswick. L'Initiative géoscientifique ciblée a joué un rôle déterminant dans la formation de la prochaine génération de personnel hautement qualifié, car la phase 4 a aidé plus de 133 étudiants de cycle supérieur dans leurs projets de recherche en leur donnant les compétences requises pour décrocher un emploi dans le secteur de l'exploration minérale.
En ce qui concerne les autorisations législatives, on note également une augmentation de 300 000 $ pour les paiements législatifs versés dans le cadre du régime d'avantages sociaux des employés. Ce montant correspond aux dépenses du gouvernement liées aux cotisations de l'employeur.
Monsieur le président, le Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2015-2016 de Ressources naturelles Canada démontre clairement que le ministère est déterminé à appuyer les priorités du gouvernement du Canada en matière de politiques, de programmes et de prestation de services, et ce, d'une manière responsable sur le plan financier.
Je vous remercie une fois de plus de m'avoir donné l'occasion de comparaître devant le comité.
Nous avons essentiellement été en mesure de réduire les responsabilités et les risques associés à ce programme. Ce programme existe depuis 2006, et il a accordé plus de 1,1 million de dollars — donc, en gros, 1 million de dollars de financement — sur neuf ans pour mettre en oeuvre le programme jusqu’en mars 2015. En février 2013, le ministre des Ressources naturelles a annoncé que le Canada entreprendrait un processus d’approvisionnement concurrentiel pour trouver un entrepreneur qui continuera de gérer les activités liées à la gestion de nos déchets nucléaires, et nous sommes en train de faire cela en ce moment.
Le programme a reçu, pour l’année en cours, 231,3 millions de dollars, soit la valeur d’une année de financement. Pour le moment, ce financement n’a pas été prolongé davantage, car, en raison de l’adoption du nouveau modèle fondé sur des entrepreneurs, on s’attend à ce que ces fonds soient transférés du ministère à l’entrepreneur pour lui permettre d’assurer la prestation de ces services.
Les fonds seront également utilisés pour réaliser d’autres progrès relativement aux initiatives de réparation en matière d’uranium hautement enrichi, pour poursuivre les activités de déclassement aux laboratoires d’EACL à Chalk River et à Whiteshell, et pour mettre en oeuvre des initiatives et des activités en vue de préparer le passage au modèle d’organisme d’État exploité par un entrepreneur, y compris la mise à niveau du système informatique responsable de la tenue à jour de la base de données liée à l’inventaire des déchets, et l’avancement des stratégies et de la planification des travaux futurs.
On considère également que le programme des responsabilités fait partie de l’ensemble des activités qui contribuent à réduire les 6,3 milliards de dollars qui sont réputés être un passif environnemental dans les comptes publics du Canada.
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Merci, monsieur le président.
[Français]
Je m'appelle Jean-Frédéric Lafaille et je suis directeur général du secteur appelé Restructuration d'Énergie atomique du Canada limitée.
[Traduction]
Je vous remercie de votre question. Je pense qu’elle portait sur la façon dont le financement est lié à la mise en œuvre du modèle d’organisme d’État exploité par un entrepreneur.
Je vais apporter une précision à propos du Programme des responsabilités nucléaires héritées, qui est mis en œuvre depuis un certain nombre d’années et qui se poursuivra dans les années à venir, compte tenu de notre plan à long terme visant à nettoyer les déchets nucléaires qui se sont accumulés au cours des dernières décennies. Ce travail se poursuivra, mais, à l’avenir, cette responsabilité sera prise en charge conformément à un modèle différent. Selon ce modèle, une entreprise du secteur privé sera choisie pour gérer les activités des laboratoires nucléaires, notamment la gestion des déchets qui est actuellement assumée par les laboratoires de Chalk River, en particulier, mais aussi par ceux de Whiteshell.
Ce financement est accordé annuellement pour assurer l’exercice de ces activités, et, à l’avenir, il sera renouvelé pour garantir que les déchets nucléaires sont assainis à long terme. Cela répond-il à votre question?
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Oui, et je tiens à m’assurer de vous fournir la bonne réponse. EACL a son propre directeur principal des finances; nous ne sommes ici que pour représenter le ministère.
J’ai une réponse pour vous. En ce qui concerne l’utilisation des fonds demandés par l’Office national de l’énergie dans le budget de 2015, les principales responsabilités de l’office comprennent la construction, l’exploitation et la cessation d’exploitation des pipelines qui franchissent des frontières internationales ou les limites d’une province. Les 80 millions de dollars demandés par l’Office national de l’énergie seront répartis sur cinq ans à compter de 2015-2016. Les fonds appuieront un développement responsable des ressources naturelles en contribuant à la sécurité de l’infrastructure de transport de l’énergie.
Une partie du budget demandé soutiendra les responsabilités de l’ONE liées à la sécurité des Canadiens et à la protection de l’environnement pendant la construction, l’exploitation et la cessation d’exploitation des pipelines. Au nombre de ces activités, on retrouve des suivis de la vérification et de la conformité, des enquêtes sur les incidents, la gestion des urgences, la gestion des processus après la prise de décisions, et le soutien des programmes. Le nombre exact de vérifications, d’inspections, d’exercices d’urgence, de visites des sites, de réunions axées sur la conformité et d’autres activités de conformité sera optimisé afin d’assurer le degré de surveillance de la sécurité le plus élevé qui soit. Le reste des fonds appuiera un dialogue plus permanent avec les Canadiens à propos du rôle et du mandat que l’ONE assume relativement à la réglementation et à la surveillance de l’infrastructure énergétique du Canada.
Parmi les activités appuyant cette initiative, on retrouve les fonctions des agents de communication, la collecte et l’analyse de données liées à la réglementation, l’engagement général du public, la collecte et l’analyse de renseignements sur l’énergie, et le soutien des programmes.
Les échanges avec les Canadiens et la participation du public sont des éléments importants du processus de réglementation ouvert et équilibré de l’office. L’ONE planifie d’accroître le nombre d’occasions de dialoguer directement avec les Canadiens qu’ont les membres du conseil d’administration et du personnel. Ces activités renforcent la qualité et la crédibilité des décisions et des recommandations de l’ONE. Elles servent également à informer le public du rôle qu’il joue dans nos processus. Le public est une importante source d’information locale et traditionnelle concernant les sites et les répercussions potentielles d’un projet. En organisant des activités de participation du public, les promoteurs de projets peuvent obtenir de précieux renseignements et mieux comprendre la façon de répondre aux préoccupations du public et d’informer le public de leurs décisions.
L’ONE ne crée pas de campagnes de publicité et ne participe pas à celles-ci. Pour prendre connaissance des avis comme les ordonnances d’audience, on peut consulter le site Web de l’ONE. De plus, les renseignements sur les ordonnances d’audience sont habituellement publiés dans les journaux locaux.
Cela vous donne une idée de ce à quoi l’argent est destiné. Il vise plutôt à financer leurs activités régulières.
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Je ne peux pas vous dire précisément quels résultats elle utilise, mais je peux peut-être vous parler un peu de l'Initiative géoscientifique ciblée et de ses objectifs pour les entreprises dans le secteur de l'exploration. Elle cible en fait les nouveaux procédés novateurs pour chercher des gisements miniers plus en profondeur, afin de réduire les risques liés à l'exploration minérale et de contribuer à améliorer la compétitivité mondiale de l'industrie tout en créant des débouchés ici.
Le budget de 2015 nous allouait environ 23 ou 24 millions de dollars sur cinq ans pour stimuler l'innovation technologique nécessaire pour séparer et exploiter la chromite et d'autres minéraux importants. Selon la province de l'Ontario, la région du Cercle de feu abriterait des gisements de métaux in situ de chromite, de métaux de base et de métaux du groupe du platine d'une valeur de plus de 60 milliards de dollars. Ainsi, nous estimons la valeur des sept projets les plus avancés entre 31 et 54 milliards de dollars pour l'exploitation de ces minéraux.
Au cours des quatre dernières années, le gouvernement fédéral a investi 40 millions de dollars dans le développement des capacités des Autochtones, de même que dans le développement des affaires et des compétences dans le Nord de l'Ontario pour appuyer cette initiative. Pour trois ans, à partir de 2013, le gouvernement a investi 4,4 millions de dollars grâce à FedNor pour appuyer les collectivités autochtones.
Il a également investi 5,9 millions de dollars par EDSC, soit Emploi et Développement social Canada, dans le Fonds pour les compétences et les partenariats, pour l'acquisition de compétences par les Autochtones en 2013, ainsi que 5,2 millions de dollars dans la formation et l'expérience de travail pour les participants autochtones en 2014.
Donc en plus...
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Je vous remercie beaucoup de cette question.
Je peux peut-être commencer par récapituler un peu... Nous n'investissons peut-être qu'une quarantaine de millions de dollars cette année, mais cette initiative d'infrastructure représente en fait 89 millions de dollars sur deux ans. Ce qui paraît dans le budget de cette année, c'est le financement pour cette année seulement, mais il y aura un autre montant l'année prochaine. Ces 89 millions de dollars sur deux ans serviront à financer différents projets. Je vais vous les nommer et vous donner quelques exemples.
À Alert, au Nunavut, nous allons transporter par avion une nouvelle structure préfabriquée pour moderniser notre espace de recherche là-bas. À Calgary, il y a diverses rénovations de laboratoires nécessaires pour le renouvellement du cycle de vie d'appareils de chauffage terminaux et à induction, des systèmes de transport aériens, des hottes et des ventilateurs d'évacuation de laboratoire, des systèmes de commande pneumatique et des panneaux de distribution électriques. À Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, nous allons procéder à la réfection de notre laboratoire palynologique et au réaménagement et à la mise aux normes de trois anciens laboratoires.
À Devon, en Alberta, nous allons moderniser le bâtiment de l'usine pilote, notamment les systèmes électrique et de ventilation dans la zone dangereuse des centres d'expédition et de réception. À Edmonton, nous allons installer un nouveau système d'extinction des incendies dans certaines parties du bâtiment, moderniser les systèmes électrique et de ventilation conformément aux exigences du cycle de vie et remplacer un système de distillation de l'eau. À Fredericton, au Nouveau-Brunswick, nous allons remplacer le toit et le ventilateur d'évacuation, en plus de moderniser le refroidisseur. De même, le bâtiment de calibration géomagnétique spécialisé d'Ottawa sera relocalisé, pour être reconstruit à Fredericton, loin de toute interférence magnétique.
À Inuvik, dans les Territoires-du-Nord-Ouest, nous allons remplacer, réparer et prolonger des routes d'accès utilisées par le personnel scientifique. Dans la région de la capitale nationale, nous allons moderniser nos systèmes et effectuer des réparations de base sur les bâtiments, notamment remplacer le panneau d'alarme-incendie et moderniser l'appareillage de commutation. À Resolute, au Nunavut, nous allons investir dans le remplacement d'appareils de traitement de l'air, d'appareils de chauffage et de circuits de combustible. Nous allons installer des unités de refroidissement dans les salles de communication et remplacer les commandes électriques et les ventilateurs d'évacuation.
À Sault Ste. Marie, nous allons effectuer divers travaux de modernisation pour améliorer l'efficacité énergétique de certains appareils de chauffage terminaux et en remplacer. À Sidney, en Colombie-Britannique, nous allons investir dans la modification et la réparation de nos principales installations d'analyse de carottes. À Sainte-Foy, au Québec, la réfection des laboratoires comprendra le remplacement de ventilateurs et d'autres réfections et réparations.
À Val-d'Or, au Québec, nous allons remplacer des fenêtres, en plus de moderniser le système électrique. À Varennes, au Québec, les investissements visent le remplacement de pompes CVCA et diverses réparations. À Victoria, en Colombie-Britannique, nous allons moderniser des panneaux de distribution et le système de sécurité.
Tous ces travaux vont contribuer à l'avenir de la recherche scientifique, en plus de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, de manière à ce que les bâtiments où nous menons des recherches demeurent écoénergétiques.
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Bonjour. Je m'appelle Daniel Lebel. Je suis directeur général de la Commission géologique du Canada et l'un des principaux responsables des programmes géoscientifiques que nous menons.
Par nature, les initiatives géoscientifiques ciblées sont limitées dans le temps et cycliques. Nos programmes durent généralement cinq ans, du moins selon les derniers cycles. Dans ce cas-ci, comme le gouvernement peut toujours décider de les renouveler ou non, ces programmes sont conçus pour que le financement augmente puis diminue progressivement. À chaque cycle, nous avons toute une série de projets qui commencent et se terminent. Ce n'est pas un programme permanent dont les activités ne se terminent jamais. Nous commençons par établir un programme très solide.
Avant que ce programme ne débute, nous passons un an à le planifier et à échanger avec les gens de l'industrie. La première année sera donc vraiment consacrée à planifier des activités solides. Il y a des employés associés à ces activités et ils ont leur mot à dire, mais il n'y en a vraiment pas beaucoup, parce que le programme dépend beaucoup de l'expertise interne de la Commission géologique du Canada, puis nous misons aussi beaucoup sur l'expertise des universités.
En fait, la première année consiste à lancer le processus pour concevoir la meilleure série d'activités possible. Les années suivantes, le financement va vraiment augmenter progressivement...
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Je vais me faire un plaisir de répondre à cette question, monsieur le président.
En 2010, le gouvernement a annoncé que le réacteur NRU cesserait de produire des isotopes médicaux, le molybdène-99, en octobre 2016. Suivant les projections établies par l'OCDE à cet effet, l'approvisionnement devrait demeurer suffisant pour répondre à la demande après 2016, même une fois que le réacteur NRU aura cessé de produire des isotopes médicaux.
Pour mettre les choses en perspective, disons qu'il y a eu un arrêt prolongé du NRU en 2009-2010, à une époque où il produisait entre 40 et 50 % du molybdène-99 disponible dans le monde. La part moyenne de la production mondiale du NRU se situe actuellement à 15 %. Cette baisse est attribuable à l'annonce faite au reste de la planète en 2010 à l'effet que le NRU allait cesser de produire des isotopes médicaux et favoriserait l'introduction sur le marché d'autres modes de production de ces isotopes. La production était problématique en 2009 du fait qu'elle reposait sur des réacteurs vieillissants qui représentaient tout autant de points de défaillance uniques au sein du système. Il a alors été convenu que l'on réglerait le problème en favorisant l'intégration d'autres sources d'approvisionnement sur le marché.
Quant à l'annonce de 2015 sur l'avenir du NRU, le gouvernement a décidé de le maintenir en activité jusqu'en mars 2018, si bien que l'on continuera à y faire de la recherche et du développement, des tests au bénéfice de l'industrie ainsi que de la production d'isotopes médicaux. Cette dernière capacité sera maintenue uniquement en guise de précaution. S'il se produisait une situation d'urgence à l'échelle planétaire, par exemple une pénurie ne pouvant pas être comblée par d'autres moyens, le NRU pourrait toujours faire le nécessaire pour approvisionner le marché. C'est donc en quelque sorte une police d'assurance en cas d'urgence.
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Il s'agit surtout d'exposés et de publications techniques qui s'adressent d'abord aux intervenants des secteurs de la géoscience et de l'exploration qui sont très avides de ce genre d'information et toujours à la recherche de percées technologiques et de nouveaux modèles pouvant leur faciliter la tâche dans leur quête de l'Eldorado.
Chaque année, nous participons à un certain nombre de conférences. Pour rester raisonnables, nous nous limitons à ce chapitre, mais il nous faut tout de même être assez présents pour pouvoir établir des liens. Ainsi, un scientifique peut présenter ses travaux à plusieurs de ses collègues à l'occasion de ces rencontres.
Pour témoigner du dynamisme canadien en exploration minière, nous tenons chaque année des journées portes ouvertes dans chacune des provinces et chacun des territoires. Cela se fait généralement à l'automne, soit juste après la saison de travail sur le terrain. Nous pouvons compter sur la participation de l'industrie minière et d'organisations provinciales qui sont actives dans le domaine. Ces rencontres sont propices au réseautage et au transfert direct de connaissances. Il y a généralement des exposés techniques qui sont présentés. On peut aussi avoir recours à des présentations visuelles, car certains de ces événements sont très courus — je pense par exemple à l'ACPE qui attire plusieurs milliers de personnes.
Nous essayons d'optimiser les possibilités de transfert de connaissances. Cela peut se faire parfois également au moyen d'ateliers organisés avec le concours d'universités présentes dans ce secteur.
Quant à la communication de ces connaissances aux collectivités, nous en avons des exemples avec la cartographie géoscientifique dans le Nord. Il s'agit de faire comprendre aux gens du Nord que l'arrivée d'une entreprise d'exploration minière sur leur territoire est souvent la première étape nécessaire au développement. Nous essayons de faire en sorte que ces gens sachent exactement à quoi s'en tenir de manière à pouvoir se donner localement les moyens d'interagir en toute connaissance de cause avec les promoteurs qui vont se présenter chez eux. Il faut parfois compter de 5 à 10 ans avant la mise en valeur à proprement parler, et il y a de forts risques que les choses ne tournent pas comme on l'aurait souhaité. Dans cette industrie, il n'est pas rare que l'on ne trouve pas ce que l'on cherche. Les risques sont élevés.