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Bonjour. Je souhaite la bienvenue à toutes et à tous.
[Traduction]
Notre réunion a été légèrement réduite. Nous aurons pratiquement une heure complète avec nos invités.
Monsieur Lawrence MacAulay, ministre de l'Agriculture, je vous souhaite la bienvenue.
Le ministre est accompagné de divers représentants du ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, dont Andrea Lyon, sous-ministre; Tom Rosser, sous-ministre adjoint, Direction générale des politiques stratégiques; Pierre Corriveau, sous-ministre adjoint, Direction générale de la gestion intégrée; Fred Gorrell, sous-ministre adjoint, Direction générale des services à l'industrie et au marché; par ailleurs, de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, nous accueillons Paul Mayers, vice-président, Politiques et programmes. Bienvenue à tous.
Je vous remercie tous d'être venus aujourd'hui.
Chandra Arya remplacera Francis Drouin. Bienvenue, monsieur Arya.
Et pour le ministère de l'Agriculture, nous avons Gerry Ritz. Bienvenue.
Nous allons commencer sans plus tarder en accordant la parole au ministre pour une dizaine de minutes.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis heureux d'être de retour devant le Comité.
[Français]
Bonjour à tous.
[Traduction]
Je tiens à remercier le Comité du travail remarquable qu'il accomplit pour le secteur agricole du Canada. Vous vous êtes penchés récemment sur des enjeux importants, notamment l'endettement agricole, le bien-être des animaux et le prochain cadre stratégique pour l'agriculture. Je tiens à vous remercier pour l'excellent travail que vous avez effectué ainsi que pour l'éclairage que vous avez apporté sur ces enjeux.
Mon message pour vous aujourd'hui est que le gouvernement continuera à collaborer avec vous pour assurer la croissance du secteur agroalimentaire du Canada. Le Budget principal des dépenses que vous avez en main prévoit des investissements fédéraux de 2,3 milliards de dollars. Ces investissements visent à appuyer un secteur agroalimentaire dynamique, compétitif, innovateur et durable dans toutes les régions de notre pays.
Aujourd'hui, monsieur le président, j'aimerais aborder trois points importants: l'aide de notre gouvernement au secteur, le prochain cadre stratégique pour l'agriculture et nos priorités à venir.
L'agriculture est une grande priorité de notre gouvernement, comme en témoigne le budget que nous avons déposé il y a huit semaines. Le budget de 2017 positionne clairement l'agriculture comme un moteur de croissance de l'économie du Canada. Depuis que je siège au Parlement, je n'ai jamais vu un budget accorder autant d'importance aux possibilités de croissance du secteur agricole et agroalimentaire. L'agriculture est un des six secteurs cibles du nouveau plan pour l'innovation et les compétences du gouvernement.
Le budget fédéral de 2017 appuie les éléments essentiels d'un secteur agroalimentaire canadien compétitif.
En ce qui concerne le commerce, le budget prévoit une hausse des exportations agroalimentaires annuelles à 75 milliards de dollars d'ici 2025, l'élargissement de l'accès aux marchés en Asie, la finalisation de l'Accord économique et commercial global avec l'Union européenne, des investissements de 10 milliards de dollars dans les corridors de commerce et de transport, et des investissements de 2 milliards de dollars dans l'infrastructure rurale, y compris les routes et les ponts.
En ce qui concerne l'innovation, le budget prévoit des investissements de 70 millions de dollars dans les sciences et l'innovation agricoles pour faire face aux nouvelles priorités comme les changements climatiques et la conservation des sols et de l'eau; des investissements de près d'un milliard de dollars dans des supergrappes mettant l'accent sur les industries novatrices comme l'agroalimentaire; des investissements de plus de 1,2 milliard de dollars dans le Fonds stratégique pour l'innovation afin d'attirer et de soutenir de nouveaux investissements commerciaux de grande qualité dans les secteurs émergents, comme l'agroalimentaire.
En ce qui concerne l'environnement, le budget prévoit des investissements de 200 millions de dollars pour favoriser l'adoption élargie de technologies propres dans les secteurs des ressources naturelles, y compris l'agroalimentaire; des investissements de plus de 5 millions de dollars dans l'extension du Programme de stage en agroenvironnement pour aider les agriculteurs à apporter des améliorations écologiques dans leurs exploitations et permettre à des jeunes d'acquérir une expérience de travail en agriculture.
Par ailleurs, le budget renouvelle l'engagement du gouvernement à l'égard du prochain cadre stratégique pour l'agriculture. Le processus d'élaboration du cadre avance bien. Après avoir sondé l'opinion du secteur agricole en juillet dernier, les ministres provinciaux et territoriaux et moi avons convenu de six grandes priorités dans la Déclaration de Calgary. Ces priorités sont les marchés et le commerce; la science, la recherche et l'innovation; la gestion des risques; la durabilité de l'environnement et les changements climatiques; l'agriculture et la transformation agroalimentaire à valeur ajoutée; la confiance du public.
J'ai eu une réunion fructueuse avec mes collègues provinciaux et territoriaux à Ottawa, la semaine dernière, réunion au cours de laquelle nous avons poursuivi ces importantes discussions. J'ai hâte à notre conférence annuelle à St. John's, en juillet, où nous poursuivrons nos préparatifs en vue du lancement du prochain cadre.
Je tiens à remercier le Comité de son excellent travail et de ses recommandations relativement au prochain cadre stratégique pour l'agriculture. Nous examinons actuellement les recommandations du Comité dont la contribution est très précieuse.
Je peux assurer le Comité que nous travaillerons avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour faire en sorte que le prochain cadre stratégique réponde aux besoins du secteur et des Canadiens. Comme vous, nous menons de vastes consultations auprès du secteur et des Canadiens. Nous allons jeter les bases de l'avenir de notre grand secteur. Le cadre stratégique soutiendra le potentiel de croissance du secteur agroalimentaire canadien.
En plus du prochain cadre stratégique, nous avons, cette année, d'autres priorités qui misent sur nos réussites récentes.
L'Accord économique et commercial global avec l'Union européenne est hautement prioritaire. Nous déployons beaucoup d'efforts avec le secteur pour tirer le maximum des débouchés qu'offre l'AECG. Cet accord historique unira le marché de 35 millions de Canadiens à un marché de 500 millions d'Européens. Selon nos estimations, l'AECG permettra d'accroître nos échanges de produits agroalimentaires avec l'Europe de 1,5 milliard de dollars par année. Au-delà de l'Europe, je continuerai à travailler avec tous nos partenaires internationaux pour faire la promotion des exportations canadiennes et veiller à ce que nos échanges commerciaux soient ouverts et fondés sur des principes scientifiques. Au cours de la prochaine année, nous prévoyons mener des missions dans des marchés importants, notamment aux États-Unis, pour une rencontre avec mes homologues à Washington et dans l'Union européenne. Par ailleurs, je retournerai en Chine pour une mission de suivi. Il n'y a rien de mieux que les rencontres en personne pour faire accroître nos échanges commerciaux dans ces marchés.
Tout en faisant la promotion du commerce, le gouvernement continue à défendre la gestion de l'offre. Nous investirons 350 millions de dollars pour aider les producteurs et les transformateurs de l'industrie laitière canadienne à demeurer à l'avant-garde de l'innovation et à faire la transition vers l'AECG. Ces importants programmes seront en place au moment de l'entrée en vigueur de l'AECG.
Nous continuerons aussi à renforcer notre relation avec les États-Unis, notre plus important partenaire commercial. J'ai récemment prononcé des discours devant deux groupes d'intervenants importants aux États-Unis: celui des State Agriculture and Rural Leaders de Louisiane et le New England-Canada Business Council à Boston. La semaine dernière, j'ai également eu un très bon entretien téléphonique avec le secrétaire à l'Agriculture Sonny Perdue qui vient d'être récemment nommé. Nous comprenons tous les deux l'importance de renforcer notre relation commerciale. Nous continuerons à faire la promotion des avantages de l'ALENA, un accord qui a permis de quadrupler le volume du commerce agricole en Amérique du Nord.
Il est essentiel de pouvoir acheminer nos produits pour avoir accès à de nouveaux marchés et accroître les exportations canadiennes vers les marchés actuels. Le commerce ne peut se passer du transport. Par conséquent, le gouvernement s'est engagé à présenter un projet de loi afin d'aider à bâtir un système de transport du grain efficace et fiable au Canada. Ce matin, le gouvernement a donné suite à cet engagement lorsque le a déposé une loi en ce sens à la Chambre des communes. Ce projet de loi fait partie de la stratégie Transports 2030 du ministre Garneau. Il répondra à des préoccupations importantes soulevées par l'industrie du grain dans le cadre des consultations. La loi proposée aidera à rendre le système de transport ferroviaire canadien plus équitable, efficace et transparent, maintenant et à l'avenir.
En m'appuyant sur ces mesures, je suis heureux aujourd'hui d'annoncer que le gouvernement du Canada renouvelle le mandat du Groupe de travail sur la logistique du transport des récoltes. Ce groupe de travail est un excellent moyen de réunir les intervenants du secteur et du gouvernement. Je suis heureux de savoir que nous pourrons continuer à profiter des observations de ce groupe de travail au cours des années à venir. De plus, le secteur nous a indiqué que l'information et la collaboration étaient essentielles à un rendement supérieur. Nous devons savoir de façon précise comment se porte le système en tout temps. C'est pourquoi je suis également heureux d'annoncer que le gouvernement renouvelle le Programme de surveillance des grains pour trois autres années. Ainsi, le secteur aura une idée précise du fonctionnement du système et nous pourrons prendre des mesures rapidement lorsqu'un problème se présentera.
Nous allons bientôt lancer des consultations avec le secteur et avec les Canadiens en vue d'élaborer une politique alimentaire nationale. Nous avons décidé d'entreprendre de vastes consultations auprès des intervenants et de la population canadienne au sujet de l'élaboration d'une politique alimentaire. Je crois savoir que le Comité a aussi l'intention de consacrer une étude à la politique alimentaire nationale. Si ce projet voit le jour, je serais bien entendu très intéressé à connaître vos recommandations.
Bien entendu, nous continuerons à communiquer avec les jeunes agriculteurs qui sont l'avenir de notre secteur. Nous continuerons à aider les jeunes à acquérir des compétences et à obtenir le soutien dont ils ont besoin pour continuer à faire vivre l'agriculture canadienne au cours des générations à venir. C'est toujours inspirant de rencontrer des jeunes qui se passionnent pour l'avenir de l'agriculture. J'ai organisé dans les diverses régions du pays plusieurs tables rondes et événements Facebook en direct sur les jeunes dans l'agriculture, parce qu'il est extrêmement important pour nous de rencontrer les jeunes, de comprendre leurs enjeux et leurs préoccupations et de connaître leurs points de vue sur le secteur agricole.
Monsieur le président, le 150e anniversaire du Canada est une source de fierté pour les agriculteurs, étant donné que l'agriculture est profondément enracinée dans l'histoire du Canada.
L'agriculture jouera certainement un rôle essentiel dans notre croissance future. D'après moi, le secteur agricole a un avenir plein de promesses et de possibilités. Dominic Barton, président du Conseil consultatif en matière de croissance économique établi par le , a publié récemment un rapport dans lequel il affirme que l'agriculture canadienne peut être essentielle à la prospérité future du Canada. Les agriculteurs et les transformateurs canadiens produisent les meilleurs aliments au monde et sont bien placés pour répondre à la demande croissante.
Notre pays a d'immenses possibilités à exploiter, mais nous ne devons rien tenir pour acquis. Pour réussir, il faudra déployer beaucoup d'efforts et renforcer les partenariats. Il y aura toujours des défis à relever, mais si nous unissons nos forces, notre pays continuera à connaître beaucoup de succès. J'entends bien continuer à collaborer avec votre comité pour assurer un avenir prometteur à notre secteur.
Merci beaucoup.
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Je peux vous parler de l'évolution des travaux, mais comme je l'ai déjà dit, beaucoup de ministres provinciaux différents participent au processus et je ne peux donc pas vous parler du cadre sur lequel nous travaillons. Aucune annonce n'a encore été faite.
Nous nous sommes efforcés... comme je l'avais constaté lorsque j'étais dans votre circonscription. Les recettes sont excellentes pour les petites entreprises très prospères qui produisent des denrées fraîches pour les collectivités. Ce type d'activité est plus qu'excellent. Nous tentons de réunir les conditions favorables pour ce genre d'activités et pour beaucoup d'autres.
À mon avis, la gestion des risques commerciaux est très importante. Je pense que les ministres l'ont reconnu, et j'espère que nous pourrons trouver une solution appropriée.
Par ailleurs, il est important de noter — et j'aimerais le souligner à l'intention du Comité et des personnes qui nous écoutent — qu'il y a beaucoup d'autres fonds disponibles au-delà du cadre stratégique national. Les agriculteurs sont innovateurs. J'ai été exploitant agricole toute ma vie, et je sais qu'il ne faut jamais être à court de solutions. Un agriculteur doit être débrouillard, car il doit savoir faire beaucoup de choses: il doit être à la fois un peu mécanicien, un peu soudeur et un peu vétérinaire. Ces fonds sont là pour aider le secteur agricole à mettre l'accent sur l'innovation et sur une technologie plus propre. Toutes ces choses sont tellement importantes.
Ensuite, il y a les supergrappes qui nous permettront de saisir toutes les opportunités qui se présentent dans le monde entier. J'ai eu le privilège de voyager au Vietnam, en Inde et en Chine. Dans ces pays, la demande est immense sur le plan alimentaire et croît d'environ 7 % par année. Les consommateurs veulent avoir les bons produits que vous avez mangés ce matin à votre petit-déjeuner et notre travail consiste à leur fournir ces produits.
Le cadre stratégique et le dernier budget visent à nous aider à y parvenir. Il est important que les agriculteurs comprennent que ces deux outils sont là pour s'assurer que nous unissons nos efforts. Mon ministère n'est pas le seul concerné; c'est un programme à l'échelle de tout le gouvernement. Je suis certain que le secteur agricole saura en tirer parti.
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Votre sirop d'érable est un produit de qualité. Quand on voyage de par le monde, on peut en être fier. Tout le monde aime le sirop d'érable. Je ne connais pas les chiffres exacts, mais je suis certain que vous pouvez produire beaucoup plus de sirop d'érable et qu'il n'y aura aucun problème à l'écouler. Assurément, c'est un produit qui se vend tout seul.
En revanche, ce n'est pas le cas pour tous les produits. Il faut s'assurer d'avoir... Je pense qu'il est très important de traiter directement avec les gouvernements. Je pense qu'il est essentiel d'établir d'abord un rapport avec les différents gouvernements. Ensuite, il faut créer des liens avec les importateurs. Je pense surtout au marché asiatique. Nous travaillons fort dans ce secteur. Voilà ce que nous essayons de faire.
Nous avons des missions commerciales là-bas et nous ne manquons jamais de présenter le sirop d'érable. La dernière fois que j'y suis allé, j'ai vu de magnifiques homards au marché. Nous avons ouvert une foire commerciale avec le ministre de l'Agriculture en Chine. Toutes ces interventions sont utiles puisqu'elles attirent une couverture médiatique et qu'elles permettent de présenter les différents produits de la manière qui plaît aux Chinois, aux Indiens ou aux Vietnamiens. Voilà ce que vous devez être en mesure d'offrir. C'est sur cet aspect que nous travaillons.
Je dois dire qu'au fil des années, les gouvernements successifs se sont beaucoup investis dans ce domaine, mais nous devons nous assurer de tirer parti des possibilités qui s'offrent à nous aujourd'hui. Je pense que nous devons reconnaître que nous faisons de notre mieux pour y parvenir. Nous avons les produits qu'il faut.
On a mentionné un peu plus tôt notre processus réglementaire. Ce processus est extrêmement important, car, quoi qu'il arrive, il y a toujours des problèmes lorsqu'on vend des produits à un pays étranger. Notre système réglementaire s'appuie sur des données scientifiques. Il permet de résoudre beaucoup plus facilement les problèmes, car on peut envoyer un spécialiste n'importe où dans le monde.
C'est vrai également que la plupart des pays du monde apprécient notre système fondé sur des principes scientifiques — parfois ils ne l'acceptent pas. C'est un élément indispensable. On parle de confiance, d'approbation sociale. Toutes ces notions sont si importantes en Asie, mais, bien entendu, notre plus grand partenaire, c'est les États-Unis d'Amérique. Nous devons nous assurer de conserver ce marché. Ce sont nos meilleurs amis et notre plus grand marché et nous allons continuer à collaborer très étroitement avec eux.
Voilà essentiellement où nous en sommes, monsieur Breton, grâce à nos efforts de promotion.
Je crois qu'on peut ajouter également que l'AECG va permettre des échanges de 1,5 milliard de dollars chaque année. Les accords de ce type sont extrêmement importants et font l'envie des autres pays.
Nous avons l'exemple de l'ALENA. Cet accord a permis de quadrupler les ventes de produits agricoles au pays. Ces ententes sont extraordinaires.