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Monsieur le Président, je tiens moi aussi à vous féliciter pour votre nouveau poste. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour vous, depuis la première fois que je suis entré dans cette enceinte, en 2015. En tant que doyen de la Chambre, vous avez présidé depuis à toutes les élections à la présidence. Je suis heureux de vous voir remplir ce rôle. Nous vous sommes très reconnaissants de le faire en cette période où la Chambre en a besoin.
Je reprendrai là où je me suis arrêté dans mon discours avant la période de questions, c’est-à-dire en soulignant ce que je considère comme le comble de l’hypocrisie de la part des députés de l’autre côté de la Chambre au sujet de la tarification de la pollution. Comme je l’ai dit, tous les membres du caucus conservateur qui siègent ici aujourd’hui, et même beaucoup de ceux qui les ont précédés, se sont prononcés en faveur d'une tarification de la pollution, certains depuis l’époque de Stephen Harper.
Ce qui est encore pire, à mon sens, c’est que certains députés, en particulier le député de , ont fait partie d’un gouvernement favorable à la tarification de la pollution, qui a instauré la tarification de la pollution. Ce député a ensuite prononcé un long discours devant l’Assemblée législative de la Colombie‑Britannique pour expliquer à quel point la tarification de la pollution était efficace et donnait de bons résultats dans cette province.
Je suis sûr que le député était très confiant lorsqu’il s’est présenté aux élections de 2021 en s’appuyant sur le plan qu’Erin O’Toole avait présenté à l’époque. Je suis sûr qu’il pensait que c’était le bon plan, parce qu’il en avait vu les fruits en Colombie‑Britannique. Aujourd’hui, il se retrouve avec un nouveau qui n’est pas du même avis, et il a soudainement changé de discours. En effet, il s’est levé ici même aujourd’hui pour poser une question portant explicitement sur ce sujet, comme s’il n’avait jamais fait ces commentaires ou défendu ces positions.
Je trouve qu’il est extrêmement difficile d’accorder la moindre crédibilité aux conservateurs sur cette question. Ils ont tendance à faire exactement ce que le député de disait tout à l’heure, c’est-à-dire chercher toutes les occasions d’exploiter les gens, et surtout les difficultés personnelles, afin d’en tirer un quelconque avantage politique. C’est ce que nous voyons sans cesse.
J'aimerais revenir brièvement sur mes commentaires concernant l’Accord atlantique. Nous savons qu’en Nouvelle‑Écosse et à Terre‑Neuve, les premiers ministres ont demandé au gouvernement de mettre en place une loi permettant au Canada atlantique de bénéficier d’avantages économiques et environnementaux considérables, mais surtout économiques, grâce à une nouvelle possibilité de produire de l’énergie éolienne au large des côtes du Canada atlantique. C'est la voie de l'avenir.
Voilà donc où se dirige l’avenir. Les gens peuvent se cacher la tête dans le sable et prétendre que notre avenir repose sur le pétrole et le gaz. Ils pourront mourir de cette épée, soutenant que nous n’avons pas d’autre choix et que c’est la seule forme d’énergie qui nous servira bien. Ou alors, ils pourront s’adapter à l’évolution des circonstances, ouvrir les yeux et voir ce qui se passe partout dans le monde, ce qui se passe en fait dans notre pays, et accepter d’effectuer la transition.
Même si, comme ils l’ont dit à maintes reprises, les conservateurs s’opposent à l’Accord atlantique, même s’ils croient encore que le pétrole et le gaz constituent la seule source d’énergie efficace, pourquoi ne laisseraient-ils pas au Canada atlantique la possibilité de prospérer en produisant une nouvelle forme d’énergie? Les conservateurs pourraient au moins dire qu’ils ne croient pas que cela réussira, mais que nous devrions essayer quand même. Ils ne disent même pas cela.
Voilà à quel point, à mon avis, ils sont dépendants du secteur pétrolier et gazier et des industries qui empochent des milliards de dollars en profits chaque année. Pour une raison que j’ignore, les conservateurs font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher les nouvelles technologies qui ne dépendent pas de l’extraction de combustibles fossiles du sol. Je trouve cela extrêmement troublant.
J’ai toujours pensé que les conservateurs finiraient par changer d’idée en remarquant qu’au Canada, 10 voitures sur 100 sont maintenant électriques et que notre pays a choisi cette direction. Cependant, on dirait que chaque fois qu’ils en ont l’occasion, les conservateurs tentent de s’accrocher à l’industrie des combustibles fossiles comme si elle était notre seule façon de survivre.
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Madame la Présidente, avant de commencer, j’aimerais vous informer que je vais partager mon temps de parole avec mon très éloquent et passionné collègue de Mégantic—L’Érable.
Tout cela n’était qu’une escroquerie. La taxe sur le carbone a été vendue et aurait dû faire l'objet d'un autocollant pour pare-chocs disant: « Contrairement à ce qui a été annoncé ».
Les libéraux l’ont vendue de plusieurs façons. Ils ont dit qu’un plus grand nombre de Canadiens récupéreraient plus d'argent, grâce à ces remises bidons, que ce qu’ils auraient à payer. Le directeur parlementaire du budget a prouvé que c’était faux et a clairement indiqué dans son rapport que les Canadiens paieraient davantage pour cette escroquerie que ce qu’ils obtiendraient en retour de ces fausses remises.
Les libéraux ont également affirmé qu’ils allaient résoudre le problème des changements climatiques et tout améliorer, qu’ils allaient réduire les émissions. Leur propre directeur parlementaire du budget a prouvé que c’était faux, puisque les émissions continuent d’augmenter et qu’ils n’ont pas atteint un seul des objectifs de réduction des émissions qu’ils s’étaient fixés. C’est pourquoi ils auraient dû adopter un autocollant pour pare-chocs disant « Contrairement à ce qui a été annoncé ». Il s’agissait d’une escroquerie dès le premier jour et elle est maintenant révélée au grand jour.
Les taxes sur le carbone et l’arnaque de la taxe sur le carbone sont également très discriminatoires, car chaque province les ressent différemment et est facturée différemment. Pour les Albertains, il s’agit d’une nouvelle attaque du contre notre province. Non seulement il a mis les Albertains à terre à plusieurs reprises, mais il a également fait en sorte que l’Alberta ne redevienne pas la province prospère qu’elle était auparavant. En introduisant le projet de loi , soutenu par le NPD, les libéraux et le NPD ont fait en sorte qu’aucun bon projet de pipeline ne puisse être mené à bien dans ce pays. Les pipelines sont un excellent moyen de réduire les émissions et d’éviter que nos produits ne soient transportés par train ou par camion. Ils sont plus sûrs, plus sécurisés et réduiront les émissions. Non seulement ils peuvent permettre aux Canadiens de mieux gagner leur vie, mais ils peuvent aussi leur assurer des emplois, la prospérité et une meilleure économie.
Nous voyons bien que le monde d’aujourd’hui veut une énergie canadienne propre, responsable et à faible teneur en carbone, mais les politiques et l’idéologie de gauche radicale du gouvernement libéral-néo-démocrate ne le permettent pas. Il a bloqué des projets à maintes reprises. Quel en est le résultat? Nous voyons les dictatures du monde entier faire des profits. Les émissions augmentent. À titre d’exemple, le chancelier allemand est venu au Canada l’année dernière pour demander littéralement notre gaz naturel liquide et il était prêt à le prendre immédiatement. Le avait plus de 15 bons projets de gaz naturel liquéfié sur son bureau lorsqu’il est devenu premier ministre. Aucun n’a encore été mené à bien. Lorsqu’il a éconduit le chancelier allemand, ce dernier s’est rendu au Qatar, où les droits de la personne et la réglementation environnementale sont moins stricts qu’au Canada. Il a acheté du gaz naturel liquéfié là-bas, alors qu’il aurait pu l’acheter au Canada, qui applique les normes les plus strictes en matière de droits de la personne et d’environnement lorsqu’il s’agit de produire de l’énergie propre et responsable.
Quel est le résultat de tout cela? L’hiver dernier, les coûts de chauffage ont doublé. Nous avons entendu des histoires de personnes âgées qui ont dû baisser le chauffage de leur maison et se contenter de couvertures pendant l’hiver parce que, après huit années de gouvernement libéral-néo-démocrate irresponsable, les choses sont beaucoup plus chères qu’elles ne l’ont jamais été auparavant. Ces coûts ont fait grimper tous les prix et ont fait en sorte que 1,5 million de Canadiens se rendent aujourd’hui dans une banque alimentaire au cours d’un seul mois. L’inflation libérale a fait grimper les taux d’intérêt et le Canada est le pays du G7 le plus exposé au risque d’une crise du crédit hypothécaire. Elle a également fait grimper les loyers et tout le reste.
Lorsque j’ai rencontré cette mère seule, elle m’a décrit la réalité de sa situation. Elle a trois enfants. Son loyer a augmenté de 600 $. Elle n’avait plus les moyens de manger. Elle n’avait plus les moyens de nourrir ses enfants et de chauffer sa maison en même temps. Que devait-elle faire? Elle a dû retourner vivre avec son ex-mari violent et subir les mêmes choses parce qu’elle n’avait plus les moyens de nourrir ses enfants.
Le gouvernement libéral—néo-démocrate refuse de reconnaître que la taxe sur le carbone a des conséquences réelles. Lorsque le gouvernement impose la taxe à l’agriculteur qui produit la nourriture, au camionneur qui la transporte, au fabricant et aux gens qui entreposent la nourriture, cette taxe est refilée aux Canadiens qui achètent la nourriture. C’est la triste réalité après huit ans d’un gouvernement libéral—néo-démocrate incompétent.
Le revenu disponible des Canadiens diminue de plus en plus en raison des déficits que le gouvernement libéral continue d’accumuler. Ce n’est pas tout: les libéraux ont augmenté le coût d’une maison en doublant le montant des hypothèques et des loyers et le temps qu’il faut pour épargner en vue d’une mise de fonds. Ils augmentent également les coûts que doivent assumer les ménages, comme le chauffage, l’essence et l’épicerie. Tous ces coûts ont augmenté et ils sont tous inflationnistes, comme l’a prouvé le gouverneur de la Banque du Canada.
Le Canada pourrait être aujourd’hui le chef de file mondial en matière d’énergie propre et responsable qui pourrait réellement réduire les émissions partout dans le monde, et non seulement au Canada. Nous pourrions subvenir aux besoins du monde entier. Nous en avons assez. Nous devons toutefois nous contenter d’un gouvernement libéral-néo-démocrate qui fait obstacle à la réussite du Canada. De nombreuses communautés marginalisées travaillent dans le secteur de l’énergie. Le gouvernement woke libéral-néo-démocrate, en raison de son idéologie de gauche insensée, empêche ces communautés marginalisées de réussir au Canada. Encore et encore, une idéologie de gauche fait autorité, et l’emporte sur le bon sens.
Cependant, le bon sens sera rétabli une fois de plus dans ce pays lorsque le député de deviendra premier ministre. Nous donnerons le feu vert à des projets écologiques. Le Canada se classe au 64e rang mondial pour ce qui est de la délivrance de permis. Nous veillerons à ce que de bons projets comme l’hydroélectricité, l’énergie marémotrice et l’énergie nucléaire soient réalisés au Canada. Nous construirons des pipelines pour réduire les émissions mondiales. Nous veillerons à ce que nos frères et sœurs autochtones et des Premières Nations redeviennent prospères, sous un gouvernement conservateur, lorsque nous établirons un partenariat avec eux et que nous nous assurerons que le Canada redevienne un pays prospère, comme il se doit.
On éliminerait cette taxe sur le carbone vouée à l'échec afin de réduire le prix de l'essence, de l'épicerie et du chauffage. On veillerait à ce que le Canada produise plus d'énergie afin d'en réduire le coût.
Voilà ce dont le monde a besoin, ce dont le pays a besoin et ce dont les Canadiens ont besoin. Quand le député de deviendra premier ministre, tout cela se concrétisera. Les chèques de paie plus substantiels donneront un véritable pouvoir d'achat à la population, qui profitera de coûts plus bas pour se loger.
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Madame la Présidente, je tiens à féliciter mon collègue pour son éloquence, pour la qualité de son discours et surtout pour sa défense forte et passionnée des gens de sa province, l'Alberta. Je remercie donc mon collègue.
Nous sommes ici aujourd'hui parce qu'après huit ans de ce libéral, la situation économique des familles canadiennes et québécoises ne fait qu'empirer. Ce matin, j'ai découvert sur Twitter qu'il y avait des files d'attente d'une longueur jamais vue pour accéder aux banques alimentaires. Cela s'est produit à la banque alimentaire la Bouchée généreuse, dans la région de Québec. Le journaliste dit n'avoir jamais vu une telle file d'attente auparavant.
S'il en est ainsi, c'est parce que les gens sont poussés vers les banques alimentaires puisqu'ils n'ont tout simplement plus les moyens de payer leur épicerie, étant donné que tout coûte plus cher. D'ailleurs, un sondage Léger publié aujourd'hui dans Le Journal de Québec est très inquiétant, particulièrement pour les jeunes Québécois et Québécoises. Plus de la moitié des jeunes vivent d'une paie à l'autre.
Cela veut dire que, quand on reçoit une paie de 500 $ le jeudi, le mercredi soir de la semaine suivante on a dépensé la totalité de ces 500 $ et il ne reste plus une cenne dans le compte de banque. Puis, on attend désespérément la prochaine paie, en espérant que rien d'inattendu n’arrivera pendant la nuit, comme un remorquage ou autre chose. Les gens n'ont pas les moyens. C'est cela, vivre d'une paie à l'autre.
Malheureusement, au Québec, 51 % des jeunes vivent d'une paie à l'autre. Le nombre de travailleurs qui vit d'un chèque à l'autre a augmenté de 26 % en 2022. Selon le sondage, cela cause plus de stress. La hausse du coût de la vie plombe le moral de ceux qui ont 40 ans et moins. Ils sont 62 % à se sentir impuissants face aux problèmes de la société. C'est 5 % de plus qu'en 2022. Ils ont moins confiance en leur capacité à faire face aux défis. Le coût du loyer devient pour eux un vrai problème; 72 % disent que cette dépense occupe une place trop importante dans leur budget. C'est huit points de plus que l'année précédente. C'est énorme quand on touche à des sujets aussi importants que le fait de se loger.
Enfin, je veux citer un des commentaires de cet article. Kassendra Hachey, 28 ans, dit: « Je vis de paie en paie. Je travaille une fin de semaine sur deux en plus d'étudier. Je dois faire au moins 24 heures d'un coup pour y arriver. »
C'est malheureusement la réalité et la situation des jeunes Québécois aujourd'hui, après huit ans de ce gouvernement libéral. Le gouvernement libéral, avec ses dépenses inflationnistes, a rendu cette situation intolérable. C'est inacceptable qu'on vive une pareille situation en 2023 dans un pays comme le Canada, qui est un pays du G7.
Nous sommes à un tournant où nous devons faire de vrais choix. Soit nous continuons dans la même direction et de moins en moins de gens pourront se loger, de moins en moins de gens pourront se nourrir, soit nous choisissons d'agir pour faire baisser les prix, les paiements hypothécaires et l'inflation.
Cela m'amène à la motion d'aujourd'hui. C'est une solution simple et rapide qu'on peut mettre en œuvre dès maintenant et qui aura des effets directs dans les poches de ces jeunes, dans les poches de toutes les familles partout au Canada et même au Québec. Notre proposition vise à annuler les taxes sur le carbone qui augmentent les prix de tout.
J'entends déjà les députés du Bloc québécois nous dire — ils l'ont répété à maintes reprises aujourd'hui — que la taxe sur le carbone ne s'applique pas au Québec et que les conservateurs n'ont pas raison. Ils ont utilisé des mots non parlementaires. Le du Bloc québécois a utilisé des mots non parlementaires pendant toute son intervention ce matin. Malheureusement, personne ne l'a repris. Je le fais, parce que, malheureusement, le chef du Bloc québécois s'est permis de dire des choses qu'il n'aurait pas dû dire.
Si la taxe sur le carbone qu'on impose aux Canadiens a un effet au Québec, ce n'est pas compliqué, c'est parce que tout ce qu'on produit partout ailleurs au Canada est assujetti à la taxe sur le carbone. Ce qui est produit ailleurs au Canada ne se trouve pas chez nous. Il faut donc transporter cette nourriture jusqu'au Québec. On sait qu'il y a beaucoup de transformation alimentaire qui se fait du côté de l'Ontario. Cela soit être transporté par des camions qui, eux, sont visés par la taxe sur le carbone.
Ainsi, quand la nourriture arrive sur les tablettes des épiceries au Québec, elle coûte évidemment plus chère, puisqu'elle a eu à subir deux fois des taxes sur le carbone auxquelles on ajoute ensuite la TPS. Bref, les Québécois souffrent de la taxe sur le carbone qui a été imposée par le gouvernement fédéral dans les autres provinces au pays.
Au Québec, le Bloc québécois avait une occasion unique de faire en sorte qu'il n'y ait pas un autre coût sur le carbone ajouté au prix du litre d'essence à la pompe. Le gouvernement a, par la porte d'en arrière, adopté le Règlement sur les combustibles propres. Ce règlement n'a pas été voté à la Chambre parce que les libéraux l'ont adopté en catimini. Puisqu'ils trouvaient que cela n'avait pas de bon sens, ils l'ont fait en cachette.
Or, nous les avons vus venir. Nous avons présenté une motion le 5 juin pour dire que cela n'avait pas de bon sens d'augmenter encore le prix du litre d'essence alors que les Canadiens et les Québécois n'ont plus d'argent dans leurs poches.
Il faut vivre dans une grande province comme le Québec pour savoir que pour se déplacer en région, cela prend une automobile. Cela en prend parfois deux pour être capable de se déplacer, d'aller travailler, de faire des activités, de faire ce qu'on a à faire. Bref, nous avons vu venir les libéraux.
Nous avons donc présenté une motion pour abolir les taxes sur le carbone qui affectent indirectement le coût du panier d'épicerie et demander d'abolir le Règlement sur les combustibles propres. Ce règlement, adopté en catimini par les libéraux, est en fait une taxe sur le carbone 2.0. Nous voulions éviter d'augmenter de 20 ¢ le litre, avec la TPS dessus, le coût du litre d'essence des Québécois. Nous nous sommes dit que tout le monde qui a du gros bon sens et qui veut défendre les intérêts des Québécois va être d'accord avec cette motion de gros bon sens pour qu'on puisse mettre de l'argent dans les poches des Québécois tout de suite.
Surprise, le Bloc québécois, qui prétend être le grand défenseur des intérêts du Québec et des régions du Québec, ne l'appuie pas. Nous étions sûrs que le Bloc québécois allait appuyer cette motion.
Les libéraux ont voté contre. Le NPD a voté contre, ce qui n'est pas surprenant, car c'est la coalition coûteuse néo-démocrate—libérale. Il a suivi les libéraux. Le Bloc québécois a voté contre cette motion, contre l'abolition de la taxe sur le carbone 2.0 qui aurait permis de ne pas augmenter le coût de l'essence pour les Québécois de 20 ¢ le litre d'ici 2030.
Les conservateurs ont été les seuls à se tenir debout, mais, malheureusement, nous ne sommes pas assez. Depuis le 1er juillet, les Québécois sont donc inclus dans le Règlement sur les combustibles propres qui fait que l'essence et le panier d'épicerie vont coûter plus cher. Ce sont des faits. C'est la vérité.
Non seulement c'est la vérité, mais nous avons été estomaqués par ce que nous avons découvert par la suite. Nous avons voulu comprendre pourquoi le Bloc québécois ne voulait pas voter en faveur de notre motion pour couper les taxes sur le carbone. Nous nous sommes mis à fouiller dans les publications pour trouver les interventions faites par les députés. Nous avons compris que les députés du Bloc québécois aiment ça augmenter le coût de l'essence.
Le 26 mai 2020, la députée de a dit ceci: « Voici quelques idées de ce que nous pouvons faire. Nous pouvons augmenter la taxe sur le carbone. Oui, je l'ai dit. »
Le 7 février 2023, elle a dit ceci: « Cette taxe sur le carburant doit être maintenue. Il ne faut pas céder à un dangereux renversement qui ne mènera nulle part. Je n'ai jamais dit que ce serait facile. Ce n'est pas facile, mais il faut le faire. »
Que faut-il faire? Aller chercher plus d'argent dans les poches des Québécois. C'est ça que ça veut dire.
Le 1er juin 2023, la députée de a encore dit ceci: « [...] nous ne sommes pas en faveur de l'annulation du Règlement sur les combustibles propres. Ensuite, nous ne cautionnons pas la démagogie conservatrice au sujet du problème important de l'inflation et de l'augmentation du coût de la vie. »
Ai-je bien compris? Le Bloc québécois ne voit-il pas l'augmentation de l'inflation et du coût de la vie? Ce n'est pas de la démagogie, c'est la réalité. Je pense qu'il est temps que les bloquistes ouvrent leurs yeux et voient ce qui se passe autour d'eux et voient ce qui se passe au Québec.
Le 1er juin 2023, le député de a dit ceci: « Dire que, ce qui crée aujourd'hui l'inflation, c'est la taxe sur le carbone, c'est à mon avis une solution simpliste à un problème complexe. »
C'est en tout cas une solution simple pour donner tout de suite de l'argent dans les poches des Québécois et des Québécoises.
Il fallait que j'y arrive, le 7 février 2023, le député de a dit ceci:
Madame la Présidente, la taxe sur le carbone est une très bonne mesure. Cependant, elle doit être augmentée de manière beaucoup plus radicale qu'elle ne l'a été jusqu'à maintenant.
Je pense que [...], c'est que la taxe soit dès maintenant à 200 $ la tonne. Selon ce qu'on entend, elle sera à environ 170 $ la tonne en 2030. C'est beaucoup trop tard. Il est minuit et deux en ce moment. Il n'est même plus minuit moins une. Il faut donc agir de façon radicale.
Aller chercher tout de suite de l'argent dans les poches des Québécois, c'est cela, l'idéologie gauchiste; c'est cela, l'idéologie du Bloc québécois.
C'est pourquoi j'espère que le Bloc québécois va faire ce qui est juste, c'est-à-dire montrer un peu de compassion et voter en faveur de notre motion pour laisser plus d'argent dans les poches des Québécois et des Québécoises.
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Madame la Présidente, comme d'habitude, c'est un plaisir pour moi de rencontrer mes collègues à la Chambre des communes pour discuter et débattre d'une motion présentée par le Parti conservateur dans le cadre d'une journée de l'opposition. Je suis toujours heureux quand j'ai l'occasion d'engager un dialogue avec mes collègues conservateurs sur leurs propositions, parce que c'est une occasion de comprendre leur position, leurs priorités et leur vision pour le Canada.
En temps normal, je ne suis pas quelqu'un qui se fâche, mais, malheureusement, la plupart des propositions qu'ils ont faites dans les dernières années m'ont rendu triste, car elles sont mauvaises pour le Canada. Aujourd'hui, nous étudions une motion portant sur le prix du carbone. Plus précisément, les conservateurs demandent au gouvernement de présenter un projet de loi pour éliminer tous les prix sur le carbone afin de baisser les prix de l'essence, de l'épicerie et du chauffage.
Je vais d'abord expliquer pourquoi le gouvernement a mis un prix sur le carbone.
La menace que posent les changements climatiques est absolument réelle. Ce n'est pas un problème qui surviendra à l'avenir; la menace existe aujourd'hui. Elle s'est fait sentir cet été dans toutes nos régions, alors que nous avons connu la pire saison des feux de forêt de l'histoire du Canada. Il y a aussi eu des inondations partout au Canada, mais particulièrement dans ma circonscription, Kings—Hants. De plus, la fréquence et l'intensité des tempêtes représentent absolument un défi pour tous les Canadiens. En fait, c'est un défi pour tout le monde. Nous connaissons cette réalité.
Les initiatives mises en place par le gouvernement et tous les parlementaires à la Chambre sont pour nos enfants et nos petits-enfants. Bien sûr, nous avons aussi répondu aux questions aujourd'hui concernant les changements de pratiques et les autres initiatives, parce que le changement climatique est réel, et il est parmi nous maintenant.
[Traduction]
Je tiens à souligner qu’il y a 77 initiatives de tarification du carbone dans le monde. J’ai eu l’occasion d’aller sur le site de la Banque mondiale, et les gens peuvent voir où elles existent dans le monde et quels types d’initiatives d’autres pays, d’autres administrations, ont pris. Ce n’est pas comme si le Canada était le seul pays au monde à avoir un prix sur le carbone. Il y a beaucoup d’autres pays qui vont dans ce sens.
Les conservateurs aiment attirer l’attention sur la tarification du carbone. Le gouvernement du Canada, de ce côté-ci, n’a jamais laissé entendre que la tarification du carbone allait constituer à elle seule un mécanisme miracle pour aider à résoudre le problème du changement climatique. En fait, il s’agit d’un mécanisme parmi d’autres présentés par ce gouvernement. Toutefois, comme je l’ai dit et peut-être pour taquiner certains de mes collègues conservateurs d’en face, l’idée de lancer un signal de prix sur le marché et de laisser le marché réagir en conséquence est intrinsèquement du conservatisme.
J’ai interrogé le député de sur le fait qu’il existe dans tout le pays des projets d’entreprises qui répondent au signal de prix et qui sont à l’origine d’innovations vraiment importantes. Les conservateurs aiment chanter le slogan « la technologie, pas les taxes », et c’est effectivement un slogan parce qu’ils n’ont aucune preuve de la manière dont ils vont inciter le secteur privé et nos excellentes entreprises canadiennes à innover et à conduire des changements transitoires. Des milliards de dollars dans ce pays reposent sur cela et non seulement les entreprises comprennent maintenant qu’il est dans leur intérêt de le faire parce que c’est là qu’il y a des possibilités générationnelles, mais bien sûr elles veulent contourner le signal de prix.
Les conservateurs sont ici aujourd’hui et n’indiquent pas qu’ils sont prêts à soutenir une quelconque forme de tarification du carbone dans ce pays. C’est problématique, car des milliards de dollars d’investissements dans ce pays reposent sur cette tarification. En effet, je ne prétends pas que tout est parfait, et j’y reviendrai dans mon intervention. Cependant, les conservateurs ne proposent aucune autre option convaincante. Ils se contentent de s’opposer sans proposer de solutions.
[Français]
Sur le plan politique, particulièrement avec le texte de la motion, je suis curieux et intéressé. Peut-être que les conservateurs et le Bloc québécois sont dans une bataille. Les conservateurs ont nommé le Bloc québécois dans le texte de leur motion; je pense donc qu'il y a une certaine lutte entre les conservateurs et le Bloc québécois. Peut-être que l'alliance entre les deux partis commence à être brisée par les actions des conservateurs. On verra, mais c'est mon observation en ce moment.
[Traduction]
Je voudrais commencer par les normes sur les combustibles propres. Je mentionne cette initiative pour que tous mes collègues, les Canadiens qui nous regardent à la maison et peut-être les personnes présentes dans la tribune puissent comprendre en quoi elle consiste. Il s'agit d'une initiative visant à réduire l’intensité en production de carbone des combustibles que nous utilisons. Il y a eu d’autres initiatives au fil du temps qui, je dirais, sont semblables à celle-ci. Par exemple, il est arrivé que nous adoptions des règlements visant à supprimer le plomb du carburant utilisé dans nos voitures. Je crois qu’il s’agissait d’une initiative défendue par le gouvernement Mulroney il y a quelques années, à l’époque où les conservateurs étaient progressistes et où le Parti conservateur du Canada prenait des mesures concrètes en matière de climat et d’environnement. Effectivement, c’était bien le Parti progressiste-conservateur du Canada qui s’en chargeait. Je continuerai à rappeler aux Canadiens qu’il y a une différence. Mes électeurs me rappellent chaque jour que le Parti conservateur du Canada d'aujourd’hui est bien différent de son prédécesseur, le parti sous la bannière duquel quelqu’un comme Scott Brison a été élu en 1997.
Toutefois, il s’agit d’une initiative visant à décarboner nos combustibles. Nous demandons essentiellement aux raffineurs de pétrole et de gaz du Canada de le faire. Ils peuvent le faire par le truchement d’un certain nombre d’initiatives différentes. Ils peuvent ajouter des biocarburants dans le contenu de leurs combustibles. Ils peuvent travailler avec les agriculteurs. Le secteur agricole offre d’énormes possibilités de compensation au moyen de crédits. Ils peuvent installer des bornes de recharge. Ils peuvent mettre en place des programmes de thermopompes pour montrer qu’ils réduisent l’intensité en carbone de leur combustible. Il existe une multitude d’options.
Je voudrais parler des projets. Les conservateurs parlent souvent du coût. En effet, le texte de cette motion le place à 17 ¢ le litre. Le directeur parlementaire du budget a déclaré que dans 10 ou 12 ans, le coût sera peut-être de 17 ¢. En Nouvelle-Écosse, ce coût était de 3 ¢ le litre cet été. Le programme n’est pas conçu pour accorder des remboursements. Cependant, il stimule l'activité industrielle. Par exemple, les conservateurs ne sont pas intervenus aujourd’hui pour parler de Come By Chance, l’installation de carburant d’aviation durable à Terre-Neuve-et-Labrador, qui représente un investissement de 87 millions de dollars dans l’économie de Terre-Neuve-et-Labrador. C’est important. Les conservateurs n'ont pas parlé de l'électrolyseur d'hydrogène. Je dois être honnête: je ne sais pas de quoi il s'agit, mais Irving Oil sait que c'est important pour son avenir en matière d'énergie propre. Cette société a investi 90 millions de dollars dans ce projet dans le cadre de la stratégie pour l'hydrogène.
J’étais à Regina, en Saskatchewan. Peut-être qu’un député de cette province pourra me répondre à ce sujet. Une grande coopérative d’un milliard de dollars dépense des centaines de millions de dollars pour soutenir ses initiatives, en partie en raison de la norme sur les carburants propres. Cependant, les conservateurs n’en parlent jamais, et il est important de le noter.
Les conservateurs s’inquiètent des 3 ¢ le litre en Nouvelle-Écosse, et je ne veux pas paraître condescendant; je sais que chaque cent compte en ce moment. La question de l’accessibilité financière est importante. Cependant, si les conservateurs veulent souligner l’augmentation de 3 ¢ le litre d’essence en Nouvelle-Écosse en raison de la norme sur les carburants propres, ils doivent également souligner les investissements industriels majeurs réalisés dans la région de l’Atlantique. Peut-être pourraient-ils suivre mon exemple et, comme je l’ai fait publiquement, encourager les provinces à voir que, bien que le programme n’ait pas été conçu pour accorder des remboursements, elles ont plus d’argent dans leur trésorerie grâce à ces grands projets industriels et elles pourraient réduire la taxe provinciale sur l’essence pour s’assurer que ce fait est pris en compte. Elles pourraient le faire. Ce sont là quelques suggestions que j’offre à mes collègues conservateurs.
Le texte de la motion est intrinsèquement... je préfère ne pas utiliser le mot « trompeur », mais le contenu et la façon dont la motion est rédigée me posent problème. Par exemple, en ce qui concerne les 17 ¢ le litre, les conservateurs ne donnent aucun contexte au lecteur à la maison sur ce que cela signifie. Ils parlent de choses telles qu’un quadruplement du montant à 61 ¢, mais ils ne donnent aucun contexte.
Il y a quelques mois à peine, le prix triplait. Nous entendions les députés conservateurs, comme une volée de corbeaux, dire « tripler, tripler, tripler », et ce pendant des mois. Je suppose que maintenant ils vont devoir dire « quadrupler, quadrupler, quadrupler, quadrupler ». Je ne sais pas comment cela a changé, mais cela a changé. Ils jouent un peu avec les faits.
Encore une fois, la question de l’accessibilité financière et la question de savoir si nous pouvons ou non envisager d’ajuster les mesures dans le cadre de la tarification du carbone sont tout à fait justifiées. J’y suis, et j’y reviendrai dans mon discours, mais ce qui me pose problème, c’est l’idée que, d’une manière ou d’une autre, ils ont simplement publié tout cela.
Il y a quelques minutes de cela, le député de s’est levé dans cette enceinte et a déclaré que la tarification du carbone s’appliquait à un tracteur roulant dans une ferme. C’est fondamentalement faux. Si les conservateurs veulent suggérer que la tarification du carbone s’applique au séchage des céréales et qu’il devrait être supprimé, alors oui, les faits sont corrects. Ils peuvent aller dans ce sens. J’ai voté en faveur du projet de loi .
Cependant, nous devons maintenir le débat dans le domaine des faits. C’est comme si nous étions dans une ère de post-vérité, où les gens se lèvent pour dire n’importe quoi. Je sais que nous pouvons avoir des points de vue différents sur la question, et je sais qu’il y a toute une gamme de débats, mais nous devons maintenir le débat dans les limites de ce qui est vraiment réel.
À ce propos, puisque nous avons parlé du prix du carburant, des produits alimentaires et du chauffage domestique, j’ai ici un article du National Post. Je sais que les conservateurs lisent ce journal parce que, bien sûr, il est un peu plus conservateur. Je pense que certains articles sont justes. Je le lis également. L’article date du 21 septembre 2023, il n’y a donc pas si longtemps, et j’encourage tous les députés à le lire. Une question a été posée pour savoir dans quelle mesure la tarification du carbone contribue aux choses dont les conservateurs parlent aujourd’hui. Je vais vous lire un extrait de l’article, que je me ferai un plaisir de déposer plus tard si j’obtiens le consentement unanime. L’article dit que la Banque du Canada estime que 0,15 % de l’inflation est liée à la tarification du carbone. Oui, il y a une certaine incidence, mais ce dont nous ne parlons pas, bien sûr, c’est que l’argent est remboursé aux ménages.
L’article indique également que la tarification du carbone représente moins de 1 % du coût des produits alimentaires. Lorsque l’on regarde ce que les conservateurs demandent, oui, chaque dollar compte, mais lorsque l’on parle d’un mécanisme qui permettrait de mener certains des projets industriels dont j’ai parlé plus tôt, c’est extrêmement important. En fait, Trevor Tombe, un économiste de l’Alberta, affirme qu’il s’agit de 30 ¢ sur chaque facture d’épicerie de 100 $.
C'est une question importante, mais les conservateurs demandent essentiellement une réduction de 30 ¢ par tranche de 100 $ dépensés pour l'épicerie au pays. Je pense qu'ils devraient nous aider avec d'autres initiatives qui comptent vraiment afin d'offrir un soutien utile: les services de garde, l'Allocation canadienne pour enfants et les mesures de soutien aux aînés. Ils pourraient se rallier à un grand nombre de mesures distinctes. Je ne suis pas convaincu que cette mesure à elle seule réglerait la question de l'abordabilité.
J'ai parlé de la tarification du carbone en ce qui concerne les grands projets industriels, et je crois avoir fait le tour de ce sujet. Toutefois, j'ai hâte que le député de prenne la parole. Nous aurons un grand débat pour déterminer si cette question est importante ou non pour sa province, et le tout sera noté dans le compte rendu.
Je veux parler de la situation dans laquelle se trouvent les députés de l'Atlantique, car nous, les députés libéraux de l'Atlantique, sommes expressément mentionnés dans le texte de la motion dont nous sommes saisis. Je ne peux pas parler au nom de tous mes collègues libéraux de l'Atlantique, puisque ce serait inapproprié, mais je vais parler en mon propre nom, en tant que député libéral de l'Atlantique.
Contrairement à ce que le chef de l'opposition officielle a dit à la période des questions aujourd'hui, je ne suis pas contre la tarification du carbone. Je demande au gouvernement de modifier son approche à l'égard du filet de sécurité fédéral.
Contrairement à mes collègues conservateurs au point de vue sans nuance, qui veulent se débarrasser complètement de la tarification du carbone, sans offrir d'autres solutions, j'essaye plutôt d'être constructif dans mes interventions à Chambre, mes déclarations publiques et mes communications avec les gens de ma circonscription concernant la raison d'être de la politique. Alors, je reviens à la question des changements climatiques et du défi générationnel auquel nous faisons face.
L'objectif du gouvernement est d'avancer dans la bonne direction, et l'intention est bonne. Toutefois, il y aurait lieu d'apporter certains ajustements, selon moi, et je suis heureux de pouvoir en parler maintenant.
Tout d'abord, il faut revoir la définition de « collectivité rurale ». À l'heure actuelle, c'est le fait de vivre à l'intérieur ou à l'extérieur d'une région métropolitaine de recensement — ou RMR — qui détermine si une personne vit dans une collectivité urbaine ou rurale. Nous savons que la situation au Canada est un peu plus nuancée que cela. Il est possible de réévaluer cette définition. Certaines collectivités se trouvent peut-être dans une RMR mais, de par leur nature, on peut affirmer en toute objectivité qu'elles sont rurales. Je l'ai déjà dit, et je continuerai de le faire.
On pourrait examiner et augmenter le remboursement accordé aux habitants des régions rurales qui ne font pas partie de ces RMR. Cela ne veut pas dire que les Canadiens des régions rurales ne désirent pas prendre part à la lutte contre les changements climatiques, mais nous devons tenir compte de la différence des conditions de vie entre les régions urbaines et rurales.
Pour ce qui est de l'abordabilité des prix du chauffage domestique, je tiens à souligner que le gouvernement a investi 118 millions de dollars dans le Canada atlantique en octobre, ce que les députés conservateurs ont complètement omis de mentionner. Il l'a fait dans le cadre d'un programme qui améliore l'efficacité énergétique et l'utilisation du mazout domestique. Ce programme est bon pour l'environnement, mais surtout, il favorise grandement l'abordabilité, ce qui est le but visé par la motion à l'étude. Pourtant, pas un mot n'a été dit à ce sujet.
Il faut davantage de temps pour que ces programmes donnent des résultats, et j'ai très clairement dit espérer que le gouvernement songera à exempter ou à indemniser les gens jusqu'à ce que la valeur de ce programme d'aide à la transition soit établie.
Enfin, j'aimerais dire que nous devons continuer de mettre l'accent sur le volet de l'approvisionnement — des bornes de recharge pour véhicules électriques par exemple — et peut-être accorder davantage d'attention au programme des thermopompes. J'ai discuté avec la députée de , et je sais qu'un certain travail est nécessaire à Terre-Neuve-et-Labrador en matière de mise à niveau des infrastructures électriques afin que les thermopompes puissent être une solution afin d'aller de l'avant. Tout cela est bon pour mettre l'accent sur l'abordabilité et la lutte aux changements climatiques. Voilà ma proposition. Ces initiatives ne s'excluent pas mutuellement. Elles doivent avoir lieu simultanément.
Je veux parler du projet de loi . Les conservateurs vont lever les yeux au ciel, parce que je les talonne depuis une semaine, mais c'est que je ne comprends toujours pas pourquoi le Parti conservateur du Canada, l'opposition officielle au Canada, s'oppose à un projet de loi qui a l'appui des premiers ministres de Terre‑Neuve‑et‑Labrador et de la Nouvelle‑Écosse, du secteur de l'énergie propre, des communautés autochtones et des gens d'affaires. Nous écoutons également les intervenants du secteur des pêches, parce que je sais que le député de posera des questions au sujet des pêches. C'est un secteur très important qui fait partie de l'équation, comme il se doit.
Tout le monde y met du sien et c'est ce qu'il faut pour que cela fonctionne, mais les conservateurs s'opposent au projet. Ils auront des comptes à rendre aux Canadiens de l'Atlantique à ce sujet, parce que leur position va à l'encontre des intérêts de ces Canadiens. Les gens parlent des technologies, de l'avenir de l'énergie renouvelable au Canada Atlantique, pas des taxes, mais les conservateurs ne veulent pas laisser ces technologies se déployer. C'est vraiment hypocrite.
Je suis très heureux de parler de ce sujet. Je suis impatient de répondre aux questions. Je vais me dépêcher de conclure afin de laisser intervenir autant de députés que possible.
En conclusion, la tarification du carbone est un mécanisme employé un peu partout dans le monde pour encourager le changement. Le gouvernement libéral cherche avant tout à investir du côté de l'offre afin de faciliter ce changement. Au moment de concevoir le programme, nous avons veillé à ce qu'une part disproportionnée des remboursements revienne aux ménages, afin de les protéger.
J'ai parlé de statistiques et souligné que, selon la Banque du Canada et les économistes du National Post, un journal que les conservateurs lisent, je l'espère, la tarification du carbone contribue très peu à tout ce dont les conservateurs parlent à la Chambre aujourd'hui.
J'ai expliqué ma position à l'égard de la tarification du carbone: je crois que celle-ci vise des objectifs louables et je suis convaincu de la validité des raisons qui nous motivent à suivre cette voie. Je demande toutefois que des rajustements soient apportés. J'interviens aujourd'hui à la Chambre à titre de fier député du Canada atlantique, et je reconnais que le programme national doit être ajusté pour mieux tenir compte de la réalité des gens que je représente. Je propose des solutions. Quand je regarde de l'autre côté de la Chambre, je vois très peu de solutions.
Alors que nous discutons d'un projet de loi qui représente des milliards de dollars pour l'économie du Canada atlantique, oublions un peu que c'est l'occasion de décarboner le réseau électrique et peut-être même, pour le Canada atlantique, d'offrir de l'électricité à mes bons amis du Québec. Pensons avant tout aux emplois, à la prospérité et aux excellentes possibilités économiques dont les collectivités pourront profiter. Voilà ce que les conservateurs continuent de rejeter.
J'aimerais bien qu'un député du caucus conservateur de Terre‑Neuve‑et‑Labrador ou de la Nouvelle‑Écosse se lève durant le débat d'aujourd'hui pour qu'il explique à ses concitoyens pourquoi ils font obstacle à des possibilités économiques valant des milliards de dollars. Je pense d'ailleurs que je vais maintenant avoir ma réponse.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole cet après-midi avec la députée de .
C'est toujours un honneur de prendre la parole à la Chambre des communes au nom des habitants de Peterborough—Kawartha et de tous les Canadiens. Je suis la ministre du cabinet fantôme pour la famille, les enfants et le développement social, et j'ai parlé haut et fort de la crise de santé mentale qui touche le pays, surtout les enfants. Ils ne vont pas bien.
Aujourd'hui, ce dont nous parlerons à la Chambre a une incidence directe sur les enfants. Aujourd'hui, le a présenté une motion de l'opposition. Nous avons présenté une motion de l'opposition. Nous sommes l'opposition officielle. Nous ne formons pas le gouvernement. Ce n'est pas nous qui établissons le programme ni les politiques. Nous sommes ici en tant que députés de l'opposition pour faire contrepoids aux décisions du gouvernement. Le problème, c'est que les libéraux ne sont pas les seuls au pouvoir: les néo-démocrates ont conclu un accord avec les libéraux pour former une coalition, qui nuit grandement aux Canadiens.
La motion de l'opposition qui a été proposée aujourd'hui et qui est maintenant débattue se lit en partie comme suit: « que la Chambre demande au gouvernement de déposer un projet de loi, dans les sept jours suivant l’adoption de la présente motion, afin de supprimer toutes les taxes sur le carbone pour faire baisser les prix du carburant, du panier d’épicerie et du chauffage domestique. » Mes collègues conservateurs peuvent s'en réjouir. Il s'agit d'une mesure législative très importante qui donnera à tous, au moment du vote, une idée de la position de chaque député.
Les décisions et les politiques qui émanent de la Chambre, tout comme les taxes sur les carburants, ont des conséquences bien réelles, et c'est aussi le cas de la taxe sur le carbone. Lorsque l'on taxe le carburant qu'un agriculteur met dans ses tracteurs pour travailler les champs ou pour prendre soin de son bétail, il faut transférer cette taxe au camionneur qui va transporter ces aliments. Il faut ensuite imposer une taxe au transformateur de ces aliments. Les députés peuvent deviner qui finit par payer le cumul de tous ces frais. Ce sont les Canadiens, les gens qui nous regardent à la maison. Qu'advient-il de leur salaire durement gagné? Il leur file entre les doigts.
Hier soir, j'ai utilisé les médias sociaux pour inviter mes concitoyens à se faire entendre, car cela fait partie de notre travail de parlementaires. Nous sommes élus pour écouter les habitants de notre circonscription et les représenter à la Chambre. Peterborough—Kawartha compte environ 115 000 habitants. C'est une circonscription baromètre, ce qui signifie qu'elle est représentative de l'ensemble du Canada. C'est un peu le microcosme de la société canadienne. J'ai demandé aux gens de me dire quelles sont les répercussions de la taxe sur le carbone sur leur vie et je leur ai demandé l'autorisation de rendre leurs histoires publiques, ce que je vais maintenant faire.
Je parlerai d'abord de Shannon Montgomery Sundberg, qui m'écrit qu'elle ne sait même pas par où commencer. Elle est propriétaire d'entreprise et a besoin de carburant dans toutes ses activités. Elle a besoin de pièces de camion et de chasse-neige, mais aussi d'équipement et de mazout, et elle doit souscrire à une assurance. Ses clients n'arrivent pas à la payer, car leur famille peine à joindre les deux bouts. Shannon ne peut pas se permettre d'embaucher quelqu'un pour l'aider, car il n'y a pas assez de travail pour assurer le roulement de l'entreprise. Le manque de revenus commence à nuire à sa santé mentale, pour laquelle aucune aide n'est disponible.
Comme l'écrit Shannon, le problème est loin de se limiter à la taxe sur le carbone. C'est tout le système qui est détraqué. Les Ontariens sont poussés vers la sortie. Ils ont le sentiment que le gouvernement ne veut pas d'eux alors qu'il devrait venir en aide aux citoyens, plutôt que de leur serrer la vis quand ceux-ci sont déjà à bout de souffle. Elle affirme que la division que sème le gouvernement la fait pleurer presque tous les jours. Elle est entourée de gens en difficulté. En tant que mère de quatre adultes, qui ont eux-mêmes des conjoints et des enfants, Shannon dit s'inquiéter quotidiennement du coût d'une nourriture saine. Elle me demande si, en tant que mère, je peux m'imaginer ne pas être capable de fournir de la nourriture saine à mes enfants et à mes petits-enfants, parce que je dois m'efforcer de survivre?
Shannon se dit très fière d'être Canadienne, mais n'en éprouve pas moins un sentiment de dégoût à l'égard de l'ensemble du gouvernement. Selon elle, tout le monde qui relève du premier ministre a eu la possibilité de briser les rangs ou de protester. C'est le peuple qui a élu le gouvernement, et c'est à lui de dire qu'il en a assez. Le gouvernement doit être au service des Canadiens.
Chad écrit: « Nous vivons dans une région rurale de l'Ontario. Compte tenu du prix actuel de l'essence, il en coûte environ 325 $ par semaine pour faire le plein de ma camionnette et du VUS de ma conjointe. La semaine dernière, nous avons dépensé 500 $ à l’épicerie pour notre famille de cinq personnes; [c'est donc] 825 $ en une seule semaine pour l’épicerie et l’essence. »
Carol Anne Grant écrit que la facture d'électricité de sa famille pour un mois s'élève maintenant à 400 $. Compte tenu du coût du chauffage, dit-elle, la totalité de leur pension sert à payer les factures du ménage, et il ne reste plus rien pour l'épicerie. Selon les statistiques de Banques alimentaires Canada, 7 millions de personnes n'arrivent plus à se nourrir, et 1,5 million de personnes ont recours aux banques alimentaires chaque mois. Or, ces personnes ont bel et bien un emploi. Voilà ce qui se passe partout au pays.
Le message suivant vient de Jeff Dunk, qui écrit qu'il travaille pour une entreprise de camionnage, dont certains chauffeurs manquent de travail. Il n'y a pas assez de travail pour tous les chauffeurs parce que les gens ne veulent pas payer les tarifs de transport actuels.
Le message d'Erica est très sérieux, comme ils le sont tous. Erica a écrit ce qui suit: « Mon mari et moi occupons des emplois bien rémunérés — un revenu total de plus de 100 000 $ — et nous avons deux enfants. Nous louons un logement de deux chambres à coucher et nous avons deux véhicules. Je n'ai plus d'argent deux jours après avoir reçu ma paie. » Un de leurs enfants est diabétique. Elle dit: « [...] le coût de l'épicerie est ridicule. Je dépense environ 400 $ toutes les deux semaines pour nourrir mes enfants. » Ainsi, la facture d'électricité n'est pas payée ou, parfois, ils paient juste assez pour que le service ne soit pas coupé. Parfois, ils ne peuvent pas payer la facture de gaz pour se chauffer.
Erica ajoute ceci: « Comment en sommes-nous arrivés à ce point où une famille qui gagne plus de 100 000 $ par année ne peut pas vivre confortablement? Nous sommes aussi fauchés que lorsque notre revenu annuel combiné atteignait à peine 50 000 $. » Elle a travaillé fort pour gagner le salaire dont elle avait toujours rêvé. Pourtant, elle dit: « Je suis dans une impasse. Je suis coincée dans un petit logement loué parce que je n'ai pas les moyens d'emménager ailleurs. Je gratte les fonds de tiroir pendant deux semaines pour tenir jusqu'au prochain jour de paie. Je suis fatiguée. Je suis découragée. Il n'est pas étonnant que les problèmes de santé mentale soient devenus une crise. C'est Trudeau qui en est responsable. »
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Madame la Présidente, je suis heureuse de prendre la parole à la suite de ma collègue, la formidable députée de . Nous venons de différentes régions du pays et sommes issues de milieux différents, mais comme tous les conservateurs au sein de notre grand mouvement en pleine expansion, nous nous unissons à notre pour faire abolir la taxe sur le carbone, faire baisser le prix des aliments et de l'essence ainsi que la facture de chauffage et de climatisation de tous les Canadiens, faire construire des habitations que les Canadiens ont les moyens de se payer, créer des emplois et de la prospérité et soutenir les entreprises, l'exploitation des ressources naturelles et les exportations.
Les conservateurs feront en sorte qu'un plus grand nombre de projets soient approuvés et que le coût des formes d'énergie traditionnelles diminue. Nous donnerons le feu vert aux technologies vertes et veillerons à ce que les grands projets, notamment les projets d'infrastructure, puissent à nouveau se concrétiser dans ce pays, de sorte que tous les Canadiens puissent avoir accès, de manière fiable, à de l'essence et à de l'électricité abordables et surtout, puissent avoir de l'espoir pour l'avenir.
Cela fait huit ans que notre et les conservateurs préviennent à répétition le gouvernement néo-démocrate—libéral que son programme de taxe, de dépenses et de déficits inflationnistes imprudents vont faire fuir les investisseurs du Canada et faire en sorte que tout coûte plus cher pour tout le monde. Quelques mois seulement après mon élection en tant que députée chargée de représenter les gens de Lakeland, en réponse au budget de 2016, j'ai moi-même prévenu des dangers de cette taxe régressive et répressive. Avant que les libéraux l'imposent, j'ai dit — et c'est manifestement vrai aujourd'hui — que la taxe sur le carbone que le gouvernement faisait passer pour une politique environnementale n'était en fait pour lui qu'une source de revenu servant à alimenter ses dépenses imprudentes et ses déficits sans bornes.
Cependant, les néo‑démocrates—libéraux se sont servis des profondes préoccupations des Canadiens à l'égard de l'environnement pour justifier ce qui n'est rien d'autre qu'une ponction fiscale. La situation difficile dans laquelle nous nous trouvons en est la preuve. Près d'une décennie après le début de cette expérience irresponsable et nuisible, les Canadiens ne connaissent que des difficultés économiques sans qu'aucun progrès n'ait été réalisé sur le plan de l'environnement. Évidemment, notre , le député de , avait prédit toutes les conséquences du programme néo‑démocrate—libéral lorsqu'il était ministre du cabinet fantôme responsable des finances, au sein de l'opposition officielle. Ce qui est remarquable, c'est que dès 2007, soit il y a 16 ans, il nous avait également mis en garde contre les risques et les coûts liés au projet des libéraux d'instaurer une taxe sur le carbone, qui, selon lui, coûterait aux Canadiens ordinaires des milliers de dollars qu'ils n'auraient pas les moyens de payer. Il s'est toujours opposé à la taxe sur le carbone, et nous y sommes encore opposés.
En ce qui concerne l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et l'augmentation vertigineuse du prix des produits de première nécessité tels que l'essence, les aliments et le mazout, les conservateurs avaient mis les Canadiens en garde contre les effets de ces politiques. Nous avions prédit que les rêves des néo-Canadiens et des jeunes seraient compromis et minés par les politiques néo‑démocrates—libérales, dont les résultats concrets finissent toujours par être le contraire de ce qu'eux prétendent. Bien que les néo‑démocrates—libéraux aiment dire qu'ils n'ont pas de leçons à recevoir des conservateurs ni de notre , ils auraient eu tout intérêt à les écouter. Cela aurait évité aux Canadiens des années difficiles, des faillites, des saisies, de l'anxiété, une génération qui voit tragiquement ses chances s'évanouir, la perte de centaines de milliers d'emplois, des milliards de dollars d'investissements qui s'envolent et la fuite de cerveaux vers d'autres pays, alliés et adversaires confondus. C'est un bilan catastrophique, qui indique clairement qu'ils auraient dû nous écouter.
Les Canadiens n'ont pas oublié la principale promesse faite par les libéraux en 2015, soit qu'ils allaient soutenir la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie, mais la réalité parle d'elle-même et c'est une chose qui agace les politiciens comme le qui ne tiennent pas leur parole et qui n'assument pas leurs responsabilités. Comme le premier ministre est au pouvoir depuis presque une décennie, il est temps qu'il réponde de ses actes. La vérité, c'est que, sous le gouvernement conservateur précédent, plus d'enfants et de familles ont été sortis de la pauvreté au Canada qu'à tout autre moment de l'histoire du pays et que la classe moyenne du Canada était devenue la classe moyenne la plus riche de la planète en 2014. À l'époque, les voies étaient vraiment ensoleillées.
Où en sommes-nous aujourd'hui? Les libéraux ont changé la méthode de calcul du seuil de la pauvreté pour que le gouvernement puisse prétendre que ses politiques fonctionnent. La classe moyenne se réduit comme peau de chagrin parce que la majorité des Canadiens n'arrivent pas à payer leurs factures et à couvrir les coûts des biens essentiels. La situation d'un nombre croissant de Canadiens se dégrade après les huit années du règne du et du gouvernement néo-démocrate—libéral.
La vérité, c'est qu'on ne peut pas honnêtement éluder les répercussions punitives et pénibles bien réelles sur les Canadiens ordinaires qu'ont les taxes sur le carbone des néo-démocrates et des libéraux. Dans Lakeland, la taxe sur le carbone des néo-démocrates et des libéraux coûtera à chacun près de 4 000 $ par année au cours des six prochaines années. Par conséquent, tous les Canadiens, et pas seulement ceux de Lakeland, ont du mal à joindre les deux bouts, à se nourrir, à faire le plein d'essence et à chauffer et climatiser leurs maisons et leurs entreprises. Dans la plupart des régions du Canada, aucune autre option abordable n'est immédiatement disponible pour les Canadiens. Ils n'ont pas le choix. Ils sont pris dans un étau, et la situation a atteint un point de rupture après huit années sous la direction du , à subir ses politiques néo-démocrates—libérales.
Les libéraux auront beau présenter les choses comme ils le veulent. Ils auront beau s'entêter à justifier leurs politiques nuisibles, mais le directeur parlementaire du budget indépendant a confirmé ce que nous avions prédit. En effet, les hausses de la taxe sur le carbone néo-démocrate—libérale font grimper carrément tous les prix. C'est pour cela que 80 % des Canadiens paient plus que ce qu'ils reçoivent des libéraux, exactement comme nous l'avions prédit.
Le directeur parlementaire du budget indépendant a aussi conclu que la taxe n'a pas réduit les émissions depuis qu'elle est appliquée. C'est une ponction fiscale. Ce n'est pas une erreur, un accident ou une conséquence imprévue. C'est une caractéristique de leur politique. Les libéraux ont eux-mêmes admis que leur taxe sur le carbone vise à rendre la conduite automobile plus coûteuse, et ils veulent toujours aller plus loin en quadruplant ces coûts et en ajoutant une deuxième taxe sur le carbone par-dessus le marché. Ensemble, ces taxes feraient grimper le prix à la pompe de 61 ¢ le litre dans les sept prochaines années. Bien honnêtement, je me demande qui peut se permettre une telle hausse.
Il n'y a pas de lueur au bout du tunnel pour la majorité des Canadiens à cause de ce gouvernement néo-démocrate—libéral complètement déconnecté de la réalité. Maintenant, les Canadiens sont fauchés, comme nous l'avions prédit. Les Canadiens ne souhaitent pas que le gouvernement, qui dit être là pour les aider, fasse en sorte qu'ils n'aient plus les moyens de conduire ou de chauffer leur résidence, mais c'est exactement ce que veulent faire et ce que font le gouvernement néo-démocrate—libéral et le Bloc québécois.
Comme nous l'avions dit, les personnes qui en pâtissent le plus sont les petits salariés, les personnes à revenu fixe, les Canadiens qui habitent les régions rurales et éloignées, les communautés autochtones et, surtout, les Canadiens qui habitent les régions rurales de l'Ouest et des provinces de l'Atlantique. C'est parce que les réalités varient d'une région et d'une province à l'autre.
Tandis que dans les grandes villes, les Canadiens n'arrivent même pas à louer une chambre dans une maison, du fait que la location d'une simple chambre coûte à elle seule des milliers de dollars. Ils n'arrivent pas à suivre la hausse des taux d'intérêt causée par la flambée de dépenses qui creusent les déficits et alimentent l'inflation. Leurs loyers et leurs hypothèques deviennent hors de prix. Nous avons déjà fait une mise en garde à ce sujet en 2016.
Ce n'est pas du tout de gaieté de cœur que nous disons au gouvernement néo-démocrate—libéral que nous l'avions prévenu; leurs actions ont engendré de la douleur, de la colère et de l'anxiété. Pour autant, ils n'ont pas le droit de prétendre que ce sont les conservateurs qui sont à l'origine de cette situation.
Colinton est un village de 170 habitants situé près d'Athabasca, dans une région magnifique où le paysage s'adoucit en vallons et en lacs avant de laisser place à la magnifique forêt boréale, si précieuse, qui s'étend sur tout le Nord de l'Alberta. Gordie, originaire de Colinton, m'a écrit pour me parler de sa fille et de son gendre, qui ont quatre enfants. Voici maintenant et dure réalité, que reconnaîtront la plupart des Canadiens: même s'ils ont tous deux un emploi bien rémunéré, une fois qu'ils ont payé le loyer, l'essence, l'électricité et le chauffage, les parents sont obligés de couper dans l'épicerie ou de choisir de laisser certaines de leurs factures impayées. Comme on le sait, ce genre de situation entraîne souvent les gens dans une spirale dont ils n'arrivent plus à se sortir.
Cela n'arrive pas seulement dans Lakeland. C'est une réalité courante. C'est une aberration que les Canadiens doivent maintenant subir, après presque une décennie sous le régime du . Que ce soit en ville ou à la campagne, c'est la même chose dans toutes les régions du pays.
Rob, de Bonnyville, n'avait jamais contacté mon bureau auparavant, mais il l'a fait récemment parce qu'il avait besoin de me parler du cas épouvantable de sa facture de gaz. Il m'a dit:
Pour la petite quantité de gaz que nous consommons, nous payons plus de 100 % en taxe. Si cette taxe est censée correspondre à la quantité de CO2 générée par la combustion du gaz, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas.
Que se passera-t-il en hiver, quand la facture de gaz s'élèvera à 100 $ ou plus? Faudra-t-il aussi payer plus de 100 $ de taxe? Il s'agit indéniablement d'une taxe injustement imposée aux citoyens canadiens.
Rob a ajouté: « Qu'en est-il des personnes âgées qui ont un revenu fixe et n'ont pas les moyens de payer ce genre de frais? »
Il a fait -52 degrés Celsius pendant quelques semaines dans ma circonscription l'année dernière, à Noël. Il est donc facile de comprendre pourquoi Ron s'inquiète. Il fait partie des 4 Canadiens sur 5 qui paieront plus en taxe sur le carbone que ce qu'ils recevront en retour, alors que près de la moitié des Canadiens sont obligés d'emprunter juste pour satisfaire leurs besoins de base et qu'ils n'ont pas de bas de laine. À l'heure actuelle, 20 % des Canadiens sautent des repas, et 7 millions d'entre eux ont du mal à mettre du pain sur la table. C’est du jamais vu. À cause de ces politiques néo‑démocrates—libérales, 69 % des aînés doivent retarder leur retraite.
Tout cela, dans un pays industrialisé qui a la chance de pouvoir compter sur un vaste capital humain et d'abondantes ressources naturelles. Ces dernières sont à la base de notre économie. Malheureusement, elles demeurent trop souvent inexploitées à cause des formalités administratives et des obstacles imposés par le gouvernement libéral. C'est scandaleux.
Il faut dire que ce débat n'a rien de théorique. Les affirmations des conservateurs sont vraies. C'est ce qui se produit en ce moment même. Voilà ce qui arrive quand un gouvernement déconnecté de la réalité et à court d'idées impose des taxes aux agriculteurs et aux éleveurs qui produisent nos aliments, aux transformateurs et aux entreprises agroalimentaires qui les préparent, aux camionneurs qui les transportent, aux magasins qui les vendent et aux gens qui les achètent, c'est-à-dire à nous tous, puisque nous avons tous besoin de manger, sans oublier que nous payons aussi des taxes sur le combustible que nous utilisons, entre autres pour chauffer nos logis. Résultat: les Canadiens n'ont pas les moyens de payer les dépenses essentielles. Ils n'ont pas les moyens de se nourrir. À quoi cela sert-il?
Personne n'arrive vraiment à répondre à cette question, puisque aucune donnée probante ne démontre que la taxe entraîne une réduction observable des émissions. Au cours des huit dernières années, les émissions ont augmenté chaque année, exception faite de la période où tous les Canadiens étaient confinés à cause de la COVID.
Les conservateurs élimineront la taxe sur le carbone afin de faire baisser les prix que paient les Canadiens et de leur redonner confiance dans l'avenir. Nous transformerons la souffrance en espoir. Les libéraux—néo-démocrates devraient avoir honte. Tout cela n'en vaut manifestement pas le coût.
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Madame la Présidente, c'est toute une journée. On entend beaucoup de choses différentes. Je vais essayer de m'exprimer calmement.
D'abord, les conservateurs se demandent pourquoi nous n'adoptons pas leurs motions, pourquoi nous ne votons pas en faveur de la plupart d'entre elles. Je leur répondrai bien honnêtement que c'est parce que la plupart de leurs motions sont truquées. Dans la plupart de leurs motions, il y a des choses qui ne sont pas exactes. Ensuite, ils se sentent offusqués quand nous affirmons qu'ils ne disent pas la vérité. Nous sommes ici pour servir l'intérêt public, nous ne sommes pas ici pour adopter n'importe quoi.
C'est intéressant, car on parle de nous dans la motion. J'ai même vu, durant la période des questions orales aujourd'hui, des députés de l'opposition officielle poser des questions au Bloc québécois. J'ai trouvé cela bien intéressant. Je ne sais pas s'ils ont vu dans l'avenir un Québec indépendant où certains d'entre nous seraient au gouvernement. J'ai trouvé cela amusant et je voulais le souligner.
On dit dans la motion que le Bloc québécois a appuyé et adopté le Règlement sur les combustibles propres avec le gouvernement libéral. De plus, on parle de la coalition libérale-bloquiste. C'est quand même rigolo, parce que les coalitions changent d'une semaine à l'autre dans ce Parlement. Parfois, on parle d'une coalition libérale—néo‑démocrate. Il arrive aussi parfois que les conservateurs proposent des motions qui ont du bon sens et que nous les appuyions. Lorsque cela arrive, les libéraux parlent de la coalition bloquiste-conservatrice. Cela change tout le temps et c'est super divertissant. J'invite les gens à la maison à faire un sondage sur cela et à compiler les statistiques pour voir quelle coalition est la plus fréquente. On voit bien que c'est un peu ridicule quand on lance ces accusations.
Dans la motion d'aujourd'hui, on dit presque textuellement que les bloquistes ont adopté le Règlement sur les combustibles propres. Je dis souvent à mes concitoyens que c'est bien important que le Bloc québécois soit présent au Parlement fédéral, même si notre parti politique ne peut prendre le pouvoir, parce que nous avons une très grande influence. Cela dit, je ne pensais pas qu'elle était aussi grande, parce qu'un règlement, c'est adopté par le gouvernement. On ne vote pas là-dessus. Alors, quand on dit que nous avons adopté cela, ce n'est pas vrai.
Si cela fâche les conservateurs quand nous disons que c'est un mensonge, qu'allons-nous dire? Je reviens à ce que je disais tantôt. De surcroît, ce règlement sur les combustibles propres n'aura aucune répercussion sur le Québec, parce que le gouvernement du Québec a déjà un règlement qui demande une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 15 % d'ici 2030. C'est ce qu'il y a dans ce règlement.
Ce n'est pas nous qui avons adopté le Règlement sur les combustibles propres, et nous ne l'avons jamais appuyé. En plus, ce règlement n'aura aucune répercussion sur le portefeuille des Québécois. Ce que je suis en train dire est grave, parce qu'on répète cela à longueur de journée. Répéter une fausseté un million de fois ne la rend pas vraie. En fait, cela dépend de la fausseté. Cela fait un an que les conservateurs disent que cela fait huit ans que le gouvernement libéral est au pouvoir. Quand ils ont commencé à le dire, cela ne faisait que sept ans. Ce n'était donc pas vrai. Dans un mois, cela va faire huit ans, alors cela va finir par être vrai. Je ne sais pas si cela va fonctionner avec d'autres menteries, mais cela fonctionne pour celle-là.
Nous venons ici pour travailler pour les gens et pour essayer de faire avancer les dossiers. On va me trouver un peu rêveur, mais j'ai le goût de citer John Lennon. Une bulle vient de me traverser le cerveau. Dans
Imagine il y a une citation, que je vais traduire, parce que nous parlons en français ici.
Vous allez peut-être dire que je suis un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul
En tant que parlementaire, je rêve du jour où les campagnes électorales dureront un mois et demi ou deux mois plutôt que trois ou quatre ans, et où, dans ces intervalles électoraux, nous travaillerons pour le bien commun. J'inviterais même mes collègues conservateurs à visionner des séances du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Je pense que nous y arrivons à travailler ainsi la plupart du temps et j'en suis très fier. Cela fait plusieurs fois que je le dis à la Chambre.
J'essaie de faire cela ici aussi. Alors, je ne dirai pas aujourd'hui qu'un tel et un tel sont des menteurs. Je vais dire que ce qu'on dit n'est pas vrai. On me dira que c'est un peu la même chose, mais, ainsi, je tiendrai des propos parlementaires. Il y a au moins cet avantage.
Le Règlement sur les combustibles propres, ce n'est pas le Bloc québécois qui l'a adopté. J'aimerais bien qu'on fasse un clip de ce que je viens de dire. La taxe sur le carbone ne s'applique pas au Québec. J'aimerais bien qu'on fasse un clip de cela aussi. Le Québec a un système de partage des émissions qui a été établi avec la Californie et qui est toujours en vigueur. Ce système a été mis en place en 2013, si je ne fais pas erreur. Je dis la date de mémoire. C'est peut-être un peu plus récent. Disons que je ne mentionnerai pas la date. Ce système a été adopté avant la taxe sur le carbone et est avantageux pour les Québécoises et les Québécois. On estime que l'impact sur le prix d'un litre d'essence est aujourd'hui de 8,8 ¢ au Québec, alors que c'est 14,3 ¢ lorsqu'on parle de la taxe sur le carbone. Nous ne sommes donc pas désavantagés, mais plutôt avantagés.
Quand les députés conservateurs du Québec dénoncent haut et fort la taxe sur le carbone et disent que les méchants bloquistes coûtent cher aux Québécois, et qu'ils vont abolir la taxe sur le carbone pour mettre de l'argent directement dans les poches des Québécois s'ils prennent le pouvoir, ce n'est pas vrai. Le système d'échange de droits d'émissions que le Québec a va rester en vigueur, même si on enlève la taxe sur le carbone qui s'applique dans les autres provinces. Il est important de le dire. Je vais toujours me faire un devoir, lorsque je vais me lever à la Chambre, de rétablir les faits calmement et avec sérénité.
Nous avons dit que les conservateurs proposaient des affaires simplistes. Un intervenant a récupéré tantôt le mot « simpliste » en disant que la solution des conservateurs était justement simple puisqu'ils mettraient de l'argent dans les poches des Québécois. En fait, le mot « simpliste » veut dire que cela peut paraître simple, mais que c'est inefficace, peu réfléchi et que cela ne répond pas au problème. En tout respect, j'invite donc les conservateurs à aller voir la définition de ce mot afin de le connaître la prochaine fois. Il faudrait peut-être qu'on arrête d'essayer d'instrumentaliser l'opposition aux changements climatiques et le coût de la vie. Il est vrai que le coût de la vie est important et que c'est très grave, mais il y a d'autres endroits où on peut aller chercher des sommes. Les profits des pétrolières sont épouvantables. Nous en avons parlé aujourd'hui.
Au Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire, nous avons fait une étude sur l'inflation en épicerie et avons formulé des recommandations. Parmi celles-ci, il y avait bien sûr la nécessité de connaître la ventilation des profits des grands de l'alimentation, qui constituent un oligopole. Les cinq grandes chaînes d'alimentation contrôlent 80 % du marché. On nous parle beaucoup aujourd'hui du prix de l'essence. C'est drôle, les pétrolières constituent aussi un oligopole. Pour ce qui est de l'essence, on connaît les profits. En ce qui concerne l'épicerie, on ne le sait pas. Ce que nous disons, c'est qu'il faut le savoir afin de déterminer quelle action le gouvernement peut entreprendre, car il faudra prendre des mesures concrètes pour aider nos entreprises agroalimentaires.
En ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques, une chose me dépasse. C'est d'entendre certaines personnes dirent qu'il faut produire du pétrole et construire des pipelines sans tenir compte des changements climatiques parce qu'elles s'attendent à ce que cela fasse diminuer le coût de la vie. J'invite mes collègues à aller jaser avec des producteurs maraîchers, en particulier au Québec, mais aussi ailleurs. Certains ont dû composer avec des pluies diluviennes durant tout l'été. C'est sûr qu'on ne peut pas toujours faire le lien scientifique direct entre une saison particulière et les réchauffements climatiques. Cependant, je peux aussi parler des feux de forêt, des ouragans plus fréquents et d'un paquet de choses.
On ne peut pas relier chaque élément directement, mais on peut voir que la fréquence est plus élevée, que le dérèglement climatique est majeur et que cela coûte de l'argent. Ce n'est pas vrai que le dérèglement climatique ne coûte pas d'argent. C'est énorme, ce que cela nous coûte. Cet été, les feux de forêt nous ont coûté 8 milliards de dollars, et cela ne prend même pas en compte les effets à long terme. On peut notamment penser au coût des assurances. Viendra un jour où les compagnies ne voudront plus assurer les gens dans des zones où il risque d'y avoir des feux. C'est important, cela aussi. En ce qui concerne les assurances, peut-on déterminer ensemble comment partager le coût du facteur risque avec les producteurs agricoles afin de se garder une production alimentaire pour l'avenir? Garder une alimentation locale et ne pas dépendre des entreprises étrangères, qui peuvent du jour au lendemain faire augmenter les prix, pourrait aussi faire descendre le coût de la vie.
En terminant, j'invite mes collègues conservateurs, en tout respect, à faire preuve de plus de rigueur. Travaillons ensemble pour le bien commun.