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Madame la Présidente, c'est vraiment merveilleux de vous revoir. Je pensais que, la dernière fois que j'allais vous voir avant les Fêtes, c'était quand j'ai donné mon dernier discours il y a quelques jours, alors je suis ravi de vous revoir occuper le fauteuil ce soir.
Je suis heureux de prendre la parole au nom des habitants de Simcoe-Nord au sujet d'une question très importante. Nous parlons d'un allégement fiscal pour les Canadiens. Les ministériels auraient facilement pu alléger le fardeau des Canadiens. Ils auraient pu abolir la TPS sur tout et faire en sorte que la mesure soit simple à administrer.
Les libéraux veulent parler de la dernière campagne électorale, où le Parti conservateur et son chef d'alors ont promis un congé de TPS. Ils tentent de dire qu'il s'agit exactement du même congé que celui que promettaient les conservateurs lors de la campagne de 2021. C'est faux. Les conservateurs promettaient un congé de TPS d'un mois sur tout: l'essence, les aliments et tous les articles assujettis à la TPS. Ce n'est pas le même plan que le gouvernement propose aujourd'hui à la Chambre.
Il faut aussi parler de contrôle. La proposition du nous montre, une fois de plus, qu'il cherche à contrôler nos vies. Il souhaite nous accorder un allégement fiscal, mais seulement sur les biens qu'il choisit. Examinons un peu la liste. Si je veux acheter une copie papier du Toronto Star, j'aurai droit au congé de TPS, mais si je veux acheter le célèbre magazine The Walrus, je devrai payer la TPS. Les arbres de Noël sont sur la liste, Dieu merci, mais pas les décorations. Si j'achète une étoile à placer au sommet de l'arbre, je n'aurai pas droit au congé de TPS. Ce sera la même chose si j'achète une couronne de Noël pour décorer la porte.
Les casse-têtes figurent sur la liste. Je pourrais donc passer trois semaines à me cacher pour assembler un casse-tête de 1 000 morceaux. Par contre, si j'ai besoin d'une scie à découper pour construire quelque chose dans mon garage, je n'aurais pas droit au congé de TPS. Si je veux relaxer en buvant une Coors Light, je ne paierai pas de TPS puisqu'elle contient moins de 7 % d'alcool. À l'opposé, la Boneshaker d'Amsterdam Brewery, avec ses 7,1 % d'alcool, ne bénéficie pas du congé de TPS. Il faudrait peut-être que quelqu'un parle aux brasseurs de Kingston qui fabriquent l'IPA Oats & Cream, dont la teneur en alcool est supérieure à 7 %. Elle ne figure pas sur la liste.
Parlons d'autres choses: les bonbons et les collations. Pourquoi diable un gouvernement voudrait-il accorder un allégement fiscal sur le sucre alors que de multiples intervenants, comme Diabète Canada, la Fondation des maladies du cœur et la Société canadienne du cancer, font la promotion d'une taxe sur le sucre? Je doute que ces organismes se réjouissent de cet allégement fiscal. De plus, la Société canadienne du cancer a déclaré publiquement que le gouvernement ne devrait pas exempter l'alcool de la taxe.
Pourquoi les libéraux choisissent-ils ces articles d'épicerie en particulier? Certains sont inclus, d'autres ne le sont pas. C'est absurde. Seuls des intellos perdus dans leurs pensées d'un organisme gouvernemental ou d'un ministère peuvent créer une telle liste.
J'étais dans un restaurant pas très loin hier soir, un restaurant extraordinairement bien géré, et voici ce que le propriétaire m'a dit: « Je ne sais même pas comment ces règles sont censées fonctionner. J'ai appelé la ligne téléphonique de l'Agence du revenu du Canada consacrée à la TPS, et les agents ne savaient même pas comment les règles sont censées fonctionner. Qu'est-ce que je fais si je vends des billets pour une fête où il y a de la nourriture et des boissons, mais que certains spiritueux sont visés par le congé de taxe et d'autres non, si je vends de la nourriture et si je vends ces billets aujourd'hui pour une fête qui a lieu le jour de l'An? Est-ce que je facture la TVH sur ces billets aujourd'hui? » Ce n'est pas clair. C'est complètement absurde.
Le gouvernement aurait dû éliminer la taxe sur tout ou la laisser sur tout. C'est sans parler du déficit de l'État. Si le gouvernement avait dit qu'il allait dépenser 2 milliards de dollars pour cela en précisant où il avait trouvé les économies pour couvrir ce coût, la discussion aurait peut-être été différente.
Parlons du NPD. À l'époque où ce parti était encore attaché à ses principes, il décriait toute réduction de la TPS, pour ne pas dire qu'il la critiquait vertement . Pourquoi? Parce que, comme le fait valoir le Centre canadien de politiques alternatives, que le NPD aime citer très souvent à la Chambre et que je vais citer, c'est un allégement fiscal que l'on obtient que lorsqu'on fait des achats. Au sujet de la réduction de la TPS sous un gouvernement précédent, le NPD a dit qu'il s'agissait d'un allégement fiscal qui favorisait de façon disproportionnée les familles à revenu élevé. Pour chaque dollar de cet allégement que recevaient les familles à faible revenu, trois dollars allaient aux familles qui n'étaient pas à faible revenu.
Qu'aurait pu faire le gouvernement? Il aurait pu simplement doubler le crédit pour la TPS, une mesure qui, soit dit en passant, avait l'appui de tous les grands partis à la Chambre il y a à peine deux ans. Tous les partis à la Chambre étaient d'accord pour augmenter le chèque de remboursement de la TPS versé aux ménages à faible revenu. Onze millions de personnes auraient reçu deux fois plus d'argent.
Nous pensons qu'il faut aider les gens qui ont les revenus les plus modestes, mais cette mesure ne s'adresse pas à eux. Elle s'appliquera à tous les Canadiens, qu'ils en aient besoin ou non. Elle est coûteuse à administrer et elle coûtera également cher au Trésor public. Le gouvernement est déjà en situation de déficit. Il aurait pu suivre la règle d'un dollar pour un dollar et nous expliquer où il compte réduire des dépenses ailleurs pour financer cette mesure.
Rappelons également qu'il y a deux semaines à peine, le gouverneur de la Banque du Canada a dit que la lutte contre l'inflation n'était pas terminée. Les déficits de l'État servent à stimuler l'économie. Le gouverneur de la Banque du Canada a également déclaré, il y a près de deux ans, que si nous voulons aider les personnes qui subissent les effets de l'inflation, ou celles qui ont un ont du mal à supporter le coût de la vie, nos mesures doivent être très ciblées.
Un nouveau doublement du crédit pour la TPS/TVH dont bénéficient les personnes à faibles revenus aurait été une mesure très ciblée. Elle n'aurait bénéficié qu'à 11 millions de personnes. Cela aurait permis de réduire le coût de la vie globalement pour ces personnes. Une telle mesure aurait été très facile à mettre en œuvre d'un point de vue administratif. On aurait simplement doublé le paiement.
Soit dit en passant, à propos des chèques qui seront envoyés, vous savez quoi? Les députés vont en recevoir. Pourquoi diable ont-ils conçu un programme pour remettre des chèques aux députés alors qu'il y a des personnes à faible revenu qui ne travaillent pas, comme des aînés qui ne travaillent pas ou des personnes handicapées qui ne travaillent pas, qui ne reçoivent rien?
Cela n'a absolument aucun sens. Qui plus est, il y a à peine deux semaines, avant cette annonce, les économistes ont déclaré que la Banque du Canada était en voie de réduire son taux directeur de 50 points de base. Ces mêmes économistes disent maintenant que la Banque du Canada ne pourra pas le réduire autant. Il se pourrait qu'elle réduise le taux directeur de 25 points de base seulement ou qu'elle le laisse inchangé.
Cela veut dire que, lorsque les politiciens dépensent, les Canadiens paient plus pour leur hypothèque. Les conservateurs préconisent des réductions d'impôt permanentes et une réduction de la taille du déficit afin que les Canadiens aient plus d'argent dans leurs poches à long terme.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Je suis heureux d’avoir l’occasion aujourd’hui de débattre du projet de loi .
Les dernières années ont été difficiles. On a l’impression que tout coûte plus cher, à cause de l’inflation mondiale et de la nécessité pour les banques centrales partout dans le monde de hausser les taux d’intérêt en réponse aux conséquences d’une pandémie mondiale qui ne se produit qu’une fois par génération. Bien que l'inflation ait ralenti et que les taux d'intérêt soient en baisse, nous savons que les Canadiens n'en ressentent pas encore les effets sur leur budget familial. De toute évidence, le gouvernement ne peut pas fixer les prix, mais il peut s'assurer que les Canadiens ont plus d'argent dans leurs poches pour les aider à se procurer ce dont ils ont besoin et à épargner pour acheter ce qu'ils veulent, et c'est là qu'interviennent les mesures prévues dans le projet de loi .
À partir du 14 décembre, nous proposons d'accorder un allégement fiscal à tous les Canadiens. Une exemption de la TPS/TVH dans l'ensemble du pays permettra aux Canadiens d'acheter des choses comme des aliments préparés, des collations, des vêtements pour enfants, des arbres de Noël, des livres, des casse-tête et d'autres jouets pour enfants, le tout sans payer de taxe. Grâce à cet allégement fiscal, qui durera jusqu'au 15 février 2025, tous les aliments seront essentiellement exemptés de TPS/TVH, et les Canadiens pourront réaliser des économies substantielles et bénéficier d'un réel répit à la caisse. Cet allégement consiste à dire aux Canadiens: « Oui, les choses sont difficiles, mais elles vont s'améliorer. »
L'inflation était à 2 % en octobre, ce qui signifie qu'elle est restée dans la fourchette cible de la Banque du Canada tout au long de l'année. La banque a réduit ses taux d'intérêt à quatre reprises cette année. Il semble que notre économie soit en train de réaliser un atterrissage en douceur après la récession causée par la pandémie de COVID‑19. Nous offrons ce nouveau soutien aux Canadiens qui ont grandement aidé notre pays à traverser une période difficile. Nous comptons sur une reprise très forte à la fin de cette année et au début de l'année prochaine.
Cette nouvelle aide vise à rendre la vie un peu plus facile en cette période de l'année où les coûts sont les plus élevés, parce que nous avons la marge de manœuvre pour le faire. Grâce à de bonnes nouvelles économiques — je viens de dire que l'inflation a ralenti et que les taux d'intérêt sont en baisse —, nous sommes en mesure d'agir d'une manière qui ne va pas stimuler l'inflation, mais qui va plutôt aider les familles à joindre les deux bouts et nous permettre de poursuivre notre croissance économique.
Le bilan financier du Canada est l'un des plus solides au monde. Nous avons le ratio dette nette-PIB le plus bas de tous les pays du G7. Notre situation financière est bonne, et nous en tirons parti afin d'aider les Canadiens avec une exonération temporaire de la TPS/TVH. Cette mesure peut aussi contribuer à soutenir notre reprise économique. Par exemple, les dépenses de consommation par habitant sont restées quelque peu timides, reflétant une baisse du pouvoir d'achat des ménages due à la hausse de l'inflation, à des coûts de logement élevés et à l'incidence des taux d'intérêt élevés ces deux dernières années. Heureusement, le taux d'inflation a diminué, les taux d'intérêt aussi, et le gouvernement offre un plan visant à rendre le logement plus abordable. Toutefois, en raison d'une incertitude économique mondiale accrue, les consommateurs et les entreprises ont adopté une approche plus prudente au chapitre des dépenses. Nous savons tous que cela peut prendre du temps avant que les effets d'une baisse des taux d'intérêt se fassent sentir dans l'économie et les portefeuilles des Canadiens.
En réalité, depuis plus d'un an, l'économie canadienne fonctionne en deçà de sa capacité potentielle. C'est en grande partie délibéré, car l'offre excédentaire a exercé une pression à la baisse sur l'inflation, et les décisions de politique monétaire de la Banque du Canada et d'autres banques centrales dans le monde ont atteint leur but pour stabiliser l'inflation. Plutôt que de relancer l'inflation, cette fois-ci, le congé de TPS aiderait simplement les Canadiens à combler cet écart. Il s'ajouterait aux mesures qui permettent déjà aux familles et aux particuliers d'économiser des milliers de dollars chaque année, comme le système pancanadien de garderies à 10 $ par jour qui a déjà réduit les frais des services de garde réglementés à 10 $ par jour ou moins, en moyenne, dans plus de la moitié des provinces et des territoires, et d'au moins 50 % dans tous les autres. Grâce au Régime canadien de soins dentaires et au programme national d'alimentation en milieu scolaire, les Canadiens peuvent économiser des centaines de dollars par année, surtout ceux qui sont le moins en mesure d'assumer les coûts associés à ces dépenses. L'Allocation canadienne pour enfants continue de sortir des enfants de la pauvreté, et l'Allocation canadienne pour les travailleurs donne un sérieux coup de pouce aux travailleurs les moins bien rémunérés, qui sont souvent les plus essentiels. Ce ne sont là que quelques-unes des façons dont le gouvernement aide déjà les Canadiens, en faisant baisser le coût des produits de consommation courants et en permettant aux gens de la classe moyenne de garder plus d'argent dans leurs poches.
Avec le projet de loi , nous voulons offrir un nouvel allégement fiscal pour l'épicerie et les dépenses saisonnières. Il s'agit d'aider les Canadiens à célébrer avec leur famille et leurs amis et à entamer l'année 2025 avec un peu plus d'argent dans leurs poches. Grâce au projet de loi , nous pouvons rendre la vie un peu plus facile aux Canadiens afin qu'ils aient plus d'argent pour les choses qu'ils désirent.
J'invite les députés à se joindre à moi pour demander à tous les partis d'adopter rapidement et à l'unanimité ce projet de loi.
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Madame la Présidente, c'est toujours un plaisir de prendre la parole au sujet des questions de l'heure et de leurs répercussions sur les Canadiens, en particulier sur les résidants de ma circonscription, London. Par définition, l'inflation mondiale est un phénomène qui a eu des répercussions sur la classe moyenne et les populations à faible revenu en particulier partout dans le monde, y compris au Canada. Les dernières années ont été très éprouvantes pour les Canadiens. Ces derniers ont pu compter sur un gouvernement fédéral qui était là pour eux, qui les a aidés à traverser les années difficiles de la pandémie et qui a mis en place une politique historique, une politique révolutionnaire, qui a pour but de rendre la vie quotidienne plus abordable.
Par exemple, je pense au régime canadien de soins dentaires. Plus de 1 million de personnes se sont inscrites au régime jusqu'à maintenant. Plus tôt aujourd'hui, le a dit que ce régime n'existait pas, mais il existe bel et bien. Il suffit de poser la question aux aînés de ma circonscription à London. Mon voisin de banquette vient de Winnipeg. Nous pouvons poser la question à ses concitoyens, ainsi qu'à ceux de mon autre voisin de banquette de Brampton. Ils se sont battus pour ce programme. Tous les députés de ce côté-ci de la Chambre, et je dirais aussi ceux du NPD, qui étaient à l'origine de cette mesure, ont reconnu l'importance d'un régime de soins dentaires, surtout dans le contexte de l'inflation.
Le gouvernement fédéral a également fait des progrès dans le domaine des garderies et reconnu l'importance pour les jeunes familles d'avoir accès à des garderies à 10 $ par jour. En réalité, à une certaine époque, plus précisément en 1987, les conservateurs partageaient cette vision. La seule différence est que Brian Mulroney et son gouvernement étaient un exemple de gouvernement progressiste-conservateur. Ils ont essayé de mettre en place un programme national de garderies à l'époque, mais pour des raisons politiques, cela n'a pas fonctionné. Certes, l'ancien premier ministre Martin et des personnes comme Ken Dryden ont également tenté de le faire. Ils ont eux aussi essuyé un échec pour des raisons politiques.
Le gouvernement actuel a réussi à le faire. Grâce à un programme de garderies abordables, plus de 110 000 femmes ont pu réintégrer le marché du travail. Par ailleurs, selon l'économiste Jim Stanford, 1 million de femmes devraient pouvoir réintégrer le marché du travail au cours des dix prochaines années du fait que les garderies seront désormais très abordables au Canada. Il s'avère que cette politique sociale est une bonne politique économique. Malheureusement, il s'agit d'une notion que les conservateurs n'ont jamais comprise.
Le programme d'alimentation dans les écoles permet de s'assurer que les enfants iront à l'école le ventre plein et qu'ils auront ce dont ils ont besoin pour s'épanouir en tant qu'enfants. Nous veillons à assurer un minimum de dignité pour que les enfants canadiens disposent de ce dont ils ont besoin pour réussir. Ce n'est pas trop demander. D'ailleurs, parmi les démocraties avancées, le Canada est malheureusement l'une des dernières à avoir adopté une telle approche. C'est le gouvernement, en collaboration avec d'autres partis intéressés à la Chambre des communes, qui a veillé à ce que nous soutenions la population. Le programme sera mis en œuvre pour que les écoles primaires et secondaires soient en mesure d'offrir des repas chauds aux enfants, qu'il s'agisse notamment de programmes de petits déjeuners ou de dîners.
Il existe des exemples de ce type de programmes au Canada, mais il n'y a rien d'uniforme. Ce sont principalement des organisations bénévoles qui les mettent en œuvre. Cette fois, c'est le gouvernement fédéral qui va financer ce travail. C'est extrêmement important pour notre avenir également. Nous avons mis en place ces mesures, mais il reste des problèmes à régler. Bien que l'inflation soit revenue à des niveaux normaux grâce à la gestion financière du gouvernement, nous devons nous assurer d'être là pour les Canadiens qui ont du mal à composer avec le coût de la vie.
Les gens de nos circonscriptions nous le disent. Quand ils vont à l'épicerie, c'est difficile. Quand ils veulent acheter des vêtements pour leurs enfants, cela peut être difficile. Quand ils veulent aller manger au restaurant, que ce soit seul ou avec leur famille, cela peut être difficile aussi, car dans un restaurant familial moyen, la facture pour une famille de quatre personnes peut être élevée.
Le gouvernement fédéral a reconnu que les gens éprouvaient des difficultés, alors il a mis en place un congé de taxe, un allégement fiscal. C'est un sujet dont les conservateurs parlent beaucoup. Cependant, aujourd'hui, le a annoncé fermement, et fièrement semble-t-il, que son parti n'appuiera pas cette mesure visant à supprimer la TPS/TVH pour la période commençant le 14 décembre et prenant fin après la Saint-Valentin, le 15 février.
Le Parti conservateur dit défendre les intérêts des Canadiens ordinaires. Il prétend prôner la réduction des taxes et des impôts. C'est faux. En réalité, cela ne devrait pas nous surprendre, puisque lorsque le gouvernement a voulu réduire non pas une, mais bien deux fois le taux d'imposition de la classe moyenne, les conservateurs s'y sont opposés. Lorsque le gouvernement a voulu réduire le taux d'imposition des petites entreprises, les conservateurs s'y sont opposés. Heureusement, nous avons tout de même réussi à faire adopter ces mesures. Pendant la pandémie, nous avons offert aux petites entreprises les mesures de soutien d'urgence dont elles avaient besoin, et ce, malgré l'opposition des conservateurs.
C'est toujours la même histoire. Ils présentent un mirage, une image fictive, en faisant croire qu'ils se soucient des gens ordinaires, aussi bien les travailleurs que les familles ou les petits entrepreneurs, sauf qu'au fond, ils ne les ont pas vraiment à coeur. À la Chambre, il y a une chose qui témoigne véritablement de nos convictions sincères: nos votes. Nos votes sont invariablement révélateurs. Ceux des conservateurs en disent d'ailleurs long, et ce qu'ils disent n'a rien à voir avec ce qui avait été affirmé jusqu'alors.
Nous parlons d'une mesure qui aiderait grandement les gens ordinaires, les gens de la classe moyenne et ceux qui travaillent fort pour en faire partie. Aujourd'hui, pendant la période des questions, j'ai parlé d'une jeune famille. Je suis moi-même père depuis relativement peu de temps. Les sièges d'auto pour enfants coûtent cher; ils peuvent coûter des centaines de dollars. Nous allons enlever la taxe sur ces sièges. Je pense au coup de pouce qu'on donnerait au jeune couple qui se prépare à fonder une famille, car cela coûte cher. Ils doivent acheter toutes sortes de produits essentiels et payer des taxes en plus, mais nous proposons de suspendre la taxe sur des articles comme les sièges d'auto, les couches et les vêtements pour enfants.
Ce ne sont là que quelques exemples qui s'appliquent à une jeune famille. Qu'en est-il de la famille qui veut passer du bon temps et qui, pour se changer les idées, voudra peut-être sortir et aller au restaurant? Là aussi, elle bénéficiera d'un congé de taxe. En fait, ce petit congé profitera non seulement à cette famille, mais aussi à des entrepreneurs, qui demeurent l'épine dorsale de l'économie canadienne. Le gouvernement en est conscient, tout comme les partis qui appuieront cette mesure.
Je viens d'entendre mon collègue du Parti vert dire qu'il est favorable à la mesure. C'est une très bonne chose. Je sais que les députés néo-démocrates ont dit y être favorables, mais je me demande quelle est la position des conservateurs, le prétendu parti de l'entrepreneuriat et de la libre entreprise. Je veux que les conservateurs relisent ce que Restaurants Canada a dit. L'association a dit très clairement qu'il serait irresponsable de ne pas appuyer une telle mesure, parce qu'elle ne serait pas seulement bonne pour les familles, comme je l'ai dit, pour les particuliers et pour les entreprises, elle stimulerait aussi l'économie en ces temps difficiles.
Nous avons assez bien résisté à la tempête. À un peu plus de 6 %, le taux de chômage n'a jamais été aussi bas au Canada, du moins relativement, mais il a diminué considérablement au cours des dernières années. Le Canada a une cote de crédit AAA. Il a la dette et le déficit les plus bas des pays du G7 et, selon le Fonds monétaire international, le Canada s'apprête à connaître la croissance économique la plus forte parmi les pays du G7 au cours des prochaines années. Je sais que mes amis conservateurs n'ont pas l'habitude de citer ce qu'ils appellent les « organisations de l'élite », mais je pense qu'il faut prendre au sérieux le point de vue du Fonds monétaire international.
Les facteurs économiques fondamentaux sont très solides. Cela donne un sérieux coup de pouce pour l'avenir de la classe moyenne et des personnes à faible revenu, mais ces gens ont besoin de soutien dans l'immédiat. Voilà pourquoi le gouvernement propose une telle vision.
Nous allons continuer d'être là pour les Canadiens à chaque étape, aussi bien pour les habitants de ma circonscription de London que pour ceux de tout le pays. Les conservateurs ont encore du temps. J'espère seulement qu'ils reviendront sur leur décision et qu'ils défendront une vision responsable. Notre politique est responsable. Ils devraient défendre l'idée qu'ils doivent se ranger du côté du peuple et le soutenir dans les moments difficiles. C'est exactement ce que nous allons continuer de faire.
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Madame la Présidente, je partagerai mon temps de parole avec le vaillant député conservateur plein de bon sens de .
C'est toujours un honneur de prendre la parole à la Chambre, mais malheureusement, compte tenu de ce qui se passe à la Chambre des communes, ce n'est pas avec optimisme et enthousiasme, mais avec déception et découragement que je prends la parole ce soir.
Dans les 24 dernières heures, nous avons vu les libéraux épuisés, faibles et désespérés recourir à des motions de clôture et de programmation pour éviter de rendre des comptes sur leurs scandales et pour tenter de détourner l'attention des Canadiens avec leur combine fiscale temporaire de deux mois. Ce qui est intéressant au sujet de la motion no 43, c'est qu'il s'agit d'une motion de guillotine qui a elle-même été guillotinée par une motion de guillotine. Il s'agit d'une motion visant à imposer la clôture à l'égard d'une motion visant à imposer la clôture et à mettre fin au débat.
Nous sommes ici ce soir pour débattre de la motion no 43. J'aimerais dire que le projet de loi a été écrit au dos d'une serviette de table, mais il me semble plus approprié de dire qu'il a été écrit sur un « etch-a-sketch ». Les libéraux ont pris leur écran magique, l'ont secoué et ont changé quelques fois le projet de loi pour essayer de gagner l'appui du NPD, et personne ne sait exactement ce que donnera la prochaine esquisse.
La a interrompu le débat sur non pas une, mais deux questions de privilège aujourd'hui afin que les libéraux puissent faire adopter de force leur projet de loi qui est un tour de passe-passe fiscal temporaire et imprévoyant. Le problème, c'est que les libéraux ont peur du peuple canadien. Ils savent que le calendrier parlementaire défile et que les jours qu'il leur reste pour présenter des projets de loi à la Chambre des communes sont limités. Ils savent qu'un gouvernement conservateur fort et plein de bon sens se profile à l'horizon. Quand le Parti conservateur plein de bon sens prendra les rênes du pouvoir après les élections sur la taxe sur le carbone, nous serons en mesure d'agir pour les Canadiens qui travaillent fort et que nous avons l'honneur de représenter.
Nous savons que le gouvernement libéral a opté pour la paralysie de l'ensemble de son programme législatif. Pourquoi la Chambre se trouve-t-elle dans l'incapacité d'examiner tous les autres projets de loi? C'est parce que les libéraux ont enfreint un ordre de la Chambre des communes datant du 10 juin, selon lequel ils devaient déposer des documents auprès du greffier afin qu'ils puissent être remis à la Gendarmerie royale du Canada. D'où la question suivante: qu'y a-t-il de si accablant dans ces documents pour que les libéraux ferment le Parlement pendant deux mois afin d'empêcher la GRC de les obtenir?
Que fait concrètement la motion de programmation d'aujourd'hui? Elle met fin au débat sur le projet de loi . La Chambre compte 338 sièges, mais aucun des députés qui occupent ces sièges, sauf cinq, ne pourra débattre le projet de loi. Il n'y aura pas de débat à la Chambre sur des milliards de dollars de dépenses à cause de cette motion de programmation.
Ce qui est encore plus scandaleux, c'est que, à cause de la motion de programmation des libéraux, le projet de loi sur le tour de passe-passe fiscal temporaire sautera complètement l'étape de l'étude en comité. Par conséquent, il ne sera pas renvoyé au comité des finances afin que nous puissions entendre le point de vue d'experts, ainsi que de Canadiens, de petites entreprises et de travailleurs de petites entreprises qui seront touchés par le projet de loi. Il ne sera pas possible d'apporter des amendements au projet de loi.
Aucun organe législatif sensé ne devrait accepter un tel processus, sauf en situation d'urgence. Soyons clairs: le fait que la cote de popularité des libéraux soit en chute libre peut sembler être une urgence pour le gouvernement libéral, mais ce n'est pas une urgence pour les Canadiens, que nous avons le grand honneur de représenter.
En lisant cette motion de programmation, cette motion de guillotine, on constate qu'elle contient les termes « réputé demandé », « réputé renvoyé », « réputé étudié », « réputé avoir fait l'objet d'un rapport », « réputé adopté » et « réputé lu une troisième fois et adopté ». C'est aussi paresseux qu'irresponsable. Cette motion de programmation n'est pas démocratique. En réalité, elle constitue un affront à la transparence et à la démocratie canadienne.
Pourquoi le gouvernement libéral agit-il ainsi? Pourquoi les libéraux présentent-ils cette combine fiscale temporaire à ce moment-ci? Parce qu'elle détourne l'attention des autres scandales dans lesquels ils sont impliqués. Il y a le scandale d'ArriveCAN, dans le cadre duquel deux gars dans un sous-sol ont été payés des millions de dollars pour aucun travail informatique réel. Il y a la caisse noire environnementale libérale de 400 millions de dollars, qui est actuellement débattue par la Chambre sous la forme d'une question de privilège. Il y a le scandale qui ne cesse d'évoluer entourant l'ancien ministre de l'Emploi tombé en disgrâce, le député d', qui a faussement revendiqué le statut d'Autochtone afin d'obtenir des contrats du gouvernement libéral, un scandale qui fait également l'objet d'une question de privilège. L'inconduite et les manquements à l'éthique du gouvernement libéral sont tout à fait honteux. Enfin, la semaine dernière, après que les députés de l'opposition ont passé des semaines à réclamer des mesures, le député d' a quitté le Cabinet libéral. Cependant, je peux assurer aux députés que les bonnes gens d'Edmonton-Centre nous regardent. Je sais qu'après les prochaines élections, ils destitueront le député de cette circonscription de ses fonctions afin qu'un député conservateur plein de bon sens puisse les représenter.
Que s'est-il passé une fois que le député a quitté le Cabinet? De toute évidence, le et la ont tapé dans Google « façons de détourner l'attention des Canadiens ». Ils ont trouvé une nouvelle combine fiscale temporaire. Le premier ministre a peut-être fait cette recherche pendant qu'il était au spectacle de Taylor Swift, parce qu'il a essayé toutes sortes de façons pour tenter d'arriver à ses fins. Or, pour les Canadiens, il ne s'agit pas d'une illusion, comme certains l'ont dit, mais d'un problème concret qui menace leur gagne-pain.
Tout comme bien des députés de ce côté-ci de la Chambre, je discute régulièrement avec les habitants et les petits entrepreneurs de ma circonscription. Ces petits entrepreneurs ont peut-être un, deux, trois ou quatre employés. Ils travaillent de longues heures, jusqu'à tard dans la soirée, et ils se lèvent tôt le matin, avant même le lever du soleil, afin de bâtir une entreprise pour eux, pour leur famille et pour leur collectivité. J'ai discuté avec des entrepreneurs locaux ces derniers jours et ils m'ont fait part de leurs véritables préoccupations au sujet des répercussions que ce tour de passe-passe fiscal temporaire aura sur leur entreprise, sur leur point de vente et sur leur système informatique. Ils vont devoir assumer les coûts de la mise à jour de leurs systèmes pour le 14 décembre, puis de nouveau le 15 février, qui est le Jour du drapeau au Canada. Ils sont aussi inquiets au sujet de possibles audits par la suite parce qu'ils auraient mal appliqué ces nouvelles règles sans que ce soit leur faute. De plus, comme cette mesure s'applique aussi à l'année qui vient, cela signifie deux exercices financiers pour la plupart des entreprises. Ils vont donc courir le risque de voir le fisc vérifier leur déclaration de revenus à deux reprise en raison des difficultés de ce programme.
J'ai reçu de nombreux courriels. Je vais en lire un qui provient d'un petit entrepreneur. Il m'a écrit « Le gouvernement fédéral NE FAIT RIEN, mais il s'attend à ce qu'on assume les coûts de sa tentative visant à bien paraître » et « nous devrons donc travailler encore plus pour ensuite tout arrêter en février ». Il a conclu en écrivant « Désolé si je ne suis pas vraiment favorable à cette politique vraiment très mal conçue. » Cela vient d’un petit entrepreneur qui exprime des préoccupations que nous sommes très nombreux à avoir entendues au sujet de l'apparition de ce programme.
Revenons sur le caractère temporaire du programme, qui prendra fin le 15 février. Que se passera-t-il environ six semaines plus tard? Tout d'abord, la taxe avec indexation sur le vin, la bière et les spiritueux augmentera automatiquement. Pire encore, alors que les libéraux s'apprêtent à quadrupler la taxe sur le carbone le 1er avril, nous verrons une fois de plus la taxe sur le carbone augmenter jusqu'à 61 ¢ le litre. C'est tout simplement inacceptable.
La politique est mal conçue. La Chambre n'aurait pas dû en arriver là; les libéraux, désespérés, veulent mettre en place une combine fiscale temporaire pour tenter de détourner l'attention des Canadiens du piètre bilan de leur gouvernement. Les libéraux ont rendu la Chambre dysfonctionnelle. Nous ne devrions pas avaliser la politique à l'étude. Nous devrions plutôt déclencher des élections sous le thème de la taxe sur le carbone afin que les Canadiens puissent choisir d'avoir un gouvernement conservateur fort et plein de bon sens après les prochaines élections.
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Madame la Présidente, c'est un honneur de participer au débat de ce soir. Un gouvernement désespéré tente manifestement de détourner l'attention des Canadiens, qui sont en difficulté. J'écoute les habitants de ma circonscription, Fundy Royal, où nombre de personnes et de familles ont du mal à joindre les deux bouts. Ils ont du mal à mettre du pain sur la table, à payer leur hypothèque et à payer leurs factures de chauffage. Pourquoi? C'est notamment à cause d'un gouvernement qui a doublé le coût des hypothèques, qui a doublé le coût des loyers et qui a fait grimper le coût de l'épicerie. En augmentant la taxe sur le carbone chaque année, le 1
er avril, le gouvernement ajoute de nouveaux coûts pour les gens qui doivent conduire leurs enfants à une partie de hockey ou se rendre au travail.
Le gouvernement propose ce qui revient à être une combine fiscale après avoir refilé tous ces coûts aux Canadiens, après avoir rendu la vie si difficile aux travailleurs canadiens. J'inclus là-dedans les petites entreprises, et je vais y revenir dans un instant. On pourrait trouver la situation risible si elle n'était pas aussi grave et si les gens ne souffraient pas autant.
Qui aurait l'idée d'exonérer les sapins de Noël de la TPS, mais seulement si on achète son sapin le 15 décembre? Quiconque achète un sapin avant cette date n'y aura pas droit. Ce n'est qu'un petit exemple du type de complications que cela ajoutera et de la misère que cela entraînera pour les petites entreprises à un moment de l'année qui est parfois le plus difficile pour elles.
Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec une femme qui travaille dans une petite entreprise de la circonscription de Fundy Royal. Elle est située dans une petite localité. Les petites entreprises de ma circonscription sont l'épine dorsale de notre région. Elles lui redonnent énormément. Ce sont elles qui encadrent et qui soutiennent les organismes de bienfaisance de la région. Ce sont elles qui aident ceux qui ont besoin d'un coup de main et qui créent des emplois dans les petites localités. Cette femme m'a dit, avec le désespoir dans la voix, qu'après tout ce que son entreprise avait vécu avec la pandémie, après s'être accrochée de peine et de misère, elle ne pouvait pas appliquer ce changement apporté par le gouvernement. À la période la plus chargée de l'année, elle n'a pas les ressources nécessaires pour modifier tous ses systèmes afin de s'adapter à ce que le gouvernement vient de lui imposer.
N'importe qui d'entre nous aurait du mal à déchiffrer ce que fait le gouvernement. L'Agence du revenu du Canada, qui est toujours d'une aide incomparable, a présenté des lignes directrices. Jetons-y un coup d'œil. Sont désormais exonérés de TPS pendant deux mois les jouets qui « [o]nt l'apparence d'une personne ou d'une chose, qu'elle soit réelle ou imaginaire » ou qui « [i]mpliquent la construction, la création ou l'assemblage de structures, d'objets ou de modèles à l'aide de pièces, de morceaux, de matériaux ou de matières à modeler ». D'accord, c'est assez logique.
Toutefois, ne sont pas exemptés les « [j]ouets et ensembles de modèles qui sont commercialisés pour les adultes (par exemple, ensembles Lego ou de trains miniatures pour adultes) ». Comment le propriétaire d'une petite entreprise de ma circonscription est-il censé démêler tout cela? Selon les lignes directrices de l'Agence du revenu du Canada, les jouets admissibles incluent ceci: « Jeux de cartes, y compris les cartes à jouer et les cartes Pokémon ». Une carte Pokémon est admissible au congé de taxe de deux mois. Cependant, si quelqu'un achète des cartes de hockey pour ses enfants, celles-ci ne sont pas admissibles.
Les jeux sur support corporel seront exemptés de taxe. Quand j'étais jeune, nous avons enfin eu l'occasion de nous procurer une console Atari parce que quelqu'un d'autre avait acheté une console Nintendo. On y jouait des jeux sur support corporel. Lorsque quelqu'un d'autre a reçu une console Super Nintendo et que j'ai reçu une console Nintendo, encore une fois, j'y jouais des jeux sur support corporel. Cependant, les jeunes téléchargent maintenant des jeux vidéo. Ils n'achètent pas de jeux sur support corporel. Selon l'Agence du revenu du Canada, les jeux sur support corporel sont admissibles au congé de la TPS offert par le gouvernement, mais les jeux vidéo uniquement disponibles en ligne et téléchargeables ne le sont pas. Je peux assurer à tout le monde que les gens de l'autre côté de la Chambre, les députés du gouvernement libéral, ne comprennent pas la confusion qu'ils viennent de créer et que les Canadiens auront certes du mal à s'y retrouver. Les gens qui devront interpréter tout cela seront les propriétaires de petites entreprises.
La personne avec qui je me suis entretenu aujourd'hui m'a dit qu'elle est horrifiée. Elle craint de mal interpréter ce fouillis et d'en payer la note, elle craint que l'Agence du revenu du Canada et le gouvernement s'en prennent à elle si elle se trompe et applique la TPS sur des articles qui sont censés en être exemptés ou si elle en exempte des articles qui ne sont pas admissibles.
Parlons des vêtements et des chaussures pour enfants. Sont exemptés: « Les vêtements de sport et les vêtements de danse tels que les chandails et les manteaux de ski, les justaucorps [et] les vêtements de bain qui peuvent raisonnablement être portés à d'autres fins que pour des activités sportives ou de danse ». Par contre, les « [v]êtements et chaussures spécialisés conçus exclusivement pour des activités sportives ou [ces mêmes activités] récréatives » ne sont pas admissibles. Les « [v]êtements et chaussures pour adultes [...] achetés pour un enfant » ne sont pas admissibles, donc si l'enfant porte une taille adulte, ce n'est pas admissible.
C'est la même chose pour les livres physiques. Les députés d'en face disent qu'il n'y a pas de taxe sur les livres physiques. D'accord, c'est assez simple pour moi, mais voyons maintenant comment l'Agence du revenu du Canada explique la situation. Les « [g]uides et atlas qui ne contiennent pas principalement des plans de rues ou des cartes routières » sont exemptés, de sorte que s'ils contiennent principalement des plans de rues, ils ne sont pas exemptés. Les « [a]bonnements à des magazines et périodiques (dont l'espace imprimé consacré à la publicité ne dépasse pas 5 %) » sont exemptés. Par conséquent, pour l'entrepreneure de ma circonscription qui doit faire toute la comptabilité, si elle vend un magazine qui contient 6 % de publicité, il n'y a pas d'exemption, mais s'il contient 5 % de publicité, il y a exemption. Durant la période la plus occupée de l'année, comment est-elle censée déchiffrer ce fouillis?
Les libéraux nous disent qu'il n'y a pas de taxe sur les livres. Toutefois, les « [l]ivres à colorier, albums de découpures et d'autocollants, carnets de croquis », les « [l]ivres servant principalement à écrire, tels que des carnets d'adresses, des journaux intimes, des journaux et des cahiers », « [c]ertains répertoires et collections de plans de rues ou de cartes routières », les livres électroniques et les livres audio ne sont pas exempts de TPS.
Ce n'est qu'un petit exemple qui ne fait qu'effleurer le sujet. Je garantis que personne ici ne comprend ce que je viens de dire, et les gens de ma circonscription qui essaient de gérer une petite entreprise ne devraient pas avoir à faire face à cette situation.
À un moment où les gens sont en difficulté, de ce côté-ci de la Chambre, nous offrons une aide réelle; nous proposons d'abolir la taxe sur le carbone qui a fait grimper le coût de tout pour mes concitoyens qui sont âgés, qui ont de jeunes enfants, qui sont entrepreneurs ou qui sont agriculteurs. La taxe sur le carbone a fait augmenter le coût du chauffage domestique et des déplacements en voiture pour se rendre au travail et emmener les enfants au hockey. Le gouvernement a fait grimper le coût des denrées alimentaires parce qu'il taxe les agriculteurs, les camionneurs et toutes les personnes qui, dans toute la chaîne d'approvisionnement, contribuent à la nourriture mise sur la table familiale. Au Canada, l'augmentation du coût des aliments est supérieure à celle aux États‑Unis de 36 %. Quelle est la différence entre le Canada et les États‑Unis actuellement? Nous avons une taxe sur le carbone et eux n'en ont pas. Les familles canadiennes souffrent à cause des politiques malavisées du gouvernement.
Selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, seulement 4 % des propriétaires de PME croient que cette mesure temporaire fera augmenter leurs ventes. Cependant, elle ajoute que le coût médian estimé par les propriétaires de PME — comme la personne à qui j'ai parlé aujourd'hui — pour reprogrammer les systèmes 2 fois s'élève à 1 000 $. Je pense que, dans certains cas, le montant de 1 000 $ est peut-être sous-estimé.
Un habitant de ma circonscription, qui est aussi entrepreneur, m'a écrit ceci aujourd'hui: « C'est de la folie, ce congé de TPS. Comme il n'y a déjà pas de TPS sur les produits frais et bons pour la santé, enlever la TPS sur les repas pour emporter, les repas au restaurant et l'alcool, c'est en somme enlever la taxe sur la malbouffe et ce qui est moins bon pour la santé. »
Mes concitoyens comprennent cela, les petits entrepreneurs comprennent cela et nous aussi, de ce côté-ci de la Chambre. Nous allons offrir un véritable allégement fiscal aux Canadiens en abolissant la taxe, et nous allons nous opposer aux stratagèmes du gouvernement libéral.
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Monsieur le Président, je m'excuse auprès de la députée. La journée a été longue à la Chambre des communes. Oui, je sais qu'Erin O'Toole n'a jamais été premier ministre, mais il a été chef du Parti conservateur. Lorsqu’Erin O'Toole était chef du Parti conservateur, à l'automne 2021, alors que l'inflation dépassait 4 %, il a recommandé un congé de TPS au Canada afin d'alléger le fardeau fiscal des Canadiens. Le moment était mal choisi. En fait, le moment était très mal choisi, car l'inflation était en hausse. Elle a été de 4,1 % à l'été 2022, puis elle est passée à 8 %. Quand l'inflation augmente, ce n'est pas le bon moment pour prendre ce genre de mesures. Cependant, en ce moment, l'inflation est à la baisse.
C'est une bonne nouvelle pour les Canadiens. Nous devons trouver des moyens de stimuler notre économie et de fournir des mesures permettant de soulager la population et de rendre la vie plus abordable. C'est pourquoi, au cours des deux dernières années, grâce à nos mesures économiques et au travail acharné des Canadiens, nos politiques ont toutes permis d'inverser la tendance et de réduire l'inflation au Canada plus rapidement que d'autres pays.
J'ai récemment rencontré quelqu'un qui m'a dit que dans son pays, l'Australie, il n'y a pas eu de baisse des taux d'intérêt, et l'inflation est encore très élevée. L'inflation persiste à certains endroits dans le monde, mais l'économie canadienne se remet du ralentissement économique causé par la COVID. Je tiens à en attribuer le mérite aux Canadiens. Je tiens aussi à souligner que bon nombre de nos politiques économiques ont créé les conditions propices à ce changement, mais c'est vraiment une bonne mesure que nous proposons. L'inflation a un peu diminué et c'est donc un bon moment pour mettre en place cette mesure qui favorise la relance économique de façon responsable pour rendre le coût de la vie plus abordable pour tous.
Notre économie se rétablit mieux que prévu. Le Canada se porte très bien sur le plan économique et financier. Les conservateurs veulent laisser entendre que tout va mal au Canada, mais je ne peux pas accepter cela. Le Canada est le meilleur pays où vivre. C'est un grand pays. Nous sommes forts. Notre économie est résiliente malgré ces difficultés. Nous avons très bien résisté au ralentissement économique de 2009, nous y sommes parvenus cette fois-ci encore, et c'est grâce au travail acharné des Canadiens, à notre bon système bancaire réglementé et au fait que nous avons l'habitude de relever des défis au Canada. Après une chute de neige, on sort pour déneiger l'entrée de nos voisins. On ne fait pas que se plaindre que tout va mal, parce que ce n'est pas le cas.
Tout ce travail, avec la persévérance des Canadiens, a porté ses fruits et nous pouvons nous permettre de belles choses. Nous pouvons nous permettre de faire de bonnes choses pour les Canadiens en ce moment grâce à la rapidité avec laquelle la reprise économique a eu lieu. Nous avons traversé beaucoup d'épreuves au cours des dernières années. Je sais que les conservateurs veulent me chahuter et laisser entendre que le Canada n'est pas en très bonne posture, mais je ne les laisserai pas faire. Le Canada est le meilleur pays du monde et il se porte très bien grâce au travail acharné des Canadiens, et non grâce à ceux qui se plaignent, à ceux qui sont assis dans les dernières rangées et qui ne proposent aucune solution aux problèmes des autres. Ils ne font que japper et s'époumoner en disant que rien ne va plus au Canada, ce qui n'est pas vrai. Le Canada va bien. De plus, nous avons les solutions.
Une voix: Oh, oh!
M. Adam van Koeverden: Monsieur le Président, le député devrait être inscrit sur la liste des intervenants de ce soir. Il a probablement déjà fait trois discours dans le débat précédent. S'il veut prendre la parole, il peut me poser une question. J'espère qu'il apprendra à attendre son tour. S'il veut prendre la parole, il doit porter une cravate. Il va s'asseoir dans la dernière rangée et se plaindre.
Il y a des choses que nous pouvons faire pour aider les Canadiens. Les conservateurs parlent de réduire les impôts depuis que le député de est à la tête du parti. Il en parle tous les jours. Nous avons présenté une mesure pour réduire les taxes et les impôts des Canadiens et ils vont tous voter contre. L'ironie et l'hypocrisie ne m'échappent pas non plus, mais il est également ironique que les conservateurs se targuent d'être les gardiens de l'économie et des finances publiques. Ce sont des conneries. Ce n'est pas vrai. C'est évident, car au moment où l'inflation augmentait, ils voulaient réduire la TPS, et maintenant que l'inflation a diminué et qu'elle est en baisse, ils ne veulent plus le faire. Pourtant, c'est ce qu'exigent les règles les plus élémentaires de gestion de l'économie.
Les conservateurs ont démontré à maintes reprises qu'ils ne savent pas comment gérer l'économie. C'était évident lorsque Harper était premier ministre. C'était évident lorsque le député de était leur chef raté. Ils présentent toujours des politiques économiques qui n'aideront pas les Canadiens, mais celle que nous proposons maintenant va les aider. Le congé de deux mois de la TPS et de la TVH, entre les vacances de Noël et la Saint-Valentin, aidera les Canadiens. Nous allons les aider un peu parce qu'ils le méritent, parce qu'ils ont travaillé très fort.
À l'heure actuelle, beaucoup de Canadiens n'ont pas l'impression que leur dur labeur porte ses fruits. Aller au travail tous les jours sans avoir l'impression que notre travail donne des résultats, c'est aussi exaspérant que d'aller au gymnase sans constater de résultats. Nous tenons à ce que le dur labeur des Canadiens soit récompensé. Nous voulons qu'ils passent de joyeuses Fêtes. Si certains choisissent d'aller souper au restaurant avec leur famille et leurs amis, une réduction de 13 % de la facture leur donnera un coup de pouce. Selon Restaurants Canada, c'est une idée formidable, qui amènera plus de gens dans les restaurants, ce qui fera un peu grimper leur chiffre d'affaires. C'est un coup de pouce dont notre économie a besoin en ce moment.
À l'approche du temps des Fêtes, une période où les gens dépensent un peu plus pour passer de bons moments et où les étudiants et les travailleurs ont des jours de congé, les gens méritent un répit, et le gouvernement est là pour eux, qu'ils souhaitent partager des repas avec leurs proches, acheter des cadeaux pour les enfants ou simplement commander des plats à emporter et se détendre.
[Français]
Ce temps de qualité, les Canadiens le méritent bien après les années difficiles que nous avons connues. Ce que nous voulons faire avec ce projet de loi, c’est que le plus de gens possible puissent en profiter. À l’approche de la période des Fêtes, ils ont besoin d’un coup de pouce supplémentaire. Nous voulons le leur offrir. En fait, on pourrait parler de deux coups de pouce.
Premièrement, il y a un congé de taxe pour tous les Canadiens. Concrètement, ce que nous proposons, c’est une exemption de la TPS et la TVH dans tout le pays pour certains produits. Elle commencerait le 14 décembre et durerait deux mois. Cela voudrait dire aucune taxe à payer à l’achat de vêtements, de chaussures, de jeux pour les enfants, de couches, d’aliments préparés, de collations; et aucune taxe sur les repas au restaurant, la bière, le vin et les sapins de Noël.
Ce congé de taxe vise à rendre le temps des Fêtes plus abordable, spécialement pour les familles qui trouvent cette période difficile à cause des coûts supplémentaires qu’elle amène. Le congé de TPS et TVH aidera ces familles à mieux profiter du temps des Fêtes. Ça, c’est le premier coup de pouce, celui qui est inclus dans ce projet de loi.
Le deuxième coup de pouce que nous proposons, c’est une remise de 250 $ pour des millions de Canadiens. Nous aurons le temps de débattre de cette remise en temps et lieu. Ce qui presse en ce moment, c’est le congé de taxe.
Nous savons que le temps des Fêtes est la période qui coûte le plus cher aux Canadiens et que la nouvelle année ne part pas toujours du bon pied une fois qu’on a payé les factures du temps des Fêtes.
[Traduction]
Je souhaite également souligner que notre pays peut se permettre d'offrir cette aide aux Canadiens. Le ratio dette nette-PIB du Canada est bien inférieur à celui de nos pairs du G7. Les conservateurs laissent entendre qu'ils aimeraient modifier le bilan financier du Canada. Nous voulons tous nous assurer de rembourser notre dette. Nous voulons réduire notre ratio dette-PIB et notre déficit, mais les conservateurs n'ont pas agi en ce sens quand ils étaient au pouvoir. M. Harper a créé des déficits inflationnistes, il a alourdi notre dette et il n'a pas eu à affronter une pandémie.
Les libéraux sont de bons gestionnaires de l'économie canadienne, et notre relance en est la preuve. Nous sommes l'un des deux seuls pays du G7 à avoir reçu la cote AAA d'au moins deux des trois principales agences mondiales de notation. C'est une bonne nouvelle pour les Canadiens. Nous y sommes parvenus grâce à un plan économique responsable qui a placé le Canada dans une position financière très solide.
Il est également temps d'en faire profiter les Canadiens. Le congé de TPS de deux mois sur les produits admissibles entraînera un allégement fiscal fédéral estimé à 1,6 milliard de dollars. Cela signifie que 1,6 milliard de dollars resteront dans les poches de ceux qui ont gagné cet argent, les Canadiens, les familles canadiennes qui travaillent dur. Lorsqu'ils gagnent cet argent, c'est leur argent. Elles ne dépenseront pas cet argent en taxes sur les produits, et la Chambre devrait débattre la question de savoir si les produits en question devraient être taxés, comme les aliments préparés dans les épiceries ou les couches, que ce soit pour les bébés ou pour les adultes. C'est un sujet qui peut être débattu. Nous devrions nous demander s'il s'agit ou non d'articles essentiels et peut-être que le projet de loi nous donnera l'occasion d'en discuter.
Le budget de 2024 a aboli la TPS sur les services de psychothérapie et de counseling thérapeutique. C'est une bonne chose. C'est ce qu'il fallait faire et nous l'avons fait. C'est une bouffée d'air frais que de parler d'un projet de loi comme celui-ci à la Chambre des communes. C'est une bonne occasion de discuter de ces questions et d'autres encore.
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Monsieur le Président, je remercie le député de de partager son temps de parole avec moi.
Depuis plusieurs années, les Québécois et les Canadiens demandent un soulagement en ce qui concerne les taxes, et nous le reconnaissons. Toutefois, le soulagement espéré est un soulagement permanent, et non de courte durée comme deux mois. Si ce n'est pas un soulagement permanent, cela devrait à tout le moins être un soulagement de longue durée. Dans cette mesure, on offre un répit de deux mois seulement.
La mesure qui est proposée par le gouvernement et qui est soutenue par le NPD ne correspond pas aux attentes de la population, et ce, à plusieurs égards. Pour pouvoir l'expliquer, je vais présenter brièvement le projet de loi, même si tous mes collègues l'ont fait et ont relevé certaines incohérences. Je vais expliquer pourquoi cette mesure ne s'adresse pas aux bonnes personnes. C'est une mesure qui coûtera également très cher aux entrepreneurs. En fin de compte, elle risque d'être beaucoup moins bénéfique que certains le croient pour les démunis, mais aussi pour l'économie.
Le projet de loi prévoit l'absence ou le retrait de la TPS, qui est de 5 % au Québec, soit dit en passant. Cela veut dire que, pour chaque tranche d'achat taxée de 100 $, il y aurait un rabais de 5 $. À l'épicerie, une personne qui concentre ses achats sur les biens essentiels comme le pain, le lait, les œufs, les légumes, les fruits, la farine, le sucre et la viande n'achète aucun produit taxable. Par conséquent, cette personne ne fera aucune économie lorsqu'elle fera des achats. Comme le député de l'a souligné tout à l'heure, si une personne achète des sandwichs préparés ou du poulet rôti au lieu de préparer ces aliments elle-même, elle économisera quelques sous, car ces produits sont taxables. Toutefois, à moins qu'elle achète pour 200 $ de poulet rôti ou pour 200 $ de sandwichs, elle n'économisera que quelques sous. C'est quand même assez rare que quelqu'un achète pour 200 $ de sandwichs. Ainsi, cette personne n'épargnera que quelques sous sur son épicerie.
Le projet de loi inclut l'alcool, les bonbons et les cartouches de jeux vidéo. Les jeux vidéo physiques sont inclus, mais pas les jeux vidéo. Je présume qu'on parle de ceux qu'on achète sur Internet. Il faut faire des déductions. Aucun article de sport, à part les ballons, n'est mentionné. Il y a les livres qui sont couverts, ce qui est une bonne chose. Néanmoins, il y a beaucoup de restrictions en ce qui concerne les livres. Il ne faut pas qu'il y ait un certain nombre de cartes, il ne faut pas qu'il y ait un certain nombre de publicités. Il ne faut pas qu'il y ait ceci ou cela. En fin de compte, pour le commerçant, cela va être l'enfer. Pour le parent, il sera également compliqué de savoir quel livre il peut acheter sans payer la TPS.
On peut aussi regarder la liste des jouets. En fait, ce n'est pas une liste des jouets, c'est une description des jouets admissibles. On dirait que le gouvernement a demandé à un de ses employés d'aller dans une grande surface qui vend des jouets et de tous les décrire, sans exception, sans toutefois les nommer. C'est un peu la description qui est là. L'entrepreneur ou le parent risque de se demander si un jouet est taxé ou non. Il va se demander s'il va économiser ou pas 1 $ sur un jouet à 50 $. En fait, c'est une économie de 2,50 $ pour un jouet de 50 $. Je vais refaire mes calculs.
On parle aussi des vêtements pour les enfants de moins de 14 ans. C'est quelque chose que j'ai mentionné dans une de mes questions. Moi, je mesure cinq pieds quatre pouces, ce qui est tout à fait dans la norme. Mon conjoint mesure cinq pieds neuf pouces, même s'il dirait qu'il mesure cinq pieds dix pouces. Or, c'est tout à fait dans la norme aussi. Nous sommes très normaux. C'est du moins ce que nous espérons. Or, notre plus jeune fils a 14 ans et il chausse du 9. Pour ce qui est de ses pantalons, la taille et la longueur sont de 32. Il ne correspond donc pas à la catégorie des enfants de moins de 14 ans, selon la définition. Je ne parlerai pas du plus vieux de mes trois fils qui, à 14 ans, atteignait presque six pieds et chaussait du 14. Pour lui, c'est officiel. S'il avait 14 ans aujourd'hui, il ne correspondrait pas à cette définition-là. Il y a peut-être un petit imbroglio en ce qui concerne les définitions.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, il faut penser au fait qu'on parle de produits essentiels. Dans le temps des Fêtes, je peux comprendre qu'on ait le goût de se payer un sac de chips, d'autant plus qu'ils sont souvent à 2 pour 9,50 $. Il y a quelques années, je n'en achetais pas parce qu'ils étaient trop chers, à 2 pour 5 $. Maintenant, ils sont rendus à 9,50 $. C'est agréable de pouvoir se payer cette petite gâterie lorsqu'on n'en a pas vraiment les moyens, lorsqu'un sac de chips ou un sac de bonbons, peu importe lequel, devient la gâterie du mois. C'est extraordinaire. Toutefois, 5 % de rabais sur 9,50 $, cela donne environ 25 ¢ de rabais pour la grosse gâterie du mois.
Par ailleurs, lorsqu'on a des difficultés financières, on oublie l'idée d'aller au restaurant. Comme je l'expliquais tantôt, au lieu de dépenser 100 $ au restaurant, plus 5 $ de TPS, plus 10 $ de taxe de vente du Québec, plus 15 $ de pourboire, ce qui est un minimum, une famille de quatre personnes qui a des difficultés financières ira à l'épicerie avec ses 130 $. Elle n'ira pas dans un restaurant. Tant qu'à n'avoir que 5 $ de rabais sur 130 $, elle ira à l'épicerie et se fera un bon repas.
J'invite les gens à regarder leur reçu d'épicerie pour voir combien ils paient de taxes. Ce sera quelques dollars s'ils ont acheté des produits ménagers et, justement, des couches. D'ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi les couches et les produits d'hygiène féminine sont taxés. Cela ne devrait jamais être taxé. Au Québec, le montant des taxes totalise 15 %. En le divisant par trois, on peut voir quel montant de TPS on économiserait. Ce n'est pas tant que ça. Chaque semaine, ce sont quelques sous sur l'épicerie qui seraient économisés.
Je reviens au projet de loi. La loi permettrait d'économiser la TPS sur les traiteurs. Franchement, M. et Mme Tout‑le‑Monde ne prennent pas de traiteur, surtout avec des difficultés financières. Cela vise donc principalement ceux qui ont de l'argent. On aide ceux qui ont de l'argent à en économiser encore plus. Sur 1 000 $ de traiteur, c'est 50 $ d'économie de TPS. Cela veut dire que la personne qui est capable de se payer quelque chose à 1 000 $ va être capable d'économiser au total beaucoup plus que celui qui a économisé 25 ¢ sur sa facture d'épicerie ou sur son sac de bonbons. Pourtant, c'est celui qui économise 25 ¢ qui en a le plus besoin. Cette mesure ne s'adresse pas aux bonnes personnes.
On a parlé en long et en large des entrepreneurs. Tantôt, il y en a un qui a ridiculisé des gens en disant que, il y a 30 ans, on changeait les prix toutes les semaines. Oui, il y a 30 ans, on changeait les prix toutes les semaines parce qu'on avait une petite machine avec laquelle il suffisait de tourner la rondelle pour ré-étiqueter les produits. On commençait à avoir des ordinateurs, mais c'étaient souvent des modèles 1980‑1988 avec un écran vert épinard. On ne parle pas du même niveau de programmation du tout. Je travaillais dans les épiceries à ce moment-là. Je sais combien de temps ça pouvait prendre. Il y a aussi les coûts supplémentaires. Ce sont des coûts en temps pour analyser les stocks, pour déterminer ce qui est taxé et ce qui ne l'est pas. Ce sont aussi des coûts de reprogrammation de plusieurs milliers de dollars. Au Québec, ce sont des coûts de gestion de perception ou de non-perception de la TPS. Cela va être compliqué, et il n'y a rien dans le projet de loi pour soutenir le Québec et les provinces, qui devront gérer le capharnaüm qui sera créé pour deux mois.
Pour conclure, lorsque je regarde cela, je vois qu'il y a des choses qui sont bonnes, notamment les livres et les couches. Je suis d'accord, mais cela devrait viser ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui sont les plus démunis, et ce n'est pas le cas avec ce projet de loi. On dirait vraiment un calcul purement électoraliste, un calcul où les gens se sont demandé qui va voter. Est-ce ceux qui ont le plus d'argent ou ceux qui en ont moins? Est-ce ceux qui pensent à leur quotidien ou ceux qui peuvent voir plus loin que leur nez?
C'est parce que ça ne vise pas les bonnes personnes que je ne peux pas voter en faveur de ce projet de loi, d'autant plus que c'est pour deux mois. Si c'était permanent, je ne dis pas, mais ce n'est pas le cas. Les gens ne sont pas imbéciles. Ils vont le réaliser.
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Monsieur le Président, d’abord, j’aimerais parler à certaines personnes de ma circonscription.
Je veux saluer les gens qui manifestent toujours pour une réforme de l’assurance-emploi, parce qu’ils sont présentement déjà dans le trou noir. Ils n’arriveront pas à Noël, pas juste pour les sapins de Noël et le reste, mais vraiment pour mettre de la nourriture sur la table. Ça va durer jusqu’au mois d’avril. Eux savent ce que c’est la précarité. Tout à l’heure, on disait qu’il y a des mesures bâclées, partielles, temporaires, et ainsi de suite, mais ces gens attendent depuis plus de 20 ans, je dirais depuis la réforme Axworthy, pour être capables de passer à travers l’année. Donc, je les salue et je les remercie de continuer ce combat, parce que c'en est un autre que mène tout le Bloc québécois.
Je veux aussi saluer les gens des communautés isolées chez nous. On parle d'un congé de taxe de 5 % pour une durée de deux mois. Cependant, il y a des gens dans ma circonscription nordique qui vivent isolés, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de routes; il y a des fois des bateaux et des fois des avions en hiver. Sinon, on se promène en Ski-Doo. Ces gens ont déjà de la difficulté avec la question de l’épicerie et du coût de la vie. Ce n’est pas juste une question de taxe de 5 % pour avoir un buffet et s’acheter une caisse de champagne. Je salue les gens de Postes Canada qui sont en grève, mais aussi les gens de la Basse‑Côte‑Nord, qui trouvent difficile ce moment parce que c’est le seul transporteur chez eux et qu’il amène entre autres de la nourriture.
Cela dit, ce sont vraiment des temps difficiles pour tout le monde. On n'a pas besoin d'élargir sa perspective pour se rendre compte que le projet de loi est un mauvais projet de loi. Ma collègue de , tout à l’heure, en a fait la démonstration de façon peut-être un peu plus posée que moi en ce moment. Cependant, je sais qu’elle peut aussi être passionnée et passionnante. Ma collègue disait qu’il y a beaucoup de défauts à ce projet de loi et qu’on ne peut pas se permettre de voter pour.
La première des choses, c’est la question des produits et des besoins essentiels. On se gargarise avec ça. J’entendais une série de listes au cours de la journée, où on nous disait, par exemple, qu'un casse-tête ou des dés sont des besoins essentiels, qu'avec un projet de loi comme celui-là, on va enlever la taxe de 5 % sur les dés et qu’on va vraiment soulager une partie de la population pendant deux mois.
Je sais que je donne un exemple absurde, mais parfois, quand on lit des projets de loi — ce n’est pas tous mes concitoyens qui y ont accès —, on se pose des questions sur ce qui a amené justement à faire inscrire sur ces listes des jouets et d'autres objets à l'achat desquels la population épargnera à peine quelques cents.
Bien sûr, on a parlé de la nourriture. Ma collègue en a parlé énormément. On ne soulage donc personne avec cette mesure. On parle de bonbons, de services de traiteur, d’alcool, de mets préparés, qui sont plus chers par le fait même qu’ils sont préparés, et de restaurants. J’ai entendu le parti d’en face répéter que, maintenant, les gens vont pouvoir aller au restaurant. Un repas au restaurant, ça coûte 100 $ ou 150 $ et parfois même 200 $ pour une famille. Aller au restaurant pour une famille de quatre, cinq ou six personnes, ça ne coûte pas 20 $. J’ai une famille de six, c’est autre chose que ça. Donc, cette mesure ne tient pas la route. Ce n’est pas ce dont les gens ont besoin pour être soulagés.
On est dans une bulle ici, à Ottawa. Parfois, il faut peut-être aller sur le terrain plutôt qu’écrire un projet de loi sur un coin de table, sans vraiment penser à son impact réel pour comprendre que justement ce n’est pas une solution pour la population.
Mon collègue d’en face a parlé du chauffage, et je suis d’accord avec lui. Peut-être que le chauffage est quelque chose d’essentiel quand on le compare à certains éléments inscrits dans le projet de loi.
Un deuxième élément pose problème pour le Bloc québécois. Nous avons essayé autant que possible de trouver une façon d'améliorer les choses. On ne peut pas amender le projet de loi. Nous sommes à la Chambre et ça va très rapidement. Je l’ai vu: on me poussait presque en bas du bateau en me disant qu'on n'avait pas vraiment de temps pour un dernier discours. Pourtant, aujourd'hui, les cloches ont eu le temps de sonner assez souvent. C'est pour ça qu'il faut prendre le temps, justement.
C'est une question de forme. Nous sommes ici comme législateurs pour réfléchir et proposer des éléments nouveaux. Nous ne sommes pas ici simplement pour nous opposer de façon totalement bête et obstinée, mais pour nous opposer afin de pouvoir améliorer les choses. Même si nous ne voterons pas en faveur du projet de loi, on se doit quand même d'entendre les législateurs. Le Bloc québécois a proposé un amendement. Je sais qu'il y a d'autres partis qui sont d'accord sur cet amendement proposé par ma collègue de , qui demande que le projet de loi soit étudié en comité et que la vienne témoigner à ce sujet.
On ne peut pas simplement proposer un projet de loi comme ça. On voit que tout ça a été improvisé. Tout à l'heure, un de mes collègues du Parti conservateur disait que le 14 décembre était trop tard pour acheter son sapin de Noël, même s'il est supposément moins cher à ce moment-là. Quand une mesure arrive aussi tardivement, il est évident qu'on l'a faite pas mal vite et qu'on espère que ça ne sera pas si pire et qu'on ne se rendra pas compte qu'il y a de gros défauts. C'est vraiment ce qui arrive. Le Bloc québécois aurait souhaité pouvoir simplement en discuter, mais ce n'est pas le cas. Je peux dire que j'ai goûté à cette médecine-là tout à l'heure.
J'aimerais aussi parler d'autres éléments, notamment des entrepreneurs. Ce sujet est revenu à quelques reprises, de façon émaillée. Au Québec, il est vrai que nous sommes une société qui favorise énormément les petites entreprises. C'est le cas chez moi aussi, sur la Côte-Nord, et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ces entreprises.
On propose une mesure, mais on ne pense pas à la manière dont ça se passe sur le plancher des vaches. Dans un bar, ce n'est pas si facile de savoir quel est le pourcentage d'alcool dans le cocktail qu'on prépare. Ce cocktail sera-t-il exempté de la TPS ou non? Est-ce qu'on va commencer à tout mesurer proportionnellement pour être certain qu'on répond vraiment à la règle? Encore une fois, ça a peut-être l'air tiré par les cheveux et absurde, mais à un certain moment, il faut penser à tout quand on fait des projets de loi pour voir quels sont les angles morts.
On a l'impression que c'est une super bonne idée. Encore là, je ne sais pas si l'alcool est un besoin essentiel, même si je veux encourager nos commerçants. J'ai pensé à une blague, mais je ne la ferai pas. J'allais dire que l'alcool est peut-être un besoin essentiel quand on pense à ce projet de loi. Voilà, je l'ai dit. Toujours est-il qu'il faut penser aux angles morts et essayer de voir ce qui ne fonctionne pas dans les projets de loi pour aider justement les entreprises. Ce n'est pas juste au Walmart et au Costco qu'il va y avoir des produits au rabais. J'ai l'impression parfois qu'on pense juste à eux.
Chez moi, il y a un Walmart, mais pas de Costco. Il y a aussi de très petites entreprises. Ces petites entreprises vont devoir changer leur programmation et ça ne se fait pas en claquant des doigts. Changer la programmation, ça prend des techniciens. Quels techniciens pourra-t-on faire venir alors qu'il y a déjà une pénurie de techniciens? En plus, c'est d'un océan à l'autre qu'il va falloir changer tout ça. Ça va en prendre des techniciens et ce n'est pas gratuit. Les entreprises devront ensuite les faire revenir à la mi-février pour qu'ils refassent exactement la même chose. Les petites entreprises ont moins de personnel et elles vont avoir une charge supplémentaire à un moment de l'année où elles sont les plus occupées. On donne donc aux gens un rabais de 5 % afin qu'ils puissent aller au restaurant, ce qui équivaut à un rabais de 5 $, mais les entreprises devront dépenser 3 000 $ de leur poche pour mettre cette mesure-là en vigueur.
J'aimerais rappeler au gouvernement que des entreprises, c'est aussi des gens. Ce sont des gens qui mettent leur cœur sur la table tout le temps, qui travaillent sept jours sur sept, qui essaient d'améliorer leur entreprise, qui doivent aussi embaucher des gens et qui ont également des familles. Ce sont eux aussi qui vont être touchés.
Moi, je me demande si le jeu en vaut vraiment la chandelle dans ces circonstances-là. On n'a pas pensé à toutes ces conséquences. On ne pense pas à ça et on se dit que ça va être facile. Ma collègue a vraiment énuméré toutes les difficultés que les entreprises pouvaient avoir. Elles devront identifier les fournitures qui feront l'objet d'une exemption de taxe. Ça risque d'être difficile.
Plus tôt, j'ai entendu un député du gouvernement dire que les couches pour adultes allaient être exemptées de la TPS. J'aurais aimé lui reposer la question. J'ai vérifié dans le projet de loi. Je n'ai jamais vu ça. Je ne sais pas où il a vu ça.
Si c'est difficile pour un député du gouvernement de savoir ce qu'il y a dans le projet de loi qu'il défend, alors que le gouvernement ne veut même pas qu'on l'étudie en comité parce qu'il veut aller très vite, pourquoi est-ce qu'on adopterait quelque chose comme ça? Le député ne sait même pas ce qu'il y a dans son projet de loi. Je n'ai pas le projet de loi avec moi. Disons que je l'ai entre les mains.
Comment les entreprises chez nous vont-elles faire pour y voir clair? Les parents ou les gens qui vont acheter des produits, comment vont-ils faire pour y voir clair? Vont-ils se promener avec le projet de loi dans les mains et regarder sur les tablettes en se demandant si tel objet est vraiment un objet mou avec des accessoires? C'est écrit exactement ainsi dans le projet de loi. Est-ce qu'ils vont vérifier si un objet correspond à ce qui est écrit dans le projet de loi? Est-ce que le parent va vraiment faire ça? Dans le projet de loi, des livres sont exemptés de la TPS. Par contre, un livre où il faut découper, ça ne fonctionne pas. Il va falloir regarder les livres pour savoir s'il faut découper quelque chose et voir s'il y a une petite gommette à coller quelque part.
Cela devient difficile. Je pense que c'est rébarbatif. En tant que consommateur, on n'a peut-être même plus envie, pour 30 ¢, de faire ça. Peut-être que les gens vont se dire qu'ils vont finalement prendre un objet parce que c'est ce qu'ils veulent, et tant pis s'il n'est pas exempté de la TPS. Je ne sais pas si la mesure va être aussi efficace que ce que le gouvernement s'imagine.
On parle beaucoup des familles. C'est certain, ma collègue de l'a dit, c'est le temps des Fêtes. Bon, ce n'est pas tout le monde qui célèbre Noël. Or, c'est le temps des Fêtes. Oui, il y aura des célébrations, des réunions familiales. Donc, on veut aider les gens. En même temps, c'est arbitraire comme date. C'est arbitraire pour ce qui est des fournitures qui sont exemptées de la TPS et ce l'est également pour ce qui est du moment de le faire.
Je suis une maman de trois enfants, dont deux qui ont plus de 14 ans. Quand on est parent, on sait très bien qu'il y a des moments de l'année qui sont plus difficiles. Je dis des moments de l'année. J'ai envie de dire qu'idéalement, il devrait y avoir une exemption de la TPS sur les vêtements d'enfants toute l'année. C'est vraiment des charges énormes pour les familles. Rappelons-nous que chaque année, en août et en septembre, on entend dire que la rentrée scolaire, ça coûte cher. Les boîtes à lunch, les sacs d'école, les fournitures scolaires, les vêtements, tout ça coûte cher. Ensuite, évidemment, il y a des inscriptions à ceci et à cela. Bref, oui, à ce moment-là, ça coûte très cher; Noël aussi. Il faut donc se poser une autre question. Est-ce que c'est juste à Noël qu'on a besoin de cette mesure?
Dans la liste du projet de loi, j'ai vu qu'il y avait des costumes. C'est peut-être ce dont on a besoin. Cela dit, entre les costumes et les vêtements, il y a un monde. De quoi a-t-on vraiment besoin? Qu'est-ce qu'on veut vraiment donner?
Encore une fois, cela revient toujours à la même chose. Je m'excuse de me répéter, mais il n'y a pas de réflexion en arrière de ça. Je n'en ai pas encore parlé et je ne comprends pas pourquoi je ne l'ai pas fait. C'est probablement parce que l'idée derrière le projet de loi n'était pas une réflexion.
Il ne s'agissait pas de faire un projet de loi parfait. Le but était probablement de faire les médias, tout simplement, en disant aux gens que le gouvernement allait donner quelque chose, un gros bonbon. On a fait croire aux gens que c'était un bonbon. N'importe qui qui est le moindrement sensé se rend compte que cela n'a aucun bon sens. C'est vraiment une mesure électoraliste. C'est ce qu'on essaie de faire passer. J'ai failli dire de faire passer un sapin aux familles. J'ai presque envie d'oser le jeu de mots dans le cas de ce projet de loi.
Je vais terminer bientôt. Peut-être qu'il faut penser à autre chose. On dit ici de dépenser pour des choses qui ne sont pas nécessairement utiles. Je ne dis pas qu'on n'a pas envie d'aller à un buffet de temps en temps, lors d'une occasion festive, ou qu'on n'a pas envie de se faire à manger un soir, parce qu'on est brûlé. Ça m'arrive d'aller acheter du poulet rôti à l'épicerie qui fait partie de la liste d'exemption de la TPS. Ça nous arrive aussi.
En même temps, est-ce que le fait de dépenser est une réelle économie? Ce qu'on dit, c'est qu'on veut aider les gens. Est-ce que c'est une réelle économie que de dépenser ou d'essayer de faire dépenser plus? Comme je l'ai dit tout à l'heure, ce ne sont pas des produits essentiels. Le gouvernement rouge orange se gargarise, mais ce ne sont pas des économies.
Outre les économies, ce qui nous intéresse ce soir n'est pas la portion de la TPS, c'est celle qu'on a mise de côté pour le moment, soit la question du chèque de 250 $. J'espère qu'on pourra y revenir, car j'en aurais tout autant et même plus à dire. C'est une mesure d'exclusion. Dans le cas de la mesure d'exemption de la TPS, on exclut ce qu'il serait peut-être intéressant pour la population d'avoir comme rabais; on exclut des produits qui pourraient aider véritablement les gens. Pour ce qui est du chèque de 250 $, on exclut tout simplement des gens de cela.
On exclut les aînés et les étudiants, des gens qui ne roulent pas vraiment sur l'or. Il se peut que des étudiants décident de ne pas travailler pendant l'année pour essayer de se consacrer à leurs études. On exclut également les personnes en situation de handicap. On exclut donc des personnes qui sont, ma foi, pénalisées parce qu'elles ne sont pas à ce moment-là sur le marché du travail.
Quand on a besoin de se loger, quand on a besoin de se nourrir, quand on a besoin de se vêtir — rappelons-nous Maslow, selon qui on revient toujours à la base —, ce n'est pas d'un projet de loi comme celui-ci ou d'un chèque ponctuel de 250 $ qui ne s'adresse pas à tout le monde dont on a besoin.
J'aimerais parler de la question du montant. Au Bloc québécois, nous avons proposé un projet de loi pour les aînés, le projet de loi , porté par ma collègue de Shefford, qui vise justement à faire cesser la discrimination. Je viens de parler de discrimination avec les exclusions possibles pour le chèque de 250 $, mais c'est la même chose en ce qui concerne les aînés. Nous voulons rétablir l'équité, nous voulons remédier à la situation, mais le gouvernement refuse.
Il nous dit que c'est parce que la mesure serait vraiment trop chère. Pourtant, avec les chèques de 250 $ et, si on y va au bas mot, avec le 1,7 milliard de dollars pour le congé de TPS, c'est déjà le double de ce que le Bloc québécois demandait. Nous avons alors peut-être un indice que ce que le gouvernement voulait faire, avec son congé de taxes et son chèque de 250 $, qui devrait sûrement arriver bientôt, mais qu'on pourrait n'avoir qu'au mois d'avril, ce n'était qu'électoraliste.
En lisant le projet de loi, je me suis fait une réflexion. Il faut bien vivre aussi d'autodérision. C'est difficile, ce qu'on vit. C'est difficile, ce que vivent nos concitoyens aussi. Quand arrive un tel projet de loi où on a l'impression que, ce qui va être exempté de TPS, c'est ce dont on a besoin pour fêter Noël et le jour de l'An, peut-être même le jour des Rois puisque les mesures seront en vigueur jusqu'en février, je me dis que c'est quand même une chance qu'il n'ait pas été présenté à Pâques.
Imaginons si le projet de loi avait été déposé à Pâques. Qu'auraient-ils donné? On aurait eu des œufs en chocolat non taxés, de petits lapins domestiques et peut-être des vêtements jaunes, violets et roses. C'est de la dérision, mais, quand on lit de tels projets de loi, on n'est pas loin de penser que c'est à peu près la réflexion qu'il y a eu derrière; ça et l'électoralisme.