:
Monsieur le Président, à titre d'opposition officielle, il incombe au Parti conservateur de faire savoir au ce que les Canadiens laborieux et leur famille s'attendent à voir dans le budget qui sera présenté demain.
[Français]
Les conservateurs du Canada sont la voix du contribuable. Nous nous concentrons sur les résultats que peuvent obtenir les Canadiens.
[Traduction]
Le jour de la présentation du budget a déjà été emballant pour les Canadiens. Je pense à la journée qui précédait la présentation du budget au cours des 10 ans où le Parti conservateur était au pouvoir. C'était emballant parce que nous savions tous que nous allions donner un peu de répit aux Canadiens le lendemain. Nous savions que nous allions donner un coup de pouce aux gens qui travaillent fort, qui tirent le diable par la queue, qui dirigent une petite entreprise, qui s'inquiètent pour l'avenir de leurs enfants. C'est ce que nous avons fait successivement dans chaque budget. C'était donc très emballant.
Notre plan a permis de créer, net, 1,1 million d'emplois, de réduire le taux d'imposition tant et si bien qu'il n'avait jamais été aussi bas depuis 50 ans et d'augmenter de 70 % les paiements de transfert en santé aux provinces. Notre programme en matière de libre-échange était très vigoureux. Nous avons créé le compte d'épargne libre d'impôt pour que les familles puissent épargner en vue de leur retraite et pour plus tard. Nous avons instauré le fractionnement du revenu afin de permettre aux couples de fonder une famille. Les entreprises étaient très confiantes. Aujourd'hui, par contre, la veille de la présentation du budget, les gens sont anxieux. Tout le pays est anxieux, et les gens se demandent quand la prochaine tuile leur tombera sur la tête. Les questions fusent de toutes parts. Je n'ai jamais rien vu de tel à la Chambre des communes la veille de la présentation d'un budget.
Les chefs de petites entreprises et les familles se demandent si les libéraux vont prélever plus d'impôt sur les gains en capital. Nous savons qu'ils en ont bel et bien l'intention, mais nous ne savons pas quand ils passeront à l'acte. Les gens se posent beaucoup de questions: « Vont-ils s'en prendre à ma maison, à mon entreprise? De quel allégement fiscal dont j'ai besoin pour subvenir aux besoins de ma famille vont-ils me priver? Que nous réservent-ils ensuite? Quels prélèvements fiscaux vont-ils augmenter? » Voilà le genre de questions que se posent les Canadiens.
Les investissements des entreprises sont à leur plus bas, tout comme la confiance des entreprises. Voilà le climat économique et commercial qu'a créé le .
Le budget déposé cette semaine sera le deuxième budget du premier ministre. Nous encourageons le gouvernement à en profiter pour réorienter ses efforts, mais tout indique qu'il ne le fera pas. Il flotte une telle angoisse dans l'air que les libéraux ne prévoient même pas se rendre dans leurs circonscriptions respectives après le dépôt du budget.
Je repense aux 10 années où les conservateurs étaient au pouvoir. Nous étions remplis d'enthousiasme non seulement la veille du budget, parce que nous nous apprêtions à donner un autre coup de pouce aux travailleurs canadiens, mais aussi à l'idée d'aller dans nos circonscriptions, ensuite, pour en parler avec tout le monde. Nous allions voir les chambres de commerce locales; nous allions rencontrer les familles et les propriétaires d'entreprise de nos régions, ravis de leur dire ce que nous faisions pour leur rendre la vie plus abordable.
Les députés savent-ils ce que font les libéraux? Ils passent la fin de semaine ici pour tenir une réunion d'urgence du caucus. Ils éprouvent probablement un certain embarras en raison de ce qui se trouve et ne se trouve pas dans le budget.
Après un an et demi, les preuves parlent d'elles-mêmes. Le bilan: beaucoup de promesses rompues, beaucoup de dépenses, mais aucun résultat pour les travailleurs canadiens. Revenons à la promesse du , qui a promis, pendant la campagne, d'emprunter pour arriver à la prospérité. Il parlait d'emprunter seulement 10 milliards de dollars dans le but de faire croître l'économie et de créer des emplois. Dans les faits, le premier ministre a emprunté beaucoup plus qu'il ne l'avait annoncé, et il a créé beaucoup moins d'emplois qu'il aurait dû en créer pour les Canadiens.
[Français]
La promesse de n'emprunter que 10 milliards de dollars est oubliée, rompue avant même que le budget de l'année dernière soit annoncé. Le déficit est maintenant beaucoup plus élevé — nous saurons de combien demain — à cause d'une politique irresponsable de hausse des dépenses décrite comme étant sans précédent dans les temps modernes.
Dans un rapport publié discrètement juste avant Noël, le ministère des Finances a admis que le gouvernement sera incapable d'équilibrer le budget avant au moins 30 ans. C'est un plan qui oblige la prochaine génération à rembourser la dette de notre génération. Un Canadien âgé de 18 ans aujourd'hui ne verra pas de budget équilibré avant d'atteindre la cinquantaine.
[Traduction]
Vous rendez-vous compte? Un Canadien qui fête son 18e anniversaire aujourd'hui ne saura pas ce qu'est un budget équilibré avant d'avoir 50 ans. Je ne me rappelle pas qu'on ait mentionné ce détail dans le programme électoral des libéraux.
Lea manqué à l'une de ses principales promesses électorales, soit celle de revenir à l'équilibre budgétaire en 2019 au plus tard. Il semblerait qu'il pense encore que le budget va s'équilibrer tout seul. Cette promesse ne tenait pas debout pendant la campagne et elle ne tient pas plus debout aujourd'hui.
Qu'est-ce que toutes ces dépenses et déficits ont apporté aux Canadiens au juste? La croissance n'est pas plus élevée qu'elle ne l'était avant les emprunts. Le ne fait pas croître l'économie; tout ce qu'il fait croître, c'est la taille du gouvernement.
Je répète: le premier ministre a emprunté tout cet argent; il a endetté la génération actuelle et la prochaine, tout cela sans que la croissance ne progresse d'un iota. Il ne crée pas les emplois qu'il avait promis. À quoi cela a-t-il servi? À gonfler la taille du gouvernement.
Figurez-vous que le avait promis une hausse de 0,5 % du PIB en 2016, ce qui est très précis. Or, d'après les données de Statistiques Canada, l'économie n'a pas crû plus rapidement que prévu. La taille du gouvernement est la seule chose que le premier ministre fait croître.
Il a promis qu'il investirait dans l'infrastructure, mais vous savez quoi? Les fonds d'infrastructure ne vont pas à des projets cruciaux de routes, d'autoroutes et de ponts. Chez nous, en Alberta, les gens espéraient que le gouvernement mettrait des projets en branle afin de créer des emplois. En fait, l'industrie de la construction a connu une décroissance de 3,3 % l'an dernier. Les travaux ne sont toujours pas entamés et aucun emploi n'a été créé grâce aux projets d'infrastructure.
Et voilà que le s'ingénie à trouver de l'argent n'importe où pour son projet de prédilection, qu'on appelle la Banque de l'infrastructure, car, apparemment, il manque de banques au Canada. Nous craignons tous que le Parti libéral et le obtiennent l'argent dont ils ont désespérément besoin par la vente de biens importants tels que les aéroports du Canada. Des investissements privés pourraient très bien s'avérer bénéfiques pour les aéroports canadiens, mais l'absence totale de transparence entourant la vente envisagée amène les Canadiens à se demander si celle-ci sert bel et bien l'intérêt national ou s'il s'agit d'une liquidation visant à financer les dépenses inconsidérées du premier ministre, et si elle entraînera une augmentation des coûts pour les voyageurs, les entreprises ou les administrations aéroportuaires.
Cette initiative ne découlerait pas d'une vision ou d'une stratégie. Le envisage seulement d'agir ainsi parce qu'il est à court d'argent et qu'il a besoin d'en trouver davantage. Une vente d'aéroports bâclée ne protège pas les voyageurs canadiens et pourrait également entraîner une hausse considérable des coûts. Or, les Canadiens n'obtiennent pas de réponses à leurs questions.
Ce matin, le a, comme d'habitude, suscité toutes sortes d'inquiétudes à ce sujet avant de dire que le gouvernement ne prendrait peut-être pas une telle mesure. Cela crée beaucoup de conflits. Une fois encore, le premier ministre affirme qu'il renonce à l'idée de vendre des actifs stratégiques comme des aéroports, alors qu'il refusait hier de se prononcer sur cette question. Ce n'est pas uniquement dans ce dossier crucial qu'il laisse les Canadiens dans l'incertitude. Il agit ainsi dans tous les dossiers, notamment celui de la fiscalité. Cette indécision constante et l'absence d'un plan clair ou d'une vision précise pour notre économie sèment l'angoisse partout au pays. Les libéraux passent d'une chose à une autre, et d'une idée à une autre, sans plan réel.
Qu'il s'agisse d'aéroports ou d'autres actifs, le ne devrait pas vendre le mobilier pour rembourser ses dettes. Ce n'est pas une vision pour le Canada.
[Français]
Le transport aérien canadien est l'un des plus chers du monde. Les familles canadiennes qui prennent des vacances ou les entrepreneurs qui voyagent pour faire prospérer et croître leur entreprise ne devraient pas avoir à payer pour les erreurs du gouvernement.
Le problème de la rumeur de vente de garage des aéroports va plus loin que les coûts. Les Canadiens sont en droit de se demander si la vente des aéroports est dans le meilleur intérêt du Canada ou si c'est simplement une façon, pour les libéraux, de financer leurs dépenses, dont ils ont perdu le contrôle.
[Traduction]
On sait également que derrière l'idée de la vente d'actifs stratégiques à une banque d'infrastructure, il y a un très favorable aux entreprises d'État chinoises qui veulent acheter des actifs canadiens. En effet, les conservateurs sont convaincus qu'il est prêt à leur vendre à peu près n'importe quoi. La vente d'aéroports canadiens ou de tout autre atout stratégique canadien à des entreprises ayant des liens avec des gouvernements étrangers doit toujours d'abord respecter les intérêts du Canada. Or, le gouvernement ne fait pas non plus preuve de transparence là-dessus.
N'oublions pas qu'il s'agit du même qui a organisé des activités de financement privées donnant un accès privilégié où il a rencontré des représentants du gouvernement chinois et après lesquelles il a rouvert les examens de sécurité nationale sur la vente d'entreprises canadiennes à des entreprises contrôlées par le gouvernement chinois.
Quand les Canadiens entendent cela, ils se demandent avec raison si la sécurité nationale du Canada est à vendre au plus offrant. Ils ont de bonnes raisons d'être inquiets des plans libéraux de vente d'actifs canadiens. Nous exigeons davantage de transparence. Les Canadiens ne veulent pas qu'il y ait de vente au rabais dans le budget de demain ni dans les budgets qui suivront. En effet, depuis que le est en poste, les Canadiens ont moins de travail. Leurs chèques de paie n'augmentent pas et ils le ressentent.
Les jeunes Canadiens en subissent le plus durement les contrecoups. Les jeunes travailleurs ont perdu 40 0000 emplois à temps plein rien que dans la dernière année. Nous sommes aux prises avec une crise de chômage chez les jeunes. Qu'a fait le ? Il a promis d'offrir un congé de cotisations d'assurance-emploi aux employeurs qui embauchent des jeunes. Puis qu'a-t-il fait? Il a rompu sa promesse et a augmenté les cotisations d'assurance-emploi des entreprises, nuisant à leur capacité d'embauche.
[Français]
Nous voulons que le budget comprenne des mesures immédiates pour remettre les jeunes Canadiens au travail et régler la crise du chômage chez les jeunes.
Cependant, comme nous l'avons vu, établir un plan réaliste pour stimuler l'économie et aider les Canadiens à trouver de bons emplois n'est pas la priorité de ce gouvernement libéral.
[Traduction]
Ce n'est toutefois pas cela que nous réserve le budget de demain, qui a été préparé par les experts-conseils du gouvernement libéral et qui accroîtra la taille du gouvernement. Pour une raison ou une autre, les libéraux n'en ont que pour les stratagèmes tape-à-l'oeil que pondent les experts-conseils, qui sont truffés d'un jargon qu'ils sont les seuls à comprendre et où il est question de projets farfelus et de stratégies d'innovation. C'est pourtant si simple de stimuler l'innovation économique. Comme le dit l'économiste Jack Mintz, quand on veut stimuler l'innovation, il faut rendre le climat d'affaires attrayant, couper dans les formalités administratives, baisser les impôts et renforcer la confiance des entrepreneurs dans l'économie.
Je fais pleinement confiance aux Canadiens, car je sais qu'ils ne seront pas dupes. Ils ont compris que ce n'est pas avec des formules-chocs et des brochures qu'on fait travailler les gens. Ces programmes clinquants ont un prix: 1 milliard de dollars, et qui se retrouvera avec la facture? Les millions de Canadiens sans histoire, qui n'ont pas la chance de travailler dans un endroit où le souhaite se faire prendre en photo, comme à New York.
Les Canadiens savent quelles sont les priorités du . Toujours généreux avec les gens bien en vue, ayant les bons contacts et travaillant dans un secteur qu'il estime sexy, il considère toutefois que le rôle des contribuables est de payer. Chaque ménage devra absorber une hausse pouvant atteindre 2 500 $ de leurs dépenses à cause de la nouvelle taxe nationale sur le carbone et encore 2 200 $ à cause de l'augmentation des cotisations au Régime de pensions du Canada, renoncer au rabais fiscal que leur accordait le fractionnement du revenu, mettre une croix sur une partie de leur compte d'épargne libre d'impôt et dire adieu aux crédits d'impôt pour la condition physique et les activités artistiques des enfants ou, dans ce cas des étudiants, à ceux pour études et pour manuels.
Les libéraux ont créé un programme d'innovation pour chaque expert-conseil qu'ils ont consulté, et pour acquitter la facture, une augmentation de taxe ou d'impôt par Canadien. Bien franchement, les familles en ont assez. Avec le coût de la vie qui ne cesse d'augmenter, la dernière chose dont elles ont besoin, c'est bien d'une plus grosse bureaucratie. Ils n'ont surtout pas besoin que leur gouvernement cherche par tous les moyens à récupérer tous les dollars qu'il pourra.
[Français]
Ce gouvernement prend plus aux Canadiens que ce qu'il leur donne. Cela doit cesser.
[Traduction]
Un changement d'orientation s'impose. C'est ce que tout le monde souhaite voir demain, surtout quand on sait que les États-Unis s'apprêtent à réduire les impôts et le fardeau administratif pour attirer l'investissement et favoriser la croissance de l'emploi au sud de la frontière. Nous le constatons déjà. Ce n'est pas pour rien que les entreprises choisissent déjà d'investir aux États-Unis plutôt qu'au Canada.
[Français]
Nous ne pourrons pas relever ces défis avec des décennies de déficits, un fardeau fiscal toujours plus lourd et un gouvernement qui cherche plus à plaire aux gros investisseurs étrangers qu'à aider les familles canadiennes à s'en sortir.
[Traduction]
Demain, les Canadiens veulent voir un plan qui fait de leur emploi et de leur famille la priorité. Ils veulent que le gouvernement les laisse souffler un peu. Ils veulent un plan qui garde les dépenses sous contrôle, qui met l'accent sur la création d'emplois réels, et qui met fin aux hausses d'impôt liées aux économies de bout de chandelle.
En tant que représentants des contribuables, nous jugerons le budget de demain à savoir s'il respecte ces priorités. Les Canadiens peuvent toujours compter sur le Parti conservateur et l'opposition pour faire passer leurs intérêts et ceux de leur famille en premier. Voilà pourquoi nous demandons à la Chambre d'adopter notre motion aujourd'hui.
:
Monsieur le Président, je suis heureuse d'intervenir à la Chambre aujourd'hui pour parler de notre appui soutenu à l'égard des jeunes et des aînés canadiens. Je suis ravie que la députée d'en face ait soulevé cette importante question, qui est si essentielle au bien-être économique du Canada.
Les jeunes et les aînés sont l'une des priorités du gouvernement. Cela ne fait aucun doute. Depuis notre arrivée au pouvoir en 2015, nous avons apporté des changements réels et concrets qui améliorent effectivement la vie des Canadiens, jeunes et vieux.
Les jeunes représentent le présent et l'avenir du Canada. Ils dirigent, forment et transforment le pays. Lorsque nous investissons dans les jeunes, nous investissons dans un avenir meilleur pour nous tous. Cela dit, je tiens d'abord à décrire le soutien que nous offrons aux jeunes Canadiens.
Dans le budget de 2016, nous avons augmenté de 278,4 millions de dollars notre investissement dans la Stratégie emploi jeunesse. Le fonds est utilisé pour créer de nouveaux emplois pour les jeunes et augmenter le nombre de jeunes qui accèdent au programme d'acquisition de compétences. De plus, il augmente les possibilités d'emplois pour les jeunes Canadiens dans le secteur du patrimoine ainsi que le nombre d'emplois offerts dans le cadre du programme Emplois d'été Canada. En fait, ce programme a permis de créer plus de 65 800 emplois l'été dernier, ce qui correspond essentiellement au double du nombre d'emplois créés l'année précédente. Notre investissement a donné des résultats concrets pour les jeunes Canadiens.
En plus de faire des investissements dans les programmes pour les jeunes, nous savons que nous devons cerner les obstacles à l'emploi chez les jeunes. C'est pourquoi nous avons mis sur pied le Groupe d'experts sur l'emploi chez les jeunes en octobre 2016. Il représente un moyen d'améliorer les possibilités de tous les jeunes du Canada. Les conclusions du Groupe joueront un rôle clé dans la détermination d'investissements futurs dans les programmes pour les jeunes, y compris des moyens d'améliorer la Stratégie emploi jeunesse.
Les jeunes Canadiens qui veulent dénicher un bon emploi doivent premièrement acquérir une bonne formation. C'est pourquoi nous continuerons de collaborer avec les gouvernements des provinces et des territoires concernant la mise en oeuvre de mesures relatives aux programmes canadiens de prêts et de bourses pour les étudiants. Nous avons tenu notre promesse en augmentant de 50 % les bourses accordées aux étudiants issus de foyers à revenu faible ou moyen, et ce, à compter du 1er août 2016. Cette augmentation donnera un coup de pouce chaque année à environ 247 000 étudiants provenant de familles à faible revenu, à 100 000 étudiants provenant de familles à revenu moyen ainsi qu'à environ 60 000 étudiants à temps partiel dont le revenu est faible.
Nous ne nous sommes pas arrêtés là. À partir du 1er août 2017, la contribution des étudiants issus d'une famille à faible revenu sera de seulement 1 500 $ par année d'études, et cette contribution sera ajustée selon le revenu, jusqu'à un maximum de 3 000 $ pour les familles à revenu plus élevé. Ce changement permettra aux étudiants de travailler et d'acquérir de l'expérience utile sur le marché du travail sans devoir se soucier de la réduction de l'aide financière dont ils bénéficient. Il simplifiera en outre la marche à suivre pour les étudiants qui demandent de l'aide financière. Le Programme canadien de prêts aux étudiants sera plus transparent et le montant du prêt accordé sera plus facile à prévoir pour les jeunes. En outre, les étudiants appartenant à un groupe statistiquement désavantagé sur le marché du travail n'auront pas à faire de contribution, y compris les étudiants autochtones, les étudiants handicapés et les étudiants ayant des personnes à leur charge.
En novembre 2016, nous avons par ailleurs augmenté le seuil d'admissibilité au Programme d'aide au remboursement de manière à ce que personne ne soit obligé de commencer à rembourser son prêt étudiant avant d'avoir atteint un revenu annuel d'au moins 25 000 $. Nous estimons qu'environ 23 000 emprunteurs de plus auront des paiements moins élevés à faire s'ils adressent une demande au Programme d'aide au remboursement.
Aider les familles à planifier leurs dépenses d'études est également très importants. Le Bon d'études canadien est de l'argent déposé par le gouvernement du Canada dans les régimes enregistrés d'épargne-études afin d'aider les parents à économiser pour les études postsecondaires de leurs enfants. Le gouvernement a l'intention de collaborer avec les provinces et les territoires dans le but de faire valoir l'avantage, pour tous les Canadiens, de commencer tôt à verser de l'argent dans un régime enregistré d'épargne-études, et dans le but de faciliter l'accès au Bon d'études canadien pour les familles à faible revenu. Ces mesures rendent les études postsecondaires plus abordables pour les Canadiens.
L'éducation postsecondaire constitue un atout inestimable sur le marché du travail d'aujourd'hui, mais les employeurs cherchent des personnes qui possèdent plus qu'un simple diplôme. Les personnes en question doivent aussi aussi posséder l'expérience et les compétences pour réussir sur le marché du travail actuel. Ce n'est pas quelque chose qui s'enseigne dans une salle de classe.
C'est pourquoi le gouvernement a investi plus de 73 millions de dollars sur quatre ans pour appuyer le Programme d'apprentissage intégré en milieu de travail pour étudiants. Certains se demanderont peut-être quel est l'objectif de cette initiative. Il est très simple: permettre aux étudiants de développer les compétences fondamentales, entrepreneuriales et commerciales nécessaires pour obtenir un emploi valorisant dans des professions à forte demande dans les domaines des sciences, des technologies, de l'ingénierie, des mathématiques et des affaires.
Il faut travailler avec les collèges et les universités afin de préparer la prochaine génération de Canadiens pour les emplois hautement spécialisés sur le marché, et il faut s'assurer que les employeurs canadiens sont en mesure d'instaurer des programmes coopératifs et d'apprentissage intégré en milieu de travail et d'en tirer profit. Sous le gouvernement libéral, davantage d'étudiants et de travailleurs auront accès aux stages coopératifs, aux programmes d'apprentissage intégré en milieu de travail et aux emplois d'été afin qu'ils obtiennent les compétences dont ils ont besoin et dont les employeurs ont besoin.
Prenons un instant pour parler des aînés. J'ai fait le tour du vaste appui que le gouvernement a offert à la jeunesse et je tiens maintenant à me pencher sur les aînés.
Les aînés comptent parmi les membres les plus précieux de notre société. Ils contribuent activement à leur famille, à nos communautés et à notre économie. Par contre, ils peuvent aussi compter parmi les plus vulnérables de notre société, surtout les aînés à faible revenu.
Nous sommes fiers de dire que le Canada a l'un des taux de pauvreté chez les aînés les plus bas du monde. Les chiffres les plus récents montrent qu'en 2013, 3,7 % de nos aînés étaient considérés comme des personnes à faible revenu. Cependant, selon Statistique Canada, environ 192 000 aînés ont un revenu inférieur à ce que l'on définit comme étant un revenu faible. Ces Canadiens estimés ont du mal à joindre les deux bouts à un moment de leur vie où la plupart d'entre eux sont incapables de travailler. Le gouvernement croit que tous les Canadiens méritent de vivre pleinement leur retraite, dans le respect et la dignité. Ils méritent aussi de vivre en paix, sachant qu'ils pourront répondre à leurs besoins. Nous devons également garder à l'esprit que la composition démographique du Canada change rapidement. Personnellement, je sais qu'au Nouveau-Brunswick, d'où je viens, on a en fait atteint le point où le taux de mortalité dépasse le taux de natalité. C'est très préoccupant.
Selon les prévisions, les aînés représenteront près du quart de la population d'ici 2030. Des millions de Canadiens de plus seront admissibles à la Sécurité de la vieillesse et au Régime de pensions du Canada dans les années à venir. Nous parlons de travailleurs canadiens qui ont apporté leur contribution tout au long de leur vie et payé leur part d'impôts. Au moment où ils prennent leur retraite, il faut leur donner l'appui dont ils ont besoin en reconnaissance de leur apport à la société canadienne pendant leur vie active. Voilà où le programme de la Sécurité de la vieillesse entre en jeu.
La Sécurité de la vieillesse, ou SV, a un objectif clair: verser un revenu minimum de base aux aînés et contribuer au remplacement de leur revenu à la retraite. Le programme comprend plusieurs types de prestations. D'abord, la pension de base de la SV est versée à toutes les personnes âgées de 65 ans ou plus qui satisfont aux critères relatifs à la résidence et au statut juridique. Il y a également le Supplément de revenu garanti, le SRG, pour les aînés à faible revenu. Finalement, le programme offre les Allocations pour les personnes à faible revenu âgées de 60 à 64 ans dont l'époux ou le conjoint de fait est bénéficiaire du SRG, ou qui sont veuves.
Le gouvernement précédent a fait passer l'âge d'admissibilité à la SV de 65 à 67 ans. Ces changements devaient s'appliquer à compter de 2023. Modifier l'âge d'admissibilité est toutefois injuste pour les Canadiens qui ont travaillé fort toute leur vie et ne peuvent, pour différentes raisons, continuer à le faire à 65 et 66 ans. Le gouvernement n'abandonnera pas les aînés à faible revenu au moment où ils ont le plus besoin de son appui. Voilà pourquoi il a fixé des objectifs précis pour aider les aînés canadiens et assurer leur sécurité économique.
Tout d'abord, nous avons annulé les mesures que le gouvernement précédent avait prises pour faire passer l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti de 65 à 67 ans. Ainsi, les Canadiens à faible revenu auront des milliers de dollars de plus par année lorsqu'il atteindront l'âge de la retraite.
Nous ne faisons pas que maintenir le statu quo. Nous prenons des mesures concrètes pour sortir des milliers d'aînés de la pauvreté. À cette fin, nous avons haussé de 10 % le Supplément de revenu garanti, ce qui donnera à un million d'aînés parmi les plus vulnérables jusqu'à 1 000 $ par année. C'est une aide essentielle pour les plus vulnérable de notre société. Nous envisageons également d'instaurer un nouvel indice des prix à la consommation pour les aînés afin que la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti suivent la hausse des coûts.
Prenons un instant pour parler des mesures concernant le Régime de pensions du Canada. La sécurité du revenu de retraite passe par un bon régime de pensions public stable. C'est plus que jamais nécessaire alors que bon nombre de Canadiens n'épargnent pas suffisamment en vue de leur retraite. Les familles de la classe moyenne sans régime de retraite en milieu de travail sont particulièrement susceptibles de ne pas épargner suffisamment pour la retraite. Le tiers de ces familles sont à risque. Même si les gens qui bénéficient d'un régime de retraite en milieu de travail s'en tirent un peu mieux, 17 % d'entre eux ne sont quand même pas en mesure d'épargner suffisamment pour la retraite, et ils ne sont pas les seuls à éprouver des difficultés. Les conditions économiques depuis la récession mondiale de 2008 menacent particulièrement les jeunes Canadiens.
Dans ce contexte, nous avons bonifié le Régime de pensions du Canada. L'été dernier, les ministres des Finances du Canada ont conclu un accord historique visant à apporter des changements importants au régime. Ces changements permettront aux Canadiens de prendre leur retraite en ayant plus d'argent en poche. La bonification du régime de pensions augmentera le montant des prestations que reçoivent les retraités. Cela signifie également que les cotisations augmenteront en conséquence, généralement de 1 %, pour la plupart des gens, et les fonds s'accumuleront graduellement à mesure que les particuliers cotiseront au régime bonifié.
Ce sont les jeunes Canadiens qui viennent de se joindre à la population active qui toucheront les prestations les plus élevées. Qu'est-ce que cela signifiera pour les générations à venir? C'est une bonne question. Comme nous le savons tous ici, le Régime de pensions du Canada conçu pour remplacer un quart du revenu durant la retraite. Les changements proposés porteront le pourcentage à pas moins d'un tiers; ainsi, un particulier qui gagne 50 000 $ par année pendant sa vie professionnelle recevra environ 16 000 $ par année à la retraite plutôt qu'environ 12 000 $ aujourd'hui.
Pour financer ces prestations bonifiées, les cotisations annuelles au régime augmenteront modestement, sur sept ans, à partir de 2019. Par exemple, un particulier qui gagne 54 900 $ par année versera des cotisations d'environ 75 $ de plus par année, soit 6 $ de plus par mois, à compter de 2019. À la fin de la période de mise en oeuvre progressive sur sept ans, en 2025, les cotisations de ce particulier totaliseront 515 $ de plus par année, soit 43 $ par mois.
Les cotisations des salariés à la partie bonifiée du RPC seront en outre déductibles. Une déduction d'impôt pour la nouvelle cotisation des employés évitera aux Canadiens une augmentation du coût après impôt de leur épargne.
J'ai utilisé le chiffre de 54 900 $ par année dans mon exemple parce qu'il s'agit du montant actuel de ce que nous appelons le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension en ce qui a trait au RPC. C'est donc dire que tout le monde cotise 4,95 % de son revenu jusqu'à concurrence de ce montant. En 2025, lorsque la bonification aura entièrement été mise en oeuvre, ce maximum aura augmenté d'environ 14 % pour passer à 82 700 $. Une personne qui gagne 80 000 $ par année pendant sa vie active touchera le tiers de ce montant par année du RPC lorsqu'elle prendra sa retraite.
Aider les gens à planifier leur retraite compte parmi les éléments essentiels d'une stabilité économique et sociale à long terme. Le Canada le fait déjà depuis longtemps. Notre système de revenu de retraite est généralement reconnu dans le monde comme l'un des meilleurs. Le renforcement du RPC est une promesse essentielle que nous avons faite aux Canadiens de la classe moyenne et nous sommes très fiers d'avoir travaillé en collaboration avec les provinces pour concrétiser ces importantes améliorations. Notre gouvernement a à coeur d'aider les aînés et de faire en sorte que ces derniers puissent vivre une retraite dans la dignité.
Nous accordons la même attention à nos jeunes. En mettant l'accent sur les études et la formation, nous offrons aux jeunes le soutien dont ils ont besoin pour faire croître l'économie canadienne, aujourd'hui et demain.
Je termine en mentionnant que, demain, notre gouvernement viendra solidifier cet engagement avec le dépôt du budget de 2017.
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Monsieur le Président, tout d'abord, je souligne que je partagerai le temps dont je dispose avec l'incroyable et fantastique députée de .
Je vais saisir la balle au bond par rapport à ce que vient de dire notre collègue libérale. Selon le gouvernement libéral, la définition de la classe moyenne n'inclut pas tous les travailleurs et les travailleuses qui gagnent moins de 45 000 $ par année. Ces travailleurs n'ont pas profité des fameuses baisses d'impôt pour lesquelles les libéraux se pètent les bretelles depuis un an. Ils n'ont pas touché un sou. C'est quand même une définition assez extraordinaire de la classe moyenne. Ceux qui ont profité le plus des baisses d'impôt libérales, ce sont les personnes qui gagnent entre 90 000 $ et 210 000 $ par année. Ces gens-là on eu droit à un rabais, à un cadeau, de 270 $ alors que les travailleurs et les travailleuses qui en auraient le plus besoin n'ont absolument rien reçu. Zéro.
Je parlerai maintenant de la vantardise des libéraux en ce qui a trait à l'infrastructure. Nos régions, nos villes et nos villages ont cruellement besoin que le gouvernement investisse dans les infrastructures, et ce, non seulement afin de stimuler l'économie et la croissance économique, mais aussi afin d'aider les entreprises à faire voyager leurs biens, leurs services et leurs employés, tout simplement.
À cet égard, le directeur parlementaire du budget rappelait, il n'y a pas si longtemps que, sur les 13,6 milliards de dollars annoncés en grande pompe par les libéraux, seulement 4,6 milliards de dollars ont réellement été investis ou sont sur le point de l'être. Environ 75 % du montant annoncé étaient donc de la fumée. Les gens sur le terrain, les administrateurs publics et les municipalités n'ont jamais vu la couleur de cet argent. Celui-ci n'a pas servi à créer des emplois ou à stimuler l'économie. Il faut faire preuve de prudence en ce qui concerne les annonces faites par les libéraux.
J'ai bien hâte de voir si demain, lors de l'exposé budgétaire, des ajustements seront apportés à ce sujet. Les libéraux parleront d'innovation et de formation de la main-d'oeuvre, mais il y aura une différence entre ce qui sera annoncé et ce qui sera réellement investi. Souvent, il y a malheureusement une différence entre les paroles et les actions du gouvernement.
J'aimerais parler de la motion déposée par le Parti conservateur en cette journée de l'opposition. Il y a un point sur lequel on s'entend, à savoir le danger de la privatisation des aéroports canadiens. C'est assez surprenant de voir le gouvernement libéral s'engager dans cette voie, puisqu'il n'en a jamais parlé pendant la campagne électorale. Cela ne faisait pas partie de son programme électoral non plus. Au fond, ce n'est pas si étonnant, puisqu'il arrive souvent que les libéraux disent une chose mais ne la fassent pas. Par exemple, c'est le cas de la réforme électorale. Parois, ils restent cois et silencieux, et ils nous réservent finalement des mauvaises surprises, comme dans le cas des aéroports.
En ce moment, les aéroports fédéraux canadiens appartiennent à tout le monde. C'est un bien public. Ces aéroports sont gérés par des administrations et des organismes sans but lucratif. Ils doivent s'auto-financer, et c'est pourquoi il y a des frais dans les aéroports. Toutefois, ils ne sont pas là pour faire des profits et pour dégager des rendements. De plus, ils versent un loyer, une rente, au gouvernement fédéral. Au total, ces recettes totalisent environ 1 milliard de dollars par année.
Présentement, on a l'impression qu'une panique gagne le gouvernement fédéral. Il tente de vendre des trucs qui nous appartiennent, afin d'avoir l'air d'avoir le contrôle sur leur très grand déficit. Or il s'agit d'une vision à court terme. Il y a deux façons de faire pour que les aéroports deviennent rentables et dégagent des profits: soit on procède à des coupes dans les services, dans les emplois ou dans les conditions de travail des employés des aéroports, soit on augmente les frais. Les passagers vont payer de leur poche. Ils vont littéralement en payer le prix. Tous ceux qui voyagent au pays ou à l'étranger paieront le prix de la mauvaise surprise libérale, un geste vers la privatisation. Permettra-t-on à des entreprises privées étrangères d'acheter nos aéroports? Les aéroports ne sont pas n'importe quel service public, mais des infrastructures stratégiques très importantes. Je ne voudrais pas que la population craigne pour l'avenir mais, non seulement c'est une mauvaise idée, cela pourrait aussi nous mener dans des directions où l'on ne voudrait pas aller.
Le gouvernement libéral patine depuis deux mois sur cette question. Il refuse de répondre et élude la question. On sait une chose: le gouvernement libéral a commandé une étude à une firme pour connaître les avantages et les inconvénients d'une privatisation éventuelle des aéroports. À qui a-t-il demandé de faire cette étude? À une compagnie appelée Credit Suisse. C'est une compagnie internationale spécialisée dans la privatisation des aéroports et des ports. Cela donne une petite idée où ils s'en vont. J'ai l'impression que Credit Suisse va fournir un rapport complètement impartial et neutre. Hum! Les gens de cette compagnie sont déjà extrêmement biaisés. C'est leur propre business, c'est ce qu'ils font dans la vie.
Cette vente de feu rapportera peut-être 8, 9 ou 12 milliards de dollars. C'est de l'argent qui entre vite, mais comme ces aéroports sont une source de revenu pour le gouvernement fédéral, que fait-on la 9e, 10e ou 12e année? À partir de ce moment, on va perdre de l'argent. Ce sera trop tard. Ce sera fini. Ce sont les passagers qui en paieront le prix.
[Traduction]
Pour que tout le monde comprenne bien, je vais poursuivre en anglais mes propos sur sur la privatisation des aéroports fédéraux. Les libéraux n'ont jamais abordé ce sujet pendant la campagne électorale. Cette idée ne se trouve pas dans leur programme politique. Il s'agit pour tout le monde d'une mauvaise surprise. La vente des aéroports fédéraux est probablement envisagée. Actuellement, ces aéroports appartiennent à l'ensemble de la population. Il s'agit d'un bien commun et d'un service pour tous les voyageurs. Ces aéroports sont administrés par des organismes à but non lucratif, qui doivent recueillir suffisamment d'argent pour les faire fonctionner, mais qui ne cherchent pas à réaliser des bénéfices. Que se passera-t-il, alors, si les libéraux privatisent nos aéroports?
L'entreprise privée qui les acquerra devra les rentabiliser. Or, pour y parvenir, il n'y a que deux options: réduire le nombre et la qualité des services offerts ou les conditions de travail des employés ou faire payer plus les passagers qui utilisent ces services. Au bout du compte, les voyageurs feront littéralement les frais de la mauvaise décision que prendra peut-être le gouvernement libéral. Leurs intentions sont encore nébuleuses, mais disons que la porte est grande ouverte.
Nous savons que le gouvernement libéral a demandé à une entreprise d'étudier les avantages et les inconvénients liés à la vente et à la privatisation des aéroports. À qui le gouvernement s'est-il adressé pour cela? À Crédit Suisse. Que fait Crédit Suisse? Il offre des services de consultation pour la privatisation de biens publics comme les aéroports. La conclusion va déjà de soi.
Je tiens à souligner qu'il y a un autre aspect de la motion des conservateurs auquel les néo-démocrates s'opposent vivement, c'est-à-dire l'idée d'interdire au gouvernement de hausser les impôts des particuliers et des entreprises. Selon les néo-démocrates, il n'est pas judicieux que les PDG du pays et les grandes sociétés canadiennes comme les banques et les compagnies pétrolières ne paient pas leur juste part pour financer les services publics comme les soins aux aînés, les soins de santé, les services de garde et les programmes de logement.
Actuellement, les 100 PDG les mieux rémunérés au pays reçoivent en moyenne 9,5 millions de dollars par année. Ils gagnent 193 fois le salaire moyen des travailleurs canadiens. Les inégalités sont croissantes au pays. Si nous ne pouvons pas hausser les impôts des grandes sociétés ou éliminer des échappatoires comme la déduction pour option d'achat d'actions qui sont offertes aux mieux nantis du pays, nous n'aurons pas les ressources nécessaires pour prendre soin de nos concitoyens, créer de bons emplois, protéger l'environnement ou soutenir le système de santé.
:
Monsieur le Président, je suis heureuse de pouvoir prendre la parole au sujet de la motion qui nous est soumise. Comme cette motion est une liste de souhaits en vue du budget de 2017, je vais employer le temps qui m'est accordé aujourd'hui pour parler de ce que les Canadiens voudraient inclure dans cette liste, selon moi.
Les néo-démocrates ont des attentes tout à fait raisonnables à l'égard de ce budget, compte tenu des engagements pris par les libéraux au cours de la dernière campagne électorale ou par la suite. Nous accueillerons favorablement toutes les mesures concrètes ayant pour effet d'atténuer les nombreux problèmes urgents que rencontrent les Canadiens à l'heure actuelle. Franchement, tout le monde en a assez de la rhétorique. Il est temps de passer de la parole aux actes.
Il serait bien de commencer par créer une fiscalité plus équitable, d'éliminer les échappatoires pour les riches et de sévir contre l'utilisation des paradis fiscaux. Tandis que la plupart des Canadiens paient leur juste part d'impôt, le code fiscal est truffé d'échappatoires qui permettent aux gens les plus riches de notre société de payer moins cher. Globalement, les iniquités fiscales privent les Canadiens de dizaines de millions de dollars de recettes fiscales qui devraient servir à financer des services publics, notamment dans le domaine de la santé.
Les libéraux ont fait campagne en promettant de remédier à la grave lacune de la fiscalité canadienne qui prive l'État de plus de 800 millions de dollars de recettes chaque année, soit la déduction pour option d'achat d'actions dont jouissent les PDG. Ils ont depuis lors renié leur promesse à cause des pressions exercées sur eux par les cadres des grandes sociétés.
Curieusement, le gouvernement n'a pas touché non plus aux très faibles taux d'imposition des sociétés consentis par Stephen Harper, qui avait réduit leurs taux d'imposition du tiers, mesure qui coûte encore au gouvernement plus de 12 milliards de dollars par année. Or, en dépit de ce cadeau, les Canadiens n'ont pas vu les augmentations dans les investissements ni les emplois promis.
Les libéraux pourraient aussi, dans ce budget, faire les investissements promis dans l'infrastructure publique, plutôt que de brader les aéroports et de poursuivre leur programme de banque de privatisation des infrastructures. Bien que la vente à rabais des biens publics, comme les aéroports, pour faire entrer rapidement de l'argent dans les coffres, soit logique dans une optique à court terme, d'un point de vue comptable, ce sont les Canadiens qui en paieront le coût sous forme d'augmentations des frais d'utilisation, et ce, pendant de nombreuses années.
Les Canadiens se retrouvent de plus en plus coincés dans des emplois précaires, souvent à temps partiel, à faible salaire et temporaires, sans avantages sociaux ni caisse de retraite. Espérons aussi que ce budget aura comme priorité de créer de bons emplois à plein temps pour les Canadiens et de protéger ceux qui existent déjà, ainsi que d'améliorer les conditions de tous les travailleurs. Il pourrait proposer d'instaurer un salaire minimal fédéral de 15 $ et de rétablir les réductions d'impôt pour les petites entreprises qui avaient été promises.
Le Canada peut aussi créer de bons emplois à plein temps et être un chef de file dans le secteur de l'énergie propre pour peu que les libéraux prennent les mesures nécessaires pour investir dans l'amélioration du rendement énergétique des maisons et dans la formation de travailleurs pour l'économie verte émergente, et qu'ils fassent les investissements essentiels dans les infrastructures.
Alors que le Canada célèbre son 150e anniversaire, il est inacceptable que les peuples autochtones soient toujours aux prises avec des conditions de vie comparables à celles du tiers-monde, en raison d'un sous-financement chronique des services, établi de longue date et injustifiable. Les peuples autochtones ne disposent pas d'un accès adéquat aux logements, à l'eau potable, aux services de santé mentale et à l'éducation. Le budget doit prévoir des investissements immédiats afin de rectifier ces injustices qui durent depuis trop longtemps. Il doit comprendre la somme minimale requise, soit 155 millions de dollars, afin de mettre fin à la discrimination au chapitre des services d'aide à l'enfance, comme le prévoit la motion du NPD adoptée à l'unanimité l'an dernier.
Le budget doit aussi prévoir les ressources nécessaires pour mettre fin aux dizaines d'avis d'ébullition de l'eau en vigueur dans les communautés autochtones et faire en sorte que toutes les communautés aient accès à une eau potable de qualité. Il doit également prévoir un investissement immédiat dans les services de santé mentale destinés aux communautés inuites et des Premières Nations, afin de répondre aux besoins criants dans ce domaine, besoins que reconnaissent les fonctionnaires du ministère. Le budget devrait aussi éliminer le plafond de financement de 2 % qui s'applique toujours à la plus grande partie du financement de base qui soutient les communautés autochtones. C'était une promesse électorale importante.
Le gouvernement a pris publiquement ces engagements envers nos frères et soeurs autochtones. Nous sommes tous profondément honteux et embarrassés qu'il n'y ait toujours pas donné suite.
Il serait donc bien qu'un financement stable et prévisible soit accordé aux nombreux centres d'amitié autochtones du pays. Étant donné que la moitié de la population autochtone du pays vit à l'extérieur d'une réserve, ces centres offrent une foule de service aux Autochtones des centres urbains. Ils auraient toutefois besoin d'un plan de financement préétabli. Un certain nombre d'entre eux ont d'ailleurs dû fermer leurs portes et, parmi ceux qui restent, beaucoup ont du mal à joindre les deux bouts et se demandent chaque mois s'ils pourront demeurer ouverts. Quand le seul financement que reçoit un organisme est composé de subventions renouvelées annuellement, comme c'est le cas du centre d'amitié Can-Am, on peut difficilement lui demander de constamment repenser sa stratégie et sa prestation de services.
Il faut absolument, par ailleurs, que le budget aille un cran plus loin pour répondre aux besoins des Canadiens en matière de santé. À l'heure où on se parle, 1 Canadien sur 10 n'a pas l'argent pour faire exécuter ses ordonnances. C'est tout simplement inacceptable que le Canada demeure l'un des seuls pays ayant un régime universel de soins de santé qui ne prévoit pas le remboursement des médicaments sur ordonnance. Il est temps de corriger cette lacune en s'engageant à mettre sur pied un régime universel d'assurance-médicaments. Non seulement les médicaments essentiels seront alors plus abordables, mais les provinces et le réseau de la santé pourront aussi épargner des milliards de dollars en frais de médicaments.
Toutes les belles promesses qu'il nous a faites concernant un nouveau fédéralisme axé sur la collaboration n'ont pas empêché le gouvernement de recourir à des tactiques de division pour mener les négociations sur les accords de santé avec les provinces. Il a imposé ses conditions aux provinces. Or, ces conditions ressemblent dangereusement à celles de Stephen Harper, qui voulait réduire les transferts aux provinces. Pour tout dire, les libéraux — qui, je le rappelle, ont été élus en promettant un vrai changement — limiteront à 3 % la hausse des transferts pour les soins de santé de base. C'est exactement ce que proposait Harper, et c'est nettement insuffisant pour offrir les soins de qualité auxquels les Canadiens s'attendent. Ce n'est pas tout: les libéraux ont aussi accepté de fermer les yeux sur les violations à la Loi canadienne sur la santé en autorisant l'ouverture de cliniques privées, comme celles qui offrent des services de remnographie en Saskatchewan. Tout cela pourquoi? Pour mettre un terme aux négociations et faire des économies à court terme, ce qui aura pour conséquence de laisser encore plus de place au privé et de faire augmenter les coûts au bout du compte. C'est sans parler du financement pour la santé mentale et les soins à domicile, dont le versement est sans cesse remis à plus tard. À preuve, seulement 2,7 % des nouveaux fonds seront débloqués la première année. Résultat: les Canadiens continueront de souffrir, et ceux qui espéraient des améliorations resteront sur leur faim.
Enfin, les libéraux ont fait une promesse à des groupes de la société civile lors de la dernière campagne électorale. Ils avaient promis, dans le but de courtiser les électeurs progressistes, de créer un bureau de l'ombudsman des compagnies minières s'ils étaient élus. Le bureau de l'ombudsman fonctionnerait de façon indépendante du gouvernement et assurerait une surveillance bien nécessaire des industries extractives canadiennes exerçant des activités à l'étranger, une surveillance dont ces industries ont grandement besoin, compte tenu du nombre croissant de violations des droits de la personne et de la violence liée aux activités de ces industries partout dans le monde. Je dirais que le gouvernement actuel a courtisé ces industries, qu'il a obtenu leur appui et qu'il doit maintenant respecter sa promesse et créer ce bureau.
L'une des principales raisons pour lesquelles les libéraux ont perdu le pouvoir il y a 12 ans, c'est que les Canadiens en ont eu assez d'un parti qui semblait disposer à dire et à faire n'importe quoi pour demeurer au pouvoir. Il n'aura malheureusement fallu qu'un an et demi pour que le Parti libéral atteigne la même notoriété. Cependant, avec le nouveau budget, tout cela pourrait changer. Les libéraux ont l'occasion de montrer aux Canadiens que, lorsqu'ils prennent un engagement solennel, ils vont jusqu'au bout, ou pas.
Nous suivrons la situation de près.
:
Monsieur le Président, j'ai le grand plaisir de prendre la parole aujourd'hui à la suite du dépôt de la motion de la concernant le budget qui sera déposé demain.
Comme tous les ans, le ministre des Finances de quelque gouvernement ou de quelque législature que ce soit se prête à ce que l'on appelle dans le métier un photo op, c'est-à-dire une séance de photos sur les grandes lignes de l'enthousiasme qui anime le ministre des Finances. Tous les ministres des Finances de quelque parti que ce soit ont participé à cet exercice d'image. Évidemment, on en profite pour montrer les nouveaux souliers du ministre, tel que le veut la tradition britannique.
Hier, ce qui a toutefois attiré mon attention, c'est que le était à Toronto, ce qui est une bonne chose, mais il était accompagné d'enfants. Comme c'est fin pour montrer qu'on est gentil et sensible aux enfants!
Pourtant, la réalité la plus brutale de la mauvaise administration de ce gouvernement était justement illustrée par cette image où on voit le entouré d'enfants, sachant pertinemment que parce qu'il ne sait pas comment gérer les finances, il envoie la facture aux enfants, aux petits-enfants et aux arrière-petits-enfants canadiens qui devront payer pour la mauvaise gestion de ce gouvernement.
Nous aurons l'occasion un peu plus tard de faire le bilan de l'administration libérale des 16 derniers mois, puisque cela fait déjà 16 mois que les libéraux sont au pouvoir.
Tout d'abord, rappelons les faits. Dans quel état était la situation financière du Canada lorsqu'il y a eu les élections de 2015? Il y avait un surplus de 2,9 milliards de dollars, tel que confirmé le 24 octobre dernier au Comité permanent des finances par le directeur parlementaire du budget.
[Traduction]
Nous avons mis de l'ordre dans les affaires de l'État et nous avons laissé un excédent. Je dis bien un excédent. C'était une réalité bien concrète sous la direction de notre gouvernement. Nous n'avons pas laissé un déficit, en dépit du fait que notre gouvernement ait été confronté à la pire crise économique mondiale depuis celle de 1929. Grâce au très honorable Stephen Harper et aux députés qui l'ont appuyé vigoureusement, notamment le regretté Jim Flaherty, le Canada s'est relevé de la crise plus fort qu'auparavant. Nous avons relevé le défi comme les Canadiens en sont capables. Voilà le bilan que le gouvernement conservateur a enregistré au cours de ses dix années au pouvoir. Il a redressé la situation économique, et le Canada a été le premier pays du G7 à se remettre de la crise. Le Canada s'en est sorti plus rapidement et mieux, comme ce fut toujours le cas sous la direction du gouvernement conservateur.
[Français]
En effet, nous avons laissé la maison en ordre avec des surplus budgétaires et le taux d'imposition le plus bas que le Canada ait connu au cours des 50 dernières années. Toutes proportions gardées, les Canadiens avaient plus d'argent dans leurs poches à la fin de l'administration conservatrice que pendant les 50 années précédentes. Cela aussi, c'est une signature.
Nous avions laissé le meilleur ratio de dette sur PIB du G7, l'héritage le plus précieux qu'une administration peut léguer à ses concitoyens et surtout au gouvernement qui va le suivre. En effet, ce ratio de dette sur PIB lui donne la marge de manoeuvre nécessaire. Encore faut-il savoir s'en servir intelligemment, contrairement à ce que les libéraux ont fait.
Rappelons-nous maintenant dans quelles circonstances les libéraux ont été élus.
[Traduction]
Quelle surprise de voir le successeur de Paul Martin présenter un programme qui prévoyait un déficit. Paul Martin a fait un travail crédible à titre de ministre des Finances, à l'époque où le Parti libéral craignait vraiment d'enregistrer un déficit et a tout fait pour éviter une telle éventualité. Toutefois, le successeur du très honorable Paul Martin, en l'occurrence, l'actuel , a présenté un programme incluant un déficit. C'est renversant.
Quel était ce déficit?
[Français]
Souvenons-nous que les libéraux avaient promis un tout petit déficit de 10 milliards de dollars par année pendant trois ans, puis un retour à l'équilibre budgétaire en 2019. Foutaise!
L'année dernière, les libéraux étaient tout fiers de déposer un budget qui prévoyait un déficit aux alentours de 30 milliards de dollars, soit trois fois plus élevé que prévu, et voilà qu'ils ont complètement perdu le contrôle des finances publiques. Ce n'est pas nous qui le disons, mais les fonctionnaires du ministère des Finances eux-mêmes. En effet, deux ou trois fois par année, ces fonctionnaires font des évaluations, observent l'état de la situation et envisagent les perspectives d'avenir.
Or voilà que le 10 octobre dernier, le ministère des Finances remet au un rapport qui conclut que si rien ne change, la dette du Canada sera de 1,5 trillion de dollars en 2050, et que si rien ne change, on aura le retour à l'équilibre budgétaire en 2055, soit 36 ans plus tard que prévu par le programme libéral.
Ce n'est pas nous, les conservateurs, qui disons cela. Ce sont les fonctionnaires du ministère des Finances, ceux qui tous les jours ont les yeux, les mains dans cela. Ils voient exactement ce qui se passe. La conclusion était brutale.
[Traduction]
Le déficit aura été épongé en 2055. Le gouvernement a raté la cible de 36 ans. C'est tout à fait inacceptable, mais disons que c'est typique des libéraux. Il en est de même de la situation actuelle.
Le ministre était très fier du rapport. Qu'a-t-il fait de ce rapport? Il l'a mis sur son bureau, non pendant une journée, une semaine ou un mois, mais bien pendant deux mois complets. Il a attendu 10 semaines avant d'en prendre connaissance et de finalement le publier. Et quand l'a-t-il fait?
Une voix: Avant Noël.
M. Gérard Deltell: C'était à peine quelques heures avant Noël, Monsieur le Président.
[Français]
En français, on a une belle chanson de Beau Dommage. Il l'a rendu public quand? Le 23 décembre.
Vingt-trois décembre « Joyeux Noël, Monsieur [Tanguay]! »
Salut ti-cul! on se r'verra le sept janvier...
C'est la chanson, mais justement, on s'est retrouvé le 7 janvier.
[Traduction]
Le 7 janvier, nous avons finalement obtenu le rapport. C'est alors que tout le monde a pu voir le côté hideux du gouvernement: les libéraux avaient perdu la maîtrise des dépenses.
[Français]
Cela, c'est la signature du gouvernement libéral.
Aujourd'hui, nous sommes à quelques heures, à peu près à 26 ou 28 heures du dépôt du budget, et les Canadiens sont inquiets, à juste titre. En effet, on leur a promis bien des choses lors du dernier budget, on se le rappelle. Encore aujourd'hui, on entend ces discours ronflants. Les libéraux se gargarisent de beaux grands principes dans lesquels ils disent qu'ils pensent aux enfants, qu'ils n'ont jamais été aussi généreux qu'avec l'Allocation canadienne pour enfants.
Halte! Tout d'abord, rappelons que ce programme a aboli toutes sortes de programmes qui existaient pour les parents afin d'aider les enfants. Ce gouvernement a aboli les crédits d'impôt concernant les activités sportives, les activités culturelles, l'achat de livres lorsque l'on va à l'école. Ce gouvernement qui se gargarise de beaux grands principes pour aider la famille a donc éliminé plusieurs crédits d'impôt.
Pire encore, les libéraux sont tout fiers de dire qu'ils dépensent 2 milliards de dollars de plus que le gouvernement précédent. Je le crois bien, ils font des déficits. Ils envoient donc la facture aux petits-enfants qui vont payer pour cela. Cela revient à mon image du début. On voit le tout entouré des enfants. Je le crois bien, il leur dit qu'il leur envoie la facture plus tard et que ce sont eux qui vont payer pour sa mauvaise gestion.
N'oublions pas que ce gouvernement avait juste oublié un tout petit détail dans ses nouvelles allocations familiales. Il avait oublié de calculer l'inflation. Ce n'est qu'un petit détail. C'est une erreur de 20 milliards de dollars à cause de ce petit oubli. C'est fantastique. Dans n'importe quelle petite entreprise, quelle qu'elle soit, un humble comptable qui ferait une erreur en oubliant l'inflation serait foutu dehors rapidement. Or voilà que ce gouvernement s'applaudit lui-même et se gargarise. Il dit qu'il est gentil et qu'il est fin.
[Traduction]
C'est tout à fait inacceptable. Oublier de tenir compte du taux d'inflation dans un budget de milliards de dollars constitue une preuve patente, indubitable, que les libéraux dépensent de façon inconsidérée. Voilà qui est caractéristique d'un gouvernement libéral.
[Français]
Il y a mieux que cela. Le gouvernement se gargarise aussi de beaux grands principes en disant que les travailleurs canadiens paient moins d'impôt parce que, justement, ce bon gouvernement, a pensé aux pauvres gens qui travaillent fort et qu'il va punir les gros vilains du 1 %, ceux qui gagnent bien leur vie, comme si c'était des criminels. Voyons donc, moi je rêve du jour où le 1 % sera 10 %, 20 % ou 30 %. C'est ce qu'on souhaite. Pourquoi les attaquer de tous bords tous côtés?
Pire que cela, voilà que ces gens disent qu'ils sont les Robin des Bois des temps modernes et qu'ils vont faire payer les riches pour les humbles. Or quelle est la réalité quant à ces changements à l'impôt? Grâce à l'initiative du sénateur Larry Smith, une demande au directeur parlementaire du budget a été faite pour évaluer précisément quelle sera la portée de ces changements à l'impôt. Ce dernier a dévoilé que 65 % des travailleurs canadiens n'ont eu strictement aucun changement. Ceux qui gagnent 45 000 $ et moins obtiennent 0 $. Ceux qui gagnent 60 000 $, c'est 2 $ de plus dans leurs poches par semaine. Pire encore, les plus grands bénéficiaires de ces changements à l'impôt, ce sont ceux qui gagnent entre 140 000 $ et 200 000 $ par année. Je confesse mon conflit d'intérêts puisque je fais partie, comme tous les députés ici présents, de cette tranche de gens. D'ailleurs, les députés sont très bien payés.
Nous sommes donc les plus grands bénéficiaires de cette mesure. Ces gens essaient de nous faire pleurer et de nous émouvoir en disant vouloir aider la classe moyenne. Je m'excuse, mais quand on gagne 199 000 $ par année et qu'on est les plus grands bénéficiaires de ces changements, c'est tout sauf la classe moyenne.
Voilà le portrait avec lequel nous avons travaillé, comme parlementaires, à la veille du dépôt de ce budget. Nous sommes donc très préoccupés par ce gouvernement, qui va déposer son budget demain. Nous sommes surtout préoccupés par trois enjeux: les entrepreneurs, les travailleurs canadiens et la gestion des fonds publics et la vente potentielle d'aéroports. Abordons ces enjeux un par un.
En ce qui concerne les travailleurs canadiens, ce gouvernement a masqué la réalité avec de fausses promesses et une mauvaise gestion, et pire encore, en endettant nos enfants et nos petits-enfants avec des déficits outranciers. C'est la réalité du gouvernement libéral.
Les travailleurs canadiens qui se lèvent le matin et qui voient la moitié de leur salaire partir en raison des taxes et impôts se disent qu'ils en veulent pour leur argent. En abolissant les crédits d'impôt pour les familles, tel que nous l'avons défini plus tôt, on n'aide pas ces gens. Pire encore, l'introduction de nouveaux frais concernant les régimes de pension va coûter aux entreprises en moyenne 1 000 $ de plus par travailleur. C'est la signature du gouvernement libéral.
C'est la même chose en ce qui concerne la taxe libérale sur le carbone, que ce gouvernement veut imposer d'un océan à l'autre. Celle-ci aura une incidence directe sur le portefeuille des contribuables.
[Traduction]
Voici un exemple qui éclairera tout le monde. Le gouvernement a demandé à un fonctionnaire de faire une étude sur l'impact de la taxe sur le carbone pour les Canadiens ordinaires. Je remercie le député de , qui a inlassablement parlé de l'opération de camouflage entourant la taxe sur le carbone. Le gouvernement n'est pas très fier de cette étude, car elle montre noir sur blanc qu'on ira puiser beaucoup d'argent dans les poches des contribuables plutôt que de les aider.
La taxe sur le carbone aura une incidence bien réelle sur les Canadiens ordinaires. C'est pourquoi elle est tout à fait inacceptable. Je remercie le député de Carleton d'avoir déployé tant d'efforts et soulevé la question jour après jour à la Chambre des communes. Nous en avons débattu il y a quelques jours d'ailleurs.
[Français]
Alors, les contribuables canadiens ont raison d'être inquiets par rapport au dépôt du budget du gouvernement libéral. Parlons maintenant des entrepreneurs.
[Traduction]
Pour le Parti conservateur du Canada, les entrepreneurs constituent l'épine dorsale de l'économie. Ils génèrent la richesse et créent des emplois. Ce sont eux les véritables moteurs de richesse dans l'économie canadienne. Nous allons tout faire pour les appuyer. Nous ne voulons pas compliquer les choses pour eux. Il faut les aider.
[Français]
D'ailleurs, pour nous, les conservateurs, les entrepreneurs des petites et moyennes entreprises constituent l'épine dorsale de notre économie. Dois-je rappeler, de triste mémoire, qu'il y a à peine deux ans, l'actuel avait dit sans rire que, pour lui, les petites entreprises étaient une façon d'économiser de l'impôt et de faire de l'évasion fiscale?
Je comprends qu'il se regardait dans le miroir quand il disait cela, mais j'aimerais plutôt qu'il respecte celles et ceux qui risquent de subir d'énormes conséquences et qui créent de véritables emplois et une véritable richesse.
Qu'est-ce que le gouvernement a fait pour ces gens? D'abord, il a aboli plusieurs crédits d'impôt pour aider l'entreprise à être davantage stimulée par l'économie. Ce gouvernement va augmenter les charges liées aux fonds de pension pour chaque travailleur. Non seulement l'employé va payer 1 000 $ de plus pour son fonds de pension, mais l'entreprise devra payer 1 000 $ de plus pour chaque employé.
Rappelons également qu'avec la taxe libérale sur le carbone, on va pénaliser ceux qui font fructifier l'économie canadienne plutôt que les producteurs. Ce n'est pas une bonne approche, et nous ne la soutenons pas. Voilà pourquoi les entrepreneurs doivent être aidés, d'autant plus que la nouvelle administration américaine n'a de cesse de répéter qu'elle va réduire les charges et impôts pour les entreprises.
Regardons la réalité en face: nos entreprises canadiennes vont être confrontées aux entreprises américaines, qui sont à la fois nos principales concurrentes et nos principales partenaires. Elles seront donc confrontées à des entreprises qui bénéficieront de baisses d'impôt et de taxes, alors que les entreprises canadiennes en auront davantage à payer. Ce n'est pas la bonne approche. Nous estimons que la meilleure façon d'aider les entreprises, ce n'est pas d'inventer 36 000 programmes, mais bien de baisser les taxes et impôts.
Enfin, abordons la question de la privatisation des aéroports. C'est un sujet préoccupant parce que, à ma connaissance, le programme du Parti libéral ne comprenait pas cela. Chaque fois que la question a été soulevée, à la Chambre ou à l'extérieur de la Chambre, le gouvernement a fait semblant de rien: peut-être bien que oui, peut-être bien que non, peut-être que ci, peut-être que ça.
Nous demandons au gouvernement de prendre une position ferme contre cette situation. Encore là, soyons vigilants. Souvenons-nous qu'à partir du 5 décembre dernier, nous avons posé, ici à la Chambre, une vingtaine de questions, que ce soit moi ou la . C'étaient des questions au gouvernement concernant la taxation potentielle de l'assurance santé et de l'assurance dentaire. Après s'être fait poser vingtaine de questions, le s'est finalement levé de son fauteuil, ici à la Chambre, et a dit que, non, les libéraux ne taxeraient pas l'assurance dentaire et l'assurance-santé. Nous étions bien contents. Nous avions enfin une victoire du gros bon sens. Mais voilà que six jours plus tard, après cette déclaration du premier ministre, nous avions un vote sur une motion qui disait exactement ce que le premier ministre avait dit, mais qu'a-t-il fait? Il s'y est opposé. Il a voté contre ses propres paroles. Que vaut donc la parole du gouvernement libéral? Rien.
C'est pour cela que nous sommes inquiets. Quand nous entendons le gouvernement dire une chose, nous savons très bien qu'il pourra faire le contraire. C'est non sans rappeler qu'il s'est fait élire avec la promesse de faire de petits déficits, alors qu'en réalité, ce sont des déficits astronomiques, pharaoniques, et qu'il y aura un retour à l'équilibre budgétaire en 2055. C'est burlesque, grotesque et inacceptable.
Qu'est-ce qui nous préoccupe au sujet des aéroports?
Il faut comprendre d'abord une chose: les aéroports ne sont pas des dépanneurs. C'est la porte d'entrée du Canada. C'est la même chose pour les ports. Il y a une fonction supérieure à cette infrastructure qui fait que ce n'est pas une infrastructure comme les autres. En outre, les Canadiens ont déjà payé, par leur taxes et impôts, le développement des aéroports que nous connaissons aujourd'hui. Si on les vend, les nouveaux propriétaires devront se payer quelque part. C'est tout à fait logique dans une économie de marché, bien entendu. Nous ne sommes pas contre ce principe, mais peut-il s'appliquer aux aéroports? Nous n'y croyons pas, parce que les Canadiens ont déjà payé les aéroports avec leurs taxes et impôts. En augmentant les frais et les charges, ce gouvernement va faire en sorte que les Canadiens vont payer une deuxième fois ce qu'ils ont déjà payé. Ce n'est pas la bonne chose à faire.
Nous ne parlons pas ici de la jet-set, nous parlons du Canadien moyen qui voyage par plaisir avec sa famille pour aller voir ses amis partout au Canada ou dans le monde. C'est fini l'époque où c'était uniquement le fameux 1 % qui prenait l'avion. Tous les Canadiens prennent l'avion aujourd'hui de façon régulière. Ces gens vont être appelés à payer, si par malheur le gouvernement va de l'avant avec cette initiative. Pourquoi fait-il cela? Pour financer, semble-t-il, le fonds de commerce de la Banque de l'infrastructure. Pourquoi le gouvernement veut-il créer une banque de l'infrastructure étant donné que l'outil d'investissement privé pour les infrastructures existe déjà? On appelle cela PPP Canada. Oui, cela a été créé par les conservateurs. Est-ce que c'est parce que cela a été créé par les conservateurs que les libéraux ne sont pas capables de toucher à cela? Ce n'est pas une maladie vénérienne, cette histoire-là!
Nous demandons au gouvernement ce qui l'anime derrière cette création de toutes pièces. Pourquoi faut-il une autre patente, alors que l'outil existe déjà? Pire que cela, pour créer une banque, il faut un fonds. Que fera-t-on avec les 15 milliards de dollars qu'on va mettre dans le fonds? Va-t-on les geler comme cela? Le gouvernement va geler des milliards de dollars, alors que l'économie canadienne en aurait besoin aujourd'hui.
[Traduction]
Comprenez-moi bien, monsieur le Président: nous ne sommes pas contre les investissements dans l'infrastructure. Lorsque nous étions au pouvoir, le ministère que dirigeait le député de Roberval a déposé un budget d'infrastructure de 80 milliards de dollars pour les 10 prochaines années. Il s'agissait d'un programme très ambitieux à l'époque et nous en sommes fiers. La principale différence, c'est que nous l'aurions fait avec un budget non déficitaire, contrairement à l'actuel gouvernement, qui dépense sans compter.
[Français]
Nous débattons aujourd'hui la saine gestion des fonds publics. Ce gouvernement a démontré sans l'ombre d'un doute qu'il n'a aucun contrôle sur les finances publiques, ce qui aspire le Canada dans une spirale malheureuse et laisse prévoir un retour à l'équilibre budgétaire en 2055. C'est tout à fait inacceptable. J'invite donc tous les parlementaires à voter en faveur de cette motion qui rappelle à l'ordre le gouvernement et qui prend à coeur les intérêts de nos entrepreneurs et, d'abord et avant tout, les intérêts de tous les Canadiens qui travaillent fort.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député de .
L'automne dernier, le a présenté sa vision pour l'avenir des transports au Canada, également appelée Transports 2030. Cette vision reflète ses vastes consultations auprès des Canadiens, des parties intéressées, des provinces et des territoires, d'universitaires et de groupes autochtones à la suite de la publication, en février 2016, du rapport d'examen de la Loi sur les transports au Canada.
Transports 2030 met l'accent sur cinq grands thèmes: le voyageur; le renforcement de la sécurité des transports; le transport écologique et innovateur; les voies navigables, les côtes et le Nord; des corridors de commerce aux marchés mondiaux. Au cours des consultations menées par le et sa superbe , les Canadiens ont été très clairs. Ils veulent des services de transport aérien moins dispendieux et plus de possibilités de voyages récréatifs et d'affaires. Ils réclament un traitement plus efficace à la frontière et des délais d'attente plus courts aux postes de contrôle dans les aéroports. Ils réclament une concurrence durable à long terme, ce qui permettrait la mise en place de services aériens additionnels, une amélioration de nombre de correspondances offertes, et plus de choix. Alors que la concurrence s'accroît et que les transporteurs aériens cherchent des moyens de réduire les prix, les Canadiens souhaitent également voir une approche plus uniforme, plus transparente et plus rigoureuse à l'égard des droits des passagers.
Le a écouté et promet d'apporter des améliorations concrètes à l'expérience des voyageurs. Il agit dès maintenant.
[Français]
Le gouvernement croit que la protection des droits des passagers aériens canadiens devrait être rendue plus claire et plus équitable pour les passagers et les transporteurs aériens. C'est pourquoi le établit un régime de droits des passagers aériens plus prévisible et raisonnable. Pour ce faire, il présentera un projet de loi qui mandatera l'Office des transports du Canada pour élaborer des règlements pour créer un nouveau régime de droits des passagers aériens.
Bien que les détails exacts soient établis par le processus de réglementation de l'Office, le nouveau régime établira des normes claires de traitement pour les personnes voyageant avec enfants et pour les voyageurs qui se trouvent dans des situations difficiles, comme lors de retards ou d'annulations de vols, ce qui inclura également des compensations dans certains cas.
Le régime veillera également à ce que les passagers soient clairement informés de leurs droits et permettra à Transports Canada de recueillir davantage de données sur le rendement des transporteurs aériens. Le gouvernement a l'intention d'aller de l'avant avec cette initiative d'une manière équilibrée en garantissant aux transporteurs aériens qu'ils ne subiront pas un fardeau excessif ou une perte de compétitivité qui pourrait affecter le prix du transport aérien.
[Traduction]
Le proposera des modifications législatives pour permettre aux investisseurs internationaux de détenir jusqu'à 49 % des actions avec droit de vote des transporteurs aériens canadiens, comparativement à 25 % actuellement.
Comme certains députés le savent peut-être, d'autres pays approchent différemment la question de la propriété étrangère des transporteurs aériens. Il est important de s'assurer que les transporteurs aériens canadiens peuvent rivaliser avec leurs concurrents sur un pied d'égalité. Afin de préserver la compétitivité du secteur canadien aérien et soutenir la connectivité, aucun investisseur étranger unique ni aucune combinaison de transporteurs aériens étrangers ne pourra posséder plus de 25 % d'un transporteur aérien canadien.
La libéralisation des règlements en matière de propriété étrangère signifie que les transporteurs aériens canadiens auront accès à une masse plus importante d’investissement, ce qui leur permettra d’être mieux financés. Par conséquent, cela devrait favoriser la concurrence dans le secteur aérien canadien, offrir plus de choix et réduire les prix pour les Canadiens, en plus d’offrir des avantages pour les aéroports et les fournisseurs, y compris de nouvelles possibilités d’emploi.
Dans l'intervalle, en décembre dernier, le ministre a exempté des conditions actuelles relatives à la propriété étrangère deux entreprises qui souhaitent lancer de nouveaux transporteurs à très bas prix: Canada Jetlines, de Vancouver, et Enerjet, de Calgary. Ces exemptions visent à permettre à ces entreprises d'aller de l'avant avec leur recherche de financement tandis que la nouvelle mesure législative est en cours d’élaboration.
[Français]
En outre, comme il l'a annoncé en novembre 2016, le demeure déterminé à établir des niveaux de normes de service à l'échelle mondiale pour le contrôle de la sûreté aérienne dans les aéroports canadiens.
De plus, le gouvernement continue d'améliorer l'expérience des voyageurs aériens en négociant de nouveaux accords de transport aérien élargis avec des partenaires internationaux, qui permettront aux compagnies aériennes d'accroître les liens du Canada avec le reste du monde.
Les accords du transport aérien permettent aux voyageurs canadiens d'avoir accès à un plus grand choix de compagnies aériennes et de destinations et à un plus grand nombre de vols.
Le Canada a signé des accords ou des ententes sur le transport aérien avec 120 partenaires bilatéraux. Ces derniers mois, nous avons élargi nos accords de transport aérien avec des partenaires clés de l'aviation tels que le Mexique, la Chine et l'Australie. En raison de ces efforts d'expansion, Air Canada a pu lancer un service quotidien entre Vancouver et Brisbane, en Australie, en 2016.
Pour terminer, je veux souligner que l'expérience des voyageurs aériens canadiens est une grande priorité pour le gouvernement du Canada. Les initiatives que je viens de décrire contribuent grandement à améliorer l'expérience de voyageurs des Canadiens. Ensemble, elles vont contribuer à abaisser les prix, à favoriser un choix plus vaste, à améliorer le service de la connectivité et à clarifier les droits des voyageurs aériens, tout en assurant la viabilité et la compétitivité des transporteurs aériens canadiens.
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Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole à la Chambre aujourd'hui pour parler des mesures que le gouvernement a prises et qu'il prévoit prendre sur le plan de l'infrastructure au Canada.
Le gouvernement du Canada sait que les infrastructures permettent aux Canadiens de s'instruire, de faire du bénévolat, de faire prospérer une entreprise et d'élever une famille dans une collectivité sécuritaire. L'amélioration des collectivités repose sur l'infrastructure. Celle-ci renforce l'économie, et la vigueur économique commence par la vigueur de la classe moyenne.
Les investissements dans les infrastructures créent de bons emplois bien rémunérés qui permettent à la classe moyenne de croître et de prospérer. En facilitant la circulation des gens et des produits, des infrastructures bien planifiées peuvent entraîner une croissance économique soutenue pendant des années.
Le gouvernement du Canada a plus que doublé les dépenses en infrastructure. Il s'est engagé à investir plus de 180 milliards de dollars sur 12 ans pour appuyer le transport en commun, les infrastructures vertes et sociales ainsi que le commerce et le transport dans les régions rurales et nordiques. Il a déjà commencé à s'attaquer aux problèmes d'infrastructures les plus pressants, à réparer les routes et les conduites vieillissantes, à construire et à remettre à neuf des logements abordables et à aménager les autobus de façon à ce que les aînés et les personnes handicapées aient accès à un moyen de transport fiable et sécuritaire.
La mise en oeuvre de notre plan est bien engagée grâce à deux programmes dont je suis fier: le Fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées et le Fonds pour l'infrastructure de transport en commun. Ils changent déjà les choses au Canada et dans la vie des Canadiens. Plus important encore, plus de 1 100 projets ont déjà été approuvés dans le cadre de ces programmes, et plus de la moitié d'entre eux sont déjà en cours d'exécution. C'est grâce à ce progrès que les résidants de nombreuses collectivités de Terre-Neuve-et-Labrador subiront moins d'interruptions d'alimentation en eau et de fermetures d'école attribuables à la détérioration des canalisations.
Les navetteurs de Surrey, en Colombie-Britannique, passeront plus de temps avec leur famille et profiteront par la même occasion d'un environnement plus propre grâce au prolongement des principales lignes de transport en commun. Ce prolongement aura pour effet de réduire les temps de déplacement tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, ce que nous devrions tous applaudir. Dans le Nord, les résidants d'Iqaluit bénéficieront d'une nouvelle usine de traitement des eaux usées complémentaire qui permettra de rendre plus propre l'eau rejetée dans l'environnement.
Ce ne sont là que quelques exemples des résultats que nous observerons dans l'ensemble du pays.
Grâce aux 10 milliards de dollars annoncés dans le budget de 2016, les projets d'infrastructure dans l'ensemble du pays permettent déjà d'améliorer grandement les choses dans les collectivités. Ces projets comprennent près de 550 initiatives de transport en commun, notamment l'expansion de plus de 80 systèmes de transport en commun qui faciliteront les déplacements pour arriver à l'heure au travail, qui réduiront la pollution et qui feront en sorte que le transport en commun est toujours disponible quand les Canadiens en ont besoin; plus de 700 projets dans le cadre du Fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées qui amélioreront l'accès à l'eau potable et réduiront la pollution des lacs et des rivières; plus de 1 000 projets visant à moderniser ou à rénover des logements sociaux afin de réparer plus de 48 000 unités de logement social, ce qui fera baisser le coût du logement pour les familles et qui rendra les unités écoénergétiques; et plus de 950 projets de logement au sein de communautés autochtones, notamment 125 projets visant à construire et à améliorer des écoles et 200 projets d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées.
Nous avons également travaillé en étroit partenariat pour étendre les critères d'admissibilité et accélérer le financement versé dans le cadre de programmes hérités, comme le nouveau Fonds Chantiers Canada, et pour mettre rapidement de l'avant les nouveaux programmes afin de soutenir des projets dans tout le pays, d'un océan à l'autre. Ces améliorations donnent suite aux commentaires que nous avons reçus de la part de collectivités et d'intervenants de partout au pays. De façon générale, ces changements ont offert davantage de marge de manoeuvre pour les projets routiers du Canada et élargi les catégories de financement pour y inclure la culture, les loisirs, le tourisme, les actifs municipaux et les traversiers de passagers. Nous écoutons les intervenants et nous agissons en conséquence.
Dans le cadre de ces programmes hérités, 800 millions de dollars ont été engagés, l'année dernière, dans de nouveaux projets en cours de réalisation. Les 30 millions de dollars restants sont transférés directement dans le Fonds fédéral de la taxe sur l'essence pour que les municipalités canadiennes puissent avoir immédiatement accès à ces fonds.
Cette approche donne des résultats. Par exemple, à Terre-Neuve-et-Labrador, 20 projets ont été approuvés au cours de l'année dernière alors qu'aucun projet n'avait été approuvé au cours des trois années précédentes dans le cadre de ces programmes. De plus, la semaine dernière, trois municipalités du Québec ont reçu plus de 18,3 millions de dollars en fonds fédéraux pour des installations récréatives nécessaires qui amélioreront grandement la qualité de vie de leurs habitants. Si les paramètres n'avaient pas été élargis, ces importants projets n'auraient pas été financés.
Nous donnons également suite à notre engagement à trouver des moyens novateurs pour financer l'infrastructure au Canada en annonçant la création de la Banque de l'infrastructure du Canada. La Banque permettra au gouvernement fédéral de « réunir » des fonds privés pour l'infrastructure sous forme de prêts, de garanties de prêts et de participation au capital-actions. Elle offrira plus de choix et de possibilités aux provinces, aux territoires et aux municipalités de tout le pays qui veulent entreprendre des projets d'infrastructure de transformation,notamment pour les transports en commun dans les grandes villes, les corridors de transport d'électricité, les projets touchant de grands corridors et bien plus encore.
Les fonds de la Banque s'ajoutent à l'engagement que nous avons pris de doubler le financement des infrastructures pour le porter à environ 180 milliards de dollars sur 12 ans. En recourant à des capitaux privés pour financer ces travaux, nous libérons des fonds publics pour construire plus d'infrastructures publiques. Le plus important, c'est que cette banque offre à nos partenaires un nouvel outil pour les aider à répondre à leurs besoins pressants en infrastructures.
Le gouvernement du Canada sait que, pour que les villes canadiennes puissent soutenir la concurrence mondiale, elles doivent exceller. C'est pourquoi nous misons sur le défi des villes intelligentes, qui incitera les villes canadiennes à améliorer la qualité de vie des citadins en mettant en oeuvre des solutions intégrées et novatrices qui se fondent sur des données probantes.
Ce défi s'inspire de concours semblables qui ont lieu ailleurs dans le monde et qui visent à favoriser la planification et la construction d'infrastructures urbaines novatrices. Il donnera l'occasion aux villes d'innover, de prendre des risques et de sortir des sentiers battus. En fin de compte, ce défi est un moyen supplémentaire de favoriser les changements à long terme au Canada.
Bref, le gouvernement du Canada est toujours déterminé à faire du Canada un pays plus équitable et plus inclusif, qui reflète les priorités des Canadiens et des gens de ma circonscription, Vaughan—Woodbridge. Il sait que le changement doit aboutir à une croissance qui profite à tous les Canadiens, tant les membres de la population active que les jeunes, les nouveaux arrivants, les personnes âgées, les anciens combattants et les Autochtones.
Nous avons fait des progrès considérables au cours de la dernière année: nous avons investi dans des projets qui améliorent nos milieux de vie et les rendent plus sains en réduisant la pollution de l'air et de l'eau, et qui permettent de mieux prendre soin des jeunes générations. Le budget de 2017 est l'étape suivante de l'ambitieux plan du gouvernement, qui investit dans l'avenir du Canada et qui fait des gens talentueux, compétents et créateurs le moteur même d'une future économie davantage axée sur l'innovation.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
C'est un honneur de prendre part au débat sur la motion de l'opposition présentée par la leader de l'opposition officielle.
Demain, le nous présentera le plan du gouvernement et nous parlera de l'avenir de l'économie canadienne et des Canadiens. Nous demandons au gouvernement des choses toutes simples: aucune hausse d’impôts; des mesures qui s’attaquent à la crise du chômage chez les jeunes; un plan qui renoue avec l’équilibre budgétaire en 2019; aucun projet de vente des aéroports canadiens qui implique l’utilisation des recettes pour financer la Banque de l’infrastructure du Canada ou leur vente à des investisseurs soumis à l’influence politique de gouvernements étrangers; et aucune hausse des frais d’utilisation pour les contribuables et voyageurs canadiens.
Dans son budget de 2016, le gouvernement a beaucoup répété qu'il entendait faire croître la classe moyenne et aider les familles, mais quels ont été les résultats concrets pour les Canadiens?
Comme je l'ai souvent mentionné à la Chambre, j'ai cinq enfants. On parle beaucoup d'enjeux comme le coût des études postsecondaires, les débouchés professionnels, le logement abordable et les impôts. Il est important pour moi de savoir qu'un bel avenir s'offre à mes enfants et qu'ils auront autant de possibilités de réussite que moi.
Dans un rapport diffusé par le , on compare des statistiques recueillies en 2012 et en 2016. En 2012, 48 % des répondants croyaient que le niveau de vie de la génération suivante serait inférieur. Ce pourcentage est plus élevé en 2016: plus de 58 % des Canadiens croient maintenant que cette même génération connaîtra un niveau de vie inférieur. Il s'agit d'une énorme hausse, surtout si on tient compte de ce que prône le gouvernement. Le même rapport signale des résultats semblables par rapport à l'affirmation « Les Canadiens se sentent de plus en plus exclus de la classe moyenne. »
En 2009, 63,3 % des répondants estimaient faire partie de la classe moyenne, contre 28,9 % qui se disaient de la classe ouvrière ou pauvres. En 2016, seulement trois mois après le dépôt du budget et les changements apportés à l'Allocation canadienne pour enfants et au taux d'imposition, seulement 48 % des répondants estimaient faire partie de la classe moyenne, et le pourcentage de gens se disant de la classe ouvrière ou pauvres avait grimpé à 44,3 %. Selon moi, ces résultats ne sont pas bons. Le document indique que la précarité d'emploi est à la hausse, qu'il est plus difficile d'épargner en vue de la retraite et que la croissance n'a pas été profitable pour tous.
J'aimerais mettre l'accent sur l'avenir, y compris l'avenir de notre pays. Nous entendrons peut-être parler demain d'un plan axé sur un programme national de garderies et le logement social. Le gouvernement libéral parlera de la création d'emplois par l'intermédiaire d'investissements liés à l'innovation. Il parlera peut-être de son intention de vendre des actifs afin de financer la Banque de l'infrastructure. Il sera aussi question de l'alourdissement du fardeau fiscal des Canadiens, que ce soit maintenant ou à l'avenir.
Le budget de 2016 a annoncé la création de l'Allocation canadienne pour enfants, mais également l'élimination de la Prestation universelle pour la garde d'enfants et de la Prestation fiscale canadienne pour enfants. On a vu l'abolition de crédits d'impôt importants pour les familles, dont ceux pour la condition physique des enfants et pour les activités artistiques. Le fractionnement du revenu pour les familles a été éliminé. Bien que certaines familles reçoivent peut-être un peu plus d'argent grâce à des avantages fiscaux, le gouvernement a-t-il commencé à préparer un plan pour aider les familles à long terme?
Je suis également fière de venir d'une circonscription comptant de nombreuses petites municipalités qui comptent sur des bénévoles, notamment des pompiers volontaires. Dans le budget, je crains que d'importants crédits d'impôt, dont celui pour les pompiers volontaires et les membres d'une équipe de recherche et de sauvetage, soient éliminés. Il faut y réfléchir. Quelle serait l'incidence de l'élimination de ces crédits d'impôt pour des municipalités comme Central Elgin ou Bayham, dans ma circonscription, où des pompiers volontaires non seulement aident à maîtriser les incendies, mais participent également aux missions de recherche et de sauvetage sur la rive du lac Érié? Quelle serait l'incidence pour ces municipalités?
Selon certaines rumeurs, on envisagerait également l'élimination du crédit d'impôt pour le transport en commun et — une mesure extrêmement importante dans ma région — de la déduction pour le coût des outils des gens de métier. Au bout du compte, les citoyens paieront plus d'impôt.
Dans le cadre des travaux du comité des ressources humaines, nous avons étudié une stratégie de réduction de la pauvreté et nous mettons la touche finale au rapport sur les conclusions. Certains témoins ont insisté sur le fait que d'importants facteurs, comme le perfectionnement des compétences, les impôts élevés et le revenu précaire, sont passés sous silence. Certaines des stratégies évoquées par les députés ministériels au cours de la dernière année ne sont que des solutions de fortune. Elles ne favoriseront pas la croissance et la prospérité au pays. Il ne suffit pas d'augmenter les dépenses: des plans rigoureux s'imposent.
Le gouvernement a promis de supprimer le plafond qui s'applique aux études postsecondaires des Autochtones. Il est évident que de telles études favoriseront le perfectionnement de compétences et l'acquisition de connaissances qui seront fort utiles aux personnes qui vivent dans les réserves. Cela dit, depuis 18 mois, c'est silence radio sur cet enjeu majeur. Selon la présentation PowerPoint du ministre intitulée « Tournée prébudgétaire : La situation de la classe moyenne », certains groupes sont particulièrement susceptibles de vivre dans la pauvreté, plus précisément les Autochtones dans les réserves. Le gouvernement fera-t-il ce qui s'impose et éliminera-t-il le plafond?
L'emploi chez les jeunes est également une grande source de préoccupation. Durant la campagne électorale de 2015, le Parti libéral a mis l'accent sur cet enjeu, tout en réprimandant le gouvernement conservateur pour ses initiatives et en dénigrant le programme Emplois d'été Canada. Je suis bien placée pour le savoir, puisque cela s'est produit dans le cadre de débats auxquels j'ai moi-même participé. En réalité, le gouvernement actuel a uniquement augmenté le nombre d'emplois temporaires d'été pour les étudiants. Nous devons former les travailleurs afin qu'ils acquièrent les compétences voulues sur le marché de l'emploi. Le gouvernement a-t-il pris des mesures pour remédier aux pénuries de main-d'oeuvre en veillant à ce que les étudiants obtiennent des diplômes dans des domaines où il existe des perspectives d'emploi?
Deux de mes enfants font actuellement des études postsecondaires. Je sais donc combien coûte chaque année d'études, d'autant plus que nous en payons une partie. Les coûts comprennent les frais de logement, les droits de scolarité et la facture d'épicerie. Mon fils paye 950 $ par mois de loyer à Toronto afin de pouvoir fréquenter le Collège George Brown. Les dépenses annuelles pour chacun de mes enfants s'élèvent à environ 17 000 $. Que faisons-nous pour garantir que les étudiants obtiendront un emploi afin de pouvoir financer leurs études et, plus tard, de pouvoir rembourser leurs prêts? Veillerons-nous à ce qu'il existe des débouchés pour que nos enfants, après l'obtention de leur diplôme, puissent voler de leurs propres ailes?
Nous savons que la meilleure façon de se sortir de la pauvreté est d'avoir un revenu durable, fiable et décent. Le moyen le plus sûr d'avoir un tel revenu est de se trouver un emploi. Nous appuyons la création d'emploi grâce à des allègements fiscaux aux entreprises et en évitant de faire croître inutilement la dette publique.
Que va faire le gouvernement pour aider les Canadiens à s'en sortir? Si nous nous penchons sur le bilan du gouvernement, nous remarquons ce qui suit: la réduction du revenu disponible en raison de la hausse des cotisations au RPC, l'annulation du taux d'imposition des petites entreprises, l'imposition possible des prestations d'assurance-maladie et d'assurance dentaire et la mise en place de frais d'utilisation. Les trois premiers points nuisent aux employeurs. Les employeurs sont ceux qui emploient les Canadiens dans le secteur privé. C'est le secteur privé qui assure la vitalité économique du pays.
Selon une étude de l'Institut Fraser, le Canada s'est mis dans une position désavantageuse pour attirer et retenir la main-d'oeuvre qualifiée, les investissements et les entrepreneurs, avec son taux d'impôt sur le revenu des particuliers, qui n'a pas entraîné la hausse souhaitée des recettes du gouvernement. En effet, il y a eu moins de recettes et plus de dépenses.
Le nouveau gouvernement des États-Unis dit depuis des mois qu'il compte réduire les impôts et nous n'avons toujours aucun plan pour composer avec cette nouvelle réalité.
Je vis dans une collectivité qui partage une frontière avec les États-Unis, à l'est et à l'ouest de ma circonscription ainsi que le long du corridor de l'autoroute 401. Plus de 500 000 véhicules empruntent cette autoroute chaque jour et des milliards de dollars de biens passent par ce corridor. Ma région compte un grand nombre de producteurs agricoles et d'installations de fabrication qui dépendent du commerce avec les États-Unis et des exportations vers ceux-ci. Si le Canada ne parvient pas à demeurer concurrentiel, qu'adviendra-t-il de ces emplois et des biens qu'il coûtera plus cher de produire au Canada?
Nous avons besoin d'un plan pour rester concurrentiels, et les libéraux ne semblent pas se soucier de créer un plan solide pouvant être mis en oeuvre immédiatement. Le gouvernement doit proposer un plan de réduction des impôts pour assurer la compétitivité du Canada et ainsi favoriser la création d'emplois bien rémunérés.
Hier encore, j'ai lu ceci dans le National Post:
Les Canadiens à revenu moyen peuvent trouver du réconfort dans le message des libéraux, mais à l'heure actuelle ce message ne s'est traduit en aucune politique pour augmenter le revenu médian. À un moment donné, les Canadiens de la classe moyenne commenceront à se demander quand le message des libéraux se concrétisera financièrement.
À mes yeux, cela signifie des possibilités de revenu et d'emploi. Je crains que le plan du gouvernement ne tienne compte d'aucun de ces facteurs et compromette l'avenir des jeunes Canadiens, des familles et des Autochtones. Nous devons veiller à la sécurité de l'emploi ainsi qu'à la capacité des entreprises à investir et à se développer. Le Canada doit rester concurrentiel.
Le budget comprendra-t-il les mesures qui s'imposent pour l'ensemble des Canadiens? Je suppose que nous découvrirons demain si le gouvernement fait des plans pour son avenir ainsi que pour celui du Canada. J'espère que cela ne s'accompagnera pas d'une facture de 30 milliards de dollars pour la prochaine génération.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole au sujet de la motion de l'opposition conservatrice qui se lit comme suit:
Que, compte tenu de l’incapacité du gouvernement à réaliser ses objectifs concernant l’économie et l’emploi énoncés dans le budget de 2016, et compte tenu du protectionnisme et de la menace concurrentielle croissants de la part des États-Unis, la Chambre demande au gouvernement d’ajouter au budget de 2017 les mesures suivantes: a) aucune hausse d’impôts pour les familles, les entreprises, les personnes âgées ou étudiants canadiens; b) des mesures immédiates qui encouragent les entreprises à recruter de jeunes Canadiens et qui s’attaquent à la crise du chômage chez les jeunes; c) un plan convaincant qui renoue avec l’équilibre budgétaire en 2019, comme il a été promis aux Canadiens; d) aucun projet de vente des aéroports canadiens qui implique (i) l’utilisation des recettes pour financer la Banque de l’infrastructure du Canada, (ii) leur vente à des investisseurs ou à des entreprises soumis à l’influence politique de gouvernements étrangers, (iii) la hausse de frais d’utilisation pour les contribuables et voyageurs canadiens.
Je crois qu'il était important que nous sachions ce que dit la motion et ce dont nous débattons aujourd'hui. Comme nous le savons tous, le gouvernement libéral déposera son budget demain. On s'attend à ce que ce budget comprenne des hausses de taxes et d'impôt pour les Canadiens et qu'il prévoit la vente des aéroports canadiens à des investisseurs étrangers pour financer la Banque de l'infrastructure des libéraux, même si nous avons déjà le Fonds PPP Canada, qui a précisément été conçu pour financer les projets d'infrastructure au moyen d'investissements du secteur privé. D'ailleurs, le Fonds PPP Canada a déjà rapporté 6,6 milliards de dollars pour les infrastructures; y avoir recours éviterait au gouvernement de vendre nos ports et nos aéroports à rabais.
À titre de porte-parole de l'opposition officielle en matière d'infrastructure, de collectivités et d'affaires urbaines, je suis de très près la stratégie libérale en matière d'infrastructure, mais peut-on vraiment parler de stratégie? Je suis très inquiète quant aux annonces incessantes en matière de dépenses en infrastructure et au nombre de projets en cours.
Malgré les nombreux projets d'infrastructure annoncés et réannoncés, on attend toujours le début des travaux de construction, la création d'emplois et la croissance de l'économie, toutes des choses promises aux Canadiens par les libéraux pendant la campagne électorale. En fait, la croissance va d'un seul côté, celui du déficit. Les libéraux endettent lourdement les Canadiens, repoussant le retour à l'équilibre budgétaire à 2055. Jusqu'ici, le gouvernement libéral a annoncé ou réannoncé 1 432 projets d'infrastructure. Dans 1 344 des cas, les travaux de construction n'ont pas encore été amorcés. Rien n'a encore été fait. Cela représente 94 % des projets. C'est donc dire plus de 1 300 projets qui ne produisent ni travaux de construction, ni nouveaux emplois ni retombées économiques.
Les libéraux se plaisent à dire qu'ils investissent dans l'infrastructure comme jamais cela n'a été fait auparavant, tout simplement parce qu'ils aiment les annonces, sans parler de ces belles occasions de séances-photos. Ils ont annoncé plus de projets pendant leur première année au pouvoir que tout autre gouvernement antérieur. Je dis bien annoncé: pas de construction, pas de croissance, juste une annonce. Voici la différence. Le gouvernement conservateur a réussi, lui, à construire des infrastructures et il ne s'est pas arrêté aux annonces. Il a annoncé 7 802 projets, dont plus de 7 300 ont été mis en oeuvre. Quelque 94 % ont été menés à bien. C'est donc dire qu'il y a eu création d'emplois. En fait, 1,1 million d'emplois ont été créés. Quand nous avons quitté le pouvoir, 94 % de nos projets d'infrastructure avaient été menés à bien. Le gouvernement libéral, quant à lui, n'a même pas réussi à amorcer 94 % de ses projets d'infrastructure.
Lorsque les conservateurs ont accédé au pouvoir, le gouvernement fédéral consacrait environ 500 millions de dollars par année à l'infrastructure. Quand nous avons quitté le pouvoir, nous y investissions plus de 5 milliards par année. Nous avons tout de même réussi a équilibrer le budget et à laisser un excédent. Je vous ai exposé ces détails parce que l'infrastructure est directement liée à la motion présentée par l'opposition aujourd'hui. Il est important que les Canadiens sachent exactement où est allé leur argent et comment on en est arrivé à un déficit de 30 milliards de dollars.
Durant la campagne électorale, les libéraux ont promis aux Canadiens qu'un petit déficit de 10 milliards de dollars par année permettrait au gouvernement de faire des investissements sans précédent dans les infrastructures à l'échelle locale, qu'il stimulerait l'économie et qu'il créerait des milliers, des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers d'emplois. Tout cela serait fait au cours des trois premières années des libéraux au pouvoir et, durant la quatrième année, ils parviendraient à équilibrer le budget. Au lieu de cela, les Canadiens ont eu droit à un déficit de 30 milliards de dollars pendant la première année et à des annonces d'investissements sans précédent dans les infrastructures. Les libéraux n'ont pas équilibré le budget. Le a répété à maintes reprises que les budgets s'équilibrent d'eux-mêmes, mais les Canadiens savent bien que ce n'est pas le cas. En 2016, les libéraux n'ont pas versé aux collectivités les fonds destinés aux infrastructures. En fait, ils ont gelé près de 1 milliard de dollars, somme qui, selon le budget de 2016, aurait dû être investie dans les collectivités l'an dernier. Ces fonds sont plutôt restés inutilisés, une chose que les libéraux ont dit qu'ils ne feraient jamais. En fait, ils ont dit qu'ils ne feraient jamais bien des choses, dont celle-là. Au lieu d'envoyer l'argent dans les collectivités au moyen du Fonds de la taxe sur l'essence — une promesse inscrite dans leur plateforme électorale —, les libéraux ont décidé de le transférer au budget de l'an prochain.
Dans son rapport sur l'examen du Budget principal des dépenses de 2017, le directeur parlementaire du budget a déclaré que des projets d'infrastructure d'une valeur de 2,5 milliards de dollars sont introuvables. D'après le budget de 2016, cette somme aurait dû être investie dans les collectivités l'an prochain. Dans un autre rapport, le directeur parlementaire du budget a déclaré que le plan d'infrastructure des libéraux ne prévoit aucun moyen pour mesurer le rendement, qu'il est pratiquement opaque quant à façon dont l'argent est dépensé, qu'il a privé les collectivités de plusieurs milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures et qu'il n'a pas réussi à stimuler l'économie canadienne. Toutes ces constatations ont été faites par le directeur parlementaire du budget. Quatre rapports indépendants font les mêmes critiques, y compris le plus récent rapport du Sénat à ce sujet.
Les libéraux répètent constamment les mêmes arguments selon lesquels ils ont réduit l'impôt de la classe moyenne, mais ils ne tiennent pas compte du fait qu'ils ont aussi instauré de nombreux nouveaux fardeaux fiscaux qui touchent les mêmes Canadiens, comme la nouvelle taxe nationale sur le carbone, l'imposition de nouvelles taxes et de nouveaux impôts sur les comptes d'épargne, l'enseignement des arts aux enfants, les frais de scolarité et les manuels scolaires, les activités physiques des enfants et les activités sportives, l'augmentation des cotisations au RPC, l'augmentation des cotisations à l'assurance-emploi, l'augmentation du taux d'imposition des petites entreprises, la hausse des taxes sur les terrains de camping. De plus, bientôt, l'impôt sur les gains en capital sera sur la table, les aéroports et les ports seront à vendre et on ne sait encore rien au sujet des prestations d'assurance-maladie et d'assurance dentaire. La liste continue. Voilà ce que les Canadiens doivent savoir lorsque les libéraux leur disent qu'ils favorisent la croissance de la classe moyenne et aident ceux qui veulent en faire partie.
Il faut un plan qui réduit le fardeau fiscal des Canadiens. Il faut un plan qui permet de reprendre en main les dépenses du Canada et de présenter un budget équilibré. Il faut un plan qui appuiera les petites entreprises et qui encouragera les sociétés à embaucher des travailleurs et à créer des emplois, particulièrement pour les jeunes Canadiens. Il faut un plan dans lequel on ne vend pas certains des actifs les plus précieux du Canada. Malheureusement, ce n'est pas dans le budget de 2017 des libéraux de demain qu'on peut s'attendre à trouver un plan fort, transparent et responsable pour l'avenir des Canadiens. Par conséquent, j'exhorte mes collègues libéraux d'en face à travailler avec tous les partis de la Chambre pour élaborer un vrai plan qui accordera la priorité aux Canadiens.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps de parole avec la députée de .
C'est toujours un plaisir pour moi de prendre la parole au sujet de l'ambitieux plan du gouvernement du Canada, qui vise à faire des investissements judicieux qui créeront des emplois, stimuleront l'économie et offriront davantage de possibilités aux gens de la classe moyenne et à ceux qui s'efforcent d'en faire partie.
L'année dernière, le gouvernement a mis en place un plan pour stimuler l'économie d'une manière qui profite à la classe moyenne et à ceux qui travaillent fort pour y accéder. Le gouvernement a augmenté l'impôt du 1 % des plus riches pour pouvoir réduire l'impôt de la classe moyenne. Nous avons instauré la nouvelle Allocation canadienne pour enfants qui procure plus d'argent à neuf familles canadiennes sur dix et permet de sortir 300 000 enfants de la pauvreté. Nous avons amélioré le Régime de pensions du Canada pour aider les Canadiens à vivre davantage leur retraite dans la sécurité et la dignité, comme ils le méritent.
Nous favorisons la vigueur des collectivités au moyen de solutions novatrices pour les aider à répondre à leurs besoins urgents en infrastructures. Nous faisons des investissements dans les infrastructures qui créent de bons emplois bien rémunérés qui aident la classe moyenne à avancer et à prospérer.
En facilitant le déplacement des personnes et des marchandises, des infrastructures bien planifiées peuvent engendrer une croissance économique soutenue pendant des années. Nous mettons en place un ambitieux plan d'infrastructures à long terme qui prévoit plus de 180 milliards de dollars en fonds fédéraux en 12 ans. Le plan se concentre sur cinq principaux domaines: le transport en commun, l'infrastructure verte, l'infrastructure sociale, le commerce et le transport ainsi que les collectivités rurales et nordiques.
Dans le cadre de la première phase de ce plan, le budget de 2016 a permis d'investir plus de 10 milliards de dollars dans le transport en commun et les projets d'infrastructure sociale et d'infrastructure verte. Nous n'avons pas tardé à faire ces investissements, et nous avons fait des progrès considérables. Nous avons notamment investi dans près de 550 projets de transport en commun grâce auxquels il sera plus facile pour les Canadiens de se rendre au travail à l'heure et d'utiliser le transport en commun quand ils en ont le plus besoin; dans plus de 700 projets au titre du Fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées qui amélioreront l'approvisionnement en eau potable tout en réduisant la pollution des lacs et des rivières; et dans 1 000 projets de modernisation et de rénovation de logements sociaux afin de remettre en état plus de 48 000 unités de logement social. Ces projets apportent déjà des améliorations dans des collectivités de l'ensemble du pays.
Afin d'investir davantage dans les infrastructures et de maximiser les bienfaits de ces investissements, le gouvernement du Canada s'engage à trouver de nouveaux moyens novateurs de financer les infrastructures et d'attirer des capitaux privés. Dans notre énoncé économique de l'automne, nous avons annoncé la création de la Banque de l'infrastructure du Canada. Nous avons mené une vaste consultation auprès de spécialistes au sujet de la création de cette banque, et nous allons continuer de travailler avec nos partenaires pour nous assurer qu'elle répond à leurs besoins et à ceux de tous les Canadiens.
Le Canada possède un marché bien établi en ce qui a trait aux projets d'infrastructure, dont le succès a toujours été lié aux partenariats entre les secteurs public et privé. Nombre de projets d'infrastructure essentielle, comme le réseau de train léger sur rail d'Edmonton, ont été financés en partie par le secteur privé.
Pour ce qui est de faire progresser le dossier, nous croyons qu'il existe une occasion pour le gouvernement fédéral de tirer parti des investissements du secteur privé pour financer les infrastructures au moyen de prêts, de garanties de prêts et de participation au capital. C'est exactement ce que fera la Banque de l'infrastructure.
La Banque offrira également plus d'options et d'occasions aux provinces, aux territoires et aux municipalités de l'ensemble du Canada qui veulent entreprendre des projets d'infrastructure transformateurs. Elle investira 35 milliards de dollars dans de nouveaux projets partout au pays, tels de grands projets de transport en commun dans nos plus grandes villes, des voies de transport de l'énergie, des projets de grands corridors, et bien plus encore. Des 35 milliards de dollars prévus pour établir la Banque, 15 milliards de dollars proviendront des fonds annoncés pour le transport en commun, l'infrastructure verte, l'infrastructure sociale, le commerce et le transport ainsi que les collectivités rurales et nordiques. Ces 15 milliards de dollars représentent moins de 8 % du financement total destiné aux infrastructures prévu dans notre plan à long terme.
De plus, 20 milliards de dollars seront mis à la disposition de la Banque de l'infrastructure du Canada aux fins d'investissement, sous la forme de capitaux propres ou de titres de créance. Ce montant de 20 milliards de dollars n'aura ainsi aucune incidence budgétaire pour le gouvernement.
La Banque, qui servira de guichet fédéral unique pour le secteur privé, fera appel à des spécialistes du secteur privé, justement, afin que le gouvernement investisse efficacement les capitaux privés à sa disposition. Les fonds investis par la Banque s'ajouteront aux engagements du gouvernement, qui a promis de doubler le financement destiné aux infrastructures. Par-dessus tout, cette banque offrira à nos partenaires d'investissement un nouveau moyen de répondre aux besoins criants en infrastructures. Comme une partie du coût de ces nouveaux projets sera financé par des capitaux privés, l'État aura plus d'argent pour bâtir d'autres infrastructures publiques.
La Banque sera un centre d'excellence destiné à favoriser l'investissement privé dans les infrastructures. Elle conseillera les promoteurs des projets afin de les aider à mieux planifier leurs achats et à prendre de meilleures décisions. La principale source de financement pour les infrastructures demeurera, et de loin, les classiques contributions financières prévues dans les accords bilatéraux et les programmes nationaux. Bref, de nombreux projets d'infrastructures n'auront même pas besoin de la Banque.
Qu'on se comprenne bien: nous n'imposerons la Banque de l'infrastructure à aucun de nos partenaires; nous allons plutôt collaborer avec ceux qui estiment que ce mécanisme pourrait constituer une source de valeur ajoutée. La Banque s'ajoutera aux nombreux outils que nos partenaires peuvent déjà mettre à profit pour investir dans les infrastructures dont ils ont besoin.
Le gouvernement du Canada a toujours l'intention de bâtir un pays plus juste, plus inclusif et davantage à l'image des priorités des Canadiens. Nous voulons doter le pays d'un plan ambitieux, qui stimulera l'économie et fera de nos villes et villages des endroits sains où il fait bon vivre. Nous avons déjà annoncé des investissements sans précédent dans les régions et les villes du pays ainsi que dans ses habitants. Grâce à ces investissements judicieux et à la détermination du gouvernement à faire les choses de manière équitable, le Canada peut dire que le meilleur est à venir.
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Monsieur le Président, c'est avec grand plaisir que je participe à ce débat, qui semble fort animé.
Je suis heureuse d'avoir la possibilité de parler de nos efforts visant à assurer aux aînés canadiens une bonne qualité de vie. Je suis bien heureuse de constater que mes collègues de l'opposition souhaitent qu'aucun fardeau ne soit imposé à nos personnes âgées. En fait, je suis de tout coeur avec eux.
Lors de la dernière campagne électorale et chaque fois que je vais sur le terrain, dans ma circonscription, Rivière-des-Mille-Îles, je parle avec nos aînés de leurs ambitions et de leurs innombrables connaissances qu'ils aiment tellement nous transmettre. Pour moi, l'inclusion de nos aînés est primordiale pour le bien-être de notre société québécoise et canadienne.
Comme nous le savons déjà, notre gouvernement fait tout en son pouvoir pour permettre à tous les Canadiens, y compris aux aînés, de participer entièrement à la société et à l'économie.
En date d'aujourd'hui, un Canadien sur sept est âgé de plus de 65 ans. En 2030, c'est bientôt, nous prévoyons qu'il y aura 9,5 millions d'aînés au Canada et qu'ils compteront pour près du quart de la population canadienne. En 2030, je devrais faire partie des aînés.
Les aînés figurent parmi les membres les plus importants de notre société. Comme nous le savons tous, ils sont très présents auprès de leur famille et ils contribuent activement à leur collectivité et à notre économie. Par contre, les aînés comptent aussi parmi les plus vulnérables de notre société, particulièrement ceux qui ont un faible revenu.
Nous sommes fiers d'affirmer que le Canada est l'un des pays où le taux de faible revenu des aînés est le moins élevé. En effet, les plus récentes données indiquent qu'en 2014, seulement 3,9 % d'entre eux étaient considérés comme ayant un faible revenu. Toutefois, Statistique Canada nous indique que quelque 212 000 personnes âgées vivent toujours sous le seuil de la pauvreté. Ces importants Canadiens peinent à joindre les deux bouts à un moment de leur vie où la plupart ne sont plus en mesure de travailler. Je crois que nous sommes tous d'accord sur le fait que personne ne devrait avoir à vieillir dans la pauvreté ou dans l'isolement. Je ne peux trop insister sur l'importance de cette question pour notre gouvernement.
Notre gouvernement croit que tous les Canadiens méritent une retraite dans le respect et la dignité. Ils devraient aussi pouvoir avoir une certaine paix d'esprit, sachant qu'on s'occupera de répondre à leurs besoins. Il s'agit de Canadiens qui ont travaillé fort toute leur vie et qui ont amplement contribué au régime fiscal. Au moment de leur retraite, il nous appartient de leur offrir le soutien dont ils ont besoin en reconnaissance de leur contribution à la société canadienne au cours de leurs années de travail. Le budget de 2016 contenait des mesures importantes qui visaient justement à atteindre cet objectif.
Le précédent gouvernement avait repoussé de 65 à 67 ans l'âge de l'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. L'une de nos premières mesures a été de rétablir la situation et de ramener à 65 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti.
Nous croyons qu'une personne qui travaille toute sa vie et qui contribue à notre économie et à notre société a mérité une retraite sûre et dans la dignité. Les aînés ne méritent pas qu'on leur dise de continuer à travailler deux ans de plus avant d'être admissibles à une pension. Chaque Canadienne et chaque Canadien devrait avoir la chance de vivre sans craindre de ne pas être en mesure de joindre les deux bouts.
C'est pourquoi nous avons augmenté de 10 % le montant du Supplément de revenu garanti pour les aînés à faible revenu vivant seuls. Dans Rivière-des-Mille-Îles, cela a été très bien reçu. Comme nous le savons, le Supplément de revenu garanti est un élément important dans la réduction de la pauvreté chez les aînés. Cela donnera à un million de nos aînés les plus vulnérables près de 1 000 $ chaque année. Nous estimons que cette mesure sortira de la pauvreté 13 000 Canadiens parmi les plus vulnérables.
Je voudrais rappeler à la Chambre que lorsque nous parlons de « pensionnés » ou d'« aînés », nous parlons de pères, de mères, de tantes, d'oncles, de frères, de soeurs, de grands-parents, d'amis et de voisins. Personne ne veut voir ses proches ou ses amis dans la misère, et de toute évidence personne ne veut se retrouver dans une situation difficile dans l'avenir.
C'est pourquoi nous allons également faire en sorte que le programme de la Sécurité de la vieillesse continue d'offrir un soutien adéquat aux aînés les plus vulnérables en l'harmonisant avec le coût de la vie. Il s'agit d'une demande qui fut soulevée par des groupes de ma circonscription et par plusieurs autres associations pancanadiennes.
Nous indexerons les prestations de la Sécurité de la vieillesse ou du Supplément de revenu garanti pour refléter l'augmentation du coût de la vie à laquelle les aînés font face. En ce qui a trait à la sécurité du revenu, notre gouvernement travaille présentement au renforcement du Régime de pensions du Canada. J'aimerais assurer à la Chambre que nous allons collaborer avec nos homologues provinciaux et territoriaux et que nous respecterons également le lien étroit du programme avec le Régime des rentes du Québec.
Je suis fière d'affirmer que nous tenons les promesses que nous avons faites aux personnes âgées. D'autres initiatives clés, comme la Stratégie de réduction de la pauvreté du Canada, auront également une grande incidence. Le budget de l'an dernier contenait également un investissement de plus de 200 millions de dollars sur 2 ans en faveur de la construction, de la réparation et de l'adaptation de logements abordables pour les aînés.
Toutefois, la sécurité financière n'est pas la seule mesure d'une vie heureuse. Nous souhaitons tous continuer d'être actifs et de contribuer à notre vie familiale et à notre collectivité alors que nous vieillissons. L'une des manières d'y arriver est le Programme Nouveaux Horizons pour les aînés. Ce programme appuie des projets menés ou inspirés par des aînés qui ont une influence sur la vie des autres ou dans leur collectivité.
Non seulement ces projets font la promotion du bénévolat et du mentorat chez les aînés — je souligne en passant que, dans Rivière-des-Mille-Îles, les aînés sont très impliqués dans le bénévolat —, mais ils permettent aussi à plusieurs aînés de demeurer actifs et engagés en plus de les éloigner du danger de l'isolement social. À ce jour, 7 000 projets ont été approuvés d'un océan à l'autre et six furent approuvés dans ma circonscription depuis mon entrée en fonction.
D'ailleurs, lors des dernières semaines, j'ai fait l'annonce de deux subventions dans le cadre de ce programme à Deux-Montagnes pour soutenir deux projets créés par des aînés et pour des aînés. Je peux affirmer à la Chambre que nos aînés sont motivés à aider leur prochain et à faire de nos communautés des endroits où il fait bon vivre.
Toutes ces mesures montrent clairement notre dévouement à l'égard des personnes âgées. Je suis fière d'affirmer que le travail important que nous accomplissons pour les aînés canadiens se poursuivra après l'annonce du budget de demain. Notre gouvernement prend des mesures importantes et décisives afin d'offrir aux aînés le soutien qu'ils méritent. Nous continuerons à le faire au cours de la prochaine année.