:
Mesdames et messieurs, c'est avec plaisir que je déclare la séance n
o 48 du Comité permanent du commerce international ouverte. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous allons procéder aujourd'hui à l'étude des petites et moyennes entreprises.
Nous entendrons des témoins aujourd'hui. Chacun d'eux disposera de cinq minutes pour faire sa déclaration.
Pour votre gouverne, chers collègues, nous allons prendre cinq minutes à la fin de la réunion pour discuter de la motion libérale portant sur la comparution du ministre. M. Regan proposera cette motion à ce moment-là.
Je vais maintenant céder la parole à la représentante du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement.
Susan Bincoletto, vous avez cinq minutes.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis Susan Bincoletto. Je suis sous-ministre adjointe du Commerce international et déléguée commerciale en chef du Canada. Je suis accompagnée aujourd'hui de nombreux collègues. Ensemble, nous organiserons les ateliers « Le monde à votre portée » que le a lancés, et nous montrerons la collaboration qui existe parmi nos amis fédéraux.
Je suis avec des collègues d'Industrie Canada, d'Exportation et développement Canada, de la Banque de développement du Canada et de la Corporation commerciale canadienne. Pour aider le comité dans ses délibérations, nous nous proposons de donner un aperçu des caractéristiques et des besoins des petites et moyennes entreprises canadiennes. Nous expliquerons aussi comment, en collaborant, nos ministères et nos organismes aident ces entreprises à trouver des marchés, à s'y implanter et à poursuivre avec succès leurs activités internationales.
En tant que déléguée commerciale en chef, je dirige le Service des délégués commerciaux, c'est-à-dire le réseau de professionnels du commerce du gouvernement qui aide les entreprises canadiennes partout au Canada et dans le monde entier. Le Service des délégués commerciaux veille à ce que les entreprises puissent poursuivre avec succès des activités sur la scène internationale et attire des investissements étrangers au Canada. Avec le programme de négociations commerciales du gouvernement, il joue un rôle clé dans la mise en oeuvre du Plan d'action sur les marchés mondiaux.
[Français]
Comme vous le savez, le Plan d'action sur les marchés mondiaux met l'accent sur les petites et moyennes entreprises. Il a l'ambitieux objectif de quasiment doubler le nombre de PME qui exportent vers des marchés émergents au cours d'une période de cinq ans.
Pour aider à concrétiser le Plan d'action sur les marchés mondiaux, les délégués commerciaux collaborent directement avec des entreprises et des associations sectorielles canadiennes pour que nos PME puissent tirer pleinement parti des débouchés à l'étranger. Il s'agit,entre autres, de débouchés créés par des accords comme l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne et l'Accord de libre-échange Canada-Corée ainsi que les débouchés générés par la forte croissance des marchés émergents dans le monde — plus particulièrement en Asie — de même que ceux qui résultent de la dynamique en constante évolution au chapitre des chaînes de valeurs mondiales.
[Traduction]
Comme nous le savons tous, lorsqu'il entrera en vigueur, l'AECG va améliorer l'accès des entreprises canadiennes au plus important marché intégré du monde, qui compte quelque 500 millions de consommateurs et représente des activités économiques annuelles de l'ordre de 18 billions de dollars.
Le Service des délégués commerciaux est déjà actif sur le terrain afin d'équiper les entreprises canadiennes avec le savoir, les outils et l'appui dont elles ont besoin afin d'être déjà prêtes à tirer profit de l'AECG dès le premier jour et à se tailler une place sur le marché européen avant leurs concurrents d'autres pays.
Le Service des délégués commerciaux est présent dans plus de 160 villes au Canada et à l'étranger. Il collabore sur le terrain avec des entreprises, en fournissant près de 200 services chaque jour ouvrable de l'année, des services qui consistent, entre autres, à évaluer le potentiel du marché pour un client en particulier, et à l'aider à préparer sa stratégie d'expansion, en trouvant des contacts clés et en dépannant au besoin.
Concrètement, l'importance que nous attachons aux PME signifie que nous leur fournissons des services qui les concernent directement, qui sont adaptés à leurs besoins et à leur rendement, et qui les aident à s'y retrouver sur des marchés qui leur sont difficiles. Pour être efficaces, nous devons bien connaître nos clients, leurs secteurs d'activités ainsi que les marchés étrangers que nous développons grâce à notre réseau et à la collaboration avec nos partenaires. Les délégués commerciaux oeuvrent en partenariat avec des ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux pour mobiliser le soutien de chacun d'eux pour les PME afin de fournir des solutions efficaces et conviviales à ces clients.
[Français]
Enfin, les activités d'information visant les milieux d'affaires constituent un élément important de notre stratégie commerciale afin de s'assurer que nos entreprises sont conscientes des occasions émergentes. Comme vous le savez peut-être, le , l'hon. Ed Fast, anime actuellement une série d'ateliers sur l’exportation intitulée « Le monde à votre portée ». Ces ateliers ont lieu dans les villes et les communautés du Canada. Par ces ateliers, le ministre a rejoint plus de 1 000 PME qui s'intéressent aux occasions d'affaires internationales.
Ces ateliers regroupent des experts qui traitent des outils, des renseignements et de l'appui que leur offrent la Banque de développement du Canada, ou BDC, Exportation et développement Canada, ou EDC, la Corporation commerciale canadienne, ou CCC, ainsi que mon service des délégués commerciaux.
[Traduction]
En tant que déléguée commerciale en chef, je suis fière de nos réalisations au bénéfice de nos quelque 11 000 clients, dont 80 % sont des PME. Je serai également heureuse de répondre à vos questions à ce sujet.
Je vais maintenant laisser la parole à Shereen, qui discutera d'Industrie Canada, puis nous entendrons les représentants de la BDC, d'EDC et de la CCC. Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions par la suite.
Merci.
Bon après-midi, monsieur le président et distingués membres du comité.
Je m'appelle Shereen Benzvy Millier et je suis la sous-ministre adjointe des Services axés sur le marché, le tourisme et la petite entreprise à Industrie Canada.
J'aimerais commercer ma présentation en soulignant l'importance des petites et moyennes entreprises, soit les PME, pour notre économie.
[Traduction]
Les PME représentent plus de 99 % de toutes les entreprises au Canada. Elles sont responsables d'environ 52 % du PIB total du secteur privé et de 40 % de la valeur des produits exportés. On compte près de 1,1 million de PME au pays, oeuvrant dans tous les secteurs. La vaste majorité des PME, soit 87 %, sont très petites, comptant moins de 20 employés. Ce sont également des créateurs d'emplois. De 2002 à 2012, les petites entreprises étaient à l'origine de 78 % des nouveaux emplois créés dans le secteur privé.
Industrie Canada a pour mandat de contribuer à rendre l'industrie du pays plus productive et plus concurrentielle dans l'économie mondiale. Cet objectif touche directement les intérêts des PME. Nous nous efforçons de faire en sorte que nos politiques-cadres économiques favorisent la concurrence, l'innovation, l'investissement et l'entrepreneuriat et qu'elles suscitent la confiance des consommateurs, des investisseurs et des entreprises. Nous encourageons l'innovation et la productivité des entreprises, car ce sont elles qui créent des emplois et de la richesse.
[Français]
Concrètement, nous prenons les mesures nécessaires pour aider les PME à surmonter les obstacles qu'elles rencontrent, notamment en ce qui concerne l'exportation.
Bien que nous soyons à une époque de libre-échange, les tarifs réduits et les technologies de l'information et de la communication, ou TIC, facilitent le commerce à l'étranger. En moyenne, on peut dire que, par rapport aux PME non-exportatrices, les PME exportatrices effectuent plus de ventes et obtiennent un meilleur rendement pour leur actif tout en entreprenant davantage d'activités de recherche et de développement. Autrement dit, elles participent à des activités qui sont synonyme de croissance.
[Traduction]
Nos efforts ciblent trois domaines: le capital de risque, la consultation et le soutien au financement.
Nous augmentons la disponibilité du capital de risque par l'entremise du Plan d'action sur le capital de risque. Le PARI, le Programme d'aide à la recherche industrielle, apporte également sa contribution en offrant un soutien technique aux PME innovatrices et en favorisant la commercialisation des produits et services canadiens. La BDC fournit également des services de consultation pour aider les PME à se préparer à exporter et à se développer sur les marchés internationaux. Elle offre aussi environ 4 milliards de dollars par année en financement, incluant celui pour les entreprises qui exportent.
Je vous remercie de m'avoir offert cette occasion de vous expliquer comment nous pouvons soutenir les PME canadiennes. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions le moment venu.
:
Monsieur le président et distingués membres du comité, c'est avec grand plaisir que je me joins à vous aujourd'hui pour appuyer votre étude sur le soutien à la concurrence mondiale et les débouchés pour les petites et moyennes entreprises.
J'aimerais d'abord vous parler brièvement de la BDC et vous présenter par la suite les grandes lignes de nos activités visant à soutenir le potentiel d'exportation des PME canadiennes.
[Traduction]
La BDC est la seule banque au Canada qui se consacre entièrement à répondre aux besoins des entrepreneurs, et plus particulièrement des PME. Même si nous sommes plus enclins à prendre des risques que d'autres institutions financières, la BDC doit être viable sur le plan commercial puisqu'elle ne reçoit pas de crédits du gouvernement pour la gestion de ses activités quotidiennes. En fait, la BDC a versé plus de 363 millions de dollars en dividendes au gouvernement du Canada depuis 1997. Nos 30 000 clients génèrent 192 milliards de dollars en revenus par année, dont 22 milliards en revenus d'exportation, et créent plus de 674 000 emplois directs au Canada. En fait, environ 16 % de nos clients sont des exportateurs, soit 5 000.
Comme mes collègues l'ont déjà mentionné, notre compétitivité à l'échelle mondiale est essentielle pour assurer le succès des PME canadiennes. Par ailleurs, les entreprises canadiennes sont confrontées à des obstacles importants. Le premier est le manque d'envergure et la petite taille de nos entreprises. En fait, plus de 98 % des entreprises comptent moins de 100 employés. Le deuxième, c'est que le marché canadien est relativement petit, ce qui signifie que pour faire prendre de l'expansion aux entreprises, elles doivent commencer à exporter bien avant leurs homologues américaines. Un bon exemple de cela est une PME située en Californie qui a accès à un marché de la taille du Canada seulement dans les limites des frontières de l'État.
Pour s'implanter dans des marchés étrangers, il faut une certaine compréhension et des ressources si la PME veut réussir. Il faut également s'attendre à un niveau de risque plus grand. Par conséquent, nous estimons que notre rôle en tant que banque de développement consiste à contribuer à compenser pour ce manque d'envergure en jumelant les PME avec les ressources appropriées, tout en adaptant nos services à leurs besoins particuliers. Compte tenu de ces défis, la BDC a récemment adapté ses services pour mieux répondre aux besoins précis des PME canadiennes. Ils se divisent en deux catégories: aider les entrepreneurs à définir la stratégie appropriée qui cadre avec leurs objectifs et offrir une aide financière pour les aider à faire les investissements requis.
Pour ce qui est des services de consultation, nous offrons les services suivants. Premièrement, nous aidons les PME à déterminer si elles sont prêtes à se lancer sur les marchés internationaux. Deuxièmement, si elles le sont, nous les aidons à sélectionner les marchés où elles auront les meilleures chances de réussite. Et troisièmement, nous pouvons les aider à élaborer des stratégies pour atteindre des marchés précis. Ces services abordables sont payés par les PME et nous travaillons en collaboration avec le Service des délégués commerciaux et EDC pour maximiser les résultats.
En ce qui concerne le financement, la BDC est en mesure de soutenir les investissements intérieurs nécessaires pour, par exemple, accroître la capacité de production ou même financer les investissements à l'étranger qui, bien souvent, sont du financement non garanti. La BDC travaille avec EDC et le MAECD à aider les entreprises canadiennes à prendre de l'expansion à l'étranger conformément au Plan d'action sur les marchés mondiaux du gouvernement. Un bon exemple de cela est notre appui au Programme canadien de l'accélérateur technologique mis en oeuvre par le MAECD dans les entreprises de technologie américaines. Il y a aussi le fait que la BDC a quelques délégués commerciaux dans ses bureaux au Canada.
Même si nous pensons que nos services actuels sont adéquats, nous nous comparons continuellement à d'autres banques de développement partout dans le monde pour apprendre comment nous pouvons améliorer nos services pour aider les PME.
Pour terminer, la BDC croit fermement à l'importance d'avoir des exportateurs canadiens plus prospères et nous estimons que la banque a un rôle important à jouer en ce sens. C'est pourquoi nous continuerons à investir des ressources pour faire en sorte que les PME connaissent mieux les avantages associés à l'exportation et pour leur offrir le soutien dont elles ont besoin.
[Français]
Cela conclut ma présentation.
Ce sera un plaisir pour moi de répondre plus tard à vos questions.
Je vous remercie.
:
Monsieur le président, et mesdames et messieurs les membres du comité, merci de nous avoir invités aujourd'hui.
Je suis Anthony Carty, chef de la direction financière et vice-président des Services corporatifs de la Corporation commerciale canadienne. Je suis très ravi de pouvoir vous parler un peu de la CCC et des moyens que nous utilisons pour appuyer les PME.
La CCC est l'agent de passation de contrats internationaux du gouvernement du Canada. Elle a été créée en 1946 par une loi du Parlement pour aider à l'expansion du commerce extérieur du Canada et d'autres pays.
Le modèle d'affaires de la CCC est unique au monde. La CCC offre principalement des services de passation de contrats de gouvernement à gouvernement afin de permettre aux acheteurs des gouvernements étrangers de se procurer des biens et des services qui peuvent être exportés du Canada. Elle conclut en retour des contrats avec des exportateurs canadiens afin de s'assurer que ces derniers respectent les modalités prévues dans les contrats conclus avec les gouvernements étrangers. Par cette approche, la CCC procure aux acheteurs des gouvernements étrangers la garantie que les contrats seront exécutés selon les modalités convenues et, par conséquent, réduit leurs risques et les incite à acheter davantage du Canada.
Le modèle d'affaires de la CCC atténue également les risques pour les exportateurs canadiens, compte tenu de sa capacité de mettre à profit son rôle d'organisation du gouvernement du Canada pour suivre l'évolution des processus et résoudre tout problème éventuel relatif au respect des modalités contractuelles. Le soutien de la CCC permet de réduire les risques associés au recouvrement des paiements et les coûts de développement des affaires. Il permet de conclure des contrats plus avantageux pour tous les exportateurs canadiens, particulièrement les PME et contribue à promouvoir l'adoption de pratiques d'affaires conformes à l'éthique et à la responsabilité sociale des entreprises à l'échelle mondiale auprès des entreprises canadiennes qui cherchent à accroître leurs ventes à l'étranger.
La CCC est établie à Ottawa et compte 140 employés. La corporation gère près de 2 milliards de dollars par année de contrats à l'exportation. Cette somme devrait doubler au cours des cinq prochaines années grâce à notre portefeuille croissant de projets à l'étude et aux investissements judicieux effectués dans le développement des affaires. Nos activités soutiennent près de 22 000 emplois au Canada par année.
La CCC facture des frais de service, lesquels ont progressé au cours des dernières années pour s'établir à 13,5 millions de dollars en 2013-2014. On prévoit qu'ils se chiffreront à 25 millions de dollars en 2014-2015. À mesure que les retombées des investissements prévus dans le développement des affaires se concrétisent, on prévoit que les revenus associés aux frais de service devraient atteindre 35 millions de dollars d'ici 2017-2018.
Depuis 1956, la CCC est responsable, au nom du gouvernement du Canada, de l'Accord sur le partage de la production de défense entre le Canada et les États-Unis, ou l'APPD. C'est un accord bilatéral qui porte sur les acquisitions de biens et de services liés à la défense et à la sécurité que le département de la Défense des États-Unis effectue auprès du Canada. Chaque année, l'APPD est à l'origine de plus de 500 millions de dollars d'échanges commerciaux dans le secteur de la défense et de la sécurité entre le Canada et les États-Unis. Le secteur d'activité de la CCC lié à l'APPD a souvent été la plateforme utilisée par les entreprises canadiennes, en particulier les PME, pour renforcer leurs capacités afin de concurrencer et d'accroître leurs ventes à l'échelle internationale.
Nous travaillons avec les PME de trois façons particulières. Premièrement, nous les aidons à saisir des débouchés grâce à notre mécanisme de passation de contrats de gouvernement à gouvernement. En 2013-2014, la CCC a décroché des contrats ou mené des démarches en vue d'en décrocher pour le compte de 115 PME canadiennes, principalement dans le cadre de son rôle de responsable de l'APPD. La CCC prévoit établir un réseau de représentations à l'étranger au cours des trois prochaines années. Ce réseau aidera également les PME qui ne peuvent habituellement pas effectuer des voyages internationaux aussi souvent qu'il le faut, ce qui peut être nécessaire pour tisser des liens de confiance avec les acheteurs des gouvernements étrangers.
Deuxièmement, nous travaillons en étroite collaboration avec les principaux exportateurs canadiens du secteur de la défense et de la sécurité et les encourageons à maximiser le contenu canadien dans leurs chaînes d'approvisionnement. Bien que ces retombées indirectes pour les PME ne soient pas reflétées dans nos indicateurs de rendement, notre apport est bien compris à l'échelle du secteur de la défense et de la sécurité.
Et troisièmement, la CCC a également commencé à élargir ses initiatives de mobilisation auprès des PME, notamment au moyen d'une participation et d'une visibilité accrues lors de foires commerciales internationales et de l'intensification d'activités de promotion à l'échelle nationale en collaboration avec des organisations sectorielles, comme l'Association des industries canadiennes de défense et de sécurité, et d'autres intervenants du gouvernement du Canada voués à la promotion du commerce, par exemple au moyen d'un protocole d'entente avec Diversification de l'économie de l'Ouest.
La CCC continue à jouer un rôle clé au regard de la mise en oeuvre du Plan d'action sur les marchés mondiaux du gouvernement et du volet sur les exportations de la Stratégie d'approvisionnement en matière de défense du Canada. En fait, la CCC met à profit son extraordinaire élan pour aider les exportateurs canadiens sur de nombreux marchés étrangers.
Je vous remercie du temps que vous m'avez consacré cet après-midi. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis Todd Winterhalt, vice-président du Développement des affaires et des marchés internationaux à EDC. Tout d'abord, laissez-moi vous présenter brièvement l'organisme officiel de crédit à l'exportation du Canada.
[Français]
EDC offre aux entreprises canadiennes des solutions en matière de financement, d'assurances et de cautionnement pour soutenir leurs transactions avec des clients étrangers. Mon allocution d'aujourd'hui portera seulement sur notre gamme d'outils financiers à l'intention des PME exportatrices.
[Traduction]
Le produit le plus utilisé par les PME est notre Assurance comptes clients. Cette solution permet à une PME canadienne de vendre en toute quiétude à un nouveau client sur un nouveau marché, car elle garantit les paiements. En prime, la police ARI incite la banque à accorder plus de financement de trésorerie à la PME puisque le paiement de l'acheteur étranger est maintenant garanti.
Nous avons également un Programme de garanties d'exportations. Si une PME a besoin d'un coup de main pour exécuter un contrat, nous pouvons garantir son prêt bancaire pour lui donner accès à un fonds de roulement accru. De même, notre programme de garanties de financement client encourage les banques actives sur les marchés étrangers à prêter aux PME canadiennes qui souhaitent prendre de l'expansion ailleurs dans le monde.
Ces produits sont favorables pour le bilan des PME et leur permettent de percer de nouveaux marchés à moindre risque. EDC reconnaît malgré tout que les principaux obstacles à l'exportation des PME canadiennes sont le manque de temps, de ressources et de connaissances.
C'est pourquoi nous recherchons activement les petites entreprises qui ont un potentiel élevé pour les accompagner dans leur développement et leur expansion. Environ 50 petites entreprises participent actuellement à ce programme.
L'un des meilleurs moyens pour EDC de contribuer au succès des PME est d'accomplir un travail de fond et de les présenter aux sociétés étrangères avec qui nous entretenons quotidiennement des relations, grâce à notre réseau de 17 représentations permanentes dans le monde, conjointement avec le Service des délégués commerciaux, dont 16 dans des marchés émergents à forte croissance.
Nous avons trois moyens de mettre ces relations à profit. Premièrement, il y a les mécanismes d'attraction. EDC accorde du financement à des acheteurs étrangers ciblés dont les besoins en approvisionnement cadrent bien avec l'expertise canadienne. Ces acheteurs s'engagent ensuite à traiter avec des fournisseurs canadiens qualifiés, en partenariat avec EDC. Très souvent, c'est nous qui faisons les présentations. En 2014, nous avons organisé 25 séances de jumelage en lien avec ces mécanismes d'attraction, qui ont permis à plus de 1 800 entreprises canadiennes de décrocher un contrat. Près de 90 % d'entre elles étaient des PME.
Deuxièmement, par l'entremise de séances de jumelage, nous travaillons également avec le Service des délégués commerciaux pour réunir des groupes d'entreprises canadiennes et étrangères, que ce soit lors de salons professionnels, de missions à l'étranger ou de tournées canadiennes permettant aux entreprises étrangères de rencontrer des fournisseurs canadiens potentiels. En 2014, nous avons organisé 127 séances de jumelage qui ont généré près de 850 présentations, lesquelles se sont traduites par de nouveaux contrats pour quelque 400 entreprises canadiennes. De ce nombre, plus de 75 % étaient des PME.
Troisièmement, et c'est le dernier, il y a la connexion des entreprises de notre portefeuille de placements. EDC est le troisième investisseur en capital-risque en importance au Canada.
[Français]
En participant à des fonds mondiaux de capitaux propres, nous réunissons des renseignements sur les marchés, repérons des occasions d'affaires sur le terrain et aidons les entreprises canadiennes à profiter de ces débouchés internationaux.
En 2014, nous avons fait 455 présentations qui ont permis de dénicher 73 clients potentiels qualifiés pour des entreprises canadiennes.
[Traduction]
Bref, en 2014 à EDC, le nombre de nouvelles PME clientes a augmenté de 4,5 %, pour atteindre 6 110. Le nombre de transactions auprès des petites entreprises a augmenté de 4,7 %, pour un total de près de 2 800. Le volume des activités totales facilitées auprès des PME clientes a augmenté de 12,4 %, pour un total de 14 milliards de dollars, et 23,8 % de ces activités ont été réalisées sur les marchés émergents.
Je vous remercie du temps que m'avez accordé. Je suis prêt à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Merci à vous tous d'être des nôtres aujourd'hui.
J'aimerais commencer par établir quelques paramètres, histoire de m'assurer que nous sommes sur la même longueur d'onde. Selon les chiffres de Statistique Canada et selon sa définition du secteur des PME, une petite entreprise a moins de 100 employés et une moyenne entreprise, moins de 500 employés.
Utilisez-vous tous ces mêmes chiffres? Je vois que tout le monde fait signe que oui. Très bien.
Par ailleurs, selon les chiffres de la Bibliothèque du Parlement, 99,8 % des entreprises ayant déclaré avoir des employés en 2011 se trouvent dans le secteur des PME. Seulement 0,2 % des employeurs canadiens ont plus de 500 employés. Est-ce là un autre paramètre généralement accepté?
Des voix: Oui.
M. Don Davies: D'accord, merci.
Pour une raison ou une autre, en 2011, l'année la plus récente pour laquelle nous disposons des données, seulement 10,4 % des PME ont exporté. Est-ce qu'on s'entend généralement là-dessus aussi?
Des voix: Oui.
M. Don Davies: D'accord.
Je veux avoir une idée de la croissance perçue en fonction de ces chiffres.
Y a-t-il un paramètre ou un objectif qu'un de vos ministères s'est fixé pour accroître le nombre de PME qui ont accès aux marchés internationaux et qui exportent? Avez-vous des objectifs pour les prochaines années?
:
Je vais répondre à la question, mais Todd pourra également intervenir.
Dans le Plan d'action sur les marchés mondiaux que le a annoncé vers la fin de 2013, on trouve une citation de Peter Hall, l'économiste en chef d'Exportation et développement Canada, qui a d'ailleurs reçu l'appui du ministre. On peut y lire que l'objectif est de doubler le nombre de PME sur les marchés émergents.
Je vais laisser Todd expliquer comment ces objectifs ont été établis, mais pour nous, au ministère du Commerce international, il s'agit de notre feuille de route. Nous essayons de réunir nos efforts individuels et collectifs, que ce soit du côté des délégués commerciaux ou avec nos partenaires, pour nous assurer que l'objectif sera atteint. Nous ne pouvons pas garantir que nous y arriverons, parce que certains facteurs de risque entrent en jeu. Parfois, il vaut mieux dire à une PME de ne pas aller en Chine parce qu'elle n'est pas prête.
Si nous pouvons aider, nous ne manquerons pas de le faire, mais au lieu de travailler en vase clos, nous misons sur le renvoi réciproque des clients les plus prometteurs.
:
Je peux certainement tenter de répondre.
Comme l'a dit une de mes collègues, le Canada compte actuellement environ 1,1 million de PME actives, ce qui semble être un chiffre très élevé. Toutefois, quand on y regarde de près et qu'on tient compte des PME qui s'intéressent bel et bien à l'exportation — imaginez un propriétaire de dépanneur, une coiffeuse, ou peu importe —, ce nombre passe à près de 50 000 ou, plus précisément, à 57 000. De ce chiffre, 40 000 ont réellement les moyens d'exporter, comme l'a expliqué ma collègue Susan. Ce n'est plus seulement un intérêt, mais une possibilité.
Donc, parmi ces 40 000 entreprises, en 2012, seulement 11 000 exportaient sur les marchés émergents, et c'est là que nous observons une forte croissance. D'après ce qui est énoncé dans le Plan d'action sur les marchés mondiaux, l'objectif est de faire passer ce chiffre, c'est-à-dire les 11 000, à 21 000, soit presque le double, sur une période de cinq ans. Ces calculs ont été effectués par EDC — par mon collègue Peter Hall —, en fonction de la croissance régulière observée dans ce segment des PME, croissance qui augmente de deux fois tous les sept ans et demi ou huit ans.
La difficulté, pour tous les intervenants ici présents, c'est d'essayer d'accélérer le taux de croissance et d'obtenir le double des 11 000 sur une période de cinq ans.
:
Merci, monsieur le président.
Merci à nos témoins.
Merci, monsieur Davies, de ces excellentes questions.
En tant que propriétaire-exploitant d'une petite entreprise, je trouve cette étude passionnante, car elle nous permet de comprendre notre Plan d'action sur les marchés mondiaux et la façon dont nous essayons d'aider les petites et moyennes entreprises à faire le saut à l'étranger, à la conquête de nouveaux marchés à l'extérieur du Canada: pour bien des gens, cela revient à sortir de leur zone de confort. C'est un processus d'apprentissage, et je vous suis reconnaissant de vos efforts soutenus. Nous poursuivrons sur cette lancée. Notre objectif est de créer des emplois, de stimuler l'économie et d'assurer la prospérité de tous.
Je sais que Todd et moi, et même M. Regan, avons peut-être du mal à comprendre comment un salon de coiffure peut exporter, mais...
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Ron Cannan: Sachez qu'il y a une chaîne de franchises, Tommy Gun's and Chatters, qui fait la une du magazine Franchise de ce mois-ci. Cette chaîne compte 140 franchises, et elle a aussi une présence en Australie. C'est donc possible; il y a de l'espoir pour nous, les gars.
Le fait est qu'il s'agit d'un marché émergent. C'est quelque chose que les gens de ma circonscription, comme beaucoup d'entre vous... Les petites entreprises dans nos circonscriptions sont de véritables moteurs économiques qui stimulent l'économie locale. Dans ma circonscription, le plus important employeur privé est Kelowna Flightcraft, et toutes les autres entreprises sont de petite ou moyenne taille.
Une question que l'on me pose souvent est la suivante: comment faire pour avoir accès à l'information? Nous avons parlé un peu aujourd'hui de certains des programmes. Ce sont d'ailleurs d'excellents programmes. Souvent, mon personnel et moi invitons les entrepreneurs à consulter les sites Web pour essayer de leur donner les outils qui les aideront à aller de l'avant. Pourriez-vous nous préciser s'il existe une stratégie globale de communications qui porte sur tous ces outils disponibles sur Internet afin d'informer les PME et de leur fournir un accès rapide? Comment les PME savent-elles ce qui est mis à leur disposition?
:
Merci beaucoup d'avoir posé cette question.
Je commencerais par dire qu'il y a évidemment une foule d'information, d'où la difficulté des PME à trouver ce dont elles ont besoin. Nous avons essayé de regrouper l'information de sorte qu'elles puissent la repérer facilement.
Ainsi, les entreprises peuvent consulter le site du Réseau Entreprises Canada, ou canadabusiness.ca. Il s'agit d'un répertoire complet d'information sur les services offerts par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux — y compris les administrations municipales — pour aider les entreprises à trouver de l'information sur les programmes et les règlements qui s'imposent dans leurs secteurs d'activité respectifs. Ce guichet unique contient également de l'information sur les subventions ainsi que sur le démarrage et l'expansion d'une entreprise.
Si vous décidez de suivre ce service sur Twitter, voici l'adresse: @canadabusiness. D'ailleurs, je vous encourage à le faire, parce que nous avons actuellement 95 000 abonnés sur Twitter, et ce sont des entreprises qui oeuvrent dans la collectivité. C'est un site très populaire.
Il y a aussi BizPaL. Là encore, le but est d'estomper les lignes de démarcation au sein du gouvernement de sorte que les entrepreneurs de chaque secteur puissent prendre connaissance des divers permis et règlements nécessaires pour le démarrage ou l'expansion d'une entreprise. De plus, dans le cadre du Programme d'aide à la recherche industrielle, ou PARI, du Conseil national de recherches, nous offrons le service de guide-expert, qui est conçu pour aider les entrepreneurs à s'y retrouver parmi les divers programmes mis à leur disposition.
En effet, les entreprises ont à leur disposition 230 programmes fédéraux offerts par 30 ministères différents. Donc, votre question n'est pas sans conséquence ou sans importance pour ce qui est de savoir comment nous transmettons l'information aux entrepreneurs qui en ont besoin.
Il y a d'autres services. En fait, je voudrais céder la parole à M. Bergeron, parce que la BDC prend, elle aussi, des mesures pour aider les entrepreneurs à se retrouver dans les dédales.
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Il y a différentes façons de relever ce défi particulier. Voici une solution très simple: à la BDC, plus de 500 personnes rencontrent chaque jour des entrepreneurs, et tous ces employés ont reçu une formation sur les services offerts par EDC, et vice versa. Nous essayons d'accroître notre compréhension mutuelle des services offerts par les autres pour que nous puissions aiguiller les gens, selon leurs besoins, vers l'organisme approprié.
Il en est de même pour le Service des délégués commerciaux. Comme je l'ai dit, certains des délégués commerciaux travaillent à partir de nos bureaux, ce qui favorise la collaboration. Il est important que nous comprenions bien, mutuellement, ce que nous faisons afin de servir de point de contact unique pour l'entrepreneur. Autre exemple: nous donnons une formation polyvalente aux employés de nos centres d'appels pour qu'ils puissent conseiller aux clients de s'adresser à la bonne institution.
Enfin, n'oublions pas non plus les nombreuses initiatives sur le plan des communications continues. La série de conférences organisées aux quatre coins du pays est le fruit d'un effort collectif de toutes les parties; nous essayons d'inviter nos clients et de leur expliquer, en termes simples, ce que nous faisons pour qu'ils sachent exactement à qui s'adresser.
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Nous avons lancé ces ateliers, et je crois que nous en avons tenu 9 ou 10 jusqu'ici. Environ un millier de PME y ont participé, ce qui est une réussite. D'habitude, les ateliers se déroulent dans les villes secondaires, plutôt que dans les grands centres métropolitains.
Des représentants de mon service, ainsi que d'EDC, de la BDC et de la CCC viennent parler aux participants des possibilités qui existent en matière de programmes fédéraux, mais aussi des possibilités régionales, selon le secteur dans lequel ces PME mènent leurs activités. À la fin de chaque atelier, nous effectuons des sondages et nous compilons les données. Nous en sommes aux premières étapes, mais le tout a été très bien reçu.
Ensuite, le Service des délégués commerciaux fait un suivi auprès des participants. Nous avons un système assez perfectionné de gestion des relations clients, tout comme mes collègues. Une fois ce premier contact établi, nous faisons un suivi pour voir si nous pouvons continuer à les aider tout au long de leurs stratégies d'expansion éventuelle.
L'atelier « Le monde à votre portée » nous donne l'occasion d'aller vers les entrepreneurs et de les aider à mieux comprendre ces possibilités. Le dit toujours que le Service des délégués commerciaux est l'un des secrets les mieux gardés à cet égard. Voilà donc à quoi servent ces ateliers. Nous continuerons à les offrir au cours des six prochains mois, et nous serons ensuite en mesure de mieux en évaluer le degré de réussite.
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Merci, monsieur le président.
Je participe au comité à titre de visiteur, et je ne peux m'empêcher de constater le niveau d'engagement envers les principes démocratiques de la part des deux autres partis, car ils ont décidé d'accorder seulement cinq minutes dans le premier tour au Parti libéral, plutôt que sept à tous les autres intervenants. Je n'ai jamais vu cela dans les comités où j'ai siégé et que j'ai visités au fil des ans.
Un sujet dont je n'ai pas entendu parler de toute la journée, c'est le commerce électronique. Il y a deux ans, le Comité de l'industrie de la Chambre des communes a préparé un rapport sur le commerce électronique et la nécessité d'en accroître l'utilisation parmi les entreprises canadiennes, surtout les petites et moyennes entreprises. Bien entendu, certaines entreprises vendent déjà leurs produits partout dans le monde grâce à Internet et au commerce électronique.
Je crois que je n'ai entendu aucun de vous parler du commerce électronique aujourd'hui. Quelle place occupe le commerce électronique dans votre stratégie?
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Je vais répondre à cette question, parce qu'il s'agit d'un sujet sur lequel nous travaillons très activement depuis trois ans.
En fait, nous venons de lancer un livre numérique dans lequel nous conseillons aux entrepreneurs les bonnes pratiques à adopter pour le commerce électronique. Mes statistiques sont un peu désuètes, mais environ 84 % des Canadiens font des achats en ligne, alors que seulement 17 % des entreprises canadiennes vendent leurs produits en ligne. Nous observons là un énorme écart. Notre rôle consiste, en partie, à accroître la sensibilisation au commerce électronique. Il y a des applications à très bas prix qui permettent de participer au commerce électronique.
Vous avez raison de dire qu'il s'agit d'un aspect qui fait défaut, car, malheureusement, beaucoup d'entreprises canadiennes, surtout dans le domaine de la vente au détail, n'ont pas adopté ces technologies. Si elles ne font pas la transition, elles risquent de perdre beaucoup de clients, car l'achat en ligne est de plus en plus populaire.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Merci à nos témoins de leur présence.
Je vais reprendre là où M. Cannan s’était arrêté au sujet des ateliers. J’aimerais examiner de plus près ce sujet.
Un point important, c’est que le nombre d’entreprises dont vous avez parlé est impressionnant. C’est réconfortant de savoir que vous avez beaucoup de très petites entreprises qui comptent moins de 20 employés. Je suis du Nouveau-Brunswick, où la majorité des entreprises ont en fait moins de 10 employées. Cela étant dit, j’aimerais en savoir un peu plus sur les commentaires que vous recevez des petites entreprises.
Je vais mettre en contexte ma question. Beaucoup de petites entreprises au Nouveau-Brunswick, dont les propriétaires servent les clients et s’occupent aussi de la comptabilité, des ventes et de tout le reste... Quelle difficulté rencontrez-vous lorsque vous essayez d’inciter ces personnes à assister à un tel atelier?
Deuxièmement, comment vous assurez-vous que ces ateliers sont productifs? J’ai l’impression que vous avez beaucoup de personnes de grand talent qui offrent des conseils aux gens. Quels sont les éléments importants que vous apprenez de ces très petites entreprises administrées par les propriétaires?
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Je vais débuter, puis Todd, qui a participé à sept de ces ateliers, pourra vous donner plus de détails.
Premièrement, ce sont EDC, BDC, les clients du Service des délégués commerciaux ou la CCC qui font la promotion de ces ateliers. Les gens y assistent, parce qu’ils veulent mieux comprendre les occasions d’exportation dont ils ne profitent pas. Bref, une grande variété de secteurs et des entreprises de toute taille y assistent.
Cela étant dit, certaines entreprises ne savent même pas que de tels programmes existent. Elles n’ont que des connaissances de base. Elles nous disent qu’elles ne savaient pas que, si elles veulent exporter le produit qu’elles exportent actuellement aux États-Unis et au Mexique, elles peuvent appeler l’ambassade canadienne au Mexique qui pourra les aider à trouver des partenaires locaux ou un avocat pour leur dire comment constituer une société, le cas échéant. Ce sont des choses de cette nature. Elles nous disent aussi qu’elles ne savaient pas que, si elles veulent vendre leur produit à un gros acheteur, EDC peut leur fournir une certaine assurance. Elles n’en savaient rien. L’atelier se veut donc une introduction pour bon nombre d’entreprises qui n’avaient peut-être pas pensé à ces choses-là.
Todd, aimeriez-vous compléter ma réponse?
Nous avons eu des ateliers très intéressants jusqu’à maintenant. Je crois que vous avez tout à fait raison de dire que le grand patron est également celui qui s’occupe de la poste et du lavage, si c’est nécessaire. C’est la nature des gens qui assistent à ces ateliers.
Pour revenir à ce que Susan disait, le commentaire qui revient vraiment, c’est que les gens ne savaient tout simplement pas que cela existait ou qu’ils pensaient, s’ils en étaient au courant, que tout se faisait dans quatre ou cinq groupes distincts. Nous nous affairons donc énormément à faire comprendre qu’il s’agit plutôt d’une course à relais que d’une course individuelle entre nous quatre. L’atelier concerne la manière d’utiliser les services au bon moment et le moment où s’effectuent les transferts entre les participants.
Par exemple, à BDC, des consultations peuvent se faire en amont pendant que l’entreprise essaie d’élaborer son plan international. Ensuite, l’entreprise finit par avoir un premier contrat; c’est normalement aux États-Unis dans le cas d’une PME, mais cela peut aussi être en Europe ou au Mexique. La question qui se pose ensuite est la suivante: « Est-ce que je continue avec EDC, ou devrais-je m’assurer d’avoir les bonnes relations en place? » Je vais discuter avec les gens sur le terrain et le Service des délégués commerciaux dans le marché, et je veux peut-être me tourner vers un autre organisme gouvernemental à l’étranger. Ensuite, la CCC fait son entrée.
Ce que nous avons essayé de faire dans les ateliers, c’est de nous adapter rapidement aux commentaires reçus. Les ateliers sont maintenant devenus une sorte d’étude de cas. Nous prenons une entreprise fictive dont nous suivons le parcours, tandis qu’elle franchit chaque étape pour exporter un produit et trouver un nouveau marché. Cela permet aux participants de voir comment les services sont fournis par les divers organismes présents. Cela rend les choses un peu plus tangibles ou réelles.
Je vais terminer en disant que j’ai eu de six à huit véritables cas dans chacun des sept ateliers auxquels j’ai participé jusqu’à maintenant. Ce sont des entreprises qui sont prêtes à exporter leurs produits, mais qui attendaient que l’occasion se présente ou qui cherchaient, dans certains cas, à atténuer les risques. Notre présence à tous à l’atelier a vraiment aidé à les inciter à aller de l’avant.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie nos témoins de leurs présentations. Elles nous aideront beaucoup à orienter notre étude. Ils ont répondu aujourd'hui à plusieurs questions fondamentales et je les en remercie.
Depuis mon élection à titre de députée en 2011, j'ai fait une tournée des PME dans ma circonscription. J'y ai observé une grande diversité de besoins, mais j'ai constaté qu'il y a aussi beaucoup de demandes qui se ressemblent.
La semaine dernière, j'ai visité une entreprise qui fabrique des pièces de caoutchouc. Il s'agit d'une entreprise très spécialisée. Elle est située à Saint-Eustache et exporte maintenant vers l'Asie, notamment en Chine. Cette PME est précisément le genre d'entreprises qu'il faut encourager et soutenir.
Plusieurs préoccupations ont été soulevées. Les PME sont très polyvalentes et croissent très rapidement, de sorte que le gouvernement a souvent de la difficulté à adapter ses outils à cette réalité.
Lors de cette tournée, j'ai demandé aux entreprises si elles étaient au courant de l'existence du Service des délégués commerciaux du Canada et la plupart d'entre elles ont indiqué qu'elles ne le connaissaient pas. Je pense qu'il est important de vraiment miser sur l'éducation et sur la sensibilisation des PME.
J'aimerais toutefois revenir à une autre question qui a été soulevée.
[Traduction]
Ma question porte davantage sur les problèmes liés aux paiements à l’échelle mondiale qui touchent principalement les moyennes entreprises. Le nombre d’entreprises qui rapportent que les fluctuations des devises ont des répercussions sur la croissance a augmenté au cours des derniers mois. Vous êtes-vous penchés sur cette question? Est-ce un aspect que vous envisagez d’examiner?
J’imagine que nous pourrions commencer par la personne qui serait la mieux placée pour répondre à ma question.
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Je peux essayer de vous donner une réponse.
Premièrement, comme je l’ai mentionné, le rendement actuel en ce qui concerne les ventes n’est pas optimal. Il est probablement inférieur à ce qu’il devrait être. En fait, si nous examinons les habitudes d’achat, beaucoup d’achats sont faits auprès d’entreprises américaines; bref, ce ne sont même pas des PME ou des entreprises canadiennes. C’est évidemment une question d’échelle, et les Amazon de ce monde ont bien entendu beaucoup de pouvoir et prennent beaucoup de place. C’est pourquoi il est important que les PME rattrapent leur retard.
Quel devrait être l’objectif? Encore une fois, cela dépend du modèle d’entreprise. Cela varie. Certains produits sont plus faciles à vendre en ligne que d’autres. L’un des aspects importants que je crois qu’il faut que vous compreniez, c’est qu’il y a beaucoup de changements dans la philosophie des entreprises qui s’aventurent dans le marché mondial. Pour ce qui est du capital de risque des entreprises, nous appuyons des entreprises à vocation internationale. Le marché canadien est trop petit pour leur offre; ces entreprises doivent aller sur le marché mondial. Par exemple, 95 % des revenus de certaines entreprises de 10 employés proviennent de l’étranger. Le caractère évolutif du modèle d’entreprise est important. Si vous vendez des applications en ligne, vous êtes sur le marché international dès le premier jour.
Il y a beaucoup de changements à ce sujet par rapport aux manières traditionnelles de devenir un chef de file régional, puis provincial et enfin national...
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J’imagine que c’est simplement le fait d’un gouvernement néo-démocrate bien géré.
Pardon, ma remarque n’exige pas de réponse.
Des voix: Oh, oh!
M. Don Davies: Mes paroles sont accueillies en silence.
D’accord. Je suis également curieux d’examiner un peu plus en détail la différence entre les marchés développés et les marchés en développement, parce que, bien entendu, je mentionne encore une fois que l’AECG donne accès à des marchés développés. Toutefois, il semble, comme vous l’avez dit, que les efforts des PME soient axés sur les marchés naissants.
Avons-nous élaboré des stratégies qui pourraient aider les PME canadiennes à tirer parti des avantages de l’AECG dans ce marché, ou vous emploierez-vous à en élaborer quand l’accord entrera en vigueur dans les années à venir?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie également les témoins.
Je dois vous avouer que, dans le passé, j’ai, à plusieurs reprises, interrogé un grand nombre de PME, au cours des séances du comité et sur le terrain, lorsque je visite un pays étranger dans le cadre d’une mission commerciale, au sujet du rendement du Service des délégués commerciaux. Je suis heureux de vous faire part du fait que, jusqu’à maintenant, je n’ai trouvé aucune PME insatisfaite des services offerts par les délégués commerciaux. Par conséquent, je vous remercie du travail que vous accomplissez à cet égard.
Mais, en même temps, je m’entends avec vous et avec les ateliers « Le monde à votre portée » — et l’un de vous en a convenu — pour dire que peu de gens connaissent le SDC, EDC, CCC, etc., parce que les gens ordinaires et les petites entreprises, en particulier, se disent, par méprise, que ces organismes ajoutent des formalités administratives. Ma question est donc la suivante. Vous avez organisé dans le passé des ateliers « Le monde à votre portée » très fructueux et, maintenant, vous vous employez à mener tout ce que j’appellerais des genres de campagnes de sensibilisation. Une fois que vous rencontrez ces gens, vous les mettez au courant de l’existence de ces services, et j’ai quelques questions à vous poser à ce sujet. Premièrement, toutes vos organisations sont-elles interreliées? Je crois comprendre que, si une personne communique avec le SDC, par exemple, vous l’orientez vers les services dont elle a besoin. Deuxièmement, une fois qu’une personne s’est adressée à vous, combien de temps faut-il pour traiter la demande de la PME et pour donner suite à la communication?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, je tiens à souhaiter la bienvenue à tous les témoins et à les remercier.
Pour ma première question, j'aurais besoin de précisions. Je ne suis pas un membre régulier du comité; je remplace un collègue. J'aimerais revenir à la première question qui a été posée aujourd'hui.
Les petites entreprises comptent jusqu'à 100 employés, et les moyennes, jusqu'à 500. Maintenant, je suis un peu confus. Pourquoi est-ce qu'on tient compte du nombre d'employés? C'était pertinent il y a quelques années, mais aujourd'hui, dans certains secteurs, la taille de l'effectif n'a pas vraiment d'importance, étant donné qu'une petite entreprise pourrait être dotée d'un équipement ultramoderne et générer autant de profits qu'une grande entreprise. Par conséquent, ne devrait-on pas utiliser d'autres indicateurs pour distinguer les petites, moyennes et grandes entreprises?
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Tous les pays n'utilisent pas les mêmes paramètres.
Nous nous sommes fondés sur celui-ci, dans un sens, car c'est la façon la plus simple de mener une analyse comparative. En général, le nombre d'employés au sein de ces PME est représentatif de la création d'emplois et de la croissance économique du pays, puisque les PME constituent l'un des principaux moteurs de notre économie. Au bout du compte, dans un pays comme le nôtre, où nous n'avons pas de système de marchés réservés, par exemple, ce facteur devient moins important. Nos programmes ne ciblent pas précisément les petites ou les moyennes entreprises; nous ne disons pas à une entreprise qu'elle n'est plus admissible parce qu'elle compte 101 employés.
Notre façon de mesurer ne nuit aucunement aux entreprises. Nous considérons simplement que c'est la façon la plus simple de réaliser l'analyse comparative dont nous avons besoin.
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Merci, monsieur le président.
Nous avons une discussion très intéressante. J'aimerais maintenant aborder trois autres points.
Monsieur Carty, vous avez parlé de la CCC et de votre collaboration avec Diversification de l'économie de l'Ouest Canada.
Nous avons parlé aux gens de la BDC. Scot Speiser est mon gestionnaire régional. Vous collaborez étroitement avec la BDC et EDC, Exportation et développement Canada. Vous pourriez peut-être nous parler de votre rôle pour ce qui est de l'investissement, de l'accès au capital pour les investissements étrangers et des outils dont les PME canadiennes et les entreprises touristiques ont besoin pour être en mesure d'exporter.
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Je peux peut-être commencer.
Comme je l'ai dit dans ma déclaration, il est très important que nos entrepreneurs canadiens continuent à investir, surtout ceux qui se lancent sur les marchés mondiaux, afin de renforcer leur capacité de desservir ces marchés étrangers. Dans certains cas, nous avons commencé à financer leurs acquisitions à l'étranger, ce qui constitue une importante stratégie de développement du marché pour eux.
Comme je l'ai indiqué, il est souvent plus risqué pour nos institutions financières privées d'investir à l'étranger; l'accès au financement est très important. EDC et la BDC essaient donc de compenser ce goût limité du risque.
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Je pourrais peut-être répondre rapidement.
Je crois qu'il a tout à fait raison. Comme Michel l'a dit, nous avons un programme d'investissement étranger direct qui nous permet de financer les investissements à l'étranger dont une entreprise a besoin pour croître. On offre ce programme aux entreprises de toutes tailles, y compris les PME.
Comme on l'a déjà mentionné, au sujet du capital de risque, nous avons une équipe à EDC qui s'occupe des investissements de capital de risque pour aider les petites entreprises canadiennes à mieux se préparer à l'exportation. En revanche, nous investissons également dans les fonds internationaux, puis nous essayons de mettre en contact les investisseurs et les fournisseurs canadiens; c'est donc la stratégie dont j'ai parlé tout à l'heure.
Nous sommes prêts à apporter des investissements pour les entreprises canadiennes, autant à l'échelle internationale que nationale.