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En pensant à ce forum, je me dis que vous vous occupez surtout des questions de compétences fédérales. Or, la plupart, pas la totalité, mais un grand nombre des points qui nous préoccupent à Terre-Neuve relèvent des autorités provinciales. Je ne suis pas certain que ce soit l'endroit approprié pour en discuter ou pas, mais j'en discuterai quand même. La plupart des questions relatives à la chasse et au piégeage sont de compétences provinciales.
Les saisons du piégeage ont changé pour la première fois à Terre-Neuve. Jusqu'à cette année, notre saison de piégeage commençait vers le 20 octobre. Cette année, elle a commencé le 1er novembre. Par conséquent, les gens sur la partie insulaire de la province n'ont pu capturer d'animaux à fourrure en raison de l'hiver qui a sévi en novembre. La plupart des gens vivant sur l'île piègent la plus grande partie de leurs renards, de leurs visons et de leurs coyotes en octobre. Quand la saison commence en novembre et se prolonge essentiellement jusqu'en mars, nous disposons peut-être de deux semaines en novembre. Après cela, l'hiver s'installe et il est très difficile d'attraper des renards et des coyotes en raison des importantes chutes de neige et du froid. C'est la première fois que nous avons cette saison au Labrador et sur l'île de Terre-Neuve. Nous demandons que les saisons diffèrent ou commencent à des dates différentes sur l'île et au Labrador.
Sur la partie insulaire de la province, nous pensons, peut-être avec raison, mais nous n'en sommes pas certains, que ce sont surtout des martres d'Amérique qu'on piège au Labrador. Comme cette espèce est menacée sur l'île, nous ne la piégeons pas. Il n'y en a pas beaucoup ici, mais elles abondent au Labrador.
Nous avons également observé une diminution des permis de chasse à l'orignal sur l'île. Mais cette diminution ne touche que les résidants. Les pourvoyeurs n'ont pas subi de telle baisse et ont essentiellement les mêmes permis ou les mêmes quotas qu'ils ont depuis quelques années. Le nombre de chasseurs d'orignaux a décru cette année dans notre partie de la province, mais cela n'a pas été le cas pour les pourvoyeurs. Nous disons donc... je sais qu'ils ont un pourcentage. Les pourvoyeurs de notre province ont un pourcentage des permis de chasse à l'orignal dans les régions désignées. Cependant, si vous réduisez le nombre de chasseurs, nous souhaiterions que la diminution s'applique à tout le monde, pas seulement aux chasseurs locaux.
Je sais, essentiellement, que quand on parle de chasse et de piégeage, il n'est pas nécessairement question de pêche, mais je ferai quelques observations à ce sujet. À Terre-Neuve, je représente des gens, la NLWF représente des gens qui chassent et qui pêchent pour se nourrir. Dans notre province, la saison de la pêche de subsistance dure essentiellement cinq semaines, et cette pêche, en ce qui concerne la morue, se limite à 5 poissons par jour ou 15 poissons par bateaux.
La saison dure environ cinq semaines, ce qui nous pose un problème de taille. Si on quitte ma ville et fait une heure et demie de route pour aller chasser et pêcher, et qu'on pêche la morue, on ne peut ramener que cinq poissons. Il est illégal de prendre plus de cinq poissons à Terre-Neuve. C'est une question de compétences fédérales.
Ce qui nous préoccupe, c'est que nous voudrions que le quota de pêche à la morue augmente pour que nous puissions prendre un certain nombre de poissons par jour et nous livrer à la pêche quotidienne. Par le passé, un certain nombre d'entre nous allait pêcher et donnait des poissons aux aînés de la communauté qui ne pouvaient pas pêcher. Nous ne pouvons pas le faire aujourd'hui. C'est impossible.
En résumé, le nombre de permis de chasse à l'orignal a diminué dans certaines régions de la province. Les dates de la saison du piégeage ont changé. La pêche de subsistance, qui relève du gouvernement fédéral, est extrêmement limitée dans notre province. J'aimerais faire remarquer — et je sais que c'est une question d'ordre national — que les gens que je représente, les gens que nous représentons, chassent et pêchent pour subsister. Nous ne le faisons pour aucune autre raison. Quand nous chassons l'orignal, ce n'est pas pour son panache. Les gens ne veulent pas de panaches dans notre province. Nous chassons pour nous nourrir. Il en va de même pour la pêche.
En ce qui concerne la pêche au saumon... je sais que c'est un autre sujet. Notre permis de pêche nous autorise à prendre quatre saumons par jour. Nous pêchons le saumon pour nous nourrir et c'est tout. Ce n'est pas pour prendre des photos, faire de la peinture ou autre chose. Quand on pêche un saumon, on l'attrape. On le fait sien, il n'appartient à personne d'autre. Ce n'est pas pour prendre des photos, simplement pour l'attraper et en admirer la taille. Nous l'attrapons et nous le mangeons. C'est simple. Il y a dans la province divers groupes qui considèrent cette activité comme un commerce. Je suppose qu'on peut y voir un côté commercial, mais si on en fait un commerce, pourquoi dire aux gens que je représente ce qu'ils doivent faire, plus ou moins? Si on n'agit pas d'une certaine manière, on est essentiellement criminel.
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Bonjour, messieurs et mesdames. Merci beaucoup de me donner l'occasion de témoigner ce matin.
La Fédération de la faune du Nouveau-Brunswick a été créée en 1924 en réaction à une baisse dramatique du gros gibier. Nos pères fondateurs ont jugé que le concept du modèle nord-américain de conservation était la réponse pour sauver la faune. Le piégeage s'inscrit dans ce modèle.
Du point de vue culturel, la chasse et le piégeage sont considérés dans notre province comme de précieuses activités patrimoniales, des traditions transmises de génération en génération. Il existe beaucoup de traditions au Nouveau-Brunswick, et je vous en énumérerai quelques-unes. Pour les chasseurs qui ne tiennent pas en place le soir précédant le départ matinal pour la chasse au canard, il y a un déjeuner des chasseurs au restaurant local ou au club Lion. Bien des gens sont familiers avec l'ouverture de la chasse au chevreuil et avec toutes les préparations qui aiguisent le plaisir de la chasse, comme la préparation des caméras de détection, la reconnaissance et l'achat de tout le matériel nécessaire. Au Nouveau-Brunswick, nous nous adonnons à la convoitée chasse à l'orignal, une chasse de trois jours pour laquelle la plupart des participants passeront toute la semaine, voire les week-ends précédents, à la recherche et à la poursuite de leur proie. En outre, dans le cadre d'une journée de chasse et pêche unique à notre province, on peut taquiner le saumon atlantique le matin et aller à la chasse aux oiseaux dans les hautes terres en après-midi.
En dehors de ces activités de chasse et de piégeage, de nombreuses familles se réunissent dans des camps de chevreuil ou d'orignal après et même pendant la chasse afin de jouir du grand air et de tout ce qu'il offre. Nombreux sont ceux qui se réuniront par la suite pour faire bombance et écouter de la musique en toute amitié.
Ces activités sont très importantes pour l'économie. Les ventes de permis à elles seules ont été évaluées à 3,7 millions de dollars l'an dernier. Nous avons délivré 1 300 permis de piégeage, 50 000 permis de chasse au chevreuil et 4 700 permis de chasse à l'ours noir, dont 2 000 à des non-résidants. Nous avons 4 600 permis de chasse à l'orignal et 150 permis pour non-résidants, et 70 000 demandeurs s'arrachent ces 4 600 permis.
La chasse, la pêche et le piégeage profitent à nos communautés rurales, où l'économie roule au ralenti. Les chasseurs achètent de la nourriture, du carburant et d'autres articles de première nécessité pour la chasse. De nombreux chasseurs, pêcheurs et trappeurs investissent dans des camps et du matériel, et pas seulement lors de la construction initiale du camp. Ils achètent du matériel pour leur entretien annuel. Les exportations de fourrures du Nouveau-Brunswick ont été évaluées à 1,2 million de dollars l'an dernier.
La participation à la chasse et au piégeage est plus marquée chez les gens d'âge moyen et les aînés, mais les ventes de permis tendent à augmenter quand la population animale est florissante. Les ventes de permis de piégeage augmenteront si le prix des fourrures connaît une hausse, mais cette augmentation est modeste en raison de l'investissement substantiel requis. Comme je l'ai déjà indiqué, nous avons vendu 1 300 permis de piégeage l'an dernier, alors que les prix étaient bas.
Les cours de chasse et de pêche sont fort populaires dans notre province. Les groupes sont pleins à l'échelle de la province. Voilà qui est de bon augure pour l'avenir, puisque nos jeunes ou de nouveaux arrivants viennent dans ces forêts patrimoniales.
Pour ce qui est de la contribution à la gestion et à la conservation de la faune, les chasseurs et les trappeurs sont très sensibles aux questions qui touchent la faune. Si nous n'intéressons pas les jeunes aux forêts patrimoniales, qui protégera l'habitat qui fait vivre les poissons et la faune? Vous savez, quand on utilise quelque chose, on développe un sentiment d'attachement. On tend à devenir plus passionné si on participe.
Les trappeurs du Nouveau-Brunswick ont signé un accord international sur le piégeage sans cruauté et n'utilisent que des pièges certifiés. Avec ces mesures, ils appuient la protection des animaux à fourrure dont la situation est particulièrement préoccupante. Les trappeurs qui veulent piéger des lynx roux, des loutres et des martres dans notre province doivent demander des étiquettes délivrées par espèces et par zones. Quand ils attrapent un animal, ils doivent fixer une étiquette sur la fourrure et présenter la carcasse au bureau régional pour obtenir des permis d'exportation. Le sexe, l'âge, le poids et le taux de reproduction des animaux sont déterminés, ce qui fournit de bonnes données de base aux biologistes provinciaux qui gèrent ces populations. Le rôle de la recherche scientifique et de la surveillance est essentiel pour détecter les modifications de l'environnement ou les maladies qui auront un effet néfaste sur les populations d'animaux. L'information des trappeurs contribue à l'avancement de ces recherches.
Au chapitre des programmes et des politiques de mise en valeur des ressources fauniques du Nouveau-Brunswick, 5 $ sont remis au Fonds de fiducie de la faune du Nouveau-Brunswick à l'achat de chaque permis.
Cette somme, ainsi que la vente de plaques d'immatriculation de conservation pour nos véhicules, fournit un financement de plus de 1,2 million de dollars annuellement, lequel est remis à des groupes sans but lucratif de conservation de la faune et à des projets éducatifs, comme des cours de piégeage et d'autres initiatives.
En conclusion, ce sont là nos observations générales sur la faune et le piégeage au Nouveau-Brunswick. Notre fédération appuie sans réserve le rôle des trappeurs dans la conservation et l'utilisation avisée des animaux à fourrure, ainsi que le rôle qu'ils jouent en procurant un revenu à leur famille, en piégeant l'excédant d'animaux au sein de la population et en fournissant des renseignements de base aux biologistes provinciaux pour la recherche.
La gestion de l'habitat est ce qui menace le plus la faune. L'an dernier, notre province a accru ses coupes de résineux de 20 % et a fait passer l'étendue des forêts de conservation ancienne de 28 à 23 %, tout en éliminant des ravages de cerfs qui sont essentiels à la survie de cet animal en hiver.
Voilà pourquoi nous réclamons une réforme et soutenons les traditions de chasse et de piégeage dans notre province.
Je vous remercie.
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Bonjour, monsieur le président et honorables membres du Comité permanent de l'environnement et du développement durable. Comme je suis légèrement enrhumé, vous m'excuserez si je dois boire de temps en temps.
Je vous remercie de me donner l'occasion de vous parler d'un de mes sujets préférés et d'un de mes plus grands plaisirs: la chasse. Même si la Nouvelle-Écosse compte moins d'un million d'habitants, un grand nombre de gens s'adonnent à la chasse, au piégeage et à la pêche à la ligne.
Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse exige que ceux qui souhaitent chasser et piéger suivent un cours de formation approprié afin d'obtenir un numéro d'identification pour le plein air appelé carte des ressources fauniques. Dans la province, plus de 100 000 personnes possèdent une de ces cartes, et la plupart d'entre elles ont un lien quelconque avec 100 000 autres personnes qui les appuient: une épouse, un mari, un copain, une copine. C'est donc une part importante de la population provinciale qui soutient directement la chasse.
Nous descendons tous de bons chasseurs. L'humanité a survécu sur notre planète grâce à l'habileté des chasseurs, et c'est toujours le cas dans bien des régions du globe. La chasse, la pêche et la cueillette sont encore des activités quotidiennes de survie dans le monde, y compris au Canada, où de nombreuses tribus des Premières Nations dépendent des compétences de leurs chasseurs pour assurer leur subsistance et où des chasseurs non autochtones nourrissent leur famille avec divers animaux sauvages, des aliments exempts d'antibiotiques et d'hormones de croissance.
Je vous félicite d'avoir adopté la motion sur l'étude et l'examen de l'importance culturelle de la chasse et du piégeage avec permis au Canada, un sujet très peu étudié et encore moins compris par bien des gens dans les régions urbaines du pays. Votre comité contribuera peut-être à mettre en lumière l'incidence considérable que ces activités ont sur l'économie et la culture du Canada.
Permettez-moi de commencer en disant que les chasseurs, les trappeurs et les pêcheurs paient pour la conservation de la faune au Canada. C'est nous qui délions les cordons de notre bourse pour obtenir le privilège d'utiliser les paysages naturels du Canada et de profiter de leur abondance. Nous avons tant investi dans ces activités que la dernière enquête réalisée à ce sujet a révélé que nous avons dépensé 13,5 milliards de dollars. En outre, 1 milliard de dollars ont été générés par les pourvoyeurs, ces hommes et ces femmes qui exploitent des camps où les chasseurs s'amusent et chassent. À cela s'ajoutent les activités de piégeage, qui sont évaluées à 700 millions de dollars au pays. Tout cela apporte plus de 15 milliards de dollars à l'économie au cours d'une saison de quatre mois à peine.
En Nouvelle-Écosse, les chasseurs et les trappeurs paient, en plus du coût de leur permis, un montant supplémentaire de 5 $ pour un timbre de conservation de l'habitat de la faune. La saison dernière, ce timbre a permis de recueillir plus de 275 000 $. Cet argent a été dépensé par un comité dirigé par des chasseurs aux fins d'éducation sur la faune, de recherches et d'achat de terres. Au cours des 15 dernières années, par exemple, ce fonds a reçu 2 millions de dollars, lesquels ont été versés directement à des étudiants d'université pour les aider dans leurs recherches sur les espèces sauvages. Sachez qu'un grand nombre de ces espèces sauvages ne sont pas chassées. C'est ce que j'appelle la durabilité économique.
Dans notre pays, nous avons chassé pour nous procurer de la viande et de la fourrure pendant des centaines d'années et nous continuons de le faire de façon durable. Il n'en a pas toujours été ainsi. À un certain moment au cours de notre histoire naturelle, nous avons frôlé la catastrophe en pratiquant la chasse commerciale, anéantissant presque la faune abondante en abattant trop d'animaux par appât du gain. Il y a 100 ans, les pigeons voyageurs se sont éteints parce qu'on les a chassés pour se nourrir et pour orner les chapeaux des dames de leurs plumes. Nos troupeaux de bisons et de wapitis ont presque disparu, décimés pour nourrir les travailleurs qui construisaient les chemins de fer au Canada et aux États-Unis. Ce désastre a été arrêté à temps par des adeptes de la chasse sportive et des politiciens éclairés. Parmi eux figuraient Louis St. Laurent et Teddy Roosevelt, qui ont admis le problème et fait quelque chose pour le résoudre. C'est grâce à cette intervention que le modèle nord-américain de conservation de la faune a vu le jour. Les populations d'animaux se sont rétablies et certaines espèces sont dans un meilleur état qu'elles ne l'étaient avant la chasse commerciale.
Aujourd'hui, ce modèle de conservation de la faune est considéré comme un des meilleurs du monde, et les chasseurs, leur argent et leurs pratiques de chasse réglementées jouent un rôle essentiel à cet égard. Les chasseurs et les trappeurs n'ont jamais dû demander de capitaux à un ordre de gouvernement pour créer une zone de chasse. Bien des activités auxquelles les Canadiens s'adonnent exigent des sommes substantielles et ne pourraient voir lieu si on ne construisait pas des patinoires, des gymnases et des terrains de soccer et, bien entendu, si on ne dépensait pas des millions de dollars pour transformer une forêt en terrain de golf. Mais nous, nous n'avons besoin que des champs et des cours d'eau. En fait, les chasseurs sont devenus des chefs de file de la conservation des terres humides en Amérique du Nord.
La chasse et le piégeage sont des activités très importantes pour les gens de la Nouvelle-Écosse et du Canada. Je sais que certains membres du comité ont parlé publiquement contre la décision d'étudier la chasse et le piégeage. Ne rejetez pas ces activités comme si elles étaient sans importance. Les leçons que les chasseurs ont apprises en sauvant des espèces animales au bord de l'extinction pourraient vous fournir de l'information sur la manière de réagir à d'autres problèmes qui touchent le monde naturel et pourraient en fait constituer un modèle pour le rétablissement de certaines espèces.
Trop souvent, les chasseurs et les trappeurs sont marginalisés en raison de leurs activités. Or, il s'agit de prendre des animaux dans la nature pour se nourrir. Quand je le fais, j'apprécie plus ces êtres sauvages que la plupart des gens et j'apprends de ces animaux. Je vous ferais sérieusement remarquer qu'il serait très sage de prêter l'oreille aux gens qui témoignent devant vous et d'apprendre d'eux, car un prélèvement stable et une économie durable sont porteurs d'une culture où l'on prend soin de la faune et de son habitat.
Il est très dommage que nous ne soyons pas tous chasseurs. Je suppose que je fais simplement partie des chanceux.
Merci.
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Je remercie nos témoins, dont les exposés étaient extrêmement intéressants.
Je veux formuler une observation sur la remarque que M. Samson a faite sur les compétences fédérales et provinciales. Il a tout à fait raison. La gestion de la faune est une responsabilité partagée, et les affectations viennent en large partie des gouvernements provinciaux. Mais le gouvernement fédéral joue un rôle important en ce qui concerne la sauvagine et gère un certain nombre de programmes de conservation de l'habitat très importants.
La présente étude vise entre autres à recevoir des conseils de groupes comme les vôtres sur ce que le gouvernement fédéral peut faire.
J'aimerais réagir à ce que M. Rodgers a dit sur les critiques qu'a soulevées cette étude. Je tiens à ce qu'il soit très clair que les membres conservateurs du comité — et je ne veux pas vraiment tomber dans la partisanerie, mais c'est important de le dire aux fins du compte rendu — se sont montrés très favorables à cette étude. Nous sommes très satisfaits, car nous considérons que cette étude permettra de mettre en lumière un groupe de conservation très important au pays. Comme vous l'avez tous laissé entendre, ce groupe, dont je fais partie, ne reçoit tout simplement pas la reconnaissance qu'il mérite pour le travail qu'il accomplit.
Monsieur Rodgers, vous êtes membre permanent de notre comité consultatif sur la chasse et la pêche à la ligne, que nous avions promis de mettre sur pied lors des élections de 2011. Pourriez-vous nous expliquer le rôle que joue ce comité et l'utilité que vous considérez qu'il a?
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Oui, monsieur Sopuck. Merci beaucoup de cette question.
Le comité consultatif sur la chasse et la pêche à la ligne a été annoncé par le il y a quelques années afin de réunir des groupes comme le mien et des groupes d'envergure nationale comme Canards illimités et la fondation Delta Waterfowl afin de discuter de questions communes, de tenter de tuer les problèmes dans l'oeuf et de s'attaquer à des choses que le gouvernement pourrait avoir de la difficulté à régler.
Nous avons eu une excellente occasion, sous la houlette de Greg Farrant, de la Fédération des chasseurs et pêcheurs de l’Ontario, et d'autres personnes, de mettre les points qui nous intéressent à l'ordre du jour et de parler directement à la et à la pour résoudre des problèmes qui touchent nos provinces et qui se posent à l'échelle nationale. Nous sommes très heureux d'avoir la possibilité de faire partie de ce comité.
En fait, j'ai parlé à M. Farrant hier. Dans son exposé, il parlera de quantité de problèmes dont le comité consultatif sur la chasse et la pêche à la ligne s'occupe.
Nous nous intéressons à ce qui se passe aux États-Unis, où deux fonds ont été constitués afin de taxer les chasseurs et les pêcheurs quand ils achètent du matériel. Par exemple, une légère taxe est imposée lors de l'achat d'un bateau, d'une canne à pêche ou d'un fusil de chasse. Cet argent est déposé dans un compte distinct du gouvernement fédéral. Chaque État a ensuite l'occasion de demander une part égale de ces fonds en y versant un financement de contrepartie. Tous ces fonds ont bénéficié à la faune et à son habitat.
Au Canada, des discussions sont en cours pour peut-être faire quelque chose de semblable. Je sais ce que vous voulez dire quand vous indiquez que nous demandons à être taxés. Je ne suis pas certain que ce soit la bonne façon de dire les choses, mais c'est certainement nous qui avons soumis au gouvernement l'idée du timbre sur la conservation des habitats fauniques de la Nouvelle-Écosse. Nous avons proposé de créer un timbre pour recueillir des fonds directement. Le gouvernement ne touche pas un cent de cet argent. Les fonds sont déposés directement dans un bassin que nous gérons. Trois membres de mon conseil d'administration font partie d'un conseil de cinq personnes qui gère cet argent, et il y a quelques années, nous avons demandé au gouvernement d'augmenter le prix de 3 à 5 $. Nous n'hésitons pas à ouvrir notre portefeuille pour faire ce que nous voulons accomplir et nous ne craignons pas de dire aux gens ce que nous allons faire.
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Merci, monsieur Sopuck.
Sachez que j'en sais très peu sur le piégeage, car ce n'est pas mon domaine. Je représente aujourd'hui un groupe de 25 organisations de la province; nous n'avons donc pas pu faire témoigner quelqu'un au sujet de chaque facette de la chasse et du piégeage. Je sais toutefois qu'il y a eu un changement. Certains considéreront que c'est un fardeau financier pour les trappeurs, mais ces derniers aiment suffisamment leur sport et respectent assez les animaux pour les trapper sans les faire souffrir.
Dans la province, le gouvernement s'est intéressé à ces méthodes moins cruelles de... Nous pouvons, par exemple, apporter un fusil sur le territoire de piégeage pour abattre les animaux, alors que cela était interdit dans le passé. Il y a donc une volonté de piéger les animaux sans cruauté.
Mais pour ce qui est de votre question comme telle, je ne peux traiter de l'évolution de ce piège.
Je pense que je viens d'une des régions du Canada où le pourcentage de chasseurs et de trappeurs est probablement le plus élevé au sein de la population, c'est-à-dire les Territoires du Nord-Ouest. Nous nous intéressons grandement à ces activités. Le gouvernement de ce territoire a évalué que la chasse de subsistance totalise 60 millions de dollars par année. C'est une somme considérable.
Nous sommes très intéressés. Je pense que ce qui m'intéresse, c'est un phénomène que nous avons observé, celui des changements climatiques et de la perturbation de l'habitat qui a eu sur nous un effet considérable, particulièrement en ce qui concerne les troupeaux de caribous dans le Nord, où il est maintenant interdit de les chasser dans bien des communautés en raison de leur déclin rapide. Certains attribuent ce problème aux changements climatiques. Il y a des arguments très logiques pour expliquer ce qui se passe à cet égard. D'autres considèrent que c'est le développement linéaire de l'industrie de l'extraction du diamant dans la province géologique des Esclaves qui a une incidence sur la migration des caribous.
Voilà certains problèmes auxquels nous sommes confrontés. Je pense que c'est dans cette direction que je veux me diriger avec mes questions.
Monsieur Samson, lors de votre dernière comparution, vous vous êtes dit préoccupé par la perte d'habitat. Vous avez cité les propos du chef Seattle, qui a dit « La terre, nous ne l'héritons pas de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants. »
Les conservateurs ont affaibli les lois qui protègent l'habitat. Quel rôle les lois et les règlements devraient-ils jouer au chapitre de la protection de l'habitat?
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Merci, monsieur le président. Je remercie nos témoins d'aujourd'hui. Vos commentaires sur ce point sont très utiles.
Monsieur LeBlanc, pour poursuivre un peu dans la même veine que les questions auxquelles vous venez de répondre, vous avez indiqué que la province autorisait certains types de coupe. Je considère qu'il importe de comprendre que la gestion des forêts est évidemment de compétence provinciale. Nous savons qu'il y aura un certain chevauchement de compétences, mais je pense qu'il est important de souligner, aux fins du compte rendu, que cette question relève des provinces.
Monsieur Rodgers, je voulais commencer par une question qui vous est destinée. Dans votre exposé, vous avez parlé assez longuement de la contribution financière des chasseurs et des trappeurs. De nombreux autres témoins l'ont fait également. C'est étonnant d'entendre à combien se chiffrent ces contributions et de voir à quel point le milieu est prêt à participer. Vous ne dites pas que quelqu'un d'autre doit agir, mais que vous êtes tout à fait disposés à y mettre du vôtre. Je vous en félicite.
Je voulais aussi avoir votre avis sur d'autres aspects de la chasse et du piégeage. Je vous demanderais donc, si vous le voulez bien, de parler des trois points suivants: l'importance culturelle de ces activités; la contribution des chasseurs et des trappeurs à la gestion et à la conservation de la faune — je sais que vous avez effleuré le sujet, mais je considère que c'est un aspect très important, et le comité de l'environnement aimerait beaucoup vous entendre parler de votre contribution et de ce que vous faites à cet égard —; et le rôle de la recherche scientifique dans la gestion de la faune.
Je vous en serais très reconnaissant de bien vouloir traiter de ces trois points.
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Merci pour votre question. Je vais commencer par répondre à la dernière question.
Notre fédération soutient une position ferme à l'égard de la gestion de la faune. Nous ne voulons pas que des décisions politiques soient prises à moins d'être fondées sur la science.
Des décisions non fondées sur la science ont déjà été prises en Nouvelle-Écosse. Nous avons une surabondance de chevreuils. En 1985, on a imposé une limite de deux chevreuils sur le continent et d'un chevreuil sur l'île du Cap-Breton. Cela a eu l'effet d'un pétard mouillé, parce que, une fois qu'on a découvert que les Cap-Bretonnais pouvaient seulement tuer un chevreuil, il a été décidé d'imposer une limite d'un chevreuil à tous les Néo-Écossais. Quand cette décision politique a été prise, la harde de chevreuils s'est détériorée, parce qu'il y en avait en surabondance. Ils ont mangé toute la végétation et ne pouvaient plus survivre. Cela a eu des conséquences désastreuses, et il a fallu des années pour redresser la situation.
Nous voulons que les recherches scientifiques soient bien faites. Notre province tire de l'arrière dans ce domaine parce que nous n'avons plus, à la division de la faune, le même nombre d'employés qu'il y a quelques années. Quand un employé prend sa retraite ou change d'emploi, la direction ne semble pas s'empresser de le remplacer. C'est dommage, parce qu'il y a beaucoup de travail à faire.
Comme je l'ai dit, ce n'est pas comme s'ils ne recevaient pas d'argent des personnes qui s'intéressent à la question, parce que nous sommes ceux qui déboursent l'argent. La gestion des chevreuils relève forcément du gouvernement. Malgré tout ce que j'ai dit au sujet de la science, nous ne pouvons pas ordonner au gouvernement de faire ce que nous voulons. Nous pouvons seulement formuler des recommandations fondées sur nos observations et des preuves anecdotiques fournies par nos membres. Toutefois, en définitive, si les décisions ne sont pas fondées sur des faits scientifiques clairs et irréfutables, nous ne devrions pas prendre de décision.
Quant à l'aspect culturel, je dirais que la chasse a une importance culturelle pour moi, parce que je fais de la chasse. Ma maison est pleine de toiles d'animaux, au point où vous jureriez que vous vous trouvez dans un musée. C’est vraiment au cœur de mon existence : « Je chasse, donc je suis. »
Je fais de la chasse toute l'année. Certains en font pendant une seule semaine de la saison. Ils viennent ici le vendredi, ils font de la chasse jusqu'au samedi suivant, et cela finit là. Ils retournent à la maison et n'y pensent plus. Cependant, nous sommes nombreux à consacrer beaucoup de temps à la chasse et à nous intéresser au dossier.
Je partage la culture des membres des Premières Nations du Canada. Comme eux, je tiens à avoir accès à la faune, et je veux continuer d'y avoir accès.
Merci.
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Je peux vous dire où il y a une surpopulation d'oies: Toronto.
Des voix: Oh, oh.
L'hon. John McKay: Je pense que si nous organisions une fusillade à Toronto à un moment donné, les gens seraient contents.
Quels sont, selon vous, les points faibles des règlements à l'égard du rôle que le gouvernement fédéral joue ou ne joue pas en matière d'environnement? Dans cette enceinte, nous avons tendance à considérer que ce dossier relève des provinces, étant donné que ce sont elles qui bénéficient surtout des retombées économiques. Je comprends que les espèces migratrices comportent un aspect international, mais la plupart des gens ici considèrent que le gouvernement fédéral ne devrait pas se mêler de ce dossier parce que cela n'est pas réellement nécessaire. Y a-t-il un domaine où le gouvernement devrait jouer un rôle plus musclé?
Eh bien, ma question a produit un silence impressionnant.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. John McKay: Je pose la question à vous trois.
Une voix: Je vais intervenir ici parce que...
Le président: M. Rodgers...?
L'hon. John McKay: Ou M. LeBlanc ou M. Samson?
Le gouvernement semble faire du bon travail. Ce n'est peut-être pas le cas au provincial, mais au fédéral, les choses vont bien, à mon avis. Comme Tony l'a dit, le piège Conibear fonctionne bien. D'ailleurs, vous pourriez faire d'autres recherches dans ce sens.
À Terre-Neuve, nous nous heurtons à un problème important sur le plan des compétences. En effet, nous faisons la chasse à la sterne. Or, il faut une arme à feu pour chasser les sternes, et il faut un permis fédéral pour posséder une arme à feu. Du point de vue juridique, à Terre-Neuve, nous pouvons chasser les sternes sans permis, mais pour avoir avoir une arme à feu, il nous faut un permis de chasse aux oiseaux migrateurs du gouvernement fédéral. Cependant, nous avons le droit de chasser les sternes sans ce permis.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Quand j'étais jeune, certains de mes oncles, de mes cousins, bref, beaucoup de membres de ma famille pratiquaient la chasse et le trappage. Il y en a de moins en moins aujourd'hui. En effet, mes oncles et mes cousins sont maintenant assez âgés.
Je vais vous expliquer une chose. J'habite dans le sud du Québec, plus précisément dans les Cantons de l'Est. Il y a les Appalaches, les montagnes et beaucoup d'espace. Toutefois, l'étalement urbain ainsi que le développement de certaines entreprises qui prennent de plus en plus de territoires ont eu notamment beaucoup d'influence sur la chasse et le trappage au Québec. Qu'en est-il dans vos territoires?
Ma question s'adresse surtout à vous, monsieur Samson. En effet, vous semblez dire que les produits de la chasse et du piégeage servent, entre autres, à assurer des moyens de subsistance pour vos membres,.
Je voulais dire que les gens que nous représentons...
J'ai mangé du rat musqué et du castor. Beaucoup de gens font cela. Quant aux fruits du piégeage, nous ne mangeons pas de vison: il n'a pas très bon goût.
La majorité des habitants de la province considèrent que, si vous tuez un animal, vous en devenez responsable. Nous ne sommes pas partisans de la chasse dans le seul but d'obtenir les bois des animaux... Nous chassons les animaux pour les manger. Nous piégeons les animaux pour la fourrure, mais nous en mangeons tout de même certains d'entre eux. Essentiellement, si vous tuez un animal, vous le mangez. C'est votre responsabilité.
Nous ne chassons pas les bois des animaux. Nous n'attrapons pas un saumon pour le laisser accroché au bout de la ligne pendant 20 minutes et ensuite le relâcher en disant: « C'est bon. Tu peux t'en aller pondre maintenant. »
Nous n'aimons pas cette façon de faire.
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Certainement, monsieur Woodworth. Je vous remercie.
Je voulais simplement dire que notre communauté des chasseurs a été gravement touchée il y a 20 ans, lorsque le registre des armes d'épaule a été créé. À ce moment-là, la situation s'est détériorée. Beaucoup d'hommes et de femmes ont abandonné la pratique du sport. Ces gens se sont débarrassés de leurs armes et nous les avons perdus à jamais. Nous avons également perdu les milliards de dollars qu'ils auraient dépensés au cours des 20 dernières années.
J'espère que nous ne reverrons jamais une telle chose, car cela aurait un effet négatif, pas seulement sur nous, mais aussi sur la faune.
Merci de m'avoir donné l'occasion de le dire.
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J'ai simplement pensé que vous permettre de terminer votre commentaire serait faire preuve de courtoisie.
En fait, monsieur Rodgers, étant donné que nous avons déjà entrepris une discussion, et aussi parce que j'ai des racines en Nouvelle-Écosse, par mon père... Mon grand-père était un excellent chasseur. Parmi les histoires qu'il racontait, une de mes préférées était celle où il racontait comment il avait réussi à abattre deux orignaux d'un seul coup. Je n'ai jamais su si c'était réaliste ou non.
Des voix: Oh, oh!
M. Stephen Woodworth: J'aimerais vous poser des questions, monsieur Rodgers, et je demanderais aux autres témoins d'y porter attention, car si j'en ai l'occasion, j'aimerais les leur poser aussi.
Monsieur Rodgers, combien de membres compte votre fédération de chasseurs et de pêcheurs?
Il y a de cela quelques années, le comité a entrepris une étude sur la Loi sur les espèces en péril. En toute franchise, nous avons entendu beaucoup de bons témoignages et de bonnes idées sur ce qu'on pourrait faire pour l'améliorer. Malheureusement, c'était pendant la législature précédente. Comme vous le savez, le Parlement a été dissous en 2011. Par conséquent, le comité n'a jamais terminé cette étude ni présenté un rapport.
Monsieur Rodgers, j'ai une question au sujet de la Loi sur les espèces en péril. Est-ce que vous ou vos membres participez d'une façon ou d'une autre à des activités visées par la Loi sur les espèces en péril, que ce soit dans le cadre d'évaluations des espèces, de plans de rétablissement ou de plans de gestion?
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Merci, monsieur le président.
Ma première question s'adressera à M. LeBlanc.
Avant de la poser, j'aimerais dire qu'il était très intéressant d'apprendre que la seule vraie loi qui existe au palier fédéral sur la chasse et le piégeage est la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs. C'est une importante information à retenir.
Si j'ai bien compris, au cours des derniers mois, il y a eu une une diminution du nombre d'orignaux. De plus, les chevreuils ont eu des problèmes en raison de l'hiver rigoureux. On sait qu'il y aura de plus en plus de problèmes attribuables aux changements climatiques, comme par exemple des périodes de froid très longues ou très chaudes.
Selon vous, quelles mesures le gouvernement fédéral devrait-il prendre pour s'attaquer au problème des changements climatiques?
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Certainement. Eh bien, la population de la Nouvelle-Écosse vieillit. Je pense que l'âge moyen des chasseurs est d'environ 55 ans. Nous essayons d'attirer plus de gens dans notre programme.
Oui, les jeunes suivent des cours. Nous offrons également des programmes de formation dans l'ensemble de la province, ce qui permet aux jeunes d'acquérir une expérience directe des sports de tir et du piégeage.
Nous observons également une faible croissance du nombre de femmes qui pratiquent ce sport. En fait, beaucoup de femmes se sont rendues au salon des sports de plein air et des véhicules récréatifs qui a eu lieu en fin de semaine dernière, à Halifax. Ces femmes ont formé leur propre club pour pouvoir participer à des activités de chasse, entre elles, dans un esprit de camaraderie. Nous pensons que c'est formidable.
Permettez-moi de vous donner de plus amples renseignements à ce sujet, pour vous donner une idée. En Nouvelle-Écosse, nous avons également un programme appelé Hunters Helping the Hungry. Nous donnons une partie de notre récolte à des banques alimentaires de la province pour nourrir la population. L'an dernier, nous avons fourni plus de 2 000 kg de protéines, car les gens ont de la difficulté à s'en procurer. C'est très important pour la population; nous redonnons donc à la collectivité. On ne parle pas seulement d'argent, mais d'une partie de la récolte.
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Monsieur Carrie, je n'ai eu qu'une seule expérience à cet égard, et c'était lorsque des néo-Canadiens sont venus s'informer auprès de nous pendant le salon des sports de plein air et des véhicules récréatifs. Ce fut pour eux une occasion de nous rencontrer et de discuter. En fait, je suis plutôt surpris de voir à quel point ils en savent peu sur ce qu'ils ont le droit de faire.
Je pense que ce qu'ils trouvent le plus étonnant, c'est qu'ils ont le droit de posséder une arme à feu, parce que dans leur pays d'origine, c'était absolument interdit. On les informe ensuite de leurs droits et des étapes à suivre.
Nous espérons pouvoir attirer de nouvelles recrues. Il y a des progrès, lentement, certes, mais c'est un apprentissage. Les gens doivent d'abord être renseignés. Ensuite, ils s'y adonneront, j'en suis convaincu.
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J’aimerais attirer votre attention sur les propos tenus par certaines députées du NPD, des propos qui me troublent. Tout comme vous, je me bats depuis plus de 20 ans contre le mouvement de protection des droits des animaux. Je suis d’accord avec MM. Rogers et LeBlanc: ce mouvement s’est essoufflé. Les chasseurs, pêcheurs et piégeurs s’en portent mieux.
Toutefois, le 27 octobre 2014, , députée néo-démocrate de Nanaim—Cowichan, a dit, et je cite: « […] les animaux seraient considérés comme des personnes et non seulement comme des biens. »
De façon similaire, dans le cadre du même débat, , députée néo-démocrate de Gatineau, a dit que les animaux méritent…
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Merci. Je vais citer Mme Boivin qui a dit que les animaux « méritent la même protection que notre société accorde aux enfants et aux personnes qui ont une santé mentale chancelante ou un handicap. »
Aussi, plusieurs des groupes que vous représentez... Je remarque, monsieur Rodgers, qu’une lettre de votre fédération, signée par environ 15 groupes de chasseurs et pêcheurs de partout au pays, envoyée à tous les députés parle de , et du projet de loi qu’elle a présenté. Selon cette lettre, signée par bon nombre des groupes que vous représentez, ce projet de loi criminaliserait involontairement toutes sortes de pratiques acceptées, traditionnelles et nécessaires, notamment la production alimentaire, la chasse, la pêche, le piégeage, la recherche sur des animaux, des sports et loisirs et la propriété privée.
Je souligne également, au bénéfice de M. Bevington, que la Nortwest Territories Wildlife Federation est également signataire de ce plaidoyer visant à encourager les députés à rejeter ce projet de loi du NPD.
Monsieur Rodgers, je vais m’adresser uniquement à vous, puisqu’il ne me reste plus beaucoup de temps. Que pensez-vous de tout cela?
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Ceci met fin à nos séries de questions.
Je tiens à remercier les témoins d’avoir accepté notre invitation. Vous avez fait valoir les nombreux besoins économiques, culturels et même de subsistance des collectivités de chasseurs et de piégeurs.
Je tiens également à vous féliciter, monsieur Rodgers. Je n’aurais jamais pensé à donner une partie de cette protéine aux banques alimentaires. C’est une excellente initiative de votre part.
Madame et messieurs les membres du comité, je vous remercie. Merci aux témoins de leur patience par rapport aux difficultés techniques que nous avons éprouvées. Je propose, maintenant, que la séance soit levée.