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CHER Rapport du Comité

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CONCLUSION

Pour assurer l'avenir du sport au Canada, il faudra faire preuve d'un fort esprit d'initiative, créer des partenariats et cultiver une plus grande transparence. Notre rapport ne permet plus de douter de l'importance du rôle que joue le sport dans notre pays. Il est vital pour l'économie du Canada, pour son identité culturelle et pour la santé et le bien-être général des Canadiens. Chaque jour, il touche, d'une façon ou d'une autre, beaucoup de Canadiens - employés, participants ou spectateurs. Il est présent dans les secteurs économiques de la production de biens et de la production de services. Au milieu des années 1990, la part de la production totale de l'économie canadienne qui revenait au sport excédait 1 p. 100, et l'industrie du sport employait plus de 262 000 Canadiens. La part de la production totale de l'économie canadienne qui revient au sport est supérieure à celle qui échoit à beaucoup d'autres industries, notamment celles du bois; de l'exploitation forestière; de la pêche et du piégeage et, enfin, de la construction d'aéronefs et de la fabrication de pièces d'aéronef. En 1996, les Canadiens ont consacré presque 8 milliards de dollars à des activités connexes au sport. Le sport apar ailleurs une incidence considérable sur d'autres secteurs de l'économie, surtout sur le tourisme. On estime qu'il engendre quelque 4milliards de dollars en dépenses touristiques.

Aujourd'hui, des millions de Canadiens pratiquent un ou plusieurs sports. Beaucoup le font aussi à titre d'entraîneurs ou d'organisateurs de manifestations sportives. La participation des spectateurs est également importante, comme en font foi les fortes assistances enregistrées aux manifestations sportives dans l'ensemble du pays et les cotes d'écoute que recueille leur télédiffusion. Les Canadiens préfèrent les activités sportives à toute autre.

En dépit de la hausse du nombre de Canadiens physiquement actifs constatée au fil des ans, il y a encore place à beaucoup d'amélioration, car on estime qu'en 1995, moins de 40 p. 100 des Canadiens étaient physiquement actifs. Et comme tous admettent maintenant que l'activité physique contribue à assurer à ses adeptes vigueur et santé, il est de plus en plus important d'amener plus de Canadiens à être physiquement actifs. Selon des recherches faites par Santé Canada, une baisse de 10 p. 100 du nombre de Canadiens inactifs ferait épargner 5 milliards de dollars à l'économie canadienne. Le Comitéest fort conscient du rôle du sport dans ce contexte et énonce un certain nombre de recommandations conçues pour relever le degré général d'activité physique chez les Canadiens et la vitalité du sport dans notre pays. Il accorde une attention toute spéciale aux jeunes, aux femmes, aux personnes handicapées et aux Autochtones. Le Comité recommande de créer un ministère fédéral des sports. Il réclame aussi l'adoption d'un crédit d'impôt non remboursable au titre des frais de formation assumés par les entraîneurs et les officiels bénévoles ainsi que d'un crédit d'impôt de sport pour enfants, non remboursable lui aussi, l'octroi à des groupes sous-représentés d'une partie de la récenteaugmentation des subventions de Sport Canada, l'enrichissement des programmes d'éducation physique dans les écoles, l'intégration de personnes handicapées aux organismes régissant les sports et, enfin, la création etle financement du conseil consultatif des sports et loisirs autochtones.

Conscient du rôle important des athlètes d'élite amateurs, le Comité recommande d'augmenter le nombre d'organismes nationaux de sport admissibles à des subventions et qu'un minimumde 100 000 $ soit mis à la disposition des organismes nationaux de sport olympique afin qu'ils puissent offrir aux athlètes les services essentiels. De plus, enraison de considérations d'équité, il serait indiqué demodifier les critères d'admissibilité des athlètes aux brevets afin que tous les athlètes des équipes nationales admissibles puissent être subventionnés. Le Comité recommande aussi au gouvernement fédéral de continuer d'appuyer financièrement le Centre canadien pour l'éthique dans le sport pourqu'il puisse mieux aider le Canada dans la lutte qu'il livre au dopage dans le sport.

Le sport professionnel est un élément important de l'économie et de la vie de beaucoup de Canadiens. Statistique Canada estime qu'au milieu des années 1990, le sport professionnel et la diffusion en direct de compétitions sportives ont contribué environ 608 millions de dollars au PIB du Canada et ont permis de créer 23 715 emplois. Malgré cela, la santé financière du sport professionnel et sa survie dans notre pays sont en péril en raison des salaires élevés et des coûts d'infrastructure ainsi que de la taille des subventions que l'État accorde au sud de la frontière, aux équipes professionnelles. Eu égard aux problèmes de plus en plus graves qu'éprouve cet élément de l'industrie canadienne du sport, le Comité recommande d'élaborer une stratégie fédérale en cinq points appelée pacte du sport afin de soutenir la vitalité et la stabilité du sport professionnel dans notre pays. Cettestratégie prévoirait, par exemple, des incitatifs fiscaux aux concessions sportives admissibles et encouragerait les petites entreprisesà appuyer leurs équipes locales.

Notre vision de l'avenir du sport au Canada, une vision que partagent beaucoup de Canadiens, requiert un partenariat plus étroit entre les secteurs public et privé et une plus grande coopération entre les gouvernements. Les pouvoirs publics ont, à tous les niveaux, un rôle actif dans la promotion des activités connexes au sport. Comme nous l'avons signalé dans le présent rapport, les municipalités sont l'épine dorsale de notre réseau d'installations sportives. C'est au niveau communautaire que les athlètes de calibre international de demain s'entraînent pour la première fois.Afin de soutenir l'amélioration des installations sportives, le Comité recommande au gouvernement fédéral d'élaborer et d'adopter, de concert avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et les administrations municipales, le programme d'infrastructures sportives. Le Comité recommande aussi d'affecter à des fins récréatives un pourcentage fixe des recettes tirées de la vente de propriétés par la Société immobilière du Canada. Il est tout aussi important de trouver de nouvelles sources definancement du sport, et dans ce contexte, le Comité recommande de créer un nouvel outil de financement du sport amateur appelé Obligations du millénaire pour le sport.

Ces recommandations - et les autres, nombreuses, que contient leprésent rapport - traduisent la façon dont le Comité croit que notre pays pourrait et devrait soutenir le sport. Il y a beaucoup à faire, et le Comité invite tous les Canadiens à travailler ensemble pour que cette vision collective devienne une réalité. Enfin, le Comité tient à remercier tous ceux et celles qui ont eu la générosité de lui faire part de ce qu'ils pensent et de ce qu'ils savent de cet important sujet et sans qui le présent rapport n'aurait pas été possible.

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