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HEAL Rapport du Comité

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CHAPITRE 6
CONCLUSION

Le Canada se trouve actuellement dans une situation grave sur le plan des dons et greffes d'organes et de tissus. Malgré son excellente réputation en matière de transplantation, le nombre extrêmement faible de donneurs d'organes se traduit par des listes d'attente sans cesse plus longues. L'occasion de faire don de leurs organes est refusée aux donneurs éventuels pendant que des greffés potentiels meurent.

Le Comité est conscient de la complexité de la chaîne don-greffe. Il est aussi conscient des multiples strates de responsabilité que se partagent les administrations fédérales, provinciales et territoriales, les organisations nationales et régionales, les hôpitaux (et autres établissements de soins de santé), les professionnels de la santé et le grand public. Chacun a un rôle important à jouer pour optimaliser le processus de dons et de greffes d'organes et de tissus. Aux yeux de certains, cependant, une forme de coordination nationale s'impose clairement dans le système actuel, qu'ils jugent fragmenté et hétéroclite. C'est la structure dont le Comité a tracé les grandes lignes dans ces pages, une structure qui, tout en intégrant chacun des intervenants et des éléments, va dans le sens d'une solution polyvalente.

L'éducation, domaine où le gouvernement fédéral peut jouer un rôle au côté de nombreux groupes, est sans conteste la meilleure façon de s'attaquer au premier sujet d'inquiétude : la volonté des donneurs potentiels. À la suite d'une bonne campagne de sensibilisation ou d'éducation, il appartiendra à chaque Canadien d'examiner la question, de prendre une décision, et de communiquer sa volonté à ses proches.

Aux yeux du Comité, c'est à la deuxième étape de la chaîne don-greffe, c'est-à-dire l'enregistrement des donneurs, la gestion et le prélèvement, qu'on peut le plus contribuer à accroître le nombre de donneurs. L'engagement à intensifier l'enregistrement des donneurs et la collecte finale aux établissements de soins critiques ou intensifs alourdira la responsabilité des provinces, des régions, des hôpitaux, des OCO et des professionnels de la santé.

Au sujet des receveurs potentiels, du partage de la compatibilité et de répartition, le Comité envisage une certaine responsabilité nationale, à cause des difficultés d'accès et de relations interprovinciales. Il juge aussi essentiel la participation des organisations professionnelles de concert avec les organismes bénévoles à l'établissement et au maintien des listes d'attente et des algorithmes de répartition. C'est un des secteurs où une surveillance nationale peut assurer une meilleure observation.

La dernière étape de la chaîne, la greffe, met en cause les provinces, les hôpitaux et les professionnels des soins de santé. Le Comité estime qu'il y aurait un rôle à jouer, sur le plan national, en ce qui a trait à la collecte de données et la sensibilisation du public. Un rôle existe pour le gouvernement fédéral dans l'application de normes aux termes de la Loi canadienne de la santé et de la Loi sur les aliments et drogues.

Lorsqu'il a entrepris cette étude, le Comité cherchait une solution qui pourrait se traduire par des actions immédiates pour parer aux besoins multiples de dons et de greffes, tout en assurant pour longtemps la poursuite d'efforts cohérents. Il espère, en donnant son appui à une structure nationale destinée à répondre aux besoins considérables de dons et de transplantations d'organes que tous les Canadiens et Canadiennes s'en porteront mieux.