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INDY Rapport du Comité

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PROGRÈS SATISFAISANTS

Le Comité est encouragé par la situation dans bien des secteurs. Certains secteurs, en effet, ont pris très au sérieux le problème de l'an 2000 au cours des 6 à 12 derniers mois et les résultats de leurs efforts sont évidents.

Secteurs énergétiques

Les secteurs énergétiques font partie intégrante de l'infrastructure essentielle du Canada. Ils se sont attaqués plus tard que d'autres au bogue de l'an 2000 et ils faisaient face à un problème complexe de systèmes intégrés.

A. Électricité

Le Comité a appris des représentants des principaux intervenants du secteur que les services d'électricité nord-américains seront tout à fait prêts pour l'an 2000 et dotés de plans d'urgence d'ici la fin de juin 1999. Les services d'électricité canadiens semblent dans l'ensemble en avance sur leurs pendants américains. Voici où en sont les services d'électricité dont les représentants ont témoigné devant le Comité :

  • Ontario Hydro compte être entièrement prête pour l'an 2000 d'ici juin 1999, 84 p. 100 de ses 1 800 éléments critiques étant déjà conformes aux exigences.
  • Nova Scotia Power compte être entièrement prête pour l'an 2000 d'ici juin 1999, tous ses systèmes critiques de mission devant être conformes aux exigences d'ici décembre 1998.
  • Hydro-Québec compte être entièrement prête pour l'an 2000 d'ici juin 1999, puisque en octobre 1998, 77 p. 100 des mesures correctives avaient déjà voulues été prises.
  • Ottawa Hydro, en tant que représentante des services locaux de distribution d'électricité, a confirmé qu'elle était prête pour l'an 2000 à 72 p. 100 et qu'elle compte l'être entièrement d'ici juillet 1999.

Par suite d'échanges de renseignements, l'industrie a constaté qu'elle était moins vulnérable que bien d'autres parce que bon nombre de ses systèmes utilisent une technologie analogique (fonction sans ordinateurs). Elle a constaté en fait que seulement 1 à 2 p. 100 de ses contrôles industriels posaient problème.

La Commission de contrôle de l'énergie atomique a confirmé devant le Comité que les trois services d'électricité qui utilisent l'énergie nucléaire avaient respecté le premier délai d'octobre 1998 pour leurs préparatifs en vue du passage à l'an 2000 et qu'ils comptaient avoir pris toutes les mesures nécessaires d'ici le 1er juin 1999. Le Comité se réjouit du fait que, même s'ils sont très confiants de pouvoir maintenir le courant, les services d'électricité travaillent avec les collectivités, les fournisseurs de services essentiels et les gouvernements provinciaux/territoriaux à la préparation des plans d'intervention et des mesures d'urgence.

B. Pétrole et gaz

Les représentants du secteur pétrolier et gazier ont rassuré le Comité sur leur état de préparation à l'an 2000. L'Association canadienne des producteurs pétroliers a confirmé que la quasi-totalité des grands producteurs s'étaient dotés d'un plan d'action formel et que beaucoup de sociétés pétrolières et gazières comptaient mettre la dernière main au leur d'ici le 31 décembre 1998. Certaines des petites sociétés comptant pour 6 p. 100 de la production ne sont pas aussi avancées. L'Association canadienne du gaz a déclaré que tous ses membres s'étaient dotés d'un plan d'action formel et qu'ils comptaient terminer le gros de leurs préparatifs en vue du passage à l'an 2000 d'ici décembre 1998, certaines mesures de correction et de mise en oeuvre devant se poursuivre pendant le deuxième trimestre de 1999.

Ce secteur a découvert que les systèmes intégrés ne posaient pas autant de problèmes que prévu. La planification d'urgence des producteurs de pétrole et de gaz a permis de déceler un manque éventuel d'employés capables de faire fonctionner les systèmes manuellement. La planification d'urgence va bon train chez les membres de l'Association canadienne du gaz, tant au niveau des entreprises que de l'industrie tout entière, et le secteur s'est doté d'un organisme d'intervention en cas d'urgence. Le Comité est encouragé par les progrès réalisés dans ce secteur.

Télécommunications

Le secteur des télécommunications, élément crucial de l'infrastructure nationale, a continué à s'attaquer vigoureusement au problème de l'an 2000. Le Comité a appris qu'au Canada :

  • Le secteur prévoit un taux de fiabilité de 99,9 p. 100 lors du changement de date.
  • Stentor confirme que 85 p. 100 des téléphones publics et 90 p. 100 des réseaux de données sont prêts pour le passage à l'an 2000. On s'assurera de la pleine interopérabilité des services avec et sans fil d'ici février 1999. La société compte être entièrement prête pour l'an 2000 d'ici juin 1999.
  • Dans une lettre au Comité en date du 2 décembre, Bell indique qu'à la fin d'octobre 1998, elle avait terminé 90 p. 100 de ses préparatifs pour le passage à l'an 2000, que 98 p. 100 de ses services et de ses produits seraient prêts pour l'an 2000 d'ici au 31 mars 1999 et qu'elle était en train de dresser des plans d'urgence.
  • Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes indique que les 100 entreprises qu'il a contactées s'attendaient à ce que leurs systèmes critiques soient conformes d'ici juin 1999.

Pour ce qui est des télécommunications par satellite et internationales, Télésat Canada a informé le Comité que, sauf pour quelques éléments, elle était prête pour l'an 2000 et qu'elle était en train de dresser un plan d'urgence. Téléglobe Canada, qui s'occupe des communications internationales par câble sous-marin, indique que, selon son calendrier de préparation à l'an 2000, elle doit terminer la vérification de sa conversion et de ses matériels d'ici le 31 mars 1999 et sa planification d'interopérabilité et d'urgence d'ici juin 1999. Téléglobe Canada est en train d'examiner l'état de préparation à l'an 2000 de ses partenaires internationaux (280 transporteurs) dont environ 50 p. 100, pour la plupart en Amérique centrale et en Amérique latine, en Afrique et en Europe de l'Est, ont de sérieux problèmes.

Encouragé par les progrès réalisés dans ce secteur, le Comité s'attend à ce que les télécommunications locales et interurbaines soient maintenues en Amérique du Nord malgré le passage au troisième millénaire. La conformité de ce secteur au passage à l'an 2000 revêt une importance particulière étant donné que les autres secteurs ont besoin des télécommunications pour procéder aux vérifications et que les télécommunications sont essentielles aux interventions en cas d'urgence.

Transports

Le Comité a pu examiner plus de modes de transport que dans le cadre de sa première étude sur cet important aspect de l'économie canadienne. Bien que les systèmes intégrés posent presque partout un gros problème, le secteur des transports a fait des progrès considérables et devrait être prêt pour le nouveau millénaire. Comme dans les autres secteurs, les petites entreprises restent un problème potentiel.

A. Transport aérien

L'Association du transport aérien du Canada (ATAC) a déclaré au Comité que l'industrie serait prête pour l'an 2000 dans les délais prévus. Elle souligne que la sécurité reste la première priorité et que les avions ne voleront pas s'ils ne peuvent pas le faire en toute sécurité. Au cours des trois à six prochains mois, les efforts de ce secteur seront concentrés dans trois domaines : la vérification de bout en bout, la planification d'urgence et les communications avec le public. Dans le cadre des mesures correctives, les grandes sociétés aériennes aident leurs filiales régionales.

Air Canada déclare être prête à l'an 2000 à 90 p. 100, tous les systèmes critiques compris. Elle procédera à des vérifications de bout en bout avec ses partenaires un peu partout au Canada entre février et avril 1999. Elle est en train d'affiner ses plans de reprise des opérations et ses plans d'urgence et elle travaille à un plan de communication.

Les lignes aériennes Canadien International indiquent que leurs préparatifs en vue du passage à l'an 2000 se poursuivent comme prévu. Sept de leurs sous-systèmes doivent être conformes d'ici au premier trimestre de 1999. Elles cherchent à s'assurer que leurs fournisseurs clés, ceux qui sont liés aux opérations aériennes, travaillent eux aussi à rendre leurs systèmes conformes pour le passage à l'an 2000.

Nav Canada confirme que tous ses systèmes seront prêts pour l'an 2000 d'ici avril 1999 et que ses systèmes critiques de mission le sont déjà. La société continuera de travailler avec ses quatre grands fournisseurs de services de navigation aérienne aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Islande et au Portugal et procédera à des vérifications de bout en bout pour assurer la bonne marche intégrale de ses systèmes.

Comme ils sont peu automatisés et qu'ils ont moins de systèmes intégrés, il est plus facile aux petits aéroports et transporteurs d'être prêts pour l'an 2000. L'ATAC fournit aux petits aéroports une trousse complète de préparation à l'an 2000.

L'ATAC confirme que l'industrie du transport aérien estime être tout à fait prête pour l'an 2000 pour ce qui est du contrôle de la navigation aérienne et des aéroports en Amérique du Nord. À l'échelle mondiale, c'est l'Association du transport aérien international qui s'occupe du problème de l'an 2000. On fait remarquer que l'Europe a un bon programme et que les grands aéroports asiatiques travaillent à des solutions. Il subsiste des problèmes, surtout dans les pays moins développés.

B. Transport ferroviaire

Canadien National a informé le Comité que tout ce qui dépend chez elle de la technologie de l'information était prêt pour l'an 2000 à 95 p. 100 et que 60 p. 100 de ses systèmes intégrés ont été mis au niveau, le reste devant l'être d'ici décembre 1998. Elle a envoyé à 9 000 de ses clients et partenaires une lettre leur rappelant la nécessité de se préparer à l'an 2000. Dans le cadre de son plan d'urgence, elle se constitue des stocks de fournitures essentielles.

C. Transport maritime

La Garde côtière canadienne a expliqué au Comité que le ministère était prêt pour l'an 2000 à 62 p. 100 en octobre 1998 et que ses systèmes critiques l'étaient à 74 p. 100. Les travaux de préparation pour le passage à l'an 2000 seront effectués d'ici décembre 1998 pour les systèmes critiques et d'ici mars 1999 pour les systèmes qui s'y rattachent. Sur les 3 100 éléments comportant des systèmes intégrés vérifiés jusqu'ici, seulement 133 ont dû être remplacés. Le ministère travaille à des plans d'urgence, mais il se préoccupe de sa dépendance à l'égard des fournisseurs de biens et de services.

L'Association des armateurs canadiens indique que ses membres se préparent activement au passage à l'an 2000. Toutes les entreprises ont leur équipe et leur budget de conformité et en sont à l'étape du plan d'action. On signale que certains armateurs américains ne lèveront pas l'ancre le 1er janvier 2000 pour échapper à toute responsabilité criminelle ou civile. On connaît mal cependant l'état de préparation pour le passage à l'an 2000 des nombreux navires étrangers qui mouillent dans les ports canadiens.

D. Camionnage

Le Comité a appris de l'Alliance canadienne du camionnage, qui représente 2 000 transporteurs, qu'un sondage mené auprès de ses membres l'été dernier a révélé que la plupart d'entre eux avaient terminé leurs vérifications ou étaient en train de les faire. C'étaient surtout les petites entreprises qui ne faisaient rien pour se préparer au passage à l'an 2000. Comme les grandes entreprises utilisent des systèmes faits sur mesure, elles ont plus à faire pour se préparer au passage à l'an 2000 que les petites qui, se servant de systèmes tout faits, comptent simplement les remplacer. Les délais d'exécution varient dans l'ensemble du secteur, mais les systèmes en temps réel devraient être opérationnels d'ici au printemps et à l'été 1999. L'industrie ne semble pas encore avoir dressé de plans d'urgence.

Secteur de l'automobile

Le Comité a reçu des mises à jour écrites de certains des grands constructeurs automobiles qui ont témoigné devant lui au printemps dernier. Ce secteur travaille avec diligence à la résolution du problème de l'an 2000, y compris face à sa chaîne d'approvisionnement, et il a fait des progrès constants. Selon l'information disponible, il semble qu'il sera prêt pour l'an 2000.

  • Chrysler Canada : Les activités de fabrication sont prêtes pour l'an 2000 à 86 p. 100 et elles devraient l'être entièrement d'ici la fin de juin 1999. Les autres activités sont prêtes pour l'an 2000 à 84 p. 100 pour les systèmes internes et à 59 p. 100 pour les systèmes tournés vers l'extérieur.
  • Toyota Canada : Les applications les plus critiques seront conformes aux exigences pour le passage à l'an 2000 avant la fin de 1998 et les autres d'ici au début de 1999. L'entreprise collabore avec ses concessionnaires pour s'assurer qu'ils sont au courant de l'importance du problème de l'an 2000 pour leur commerce. Elle cherche à s'assurer que ses fournisseurs, ses transporteurs, ses partenaires en technologie de l'information et ses filiales seront entièrement prêts pour l'an 2000.

Banques et compagnies d'assurance

Le Comité a appris du Conseil des assurances du Canada que 88 p. 100 des compagnies d'assurance comptant pour 98 p. 100 des polices seraient prêtes pour l'an 2000 d'ici à la fin de décembre 1998. Les compagnies d'assurance travaillent actuellement à leurs plans d'urgence.

L'Association des banquiers canadiens a expliqué au Comité que les banques avaient commencé l'étape des vérifications externes qui doit être terminée d'ici juin 1999, date à laquelle les banques seront entièrement conformes aux exigences pour le passage à l'an 2000. Elle tient à assurer les Canadiens que les soldes bancaires et les autres renseignements financiers ne seront pas perdus et que les banques travaillent à des plans de reprise des opérations en cas de perturbations à la grandeur de l'industrie. À l'échelle internationale, l'Association des banquiers canadiens examine les 200 systèmes bancaires et se renseigne auprès de ses partenaires.

Selon le sondage que le Bureau du surintendant des institutions financières a mené en juillet, l'industrie financière aura consacré 2,5 milliards de dollars aux préparatifs en vue du passage à l'an 2000, qui seront pour l'essentiel terminés d'ici à la fin de 1998.