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Nouveau Parti démocratique
Opinion dissidente
John Solomon, député
Regina-Lumsden-Lake Centre
Le rapport du Sous-comité sur l'étude du sport au Canada
estune analyse complète du sport dans notre pays. Il reflète
l'espoir, le plaisir et les forces que les sports procurent aux Canadiens.
Il souligne aussi combien le sportà tous les niveaux contribue à
nous inculquer le sens de la communauté et la fierté nationale.
Il rend bien compte de l'importance du sport au Canada.
Les recommandations en matière de promotion du sport amateur
sont fondamentalement des approches auxquelles le Nouveau Parti démocratique
est favorable. À vrai dire, nous appuyons presque toutes les recommandations
du rapport. Cependant, les recommandations en matière de dépenses
fiscales pourle sport professionnel ne sauraient obtenir notre appui dans
les circonstances actuelles.
Les sports professionnels revêtent de l'importance pour les athlètes,
les familles et les collectivités. Des équipes comme les
Blue Jays de Toronto, les Roughriders de la Saskatchewan ou les Canadiens
de Montréal divertissent des millions de Canadiens. Les Canadiens
croient que leur équipe favorite mérite d'être appuyée
tout comme les députés du Nouveau Parti démocratique.
Nous estimons que certains sports professionnels ne peuvent pas être
renforcés ni même maintenus au moyen de soutiens fiscaux ponctuels.
Nous estimons que les ligues professionnelles comme la Ligue nationale
de hockey doivent d'abord envisager la mise en commun (ou le partage) d'une
plus grande part de leurs recettes comme le font la Ligue canadienne de
football et la Ligue nationale de football en vue de soutenir les équipes
qui ont unmarché restreint ou font face à d'autres défis
financiers. Il est également difficile d'accepter que des allégements
fiscaux soient accordés à des équipes de sport professionnel
qui paient leurs athlètes plus d'un million de dollars par an en
moyenne (les joueurs de la Ligue nationale de hockey, par exemple) alors
que notre système de santé, notre système d'éducation
et notre filet social sont sous-financés et que le revenu net des
agriculteurs de l'Ouest s'élève en moyenne à 3 500
$ par an, soit ce qu'il était pendant la crise des années
1930.
Notre Sous-comité n'a pas examiné à fond les incidences
des recommandations relatives aux dépenses fiscales. Et les équipes
desport professionnel, leurs propriétaires et leurs joueurs ne s'entendent
pas sur ce qu'ils devraient faire collectivement pour réinvestir
dans le sport amateur et dans les collectivités canadiennes pour
mériter des allégements fiscaux supplémentaires. Tant
que les équipes de sport professionnel n'auront pas pris ces décisions,
il faudrait mettre en suspens les allégements fiscaux.