FINA Rapport du Comité
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Il peut être pire davoir une politique bien conçue mais mal exécutée que de navoir aucune politique. Il vaut bien mieux avoir une bonne politique bien appliquée et bien gérée. Cest là l'essentiel du message exprimé par les témoins que le Comité a entendus à ses audiences sur la politique du gouvernement fédéral en matière de frais dutilisation et de recouvrement des coûts.
Pendant mon mandat de président, le Comité permanent des finances de la Chambre des communes s'est attaché essentiellement à repenser le rôle de lÉtat. Que ce soit relativement à la structure du régime fiscal, à la réglementation des institutions financières ou aux caractéristiques dun programme dinfrastructure visant à se prémunir contre les catastrophes naturelles, le Comité a cherché à faire en sorte que les mesures prises par le gouvernement se traduisent par des avantages nets réels pour la population canadienne et soient appliquées avec efficience, car ces mesures se répercutent sur la productivité et sur notre niveau de vie.
C'est dans cet esprit que nous avons étudié la Politique en matière de recouvrement des coûts, de manière donc à en établir les avantages réels et l'efficience d'application. Mais, dans ce cas, nous nous sommes essentiellement préoccupés du citoyen ou de lentreprise qui fait affaire avec le gouvernement. Même si cette politique a des répercussions sur lensemble de léconomie, cest le prix et la qualité du service qui nous ont occupés. Il est difficile d'appliquer à l'administration publique un modèle de gestion propre au secteur privé et plus axé sur les services, mais cest là une orientation que les Canadiens sont en droit d'attendre.
La Politique en matière de recouvrement des coûts était censée encourager un tel changement de mentalité. Or, elle ne donne pas les effets qu'elle devrait et pourrait donner. Ce que notre étude a révélé cependant, cest que la difficulté quil y a à concevoir et à appliquer une bonne politique nest pas propre aux frais dutilisation et au recouvrement des coûts. Ce défi est au cur même de tout ce que le gouvernement entreprend et de toute interaction entre lÉtat et la population.
Nous mesurons souvent la taille de lappareil public à son budget (au montant de ses dépenses et de ses recette fiscales). Mais lÉtat, par ses lois et ses règlements, nous touche dans nos vies quotidiennes de multiples autres façons. En un peu plus de 20 ans, les Canadiens sont devenus assujettis à plus de 100 000 nouveaux règlements, dont un quart ont été mis en place par le gouvernement fédéral, et cela aucun budget ne le révèle.
Cest pour cela quil importe de repenser le rôle de lÉtat, parce quil y a tant à faire.
En tant que président du Comité permanent des finances de la Chambre des communes, jaimerais saisir cette occasion de féliciter les membres du Comité pour leur travail acharné et leur zèle.
Je souhaite également remercier les nombreux témoins qui ont pris le temps de préparer des mémoires et de se présenter devant le Comité.
Enfin, je voudrais exprimer ma gratitude au personnel du Comité. Ce nest que grâce à leur dévouement que ce rapport a pu voir le jour. Je souhaite aussi souligner la précieuse contribution de Pat Steenberg, greffière du Comité, de la Direction des comités et des services législatifs. Je remercie également les interprètes, les ingénieurs du son et les autres membres du personnel de la Chambre des communes.
Les membres du Comité aimeraient de plus manifester leur gratitude aux attachés de recherche de la Direction de la recherche parlementaire : Blayne Haggart, Jean Soucy et Marion G. Wrobel.
Comme toujours, mes assistantes spéciales Jennifer Demers et Carole Fournier ont déployé des efforts qui méritent d'être soulignés, car elles ont permis le déroulement harmonieux des activités de mon bureau au cours de ce processus; je désire aussi les remercier de leur contribution à la production du présent rapport.