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RÉPONSE DU GOUVERNEMENT AU DIXIÈME RAPPORT DU COMITÉ PERMANENT DES COMPTES PUBLICS SUR LE RAPPORT DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL DU CANADA D'OCTOBRE 2000 : SANTÉ CANADA - LA SANTÉ DES PREMIÈRES NATIONS : SUIVI
MAI 2002
RÉPONSE DU GOUVERNEMENT AU DIXIÈME RAPPORT DU COMITÉ PERMANENT DES COMPTES PUBLICS SUR LE RAPPORT DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL DU CANADA D'OCTOBRE 2000 : LA SANTÉ DES PREMIÈRES NATIONS
Le gouvernement du Canada désire exprimer son appréciation au Comité permanent des comptes publics pour son dixième rapport sur le Rapport du vérificateur général du Canada d'octobre 2000 (Chapitre 15 : Santé Canada - La santé des Premières nations : suivi ). Le gouvernement partage l'opinion du Comité permanent et du vérificateur général que les programmes de santé des Premières nations et des Inuits doivent être bien gérés et ce, de façon responsable.
Dans son Rapport, le Comité reconnaît que Santé Canada - la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGSPNI) a pris l'engagement d'introduire graduellement le développement et la mise en oeuvre de nouveaux cadres de responsabilisation pour les Programmes de santé communautaire (PSC)[1] et le programme des Services de santé non assurés (SSNA)[2]. Le Comité a également indiqué qu'il continuerait de surveiller les progrès réalisés par Santé Canada dans ces secteurs. Afin d'aider le Parlement, Santé Canada ajoutera à son Rapport annuel sur le rendement une annexe électronique des progrès réalisés suite aux recommandations du vérificateur général et du Comité, débutant avec le Rapport de 2001-2002.
Plusieurs avancées importantes furent réalisées en 2001-2002 alors que Santé Canada - DGSPNI a travaillé à la mise en oeuvre de ses nouvelles mesures. Le Ministère a débuté l'introduction progressive de ses nouveaux cadres de responsabilisation pour les programmes de santé des Premières nations et des Inuits. De plus, la capacité du Ministère a été accrue en créant la Direction de la planification et de la gestion des affaires, qui sert à implanter et à supporter les mesures de responsabilisation et de gestion.
Les avancées pour les PSC pour 2001-2002 incluaient l'introduction de nouveaux accords types et autres accords de contribution qui clarifiaient les rôles et responsabilités. Un système informatisé de gestion des contrats et des contributions fut implanté à l'échelle nationale. Ce système unique de gestion des accords de contribution améliorera la capacité de produire des rapports, la surveillance et la vérification. En mars 2002, une politique d'intervention fut introduite pour guider notre action dans les communautés qui ont été incapables ou qui n'avaient pas la volonté de s'attaquer à des situations exceptionnelles ou problématiques.
En 2001-2002, le programme des SSNA a également amélioré sa responsabilisation et sa gestion dans son ensemble. En 2001, le programme des SSNA, de concert avec l'Assemblée des Premières nations et l'Inuit Tapiriiksat Kanatami, a établi un cadre de travail pour l'obtention du consentement du client pour utiliser des renseignements personnels d'ordre médical dans le traitement des réclamations et le remboursement. En 2002-2003, le consentement s'obtiendra à l'échelle nationale afin de permettre une rétrospective et de réintroduire une surveillance en ligne de l'utilisation des médicaments en 2003-2004.
En 2001, le programme des SSNA a établi un cadre de gestion et de responsabilisation basé sur le rendement. Puisque les prestations sont principalement offertes aux individus par l'entremise d'un tierce administrateur de réclamations et de professionnels de la santé, le programme des SSNA nécessite un cadre de responsabilisation qui inclut la vérification des fournisseurs. Le cadre de travail est caractérisé par une initiative de gestion du risque, introduite en 2000, pour étudier les risques financiers et de gestion en utilisant un processus plus transparent. Cette initiative permet au programme de mieux cibler et gérer ses prestations. Le programme de vérification exhaustif est une composante essentielle des activités de gestion du risque.
Le cadre de responsabilisation et de gestion du programme des SSNA améliorera les rapports sur le rendement et les résultats atteints par le programme. Lors du développement et de l'introduction progressive du cadre de travail, des éléments d'évaluation seront intégrés. Le programme a entrepris des évaluations de composantes spécifiques du programme, incluant le processus de gestion des prestations de médicaments et le processus d'examen des soins dentaires.
Même si des progrès considérables ont été réalisés dans le développement et l'introduction de nouvelles mesures pour améliorer son rendement, le gouvernement fédéral reconnaît également qu'il y a encore beaucoup à faire et s'est engagé à entreprendre ces travaux.
Le gouvernement a choisi de répondre aux 26 recommandations en regroupant l'information en cinq thèmes: Responsabilisation des Programmes de santé communautaire (PSC); Support du développement de la capacité; Mesure du rendement, atteinte des résultats et gestion de l'information; Mesures de contrôle et de prévention des Services de santé non assurés; et La présentation de rapports au Parlement sur les progrès réalisés. Un exposé général de la section précède les réponses détaillées pour chaque recommandation. Cette division en thèmes est conforme avec le Rapport du Comité qui regroupe ses observations et ses recommandations.
Responsabilisation des Programmes de santé communautaire (PSC)
L'introduction à Santé Canada - DGSPNI de nouveaux accords types (NAT) de financement pour la prestation de programmes et services de santé a coïncidé avec la publication de la nouvelle Politique sur les paiements de transferts du Conseil du Trésor, laquelle a forcé tous les ministères du gouvernement fédéral, incluant Santé Canada, de s'assurer que les accords sont conformes avec la nouvelle politique financière. Les NAT furent une des premières mesures de reddition de comptes à être implantées avec les communautés des Premières nations et des Inuits à l'intérieur du cadre global de la responsabilisation.
Les nouveaux accords types ramènent les 16 différents accords en sept. Ils aident à clarifier les rôles et responsabilités de toutes les parties impliquées, améliorent la gestion du risque et permettent au Ministère et aux communautés des Premières nations et des Inuits de mieux présenter la reddition de comptes pour l'usage prudent des fonds publics.
L'étude de tous les accords de financement et l'adoption ultérieure de nouveaux accords types n'est qu'une partie du cadre global de responsabilisation. Santé Canada a déjà amorcé l'implantation d'un cadre de gestion du contrôle (CGC) du Ministère pour les subventions et les contributions qui serviront également à renforcer les mécanismes internes et externes de gouvernance et de reddition de comptes, à l'aide de systèmes d'information améliorés et de gestion du risque ainsi qu'une collaboration continue avec les autres ministères. Le CGC se concentre sur les objectifs de contrôle à l'échelle du gouvernement en relation avec la fonction moderne de contrôleur et le Cadre de gestion axée sur les résultats pour les Canadiennes et Canadiens. Il examine les pratiques de contrôle pour garantir que les subventions et contributions sont bien gérées et visent à simplifier les processus dans toutes les directions et régions du Ministère. La DGSPNI de Santé Canada continue de travailler en étroite collaboration avec les communautés des Premières nations et des Inuits sur tous les aspects du cadre de responsabilisation, incluant le développement de ses éléments principaux.
Pour soutenir l'implantation du CGC en lien avec les aspects de présentation de rapports, de vérification et de surveillance du cadre de responsabilisation, la DGSPNI de Santé Canada a introduit le système de gestion des contrats et des contributions (SGCC). Le SGCC fut introduit dans toutes les régions de la DGSPNI de Santé Canada en décembre 2001, avec l'implantation complète en avril 2002. Le SGCC facilitera la surveillance active de la conformité et du rendement, la gestion basée sur le rendement, l'apprentissage continu et les progrès dans les communautés ainsi qu'au Ministère. Le système améliorera la transparence résultant ainsi en des actions plus efficaces dans le cas où des problèmes de rapports ou de vérifications surviennent.
La DGSPNI de Santé Canada reconnaît que des situations exceptionnelles ou problématiques, en vertu des accords de financement de la santé, peuvent survenir et c'est pour y répondre qu'un cadre de politique d'intervention fut développé. Lorsqu'il y a une incapacité par manque de potentiel ou manque de volonté et d'engagement pour régler une situation problématique, la DGSPNI de Santé Canada agira pour corriger la situation, avec le niveau approprié d'intervention requis. L'intervention peut varier d'un simple support aux bénéficiaires pour développer et mettre en oeuvre un plan d'action à la requête d'un accord de cogestion jusqu'à la gestion par une tierce partie. La DGSPNI de Santé Canada s'est engagée à travailler en étroite collaboration avec les communautés et reconnaît que c'est l'un des aspects les plus importants dans l'identification de la nature du problème et dans l'obtention de la perspective et de l'aide des communautés. La politique d'intervention sert à assurer la protection des programmes de santé et de prestation de services ainsi que la conformité des communautés aux principes de reddition de comptes et de transparence, de divulgation et de redressement. Cette politique va dans la même direction que celle du ministère des Affaires indiennes et du développement du Nord canadien.
La DGSPNI de Santé Canada porte une attention toute particulière au développement de sa capacité administrative interne ainsi qu'au support des dirigeants des Premières nations et des Inuits dans le renforcement de leur capacité pour créer une base pour la responsabilisation, la gestion du risque et l'apprentissage continu. La nouvelle Direction de la planification et de la gestion des affaires (DGPA) supervise la gestion des accords de financement, du développement du personnel ainsi que de la planification des affaires et la présentation de rapports.
Alors qu'il est important de s'assurer que les rapports sont fournis par les bénéficiaires des Premières nations et des Inuits et qu'ils sont conformes aux termes et conditions des accords de financement, la DGSPNI de Santé Canada utilise également des visites sur place ainsi que des contacts et discussions régulières pour assurer une reddition de comptes permanente, efficace et active.
[1]Les Programmesde santé communautaire offrent des services dans trois principaux secteurs : soins primaires, santé publique et promotion de la santé, et programmes pour les enfants. Les programmes sont exécutés en milieu communautaire par la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits de Santé Canada ou par les communautés des Premières nations et des Inuits par le biais d'accords.
[2]Le programme des Services de santé non assurés offre aux indiens inscrits et aux Inuits et aux Innus reconnus certains biens et services de santé qui complètent les prestations offertes par d'autres programmes privés, provinciaux ou territoriaux. Ces biens incluent les prestations pharmaceutiques, les soins dentaires, soins de la vue, matériel et équipement médicaux, councelling en santé mentale de courte durée et transport pour accéder aux services médicaux.