SMIP Rapport du Comité
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PÉTITIONS
16. La présentation
d’une pétition au Parlement est un droit ancien qui demeure important encore
aujourd’hui. Mais les formalités techniques administratives régissant les
pétitions ont évolué au fil des ans et constituent souvent des pièges dans
lesquels il est facile de tomber. S’il importe de respecter certains paramètres
de base – la pétition doit être adressée au Parlement et concerner une question
de compétence fédérale, elle doit être écrite dans un langage sobre et
respectueux et ainsi de suite – il y a lieu en revanche d’assouplir et de
simplifier les règles applicables à la demande de redressement, ou les
exigences administratives relatives à la présentation ou à d’autres aspects.
Des modifications à l’article 36 du Règlement peuvent par conséquent être
nécessaires.
Le Comité recommande que le
Président, après consultation auprès des leaders parlementaires, dépose à la
Chambre une version simplifiée des exigences applicables aux pétitions,
notamment à la demande de redressement.
17. Bien que la
période des questions quotidienne offre la meilleure visibilité, les députés de
la Chambre des communes ont également la possibilité de poser des questions par
écrit au gouvernement. Si une question appelle une réponse longue, détaillée ou
technique, il est peut-être plus approprié de la poser par écrit. Une fois
qu’on a fourni le préavis exigé, la question est inscrite au Feuilleton.
Les députés se prévalent généralement du droit de demander une réponse dans les
45 jours. Ils déplorent beaucoup le fait que de nombreuses questions
n’obtiennent pas de réponse avant la fin du délai. Le Règlement permet à un
député d’avoir au maximum quatre questions au Feuilleton en même temps.
Les députés sont également mécontents de ne pas pouvoir déposer d’autres
questions par écrit, même après l’expiration des 45 jours. S’il est permis
de soulever une question restée sans réponse après 45 jours durant le
débat d’ajournement, cette pratique a pour effet de la retirer du Feuilleton,
ce qui soustrait le gouvernement à l’obligation de déposer une réponse par
écrit.
18. Le Comité propose
un certain nombre de modifications au traitement des questions inscrites au Feuilleton.
Si le gouvernement ne répondait pas durant la période de 45 jours,
l’absence de réponse serait signalée au comité permanent concerné, qui serait
alors tenu de convoquer une réunion dans les cinq jours de séance suivants pour
s’enquérir des raisons du retard et faire rapport à la Chambre. La question
resterait néanmoins au Feuilleton, mais elle serait
« désignée », ce qui signifierait que l’échéance est passée. De cette
manière, le député ayant déposé la question pourrait en déposer une autre à la
place. Il serait quand même limité à quatre questions courantes (ou non
désignées) en même temps. Il pourrait aussi comme actuellement transférer la
question au débat d’ajournement, la conséquence étant toujours le retrait de la
question du Feuilleton.
Le Comité recommande de modifier comme suit l’alinéa 39(5)b)
du Règlement :
39. (5)b) Dans le cas
où une question reste sans réponse à l’expiration de ce délai de
quarante-cinq jours, cette absence de réponse de la part du
gouvernement est considérée comme renvoyée d’office au comité permanent
concerné. Dans les cinq jours de séance suivants ce renvoi, le président du
comité convoque une réunion pour se pencher sur l’absence de réponse de la part
du gouvernement et l’affaire est désignée comme étant renvoyée à un comité dans
le Feuilleton. Nonobstant le paragraphe 39(4) du Règlement, le
député peut présenter une autre question pour chaque question ainsi désignée.
Le député qui a fait inscrire la question peut intervenir à la Chambre à
l’appel de la rubrique « Questions inscrites au Feuilleton »
et donner avis qu’il entend reporter la question et soulever le sujet visé à
l’ajournement de la Chambre, et l’ordre renvoyant l’affaire au comité est de
ce fait annulé.