SNUD Rapport du Comité
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Le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, publié par l’American Psychiatric Association) définit l’abus de substances comme étant un comportement mésadapté consistant à consommer des drogues au point de mener à une déficience ou une détresse significative sur le plan clinique, qui se manifeste par un ou plusieurs des symptômes suivants au cours d’une période de 12 mois : consommation récurrente de drogues menant à l’impossibilité de s’acquitter de ses principales obligations au travail, à l’école ou à la maison; consommation récurrente de drogues dans des situations où cela est physiquement dangereux (p. ex. conduire un véhicule ou faire fonctionner une machine); problèmes récurrents de justice liés aux drogues; et consommation continue de drogues en dépit de problèmes sociaux ou interpersonnels persistants ou récurrents causés ou exacerbés par les effets des drogues. Le Comité spécial de la Chambre des communes sur la consommation non médicale de drogues ou médicaments a constaté que l’expression « abus de substances » est très répandue et que son sens varie selon les personnes. Elle désigne parfois l’usage d’une substance qui ne nuit pas nécessairement à la santé et, en particulier, tout usage d’une substance illicite. Dans le présent rapport, le Comité préfère l’expression « usage nocif ».Toutefois, dans les citations de témoignages ou de documents publiés, le rapport s’en tient à la terminologie utilisée par les auteurs. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’accoutumance signifie l’usage répété d’une ou plusieurs substances psychoaactives, au point que l’utilisateur est intoxiqué périodiquement ou chroniquement, qu’il a une envie irrésistible de consommer une des substances en question, qu’il lui est très difficile d’abandonner ou de modifier de son propre gré cette consommation et qu’il se montre déterminé à se procurer des substances psychoactives par presque tous les moyens. En général, une personne atteinte d’accoutumance a acquis une certaine tolérance ainsi qu’une dépendance à l’égard d’une substance. Dans le présent rapport, le Comité préfère l’expression « dépendance ». Le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, publié par l’American Psychiatric Association) définit la dépendance comme étant un comportement mésadapté consistant à consommer des drogues au point de mener à une déficience ou à une détresse significative sur le plan clinique, qui se manifeste par au moins trois des symptômes suivants à un moment quelconque dans une période d’un an : tolérance; syndrome de sevrage; consommation de grandes quantités ou durant une période prolongée; désir de réduire ou de combattre la consommation de drogue, ou efforts infructueux en ce sens; durée prolongée d’activités visant à se procurer la substance, à en consommer ou à se rétablir des effets; abandon ou diminution d’activités sociales, professionnelles ou récréatives importantes à cause de l’usage de substances; usage persistant même en sachant que cela peut entraîner des problèmes physiques ou psychologiques. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le mot médicament signifie, en médecine, toute substance susceptible de prévenir ou de guérir une maladie et d’améliorer la santé physique ou mentale. En pharmacologie, ce mot désigne tout produit chimique qui modifie les phénomènes biochimiques ou physiologiques dans un tissu ou un organisme. Toutefois, le terme « drogue » sert souvent à désigner les substances psychoactives illicites. Drogue illicite [illicit drug] Substance psychoactive dont la production, la vente, la possession ou l’usage est interdit. Dans le présent rapport, le Comité préfère l’expression « substance illicite ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mauvais usage signifie l’usage d’une substance à une fin contraire à la loi ou à l’avis d’un médecin, tel l’usage à une fin non médicale d’un médicament d’ordonnance. Certains membres du Comité préfèrent l’expression « mauvais usage » à celle de « usage nocif ». Opiacée de synthèse utilisée dans le traitement de maintien des opiomanes. SERVICES « À SEUIL BAS » ou à accès élargi [low-threshold services] Selon le Bureau de contrôle des drogues et de la prévention du crime des Nations Unies, les services aux consommateurs de drogues sont dits « à seuil bas » lorsque les clients peuvent y accéder facilement et n’imposent pas l’abstinence comme condition préalable. Ces services sont souvent offerts sans briser l’anonymat des clients. Ils visent à attirer des clients éventuels en leur offrant, outre des services liés aux drogues, d’autres services qui répondent à leurs besoins immédiats, tels la nourriture, les vêtements ou le gîte, gratuitement ou à prix modique. Substance PSYCHoactive [psychoactive substance] Substance qui, une fois ingérée, modifie certains processus mentaux tel la cognition ou l’affect. Cette expression est neutre et désigne une catégorie complète de substances licites et illicites. Dans le présent rapport, le Comité préfère l’expression « substance psychoactive » au terme « drogue » qui, dans le langage courant, désigne une substance illicite. Syndrome de sevrage [withdrawal syndrome] Selon l’OMS, le terme syndrome de sevrage désigne un groupe de symptômes, de concentration et de gravité variables, qui apparaît lorsqu’on cesse de consommer ou qu’on consomme moins une substance psychoactive qui a été prise de façon répétée, habituellement pendant une période prolongée et/ou à fortes doses. Besoin de consommer des quantités grandissantes d’une substance pour atteindre un état d’intoxication ou l’effet désiré, ou effet nettement réduit de l’usage continu de la même quantité d’une substance. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), usage nocif signifie l’usage d’une substance psychoactive qui entraîne des dommages pour la santé physique ou mentale. Tel usage peut entraîner des conséquences sociales néfastes, lesquelles ne suffisent toutefois pas en soi à justifier un diagnostic d’usage nocif. |