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AGRI Rapport du Comité

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AVANT-PROPOS DU PRÉSIDENT

Pour des raisons sanitaires, il ne convenait pas que le Comité permanent se rende en Colombie-Britannique durant l’épidémie de grippe aviaire qui a frappé la vallée du Fraser en février 2004. Le mois suivant, il a toutefois tenu une séance d’information à Ottawa où il a été décidé d’effectuer un voyage d’étude dans la région. Lors de la séance du 14 octobre 2004, après que le Comité permanent eut repris ses activités au début de la 38e législature, les membres ont convenu à l’unanimité de se rendre en Colombie-Britannique.

Le Comité permanent a donc tenu des audiences à Abbotsford, les 18  et 19 janvier 2005, sur la désastreuse épidémie de grippe aviaire (voir l’annexe 1 pour la chronologie des événements). Plus de 35 individus, associations agricoles et fonctionnaires fédéraux et provinciaux ont alors comparu devant le Comité permanent.

Ce voyage d’étude a permis de fournir une tribune publique aux intervenants pour discuter des leçons à tirer de cette épidémie. Certains analystes considèrent que cette dernière pourrait bien être un signe avant-coureur d’une épidémie encore plus grave pouvant avoir des répercussions sur toute la planète. Le Comité permanent croit donc qu’il est impératif que les leçons tirées de cette expérience soient bien comprises et donnent lieu à des mesures de suivi plutôt que d’être simplement compilées dans une autre étude bureaucratique. Ces leçons devraient permettre d’adopter un meilleur système de gestion des crises zoosanitaires au niveau fédéral, étant donné en particulier que l’intégration de plus en plus poussée des politiques sur la santé animale et sur la santé humaine exige un renouvellement de la planification des mesures d’urgence. L’épidémie de grippe aviaire survenue en Colombie-Britannique peut être considérée comme un avertissement : de nouvelles mesures sérieuses doivent être prises en prévision de la «  prochaine fois  ».

Le Comité permanent est heureux de présenter dans les premières pages de ce rapport certains commentaires formulés par divers intervenants durant les audiences qu’il a tenues à Abbotsford :

L’épidémie a constitué un apprentissage pour le Canada – pourquoi l’industrie de la C.-B. devrait-elle assumer le plus gros des frais liés à la gestion de cette situation inédite? Il est à espérer que les leçons tirées de cette expérience et les changements apportés dans la gestion des situations d’urgence empêcheront une telle situation de se reproduire! Nous croyons que les coûts liés à cet apprentissage devraient être assumés par l’ensemble du pays.

M. Garnet Etsell, président

B.C. Turkey Producers Association

Audiences du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire sur la grippe aviaire

Abbotsford, C.-B.

(dorénavant les «  Audiences  »)

18 janvier 2005

 

Les éleveurs artisanaux sont d’avis que l’éclosion de grippe aviaire et la mutation subséquente du virus d’une souche faiblement pathogène à une souche hautement pathogène constituent un problème de l’industrie commerciale qui peut avoir ensuite entraîner la contamination d’un seul élevage artisanal avoisinant. En d’autres mots, nous croyons que les élevages artisanaux n’ont jamais été aux prises avec ce problème, mais qu’on les a inclus dans une solution qui était inappropriée.

Barbara Fischer

Au nom du Committee of

the Backyard Farmers Association

Audiences, 18 janvier 2005

 

L’État a tout intérêt à veiller à une bonne gestion de la grippe aviaire puisque les autorités responsables de la santé animale et humaine de toute la planète reconnaissent qu’il faut s’attaquer à ce problème. Nous croyons que l’une des mesures que le Canada pourrait prendre est de s’assurer de mettre de côté des fonds suffisants pour indemniser les éleveurs à la suite des pertes d’oiseaux et d’exploitation de manière à ce que rien n’empêche un abattage préventif, chirurgical et rapide.

Tim Lambert, Directeur exécutif

Office canadien de commercialisation des oeufs

Présentation au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la Chambre des communes

Abbotsford, C.-B.

18 janvier 2005

 

Au début, le dossier n’a pas été géré comme s’il s’agissait d’une situation d’urgence.

Don Beer, Chef des pompiers

Audiences, 18 janvier 2005

 

Le nettoyage et la désinfection des installations pour répondre aux exigences de l’ACIA ont constitué une tâche colossale qui a été menée aux frais des éleveurs et ces coûts n’ont pas donné lieu à une indemnisation.

Derek Janzen, Président

BC Egg Producers Association

Audiences, 18 janvier 2005

 

Certains des stocks reproducteurs qui ont été éliminés sont irremplaçables.

Rob Donaldson

Bradner Farms

Audiences, 18 janvier 2005

 

En ce qui touche à l’OIE et à l’Union européenne, (…) je regarde notre épidémie et je dois absolument féliciter l’ACIA pour avoir été en mesure de réaliser cela en 90 jours et avoir empêché l’épidémie de déborder de la vallée. Mais je veux que vous sachiez que l’ACIA peut uniquement déclarer victoire en raison de deux événements clés. Le 1er avril, 20 fermes étaient atteintes. On avait débordé de la zone à haut risque, l’épidémie était hors de contrôle. La déclaration d’une (pause)… provinciale, la mise sur pied d’une équipe d’urgence provinciale a totalement changé la donne. Nous pouvions finalement compter sur un groupe qui savait comment gérer ces éclosions ou ce genre d’urgences, et ils ont commencé à la faire reculer. Mais je veux vous dire qu’on a réussi à contenir l’épidémie en raison de l’implication et de la détermination de l’industrie de la volaille. Cette dernière a présenté un plan à l’ACIA. On a réussi à contenir l’épidémie grâce aux efforts qu’elle a déployés pour nettoyer les installations et se débarrasser des oiseaux atteints de manière à empêcher la grippe de se répandre; c’est pour cette raison qu’on a réussi à la contenir et je veux déclarer publiquement que c’est cette industrie qui a renversé la situation.

Dr Victoria Bowes

Audiences, 19 janvier 2005

 

S’il y a une autre épidémie? Il faudrait décréter un isolement total — aucun mouvement d’oiseaux ou de fumier. Il faut prévoir une indemnisation afin de permettre la prise de mesures radicales.

Bruce Arabsky, Pollon Group

Au nom de la  Primary Poultry

Processors Association of BC

Audiences, 19 janvier 2005

 

Il est ridicule que la maladie n’ait pas été contenue dans les plaines de Matsqui. Je répète que cela est attribuable à la procrastination et à un manque de jugement. Nous avons perdu énormément de temps à attendre les décisions d’Ottawa et la plupart du temps, le personnel local de l’ACIA ne savait pas comment interpréter ces décisions.

Dr Neil Ambrose, D.M.V.

Audiences, 19 janvier 2005

 

Le rapport qui suit reprend ces suggestions concrètes et beaucoup d’autres dans le but de préparer le Canada à gérer plus efficacement les prochaines crises zoosanitaires.

 

 

 

Paul Steckle
Président
Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire