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38e LÉGISLATURE, 1re SESSION

HANSARD RÉVISÉ • NUMÉRO 083

TABLE DES MATIÈRES

Le vendredi 15 avril 2005




1000
V     Voies et moyens
V         Avis de motion
V         L'hon. Albina Guarnieri (ministre des Anciens Combattants, Lib.)

1005
V Initiatives ministérielles
V      Loi d’exécution du budget
V         M. Joe Preston (Elgin—Middlesex—London, PCC)

1010

1015
V         M. Derek Lee (Scarborough—Rouge River, Lib.)
V         M. Joe Preston

1020
V         M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ)
V         Le Président
V         M. Joe Preston
V         Mme Marlene Catterall (Ottawa-Ouest—Nepean, Lib.)

1025

1030
V         M. Charlie Penson (Peace River, PCC)

1035
V         Mme Marlene Catterall
V         M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ)
V         Mme Marlene Catterall
V         Mme Pauline Picard (Drummond, BQ)

1040

1045

1050
V         L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.)

1055

1100
V         Le Président
V DÉCLARATIONS DE DÉPUTÉS
V     Le Marathon de l'espoir Terry Fox
V         L'hon. Wayne Easter (Malpeque, Lib.)
V     Le bénévolat
V         M. Gary Schellenberger (Perth—Wellington, PCC)
V     La Semaine nationale de la conservation de la faune
V         Mme Yasmin Ratansi (Don Valley-Est, Lib.)
V     Françoise Dallaire et Alfred Gaudreault
V         M. Robert Bouchard (Chicoutimi—Le Fjord, BQ)

1105
V     L'Archevêque Iakovos
V         L'hon. Eleni Bakopanos (Ahuntsic, Lib.)
V         Le Président
V     Les Vipers de Vernon
V         M. Darrel Stinson (Okanagan—Shuswap, PCC)
V     La commissaire du Nunavut
V         Mme Nancy Karetak-Lindell (Nunavut, Lib.)
V     Paul-Émile Ottawa
V         M. Pierre Paquette (Joliette, BQ)
V     Jean-Marc Lalonde
V         L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.)

1110
V     La Scène albertaine
V         M. Ted Menzies (Macleod, PCC)
V     La Charte des droits et libertés
V         M. Ken Boshcoff (Thunder Bay—Rainy River, Lib.)
V     L'Administration portuaire de Toronto
V         L'hon. Jack Layton (Toronto—Danforth, NPD)
V     Le Zimbabwe
V         M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC)
V     L'assurance-emploi
V         Mme France Bonsant (Compton—Stanstead, BQ)

1115
V     Le premier ministre
V         M. Brian Pallister (Portage—Lisgar, PCC)
V     L'environnement
V         L'hon. Marlene Jennings (Notre-Dame-de-Grâce—Lachine, Lib.)
V         Le Président
V     Art Coulter
V         M. Pat Martin (Winnipeg-Centre, NPD)
V QUESTIONS ORALES
V     Le Programme de commandites
V         L'hon. Rob Nicholson (Niagara Falls, PCC)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)

1120
V         Le Président
V         L'hon. Rob Nicholson (Niagara Falls, PCC)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)
V         L'hon. Rob Nicholson (Niagara Falls, PCC)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)
V         Le Président
V         Mme Diane Ablonczy (Calgary—Nose Hill, PCC)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)
V         Mme Diane Ablonczy (Calgary—Nose Hill, PCC)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)
V         M. Michel Gauthier (Roberval—Lac-Saint-Jean, BQ)

1125
V         Le Président
V         M. Michel Gauthier (Roberval—Lac-Saint-Jean, BQ)
V         L'hon. Mauril Bélanger (leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles, ministre responsable de la réforme démocratique et ministre associé de la Défense nationale, Lib.)
V         Mme Pauline Picard (Drummond, BQ)
V         Le Président
V         Mme Pauline Picard (Drummond, BQ)
V         Le Président
V     L'environnement
V         L'hon. Jack Layton (Toronto—Danforth, NPD)
V         Le Président
V         L'hon. Jack Layton
V         Le Président

1130
V         L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.)
V         L'hon. Jack Layton (Toronto—Danforth, NPD)
V         L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.)
V     L'éthique
V         M. Joe Preston (Elgin—Middlesex—London, PCC)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)
V         M. Joe Preston (Elgin—Middlesex—London, PCC)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)
V     Le Parti libéral du Canada
V         M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC)

1135
V         Le Président
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)
V         M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC)
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)
V     Le Programme de commandites
V         M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ)
V         L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.)
V         M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ)
V     L'industrie laitière
V         Mme Denise Poirier-Rivard (Châteauguay—Saint-Constant, BQ)
V         L'hon. Jim Peterson (ministre du Commerce international, Lib.)
V         Mme Denise Poirier-Rivard (Châteauguay—Saint-Constant, BQ)
V         L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.)

1140
V     Les relations fédérales-provinciales
V         Mme Belinda Stronach (Newmarket—Aurora, PCC)
V         L'hon. John McKay (secrétaire parlementaire du ministre des Finances, Lib.)
V         Mme Belinda Stronach (Newmarket—Aurora, PCC)
V         L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.)
V     L'agriculture
V         M. Rick Casson (Lethbridge, PCC)
V         L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.)
V         M. James Bezan (Selkirk—Interlake, PCC)
V         Le Président
V         L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.)
V     La santé
V         Mme Yasmin Ratansi (Don Valley-Est, Lib.)

1145
V         L'hon. Carolyn Bennett (ministre d'État (Santé publique), Lib.)
V     Le Parti libéral du Canada
V         Mme Judy Wasylycia-Leis (Winnipeg-Nord, NPD)
V         L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.)
V         Mme Judy Wasylycia-Leis (Winnipeg-Nord, NPD)
V         L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.)
V     Le transport des céréales
V         M. David Anderson (Cypress Hills—Grasslands, PCC)
V         L'hon. Jean Lapierre (ministre des Transports, Lib.)
V     Les forêts
V         M. Richard Harris (Cariboo—Prince George, PCC)
V         L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.)

1150
V         Le Président
V     La justice
V         M. Gord Brown (Leeds—Grenville, PCC)
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)
V         M. Gord Brown (Leeds—Grenville, PCC)
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)
V     L'environnement
V         M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ)
V         L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.)
V         M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ)
V         L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.)
V     L'assurance-emploi
V         M. Loyola Hearn (St. John's-Sud—Mount Pearl, PCC)

1155
V         L'hon. Lucienne Robillard (présidente du Conseil privé de la Reine pour le Canada, ministre des Affaires intergouvernementales et ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Lib.)
V     Le mariage
V         M. Rob Moore (Fundy Royal, PCC)
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)
V     L'industrie laitière
V         L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.)
V         L'hon. Jim Peterson (ministre du Commerce international, Lib.)
V     Postes Canada
V         M. Ed Komarnicki (Souris—Moose Mountain, PCC)
V         L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.)
V         M. Brian Pallister (Portage—Lisgar, PCC)
V         Le Président

1200
V         M. Brian Pallister
V         L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.)
V     La défense nationale
V         M. Robert Bouchard (Chicoutimi—Le Fjord, BQ)
V         L'hon. Bill Graham (ministre de la Défense nationale, Lib.)
V     Les transports
V         L'hon. David Anderson (Victoria, Lib.)
V         L'hon. Jean Lapierre (ministre des Transports, Lib.)
V     L'agriculture
V         M. Peter Julian (Burnaby—New Westminster, NPD)
V         L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.)
V     Privilège
V         Les propos de l'honorable député de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup
V         Mme Françoise Boivin (Gatineau, Lib.)

1205
V         Le Président
V         Mme Pauline Picard (Drummond, BQ)
V         Le Président
V     Recours au Règlement
V         La période des questions orales
V         M. Brian Pallister (Portage—Lisgar, PCC)
V         L'hon. Mauril Bélanger (leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles, ministre responsable de la réforme démocratique et ministre associé de la Défense nationale, Lib.)
V         Mme Pauline Picard (Drummond, BQ)

1210
V         Le Président
V         La période des questions
V         M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC)
V         Le Président
V AFFAIRES COURANTES
V     Réponse du gouvernement à des pétitions
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)
V     Les délégations interparlementaires
V         L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.)
V     Les comités de la Chambre
V         Santé
V         M. Rob Merrifield (Yellowhead, PCC)
V         Environnement et développement durable
V         M. Alan Tonks (York-Sud—Weston, Lib.)
V         Patrimoine canadien
V         Mme Marlene Catterall (Ottawa-Ouest—Nepean, Lib.)

1215
V         Procédure et affaires de la Chambre
V         L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.)
V     PÉTITIONS
V         Le mariage
V         M. Darrel Stinson (Okanagan—Shuswap, PCC)
V         La pornographie juvénile
V         M. Charlie Penson (Peace River, PCC)
V         Le mariage
V         M. Charlie Penson (Peace River, PCC)
V         M. Rick Casson (Lethbridge, PCC)
V         M. Daryl Kramp (Prince Edward—Hastings, PCC)
V         La recherche sur le diabète
V         M. Daryl Kramp (Prince Edward—Hastings, PCC)
V         Postes Canada
V         M. Loyola Hearn (St. John's-Sud—Mount Pearl, PCC)
V         Le mariage
V         M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC)
V     QUESTIONS AU FEUILLETON
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)

1220
V     Questions transformées en ordres de dépôt de documents
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)
V         L'hon. Paul Harold Macklin
V Initiatives ministérielles
V     Loi d'exécution du budget de 2005
V         M. Raynald Blais (Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, BQ)
V         L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.)
V         M. Ted Menzies (Macleod, PCC)

1225

1230
V         M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ)

1235
V         M. Ted Menzies
V         M. Alan Tonks (York-Sud—Weston, Lib.)

1240

1245
V         Mme Joy Smith (Kildonan—St. Paul, PCC)
V         M. Alan Tonks

1250
V         M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ)
V         M. Alan Tonks
V         M. Gerry Ritz (Battlefords—Lloydminster, PCC)

1255

1300
V         L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.)

1305
V         M. Gerry Ritz
V         M. Derek Lee (Scarborough—Rouge River, Lib.)
V         M. Gerry Ritz
V         Mme Carole Lavallée (Saint-Bruno—Saint-Hubert, BQ)

1310

1315
V         M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ)

1320
V         Mme Carole Lavallée
V         L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.)

1325

1330
V Initiatives parlementaires
V     L'Organisation mondiale du commerce
V         M. Rob Moore (Fundy Royal, PCC)

1335
V         M. Pierre Paquette (Joliette, BQ)

1340

1345

1350
V         Le vice-président
V         L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.)

1355

1400
V         M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ)

1405

1410
V         Le vice-président
V         L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.)

1415

1420
V         Le vice-président
V         M. Roger Gaudet (Montcalm, BQ)
V         Le vice-président
V         Adoption de l'amendement
V         Adoption de la motion

1425
V         Le vice-président






CANADA

Débats de la Chambre des communes


VOLUME 140 
NUMÉRO 083 
1re SESSION 
38e LÉGISLATURE 

COMPTE RENDU OFFICIEL (HANSARD)

Le vendredi 15 avril 2005

Présidence de l'honorable Peter Milliken

    La séance est ouverte à 10 heures.


Prière


*   *   *

  +(1000)  

[Traduction]

+Voies et moyens

+Avis de motion

+

    L'hon. Albina Guarnieri (ministre des Anciens Combattants, Lib.): Monsieur le Président, conformément au paragraphe 83(1) du Règlement, j'ai l'honneur de déposer un avis de motion de voies et moyens en vue du dépôt d'une loi prévoyant des services, de l'assistance et des mesures d'indemnisation pour les militaires et vétérans des Forces canadiennes ou à leur égard et modifiant certaines lois.

[Français]

    Je demande que l'étude de la motion soit inscrite à l'ordre du jour.


+Initiatives ministérielles

[Initiatives ministérielles]

*   *   *

  +-(1005)  

[Traduction]

+- Loi d’exécution du budget

    La Chambre reprend l'étude, interrompue le 13 avril, de la motion: Que le projet de loi C-43, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 23 février 2005, soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.

+-

    M. Joe Preston (Elgin—Middlesex—London, PCC): Monsieur le Président, j'interviens aujourd'hui au sujet du projet de loi C-43, une mesure législative qui illustre bien l'arrogance du gouvernement. Avant que je n'aborde certains éléments financiers en particulier, j'aimerais examiner pourquoi cette mesure législative est si vaste et porte sur des questions qui en soi devraient faire l'objet d'un projet de loi distinct.

    Je songe notamment à l'Accord atlantique, cette promesse faite aux citoyens de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador, qui se trouve perdu dans ce projet de loi.

    Le premier ministre fait semblant d'appuyer cet accord, mais tient les provinces en otage en l'incluant, je devrais peut-être dire en l'enfouissant, dans ce projet de loi. Or, l'Accord atlantique devrait faire l'objet d'un projet de loi distinct. Le gouvernement dicte sa volonté au Canada depuis de trop nombreuses années et ce niveau de manipulation législative doit cesser. Le Parti conservateur et moi-même en sommes conscients et les Canadiens sont d'accord.

    L'autre question incluse dans ce projet de loi est le soi-disant plan de mise en oeuvre de l'accord de Kyoto. Comme ce gouvernement retors savait que la plus grande partie des députés n'appuient pas les mesures liées au Protocole de Kyoto, il les a mises dans ce projet de loi pour retarder la prise de mesures budgétaires légitimes ou à tout le moins les mettre à risque.

    Examinons maintenant les mesures budgétaires contenues dans le projet de loi. Il y a lieu de s'interroger sur les mesures confuses et coûteuses du gouvernement et de permettre aux Canadiens de décider si les gens qui tiennent les cordons de la bourse ont ce qu'ils faut pour s'acquitter de la tâche.

    Il ne fait aucun doute que nous avons été mal servis en ce qui concerne les prévisions d'excédents et que nous le sommes encore. Compte tenu des antécédents du gouvernement, il ne faut pas compter sur lui pour nous faire de bonnes prévisions à l'avenir.

    Parlons justement de nos prévisions d'excédents qui continuent d'avoir comme effet que des milliards et des milliards de dollars d'impôts en trop sont pris dans les poches des Canadiens chaque année.

    Tout commerçant honnête au pays qui aurait par mégarde fait payer un client trop cher s'efforcerait, je pense, de le retrouver pour le rembourser comme il se doit. Toutefois, le gouvernement, lui, a fait le choix de ne pas remettre les impôts perçus en trop à qui de droit. Il les utilise plutôt comme bon lui semble.

    Je viens peut-être de commettre deux erreurs. J'ai comparé le gouvernement aux honnêtes commerçants canadiens. Je suis désolé d'avoir insulté ainsi le monde des affaires. J'ai aussi parlé de personnes que l'on aurait fait payer trop cher par mégarde. Mais je ne pense pas qu'on accumule les excédents par mégarde.

    L'incapacité du gouvernement à faire de bonnes prévisions financières explique pourquoi le Parti conservateur répète sans cesse qu'il faudrait créer un bureau parlementaire indépendant des prévisions budgétaires. Le gouvernement a annoncé beaucoup de choses dans le budget qui ne se produiront pas avant des années. La plus grande partie des réductions d'impôt prévues dans le budget sont des mesures à retardement. Les travailleurs d'Elgin—Middlesex—London et du reste du Canada n'en bénéficieront pas avant plusieurs années.

    Le gouvernement est devenu un virtuose des annonces. Chaque nouvelle est répétée ad nauseam. Il présente les mêmes idées un nombre incalculable de fois. Est-ce la méthode du ballon d'essai à l'oeuvre? Le gouvernement annonce-t-il simplement ses projets à la population canadienne dans les budgets et les discours du Trône pour sonder les électeurs?

    Le gouvernement a annoncé cette année son calendrier de réductions d'impôt pour 2009 de manière à prendre le pouls de la population de façon détournée. Si les gens n'aiment pas la mesure, elle ne sera pas appliquée. Je soupçonne que nombre d'éléments du budget appartiennent à cette catégorie.

    Les mesures d'allégement de l'impôt personnel que prévoit le projet de loi sont insuffisantes. Elles représentent une réduction d'au plus 16 $ l'an prochain. Si nous avons la patience d'attendre 2009, d'autres petits bonbons nous serons accordés. Les contribuables du pays ne veulent pas de ces leurres.

    Parlons des réductions d'impôts. J'ai déjà parlé des réductions d'impôts accordées aux particuliers. Parlons de l'augmentation des prestations du Supplément de revenu garanti, aussi dérisoire soit-elle, et des années d'attente avant son entrée en vigueur. Cette mesure pourrait bien s'avérer inutile puisque les gouvernements provinciaux peuvent récupérer ces sommes et les centres d'accueil subventionnés qui hébergent des personnes âgées peuvent les exiger de leurs résidants. C'est donc ainsi que nous traitons nos aînés?

  +-(1010)  

    Parlons du droit pour la sécurité des passagers du transport aérien. C'est une taxe imposée aux entreprises, au tourisme et aux voyageurs canadiens. Une légère diminution de cette taxe n'aura guère d'incidence sur le prix du transport aérien. Ce droit demeure une autre façon pour le gouvernement d'aller piger dans les poches des contribuables.

    Voici un exemple des changements. La taxe de base pour les vols au Canada est maintenant de 4,67 $, alors qu'elle était de 6,54 $. C'est une réduction de 1,87 $ par vol. N'est-ce pas extraordinaire, je peux me payer un café. Mais non, je ne peux pas, parce que les loyers des aéroports sont tellement élevés au Canada que toutes les économies sont grugées par la hausse des tarifs aériens pour couvrir ces loyers. Qu'est-il arrivé aux réductions de loyer des aéroports?

    Lors des dernières élections, les membres du Parti conservateur ont établi des plans et des priorités pour des réductions d'impôt et des investissements, ce qui représentait un engagement de près de 58 milliards de dollars sur cinq ans. Le gouvernement leur a dit qu'ils étaient irresponsables, que le Parti conservateur faisait tout simplement erreur. Or, 10 ou 11 mois plus tard, les libéraux nous arrivent avec un budget presque identique à ce que nous avions proposé.

    En plus du fait qu'il a affirmé aux Canadiens que ce budget était abordable, le gouvernement fait preuve d'arrogance et de manipulation en disant que lui seul peut avoir raison. Si quelqu'un d'autre trouve une façon meilleure ou plus responsable de faire les choses, cette personne a tort — temporairement, du moins, jusqu'à ce que le gouvernement se l'approprie. Donc, encore une fois, ce n'était qu'une tactique électorale pour discréditer le Parti conservateur et pour empêcher les Canadiens d'élire un gouvernement droit et honnête.

    Cela m'amène à aborder le sujet de la gestion. Il est possible que je me répète, mais cela mérite d'être répété. En tant que conservateurs, nous avons demandé au gouvernement des allégements fiscaux pour les contribuables à revenus faible et moyen. Il est devenu plus évident dernièrement que le gouvernement parle de grandes réductions d'impôt, mais que mes électeurs n'en ont pas encore vu la couleur. Les habitants d'Elgin-Middlesex-London et du reste du Canada, qui travaillent à la sueur de leur front, ont moins d'argent à dépenser, malgré les déclarations des libéraux au sujet des baisses d'impôt.

    Nous devons trouver une façon à la fois d'offrir aux habitants de notre grand pays les services dont ils ont besoin et de stimuler notre croissance économique. Nous devons nous assurer que l'argent pris aux Canadiens par le gouvernement, sous forme d'impôt, de retenue salariale ou de frais, soit traité avec le respect qu'il mérite.

    Il ne faut pas oublier d'où proviennent ces fonds: des poches, des portefeuilles, des comptes bancaires et des tirelires des Canadiens. Cet argent appartient aux contribuables, pas au ministre des Finances. C'est le rôle du gouvernement de le percevoir, de le gérer et de le dépenser sagement afin de subvenir aux besoins de la population, sans oublier que c'est à la population que l'argent appartient. Nous devons veiller à ce que le gouvernement ne perçoive que les sommes nécessaires pour subvenir aux besoins du Canada. Il faut que le gouvernement perde l'habitude de présenter des budgets extrêmement excédentaires. Il faut mettre en place, comme il a été proposé, un processus totalement indépendant de prévision de la situation financière du gouvernement.

    Le gouvernement a prouvé qu'on ne pouvait lui faire confiance et le laisser venir prendre des milliards de dollars de plus dans les poches des contribuables, car ses actions du passé reflètent une propension à la tromperie ou une certaine ignorance. Si nous laissons tout simplement cet argent aux Canadiens, nous épargnerons le coût de perception des impôts et nous accroîtrons le revenu disponible de tous les Canadiens. Le gouvernement doit également s'assurer que les deniers fiscaux et d'autres fonds envoyés au gouvernement sont traités avec le respect qu'ils méritent. Nous devons mettre un terme au gaspillage. Le gouvernement a un historique de gaspillage, de mauvaise gestion et maintenant, de corruption.

    Les Canadiens attachent plus d'importance à leurs revenus que le gouvernement. Le gaspillage relié au scandale des commandites, le fiasco du registre des armes à feu et les erreurs budgétaires ont tous laissé une marque indélébile dans l'esprit de tous les Canadiens. Beaucoup d'entre eux répugnent à envoyer de l'argent au gouvernement et n'apprécient vraiment pas qu'on vienne prendre de l'argent dans leurs poches. Ils pensent à la façon dont on va le gaspiller.

    Les Canadiens sont pleinement conscients du fait que notre financement de l'assurance-emploi est une supercherie. On vole de nombreux jeunes et citoyens à faible revenu sur chacun de leurs chèques de paye. Ils cotisent à l'assurance-emploi, un programme qu'ils n'utiliseront jamais. Les employeurs versent ensuite des cotisations de contrepartie dans une caisse qui devrait être utilisée pour apporter une aide d'urgence aux travailleurs dans le besoin sans qu'ils y soient pour rien, mais le gouvernement utilise l'argent comme bon lui semble.

  +-(1015)  

    En résumé, permettez-moi de dire que ce projet de loi et ce budget ont des lacunes frappantes.

    On rend un mauvais service aux gens de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador en insérant l'Accord atlantique dans ce projet de loi. Le Parti conservateur continue de croire qu'il serait préférable pour les gens de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse que cet accord fasse l'objet d'un projet de loi distinct.

    Le Parti conservateur et la plupart des parlementaires dans cette enceinte voudraient que les mesures relatives à Kyoto ne soient pas insérées dans ce budget, afin qu'on puisse discuter de leurs avantages et de leurs désavantages.

    Si on s'entraîne suffisamment longtemps, on finit par exceller à faire une chose. Durant la décennie où les libéraux ont gaspillé sans compter, ont mal géré les deniers publics et ont été impliqués dans toutes sortes de scandales, les milliards de dollars envoyés à Ottawa auraient été beaucoup plus utiles dans les poches des Canadiens.

    Le Parti conservateur a déclaré qu'il ferait en sorte que ce gouvernement minoritaire puisse poursuivre ses activités tant que ce serait dans l'intérêt des Canadiens. À l'heure actuelle, ce projet de loi ne reflète pas ce principe. Nous allons faire en sorte de transformer ce projet de loi en une mesure législative qui sert le mieux les intérêts des Canadiens.

+-

    M. Derek Lee (Scarborough—Rouge River, Lib.): Monsieur le Président, le débat d'aujourd'hui sera certainement intéressant, mais il me faut absolument réagir à ce que le député a dit au sujet du processus de planification budgétaire. Il a semblé s'indigner du fait que le gouvernement ait enregistré un excédent cette année, l'an dernier et l'année précédente.

    Serait-il prêt à reconnaître que l'existence d'un excédent nécessite deux choses distinctes? Tout d'abord, il y a la partie légitime d'un processus de planification budgétaire qui consiste à ne pas planifier de déficit et à faire mieux que parvenir à un simple équilibre des recettes et des dépenses. Lorsque nous dépensons 150 milliards de dollars par année, il est difficile de prévoir les dépenses au dollar près et le gouvernement a décidé de pencher du côté de la prudence et de prévoir des réserves pour éventualités de manière à finir l'année avec un excédent plutôt qu'avec un déficit. Je crois que les Canadiens sont satisfaits de cette façon de faire. En deuxième lieu, tout excédent, s'il y en a un et peu importe le montant, est consacré à la réduction de la dette nationale, qui est très lourde. Nous progressons à cet égard.

    Le député est-il prêt à accepter ces deux éléments du processus de planification budgétaire et à admettre que sa critique de l'excédent est un peu exagérée et un peu injuste envers les Canadiens?

+-

    M. Joe Preston: Monsieur le Président, ce qui est injuste pour les Canadiens c'est que, chaque année, le gouvernement va chercher dans leurs poches plus qu'il n'en a besoin pour faire ce qu'on lui demande de faire.

    Nous enregistrons des excédents budgétaires depuis huit ans et, chaque année, le budget comportait un fonds de prévoyance. Il ne faut pas confondre fonds de prévoyance et excédent budgétaire. La raison d'être du fonds de prévoyance est d'assurer une marge de manoeuvre budgétaire en cas d'urgence, mais l'ajout d'un excédent de neuf ou dix milliards représente une imposition excessive des habitants d'Elgin—Middlesex—London et de l'ensemble des Canadiens.

    Nous avons derrière nous huit années d'excédent budgétaire. Chaque fois, le gouvernement avait prévu un excédent minuscule comparativement à ce qui s'est réellement produit. Cette situation est le résultat d'une mauvaise planification et d'une imposition excessive. Comme je le disais plus tôt, cette situation fait penser à celle d'une personne à qui un commerçant aurait surfacturé quelque chose, sans se soucier de lui remettre l'excédent.

    Lorsque mes bons concitoyens d'Elgin—Middlesex—London envoient l'argent de leurs impôts à Ottawa, ils s'attendent à ce que cela suffise à combler la différence. Lorsqu'ils se rendent compte que le gouvernement perçoit plus qu'il n'en a besoin pour faire ce qu'il a à faire, ils s'attendent à en avoir plus pour leur argent.

    Le député parlait du remboursement de la dette et d'une utilisation pertinente des excédents budgétaires. Cela ne se produit habituellement que lorsqu'on constate l'existence d'un excédent après la fin d'un exercice financier. Autrement, l'excédent sera utilisé selon le bon vouloir du gouvernement et affecté à des dépenses non prioritaires.

  +-(1020)  

[Français]

+-

    M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ): Monsieur le Président, mon collègue conservateur a bien exprimé la tendance qu'a ce gouvernement, depuis au moins huit ans, à sous-estimer ses surplus. En fait, ce à quoi on assiste depuis huit ans est beaucoup plus grave que cela. De façon générale, on voit que du côté des dépenses, le gouvernement les évalue assez bien et elles demeurent assez fidèles à ses prévisions. Le problème se situe au niveau des revenus qui sont systématiquement sous-évalués.

    Récemment, au Comité permanent des finances, on recevait des fonctionnaires du ministère des Finances. On a présenté à l'un d'eux cet argument soutenant qu'il était étrange que, depuis huit ans, le ministère sous-évalue continuellement ses revenus. Sa réponse a été d'une candeur extraordinaire. Il a dit que le ministère des Finances devait faire une moyenne des surplus ou une moyenne d'équilibre budgétaire non pas sur une période de dix ans, mais plutôt année après année. En revanche, ce gouvernement prévoit un budget sur une période de cinq ans. Effectivement, il faudrait peut-être que le ministre des Finances parle avec les gens de son ministère.

    Concernant le remboursement de la dette, je rappellerai qu'aucun poste budgétaire n'est explicitement prévu dans ce budget pour le remboursement de la dette. Ce à quoi on assiste depuis huit ans, c'est à un passage de calculs comptables, à des calculs macroéconomiques et à ce que j'appelle maintenant des calculs créatifs par l'entremise de réserves d'éventualités, de prudence et d'angoisse ministérielle.

+-

    Le Président: L'honorable député de Elgin—Middlesex—London donnera une réponse très courte, puisqu'il ne reste plus beaucoup de temps.

[Traduction]

+-

    M. Joe Preston: Monsieur le Président, le député a tout à fait raison. Les dépenses sont restées à peu près exactement les mêmes d'un budget à l'autre. Le gouvernement s'y connaît en planification des dépenses; elles continuent d'augmenter.

    Compte tenu de ce que font les libéraux depuis huit ans, il n'est pas étonnant que le budget ne prévoie rien au sujet du remboursement de la dette. Même le FMI semble adopter une attitude critique à l'égard de la planification budgétaire du gouvernement, et de l'excédent qu'elle engendre. Au cours de chacune des huit dernières années, le gouvernement a enregistré un excédent. C'est à cette fin qu'il planifie. Le gouvernement n'a plus à planifier en fonction du remboursement de la dette; il sait que sa piètre planification budgétaire lui assurera un excédent. Le gouvernement va chercher l'argent dans les poches des travailleurs canadiens et se retrouve avec un excédent à la fin de l'année.

+-

    Mme Marlene Catterall (Ottawa-Ouest—Nepean, Lib.): Monsieur le Président, ce projet de loi concerne l'exécution du budget présenté à la Chambre le 23 février, qui met en oeuvre beaucoup de promesses que le gouvernement avait faites aux Canadiens pendant la dernière campagne électorale et qui ont été réitérées et bonifiées dans le discours du Trône. Un budget, c'est la planification de l'avenir. Quelles sont les mesures qui devront être prises pour améliorer notre pays, nos collectivités et la qualité de vie de tous les Canadiens.?

    Aujourd'hui, j'aborderai la question des personnes âgées de plus de 65 ans. C'est le segment de notre population dont la croissance est la plus rapide et, qui plus est, du point de vue de la proportion d'aînés, ma circonscription se place au troisième rang au Canada, après Victoria et St. Catharines.

    Les mesures prévues dans le budget pour améliorer la qualité de vie des aînés sont extrêmement importantes. C'est pourquoi je veux dire quelque chose en leur nom au député qui vient de prendre la parole. La planification du futur comprend le remboursement des dettes. Les aînés dont je parle ce matin ont déjà vécu bien des années. Ils ont possédé des maisons, ils ont assumé des hypothèques et ils connaissent l'importance du remboursement des dettes ou du paiement des cartes de crédit afin d'éviter les intérêts, ce qu'on ne semble pas comprendre de l'autre côté. Les députés de l'opposition préfèrent peut-être que, au lieu de rembourser la dette et d'économiser 3 milliards de dollars par année en paiements d'intérêts, nous laissions augmenter ces derniers. Pourtant, c'est autant d'argent que nous pouvons investir dans des programmes importants pour les citoyens.

    De toute évidence, pour un grand nombre d'aînés qui ont élevé leur famille et qui ont traversé des périodes bien plus difficiles que celle que nous connaissons aujourd'hui dans ce pays, il importe de pouvoir disposer à la retraite de quoi vivre dans la dignité et le confort. C'est pourquoi un certain nombre de mesures de ce budget sont tellement importantes pour les aînés.

    D'une part, le Supplément de revenu garanti auquel ont droit tous les aînés dont le revenu est inférieur à un certain niveau est augmenté pour la première fois depuis 1984. Il y a eu des augmentations annuelles indexées au coût de la vie, mais, pour la première fois en 21 ans, le budget prévoit une augmentation du montant de base. Concrètement, cela se traduira par une augmentation de 400 dollars pour les personnes seules et de 700 dollars pour les couples.

    Au total, nous accordons 2,7 milliards de dollars aux personnes âgées qui ont les revenus les plus faibles. Or, quelle coïncidence, c'est à peu près le montant que le gouvernement économise chaque année en versements d'intérêt parce qu'il a remboursé une partie de la dette avec ses excédents.

    L'autre élément important pour les personnes âgées à faible revenu, c'est le relèvement à 10 000 $ de la déduction fiscale de base. Une fois que cette initiative aura été mise en oeuvre dans son intégralité, 240 000 personnes âgées à faible revenu seront entièrement rayées du rôle d'imposition du Canada.

    Étant donné que les gens vivent plus longtemps, ils demeurent également plus actifs. Voilà ce qui rend le Programme Nouveaux Horizons très important. Dans ma circonscription, il existe de nombreux organismes bénévoles, et beaucoup d'entre eux sont dirigés par les personnes âgées elles-mêmes. Ces organismes offrent des programmes et des activités, et amènent les gens à sortir de chez eux et à jouer un rôle actif dans leur collectivité. Je suis heureuse de constater que nous allons plus que doubler notre investissement dans ce programme, le faisant passer de 10 à 25 millions de dollars au cours des deux prochaines années, ce qui procurera davantage de projets et d'activités ainsi qu'une meilleure participation des aînés à la vie de leur collectivité.

    De nombreuses personnes âgées ont moins de chance et ont besoin de recevoir des soins soit de leur famille, soit de quelqu'un d'autre de l'extérieur. Ces soins sont très coûteux pour la famille ou pour les personnes âgées elles-mêmes. Le budget prévoit doubler, en le faisant passer de 5 000 à 10 000 $, le montant pouvant être déduit relativement au coût des soins fournis à une personne qui en a besoin.

  +-(1025)  

    Cette population aura de plus en plus besoin de mesures spéciales dans un grand nombre de domaines. Ce sera le cas pour une part de plus en plus importante de la population canadienne. Voilà pourquoi il est très important de créer un secrétariat national pour les aînés qui répondra aux besoins actuels et futurs des personnes âgées. J'ai dit que beaucoup d'entre elles demeurent beaucoup plus actives beaucoup plus longtemps; mais si elles vivent plus longtemps, cela signifie aussi qu'elles éprouvent davantage de problèmes de santé, notamment pour leur mobilité et pour leur vue. Les investissements que nous avons faits en soins de santé revêtent donc une importance capitale pour les personnes âgées.

    Je sais que beaucoup font preuve de scepticisme et se demandent si les quelque 100 milliards de dollars de plus que nous avons accordés aux provinces depuis 2001 pour les soins de santé vont vraiment changer les choses. Ce qu'il y a de nouveau, cette fois, c'est que nous nous sommes entendus sur des cibles que les provinces devront atteindre afin de réduire les temps d'attente, au plus tard d'ici deux ans. Cette somme servira également aux soins ambulatoires et aux soins de santé communautaires donnés aux personnes qui en ont besoin, et cela comprend beaucoup de personnes âgées. Nous visons principalement les maladies et les problèmes qui touchent les personnes âgées, notamment le remplacement d'articulations, le cancer, les problèmes cardiaques, et nous cherchons à accélérer le diagnostic et le traitement.

    Toutefois, les fonds que nous investissons dans la santé publique sont un élément tout aussi important. Il importe de reconnaître que les besoins en matière de soins de santé et de traitements croissent parallèlement au vieillissement de la population et que l'une des façons d'assurer la viabilité de notre système public de soins de santé est de faire tout en notre pouvoir pour que les Canadiens demeurent en bonne santé. Dans quelques semaines, la ministre d'État à la Santé publique et moi-même tiendrons un colloque dans Ottawa-Ouest—Nepean dans le but de recueillir des idées au sein de notre collectivité quant aux moyens à prendre pour que nos concitoyens, nos enfants, nos familles et nos aînés demeurent en bonne santé.

    Les aînés bénéficieront aussi des nouveaux investissements qui seront faits dans les collectivités et dans les municipalités, par le truchement du remboursement de la TPS et du transfert d'une partie croissante de la taxe fédérale sur l'essence. Nombre d'aînés qui ont des impôts fonciers à payer portent un fardeau fiscal très lourd pour demeurer dans leur maison. Souvent, ils ont de magnifiques maisons anciennes, mais leurs revenus n'ont pas augmenté suffisamment par rapport aux impôts fonciers élevés auxquels ils sont assujettis. Le transfert de 600 millions de dollars cette année, puis les années subséquentes, jusqu'à hauteur de 2 milliards de dollars en 2010, permettra aux municipalités d'alléger le fardeau fiscal imposé aux propriétaires au titre des routes, de l'épuration des eaux, des réseaux d'égouts, des parcs et des programmes récréatifs. Ce transfert profitera directement aux aînés qui sont nombreux à éprouver d'énormes difficultés à payer des impôts fonciers plus élevés.

    Cependant, les aînés n'ont pas que leurs intérêts à coeur. Ils ont travaillé fort et ont fait des sacrifices pour que leurs fils et leurs filles puissent poursuivre des études. Ils veulent avoir la certitude que leurs enfants pourront miser sur leur diplôme et avoir des carrières intéressantes et que l'on s'occupera bien de leurs petits-enfants et de leurs arrière petits-enfants. C'est pour cela que les aînés reconnaissent l'importance du programme national de garderies. Grâce à ce programme, leurs enfants pourront mener les carrières pour lesquelles ils ont été préparés et être productifs.

    Les aînés veulent le meilleur dans la vie de leurs enfants, de leurs petits-enfants et de leurs arrière-petits-enfants. Le budget alloue des fonds pour améliorer la qualité de l’air, de l’eau et du sol. Les aînés ont à coeur la viabilité de la planète. Comme moi, ils savent que ce sont nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants qui vivront avec les conséquences des décisions que l'on prend aujourd'hui en vue de protéger notre environnement. Voilà un autre élément du budget dont je suis extrêmement fière.

  +-(1030)  

    Au nom des nombreux aînés que je représente, je tiens à dire que le budget ne renferme pas toutes les mesures que je souhaiterais, mais qu'il en renferme un grand nombre qui amélioreront le sort des aînés au Canada.

+-

    M. Charlie Penson (Peace River, PCC): Monsieur le Président, j'ai écouté la députée libérale parler de l'excédent. Un excédent budgétaire est une bonne chose. Cependant, je lui rappelle que si on additionne les montants par lesquels son gouvernement a sous-évalué l'excédent au cours des huit dernières années, on arrive à un total de près de 80 milliards de dollars.

    Nous avons accueilli la responsable du bureau du budget du Congrès des États-Unis au Comité des finances. En nous parlant des prévisions budgétaires indépendantes, elle nous a expliqué que le gouvernement aussi bien que le bureau du budget, qui en est indépendant, pouvaient se tromper, mais qu'ils ne se trompaient pas toujours de la même façon. Autrement dit, parfois ils surestiment et parfois ils sous-estiment. Le nombre de variables est grand. De fait, les erreurs de sous-estimation sont aussi fréquentes que les erreurs de surestimation.

    J'aimerais que la députée comprenne que de telles erreurs nuisent à la crédibilité du gouvernement actuel aussi bien que des milieux qui y sont associés. À une époque où on déplore de nombreux cas de pratiques délictueuses par des entreprises partout en Amérique du Nord, j'ose croire que le ministre des Finances et le gouvernement voudront protéger leur crédibilité dans la mesure du possible.

    Six semaines seulement après la présentation du budget le 23 février, les prévisionnistes embauchés par le Comité des finances ont déclaré que les chiffres du ministre des Finances étaient inexacts. Selon eux, l'excédent est déjà supérieur de 3 milliards de dollars à ce qu'il était il y a six semaines.

    Je vois que la députée se fait aider par le secrétaire parlementaire. Il me semble difficile pourtant de défendre l'indéfendable.

    Les libéraux récidivent. Comment la députée peut-elle défendre la pratique consistant à sous-estimer les excédents de façon systématique?

  +-(1035)  

+-

    Mme Marlene Catterall: Monsieur le Président, je n'oserais pas citer les États-Unis en exemple pour ce qui est de la planification budgétaire. Ils ont un déficit important et leur dette va en s'alourdissant. Pensons à tout l'argent que les Américains paient en intérêts seulement. Cet argent n'est pas injecté dans les soins de santé. Quarante millions de personnes aux États-Unis, des femmes et des enfants pour la plupart, ne sont pas couvertes par une assurance-maladie. Est-ce là l'exemple dont le député veut que la Chambre et les Canadiens s'inspirent? Non merci.

    J'ai parlé des aînés. Chaque personne âgée sait qu'il est important de garder une poire pour la soif, comme le dit le vieil adage. Si le gouvernement planifie exactement selon les dépenses et les revenus qu'il prévoit et que les revenus ne couvrent pas les dépenses ou qu'une crise survient soudainement, comme la guerre du Golfe ou le tsunami, et que nous voulons aider, nous ne pouvons faire autrement que de nous endetter.

    Si nous dressions nos budgets de la manière proposée par le député d'en face, nous nous retrouverions dans la même situation que lorsque nous formions l'opposition, entre 1988 et 1993. À cette époque, on ne cessait de nous promettre d'éponger le déficit et d'équilibrer les comptes. La dette augmentait, les paiements d'intérêts aussi, et les services offerts aux Canadiens diminuaient chaque année.

    Je préfère agir avec prudence et rembourser une partie de la dette à la fin de l'année. Je pense que la majorité des aînés et des Canadiens en général veulent que nous remboursions la dette. Ils savent que cela signifie que nous épargnons de l'argent en intérêt chaque année. Cet argent, nous pouvons ensuite l'investir dans le domaine de l'environnement, dans des programmes pour les aînés, dans les soins de santé, dans les pensions et dans bien d'autres choses auxquelles les Canadiens attachent de l'importance.

[Français]

+-

    M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ): Monsieur le Président, la députée libérale a vraiment de très beaux mots concernant les personnes âgées et la petite enfance.

    Malheureusement, ce ne sont que des mots. Cependant, dans ce plan budgétaire, la réalité veut que les augmentations du Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées ne débuteront que l'an prochain. De plus, il n'est question que d'une augmentation de 16 $ par mois pour une personne seule. En 2007, cette augmentation pour une personne seule sera de 36 $ par mois. Je m'excuse, mais un montant de 36 $ par mois ne serait même pas suffisant pour couvrir l'achat d'un volume ou d'un gros livre dans une librairie! Que la députée ne vienne pas nous faire des leçons avec les bénéfices que ce gouvernement a alloués aux personnes âgées. C'est de la fumisterie, c'est aussi simple que cela.

    S'il y a une province où le système de l'apprentissage et de la garde de la petite enfance fonctionne bien, cela le Québec. S'il y a un domaine où, encore fois, il est clair que c'est de compétence provinciale et du Québec, c'est bien celui de la petite enfance, et, encore une fois, on s'ingère dans ce domaine.

+-

    Mme Marlene Catterall: Monsieur le Président, je vais seulement répéter que c'est la première fois, depuis 1984, qu'un gouvernement de n'importe quel parti augmente le montant de base pour les personnes âgées. Si le député croit que 700 $ par année ne fait pas de différence pour un couple âgé, il est dans l'erreur.

+-

    Mme Pauline Picard (Drummond, BQ): Monsieur le Président, le budget fédéral déposé le 23 février dernier est inacceptable, parce qu'il ignore les priorités des Québécoises et des Québécois. Depuis 12 ans, ce gouvernement libéral, tout chef confondu, n'a rien fait de concret pour régler les problèmes de l'assurance-emploi, du financement adéquat de la santé et de l'éducation supérieure, de l'aide financière aux étudiantes et aux étudiants, de l'agriculture, de la sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, de la culture, de l'aide internationale, et ce ne sont là que des exemples.

    Une fois de plus, le budget présenté en février dernier ne comporte rien pour régler ces problèmes. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre qu'ayant voté contre le budget, je voterai aussi contre la Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposée au Parlement le 23 février 2005 et qui est devant nous aujourd'hui.

    Le Bloc québécois a toujours agi de façon responsable. Nous avons travaillé à amender le discours du Trône et, immédiatement après le dépôt du budget, nous avons présenté au gouvernement toute une série d'améliorations. Ce gouvernement libéral a refusé ces améliorations, notamment pour l'assurance-emploi et pour corriger le déséquilibre fiscal.

    Au chapitre de l'assurance-emploi, j'ai rencontré des groupes de femmes de ma circonscription qui m'ont confirmé le préjudice qu'elles vivent parce que ce gouvernement libéral impose des règles trop contraignantes qui les empêche d'avoir accès à leurs prestations d'assurance-emploi. On ne le dira jamais assez: le financement de l'assurance-emploi, c'est l'affaire des employeurs, des travailleurs et des travailleuses, pas celle du gouvernement.

    Dans le contexte d'un gouvernement minoritaire, le Bloc québécois a franchi une étape importante dans son combat pour améliorer le régime d'assurance-emploi de manière à le remettre au service de ses véritables propriétaires, soit les travailleuses et les travailleurs ainsi que les employeurs qui y cotisent. En ce sens, je voudrais féliciter mon collègue de Chambly, qui a fait un excellent travail comme porteur du dossier de l'assurance-emploi. Après un long travail assidu, pour ne pas dire acharné, l'adoption en deuxième lecture du projet de loi C-280 du Bloc québécois nous permet de faire un pas de plus vers notre objectif qui est d'empêcher ce gouvernement fédéral de piger à sa guise dans la caisse d'assurance-emploi pour satisfaire son obsession liée au remboursement de la dette.

    Je rencontre aussi des jeunes pour qui l'accession au marché du travail n'est pas toujours facile. Ils sont souvent confrontés à des emplois précaires, avec des heures irrégulières. Même s'ils ont du coeur au ventre, il arrive que certains se retrouvent les premiers mis à pied et, faute d'avoir cumulé assez d'heures, ils n'ont pas droit aux prestations d'assurance-emploi. Pourquoi ce gouvernement s'entête-t-il à refuser d'abaisser le seuil d'éligibilité de l'assurance-emploi à 360 heures?

    Les jeunes ne sont pas les seuls à faire les frais des décisions de ce gouvernement libéral. Il y a les travailleuses et les travailleurs près de leur retraite qui perdent leur emploi. Dans Drummond, l'histoire des dernières années est assez révélatrice. J'évoquerai la fermeture parfois brutale des usines de textile. On trouve là un grand nombre de personnes, ayant consacré la quasi-totalité de leur vie active à leur travail, qui se retrouvent devant rien le jour où, décision administrative oblige, les usines ferment.

    N'oublions pas que c'est ce gouvernement qui a mis fin au Programme d'aide aux travailleurs âgés que l'on nomme le PATA. L'actuelle ministre des Ressources humaines, la députée de Westmount—Ville-Marie, répliquera certainement que des projets pilotes sont en cours. Je lui rappellerai simplement que, pendant que perdurent les projets pilotes, ils sont nombreux, hommes et femmes, à connaître des moments difficiles à cause de leur décision. Récemment, un organisme de chez-nous, Les 45 ans pour l'emploi, m'écrivait pour demander que soit rétabli le programme PATA. La même demande m'a été formulée à chaque fois qu'une entreprise devait mettre à pied des travailleurs et des travailleuses.

  +-(1040)  

    Chaque fois, je leur indiquais que la demande était sur la table, mais que le gouvernement libéral restait sourd à leurs besoins, sourd et arrogant face aux besoins des chômeuses et des chômeurs âgés.

    En regard de l'agriculture, une grande partie du territoire de ma circonscription se trouve en milieu agricole. On y pratique entre autres la grande culture, l'élevage de bovins et la production laitière.

    Le monde agricole traverse une période de crise, une situation qui perdure depuis longtemps. Si les 24 derniers mois ont été marqués par la crise de la vache folle, il ne faut pas oublier le préjudice vécu par les producteurs des grandes cultures commerciales.

    Je crois que le gouvernement a le devoir de venir en aide aux producteurs agricoles aux prises avec la crise de la vache folle, notamment en ce qui a trait aux compensations nécessaires pour atteindre le prix plancher. Au lieu de cela, ce gouvernement agit timidement ou de façon inadéquate, au point où, récemment, les producteurs décidaient d'intenter un recours collectif chiffré à 7 milliards de dollars.

    Quant aux producteurs de grandes cultures, je les ai rencontrés à mon bureau de circonscription. Malgré leurs représentations de l'année dernière, les producteurs n'ont rien obtenu de tangible pour pallier au préjudice commercial qu'ils vivent. Ils continuent d'être victimes du désengagement du gouvernement fédéral à leur égard.

    Au cours de la rencontre que j'ai eue avec des agriculteurs de ma région, ces derniers m'ont réitéré que les producteurs de grain du Québec et du Canada vivaient une situation très difficile, pour ne pas dire insoutenable. Pourquoi? Parce que le prix des grains demeure à des niveaux lamentables. Ils n'arrivent pas à couvrir leurs coûts de production qui, eux, ne cessent de croître. À cela s'ajoutent les interventions concrètes des gouvernements américain et européens qui, depuis plusieurs années, eux, subventionnent leur agriculture.

    Comment réagit le Canada? Au cours des dix dernières années du règne des libéraux au pouvoir, où l'actuel premier ministre occupait la fonction de ministre des Finances, le Canada a pris la voie du désengagement envers ses agricultrices et agriculteurs. C'est le cas des producteurs de grain. Serez-vous surpris d'apprendre que le soutien au secteur agroalimentaire, en regard du budget fédéral, est passé de 3,9 p. 100 en 1991-1992 à 1,6 p. 100 en 2001-2002, et cela, alors que les producteurs de grain du Québec enregistraient des revenus nets négatifs? Quand ils sont venus à Ottawa, ils se sont butés à un ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire qui ne voulait rien entendre.

    Les jeunes dans Drummond m'entretiennent aussi régulièrement de leurs préoccupations à propos de l'environnement. Je veux profiter de l'occasion ici pour remercier et féliciter mon collègue de Rosemont—La Petite-Patrie de son excellent travail dans le dossier de l'environnement.

    Nous sommes tous interpellés par la qualité de notre environnement. En effet, nous devons faire des efforts et chaque geste est important. La récente annonce du ministre de l'Environnement concernant l'approche volontaire acceptée par l'industrie de l'automobile ne permettra pas d'atteindre les objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Qui, en bout de ligne, paiera la note? Ce sont les contribuables, les payeurs de taxes qui devront payer à la place des grands pollueurs, parce que ce gouvernement a opté pour le pollueur-payé et non pour le pollueur-payeur. Quant au plan de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto présenté mercredi, il pèche par timidité.

    En matière de logement social, le gouvernement fédéral a totalement ignoré les demandes répétées du Bloc. Pourquoi ne pas utiliser les surplus de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, lesquels atteignent 3 milliards de dollars, afin de construire de nouvelles unités de logements sociaux et communautaires?

    Les besoins sont grands: c'est l'avis des représentants du réseau d'aide Le tremplin, de la Fédération des coopératives d'habitation et de l'Office municipal d'habitation de Drummondville. On retrouvait, le 31 décembre 2004, à Drummondville, sur la liste d'admissibilité, quelque 172 requérants, dont la grande majorité étaient des prestataires d'assurance-emploi ou de la pension de sécurité de la vieillesse.

  +-(1045)  

    Il est difficile de se loger quand on a un revenu annuel qui oscille entre 9 000 $ et 13 000 $. Le gouvernement doit prendre l'engagement de consacrer l'équivalent de 1 p. 100 de ses dépenses de programme pour contribuer au développement de ces logements.

    Il y aurait encore beaucoup à dire, mais un dernier point retient mon attention et c'est le traitement réservé à nos aînés. Toute amélioration de leur condition financière est louable. Toutefois, ce que contient la partie 23 de la loi ne répare en rien l'injustice que les libéraux ont commise à l'endroit des gens les plus vulnérables de notre société, en les privant injustement du Supplément de revenu garanti. Le gouvernement refuse toujours de permettre aux personnes âgées d'obtenir la pleine rétroactivité de leurs prestations qui est limitée actuellement à 11 mois.

    Au Bloc québécois, nous nous engageons à continuer de talonner le gouvernement libéral afin que les personnes âgées du Québec et Canada touchent les prestations, toutes les prestations qui leurs sont dues.

  +-(1050)  

[Traduction]

+-

    L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.): Monsieur le Président, je suis très heureux de parler en faveur de cet excellent budget.

[Français]

    Je pense qu'il s'agit vraiment d'un excellent budget. On peut le voir comme un bel exemple de promesses faites et de promesses retenues. En effet, que ce soient des promesses portant sur l'environnement, la défense nationale, les garderie et toutes les choses qui figuraient dans le budget, il s'agit de promesses qui ont été faites par le gouvernement au cours de la campagne électorale. Dans le budget, nous avons retenu ces promesses, nous avons fait ce que nous avions promis de faire.

[Traduction]

    J'ai pensé qu'il serait plus utile d'employer les dix minutes dont je dispose à parler moins des excellentes dépenses prévues dans ce budget et plus de la façon dont elles ont été financées. Le Comité d'examen des dépenses, dont j'assume la présidence, a été chargé de trouver 12 milliards de dollars sur cinq ans pour aider à financer les engagements du gouvernement. Bien que nous disposions d'un certain nombre d'années pour trouver les 12 milliards de dollars, en l'espace de six à huit mois, nous en avons trouvé 11 milliards de dollars, de sorte qu'il ne reste maintenant plus que 1 milliard de dollars à trouver.

    À mon avis, cela a été une initiative importante pour deux raisons. Premièrement, nous avions besoin de cet argent. Nous avions pris des engagements dans notre programme électoral, nous en avions chiffré le coût et nous avons constaté que nous avions un manque à gagner de 12 milliards de dollars par rapport au cadre financier. Le premier ministre et le gouvernement s'étaient engagés à trouver les fonds pour tous ces engagements et à financer les 12 milliards de dollars sur cinq ans au moyen de réaffectations. Pour mener à bien ces engagements, nous devions trouver l'argent et nous avons réussi à trouver 11 milliards, de sorte qu'il ne nous reste plus qu'à trouver le dernier milliard.

    Je dois dire que 11 milliards de dollars, c'est beaucoup d'argent. C'est l'équivalent de 40 p. 100 de toutes les nouvelles initiatives ministérielles prévues dans le budget, c'est-à-dire de toutes les initiatives autres que les transferts aux provinces et aux particuliers. Il était important de trouver cette somme pour que le gouvernement puisse s'acquitter de ses engagements.

    La deuxième raison est à mon sen plus fondamentale. Elle a trait à la saine administration de l'argent des contribuables et à ce que l'on peut appeler un deuxième changement de culture dans la façon de faire des affaires d'Ottawa.

    Je rappelle aux députés qu'il y a dix ans, notre pays était embourbé dans un déficit de 42 milliards de dollars et que le Wall Street Journal disait que le Canada était dans une situation s'apparentant à celle des pays du tiers monde. À l'époque, sous la direction de l'actuel premier ministre et de son prédécesseur, il a fallu prendre des décisions difficiles pour transformer ce déficit en excédent. À l'époque, il y a dix ans, rares étaient ceux qui croyaient que le gouvernement réussirait à transformer le déficit en excédent. Ils étaient loin de penser que non seulement le Canada deviendrait le seul pays du G7 à présenter un budget équilibré, mais qu'il le ferait aussi pendant sept années d'affilée.

    Ces décisions ont été extrêmement difficiles. Tous les Canadiens ont dû payer le prix du passage du déficit à l'excédent. Je veux dire par là qu'il s'est agi d'une véritable transformation culturelle. En 1993, peu de gens croyaient que nous arriverions à un excédent. Or, aujourd'hui, rares sont ceux à Ottawa qui estiment que nous devrions revenir au déficit. La meilleure preuve en est que même le NPD prétend favoriser les budgets équilibrés. Si les néo-démocrates ont fini par comprendre, on peut conclure que l'idée est généralement acceptée. Je ne suis pas nécessairement convaincu de la sincérité des néo-démocrates, mais la culture des excédents est tellement bien implantée qu'ils sont obligés tout au moins de faire semblant de croire aux vertus des excédents budgétaires.

    La deuxième transformation culturelle est l'idée que propose notre premier ministre selon laquelle les excédents sont nécessaires mais ne suffisent pas. Il nous faut passer à ce deuxième palier où la culture financière à Ottawa consiste non seulement à assurer l'équilibre budgétaire mais également à veiller à bien dépenser les deniers publics. Une telle culture en est nécessairement une de réaffectation budgétaire, de sorte que chaque année le gouvernement se penche sur tous les postes de dépense en vue de réduire les dépenses inefficaces ou devenues peu prioritaires et de dégager ainsi des ressources à affecter aux objectifs prioritaires de l'heure.

    C'est justement cet esprit et cette façon de voir qui ont animé le processus d'examen des dépenses. Nous avons dégagé 11 milliards de dollars de secteurs de dépense peu prioritaires où il nous était possible de réduire les dépenses pour réduire l'inefficacité.

  +-(1055)  

    Nous avons pu affecter ces sommes importantes dans le cadre du budget, que ce soit pour l'environnement, la défense nationale, les garderies, ou le nouveau pacte pour les municipalités. Voilà un bel exemple de la première phase de la deuxième transformation culturelle qui touche Ottawa: nous avons adopté la pratique de réaffecter annuellement les budgets, comme mesure de bonne intendance des deniers publics. La preuve est ainsi faite de notre bonne gestion des finances publiques.

    Bien des gens m'ont demandé pourquoi un tel exercice de réaffectation s'imposait alors que les excédents sont considérables. Pour eux, on n'agit de la sorte qu'en période de crise financière, comme celle qui existait à l'époque où nous avons dû assumer le déficit conservateur en 1993. Mais nous ne faisons pas cela parce qu'il y a une crise financière. Puisque notre premier ministre a si bien fait son travail en nous débarrassant du déficit, nous ne sommes certainement pas en période de crise financière. Nous sommes l'un des rares pays ayant réalisé l'équilibre budgétaire. Il n'y a pas de crise financière au Canada.

    Le but de la manoeuvre n'est pas de mettre fin à une crise financière. Le but est de faire preuve de bonne gouvernance et d'une bonne intendance des deniers publics pour les habitants du Canada. C'est pourquoi le gouvernement a redistribué 11 milliards de dollars qui étaient consacrés à des domaines moins importants, relativement parlant, dans des initiatives chères aux Canadiens, comme celles relatives à l'environnement, au soin des enfants, aux soins de santé et à la défense nationale. Nous avons pu réduire les dépenses dans les domaines non essentiels et dépenser l'argent épargné dans des domaines importants pour les Canadiens.

    Nous sommes à l'aube d'un deuxième changement culturel au Canada. Le premier a eu lieu quand l'actuel premier ministre, alors ministre des Finances, a eu le courage d'éliminer le déficit et d'introduire une culture d'excédents. Cette culture est si bien établie que même le NPD l'accepte, du moins en théorie.

    Nous avons passé d'un premier changement culturel au deuxième. Chaque année, le gouvernement, au nom des contribuables, cherchera à dépenser de façon sage et raisonnée. Il trouvera des façons de rendre certains domaines plus efficaces et de démanteler les vases clos qui se créent dans toute grande organisation. De cette façon, plus de fonds pourront être investis là où les Canadiens veulent qu'ils soient investis.

    Le travail du ministre des Finances était d'attribuer les fonds, et le mien était de recueillir les fonds nécessaires pour l'année financière. Cette dernière s'est révélée très positive parce que nous avions besoin d'argent, et aussi parce que nous avons démontré aux Canadiens que nous gérons bien leur argent. Le premier ministre ayant réussi à éliminer le déficit, nous sommes maintenant passés à la deuxième étape qui consiste à sagement redistribuer chaque dollar.

  +-(1100)  

+-

    Le Président: On consacrera cinq minutes aux questions et observations adressées au ministre du Revenu national quand le débat sur le projet de loi reprendra.


+-DÉCLARATIONS DE DÉPUTÉS

[Article 31 du Règlement]

*   *   *

[Traduction]

+-Le Marathon de l'espoir Terry Fox

+-

    L'hon. Wayne Easter (Malpeque, Lib.): Monsieur le Président, le mois d'avril marque le 25e anniversaire du Marathon de l'espoir Terry Fox. D'un océan à l'autre, on honorera la remarquable détermination de ce Canadien héroïque.

    À l'occasion de cette célébration, la Fondation Terry Fox, en collaboration avec la société Strait Crossing Bridge Limited, a prévu un événement très spécial. Le dimanche 18 septembre prochain, le pont de la Confédération sera fermé à la circulation. C'est là qu'aura lieu le 25e Marathon de l'espoir. De 7 heures à midi, les gens pourront marcher ou courir sur ce pont unique, qui mesure environ 13 kilomètres de long.

    J'invite tous les Canadiens à se rendre à l'Île-du-Prince-Édouard pour participer à cette activité en l'honneur de Terry Fox. Ce sera une expérience sans pareille. Pour l'occasion, la société exploitante du pont offre de faire un don d'un dollar multiplié par le nombre de participants.

*   *   *

+-Le bénévolat

+-

    M. Gary Schellenberger (Perth—Wellington, PCC): Monsieur le Président, j'aimerais souligner la Semaine nationale de l'action bénévole, qui se déroulera du 17 au 23 avril. Elle s'inscrit sous le thème suivant: « Les bénévoles font grandir la communauté ».

    Les bénévoles sont l'épine dorsale de nos collectivités, tant dans ma circonscription, Perth—Wellington, qu'ailleurs au Canada. En faisant profiter les autres de leurs compétences et de leurs connaissances, ils contribuent grandement à améliorer notre qualité de vie. Nous sommes reconnaissants aux 6,5 millions de bénévoles canadiens qui participent activement à la vie de leur collectivité. Il est donc tout à fait normal de les saluer chaque année dans le cadre d'une semaine qui leur est consacrée.

    J'aimerais par la même occasion remercier les milliers de bénévoles de ma circonscription, Perth—Wellington, qui offrent leur temps et leur talent gratuitement et font une différence dans leur collectivité. Je vous prie de vous joindre à moi pour rendre hommage à nos bénévoles.

*   *   *

+-La Semaine nationale de la conservation de la faune

+-

    Mme Yasmin Ratansi (Don Valley-Est, Lib.): Monsieur le Président, les Canadiens d'un océan à l'autre célébreront, du 10 au 16 avril, la Semaine nationale de la conservation de la faune.

    Parrainée par la National Wildlife Federation, la Semaine nationale de la conservation de la faune représente un moyen appréciable de sensibilisation des Canadiens à l'importance de l'environnement depuis près de 40 ans. Cette année, la fédération encourage les participants à réfléchir aux endroits où ils sont en harmonie avec la nature. Cela peut être une mangeoire à oiseaux grouillante d'activité ou un secteur protégé comme un parc national.

    Dans le cadre de la campagne de cette année, la fédération remettra aux écoles de partout au Canada des trousses éducatives sur la Semaine nationale de la conservation de la faune. Des milliers de jeunes Canadiens pourront en apprendre davantage sur la conservation de la faune et jouer un rôle actif dans la protection de l'environnement.

*   *   *

[Français]

+-Françoise Dallaire et Alfred Gaudreault

+-

    M. Robert Bouchard (Chicoutimi—Le Fjord, BQ): Monsieur le Président, deux citoyens de ma circonscription qui ont travaillé hardiment tout au long de leur vie, feront face à un nouvel engagement. Ils uniront leurs destinées demain après-midi devant leurs familles et leurs amis à l'église Saint-Alphonse.

    Ce qui rend le mariage de Françoise Dallaire et Alfred Gaudreault si exceptionnel, c'est qu'ils ont respectivement 86 et 96 ans.

    À eux seuls, leurs frères, soeurs, enfants et petits-enfants, ils composent une famille de plus d'une centaine de personnes. Voilà un geste exceptionnel, porteur d'espoir et qui s'érige en modèle pour les générations présentes et futures.

    Au nom du Bloc québécois, en mon nom personnel et au nom des gens du comté de Chicoutimi—Le Fjord, je tiens à les féliciter en leur souhaitant de belles années de vie commune. Votre détermination et votre confiance mutuelle sont rafraîchissantes et nous émeuvent.

*   *   *

  +-(1105)  

+-L'Archevêque Iakovos

+-

    L'hon. Eleni Bakopanos (Ahuntsic, Lib.): Monsieur le Président, c'est avec une profonde tristesse que nous apprenions, dimanche dernier, le décès de l'ancien archevêque de l'Archidiocèse orthodoxe grec de l'Amérique du Nord et du Sud, son Éminence l'archevêque Iakovos.

[Traduction]

    L'intronisation de l'archevêque Iakovos en 1959 a marqué le début du renouveau de l'église grecque orthodoxe en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Jouissant d'un profond respect de tous les chefs religieux lorsqu'il a pris sa retraite, en 1996, l'archevêque Iakovos a offert 37 années de service, durant lesquelles il s'est distingué par son leadership dans les causes de l'unité religieuse, de la revitalisation de la foi chrétienne et de la défense des droits humains et civils.

    Dans les années 1960, il a eu le courage de marcher main dans la main avec Martin Luther King Jr, à une époque où peu d'autres ont osé le faire. Il a défendu les droits civils et humains lorsque ce n'était pas à la mode, il a appuyé avec courage le mouvement de libération et a appuyé sans relâche le mouvement pacifique contre la pauvreté, le racisme et la violence tout au long de sa vie.

    L'archevêque Iakovos était un modèle admirable pour les communautés chrétiennes grecques orthodoxes du continent américain, dont je fais partie. Son influence a contribué à enraciner ma foi dans mes gestes quotidiens...

+-

    Le Président: Le député d'Okanagan--Shuswap a la parole.

*   *   *

+-Les Vipers de Vernon

+-

    M. Darrel Stinson (Okanagan—Shuswap, PCC): Monsieur le Président, je suis fier et heureux de féliciter les Vipers de Vernon, une équipe de hockey junior A de ma circonscription qui a remporté quatre fois la Coupe de la Banque royale. Cette équipe a fait un don de plus de 10 000 $ à la Fondation du Collège universitaire Okanagan après avoir recueilli cette somme en vendant des billets de tirage cinquante-cinquante lors de ses matchs entre janvier et mars.

    L'argent servira à financer les prix décernés aux étudiants, y compris une bourse d'études de 2 000 $, qui sera remise à un étudiant à temps plein, et des bourses pour les étudiants inscrits à la formation de base pour adultes ainsi qu'aux programmes de certificat ou de diplôme.

    L'équipe des Vipers de Vernon s'est toujours donné comme mandat de promouvoir l'excellence dans le hockey et dans les études. Compte tenu de l'annulation de la saison de la LNH, du sens communautaire de l'équipe des Vipers de Vernon et de ses investissements dans la jeunesse de sa région, je recommande fortement que l'on décerne la coupe Stanley à cette équipe.

    Je me permets d'ajouter que l'équipe des Vipers est arrivée à ce résultat sans un seul sou de l'argent des commandites.

*   *   *

+-La commissaire du Nunavut

+-

    Mme Nancy Karetak-Lindell (Nunavut, Lib.): Monsieur le Président, j'aimerais féliciter Ann Meekitjuk Hanson pour sa nomination à titre de commissaire du Nunavut. Je sais que l'expérience qu'elle a accumulée comme sous-commissaire des Territoires du Nord-Ouest lui sera très utile dans son nouveau rôle.

    En vertu de la Loi sur le Nunavut, le commissaire du Nunavut est l'administrateur général du territoire. Il a des responsabilités semblables à celles du lieutenant-gouverneur d'une province.

    J'aimerais aussi remercier du fond du coeur Peter Irniq, qui, au cours son mandat de presque cinq ans comme commissaire du Nunavut, a agi en porte-parole efficace et réfléchi. Je lui offre mes meilleurs voeux et je le remercie pour son dévouement envers les Nunavummiuts.

    Je suis convaincue qu'Ann Hanson sera une bonne ambassadrice du Nord. Elle fera connaître nos enjeux et nos réussites.

*   *   *

[Français]

+-Paul-Émile Ottawa

+-

    M. Pierre Paquette (Joliette, BQ): Monsieur le Président, lors de l'Assemblée générale annuelle du Bloc québécois de Joliette, le chef du Conseil des Atikamekw de Manawan, Paul-Émile Ottawa, a été élu au poste de vice-président au sein de notre comité exécutif.

    Je suis extrêmement heureux de la décision de M. Ottawa de se joindre à notre équipe parce que ses connaissances s'avéreront extrêmement utiles pour notre comité exécutif de Joliette ainsi que pour l'ensemble du Bloc québécois.

    À titre de chef du Conseil des Atikamekw de Manawan, Paul-Émile Ottawa, est extrêmement bien placé pour connaître les besoins et les revendications de ses concitoyens de Manawan, et il est également rompu aux revendications de l'ensemble des premières nations du Québec. Par ailleurs, ses expériences précédentes, à titre de directeur des services sociaux de Manawan, lui ont également permis d'être bien familier avec les problèmes quotidiens des gens de sa communauté.

    Pour le chef Ottawa, la souveraineté est une issue inéluctable pour le Québec, et la meilleure façon de représenter les intérêts des Atikamekw est d'interpeller directement les Québécois, d'égal à égal, de nation à nation. Bravo à M. Ottawa.

*   *   *

+-Jean-Marc Lalonde

+-

    L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.): Monsieur le Président, la communauté de Glengarry—Prescott—Russell célèbre cette année le dévouement d'un homme de la région. En effet, le député provincial Jean-Marc Lalonde a débuté sa vie politique il y a 35 ans et n'a jamais cessé de servir depuis.

    Élu maire de la ville de Rockland en 1976, il a servi jusqu'en 1991. Il a fait le saut en politique provinciale en 1995. On lui doit, entre autres, l'adoption du drapeau franco-ontarien comme emblème officiel. Il a également été vice-président fondateur de l'Association francophone des municipalités de l'Ontario.

    Au-delà de la politique, Jean-Marc Lalonde se dévoue également pour la jeunesse. Pendant plusieurs années, il a été entraîneur de hockey à Rockland, ce qui a produit de grandes célébrités de ce monde du hockey, notamment un certain Guy Lafleur qui est devenu, comme on le sait, une étoile.

    Félicitations au député Jean-Marc Lalonde.

*   *   *

  +-(1110)  

[Traduction]

+-La Scène albertaine

+-

    M. Ted Menzies (Macleod, PCC): Monsieur le Président, du 28 avril au 10 mai, la capitale nationale et le Centre national des Arts présenteront la Scène albertaine, une célébration de ce que la communauté artistique de l'Alberta a de mieux à offrir. Plus de 600 artistes se produiront dans plus de 95 événements à 19 endroits différents d'un bout à l'autre de la ville.

    En tant que député de Macleod, je suis particulièrement fier d'inviter tous les Canadiens à assister à la représentation du jeudi 28 avril ou à celle du samedi 30 avril de Filumena, un opéra vraiment canadien s'inspirant de la vie romantique et du décès tragique d'une jeune immigrante italienne venue s'établir dans la région du pas du Nid-de-Corbeau.

    Pour célébrer Filumena et toutes les grandes productions de la Scène albertaine, j'invite les députés et les sénateurs, les Albertains et tous les Canadiens qui seront à Ottawa entre le 28 avril et le 10 mai, à se joindre à moi pour une réception qui se tiendra à la pièce 200 de l'édifice de l'Ouest, le vendredi 29 avril à 17 heures.

*   *   *

+-La Charte des droits et libertés

+-

    M. Ken Boshcoff (Thunder Bay—Rainy River, Lib.): Monsieur le Président, le 20e anniversaire de l'entrée en vigueur de l'article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés représente une date importante pour les personnes handicapées.

    La disposition sur le droit à l'égalité incarne l'engagement du gouvernement à édifier une société où tous sont pleinement inclus. Elle souligne que tout ce que nous voulons en tant que Canadiens, c'est avoir la possibilité de contribuer à la vie sociale et économique de notre pays.

    La Charte met en mots ce que nous croyons comme Canadiens. L'inclusion du droit à l'égalité dans la Charte pour les personnes souffrant d'un handicap physique ou mental constitue une importante réalisation et un des principaux facteurs qui favorisent l'intégration pleine et entière des personnes handicapées à la société.

    En ma qualité de président du Sous-comité de la condition des personnes handicapées, je signale à la Chambre que nous sommes toujours déterminés à atteindre l'objectif de l'intégration totale des personnes handicapées.

*   *   *

+-L'Administration portuaire de Toronto

+-

    L'hon. Jack Layton (Toronto—Danforth, NPD): Monsieur le Président, Toronto doit contrôler son secteur riverain. De nos jours, une seule institution fédérale empêche Toronto de développer un secteur riverain dynamique et attrayant, soit l'Administration portuaire de Toronto.

    Cette administration a été créée par le gouvernement libéral contre la volonté de la ville de Toronto. Elle est inutile et, pire encore, elle mine le travail qui doit être fait pour le secteur riverain de Toronto.

    Sans l'Administration portuaire, la ville n'aurait jamais eu à lutter comme elle a dû le faire relativement à l'expansion de l'aéroport de Toronto Island. Sans elle, la ville n'aurait pas eu à attendre que les libéraux adoptent un projet de règlement pour interdire la construction d'un pont reliant la ville à l'aéroport de Toronto Island. Ce projet de règlement a été publié peu avant les dernières élections fédérales et le règlement n'a pas encore été promulgué.

    Le premier ministre attend peut-être d'autres élections fédérales dans l'espoir vain que son parti remporte une majorité des sièges et qu'il puisse abandonner sa promesse en l'air. Eh bien, cela ne va pas se produire. Ce sont les gens de Toronto qui doivent avoir le pouvoir de décider du sort du secteur riverain de Toronto et l'Administration portuaire doit être abolie.

*   *   *

+-Le Zimbabwe

+-

    M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC): Monsieur le Président, avant les récentes élections truquées, le Zimbabwe était la cause du jour de la communauté internationale. Maintenant que les élections ont eu lieu, Robert Mugabe s'est bâti une majorité accrue et la communauté internationale fait ce qu'elle fait de mieux, c'est-à-dire tourner son attention vers d'autres problèmes au moment même où le Zimbabwe a besoin de la communauté internationale plus que jamais.

    Fort de sa majorité accrue, M. Mugabe se prépare à modifier la Constitution pour consacrer à jamais l'existence de son parti et il a commencé à arrêter des députés de l'opposition. Nelson Chamisa, le courageux député de l'opposition à la tête des Jeunesses nationales, qui est mon jumeau parlementaire, a été arrêté pour avoir distribué des brochures. D'autres ont été détenus sous des prétextes semblables.

    Entre-temps, dans un pays où la nourriture fait cruellement défaut, les Zimbabwéens qui sont des partisans connus de l'opposition se font ordonner de quitter les files de distribution du maïs. Seuls les pires monstres dans l'histoire de l'humanité ont utilisé la faim comme arme. Des pressions internationales pourraient mettre un terme au recours à cette arme au Zimbabwe.

    Maintenant plus que jamais le monde ne doit pas oublier les souffrances des Zimbabwéens.

*   *   *

[Français]

+-L'assurance-emploi

+-

    Mme France Bonsant (Compton—Stanstead, BQ): Monsieur le Président, le Bloc québécois a franchi une étape importante dans son combat pour améliorer le régime d'assurance-emploi, en dépit de l'opposition massive des députés libéraux.

    Mercredi dernier, le Chambre a adopté en deuxième lecture le projet de loi C-280 du Bloc québécois, qui nous permet de faire un pas de plus vers notre objectif d'empêcher le gouvernement fédéral de puiser à sa guise dans la caisse d'assurance-emploi.

    Le projet de loi propose qu'une commission autonome gère entièrement l'actif du compte d'assurance-emploi, fixe le taux de cotisation et recommande des améliorations à apporter au régime.

    Cette victoire d'étape est celle de tous les travailleurs, mais le combat n'est pas terminé. Nous poursuivrons la lutte jusqu'à ce que les cotisants de l'assurance-emploi obtiennent justice en prenant le contrôle de leur caisse.

*   *   *

  +-(1115)  

[Traduction]

+-Le premier ministre

+-

    M. Brian Pallister (Portage—Lisgar, PCC): Monsieur le Président,

Bourdonner, bafouiller,
Zigzaguer, sautiller,
Aller, venir,
Rester, partir.
Décider, décider, quelle source de soucis.
Mais pour qui, sinon pour M. L'Indécis?

Premier ministre dont la plus haute priorité change chaque jour,
Pour qui les sondages et les groupes de discussion sont plat du jour.
Faire des choses inutiles et désespérées?
S'il avait du courage il aurait essayé.
Les libéraux annoncent la fonte de l'Arctique,
Et M. L'Indécis réagit par panique.

La Commission Gomery expose la filière libérale?
Il promet de creuser et espère ovation générale.
Il est très en colère et fera toute la lumière
Tant qu'il ne faut pas vérification pleine et entière.
Pauvre M. L'Indécis plaide la sincérité, juré craché.
Qu'il est triste de voir que tout lui a été ainsi caché.

*   *   *

+-L'environnement

+-

    L'hon. Marlene Jennings (Notre-Dame-de-Grâce—Lachine, Lib.): Monsieur le Président, permettez-moi de rapporter les propos tenus par le chef de l'opposition officielle dans le cadre de l'émission Canada AM, sur le réseau CTV, le 6 septembre 2002. Il a dit: « Honnêtement, je ne suis pas en faveur de la ratification et de la mise en oeuvre de l'accord de Kyoto. » De plus, au téléjournal du 4 septembre 2002, sur le réseau CTV, il a dit: « C'est le pire accord international que le Canada n'ait jamais signé. »

    N'est-ce pas là une position claire sur le Protocole de Kyoto? Les conservateurs s'opposent au Protocole de Kyoto, est-ce clair? Cette semaine, ils ont tenté de cacher cette opposition, déclarant qu'ils appuyaient le Protocole de Kyoto, mais que nous devrions nous donner environ dix années de plus que ce qui a été convenu pour atteindre nos objectifs. C'est un peu comme s'ils disaient qu'ils veulent courir le marathon, mais qu'ils ont besoin de dix années de plus pour atteindre la ligne d'arrivée.

    Les Canadiens ne sont pas dupes de l'affection soudaine que le Parti conservateur porte à l'environnement. Le gouvernement libéral fait preuve d'un leadership qui ne s'est pas démenti depuis les débuts des travaux sur le Protocole de Kyoto. Les conservateurs devraient avoir honte d'essayer de...

+-

    Le Président: Le député de Winnipeg-Centre a la parole.

*   *   *

+-Art Coulter

+-

    M. Pat Martin (Winnipeg-Centre, NPD): Monsieur le Président, les travailleurs du Manitoba n'avaient pas de meilleur ami qu'Art Coulter, décédé le 11 avril.

    Art a consacré sa longue et fructueuse vie à faire en sorte que l'on rehausse les normes salariales et que l'on améliore les conditions de travail des Manitobains. Après son retour de la Seconde Guerre mondiale, Art a contribué à mettre sur pied le syndicat de la Canada Maltage Compagnie Limitée, est devenu secrétaire-trésorier du Winnipeg Labour Council et secrétaire général de la Manitoba Federation of Labour et il a été élu au conseil municipal de Winnipeg.

    Partisan dès la première heure du Nouveau Parti démocratique, Art a été l'agent officiel de Stanley Knowles à l'occasion de sept élections fédérales sur une période de plus de 25 ans. On lui a décerné un doctorat honorifique en droit, l'Ordre du Manitoba et plusieurs récompenses pour états de service. Toutefois, son plus grand héritage est peut-être la gratitude de ses confrères et consoeurs au sein du mouvement ouvrier et dans la lutte pour la justice socio-économique à l'échelle internationale.

    Le social-démocrate Art Coulter a eu une vie bien remplie et il a été un grand Canadien.


+-QUESTIONS ORALES

[Questions orales]

*   *   *

[Traduction]

+-Le Programme de commandites

+-

    L'hon. Rob Nicholson (Niagara Falls, PCC): Monsieur le Président, hier, nous avons entendu la déposition d'un des témoins vedettes à la Commission Gomery. Je crois pouvoir résumer ainsi le témoignage de M. Corriveau: plus il recevait d'argent des libéraux, moins sa mémoire était bonne. N'est-ce pas admirable?

    Nous n'avons besoin ni du rapport final de la Commission Gomery, ni d'une ordonnance des tribunaux pour que le gouvernement commence à rembourser cet argent.

    Pourquoi le premier ministre ne fait-il pas ce qui s'impose, c'est-à-dire réunir ses copains du Parti libéral pour leur dire que la fête est terminée, qu'il faut rendre aux contribuables toutes les commissions, les ristournes et l'argent sale qu'ils ont reçus?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, le député s'attaque à un témoin qui a comparu devant la Commission Gomery. Son chef a même dit que certains témoins mentaient. Le chef adjoint a prétendu que certains témoignages tenaient de l'imposture.

    Il est très clair que des députés de l'opposition n'ajoutent pas foi à une grande partie des témoignages entendus à la Commission Gomery. Raison de plus pour attendre que le juge Gomery passe en revue tous les témoignages et fasse rapport aux Canadiens en mettant à profit sa vaste expérience de juriste pour faire toute la lumière et révéler la vérité aux Canadiens.

    Je suis d'accord avec le député pour dire...

  +-(1120)  

+-

    Le Président: Le député de Niagara Falls a la parole.

[Français]

+-

    L'hon. Rob Nicholson (Niagara Falls, PCC): Monsieur le Président, la semaine prochaine, la Chambre adoptera une motion proposant que le Parti libéral mette dans un compte en fiducie l'argent sale des commandites. Le premier ministre a déjà endossé cette idée. Il a déclaré qu'ils avaient été très clairs et que cet argent serait mis dans un compte en fiducie, et son ministre des Transports a dit la même chose. Cependant, hier, en Chambre, le ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux a contredit son chef.

    A-t-on l'intention de faire une quatrième campagne avec de l'argent sale, oui ou non?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, c'est faux. Le parti a été clair: s'il a reçu des fonds inappropriés, il remboursera les contribuables.

[Traduction]

+-

    L'hon. Rob Nicholson (Niagara Falls, PCC): Monsieur le Président, depuis maintenant plus d'un an nous sommes témoins du pire cas d'escroquerie et de corruption au Canada depuis la Confédération. Pourtant, pendant toute cette période, le gouvernement a refusé de répondre aux questions à ce sujet.

    Je rappelle au gouvernement que la Chambre des communes du Canada est la plus haute institution démocratique de notre pays. Nous avons le droit de recevoir des réponses à cette question et à toutes les autres, tous les jours.

    Qu'est-ce que le ministre veut cacher? Pourquoi ne fait-il pas preuve de franchise et ne commence-t-il pas à rembourser cet argent aux Canadiens immédiatement?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, l'opposition a réclamé une enquête judiciaire indépendante. Cette enquête est en cours. La commission fait très bien son travail, elle avance à un bon rythme et elle est en train de découvrir la vérité. C'est le rapport du juge Gomery qui fera connaître la vérité aux Canadiens.

    Nous n'avons certainement pas besoin d'une enquête parallèle, d'une enquête expéditive et sectaire tous les jours aux Communes. Lorsque les Canadiens regardent la période des questions et sont témoins de ces échanges partisans, lorsqu'ils voient un parti faire passer ses intérêts devant ceux du Canada, ils préfèrent que le juge Gomery passe en revue...

+-

    Le Président: La députée de Calgary—Nose Hill a la parole.

+-

    Mme Diane Ablonczy (Calgary—Nose Hill, PCC): Monsieur le Président, le gouvernement cherche à faire croire aux Canadiens qu'il récupérera l'argent du Programme de commandites détourné par le Parti libéral, mais il fait fi de ses promesses lorsque vient le moment d'agir.

    Hier, une motion présentée à la Chambre demandait simplement au premier ministre de tenir sa promesse de créer un compte en fiducie. Les gens auraient eu plaisir à voir les libéraux chercher à se protéger. Ceux-ci ont même essayé de vider la motion de tout son sens.

    Pourquoi le premier ministre a-t-il rompu un engagement clair qu'il avait pris?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, le premier ministre tient ses promesses, notamment celle de faire toute la lumière sur cette affaire en appuyant le juge Gomery.

    Nous avons pu observer un fait intéressant. Hier, les députés d'en face s'en sont pris au cabinet Deloitte et ils ont mis en doute la crédibilité du cabinet PricewaterhouseCoopers. Ils devraient se rappeler que ces deux cabinets ont fait, dans le passé, une contribution financière au Parti conservateur ainsi qu'à l'Alliance canadienne et au Parti réformiste du Canada. En fait, Carman Joynt, vérificateur du Parti conservateur du Canada, est associé chez PricewaterhouseCoopers.

+-

    Mme Diane Ablonczy (Calgary—Nose Hill, PCC): Monsieur le Président, je fais remarquer à l'expert en tactique de diversion que c'est exactement ce que le premier ministre a promis publiquement: « Le gouvernement a été très clair, il versera cet argent dans un compte. »

    Il y a plus d'un an, son lieutenant politique au Québec s'était engagé à verser dans un compte spécial les centaines de milliers de dollars que des agences de publicité liées au Programme de commandites ont données au Parti libéral.

    Hier, le gouvernement libéral avait l'occasion de tenir son engagement. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, le premier ministre, le ministre des Transports et le parti ont été très clairs. Si de l'argent a été reçu de façon non appropriée, il sera récupéré et remboursé aux contribuables Canadiens.

    J'attire l'attention de la députée sur l'éditorial d'aujourd'hui du Winnipeg Free Press, qui dit:

[...] une allégation faite devant une commission d'enquête n'est pas [...] une déclaration de culpabilité de la part d'un tribunal. Et lorsque cette allégation est faite [...] par quelqu'un qui fait face à des accusations criminelles devant un tribunal, la prudence élémentaire serait de ne pas se précipiter pour passer un jugement sur la foi de cette allégation [...] C'est une façon de faire que l'on peut observer dans le jeu partisan, mais reconnaissons que l'avantage politique ne résiste pas à l'examen si on l'érige en principe supérieur.

[Français]

+-

    M. Michel Gauthier (Roberval—Lac-Saint-Jean, BQ): Monsieur le Président, toujours à la recherche de l'argent sale, le gouvernement prétend qu'il n'y a pas d'argent dans les coffres du Parti libéral. Or, les associations de comté possèdent des fonds très substantiels, dont une partie de l'argent provient des anciennes fiducies personnelles qu'avaient plusieurs ministres et députés libéraux.

    Le gouvernement admettra-t-il qu'il est fort possible, voire probable, qu'une partie de l'argent sale des commandites se retrouve maintenant dans les livres des associations de comté du Parti libéral ayant transité par les anciennes fiducies dont les fonds échappent...

    Des voix: Oh, oh!

  +-(1125)  

+-

    Le Président: À l'ordre, s'il vous plaît. L'honorable député sait que les problèmes au sujet de l'argent des partis ne relèvent pas du domaine administratif du gouvernement, alors les questions à ce sujet ne sont pas acceptables.

    L'honorable député de Roberval—Lac-Saint-Jean a la parole pour poser une autre question.

+-

    M. Michel Gauthier (Roberval—Lac-Saint-Jean, BQ): Monsieur le Président, c'est le Parlement qui a procédé à la réforme du financement des partis politiques à l'automne 2003. L'une des dispositions que le gouvernement a imposées était le transfert aveugle de l'argent qui se trouvait dans les fiducies personnelles, dans les associations de comté, le 31 décembre 2003, à minuit. Telle est la réalité.

    Le gouvernement admettra-t-il qu'il s'agissait là d'une grande opération de blanchiment d'argent qui a probablement fait disparaître toute trace d'argent en provenance des commandites se trouvant dans les fiducies?

+-

    L'hon. Mauril Bélanger (leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles, ministre responsable de la réforme démocratique et ministre associé de la Défense nationale, Lib.): Monsieur le Président, si le député d'en face ou quiconque en cette Chambre désire obtenir des rapports d'associations de comté de n'importe quel parti, il n'a qu'à se référer au site web d'Élections Canada, qui est le détenteur de tous les renseignements concernant toutes les associations de circonscription de tous les partis enregistrés.

+-

    Mme Pauline Picard (Drummond, BQ): Monsieur le Président, on parle d'argent « comptant », de fausses factures, de salaires payés par les agences et maintenant d'argent des fiducies blanchi, le 31 décembre 2003.

    Le gouvernement admettra-t-il que le travail de vérification effectué par Deloitte & Touche n'a porté que sur les livres du Parti libéral, mais n'a couvert d'aucune façon les livres des associations de comté où se retrouvent plusieurs millions de dollars, dont une partie provient du transfert des fiducies personnelles des députés et des ministres?

+-

    Le Président: Encore une fois, l'honorable députée a posé une question concernant les affaires d'un parti. Ce travail est effectué par une autre firme, mais il porte sur les affaires d'un parti. L'honorable députée n'a pas associé cela aux responsabilités du gouvernement. Peut-être corrigera-t-elle cette erreur en posant sa deuxième question.

+-

    Mme Pauline Picard (Drummond, BQ): Monsieur le Président, le 31 décembre 2003, le gouvernement a organisé, par le biais de la Loi sur le financement des partis politiques, un transfert aveugle des sommes d'argent provenant des fiducies.

    Le gouvernement admettra-t-il qu'une partie de l'argent sale se retrouve dans les associations de comté, puisqu'on y a versé, sans aucun contrôle du directeur général des élections, des milliers de dollars, le 31 décembre 2003?

+-

    Le Président: Encore une fois, cette question concerne les fonds d'un parti politique et non pas l'administration du gouvernement. Peut-être cela concerne-t-il le directeur général des élections, mais pas le gouvernement. La question ne peut donc être acceptée.

    L'honorable député de Toronto—Danforth a la parole.

*   *   *

[Traduction]

+-L'environnement

+-

    L'hon. Jack Layton (Toronto—Danforth, NPD): Monsieur le Président, quand...

    Des voix: Oh, oh!

+-

    Le Président: À l'ordre, s'il vous plaît. Nous passons à la prochaine question. Le député de Toronto—Danforth a la parole.

+-

    L'hon. Jack Layton: Monsieur le Président, quand le Globe and Mail et Greenpeace s'entendent pour dire que le plan du gouvernement au sujet de Kyoto ne fonctionnera tout simplement pas, nous savons que l'assainissement de l'air ne sera pas pour bientôt.

    Le ministre de l'Environnement a même admis que les règles régissant les grands pollueurs n'ont pas été établies. Ils seront manifestement avantagés par le plan du gouvernement. Les autres qui en profiteront sont les grandes sociétés pharmaceutiques, qui vendront beaucoup plus d'aérosols-doseurs aux familles dont les enfants auront du mal à respirer l'air vicié cet été.

    Ma question est simple: après avoir promis pendant 12 ans d'assainir l'environnement, pourquoi les libéraux ont-ils accouché d'un tel...

+-

    Le Président: Le secrétaire parlementaire a la parole.

  +-(1130)  

+-

    L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.): Monsieur le Président, tout d'abord, le gouvernement a respecté son engagement de présenter un plan environnemental équilibré. En fait, il reçoit des éloges non seulement au Canada, de la part d'organismes comme le Sierra Club, mais je souligne au député que le ministre de l'Environnement de l'Allemagne s'est dit heureux que le Canada stimule la protection de l'environnement au moyen d'un ambitieux plan d'action, que notre pays, qui sera l'hôte de la prochaine conférence mondiale sur l'environnement, envoie un message puissant et progressiste au monde, et que le Canada fait la preuve qu'il protège l'environnement.

    Je préfère me fier au ministre de l'Environnement de l'Allemagne qu'au chef du NPD.

+-

    L'hon. Jack Layton (Toronto—Danforth, NPD): Monsieur le Président, il n'est pas étonnant que les Européens se réjouissent du plan. L'argent des contribuables canadiens sera envoyé en Europe pour assainir l'environnement des Européens, au lieu d'être investi ici pour assainir l'air que respirent les Canadiens. Pas étonnant que ce plan les remplit d'enthousiasme.

    Les libéraux ont promis année après année d'assainir l'environnement. Il y a treize ans, le premier ministre se vantait qu'il allait assainir l'environnement. Il y a dans les salles d'urgence des enfants qui ont du mal à respirer. Quand le gouvernement va-t-il assumer sa part de responsabilité?

+-

    L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.): Monsieur le Président, je me serais attendu à un commentaire de ce genre de la part des députés d'en face, qui ne croient même pas que la période glaciaire a existé. Quoi qu'il en soit, il est honteux que le chef du NPD puisse laisser entendre un seul instant que ce plan ne vise pas à améliorer la santé des Canadiens et l'environnement de notre pays.

    Le député sait qu'en Europe le système d'échange de crédits d'émission est un système fermé. Il sait que nous avons confiance que les Canadiens peuvent élaborer et mettre en valeur des technologies écologiques. C'est ce que nous allons faire. Nous allons prouver à tous les députés d'en face qu'ils se trompent.

*   *   *

+-L'éthique

+-

    M. Joe Preston (Elgin—Middlesex—London, PCC): Monsieur le Président, un autre ministre libéral des Travaux publics voit maintenant son intégrité remise en question. Les médias ont rapporté aujourd'hui que le ministre fait l'objet d'une enquête policière à cause d'un chèque de 4 000 $ que lui aurait fait l'association du Parti conservateur de sa circonscription et qu'il aurait encaissé.

    Il semble que le ministre n'ait jamais fourni de reçu ou d'explication permettant de justifier ce paiement. De plus, il n'a pas informé Élections Canada du versement de cette somme et il ne l'a pas non plus rapporté comme cadeau reçu, aux termes des directives portant sur les conflits d'intérêts.

    Comment le ministre peut-il continuer de défendre les libéraux dans tout ce scandale, alors que sa propre intégrité est remise en question?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, je remercie le député de sa question. À ce moment-là, l'exécutif du Parti conservateur de ma circonscription avait pris des décisions relatives aux dépenses. Cet exécutif progressiste-conservateur n'existe plus. Un grand nombre de ses membres se sont joints à moi lorsque je suis passé dans les rangs du Parti libéral du Canada.

    Le rapport du trésorier de l'époque rend clairement compte de cette dépense. Le trésorier a même dit aujourd'hui que tout avait été fait en bonne et due forme, que toutes les règles et procédures avaient été respectées et qu'il s'agissait tout simplement de tactiques politiques mesquines de la part de l'Alliance.

+-

    M. Joe Preston (Elgin—Middlesex—London, PCC): Monsieur le Président, parlant de politique gouvernementale mesquine, le ministre, qui est le chien de poche du gouvernement en matière de scandales, s'enlise dans son propre cloaque éthique. Le ministre prendra-t-il dès maintenant des mesures en vue de rembourser l'argent qu'il a obtenu de façon inappropriée et demandera-t-il à ses homologues d'en faire autant?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, le porte-parole du Parti conservateur en matière de justice, qui a été procureur général du Manitoba, qui est avocat de formation et qui devrait donc connaître les lois et règlements du pays, a été reconnu coupable d'avoir enfreint les règles de financement des campagnes électorales. Il a violé la loi.

    Tout ce qui a été fait dans ma circonscription l'a été de façon transparente et dans le respect total des lois du pays. En revanche, le porte-parole du Parti conservateur allianciste en matière de justice a sciemment violé les lois du pays.

*   *   *

+-Le Parti libéral du Canada

+-

    M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC): Monsieur le Président, hier, à la période des questions, le ministre de la Justice a déclaré à propos de Beryl Wajsman: « Cette personne n'est pas conseiller spécial du ministre de la Justice. » J'ai en ma possession une photocopie de la carte de visite de M. Wajsman et on peut y lire en anglais d'un côté et en français de l'autre: « Conseiller spécial auprès de Irving Cotler, député fédéral de Mont-Royal ». Cela ne veut-il pas dire qu'il est légitime de demander au ministre de la Justice sa réaction à la déclaration de M. Wajsman, selon laquelle, au Parti libéral, les communautés culturelles sont traitées « comme des esclaves dans les campagnes électorales ou des acheteurs de billets »?

  +-(1135)  

+-

    Le Président: Je rappelle au député que même la lecture d'un document portant le nom d'un député comme moyen de contourner notre règle contre l'utilisation de noms est inappropriée. Je le mets en garde. Je sais que dans le cas présent, il a peut-être estimé que c'était important, mais il connaît les règles.

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, il est clair que le député était à la Chambre hier et qu'il a entendu la réponse du ministre. Elle était claire et sans équivoque en ce qui concerne le particulier en cause. Franchement, je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit à ajouter sur cette question.

+-

    M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC): Monsieur le Président, M. Wajsman a émis aujourd'hui un communiqué dans lequel il affirme qu'il s'était personnellement efforcé de corriger une injustice de longue date au Parti libéral. M. Wajsman écrit dans son communiqué: « Je me suis heurté à de la résistance au sein du Parti libéral du Québec quand j'ai voulu qu'on donne aux représentants des communautés culturelles des postes de commande plutôt que le rôle d'esclaves de campagne, et d'acheteurs de billets. »

    Ma question s'adresse donc à l'ancien ministre politique chargé du Québec, qui est maintenant premier ministre. Pourquoi le Parti libéral traite-t-il les minorités ethniques avec un manque de respect aussi frappant?

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, je crois que ce que le député a déclaré est inapproprié au vu de ce que notre parti représente. De toute évidence, notre parti est multiculturel. Voyons les gens qui sont rassemblés ici aujourd'hui. Manifestement, nous ne représentons rien d'autre qu'un parti très représentatif et favorable à l'immigration. Le député devrait se renseigner sur notre parti et sur ses états de service.

*   *   *

[Français]

+-Le Programme de commandites

+-

    M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ): Monsieur le Président, tout le monde impliqué dans le scandale des commandites a multiplié les stratégies de toutes sortes pour verser des sommes d'argent au Parti libéral: prête-noms, fausses factures, salaires payés, contributions non déclarées et autres.

    N'est-il pas évident que, parmi les moyens trouvés pour payer des ristournes au Parti libéral, les firmes de communication ont pu facilement utiliser les fiducies personnelles qui échappaient à tout contrôle externe? Pour cette raison, qu'attend le gouvernement pour créer une fiducie de l'argent sale?

+-

    L'hon. Scott Brison (ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Lib.): Monsieur le Président, le parti a été clair: si le parti a reçu des fonds inappropriés, il remboursera les contribuables.

    Ce sont là des allégations, et non des faits. Pour connaître les faits, on doit attendre le rapport Gomery.

+-

    M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ): Monsieur le Président, l'argent des fiducies personnelles échappait à tout contrôle et a été transféré automatiquement, le 31 décembre 2003 à minuit, sans qu'aucune justification soit fournie pour expliquer la provenance de cet argent.

    Le ministre peut-il au moins admettre qu'il est très possible qu'une partie de l'argent sale s'y retrouve et qu'il est nécessaire pour le gouvernement de créer une fiducie pour placer cet argent sale?

*   *   *

+-L'industrie laitière

+-

    Mme Denise Poirier-Rivard (Châteauguay—Saint-Constant, BQ): Monsieur le Président, les producteurs agricoles constatent depuis des années qu'en dépit de l'existence de règles visant à assurer le bon fonctionnement d'un système de gestion de l'offre, le contrôle des importations peut être facilement contourné par toutes sortes de produits spécialement conçus par l'industrie. L'entrée des huiles de beurre et des protéines laitières fait perdre plus de 70 millions de dollars par année aux producteurs laitiers du Québec.

    Qu'attend le gouvernement pour agir?

+-

    L'hon. Jim Peterson (ministre du Commerce international, Lib.): Monsieur le Président, nous respectons bien le système de gestion de l'offre. C'est très important pour nos producteurs agricoles ainsi que pour tous les Canadiens et Canadiennes. Nous allons continuer à travailler de très près avec eux pour protéger le système de gestion de l'offre.

+-

    Mme Denise Poirier-Rivard (Châteauguay—Saint-Constant, BQ): Monsieur le Président, le Bloc québécois a présenté une motion visant à renforcer les trois piliers de la gestion de l'offre. Le gouvernement doit l'appuyer en posant des gestes concrets.

    Qu'attend le ministre pour limiter l'arrivée des huiles de beurre et autres substances spécialement conçues pour contourner les barrières tarifaires?

[Traduction]

+-

    L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.): Monsieur le Président, comme l'a dit le ministre du Commerce international, nous défendons le système de gestion de l'offre et nous en faisons la promotion de façon dynamique. Je suis toutefois surpris que la députée n'ait pas mentionné dans son préambule ce que les producteurs laitiers du Québec risqueraient de perdre si cette province se séparait un jour du reste du pays, comme ce parti le souhaite. Il s'agit d'un système national de gestion de l'offre dans lequel nous défendons et faisons avancer les droits des agriculteurs.

*   *   *

  +-(1140)  

+-Les relations fédérales-provinciales

+-

    Mme Belinda Stronach (Newmarket—Aurora, PCC): Monsieur le Président, nous apprenons aujourd'hui dans un rapport de CIBC World Markets que l'écart entre ce que l'Ontario verse et reçoit s'élève maintenant à 23 milliards de dollars, soit 10 fois plus qu'il y a à peine une décennie. Le rapport dit ceci:

    Sa seule ampleur pèse sur une économie déjà lourdement hypothéquée, entravant la capacité de l'Ontario d'investir dans une économie provinciale (et, du même coup, nationale) forte et dynamique.

    Quand le premier ministre rencontrera-t-il son homologue ontarien pour discuter de cet écart?

+-

    L'hon. John McKay (secrétaire parlementaire du ministre des Finances, Lib.): Monsieur le Président, comme la députée le sait, l'Ontario est une province relativement riche, ce qui veut dire qu'elle verse relativement plus d'argent, par habitant, au gouvernement fédéral.

    Par contre, l'Ontario n'a pas autant de personnes âgées qui sont pauvres et elle n'a pas autant de chômeurs, ce qui fait que ces transferts ne reviennent pas à la province.

    Je ne comprends pas l'argument que fait valoir la députée. Devrions-nous souhaiter que l'Ontario soit moins riche et qu'elle ait plus de personnes âgées pauvres et plus de chômeurs?

+-

    Mme Belinda Stronach (Newmarket—Aurora, PCC): Monsieur le Président, le gouvernement devrait cesser de tenir les électeurs de l'Ontario pour acquis.

    Glen Grunwald, du Toronto Board of Trade, a dit que le fait que le gouvernement n'ait pris aucune mesure pour corriger cet écart a entraîné « une détérioration des infrastructures, une diminution des niveaux de service et une augmentation des impôts municipaux et provinciaux. Cela a aussi poussé l'Ontario vers des déficits et des hausses d'impôts qui tuent la prospérité. »

    Quand le premier ministre rencontrera-t-il son homologue ontarien pour discuter de cet écart? Quand nous donnera-t-il une date précise?

+-

    L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.): Monsieur le Président, le premier ministre a affirmé très clairement que nous étions prêts à travailler avec l'Ontario, ministère par ministère, ministre par ministre, sur les questions importantes. C'est ce que nous faisons et ce que nous continuerons de faire.

*   *   *

+-L'agriculture

+-

    M. Rick Casson (Lethbridge, PCC): Monsieur le Président, l'opposition officielle a demandé à maintes reprises au gouvernement d'utiliser tous les moyens juridiques à sa disposition afin d'obtenir l'ouverture de la frontière américaine aux exportations de bovins canadiens. L'industrie bovine canadienne adresse maintenant la même demande au gouvernement.

    Il y aura bientôt deux ans que la frontière est fermée, et les prix de la viande de boucherie au Canada sont, une fois de plus, en chute libre. Cette baisse spectaculaire des prix a des répercussions sur le secteur du camionnage, sur l'industrie des grains et dans d'autres secteurs d'activité connexes.

    Dans l'intérêt de tous ceux qui souffrent de cette situation, le gouvernement va-t-il enfin utiliser les mécanismes de règlement des différends de l'ALENA et de l'OMC?

+-

    L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.): Monsieur le Président, le député est tout à fait au courant des efforts déployés par tous les membres du Cabinet, et en particulier le ministre de l'Agriculture et le premier ministre. En fait, le gouvernement américain est lui aussi en faveur de la réouverture de la frontière aux bovins canadiens. Nous sommes intervenus énergiquement auprès du gouvernement américain à cette fin, et nous avons obtenu gain de cause. Si la frontière demeure fermée, c'est uniquement en raison d'une décision rendue par un juge de l'État du Montana.

+-

    M. James Bezan (Selkirk—Interlake, PCC): Monsieur le Président, le ministre de l'Agriculture n'a annoncé que des solutions de fortune pour les exploitations agricoles familiales. L'industrie agricole subit une véritable hémorragie, et les solutions proposées ne feront rien pour la juguler. Le dernier programme annoncé vient s'ajouter à la longue liste de programmes agricoles inefficaces créés par les libéraux. Ce programme repose sur des données désuètes. L'argent versé aux agriculteurs sera récupéré par le PCSRA.

    Ce dont les agriculteurs ont vraiment besoin, c'est d'un ministre qui ait le courage d'affronter nos partenaires commerciaux et de lutter pour obtenir l'accès au marché. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas utilisé les recours de l'OMC et de l'ALENA contre les États-Unis et d'autres pays...

+-

    Le Président: Le secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire a la parole.

+-

    L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.): Monsieur le Président, ce qu'il faut vraiment à l'industrie agricole, c'est un parti d'opposition qui fasse preuve de franchise et qui reconnaisse les faits, au lieu de parler de solution de fortune. Les députés d'en face considèrent-ils comme une solution de fortune le milliard de dollars versés à l'industrie agricole? Selon eux, les contribuables canadiens considèrent-ils comme une solution de fortune les 4,8 milliards de dollars dégagés l'an dernier par les gouvernements fédéral et provinciaux?

    Le ministre négocie ferme. Le gouvernement continue de négocier ferme à l'OMC, et nous entendons appuyer les agriculteurs en difficulté.

*   *   *

+-La santé

+-

    Mme Yasmin Ratansi (Don Valley-Est, Lib.): Monsieur le Président, ma question s'adresse à la ministre d'État responsable de la Santé publique. L'automne dernier, les premiers ministres ont convenu de fixer des objectifs dans le but d'améliorer la santé des Canadiens et de réduire la pression qui pèse sur le système de soins de santé.

    La ministre pourrait-elle informer la Chambre de l'évolution de la mise en oeuvre de cette partie de l'accord?

  +-(1145)  

+-

    L'hon. Carolyn Bennett (ministre d'État (Santé publique), Lib.): Monsieur le Président, j'ai lancé, en collaboration avec Mme Theresa Oswald, ministre responsable de la Vie saine au Manitoba, une consultation absolument non partisane pour connaître les rêves des Canadiens et leurs points de vue quant aux mesures nécessaires pour que le plus de Canadiens possible restent en santé le plus longtemps possible. Nous savons que les Canadiens sont sensibles aux questions touchant la pauvreté, la violence, l'environnement, le logement, l'équité, l'éducation, la dignité et le sentiment d'appartenance et nous attendons leur son de cloche à www.healthycanadians.ca/aboutInitiative-f.html.

*   *   *

+-Le Parti libéral du Canada

+-

    Mme Judy Wasylycia-Leis (Winnipeg-Nord, NPD): Monsieur le Président, ma question s'adresse à la vice-première ministre. Quand une femme s'en prend à Georges Bush, elle est expulsée. Quand un homme s'en prend aux femmes et à l'égalité, il peut rester.

    Y a-t-il vraiment deux poids deux mesures dans le Parti libéral? Une députée qui s'en prend à Georges Bush se fait expulser. Mais un député qui traite une femme, une autre députée, de cruche blonde, et qui propose de retirer des droits garantis par la Charte, reste impuni.

    La vice-première ministre pourrait-elle m'expliquer pourquoi c'est répréhensible de s'en prendre à Georges Bush et acceptable de s'en prendre à une femme et au principe de l'égalité?

+-

    L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.): Monsieur le Président, tout d'abord, les propos en question étaient complètement inacceptables. Le premier ministre l'a dit très clairement. Personne de ce côté-ci n'appuie ni n'avalise ce genre de propos.

    Le député en question s'est excusé d'avoir dit ces propos. Cependant, qu'on s'entende, personne de ce côté-ci de la Chambre n'accepte ni n'avalise ce genre de propos.

+-

    Mme Judy Wasylycia-Leis (Winnipeg-Nord, NPD): Monsieur le Président, il est grand temps que les libéraux admettent leur responsabilité. La députée qui s'en est prise à Georges Bush s'est excusée et a quand même été expulsée. Le député qui s'en est pris à une femme et a ouvertement proposé de retirer des droits garantis par la Charte est toujours là. Pire encore, le premier ministre a conclu avec lui une entente qui va retarder l'application de ce même principe d'égalité que les libéraux prétendent défendre.

    Une fois de plus, qu'est-il arrivé au Parti libéral? Pourquoi est-ce que les libéraux qui s'en prennent à Bush sont expulsés tandis que ceux qui s'en prennent aux femmes et à l'égalité peuvent demeurer au sein du parti?

+-

    L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.): Monsieur le Président, je ne comprends pas exactement en quoi la députée n'a pas compris mes propos, que je vais répéter.

    Le premier ministre, comme tout le monde de ce côté-ci de la Chambre, n'accepte ni n'avalise les propos du député en question. Le premier ministre l'a dit très clairement hier. Le député s'est excusé.

    Je pense que tout a été dit. L'affaire est classée.

*   *   *

+-Le transport des céréales

+-

    M. David Anderson (Cypress Hills—Grasslands, PCC): Monsieur le Président, il semble que le gouvernement n'ait jamais la main heureuse. Ayant décidé de se départir de 13 000 wagons-trémies qu'il possède, il n'accepte pas d'établir un processus d'achat ouvert. Au départ, les libéraux ont dit qu'ils ne traiteraient qu'avec un seul groupe. Maintenant, une deuxième organisation d'accointance libérale a l'occasion d'acheter les wagons. Tous les autres groupes de producteurs sont entièrement exclus.

    Que se passe-t-il au juste? Qu'est-ce que le ministre essaie de cacher au moment de se dessaisir d'éléments d'actif valant 200 millions de dollars? 

+-

    L'hon. Jean Lapierre (ministre des Transports, Lib.): Monsieur le Président, nous avons mené cette transaction de façon tout à fait ouverte et transparente. Nous avons dit que nous amorcerions les négociations et les discussions avec la FRCC. Nous avons déclaré que nous avions un préjugé favorable aux agriculteurs et que nous allions lancer les négociations en vue de conclure une entente avantageuse pour le Canada, pour la collectivité agricole et pour le réseau de transports. C'est dans cette perspective que nous allons de l'avant.

*   *   *

+-Les forêts

+-

    M. Richard Harris (Cariboo—Prince George, PCC): Monsieur le Président, la Colombie-Britannique a demandé au gouvernement de 1 à 1,5 milliard de dollars sur 10 à 15 ans pour l'aider à minimiser les dégâts causés par le dendroctone du pin. Les libéraux sont parfaitement au courant de l'ampleur de la crise causée par le dendroctone du pin en Colombie-Britannique mais ont offert à la province moins de 10 p. 100 des fonds nécessaires, sans aucune garantie pour l'avenir.

    Je veux demander au ministre de l'Industrie, qui est responsable de la Colombie-Britannique, pourquoi le gouvernement veut-il constamment flouer la Colombie-Britannique?

+-

    L'hon. Anne McLellan (vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Lib.): Monsieur le Président, le gouvernement est loin de flouer la province de la Colombie-Britannique à propos du problème du dendroctone du pin. Il lui a versé quelque 100 millions de dollars pour l'aider à composer avec cette crise.

    Personne de ce côté-ci de la Chambre n'a de leçon à recevoir des autres partis en ce qui concerne le problème du dendroctone du pin. Les représentants du ministère des Ressources naturelles collaborent avec leurs homologues de la Colombie-Britannique depuis des années à ce sujet, et nous nous sommes présentés à la table...

  +-(1150)  

+-

    Le Président: Le député de Leeds—Grenville a la parole.

*   *   *

+-La justice

+-

    M. Gord Brown (Leeds—Grenville, PCC): Monsieur le Président, quiconque connaît la justice au Canada, y compris les victimes de crimes violents, a sûrement été choqué d'entendre le ministre de la Justice déclarer, hier, que les peines minimales obligatoires ne sont pas dissuasives. Je comprends que les libéraux soient nerveux au sujet des peines minimales obligatoires. Pourtant, je voulais parler des crimes commis à l'aide de couteaux et non pas de ceux commis à l'aide d'enveloppes et de chéquiers.

    Le ministre expliquera-t-il ses propos outrageants, qui sont une insulte faite aux victimes d'actes criminels, aux policiers et aux Canadiens respectueux des lois qui exigent d'être protégés?

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, le député devrait vraiment faire quelques recherches. Il pourrait ainsi constater que les peines minimales obligatoires n'ont généralement aucun effet.

    Par exemple, aux États-Unis, on impose de moins en moins de peines minimales obligatoires, simplement parce que les tribunaux et les avocats du système ont trouvé le moyen de les contourner. En effet, les peines minimales obligatoires n'ont jamais été vraiment efficaces comme mesures dissuasives.

+-

    M. Gord Brown (Leeds—Grenville, PCC): Monsieur le Président, le charabia intellectuel du ministre peut sembler éclairé dans les salles de conférences huppées subventionnées par les contribuables et s'adressant à une élite condescendante, mais cela ne veut absolument rien dire pour les victimes de crimes commis avec des couteaux ou pour les policiers qui luttent tous les jours contre la criminalité dans nos rues.

    Le ministre expliquera-t-il sa réponse d'hier compte tenu des peines minimales obligatoires qui existent déjà pour homicide commis au moyen d'une arme à feu, pour conduite en état d'ébriété et pour d'autres crimes? Songe-t-il à établir aussi un registre des couteaux?

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, si le député veut bien vérifier les faits, il constatera que nous imposons plus de peines minimales obligatoires pour usage d'arme à feu et crimes commis au moyen d'une arme à feu que pour tout autre genre de crime. Ce système existe déjà. Nous devons utiliser toutes les armes de notre arsenal pour lutter contre le crime. Les peines minimales obligatoires existent déjà, mais nous devons également fournir plus de ressources à nos policiers. Nous devons faire en sorte qu'ils disposent de tous les outils nécessaires pour répondre aux besoins de nos collectivités.

*   *   *

[Français]

+-L'environnement

+-

    M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ): Monsieur le Président, pour justifier le traitement réservé au Québec dans son plan de mise en oeuvre de Kyoto, le ministre de l'Environnement a fait valoir que si l'hydro-électricité n'avait pas de cible, c'est qu'elle ne produisait pas de gaz à effet de serre. Belle logique pour un ministre québécois.

    Est-ce que par ces propos le ministre de l'Environnement ne fait pas la démonstration par l'absurde qu'avec son plan, le Québec est victime de son succès, parce qu'on ne tient nullement compte de ses efforts passés en matière de réduction de gaz à effet de serre?

[Traduction]

+-

    L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.): Monsieur le Président, le Québec n'est pas une victime. C'est un partenaire dans le cadre de ce plan. C'est grâce à l'excellent travail du Québec et des autres provinces, au Fonds du partenariat et à notre travail au Québec, en Ontario et dans les autres provinces que nous pourrons mettre en oeuvre ce plan. Heureusement, le ministre de l'Environnement a davantage confiance dans la population du Québec que le député.

[Français]

+-

    M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ): Monsieur le Président, le ministre a soutenu hier en comité qu'il prévoit signer des ententes bilatérales avec chacune des provinces. Est-ce que le ministre a l'intention de corriger le tir et peut-il prendre l'engagement de signer une entente avec le Québec sur une base territoriale et lui donner l'entière autorité de la mise en oeuvre du plan sur son territoire?

[Traduction]

+-

    L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.): Monsieur le Président, dans cette fédération, nous travaillons tous en collaboration. Le ministre travaille avec son homologue du Québec, et très efficacement, d'ailleurs. En fait, le ministre du Québec s'est montré plus confiant par rapport à ce qui se passe que le Bloc, mais je m'y attendais. Je ne m'attends toutefois pas à ce que le parti d'en face, qui dit se préoccuper des changements climatiques, continue de lancer des paroles en l'air au lieu de dire les vraies choses sur cette question.

*   *   *

+-L'assurance-emploi

+-

    M. Loyola Hearn (St. John's-Sud—Mount Pearl, PCC): Monsieur le Président, ceux qui demandent des prestations d'assurance-emploi se font maintenant dire que, dorénavant, ils devront présenter leur demande en ligne. Il n'y aura plus de carte de déclaration du prestataire à renvoyer; comme l'a dit le gestionnaire d'un service: «Les bureaux seront informatisés. »

    La ministre peut-elle nous expliquer comment les personnes qui n'ont pas accès à la technologie adéquate ou qui ne connaissent pas celle-ci pourront demander des prestations d'assurance-emploi?

  +-(1155)  

+-

    L'hon. Lucienne Robillard (présidente du Conseil privé de la Reine pour le Canada, ministre des Affaires intergouvernementales et ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Lib.): Monsieur le Président, nous avons transformé les services pour donner aux citoyens le choix de la voie d'accès qu'ils souhaitent utiliser pour communiquer avec le gouvernement du Canada. Ils peuvent le faire par téléphone, par Internet, en personne ou par la poste. Tous les services sont actuellement accessibles de toutes ces façons.

*   *   *

+-Le mariage

+-

    M. Rob Moore (Fundy Royal, PCC): Monsieur le Président, malgré le jugement contradictoire de la Cour suprême du Canada, le gouvernement libéral continue d'affirmer, à tort, qu'il peut changer la définition du mariage tout en protégeant la liberté de religion et la liberté d'expression.

    L'évêque Henry de Calgary fait face à des plaintes devant une commission des droits de la personne pour les propos qu'il a tenus sur le mariage.

    Le gouvernement et le premier ministre ont lamentablement échoué en ce qui concerne la protection des libertés des Canadiens. Le premier ministre admettra-t-il qu'il ne peut protéger ces libertés et qu'il ne les protégera pas?

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, cette question a été abordée à la Chambre à maintes reprises. Il est clair que la Charte est très importante pour chacun d'entre nous. Dans le contexte du droit fédéral et des compétences fédérales, nous protégeons tous ceux qui seraient touchés à cet égard.

    Pour ce qui est du contexte provincial, nous avons organisé dernièrement des rencontres fédérales-provinciales. L'Ontario est l'une des provinces qui a célébré beaucoup de ces mariages et elle n'a eu aucun problème.

*   *   *

+-L'industrie laitière

+-

    L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.): Monsieur le Président, ma question s'adresse au ministre du Commerce international et elle porte sur la politique canadienne sur l'industrie laitière.

    Les producteurs laitiers du Canada réclament de meilleurs contrôles à la frontière pour l'importation d'ingrédients laitiers. Cependant, ces dernières semaines, le Tribunal canadien du commerce extérieur a apporté des changements qui pourraient avoir des effets dévastateurs sur cette industrie.

    Le ministre prendra-t-il dès maintenant, en vertu de l'article 28 du GATT, des mesures pour arrêter le travail de sape contre notre système de gestion de l'offre?

+-

    L'hon. Jim Peterson (ministre du Commerce international, Lib.): Monsieur le Président, je tiens à féliciter le député de s'être porté si fermement à la défense de nos agriculteurs, et de nos producteurs laitiers en particulier.

    Je voudrais donner l'assurance à la Chambre que le ministre de l'Agriculture et moi allons tout mettre en oeuvre pour protéger notre système de gestion de l'offre et nos producteurs laitiers. Nous devons d'abord terminer les négociations de l'OMC au cours desquelles nous avons défendu la gestion de l'offre pour protéger ces industries.

*   *   *

+-Postes Canada

+-

    M. Ed Komarnicki (Souris—Moose Mountain, PCC): Monsieur le Président, ma question s'adresse au ministre du Revenu national.

    Le président du Conseil du Trésor a déclaré qu'il n'y avait pas de politique de fermeture des bureaux de poste ruraux. C'est un piètre réconfort pour mes électeurs lorsque, dans le cadre d'une vérification effectuée par la firme Deloitte & Touche, on a déterminé que Postes Canada n'avait pas respecté ses politiques dans 355 cas sur 599 cas examinés.

    Le président du syndicat des travailleurs a déclaré que la société souhaitait davantage réduire le nombre de bureaux de poste qu'en ouvrir d'autres.

    En cette année de profits records, le ministre va-t-il dire à la Chambre et aux électeurs de Souris—Moose Mountain qu'il n'y aura pas de fermeture de bureaux de poste ruraux en 2005?

+-

    L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.): Monsieur le Président, je suis tout à fait conscient du fait que le bureau de poste est ce qui représente le mieux le gouvernement fédéral dans la majeure partie des régions rurales du Canada. C'est la raison pour laquelle le gouvernement a depuis de nombreuses années pour politique de ne pas fermer les bureaux de poste dans les régions rurales.

    Je ne sais pas combien de fois je devrai le répéter. Il y aura des fermetures temporaires peut-être dans le cas d'un petit immeuble où les conditions ne respectent pas les règles sanitaires et personne ne veut exploiter le bureau de poste. Autrement, les bureaux de poste resteront ouverts.

+-

    M. Brian Pallister (Portage—Lisgar, PCC): Monsieur le Président, le ministre est sans aucun doute le Forrest Gump du service postal. Il agit de façon stupide.

    Même s'il dénonce...

+-

    Le Président: Le député est assez intelligent pour savoir que nous ne devons pas utiliser ce mot dans cette enceinte. Le député de Portage—Lisgar va retirer ses paroles après la période des questions, mais il peut continuer maintenant.

  +-(1200)  

+-

    M. Brian Pallister: Monsieur le Président, même si le ministre le nie, des bureaux de poste ferment leurs portes dans tout le Canada. Postes Canada a fermé trois bureaux de poste au Manitoba seulement au cours des quatre derniers mois et dix ont été fermés en Saskatchewan au cours des deux dernières années. Pendant que cela se produit, le ministre cherche des excuses et nie les faits dans cette enceinte. Nous ne voulons plus de dénégations.

    Quand le gouvernement a-t-il décidé de mettre un terme au moratoire sur les fermetures de bureaux de poste et quand va-t-il être rétabli?

+-

    L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.): Monsieur le Président, le député devrait connaître la différence entre urbain et rural. Le terme « urbain » se rapporte aux villes. Le terme « rural » désigne la campagne et les petites localités. Le moratoire s'applique aux régions rurales, à la campagne et aux petites localités. Il ne vise pas les bureaux de poste urbains, mais, en fait, nous avons évalué la situation et le nombre de bureaux de poste urbains a augmenté.

    Rural: campagne; urbain: ville. Tenez-vous le pour dit.

*   *   *

[Français]

+-La défense nationale

+-

    M. Robert Bouchard (Chicoutimi—Le Fjord, BQ): Monsieur le Président, la base militaire de Bagotville est la seule base aérienne qui fonctionne en français en Amérique du Nord. Elle favorise le recrutement et la formation des francophones qui envisagent de faire carrière dans les forces aériennes.

    Malgré les propos rassurants du ministre de la Défense nationale quant à l'avenir de la base, les craintes demeurent puisqu'elles sont partagées par plusieurs ex-militaires.

    Le ministre peut-il confirmer que la base de Bagotville continuera d'être opérationnelle et que le gouvernement n'a aucunement l'intention d'y réduire le niveau d'activité?

+-

    L'hon. Bill Graham (ministre de la Défense nationale, Lib.): Monsieur le Président, je répète ce que j'ai dit à maintes reprises dans cette Chambre. Nous n'avons aucunement l'intention de réduire quoi que ce soit au niveau opérationnel à la base de Bagotville.

    Naturellement, il y a toujours des remaniements au sein de nos forces aériennes et de nos forces armées. Aujourd'hui, nous sommes en train de discuter d'une politique très importante afin de remanier nos forces aériennes et nos forces canadiennes pour faire face aux menaces. C'est incroyablement important pour le Canada. Nous le ferons, mais il n'est pas question de fermer la base de Bagotville.

*   *   *

[Traduction]

+-Les transports

+-

    L'hon. David Anderson (Victoria, Lib.): Monsieur le Président, le port de Prince Rupert a l'avantage d'offrir des routes maritimes beaucoup plus courtes vers les destinations asiatiques que tous les autres ports de la côte ouest, tant au Canada qu'aux États-Unis.

    Je me demande si le ministre des Transports pourrait préciser à la Chambre la nature des plans que le gouvernement envisage pour améliorer la capacité du port de Prince Rupert.

+-

    L'hon. Jean Lapierre (ministre des Transports, Lib.): Monsieur le Président, je suis heureux d'informer la Chambre qu'en ce moment même, le ministre de l'Industrie se trouve à Prince Rupert où il annonce une contribution de 30 millions de dollars du gouvernement du Canada pour doter Prince Rupert d'un grand terminal portuaire à conteneurs qui servira de porte sur le Pacifique. Je salue les membres du caucus de Colombie-Britannique ainsi que la vice-première ministre qui ont consenti beaucoup d'efforts pour que ce projet se réalise.

    C'est un grand jour pour Prince Rupert, pour la Colombie-Britannique et pour le Canada.

*   *   *

+-L'agriculture

+-

    M. Peter Julian (Burnaby—New Westminster, NPD): Monsieur le Président, il est grand temps que le gouvernement fasse quelque chose pour la Colombie-Britannique, après 13 ans.

    Les preuves s'accumulent et on craint de plus en plus que les États-Unis ne cachent leurs propres cas d'ESB tout en interdisant l'entrée du boeuf canadien. Les inspecteurs du département de l'agriculture des États-Unis ont eux-mêmes évoqué cette possibilité.

    Puisque nous importons de la viande de boeuf des États-Unis et que son innocuité est incertaine, le ministre va-t-il fermer nos frontières au boeuf américain, lancer une enquête et défendre le Canada et la sécurité alimentaire des Canadiens?

+-

    L'hon. Wayne Easter (secrétaire parlementaire du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural), Lib.): Monsieur le Président, nous nous portons toujours à la défense du Canada et de la sécurité alimentaire au Canada. Le député n'a parlé que d'un seul programme. Or, la réglementation est très semblable de part et d'autre de la frontière. Nous respectons les protocoles internationaux. Nous pouvons garantir absolument aux Canadiens que nos produits et nos systèmes d'inspection sont parmi les meilleurs au monde. Nos aliments sont parmi les plus sûrs au monde.

*   *   *

[Français]

+-Privilège

+-Les propos de l'honorable député de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup

[Privilège]
+-

    Mme Françoise Boivin (Gatineau, Lib.): Monsieur le Président, je soulève cette question de privilège conformément à l'article 18 du Règlement, qui dit: « Nul député ne doit se servir d'expressions offensantes pour l'une ou l'autre des deux Chambres ni pour un de leurs membres. »

    Hier, dans le contexte du débat qui se déroulait concernant la motion d'opposition présentée par le député de Laurier—Sainte-Marie, le député bloquiste de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup a utilisé à mon endroit des propos extrêmement offensants. Le Président lui a demandé, de les retirer, mais il a refusé, alléguant ne pas les avoir prononcés.

    J'attirerais votre attention sur les propos qu'il a lui-même tenus:

    Pourquoi veut-on que cette motion soit adoptée? C'est pour que la députée de Gatineau ne puisse pas faire une autre campagne électorale avec l'argent sale ramassé par le Parti libéral du Canada. Voilà fondamentalement la raison.

    Voilà ce qu'il a dit, lui qui a nié avoir exprimé des propos qui se dirigeaient personnellement à mon endroit. À voir l'attitude du Bloc, monsieur le Président, vous n'aurez pas de difficulté à constater à quel point ce type de propos peut être offensant pour un nouveau venu en politique à la suite d'une campagne électorale. On assiste donc à ce genre de comportement qui en ratisse large et qui atteint la réputation des gens. Peut-être la réputation du monde n'est-elle pas importante à ses yeux, mais elle l'est aux miens et à ceux des gens de Gatineau.

  +-(1205)  

+-

    Le Président: Je considère cette question de privilège comme un avis. J'ai bien entendu les remarques de l'honorable députée et je vais les considérer.

    L'honorable députée de Drummond souhaite-t-elle intervenir sur cette même question?

+-

    Mme Pauline Picard (Drummond, BQ): Monsieur le Président, le député du Bloc susmentionné lors de cette question de privilège n'est pas ici aujourd'hui. Nous lui ferons part des commentaires exprimés par la députée de Gatineau. Il pourra s'expliquer la semaine prochaine.

+-

    Le Président: C'est pour cette raison que j'ai pris en considération le sujet de la question de privilège et que je reviendrai à la Chambre plus tard.

*   *   *

[Traduction]

+-Recours au Règlement

+-La période des questions orales

[Recours au Règlement]
+-

    M. Brian Pallister (Portage—Lisgar, PCC): Monsieur le Président, durant les questions orales, en réponse à une question portant sur la fermeture de bureaux de poste qu'a posée le député assis à mes côtés, le ministre a nié que des bureaux de poste étaient fermés. J'ai dit qu'il était le « Forrest Gump du service postal ».

    Monsieur le Président, vous ne m'avez pas rappelé à l'ordre pour cela, mais vous l'avez fait lorsque j'ai dit: « Il agit de façon stupide. » Même si, dans sa réponse, le ministre a confirmé ce que je pensais de lui, je retire ces paroles parce que je crois qu'elles sont insultantes pour les fans de Forrest Gump.

[Français]

+-

    L'hon. Mauril Bélanger (leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles, ministre responsable de la réforme démocratique et ministre associé de la Défense nationale, Lib.): Monsieur le Président, j'invoque à mon tour le Règlement. Durant la période des questions orales, les représentants du Bloc québécois ont posé certaines questions que vous avez déclarées irrecevables, puisqu'elles concernaient un sujet qui ne relevait pas de l'administration gouvernementale.

    À la suite de vos décisions, le leader en Chambre du Bloc vous a accusé d'avoir eu une interprétation partisane de ces questions. Je m'en voudrais que ses propos soient ainsi laissés en suspens. Vous avez reçu l'appui unanime des députés de cette Chambre lorsque vous avez été choisi à titre de Président de cette assemblée. Vous avez toujours fait preuve de non-partisanerie et d'une connaissance très approfondie des règles. Je crois qu'il était inapproprié que l'on vous accuse de partisanerie, alors que vous avez effectivement utilisé votre bon jugement pour orienter les débats de cette Chambre.

+-

    Mme Pauline Picard (Drummond, BQ): Monsieur le Président, je crois qu'il y a probablement eu une méprise dans le jugement que vous avez peut-être porté sur les questions que nous avons posées. En fait, nous parlions de la nouvelle Loi sur le financement des partis politiques. Il y a peut-être matière à interprétation de votre part quant au fait d'avoir refusé nos questions.

    Maintenant, en ce qui concerne les propos que le leader adjoint du gouvernement attribue au collègue de Roberval—Lac-Saint-Jean, ce dernier n'est pas ici en ce moment pour s'expliquer. Je propose donc de lui demander, à une autre occasion, de donner ses commentaires par rapport aux propos qu'on lui attribue actuellement.

  +-(1210)  

+-

    Le Président: Je n'ai pas entendu les mots du député de Roberval—Lac-Saint-Jean. J'ai cependant pu constater qu'il était peut-être un peu fâché à cause de ce que j'ai dit. Cependant, je n'ai rien entendu d'autre. De temps en temps, cela se passe ainsi en Chambre, mais nous attendrons qu'il prenne la parole à un autre moment.

[Traduction]

    L'honorable député de Lanark—Frontenac—Lennox and Addington a la parole pour invoquer le Règlement.

*   *   *

+-La période des questions

+-

    M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC): Monsieur le Président, durant la période des questions, le secrétaire parlementaire du ministre de la Justice a semblé ne pas croire mon affirmation selon laquelle j'avais en main une carte d'affaires de Beryl Wajsman stipulant qu'il était conseiller spécial du ministre de la Justice en sa qualité de député. C'est pour cela, évidemment, que j'ai dû appeler le ministre par son nom.

    Je serais heureux de déposer la carte d'affaires en cause s'il y a consentement unanime de la Chambre; j'en profiterais pour déposer aussi le communiqué de presse dans lequel M. Wajsman dit qu'il tentait de lutter contre la pratique de l'aile québécoise du Parti libéral qui consiste à traiter les membres de communautés ethniques comme des esclaves de campagne et des acheteurs de billets.

    Je vais afficher ces documents sur mon site web, www.scottreid.com, de toute façon, mais je serais heureux de...

+-

    Le Président: Je ne doute pas que le député veut rendre service à la Chambre. Y a-t-il consentement unanime à ce que le député dépose ces documents?

    Des voix: D'accord.

    Des voix: Non.


+-AFFAIRES COURANTES

[Affaires courantes]

*   *   *

[Traduction]

+-Réponse du gouvernement à des pétitions

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, conformément au paragraphe 36(8) du Règlement, j'ai l'honneur de déposer, dans les deux langues officielles, la réponse du gouvernement à deux pétitions.

*   *   *

+-Les délégations interparlementaires

+-

    L'hon. Bryon Wilfert (secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement, Lib.): Monsieur le Président, conformément au paragraphe 34(1) du Règlement, j'ai l'honneur de présenter, dans les deux langues officielles, le rapport de la 13e rencontre annuelle du Forum parlementaire Asie-Pacifique, qui s'est tenue à la baie de Halong, au Vietnam, du 10 au 13 janvier 2005.

*   *   *

+-Les comités de la Chambre

+-Santé

+-

    M. Rob Merrifield (Yellowhead, PCC): Monsieur le Président, j'ai l'honneur de présenter, dans les deux langues officielles, le neuvième rapport du Comité permanent de la santé.

    Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à une motion adoptée par le comité le jeudi 7 avril 2005, votre comité recommande que le gouvernement présente une nouvelle stratégie de prévention des troubles liés au syndrome d'alcoolisation foetale.

*   *   *

[Français]

+-Environnement et développement durable

+-

    M. Alan Tonks (York-Sud—Weston, Lib.): Monsieur le Président, j'ai l'honneur de présenter dans les deux langues officielles le 6e rapport du Comité permanent de l'environnement et du développement durable.

[Traduction]

    Conformément à son mandat permanent prévu par le paragraphe 81(4) du Règlement, votre comité a étudié le budget principal des dépenses 2005-2006, déposé au Parlement le vendredi 25 février 2005, et a convenu de réduire le crédit 25 sous la rubrique « Conseil privé » le jeudi 14 avril 2005.

*   *   *

+-Patrimoine canadien

+-

    Mme Marlene Catterall (Ottawa-Ouest—Nepean, Lib.): Monsieur le Président, j'ai l'honneur de présenter, dans les deux langues officielles, le huitième rapport du Comité permanent du patrimoine canadien.

    Suite à la réunion avec la vérificatrice générale du Canada le 8 février 2005, votre comité a adopté la motion suivante et a convenu de la présenter à la Chambre:

[Français]

    Que le Comité fasse rapport à la Chambre des communes pour que chaque entité visée dans le rapport de vérification sur La protection du patrimoine culturel au gouvernement fédéral, chapitre 6, novembre 2003 (Patrimoine canadien, Secrétariat du Conseil du Trésor, Agence Parcs Canada, Bibliothèque et Archives Canada) fasse rapport au Comité au sujet de l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action, y compris les échéanciers, en réponse aux recommandations que leur a faites la vérificatrice générale.

*   *   *

  +-(1215)  

+-Procédure et affaires de la Chambre

+-

    L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.): Monsieur le Président, j'ai l'honneur de présenter le 33e rapport du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.

[Traduction]

    Conformément à son ordre de renvoi du vendredi 25 février 2005, le comité a examiné le crédit 5 sous la rubrique « Parlement » dans le budget principal des dépenses pour l'exercice financier se terminant le 31 mars 2006, moins le montant attribué à titre de crédit provisoire, et en fait rapport.

*   *   *

+-PÉTITIONS

+-Le mariage

+-

    M. Darrel Stinson (Okanagan—Shuswap, PCC): Monsieur le Président, j'ai le plaisir de présenter deux pétitions au nom des résidants de la circonscription d'Okanagan—Shuswap.

    Dans la première pétition, les pétitionnaires exhortent le Parlement à adopter une loi définissant le mariage dans le droit fédéral comme étant exclusivement l'union permanente d'un homme et d'une femme.

    Dans la deuxième pétition, les pétitionnaires estiment que ce sont les parlementaires élus qui devraient prendre des décisions au sujet des questions fondamentales liées à la politique sociale. Ils exhortent le Parlement à recourir à toutes les mesures législatives et administratives possibles, ce qui inclut d'invoquer l'article 33 de la Charte au besoin, pour maintenir la définition actuelle du mariage, soit l'union d'un homme et d'une femme.

*   *   *

+-La pornographie juvénile

+-

    M. Charlie Penson (Peace River, PCC): Monsieur le Président, je présente cinq pétitions aujourd'hui. La première demande au Parlement de protéger nos enfants en prenant toutes les dispositions nécessaires pour interdire tout matériel produit dans le but d'encourager ou de glorifier la pédophilie ou les activités sadomasochistes mettant en cause des enfants.

*   *   *

+-Le mariage

+-

    M. Charlie Penson (Peace River, PCC): Monsieur le Président, dans les quatre autres pétitions, les pétitionnaires demandent au Parlement de définir le mariage dans le droit fédéral comme étant exclusivement l'union permanente d'un homme et d'une femme.

+-

    M. Rick Casson (Lethbridge, PCC): Monsieur le Président, j'aimerais présenter deux pétitions conformément à l'article 36 du Règlement. Les pétitionnaires sont des citoyens de Lethbridge, dans le Sud de l'Alberta.

    Les pétitionnaires exhortent le Parlement à adopter une loi définissant l'institution du mariage dans le droit fédéral comme étant exclusivement l'union permanente d'un homme et d'une femme.

+-

    M. Daryl Kramp (Prince Edward—Hastings, PCC): Monsieur le Président, je suis honoré de pouvoir présenter deux pétitions aujourd'hui. La première est signée par plus de 450 résidants de la circonscription de Prince Edward—Hastings et des environs.

    Les pétitionnaires exhortent le Parlement à définir le mariage dans le droit fédéral comme étant exclusivement l'union permanente d'un homme et d'une femme.

*   *   *

+-La recherche sur le diabète

+-

    M. Daryl Kramp (Prince Edward—Hastings, PCC): Monsieur le Président, la deuxième pétition demande au Parlement d'appuyer le financement, avec des deniers fédéraux, de la recherche sur le diabète de type 1.

    Le Canada a l'un des taux les plus élevés au monde de diabète de type 1. Nous devons affecter des sommes d'argent fédéral spécialement à la recherche sur le diabète de type 1.

*   *   *

+-Postes Canada

+-

    M. Loyola Hearn (St. John's-Sud—Mount Pearl, PCC): Monsieur le Président, compte tenu des inquiétudes exprimées sur la situation des bureaux de poste ruraux et sur leurs perspectives d'avenir, je suis heureux de présenter une pétition venant des gens de Cappahayden, dans la magnifique province de Terre-Neuve-et-Labrador.

    Les pétitionnaires exhortent le gouvernement à veiller à ce que le bureau de poste rural de Cappahayden demeure ouvert et au service de la population locale.

*   *   *

-Le mariage

+-

    M. Scott Reid (Lanark—Frontenac—Lennox and Addington, PCC): Monsieur le Président, j'ai neuf pétitions, toutes sur le même sujet, qui ont circulé dans des églises de ma circonscription, par exemple l'église de l'Annonciation, à Enterprise, le temple évangélique, à Napanee, et d'autres églises à Smiths Falls, Carleton Place et Lanark Highlands.

    Dans chaque cas, les pétitionnaires prient pour que le Parlement préserve la définition traditionnelle du mariage, c'est-à-dire pour que le mariage demeure exclusivement l'union d'un homme et d'une femme. Ils soulignent que le mariage est le fondement le plus solide pour élever une famille et ils rappellent que c'est d'ailleurs l'opinion de la majorité des Canadiens.

*   *   *

+-QUESTIONS AU FEUILLETON

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, on répondra aujourd'hui aux questions nos 99, 105 et 106.

    Le vice président: D'accord?

    Des voix: D'accord.

[Texte]

Question no 99--
M. Ken Epp:

    Quelles différences y a-t-il entre les politiques régissant les droits d’entrée sur les terrains de golf des parcs nationaux d’Elk Island et de Fundy, et pourquoi ces différences?

L'hon. Stéphane Dion (ministre de l'Environnement, Lib.):

    Monsieur le Président, la réponse de Parcs Canada est la suivante: Dans un cas comme dans l’autre, des droits d’entrée et des droits de golf sont perçus. Au parc national du Canada Elk Island, le ministre fixe les droits d’entrée, qui sont perçus à l’entrée du parc. Cependant, le terrain de golf est exploité par un détenteur de concession indépendant, qui fixe les droits de golf et les perçoit à la boutique du pro. Au parc national du Canada Fundy, Parcs Canada exploite le terrain de golf. Par conséquent, c'est le ministre qui fixe les droits d’entrée du parc et les droits de golf, qui sont couplés ensemble et sont perçus à la boutique du pro au nom de l’État.

Question no 105--
M. Loyola Hearn:

    En ce qui touche à l’étude sur les relations entre la morue et les phoques qui est réalisée par le ministère des Pêches et des Océans (MPO): a) quand a-t-elle été entreprise; b) comment est-elle réalisée; c) combien d’employés du MPO y participent; d) est-ce qu’une partie a été confiée à des intervenants de l’extérieur; e) combien a-t-elle coûté au ministère par exercice depuis qu’elle a été entreprise et combien lui coûtera-t-elle par exercice d’ici sa date d’achèvement prévue; f) quelles politiques ou recommandations du MPO, ont été modifiées ou mises en oeuvre en raison de cette recherche?

L'hon. Geoff Regan (ministre des Pêches et des Océans, Lib.):

    Monsieur le Président, en réponse à la question a), le ministre des Pêches et des Océans a annoncé le Programme de recherche sur les phoques de l'Atlantique, PRPA, le 24 avril 2003. Ce programme vise à élargir les activités de recherche actuelles pour évaluer l'impact des phoques sur les stocks de poisson. Il a été conçu au printemps 2003, et les activités de recherche ont commencé au cours de l'été 2003.

    Pour ce qui est de la question b), es scientifiques du Québec, des Maritimes et de Terre-Neuve-et-Labrador ont conçu un programme de recherche comportant trois éléments principaux : 1) répartition et alimentation des phoques, 2) évaluation des populations de phoques, et 3) élaboration d'outils de gestion des phoques. Le travail sur le terrain du programme est maintenant presque terminé.

    En réponse à la question c), sept scientifiques, deux biologistes et cinq techniciens du Québec, des Maritimes et de Terre-Neuve-et-Labrador ont participé au projet. De plus, environ 30 scientifiques invités et étudiants ont contribué au programme.

    En réponse à la question d), des partenariats ont été établis en vue de se pencher sur diverses composantes de l'étude. Les trois grands relevés populations de phoque du Groenland, de phoque à capuchon et de phoque gris se sont appuyés sur le soutien logistique de la Garde côtière canadienne. Des scientifiques d'autres organisations de recherche de la Norvège, du Danemark et du Royaume-Uni ont contribué à diverses composantes de l'étude. Une partie du travail a été effectuée en collaboration avec les universités Memorial, Laval et Dalhousie. Des pêcheurs et des chasseurs de phoque ont participé à certains aspects. Un contrat a été conclu avec ARGOS pour obtenir des données de satellites qui ont servi à l'étude sur la répartition des phoques.

    En réponse à la question e) le PRPA a eu droit à un budget de 6 millions de dollars. À l'origine, il devait durer deux ans soit les années financières 2003-2004 et 2004-2005. Il a été prolongé d'une année pour nous permettre de terminer l'analyse des données et de produire un rapport approfondi sur les conclusions importantes du programme. Pour l’année financière 2003-2004, le budget s'est élevé à 3 125 000 $, et en 2004-2005, à 2 548 000 $.Le budget accordé à l'AF 2005-2006 est de 327 500 $. Le projet se terminera à la fin de l'année financière 2005-2006.

    En réponse à la question f) les résultats du PRPA serviront à présenter des avis concernant la gestion des phoques et la gestion écosystémique, surtout en ce qui a trait à la gestion du poisson de fond de l'Atlantique. Il est encore trop tôt pour déterminer les changements des politiques ou des pratiques, mais les programmes sont pertinents pour un certain nombre de stratégies ou recommandations futures du MPO, comme le rétablissement de la morue, la chasse au phoque, etc.

Question no 106--
M. Loyola Hearn:

    En ce qui touche au déversement de pétrole survenu le 21 novembre 2004 au large de la plate forme Terra Nova et à l’intervention de la Garde côtière canadienne (GCC): a) combien d’employés de la GCC ont participé à cette intervention; b) pendant combien de temps ces employés de la GCC ont-ils participé à cette intervention; c) de l’équipement de la GCC a-t-il été utilisé pour cette intervention et si oui, pendant combien de temps; d) des rapports internes ou externes ont-ils été préparés à l’intention du ministère des Pêches et des Océans concernant une possible intervention de la GCC à la suite de ce déversement; e) si des navires de la GCC ont participé à cette intervention, auxquelles de leurs responsabilités ont-ils dû renoncer pour réagir à ce déversement?

L'hon. Geoff Regan (ministre des Pêches et des Océans, Lib.):

    Monsieur le Président, conformément au Système de gestion d'intervention (SGI), Intervention environnementale (IE) de la GCC, trois employés spécialisés ont participé à des opérations de confinement ou de récupération sur l'eau, deux employés spécialisés à terre ont appuyé les opérations sur l'eau et un employé a dirigé les patrouilles de surveillance aérienne (aéronefs à voilure fixe) dans un effort pour estimer le volume d'hydrocarbures et sa trajectoire. Au total, six employés IE de la GCC ont pris part à l'intervention lors de cet incident. Une personne supplémentaire a été chargée de tâches administratives pour deux jours, selon les procédures d'exploitation normalisées.

     Le personnel IE de la GCC a travaillé pendant huit jours. Selon les procédures d'exploitation normalisées pour le recouvrement des coûts, une personne supplémentaire a été chargée de tâches administratives pour deux jours après l'incident afin de compiler et de soumettre les réclamations pour la participation des IE à l'opération.

    Une unité de matériel spécialisé de lutte contre la pollution a été déployée dans la zone d'intervention pendant huit jours.

    Selon les procédures d'exploitation normalisées, des rapports d'incident, de situation et d'étape ont été produits et distribués à l'interne à la suite de l'intervention de la GCC lors de cet incident. Les rapports d'étape ont également été distribués à l'externe, notamment à Environnement Canada, à Transports Canada, au ministère de la Défense nationale et à la Caisse d'indemnisation des dommages dus à la pollution par les hydrocarbures causés par les navires.

    Même si aucun navire de la GCC n'était impliqué sous aucune capacité dans l'intervention de cet incident, il y avait trois employés spécialisés sur l'eau de la GCC qui ont fourni l'aide à l'opération d'intervention à bord de deux différents navires commerciaux.

*   *   *

  +-(1220)  

[Traduction]

+-Questions transformées en ordres de dépôt de documents

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, si les questions nos 97, 113 et 114 pouvaient être transformées en ordres de dépôt de documents, les documents seraient déposés immédiatement.

    Le vice-président: D'accord?

    Des voix: D'accord.

[Texte]

Question no 97--
M. John Williams:

    En ce qui concerne la rémunération au rendement pour les fonctionnaires des catégories direction (EX) et sous-ministre (SM), quels ont été, pour l'exercice 2003-2004 et pour chaque ministère, organisme et société d'État: a) le nombre d'employés qui ont reçu une rémunération en fonction de leur rendement, ventilé par niveaux à l'intérieur de la catégorie EX (par exemple, EX-1, EX-2 et ainsi de suite); b) le nombre d'employés pour chaque niveau de la catégorie EX; c) le nombre d'employés qui ont reçu une rémunération en fonction de leur rendement, ventilé par niveaux à l'intérieur de la catégorie DM (par exemple, DM-1, DM-2 et ainsi de suite); d) le nombre d'employés pour chaque niveau de la catégorie DM; e) le montant total versé en rémunération au rendement?

    (Le document est déposé)

Question no 113--
M. Brian Masse:

    Quelles discussions ont tenus les fonctionnaires concernant la proposition de « jumeler » le pont Ambassador avec: a) l’Ambassador Bridge Company; b) la Canadian Transit Company; c) tout autre service public canadien ou américain?

    (Le document est déposé)

Question no 114--
M. Brian Masse:

    En ce qui concerne le projet de nouveau poste frontalier international Windsor-Detroit, a) quelles discussions ont eu lieu sur la question de la propriété publique vs privée; b) quelles échéances ont été fixées pour la prise d’une décision concernant le nouveau poste frontalier?

    (Le document est déposé)

[Traduction]

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin: Monsieur le Président, je demande que les autres questions restent au Feuilleton.

    Le vice-président: D'accord?

    Des voix: D'accord.


+-Initiatives ministérielles

[Initiatives ministérielles]

*   *   *

[Français]

+-Loi d'exécution du budget de 2005

    La Chambre reprend l'étude de la motion portant que le projet de loi C-43, Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 23 février 2005, soit maintenant lu une deuxième fois et renvoyé à un comité.

+-

    M. Raynald Blais (Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, BQ): Monsieur le Président, j'ai écouté avec beaucoup d'attention le discours du ministre et j'aimerais le féliciter pour sa franchise et son franc-parler. Je ne sais pas s'il a réalisé qu'au tout début de son discours il a dit: « promesses faites, promesses retenues. » Je veux simplement lui rappeler que lorsqu'une promesse est retenue, cela veut dire qu'on ne la tient pas.

    C'est exactement ce qui est arrivé aux chômeurs et aux chômeuses sur le plan de l'assurance-emploi, soit des « promesses faites, promesses retenues. » C'est exactement ce qui est arrivé aussi sur le plan du partage de la richesse. Le comté que je représente a beaucoup d'attentes par rapport à certaines situations, dans différents dossiers. À ce sujet, il y a des « promesses faites, promesses retenues » également.

    En ce qui concerne la transparence gouvernementale, là aussi, malheureusement on doit conclure: « promesses faites, promesses retenues. » Je le répète, « retenues » veut dire oublier, pas en application.

    Également, en ce qui a trait au déséquilibre fiscal, à l'égorgement du Québec et des provinces, « promesses faites, promesses retenues. »

    En ce sens, j'aimerais féliciter le ministre pour sa franchise et lui donner l'occasion de nous expliquer davantage les raisons pour lesquelles beaucoup de promesses qui ont été faites par le gouvernement libéral ont été retenues, et donc, non accomplies.

+-

    L'hon. John McCallum (ministre du Revenu national, Lib.): Monsieur le Président, ce que je voulais dire et qui est tout à fait vrai, c'est que le gouvernement a fait précisément ce que le gouvernement a dit qu'il ferait.

    C'était absolument clair dans le budget; au cours de la campagne électorale, le gouvernement avait promis de faire certaines choses pour le nouvel accord pour les villes et les communautés, pour l'environnement, pour les garderies, pour la défense, pour la santé. Or, dans la présentation du budget, on a vu que pour chacune de ces promesses, le gouvernement a précisément fait ce qu'il avait promis de faire.

[Traduction]

+-

    M. Ted Menzies (Macleod, PCC): Monsieur le Président, le 1er février, j'ai pris la parole à la Chambre pour parler aux députés des politiques et des priorités dont il aurait fallu tenir compte dans le budget, selon moi. Mes propos aujourd'hui reflèteront peut-être ma déception devant l'indifférence qui a accueilli ces suggestions, que j'estimais concrètes et pertinentes. Comme durant ses premiers mois au pouvoir, le gouvernement continue de rester les bras croisés dans presque tous les dossiers qui préoccupent vraiment les Canadiens.

    Le gouvernement libéral minoritaire, en face, s'enfonce de plus en plus profondément dans une crise et il n'a rien sur quoi se rabattre. Il n'y a pas d'examen de la défense. Il n'y a pas de déclaration de politique internationale. Il n'y a pas de solution à un très grave problème dans ma circonscription, c'est-à-dire l'ESB. La crise de l'ESB dure depuis près de 24 mois. Nous n'avons vu encore aucun résultat.

    Les Canadiens n'ont plus confiance dans leurs élus. En cette période où nous avons besoin d'un véritable leadership, un grand nombre de ministres font des annonces sans avoir de plans réels, prononcent des discours sans aucun contenu concret et dépensent des fonds sans vision stratégique

    En février, j'ai abordé directement des questions relevant du portefeuille de la coopération internationale. En février, le monde se remettait à peine des suites du tsunami en Asie du Sud-Est. En rétrospective, il y a tellement de leçons à tirer de l'intervention du Canada à la suite de cette catastrophe. Le gouvernement n'avait pas de plan d'intervention coordonné. Il ne se rendait pas compte de l'ampleur de la dévastation.

    À la veille de la publication de l'Examen de la politique internationale, nous avons l'occasion de décider qui nous sommes et quel est notre rôle dans le monde. Cela fait plusieurs mois déjà qu'on nous annonçait l'imminence de cet examen.

    Il est clair que ce budget ne nous permettra pas de répondre aux attentes du monde et des Canadiens. Ne vous laissez pas leurrer par les propos bien intentionnés de la ministre de la Coopération internationale. Ce ministère ne gagne pas d'importance sous la gouverne de la ministre et du premier ministre. En fait, le gouvernement libéral a systématiquement réduit les fonds que le Canada consacre à l'aide publique au développement.

    L'OCDE fait état de certains faits accablants. Elle suit, à l'échelle mondiale, les engagements des États en matière d'aide au développement. Suite à un examen par les pairs de la contribution du Canada au cours d'une décennie sous la direction des libéraux, l'OCDE a souligné que le rapport entre l'aide publique au développement, ou APD, et le revenu national brut avait chuté de moitié. Ainsi, plutôt que de croître, ce rapport s'est amenuisé, pour atteindre 0,22 p. 100 du revenu national brut en 2001 alors qu'il était de 0,45 p. 100 au début des années 1990. Je peux peut-être mentionner que c'est grâce au gouvernement conservateur que ce rapport avait atteint 0,45 p. 100.

    Au sein du Comité d'aide au développement, le Canada se classe 19e sur 22, pour ce qui est de l'APD. Ce n'est pas un résultat remarquable. Le classement repose sur les données d'aide publique au développement enregistrées par rapport au revenu national brut.

    Autrement dit, depuis qu'il est arrivé au pouvoir, le gouvernement a tout simplement réduit de moitié les budgets consacrés à l'aide étrangère. Ce n'est pas satisfaisant. En fait, c'est inacceptable. Les augmentations annuelles de 8 p. 100 que le gouvernement a suggérées ne suffisent tout simplement pas. Elles ne permettront même pas au Canada de revenir, au cours de la prochaine décennie, aux niveaux antérieurs de contribution.

    Enfin, j'attire l'attention de la Chambre sur les nouvelles chocs dévoilées par l'ACDI elle-même il y a quelques semaines à peine. En dépit des faits accablants présentés par l'OCDE à l'égard de la baisse de l'aide et de l'engagement du gouvernement libéral d'augmenter les dépenses, le plus récent rapport statistique publié par l'ACDI révèle que pour l'exercice 2003-2004, le Canada a dépensé environ 2,7  milliards de dollars au titre de l'APD, ce qui ne représente que 0,23 p. 100 du revenu national brut.

  +-(1225)  

    Nous n'avons pas fait de progrès du tout en trois ans. Nous avons pris du recul au cours des 11 années de gouvernement libéral et nous ne sommes plus présents sur la scène internationale.

    Il est clair que l'aide internationale a souffert sous les libéraux et qu'elle était en hausse sous les conservateurs. Mais plutôt que d'aider le gouvernement à s'extraire de cette situation déplorable, je préfère parler de la version actuelle du projet de loi d'exécution du budget.

    Comme l'ont dit mes collègues, les libéraux auraient dû présenter au moins trois projets de loi distincts plutôt que de chercher à forcer les députés à adopter un mauvais collage de projets de loi. S'ils avaient scindé le projet de loi en trois projets de loi distincts, la Chambre aurait pu évaluer respectivement les mesures concernant Kyoto à leur propre mérite, puis les dispositions sur la mise en oeuvre de l'Accord atlantique et, enfin, les modalités habituelles du projet de loi d'exécution du budget, avec le sérieux qu'elles méritent.

    Ce projet de loi illustre bien toute l'arrogance dont fait maintenant preuve le Parti libéral après avoir été au pouvoir pendant une décennie. Il est temps que le premier ministre cesse de gouverner comme s'il avait une majorité et commence à gouverner en fonction des intérêts supérieurs des Canadiens.

    Les libéraux savaient que la majorité des députés n'approuveraient pas leurs mesures relatives à Kyoto s'ils les présentaient dans un projet de loi distinct; c'est pourquoi ils les ont insérées dans le projet de loi C-43. Ce procédé a, à tout le moins, repoussé la mise en oeuvre des dispositions normales d'exécution du budget, s'il ne l'a pas mise en péril.

    Par ce projet de loi, les libéraux ont également affiché leurs vraies couleurs en matière d'unité nationale. Leur action dans ce domaine est devenu délétère. Ils ont transporté jusque sur la côte est leur capacité de mécontenter les Canadiens, en liant au projet de loi la disposition concernant l'Accord atlantique, qui recueille l'appui de la plupart des députés, afin de faire adopter leurs mesures sur Kyoto. En pratique, avec leurs façons de faire retorses, ils ont tenu en otage la population de Terre-Neuve-et-Labrador et celle de la Nouvelle-Écosse. Les dispositions concernant l'Accord atlantique contenues dans le projet de loi C-43 auraient pu être adoptées en une journée, si les libéraux en avaient fait un projet de loi distinct.

    Le Parti conservateur ne se livre pas à des jeux lorsque le bien-être des Canadiens est en cause. Il est plus que temps que les libéraux cessent leurs jeux partisans et suivent l'exemple du Parti conservateur en agissant en fonction des intérêts primordiaux de la population de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse.

    Lors de la dernière campagne électorale, le Parti conservateur avait pris un engagement de 58 milliards de dollars en nouvelles dépenses et réductions d'impôts, sur une période de cinq ans. Au lieu de suivre la voie tracée par les conservateurs, les libéraux ont garni les poches de leurs amis avec l'argent des contribuables, ils ont caché d'énormes excédents et ils ne se sont pas attaqués aux véritables problèmes qu'affrontent les Canadiens.

    Comme en témoigne le budget, beaucoup de mesures prises par les libéraux ne vont pas assez loin ou ne sont pas mises en oeuvre assez vite pour avoir un impact significatif sur le bien-être des Canadiens. Les allégements de l'impôt des particuliers prévus dans le projet de loi sont insuffisants et leur effet ne se fait sentir qu'en fin de période. Ils correspondent à une réduction d'au plus 16 dollars l'année prochaine. Nous n'aurons aucune difficulté à dépenser un tel montant. Lorsqu'ils auront été entièrement mis en oeuvre en 2009, ces allégements totaliseront la grosse somme de 192 dollars.

    La timidité des mesures visant à rehausser la productivité dans le budget de 2005 montre que le gouvernement ne prend pas au sérieux l'avertissement selon lequel des programmes hautement prioritaires du Canada seraient menacés si on ne donne pas un grand coup de pouce à l'économie avant qu'elle ne croule sous la pression démographique.

    Certaines des mesures prévues dans ce projet de loi ne correspondent aucunement à la façon dont elles avaient été présentées dans le document budgétaire. Les libéraux sont encore une fois tombés dans le piège de leurs chiffres bidons. Le document budgétaire ne disait pas la vérité aux Canadiens sur le montant de l'excédent qui pourrait servir à financer les priorités.

    La semaine dernière, quatre spécialistes du Parlement en matière de prévisions budgétaires ont déclaré au Comité des finances qu'en moyenne, leurs prévisions sur l'excédent budgétaire -- je répète que ce sont des chiffres du Parlement -- révélaient un excédent de 6,1 milliards de dollars, ce qui correspond déjà au double de ce que les libéraux ont prétendu dans le budget de 2005. C'est une reprise du scénario du budget de 2004, où le chiffre de 1,9 milliard de dollars devenait en réalité au bout du compte 9,1 milliards de dollars.

    En comité, le Parti conservateur s'attachera à renforcer le projet de loi de façon à ce qu'il reflète plus fidèlement ce que les Canadiens laborieux désirent et méritent.

  +-(1230)  

    Le Parti conservateur continuera à demander des comptes aux libéraux lorsqu'ils dilapideront et gaspilleront l'argent. Dix années de gaspillage, de gabegie et de scandales libéraux sont la preuve que des milliards de dollars envoyés à Ottawa auraient été beaucoup mieux gérés si tout cet argent avait été laissé dans les poches des Canadiens.

[Français]

+-

    M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ): Monsieur le Président, effectivement, dans le projet de loi C-43, tout comme dans le budget, on assiste à une série de mesures qui ne répond d'aucune façon aux priorités des Québécoises et Québécois. Je rappellerai tout simplement et très rapidement que sur le plan de l'assurance-emploi, la gestion du gouvernement est désastreuse. Dans le projet de loi C-43, il n'y a aucune mesure qui répond aux préoccupations du Québec.

    Quant au Protocole de Kyoto, encore une fois, le principe du pollueur-payé et non pas du pollueur-payeur est appliqué au détriment de l'ensemble des Québécois et même des Canadiens.

    La gestion des prévisions budgétaires de ce gouvernement est exécrable. Un collègue conservateur mentionnait la différence où, soudainement, à l'intérieur de quelques semaines, on passe d'une prévision de 1,9 milliard de dollars à 9,1 milliards de dollars. C'est scandaleux!

    Le gouvernement libéral accuse souvent les conservateurs d'avoir un agenda caché. Je me demande comment les conservateurs peuvent-ils avoir un agenda caché, alors que le premier ministre en parle tous les jours en Chambre?

    Le projet de loi C-43 ne répond d'aucune façon aux besoins des Canadiens et Canadiennes, des Québécoises et Québécois. Le député conservateur pourrait peut-être nous donner quelques aperçus supplémentaires sur les effets qu'aura particulièrement ce projet de loi sur les gens de sa circonscription.

  +-(1235)  

[Traduction]

+-

    M. Ted Menzies: Monsieur le Président, je suis d'accord avec le député en ce qui concerne la différence dont il a parlé.

    La mise en oeuvre de l'accord de Kyoto me tient à coeur et sera bientôt réalité. Je suis ravi que le député ait soulevé cette question. En effet, même s'il semble ne pas y avoir de plan en place et que le plan annoncé l'autre jour donne l'impression de ne pas en être un, il n'en demeure pas moins que les gens de ma circonscription seront touchés.

    Ce projet de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto malmènera durement l'industrie agricole. Dans ma circonscription, les agriculteurs ont amélioré leurs pratiques agricoles. Ils ont réduit les émissions et augmenté la séquestration du carbone par les sols. Ils ont mis beaucoup d'efforts et d'argent en vue d'améliorer l'environnement, chose que les libéraux refusent de reconnaître.

    En tant que producteurs agricoles, et je suis moi-même agriculteur, nous sommes de bons intendants de la terre et de l'environnement. On ne reconnaît pas les mesures que nous avons prises pour les améliorer. Le système sera inversé si nous achetons des droits d'émission d'autres pays. Nous céderons à ces pays l'avantage que nous ont procuré les mesures volontaires.

    Que l'on pense aux améliorations que l'Australie a apportées à ses pratiques environnementales. Ce pays n'a pas signé le Protocole de Kyoto, qui est antiscientifique et qui n'aide en rien l'environnement. Il permet l'échange de droits d'émission de carbone et cela ne bénéficie pas au Canada.

+-

    M. Alan Tonks (York-Sud—Weston, Lib.): Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui au sujet du budget. Le dernier survol du budget, qui faisait suite à une question de mon collègue, mettait en perspective ce que je vais dire.

    Il est probablement indiqué que je commente le budget dans une perspective environnementale, puisque je suis moi-même président du Comité de l'environnement et du développement durable.

    La viabilité économique de ce que nous faisons est souvent remise en question à la Chambre. Notre mémoire collective étant ce qu'elle est, j'ai souvent observé que nous tendons à oublier, dans le feu des interventions partisanes, les progrès économiques que nous avons réalisés, ou à ne pas en tenir compte.

    Lorsqu'on compare la situation économique du Canada à celle des autres pays, il faut reconnaître, en toute justice, que nous avons une remarquable réussite financière à notre actif.

    Je rappelle que, alors que les provinces sont encore aux prises avec des déficits financiers, le Canada a réussi, dans plusieurs budgets consécutifs depuis le début des années 90, à maîtriser son déficit budgétaire. En fait, nous avons éliminé ce déficit en 1997. Les stratégies économiques de notre pays, qui nous ont notamment permis d'afficher l'un des meilleurs bilans au chapitre de la création d'emplois, soit plus de trois millions depuis 1997, figurent parmi les plus progressistes et efficaces de l'ensemble des pays du G7. La manière dont notre gouvernement affronte les pressions et les problèmes économiques dans le village global constitue, en soi, une remarquable réussite.

    Il est vrai que nous avons d'énormes défis à relever dans les régions rurales, plus particulièrement dans les communautés agricoles, dans l'industrie du bois d'oeuvre et dans l'industrie bovine, mais, de façon générale, le niveau de vie s'améliore partout au pays. De nombreux éléments du budget visent à surmonter les problèmes avec lesquels sont aux prises les personnes les plus durement touchées, notamment les membres des premières nations.

    Quand on observe les cycles de la stagflation et de l'inflation au cours des 30 dernières années, on ne peut s'empêcher d'examiner notre économie à la lumière de ses principaux indicateurs économiques: le faible taux d'inflation et la stabilité des taux d'intérêt et de notre régime financier. Ces indicateurs ont contribué à alimenter la confiance des gens, aussi bien sur le plan intérieur qu'extérieur, notamment celle des entrepreneurs et des personnes qui veulent investir dans notre économie et exploiter les débouchés qu'elle leur offre. Ce faisant, ils manifestent leur confiance dans une croissance soutenue de l'économe.

    Comme l'a dit le ministre de l'Environnement, je pense que le budget tente de prendre en compte deux phénomènes importants et fondamentaux. Il tient d'abord compte de l'opinion des Canadiens relativement à l'héritage environnemental qu'ils aimeraient léguer aux futures générations. Tout indique que, par rapport aux changements climatiques et ainsi de suite, cet héritage est menacé, et tous les sondages révèlent que les Canadiens sont très préoccupés.

  +-(1240)  

    Le deuxième phénomène est d'ordre économique. Il concerne la valeur ajoutée issue de l'investissement dans les nouvelles technologies, la reconnaissance que la mondialisation change bien des choses à l'égard des barrières tarifaires et autres qui touchent le commerce et les capitaux. Le ministre de l'Environnement a compris ces deux phénomènes économiques essentiels et il a dit que nous devons allier les concepts de développement durable et d'économie durable. Ce que le ministre entend par économie durable, c'est que nous créons non seulement un héritage sur le plan environnemental, mais que nous favorisons aussi la valeur ajoutée pour notre économie. Dans tout ce que nous faisons, nous recherchons un juste équilibre entre ces deux caractéristiques.

    Dans ce budget et dans toutes nos initiatives, nous nous efforçons aussi d'investir d'abord dans les gens. Nous voulons savoir dans quelle mesure les Canadiens peuvent pour avoir l'esprit d'entreprise, être créatifs, enrichir leur vie et, partant, bâtir un Canada plus fort, investir dans des idées et des projets de recherche, puis permettre la commercialisation de cette recherche pour assortir l'économie canadienne d'une valeur ajoutée.

    Le troisième critère, c'est la prise en compte des régions. Le Canada tient compte des besoins des régions et il l'a toujours fait tout au long de son histoire. Peu importe la teneur du budget, il doit s'efforcer de satisfaire les besoins des régions, de maintenir un régime fiscal juste et concurrentiel et, enfin, de rendre les marchés plus efficients et efficaces.

    Au chapitre de l'environnement, nous tentons dans ce budget de mettre à profit la stabilité de notre passé économique en essayant de maintenir les cinq ou six secteurs d'investissement fondamentaux pour raviver le rêve canadien.

    Lorsqu'il est question d'économie, le bilan a été très clair en matière d'environnement. Depuis le budget de 1997-1998, le gouvernement, avec l'appui des partis de l'opposition, a investi plus de 10 milliards de dollars dans des secteurs visant à accroître la valeur, dans l'optique environnementale, de l'économie canadienne.

    Le budget de 2005 donne suite à certains des engagements clés qui avaient été faits dans deux ou trois livres rouges et discours du Trône. Il donne suite à l'engagement du gouvernement envers une économie verte en présentant des mesures qui s'élèvent à 5 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Plus précisément, ces mesures visent les gaz à effet de serre et reconnaissent que l'investissement dans les technologies écologiques transformeront l'économie et créeront des emplois. Elles reconnaissent aussi qu'en faisant fond sur les mesures fiscales qui ont été annoncées par le passé, on crée un environnement plus propice à l'investissement, en particulier, dans le domaine des énergies renouvelables.

    Le fait d'investir dans l'infrastructure publique, que ce soit par l'entremise des municipalités ou de la Fédération canadienne des municipalités grâce au fonds écologique, ne peut que stimuler l'économie canadienne.

    En ce qui concerne le changement climatique, je voulais simplement mentionner les initiatives suivantes, au cas où certaines personnes ne seraient pas au courant: 1 milliard de dollars a été consacré au fonds pour le climat; 250 millions de dollars dans le Fonds du partenariat auquel s'associeront les provinces et les régions, les villes et les communautés rurales; 225 millions de dollars, sur les cinq prochaines années dans les programmes de restauration des immeubles résidentiels et commerciaux; et les stratégies relatives à la science et à la technologie de l'énergie renouvelable. Toutes ces initiatives forment un plan d'ensemble qui favorisera les investissements et sera extrêmement bénéfique pour le Canada. La vie des Canadiens ne pourra qu'en être améliorée. Le Canada sera plus concurrentiel et jouira d'un environnement plus sain à l'avenir. J'espère que ces éléments du budget auront l'appui de tous les députés de la Chambre.

  +-(1245)  

+-

    Mme Joy Smith (Kildonan—St. Paul, PCC): Monsieur le Président, bien des questions viennent à l'esprit après les propos que le député de York-Sud—Weston a tenus ce matin à la Chambre des communes.

    Le projet de loi C-43 comporte des failles. Comme nous le savons, les dispositions relatives à l'Accord atlantique pourraient être adoptées en une journée à la Chambre si elles faisaient l'objet d'un projet de loi distinct.

    Le député d'en face a déclaré qu'il croit dans les gens et qu'il croit aussi qu'il faut investir dans les gens. Les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse sont très préoccupés à l'heure actuelle. L'Accord atlantique devrait faire l'objet d'une loi distincte.

    Le député pourrait-il me dire pourquoi ces mesures ont été regroupées? Pourquoi l'Accord atlantique a-t-il été mis dans ce projet de loi, dont les habitants de la côte est attendent l'adoption avec impatience, alors que les mesures de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto, auxquelles s'opposent la plupart des députés, y figurent également?

+-

    M. Alan Tonks: Monsieur le Président, je n'ai pas l'expérience qu'ont d'autres députés en matière de procédure parlementaire. Je peux seulement déduire que, compte tenu du degré d'appui manifesté par tous les partis de la Chambre à l'égard de l'Accord atlantique, le gouvernement s'est dit que cet accord ne nuirait pas à l'adoption du projet de loi.

    Il semble que l'approche du projet de loi omnibus soit remise en question parce que, bien que tout le monde approuve l'accord, l'instrument utilisé pour le mettre en oeuvre semble susciter une certaine controverse. J'espère que nous trouverons une solution à ce problème.

    On me dit que nous serions prêts à adopter le budget aujourd'hui si nous avions un appui unanime.

    Cependant, au sujet du deuxième point, nous allons aussi trouver des solutions créatives pour résoudre le problème. Je pense que nous avons trouvé une solution relativement au deuxième problème mentionné par le député, c'est-à-dire la suppression du qualificatif toxique dans la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, suppression qui est prévue dans le projet de loi d'exécution du budget étant donné qu'on a jugé qu'il s'agissait d'une mesure nécessaire à la mise en place des fonds mentionnés.

    Il semble y avoir une solution dans ce cas. J'ai déposé un rapport du comité qui décrit une autre manière d'arriver au même résultat. Il me semble qu'une fois que le Comité des finances aura fini son étude du projet de loi, il n'y aura plus aucun obstacle nous empêchant de l'adopter, du moins pas de ce point de vue.

  +-(1250)  

[Français]

+-

    M. Guy Côté (Portneuf—Jacques-Cartier, BQ): Monsieur le Président, le député libéral s'est fait fort de rappeler qu'il siège au Comité de l'environnement et du développement durable, et de rappeler le plan qui a été déposé pour la mise en oeuvre du Protocole de Kyoto.

    Par contre, la très grande majorité des observateurs s'accordent sur un sujet: les libéraux ont été très généreux envers les grands émetteurs de gaz à effet de serre. Ils constatent de plus qu'il manque des détails cruciaux au plan présenté par le ministre de l'Environnement, et qu'il a fallu huit ans avant qu'un plan soit présenté pour mettre en oeuvre le Protocole de Kyoto.

    Dans le projet de loi, on parle de dépenses de 10 millions de dollars pour l'éventuelle mise en oeuvre du Protocole de Kyoto, moyennant un plan qui est imprécis et incomplet.

    Qu'est-ce que le député répond à l'ensemble de ces critiques par rapport au Protocole de Kyoto?

[Traduction]

+-

    M. Alan Tonks: Monsieur le Président, je vois l'utilité de la question, étant donné que, bien entendu, le temps ne m'a pas permis de faire le lien avec le plan d'action sur les changements climatiques qui a été présenté par le ministre il y a quelques jours et qui sera examiné par le Comité permanent de l'environnement et du développement durable.

    Permettez-moi de dire au sujet des grands producteurs de gaz à effet de serre que leur objectif a été réduit à 45 mégatonnes. Un travail énorme a été accompli en tenant compte du cadre de développement durable et des impératifs économiques pour déterminer ce que devait être l'objectif de réduction. Les gros producteurs adhèrent majoritairement à l'objectif fixé, ce qui veut dire qu'ils vont l'atteindre tout en continuant à créer des emplois. Nous avons réussi à adopter une approche économiquement viable.

+-

    M. Gerry Ritz (Battlefords—Lloydminster, PCC): Monsieur le Président, je suis ravi d'intervenir encore une fois au nom des électeurs de Battlefords—Lloydminster au sujet du budget 2005.

    Évidemment, cela peut paraître un peu prématuré puisque le budget de 2004 est encore au Sénat. De toute évidence, le budget de 2005 est une mesure pré-électorale. Ce budget nous arrive alors que la législature touche à sa fin, cela ne fait plus aucun doute maintenant. On entend le premier ministre et certains de ses ministres dire que tout cela serait perdu s'il y avait des élections. Or, c'est vraiment un affront à la logique quand on sait que le budget de 2004 est encore au Sénat, contrôlé à l'heure actuelle par des libéraux. La seule raison de le laisser languir là c'est que les libéraux sont nettement meilleurs quand il s'agit de faire des promesses que de faire face à la réalité, et voilà une partie de la réalité qui les rattrape.

    L'intervenant qui m'a précédé a parlé d'équilibre et a affirmé que les libéraux prennent certaines mesures pour essayer d'établir un équilibre. J'estime qu'il y a un équilibre que les libéraux ne sont jamais arrivés à établir, en l'occurrence celui qui doit exister entre les discours et les promesses politiques, d'une part, et des solutions pratiques, d'autre part. Les libéraux n'arrivent jamais à concilier ces deux éléments. Comme je l'ai dit, ils sont meilleurs pour faire des promesses que pour composer avec la réalité.

    Dans un éditorial intéressant publié dans la Gazette de Montréal, il est écrit que le premier ministre suggère qu'il faut éviter de précipiter les élections, car le gouvernement minoritaire n'a encore rien accompli, ce qui pourrait être une raison plus valable de défaire le gouvernement que de le préserver.

    Le programme des libéraux était immense et ambitieux. C'est sur ce programme que le premier ministre a fondé sa campagne au leadership, ainsi que les élections de l'an dernier, le discours du Trône et, maintenant, le budget. Ils parlent d'ambition, mais rien n'avance. Un après l'autre, les projets de loi sont présentés et renvoyés à des comités, ce qui aide les libéraux à conserver leur emprise sur les travaux des comités, mais rien ne dépasse le stade initial pour servir les Canadiens.

    Les promesses de l'année dernière n'ont pas été tenues. Je le répète, tout est encore bloqué au Sénat. Les projets de loi qui ont fait l'objet de débats à la Chambre et qui ont été renvoyés dans des comités ne sont pas vraiment étudiés à l'heure actuelle, puisque les comités se font ensevelir sous les projets de loi qui sont présentés. Ceux qui réussissent à être adoptés sont oubliés, ou bien les promesses sont brisées. Donc, dans le meilleur des cas, ce programme ambitieux a trébuché dès sa sortie du bloc de départ. Il n'a jamais atteint la vitesse de croisière à laquelle tout le monde s'attendait. Le battage des libéraux n'a pas été à la hauteur de la réalité.

    Le premier ministre a été vanté tout au long de l'année dernière et il a pourchassé M. Chrétien jusqu'à ce que M. Chrétien le rattrape; personne n'en doute maintenant. On l'a vanté comme étant le principal atout du Parti libéral. Ce n'était qu'une demi-vérité, et maintenant, tout s'écroule autour de lui.

    Les châteaux de cartes ne tiennent pas longtemps. Cette situation est sans précédent. S'il y a plus d'argent excédentaire que jamais à dépenser dans ce budget, c'est parce que les Canadiens se font probablement rouler un peu trop. Beaucoup de temps et d'argent ont été investis dans le désastre des commandites, et avec raison. Le juge Gomery fait de l'excellent travail. Le prix à payer importe peu aux électeurs de ma circonscription et à moi. Nous voulons voir le fond du baril. Nous savons quel nom nous y trouverons, alors laissons le juge Gomery poursuivre son travail. Le déclenchement des élections ne l'arrêtera pas. Il est sur une lancée. Sa liste de témoins est dressée et il est prêt à foncer.

    Ce qui me préoccupe, c'est que le prochain rapport ne sera présenté au plus tôt qu'à l'automne prochain, en novembre, et il faut tenir compte de ce que les gens d'en face font des rapports de la vérificatrice générale, et de ceux qui osent vendre la mèche à leur sujet; ces rapports sont en quelque sorte enterrés, aseptisés, nettoyés. Lorsque finalement nous sommes saisis de ces rapports, d'habitude trop tard, leurs pages sont tellement couvertes de liquide opacifiant qu'il est impossible de vraiment déterminer ce que l'auteur voulait dire à l'origine.

    On nous sert des arguments ridicules comme ces fameux « examens judiciaires » qui ne sont qu'une chimère. Je ne suis pas un comptable, un avocat vedette ou je ne sais quoi, mais j'ai dirigé un grand nombre d'entreprises. Il n'existe rien de tel qu'un examen judiciaire. Le gouvernement se camoufle encore derrière des mots vides de sens.

    Il y a beaucoup de choses dans ce budget qui commencent à pointer dans la bonne direction, mais ces mesures ne sont ni planifiées, ni financées. C'est toujours la même rengaine: « Faites-nous confiance. nous sommes le gouvernement. Notre tâche, c'est de vous aider. Ça va être fait de la bonne façon. Donnez-nous cinq, six, sept ou dix ans et vous allez voir que les choses vont changer ».

    Nous avons beaucoup entendu parler des merveilles que le gouvernement a réussi à faire en équilibrant les comptes, mais personne ne dit jamais rien au sujet...

    Une voix: Bravo!

    M. Gerry Ritz: Le député devrait attendre pour applaudir. Personne ne parle jamais des 140 milliards de dollars qui se sont ajoutés à la dette avant que le gouvernement ne se calme un peu et ne fasse volte-face en 1997. Les libéraux devraient se regarder dans un miroir. Ils sont également responsables des gros déficits de certaines années et de l'augmentation substantielle de la dette à laquelle nous devons maintenant faire face dans le pays.

  +-(1255)  

    Le premier ministre a déclaré à la Chambre à qui voulait l'entendre qu'il avait réglé le problème des soins de santé pour une génération. Puis, l'autre jour, il a pris une nouvelle tangente. Même lui n'y croit plus. Il sait que cela ne fonctionne pas, parce que les provinces peinent encore à fournir les soins de santé à leur population. Malgré ce que dit le premier ministre et malgré la démagogie dont il fait preuve, il n'a pas réglé le problème pour une génération. En réalité, il faudra une génération pour régler le problème, au rythme où les libéraux procèdent.

    Les solutions concrètes ne sont pas toujours à la hauteur de cette démagogie. Voilà une partie du problème que nous relevons au sujet de ce budget. Nous voyons que la formule de péréquation est contestée. Pour faire passer ce budget, les libéraux y ont inclus l'Accord atlantique. Évidemment, les autres provinces, soit l'Ontario, la Saskatchewan et même la Colombie-Britannique, se présentent en bloc et disent: « Attendez une minute, la péréquation remonte à près de 50 ans ».

    Il faut appliquer une trentaine de formules pour parvenir aux sommes accordées aux diverses provinces. Il faut exclure les ressources non renouvelables de la formule. À cette fin, il faut l'accord des dix provinces, et je crois que nous nous approchons d'une telle position. Chaque province a ses propres préoccupations et les libéraux n'y répondent pas. Le premier ministre ne veut même pas rencontrer son cousin de la province d'Ontario pour discuter de ce sujet. Il soutient qu'il y a des questions plus importantes, même si, en réalité, il n'y en a pas.

    L'argent fait tourner le monde et influe sur les gouvernements. L'argent est le nerf de la guerre et l'élément essentiel du régime fiscal. Que se passe-t-il lorsqu'une province n'obtient pas sa juste part, comme c'est le cas pour la Saskatchewan? Au cours de chacune des huit dernières années, c'est un milliard de dollars par année que nous n'avons pas reçu et que nous aurions dû recevoir aux termes de la formule définie dans l'entente parallèle qu'est l'Accord atlantique.

    Cela pose un problème qui revient hanter les agriculteurs, particulièrement ceux de la Saskatchewan, car le gouvernement provincial, à tort ou à raison, ne fait pas sa part. Il investit de l'argent aux mauvais endroits, aucun doute, et il investirait probablement ce milliard de dollars additionnels à certains de ses projets favoris, comme celui de la pomme de terre dont il a fait un fiasco. Il n'en demeure pas moins que la Saskatchewan a droit à cet argent. Il reviendrait ensuite à ses électeurs de sanctionner les décisions de leur gouvernement provincial.

    Le gouvernement fédéral, dans sa grande sagesse, se plaît à assumer de vastes pouvoirs et à les exercer en dispensant des sommes d'argent. Dans le budget, la Saskatchewan obtient un peu d'argent au titre de la péréquation en raison du traitement des concessions publiques: 6,5 millions de dollars par rapport à un manque à gagner d'un milliard de dollars. Quelle insulte. On voit bien qui a le gros bout du bâton. Telle est la situation. La Saskatchewan reçoit passablement moins que ce qui a été promis ou ce que l'on a évoqué comme possibilités.

    J'avais commencé à parler d'agriculture tout à l'heure. L'un des principaux aspects du budget qui m'inquiétait à l'origine avait trait à l'exclusion du secteur agricole. On saupoudrait bien quelques dollars par ci par là, mais surtout destinés aux bureaucrates et à divers programmes gouvernementaux. Vraiment rien, par contre, pour l'exploitant, sinon une promesse de renforcement des liquidités des naisseurs, qui ne se concrétisera pas avant un an, soit en 2006. Évidemment, c'est cette année où nous sommes en difficulté puisque les programmes de sécurité du revenu du gouvernement ne fonctionnent pas. Nous sommes toujours perdants.

    Les libéraux sont bons pour faire de grosses annonces. Il y en a eu une d'un milliard de dollars il y a deux semaines. Les consommateurs dans les grandes villes se demandent bien comment il se fait que les agriculteurs éprouvent des difficultés alors qu'on vient de leur donner un milliard de dollars de plus. On dirait beaucoup d'argent, mais une fois qu'on regarde au-delà de l'écran de fumée placé par les libéraux, on constate que moins de 50 ¢ par dollar seront versés aux producteurs ou pourraient l'être, et ce, à cause de la manière dont le programme fonctionne. C'est un programme parallèle, distinct du Programme canadien de stabilisation du revenu agricole, lequel était censé être le remède contre tous les maux des agriculteurs.

    J'imagine qu'avec le nouveau programme qui a été annoncé, les libéraux admettent enfin que le Programme canadien de stabilisation du revenu agricole ne fonctionne pas. On n'arrive même pas à obtenir une avance de fonds de cette créature. Le gouvernement a donc trouvé un autre moyen d'offrir des fonds aux agriculteurs. Sauf qu'en fait, comme je le disais tout à l'heure, seulement environ 50 ¢ par dollar annoncé seront versés, et ils seront récupérés à même les paiements futurs au titre du Programme canadien de stabilisation du revenu agricole. La marge de référence des agriculteurs en souffre, et ceux-ci ont encore plus besoin d'une rentrée de fonds. Tous les ingrédients d'un échec sont réunis.

    Je le répète, le gouvernement est passé maître dans l'art de faire des promesses et de faire les manchettes avec ses annonces extraordinaires, mais ce qu'il offre en réalité n'est jamais à la hauteur. Les libéraux semblent incapables d'atteindre un équilibre. À l'approche des élections, ils doivent regarder derrière eux et se demander ce qui suit: « Nous avons promis ceci; quels sont les résultats? »

    Je suis persuadé que, cette fois-ci, les Canadiens vont leur demander des comptes, non seulement sur la Commission Gomery et le fiasco associé aux commandites, mais sur chaque autre petite promesse non respectée.

  +-(1300)  

+-

    L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.): Monsieur le Président, j'ai écouté très attentivement le discours du député, même s'il a fait une petite erreur sur le plan des faits. Le député pourrait peut-être donner une meilleure explication à la Chambre. Autrement dit, je lui donne une seconde chance.

    Le député s'est plaint de ce que l'Accord atlantique figure dans le projet de loi d'exécution du budget, mais c'est tout à fait correct qu'il s'y trouve. Toutefois, le député a passé sous silence le fait que le gouvernement avait proposé à deux reprises à l'opposition de présenter un projet de loi portant uniquement sur cet accord et de l'adopter tout de suite, mais que l'opposition avait refusé.

    Le député d'en face pourrait peut-être nous dire si les conservateurs prétendent maintenant s'intéresser au sort des Canadiens de l'Atlantique parce qu'ils se sentent à l'agonie? Leur chef, qui est aussi chef de l'opposition, a tenu tellement de propos désobligeants à l'endroit des Canadiens de l'Atlantique il y a à peine quelques années, propos dont nous nous souvenons tous de ce côté-ci de la Chambre. Il a parlé de la culture de l'aide sociale et de choses semblables et il a dénigré, à tort, les fiers habitants du Canada atlantique. Est-ce pour cela que le chef de l'opposition a inculqué ces valeurs à ses collègues?

    Peut-être que le député profitera de cette seconde chance et nous dira la vraie raison. Est-ce parce qu'ils se sentent à l'agonie que les conservateurs incitent les Canadiens de l'Atlantique à oublier leurs déclarations du passé ainsi que leurs actes d'il n'y a pas si longtemps relativement au projet de loi?

  +-(1305)  

+-

    M. Gerry Ritz: Monsieur le Président, je remercie le député de me donner une deuxième chance. Je ne suis pas sûr que les électeurs de Glengarry—Prescott—Russell auront la même gentillesse à son égard lors des prochaines élections.

    Le député fait fausse route. Il parle de faits, mais il oublie que c'est l'opposition qui a dit au gouvernement libéral que, s'il retirait cette partie du projet de loi d'exécution du budget, nous l'adopterions. Le député devrait relire les bleus. Le chef de l'opposition a pris la parole lors de la période des questions pour faire cette proposition au premier ministre, et les libéraux ont refusé d'y souscrire.

    Le député n'a qu'à relire les coupures de presse des journaux de Terre-Neuve-et-Labrador, et je vois mon collègue de Terre-Neuve-et-Labrador assis juste là, pour constater que c'est ce parti qui a mené la charge au niveau fédéral alors que le premier ministre refusait de parler au premier ministre Danny Williams. Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, M. Hamm, nous a téléphoné pour nos dire qu'il avait besoin de nous parce qu'il refusait de leur parler. Nous étions ravis de porter ce fardeau.

    Pour remonter encore plus loin dans le passé, le ministre des avantages publics, en face, qui a déjà représenté les Néo-Écossais, ne faisait que répéter les paroles du chef de l'opposition. Il a parlé de la dépendance que les libéraux avaient créée dans le Canada atlantique, puis s'en étaient nourris comme des vautours, d'un cadavre. Le ministre d'en face sait bien quel type de vautours apparaît quand il y a un cadavre quelque part.

    Le député n'a de leçon à donner à personne lorsqu'il est question de l'Accord atlantique.

+-

    M. Derek Lee (Scarborough—Rouge River, Lib.): Monsieur le Président, dans ses observations, le député a dépeint un tableau assez sombre de la situation. Je n'arrive pas à croire que rien ne fonctionne et que tout est aussi désolant, au quotidien, pour moi et l'ensemble des Canadiens.

    Quand j'examine la situation, je constate que les taux d'intérêt et de chômage n'ont jamais été aussi bas et que nous remboursons une part considérable de notre dette nationale. Nous affichons un excédent des transactions courantes. Notre balance commerciale est excédentaire. Notre rapport dette-PIB est inférieur à 50 p. 100. Nos revenus personnels sont à la hausse. En fait, la situation est très réjouissante.

    S'il ne porte pas sur la situation un regard sectaire, le député doit bien constater qu'il y a des choses positives qui se produisent dans notre pays. Le député reconnaîtra-t-il qu'il y a de bonnes choses qui se produisent sur le plan économique, dans notre pays?

+-

    M. Gerry Ritz: Monsieur le Président, j'admire les contribuables canadiens d'avoir réussi à supporter le fardeau dont le gouvernement les a accablés d'année en année.

    Parlons de la dette agricole de 50 milliards de dollars. Parlons des 25 milliards de dollars que le premier ministre, lorsqu'il était ministre des Finances, est allé puiser dans le transfert aux provinces en matière de santé et de programmes sociaux. Parlons des 40 milliards de dollars dont il s'est emparé dans la caisse de l'assurance-emploi pour équilibrer son budget et trafiquer ses livres. Parlons du déficit de 60 milliards de dollars au titre de l'infrastructure dans l'ensemble du Canada, déficit pour lequel le gouvernement accorde des sommes dérisoires.

    Nous avons le plus faible taux de productivité et le plus fort taux d'imposition de tous les pays du G7, et le député veut que nous nous réjouissions de ce bilan. J'aimerais que le député dise cela pendant la campagne électorale.

[Français]

+-

    Mme Carole Lavallée (Saint-Bruno—Saint-Hubert, BQ): Monsieur le Président, le Bloc québécois s'est opposé à l'adoption du budget présenté en février dernier et s'opposera également à la loi qui vise sa mise en oeuvre. Non seulement considérons-nous que son contenu est inacceptable, mais ce qu'il ne contient pas l'est tout autant. Il y a d'abord les oubliés, et je vous en citerai quelques-uns.

    Les oubliés sont notamment les Québécoises et les Québécois en entier. En effet, on ne pose aucun geste significatif pour corriger le déséquilibre fiscal.

    Il y a aussi les mal-logés et les sans-abri. On ne prévoit aucun montant pour des programmes d'habitation tels que PAREL, le Programme d'aide à la remise en état des logements, et IPAC, l'Initiative de partenariats en action communautaire. C'est inacceptable.

    Il n'y a rien non plus pour les travailleurs et les chômeurs. Les travailleurs saisonniers demandaient que l'on abaisse le nombre d'heures nécessaire pour se qualifier et que l'on fasse davantage pour régler le problème du trou noir que de mettre sur pied des mesures transitoires. Or, ils n'ont rien trouvé dans ce budget.

    Les travailleurs à statut précaire, les jeunes, les femmes qui voulaient que l'on élimine complètement le seuil d'admissibilité discriminatoire de 910 heures pour les entrants sur le marché du travail n'ont rien trouvé non plus dans ce budget.

    Les travailleurs et les employeurs qui voulaient que l'on cesse immédiatement de piller la caisse d'assurance-emploi n'ont rien trouvé dans ce budget.

    Les travailleurs âgés victimes de mises à pied massives n'ont rien trouvé dans ce budget pour le programme PATA, le Programme d'adaptation des travailleurs âgés.

    Bref, tellement de choses dans le budget sont inacceptables pour le Québec. Quant à ce qui s'y retrouve, nous considérons que c'est un triste bilan. Ce gouvernement a mené sa campagne électorale avec un programme soi-disant social pour gouverner en conservateur — dans les deux sens du terme — et produire un budget qui ne répond en rien aux besoins des Québécoises et des Québécois.

    Concernant le déséquilibre fiscal, par ses coupures depuis 1993 dans les paiements de transfert au Québec et aux provinces, le gouvernement fédéral a accentué le déséquilibre fiscal présent au Canada. Ce phénomène a pris une telle ampleur qu'il étouffe littéralement le Québec et les provinces.

    Malgré cette situation, le gouvernement fédéral dispose de moyens financiers supérieurs à ses besoins, alors que les provinces vivent la situation inverse. Le gouvernement fédéral continue hypocritement à nier l'existence d'un tel déséquilibre. Tout au plus a-t-il été obligé de parler de « pression financière ». Le Bloc québécois continuera donc à exiger que le gouvernement fédéral reconnaisse le déséquilibre et qu'il le règle.

    Malgré les recommandations du Comité permanent du développement des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées réclamant une réforme beaucoup plus globale de l'assurance-emploi, on ne retrouve aucune bonification qui puisse immédiatement s'appliquer, mise à part l'évocation d'une mesure éventuelle, bien insuffisante pour les travailleurs saisonniers, au coût de 300 millions de dollars. De plus, le budget de 2005 empêche, à proprement parler, toute bonification au régime d'assurance-emploi, puisqu'il a pour objectif d'éliminer les surplus annuels.

    Concernant le plan de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto, c'est un chèque en blanc pour les grands pollueurs. Le budget confirme la voix déjà exprimée par le gouvernement fédéral, qui privilégie l'approche volontaire face au Protocole de Kyoto. Cette approche ne permettra pas d'atteindre les objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce sont les citoyens qui devront assumer le fardeau financier à la place des grands pollueurs.

    L'absence de mesures fiscales dans le secteur des transports ne permettra pas davantage au Québec d'améliorer son bilan de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les mesures sont mal adaptées pour le Québec qui a déjà fait sa large part pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

    Au lieu du principe de pollueur-payeur, ce gouvernement a mis en place des mesures de pollueur-payé. Alors que le Québec a mis en place Hydro-Québec — à ses frais, faut-il le rappeler —, le gouvernement fédéral se propose de financer les grands consommateurs de combustibles fossiles pour rencontrer les objectifs du Protocole de Kyoto. De ce fait, il demande aux Québécoises et aux Québécois de subventionner l'irresponsabilité environnementale de l'Ontario et de l'Alberta.

    Concernant le logement social, le gouvernement fédéral a totalement ignoré les demandes répétées du Bloc québécois. Pourtant, ces demandes reflètent les consensus sociaux au Québec où les besoins sont criants. Pendant ce temps, il investit dans des secteurs qui ne représentent pas les priorités des Québécois, par exemple l'armée, et j'y reviendrai.

    Concernant les agents correctionnels, le présent budget propose, à l'annexe 8, des modifications au Règlement de l'impôt sur le revenu. Dans son énoncé budgétaire, le ministre propose d'augmenter à 2,33 p. 100 le taux maximal d'accumulation des prestations de pension dans le cas d'un RPA — un Régime de pension agréé — à prestations déterminées de 2 p. 100 pour les professions liées à la sécurité publique.

  +-(1310)  

    Des règles spéciales sur les prestations de pension s'appliquent à l'égard des personnes occupant une profession liée à la sécurité publique. Aux termes du Règlement de l'impôt sur le revenu, sont des professions liées à la sécurité publique les professions suivantes: les pompiers, les policiers, les pilotes de ligne et les contrôleurs de la circulation aérienne. On y a rajouté cette année les agents des services correctionnels.

    Ces règles autorisent les personnes occupant de telles professions à prendre leur retraite cinq ans plus rapidement que les autres participants à un RPA, un régime de pension agréé, sans que cela entraîne de réduction de leur prestation, compte tenu du fait que la retraite anticipée constitue la norme pour ces professions qui ont pour objectif de garantir la sécurité publique.

    En étendant cette mesure à l'ensemble des professions liées à la sécurité publique et donc aux agents correctionnels, le gouvernement reconnaît enfin que les travailleuses et les travailleurs qui veillent à notre sécurité sont désavantagés par rapport aux autres travailleurs. Leur travail est exigeant. En fait, contrairement aux autres professions, le stress augmente avec l'expérience et ces gens doivent donc prendre leur retraite plus tôt.

    Soi dit en passant, le cas des agents correctionnels est particulièrement absurde. En négociation depuis plus de trois ans avec le Conseil du Trésor, ils sont sans convention collective depuis juin 2002. Ils ont toujours eu une fin de non recevoir à leurs demandes précises; c'est ce qui arrive encore une fois. On se demande alors comment le gouvernement peut accepter ce principe dans son budget et, en même temps, s'opposer aux demandes des agents correctionnels.

    Concernant la Défense nationale, un montant supplémentaire de 12,8 milliards de dollars sur cinq ans est prévu. Cela représente la hausse la plus importante sur une période de cinq ans au cours des 20 dernières années, soit une hausse de 46 p. 100. Avec ces montants, le gouvernement élargit les rangs des Forces canadiennes de 5 000 membres et ceux de la réserve de 3 000. Plus de 2,5 milliards de dollars seront octroyés pour l'acquisition d'hélicoptères, d'avions polyvalents, de camions militaires et d'installations spécialisées. Un montant de 3,8 milliards de dollars pour des projets d'immobilisations et autre servira à appuyer les nouveaux rôles des militaires, tels que définis dans le prochain examen de la politique de la défense. Un montant d'un milliard de dollars sur cinq ans sera injecté à l'appui d'initiatives clés dans le domaine de la sécurité nationale. Le budget de la défense a déjà augmenté de 48 p. 100 depuis l'année financière 1996-1997. À terme, en 2009-2010, c'est de 46 p. 100 que le budget aura augmenté et de 116 p. 100 depuis 1996-1997.

    Le gouvernement est inconséquent puisqu'il confirme lui-même dans son budget qu'une politique de la défense doit précéder l'injection de nouveaux fonds.

    Le Bloc québécois a demandé depuis longtemps qu'avant toute nouvelle injection d'argent neuf dans ce domaine, le Canada se dote d'une politique de défense solide et structurée approuvée par le gouvernement.

    Concernant la politique de l'aéronautique, encore une fois, il y a un grand trou. Il n'y a pas de mesures avantageuses pour l'aéronautique québécoise dans ce budget. En fait, il n'y a pas de politique aéronautique dans ce gouvernement. Le gouvernement fédéral tarde à mettre en place une politique d'aéronautique et à offrir aux entreprises l'aide qui leur permettrait de développer au Québec de nouveaux appareils, comme ceux de Bombardier, par exemple.

    Au moment où le gouvernement fédéral injecte 200 millions de dollars dans la rénovation des usines de GM Canada en Ontario, l'industrie aéronautique du Québec et du Canada attend toujours après une véritable politique de soutien. L'industrie de l'aéronautique génère 2,1 milliards de dollars de recettes fiscales par année à Ottawa.

    Le Bloc québécois a présenté l'automne dernier sa propre politique de l'aéronautique. Cette politique permet tout à la fois de stimuler les investissements dans la recherche et le développement, de financer les ventes à l'exportation et de soutenir la croissance des PME qui servent de fournisseurs aux géants de l'aéronautique. Nous invitons donc le gouvernement fédéral à faire du copier-coller de notre politique de l'aéronautique.

    La concentration de l'industrie aéronautique est tellement significative pour la région de Montréal, et particulièrement sur la Rive-Sud, que c'est à Saint-Hubert que s'est établie et développée l'École nationale d'aéronautique affiliée au Collègue Édouard-Montpetit. C'est aussi à Saint-Hubert que se retrouve l'École nationale d'aérotechnique qui se situe juste à côté de l'Agence spatiale canadienne et l'aéroport de Saint-Hubert. De plus, l'École nationale d'aéronautique est le seul endroit en Amérique du Nord où l'on peut apprendre à concevoir, produire et réparer toutes les composantes d'un aéronef en français, en anglais et en espagnol.

  +-(1315)  

    Cette spécificité n'est pas la seule du Québec dans le domaine aéronautique, mais c'est une autre caractéristique qui milite en faveur du fait que l'aéronautique devrait être au Québec ce que l'automobile est à l'Ontario.

+-

    M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ): Monsieur le Président, je félicite ma collègue d'avoir encore une fois démontré, si besoin en était, que ce budget est totalement inacceptable pour les Québécois et Québécoises. Elle démontre encore une fois que c'est le Bloc québécois qui défend véritablement les intérêts du Québec.

    Le sujet auquel j'ai porté attention, lorsque ma collègue a fait son discours, est celui des agents correctionnels. Elle dit que le ministre a proposé d'augmenter de 2,33 p. 100 le taux maximal d'accumulation des prestations de pension dans le cas d'un régime de pensions agréé. D'ailleurs, elle nous l'a bien expliqué. En effet, il s'agit de la prestation déterminée de 2 p. 100 pour les professions liées à la sécurité publique. Ce qui est en soi une bonne nouvelle.

    J'aimerais qu'elle nous explique comment se fait-il que cela se retrouve dans le budget, mais que le gouvernement n'a pas mis en application cette mesure? On ne comprend pas très bien ce qui se passe exactement et les agents correctionnels encore moins. On aimerait bien comprendre ce qui se passe et j'aimerais avoir l'opinion de ma collègue à ce sujet.

  +-(1320)  

+-

    Mme Carole Lavallée: Monsieur le Président, c'est une excellente question. Effectivement, les agents correctionnels se retrouvent toujours dans des situations tout à fait bizarroïdes. Comme je l'ai dit tout à l'heure, ils veulent depuis trois ans renégocier leur convention collective. Ils sont sans convention depuis trois ans et ils n'arrivent pas à trouver un interlocuteur au Conseil du Trésor qui pourrait leur permettre de s'asseoir avec eux et de négocier sérieusement.

    Tout d'un coup, dans ce budget, à l'annexe numéro 8, il y a une bonne nouvelle pour eux. En effet, il y a quelque chose qu'ils n'avaient pas précisément sollicité, soit une augmentation de 2 à 2,33 p. 100 du taux maximal d'accumulation des prestations de pension. Ils ne l'avaient pas du tout sollicité. Il est vrai qu'ils voulaient un régime de pensions qui soit plus acceptable et qui correspond davantage à la spécificité de leur travail. Ils font un travail très difficile. D'ailleurs, il est prouvé, études à l'appui, que le stress augmente avec l'expérience.

    Donc, ils étaient très heureux de retrouver cette mesure, qui leur permettra de prendre leur retraite plus rapidement, ce dont ils ont bien besoin. Alors qu'ils se retrouvent avec un énoncé comme celui-là dans le budget, le Syndicat des agents correctionnels tentent de rejoindre des gens au Conseil du Trésor pour leur expliquer cette mesure et pour pouvoir la négocier. D'ailleurs, je ne l'ai pas dit tout à l'heure, mais elle est rétroactive au 1er janvier 2005. Quelle bonne nouvelle!

    Ce n'est pas pour rien que quelqu'un s'est assis à un moment donné et a écrit cette disposition dans le budget. Ils se sont dit qu'il est clair, ils veulent vraiment nous donner quelque chose et ils ont compris notre argumentaire. Ils veulent s'asseoir pour négocier avec le Conseil du Trésor. Ils veulent réaliser cette promesse qui est dans le budget, mais ils ne trouvent personne pour le faire. C'est tout à fait inacceptable et je pense que quelqu'un va peut-être se réveiller au Conseil du Trésor et retourner leurs appels pour effectivement négocier ce qui est prévu dans le budget.

+-

    L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.): Monsieur le Président, c'est un plaisir pour moi de prendre part à ce débat visant l'adoption du projet de loi pour la mise en oeuvre de l'excellent budget du ministre des Finances, présenté il y a déjà quelques temps.

    Il est important pour nous de passer en revue toutes les bonnes mesures du budget. Cela pourrait prendre un certain temps, parce que c'est un budget rempli de bonnes nouvelles pour les Canadiens et Canadiennes.

    Par exemple, nous avons pris dans le budget des engagements importants envers les Canadiens et les Canadiennes, relativement au grandes priorités sociales et économiques. Nous respectons ces engagements, comme nous le faisons toujours au Parti libéral. Nous tenons parole et, bien sûr, nous tenons nos promesses envers les Canadiens — nous sommes reconnus pour cela — en continuant d'assurer une saine gestion financière et en équilibrant les budgets, en réduisant la dette, en réalisant des économies grâce à un examen approfondi de nos dépenses, en exécutant nos opérations et en fournissant nos services de manière plus efficace.

    Ce seul élément témoigne déjà de l'engagement de notre gouvernement. Je vous donne un exemple. Les députés d'en face disaient plus tôt que le Parti libéral n'avait pas, selon eux, administré suffisamment bien les fonds publics comme l'auraient fait les conservateurs. On se souvient de l'administration des conservateurs et de cette triste histoire. J'ai siégé dans cette Chambre pendant des années, de l'autre côté où sont présentement mes collègues. Que se rappelle-t-on au sujet des budgets de Mazankowski, de Wilson et de tous ces ministres conservateurs?

    Premièrement, il y avait toujours un déficit. Deuxièmement, même le déficit tel que projeté ne se réalisait pas, car c'était toujours pire à la fin de l'année que ce que l'on avait prévu. On se rappelle qu'il n'y avait aucune discipline dans ce gouvernement, à l'époque. Il n'y avait aucun sens du bien commun. À la fin de l'année, cela ne marchait jamais. C'était le désespoir. Les taux d'intérêt et le taux de chômage étaient élevés, et les gens s'en sont bien sûr souvenus. En 1993, ils se sont finalement débarrassés des conservateurs. Il y a de cela 12 ans. À mon avis, les Canadiens ne veulent toujours pas retourner à un gouvernement comme celui qu'ils ont eu à l'époque, qui ne savait vraiment pas comment administrer les fonds publics.

    De notre côté, nous connaissons une période de prospérité, et ce, depuis la venue au pouvoir de notre parti. Grâce à la sagesse de l'ancien premier ministre, du premier ministre actuel, lorsqu'il était ministre des Finances, et des autres ministres des Finances qui lui ont succédé, nous avons réussi à mettre de l'ordre dans les finances publiques. Il faut le dire, parce que c'est très important.

    Je ne dis pas cela pour nous vanter, nous, les libéraux; ce n'est pas là ma manière de faire. Toutefois, il est important que les Canadiens et les Canadiennes sachent que nous avons en ce moment des taux d'intérêt bas, qui sont à des niveaux historiques. Pourquoi? C'est simple. Le gouvernement, qui était lui-même le plus grand client des marchés financiers, n'emprunte plus d'argent aujourd'hui. Il n'a pas emprunté d'argent depuis sept ans.

  +-(1325)  

[Traduction]

    Dans l'histoire de notre pays, un seul premier ministre—Brian Mulroney, en fait—a accumulé plus de dettes au cours de son mandat que tout le reste des autres premiers ministres de l'histoire mis ensemble. Avons-nous oublié qu'un seul premier ministre conservateur a accumulé plus de 200 milliards de dettes? C'est un triste héritage que nous tentons de réparer depuis.

    Nous avons réparé les pots cassés, nous avons amélioré la situation et nous avons réduit la dette. Le rapport dette-PIB a baissé considérablement. Nous avons remboursé la dette accumulée. Nous avons permis au pays de prospérer et de croître. C'est ce que nous avons fait et c'est ce que nous continuerons de faire. Nous avons l'intention de continuer à bien diriger notre pays dans l'intérêt de tous les Canadiens.

    Les députés d'en face se demandaient tout à l'heure pourquoi le gouvernement n'avait pas divisé le budget en trois ou quatre sections, afin qu'ils puissent voter et choisir ce qui leur plaît. Ils voudraient que le budget soit morcelé pour qu'ils puissent voter en faveur de la partie qui leur plaît et voter contre, et possiblement rejeter, les parties qu'ils n'aiment pas. Seul un conservateur pourrait comprendre cela. Je n'ai jamais très bien compris la logique des conservateurs, et je crois que vous non plus, monsieur le Président, puisque vous êtes impartial. Mais j'imagine que les députés d'en face peuvent raisonner ainsi.

    Ils veulent que le budget soit scindé en plusieurs sections. Ils auraient ainsi la possibilité de choisir ce qui leur plaît, sans offusquer qui que ce soit en votant contre une partie du budget. Ils feraient plaisir aux électeurs favorables aux parties qu'ils appuieraient. Ce n'est pas ainsi que le processus fonctionne. Ici, à Ottawa, c'est la réalité qui prime.

[Français]

    Il est important de souligner que nous avons, bien sûr, offert des mesures d'aide à l'agriculture dans le budget. L'agriculture a beaucoup souffert et souffre encore. Hier, j'ai rencontré un groupe d'agriculteurs dans mon bureau, ici au Parlement. Ils m'ont expliqué comment, par exemple, les récentes mesures étaient appréciées. Le milliard de dollars de surplus que le ministre de l'Agriculture vient de nous annoncer est bon. Malgré cela, l'agriculture souffre toujours.

    Un peu plus tard, aujourd'hui, nous aurons un autre débat sur la gestion de l'offre. Or, là aussi, j'ai bien hâte d'en parler et d'offrir mon appui à ce secteur de notre agriculture qui se porte mieux que d'autres secteurs mais qui souffre surtout au niveau de la vache de réforme pour les producteurs laitiers.

    Donc, beaucoup de travail a été fait pour appuyer l'économie canadienne, pour offrir une bonne gestion et pour bien gérer l'argent des payeurs de taxes. Ce budget en est encore un autre témoignage. Cependant, je peux vous dire qu'il en reste à faire. Avec une bonne gouvernance libérale que nous allons continuer à avoir pour longtemps, nous allons continuer, bien sûr, à bien gérer les finances publiques.


-Initiatives parlementaires

[Initiatives parlementaires]

*   *   *

  +-(1330)  

[Traduction]

-L'Organisation mondiale du commerce

    La Chambre reprend l'étude, interrompue le 23 novembre 2004, de la motion:

+-

    M. Rob Moore (Fundy Royal, PCC): Monsieur le Président, je suis ravi d'intervenir aujourd'hui au sujet de cette motion. À titre de nouveau député, j'ai fait le tour de ma circonscription pour rencontrer des agriculteurs qui évoluent dans divers secteurs de l'industrie. À l'heure actuelle, ils partagent tous une même réalité: l'agriculture est en crise.

    Nous savons sur quoi l'attention des Canadiens se concentre dernièrement. Nous voyons comment, dans le passé, l'argent des contribuables a été gaspillé de façon irresponsable, voire illégale, alors que tant de familles et d'agriculteurs travaillent à la sueur de leur front pour arriver et que les Canadiens qui travaillent dans les divers secteurs de l'industrie agricole, actuellement en crise, n'ont reçu que très peu d'appui.

    Les agriculteurs ont plus que jamais besoin d'appui. Le traitement des dossiers agricoles nécessite un leadership ferme. Or, je soutiens que c'est exactement ce qui fait défaut au gouvernement.

    J'ai eu une rencontre officieuse avec un groupe d'agriculteurs de ma circonscription, qui représentent divers secteurs de l'industrie. Ils m'ont dit comment l'inaction des libéraux et leur manque de leadership avaient nui à leur industrie et à leurs familles. Nous avons parlé des annonces retentissantes ou des annonces répétées concernant certains programmes et des milliards de dollars d'aide. Nous avons parlé des millions de dollars lancés à gauche et à droite et de toutes les fois où les agriculteurs sont restés désemparés de ne rien recevoir. C'est peut-être parce que les formulaires de demande pour obtenir de l'aide sont tellement complexes qu'ils doivent faire appel à un avocat ou à un comptable pour savoir exactement ce qu'il faut faire pour être admissibles. Bien souvent, les programmes offerts ne suffisent pas et les agriculteurs n'y sont pas admissibles. En fin de compte, ils sont acculés au pied du mur.

    Je me suis entretenu avec de nombreux agriculteurs dont certains ont perdu leur exploitation dernièrement et d'autres ont envisagé de quitter l'exploitation familiale. Nombre de ces agriculteurs ont des enfants qui voulaient auparavant suivre leurs traces mais qui, aujourd'hui, se demandent si ce serait un choix viable.

    Nous avons parlé de la chute des prix du boeuf. Nous avons parlé des capacités d'abattage insuffisantes. Nous avons parlé du nouveau budget et en particulier des nouvelles concernant le Canada atlantique où des centres de recherches seront fermés. Ce sont des nouvelles terribles. Le Canada est un vaste pays et les besoins de chacune de ses régions sont uniques. Ces centres effectuaient des recherches applicables dans la région de l'Atlantique. Annoncer de telles mesures dans un budget est simplement de l'acharnement contre un secteur déjà mal en point.

    J'ai le plaisir de dire que le Parti conservateur a écouté les agriculteurs et que nous travaillons d'arrache-pied pour leur assurer un avenir meilleur.

    Je suis heureux d'avoir eu l'occasion de participer en mars au premier congrès d'orientation du Parti conservateur du Canada. Ce congrès a été l'occasion pour des conservateurs d'un océan à l'autre de présenter au parti des politiques tournées vers l'avenir. Compte tenu de la grande importance de l'agriculture pour le Canada, les questions d'agriculture figuraient au premier plan de nos réunions.

    Sous la direction de notre porte-parole en matière d'agriculture, le député de Haldimand—Norfolk, notre parti a adopté des résolutions énergiques d'appui aux agriculteurs canadiens.

    L'agriculture jour un rôle très important dans ma circonscription, Fundy Royal. En effet, plus de 50 p. 100 de la production laitière du Nouveau-Brunswick vient de cette circonscription. Par conséquent, je me suis tout spécialement félicité de l'appui énergique de notre parti aux industries placées sous la protection de la gestion de l'offre.

    En fait, à notre congrès d'orientation politique, nous avons adopté une résolution sur la régulation de l'offre, que j'aimerais vous lire. Cette résolution prévoit que:

    Le Parti conservateur du Canada croit qu'il est dans l'intérêt du Canada et du secteur agricole que les industries sujettes à la régulation de l'offre demeurent viables. Un gouvernement conservateur soutiendra la régulation de l'offre et son objectif d'offrir aux consommateurs un produit de grande qualité et à bon prix et avec un rendement raisonnable pour le producteur.

    En outre, nous avons adopté une résolution qui contient les principes directeurs de notre parti en matière d'agriculture et qui sera à la base des mesures que nous prendrons dans ce secteur à l'avenir. Voici donc cette résolution:

    Le Parti conservateur du Canada considère l'industrie agricole comme un secteur économique stratégique du Canada. Nous reconnaissons que des régions et des secteurs industriels ont certains avantages concurrentiels en matière de production agricole. La politique nationale sur l'agriculture reflétera notre conviction qu'il existe pas de solution unique.

  +-(1335)  

    La politique agricole doit être élaborée uniquement en consultation avec les producteurs agricoles. Les agriculteurs d'aujourd'hui sont des exploitants d'entreprise, et l'imposition d'une politique pouvant avoir des conséquences négatives sur cette communauté de gens d'affaires serait imprudente et contraire aux principes du Parti conservateur. L'équilibre entre la responsabilité financière et des programmes de soutien efficaces est l'une des principales priorités de ce parti.

    Comme on peut le constater, la grande importance que nous attribuons à l'agriculture au Canada est une caractéristique fondamentale qui distingue notre parti des autres. Nous accordons la priorité aux agriculteurs quand nous devons faire face aux pressions internationales et quand nous devons défendre les aides que nous leur accordons ici au Canada. C'est pour cette raison que les principes que je vous ai lus font partie de notre politique d'avenir.

    Les secteurs agricoles du pays sont aussi diversifiés que l'est le Canada. Je crois que notre politique reflète cette réalité. C'est à la lumière de cette diversité que nous avons proposé au Bloc, qui a présenté la motion dont nous sommes saisis aujourd'hui, un amendement amical à la motion que nous débattons. Notre amendement est le suivant:

    Que, de l'avis de la Chambre, le gouvernement devrait chercher à conclure, dans le cadre des négociations actuelles à l'Organisation mondiale du commerce, un accord qui renforce la position commerciale internationale des exportateurs agricoles canadiens, mais qui n'affaiblisse pas le système de gestion de l'offre et les mécanismes de mise en marché collective.

    Malheureusement, le Bloc a choisi de ne pas appuyer notre amendement.

    Je rappelle que le Parti conservateur du Canada et moi-même appuyons pleinement la gestion de l'offre, comme en témoigne d'ailleurs notre politique. En fait, le chef de notre parti et notre porte-parole en matière d'agriculture ont nommément appuyé les trois piliers de la gestion de l'offre. Notre parti appuie également les 90 p. 100 des producteurs canadiens et les 66 p. 100 des producteurs québécois qui ne sont pas régis par la gestion de l'offre.

    Par conséquent, notre amendement vise à préserver la gestion de l'offre, et à accroître les exportations agricoles dont de nombreux secteurs d'activité de notre pays ont un urgent besoin.

    Nous savons qu'aucun secteur agricole ne veut prospérer aux dépens d'un autre, et l'amendement que nous avons proposé en tient compte.

    Je suis heureux de prendre la parole au sujet de la motion présentée par le Bloc, et je profite de l'occasion pour inviter le gouvernement à honorer les engagements qu'il a pris envers les producteurs canadiens et à participer de bonne foi aux négociations à l'Organisation mondiale du commerce.

    Nos agriculteurs sont trop souvent abandonnés par un gouvernement libéral qui refuse de négocier dans leur meilleur intérêt sur la scène internationale et dans des dossiers agricoles. Il suffit de penser à l'actuelle crise de l'ESB, qui a des répercussions considérables sur de nombreux secteurs, dans toutes les régions du pays, et notamment sur des secteurs d'activité assujettis à la gestion de l'offre.

    Les libéraux n'ont jamais réussi à négocier avec succès l'ouverture de la frontière avec notre plus important partenaire commercial, et nous savons que les agriculteurs canadiens en ont grandement souffert. D'autre part, les libéraux ont opposé un secteur agricole à l'autre dans les négociations internationales.

    Tous les secteurs agricoles du pays méritent notre appui. Je suis fier de faire partie d'une formation politique qui est déterminée à appuyer et à défendre tous les agriculteurs canadiens.

    Le Parti conservateur continuera d'accorder son appui aux agriculteurs du Canada. Nous continuerons de défendre les intérêts des producteurs de produits laitiers, de volailles et d'oeufs. À la différence du gouvernement actuel, un gouvernement conservateur protégera les intérêts des agriculteurs canadiens dans les négociations internationales.

    Tous les Canadiens méritent rien de moins qu'un gouvernement qui agira toujours dans leur meilleur intérêt. Je suis impatient de collaborer avec tous les députés pour veiller à ce que les intérêts de nos agriculteurs soient défendus dans le cadre des négociations internationales.

[Français]

+-

    M. Pierre Paquette (Joliette, BQ): Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole sur la motion déposée par mon collègue de Montcalm. D'ailleurs, je veux féliciter à la fois le parrain de cette motion et ma collègue de Châteauguay—Saint-Constant d'en avoir fait la première motion déposée par le Bloc québécois depuis la reprise des travaux. Cela démontre l'importance que nous accordons au système de la gestion de l'offre.

    Je me permettrai de relire la motion, surtout à l'intention de nos amis du Parti conservateur, pour montrer à quel point elle répond à leurs préoccupations et pour leur indiquer pourquoi ils devraient être en mesure de l'appuyer:

    Que, de l'avis de la Chambre, le gouvernement ne devrait consentir à aucune concession qui ait pour effet d'affaiblir le système de gestion de l'offre et les mécanismes de mise en marché collective dans les présentes négociations à l'Organisation mondiale du commerce.

    On voit très bien qu'il s'agit d'une motion visant à défendre la gestion de l'offre, et ce, non pas au détriment des autres secteurs agricoles, mais en complémentarité avec les besoins de ces derniers, en particulier la baisse des subventions que prodiguent les Américains et les Européens à leurs exportations agricoles. Il n'y a donc absolument aucune contradiction dans notre motion quant aux besoins de tous les secteurs agricoles au Canada et au Québec.

    La gestion de l'offre couvre cinq secteurs de production: deux dans la volaille, deux dans les oeufs, et le secteur du lait. C'est une forme de gestion qui assure des revenus équitables aux producteurs agricoles, et on sait à quel point ils ont eu des difficultés au cours des dernières années, particulièrement dans les secteurs bovin et céréalier. Dans le cas de la gestion de l'offre, on arrive quand même à avoir des revenus équitables, même si la Commission canadienne du lait demande, par le fait même, une augmentation plus substantielle du prix du lait.

    Deuxièmement, cela assure un approvisionnement continu aux transformateurs. C'est donc également dans l'intérêt des transformateurs d'avoir en place ce système. En effet, celui-ci leur assure un approvisionnement sûr et continu.

    Troisièmement, cela assure, à très bon prix, une grande qualité de ces produits pour les consommateurs.

    Évidemment, pour avoir un tel système qui assure à la fois des revenus équitables, une qualité des produits et un approvisionnement sûr et continu, il faut trois piliers qui, rappelons-le, sont interdépendants. On ne peut pas en affaiblir un en pensant maintenir le système de gestion de l'offre. Ces trois piliers doivent être solides.

    Le premier pilier correspond à l'encadrement de la production. Il faut s'assurer que l'offre produite correspond le plus possible à la demande qu'on évalue sur le plan domestique. C'est le premier pilier, et il est extrêmement important.

    Le deuxième pilier, c'est qu'il doit y avoir un mécanisme de prix qui assure le revenu équitable sans subvention, ce qui est extrêmement important. Je rappelle à nos amis conservateurs que le système de la gestion de l'offre ne dépend d'aucune façon de l'aide gouvernementale. Dans ce sens, c'est tout à fait conforme à l'esprit des ententes à l'Organisation mondiale du commerce. Il s'agit évidemment d'un système qui alimente le marché domestique.

    De façon tout à fait normale, le troisième pilier correspond au contrôle des importations, lequel s'effectue maintenant par les tarifs. Il y aura effectivement des tarifs relativement élevés pour limiter l'importation de produits qui seraient en concurrence avec nos produits domestiques.

    Tout le monde comprend très bien que si l'on affaiblit ce dernier pilier, soit celui des importations, on bousille tout le système, parce qu'on a plus d'offres que de demandes. Cela a un effet à la baisse sur les prix, les revenus ne sont plus équitables et, finalement, le système s'effondre.

    C'est malheureusement ce qui est en train de se produire en raison de l'attitude laxiste du gouvernement libéral. Ce n'est pas moi qui le dis, mais c'est le président de la Fédération québécoise du lait, M. Groleau:

    C'est énorme! Si rien n'est fait, c'est la production laitière canadienne au complet qui disparaîtra. Le laxisme du gouvernement fédéral doit cesser. A-t-il l'intention de laisser tomber le secteur laitier comme il l'a fait avec le textile?

    On constate ici énormément d'inquiétude, et avec raison: on a laissé la concurrence étrangère contourner les règles prévues aussi bien par l'Organisation mondiale du commerce que par la réglementation canadienne.

  +-(1340)  

    Ce laxisme face au contrôle des importations compromet, comme je l'ai expliqué tout à l'heure, l'ensemble de la viabilité du système de la gestion de l'offre.

    L'exemple qui a été souvent ramené — ma collègue de Châteauguay—Saint-Constant en a même fait écho à la période des questions orales —, c'est celui des huiles de beurre, qui sont des produits utilisés essentiellement dans la confection de la crème glacée et qui ont remplacé la crème et les matières grasses dans une proportion très importante. On dit maintenant qu'on utilise ces huiles de beurre dans près de 50 p. 100 de la production de crème glacée.

    L'actuel ministre du Commerce international, tout comme le précédent, refuse de mettre ce produit, qui sert essentiellement à la confection de la crème glacée et qui est composé de produits laitiers en grande quantité, sur la liste des produits contingentés, ce qui fait que ceux-ci entrent de plus en plus sur notre marché et font concurrence à nos produits laitiers.

    Pour vous donner un exemple, depuis 1996, l'augmentation des importations d'huiles de beurre a été de 324 p. 100. Ce n'est pas rien; c'est extrêmement important. Cela a provoqué des pertes de revenu chez les producteurs laitiers de 52 millions de dollars. On voit déjà une brèche importante.

    On demande donc au ministre de mettre les huiles de beurre sur la liste des produits contingentés, et ce serait relativement simple pour lui de le faire. Par contre, il y a plus que cela. Il y a aussi les nouvelles technologies qui créent maintenant des éléments qui séparent les éléments du lait, qui créent de nouveaux produits qui ne sont pas réglementés ou qui sont mal réglementés par le Canada.

    Comme vous le savez, dans le lait on trouve du lactose, des protéines et du gras. Les nouvelles technologies permettent maintenant de séparer le lait pour avoir des éléments qu'on peut exporter au Canada et qui ne sont pas couverts par la réglementation. En fait, au moment où l'on a signé ces accords, ces technologies n'existaient pas.

    Malheureusement, à ce sujet également, le gouvernement fédéral fait semblant que le problème n'existe pas. Je vais encore une fois citer M. Groleau, qui dit:

    Nous lui demandons [au gouvernement fédéral] d'assumer ses responsabilités et de stopper l'hémorragie conformément à ses engagements vis-à-vis des producteurs. Cette situation fait perdre des millions de dollars aux producteurs de lait et ne procure aucun avantage aux consommateurs.

    En laissant entrer ces produits laitiers séparément, on est en train d'affaiblir de façon peut-être définitive le système de la gestion de l'offre.

    On se souviendra qu'au moment où il y a eu les négociations de l'Accord de Marrakech, comme je vous le mentionnais, ce problème n'existait pas sur le plan des technologies. On avait donc remplacé les contrôles à l'importation par des contingentements tarifaires. Il faut maintenant trouver une façon de boucher cet élément de faiblesse concernant la gestion de l'offre et trouver des moyens de réglementer les choses de façon plus adéquate.

    Comme vous le savez, dans l'entente du GATT, l'article 28 permet d'établir des contingentements sur certaines lignes tarifaires. Ce qui est demandé par l'industrie est d'utiliser cet article pour être en mesure de modifier la liste tarifaire pour couvrir par des contingentements tarifaires toutes les préparations alimentaires contenant au moins 10 p. 100 de contenu laitier.

    On serait alors en mesure de colmater la brèche qui s'est ouverte au cours des dernières années et qui amène des pertes extrêmement importantes pour les producteurs laitiers en particulier — je veux donner essentiellement l'exemple du lait. On parle de 170 millions de dollars de pertes en 2004 et, pour le Québec seulement, 70 millions de dollars. C'est tout l'avenir du système de la gestion de l'offre qui est en cause.

    Cela dit, comme je le mentionnais, ce n'est pas au détriment des autres secteurs agricoles ni de notre travail contre le subventionnement des exportations des produits agricoles. Dans ce contexte, si mon collègue de Montcalm acceptait, j'aimerais amender notre motion par adjonction, après le mot « commerce », de ce qui suit:

tout en visant un accord qui offre des règles justes et équitables favorisant la compétitivité internationale des exportateurs agricoles du Québec et du Canada.

    Je pense que de cette façon, cela répondra aux inquiétudes soulevées par quelques orateurs du Parti conservateur.

  +-(1345)  

    Donc, si mon collègue l'accepte, j'amenderais la motion du Bloc québécois dans le sens que je viens de vous mentionner.

  +-(1350)  

+-

    Le vice-président: Le député de Montcalm est-il d'accord pour que sa motion soit amendée.

    M. Roger Gaudet: Monsieur le Président, je suis d'accord.

    Le vice-président: Le débat porte maintenant sur l'amendement.

    L'honorable secrétaire parlementaire du ministre de la Justice a la parole.

[Traduction]

+-

    L'hon. Paul Harold Macklin (secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada, Lib.): Monsieur le Président, je saisis l'occasion qui m'est fournie d'intervenir dans un débat qui me tenait déjà à coeur lorsque j'étais jeune, étant donné que je suis né et que j'ai grandi sur une ferme laitière. Je vois aujourd'hui l'importance de toutes les complexités qui entourent la protection des fermes laitières et les intérêts des agriculteurs dans nos collectivités.

    Lorsqu'on veut situer le commerce dans l'histoire de notre pays, il importe de dire que le Canada joue un rôle unique et constructif dans les affaires internationales. Notre politique étrangère est marquée au coin du multiculturalisme, qui a défini notre réputation en tant que pays travaillant en partenariat avec d'autres afin de réaliser des buts dans l'intérêt des habitants de la planète entière.

    De même, lorsque nous disons que le multilatéralisme a défini la politique commerciale du Canada depuis la création du GATT avant la Seconde Guerre mondiale, il importe de préciser que notre politique commerciale repose sur la conviction de longue date que la prospérité des Canadiens découle d'un accès sûr aux marchés étrangers.

    Un accès sûr aux marchés étrangers procure aux Canadiens un contexte commercial plus stable et plus prévisible, et à nos producteurs, des chances égales. Il importe tout autant de reconnaître que les Canadiens ont besoin de règles claires et exécutoires ainsi que de mécanismes de règlement des différends efficaces, de manière à assurer que le jeu des puissances ne fait pas obstacle au commerce mondial de nos produits agroalimentaires.

    Le Canada a toujours travaillé en partenariat avec différents pays afin de bâtir un système commercial mondial dans lequel tous les pays, sans égard à leur puissance politique ou économique dans le monde, peuvent se livrer au jeu de la concurrence à armes égales en respectant des règles multilatérales.

    C'est pour cela que les négociations agricoles dans le cadre de l'OMC revêtent une aussi grande importance pour le Canada, particulièrement pour le secteur agroalimentaire. Les négociations nous offrent la meilleure occasion qui soit de travailler main dans la main avec d'autres pays afin de trouver d'autres débouchés et d'uniformiser les règles du jeu, compte tenu des subventions accordées par certains pays et des barrières tarifaires qui restreignent notre capacité de nous battre à armes égales sur les marchés étrangers.

    Depuis le début des négociations, il y a près de six ans, le Canada travaille en partenariat avec plusieurs pays afin de faire avancer les choses. Comme c'est souvent le cas dans les relations internationales, le Canada joue un rôle d'intermédiaire efficace pour concilier les points de vue, misant sur nos alliances actuelles et en forgeant de nouvelles.

    Personne ne devrait s'étonner que cette approche ait très bien réussi pour le Canada. Beaucoup de nos idées et de nos approches se reflètent dans les textes négociés jusqu'à maintenant, notamment dans le plus important, l'entente cadre sur laquelle les membres de l'OMC se sont entendus en juillet.

    Cette entente cadre orientera la prochaine étape des négociations sur l'agriculture. Pendant les négociations de juillet dernier, l'équipe de négociation canadienne a rencontré les autres membres de l'OMC, autant les pays industrialisés que les pays en développement, afin de faire la promotion des vues canadiennes. L'équipe canadienne a travaillé jour et nuit, ne négligeant aucun effort pour faire valoir les objectifs du Canada et pour obtenir une entente cadre qui serait dans l'intérêt de l'ensemble du secteur agroalimentaire, y compris des cinq industries où il y a gestion de l'offre et de la Commission canadienne du blé.

    Il est clair que l'entente cadre va dans le sens d'une uniformisation des règles à l'échelle internationale et dans le sens de règles plus précises et plus justes qui élimineraient certaines iniquités qui frappent les producteurs canadiens. L'entente cadre laisse au Canada la place voulue pour continuer de faire valoir ses objectifs dans les négociations et reflète beaucoup des grandes idées que le Canada a mises en avant depuis le début des négociations.

    Je suis fier de dire que, tout au long des négociations, le gouvernement a travaillé en étroite collaboration avec ses partenaires canadiens, soit les gouvernements provinciaux et tous les intervenants du secteur agroalimentaire. Avant même le début des négociations, en 2000, le gouvernement avait mené des consultations approfondies auprès de ces partenaires afin de définir la position de négociation initiale du Canada.

  +-(1355)  

    Cette collaboration étroite dans le cadre des négociations a permis au Canada de proposer des idées et des approches solides et crédibles. Je félicite les ministres Peterson et Mitchell et leurs fonctionnaires pour tout le temps et l'énergie qu'ils mettent à travailler avec les intervenants pendant ces négociations, qui ne sont pas faciles.

    Maintenant que nous avons mis en place le Cadre stratégique pour l'agriculture, le Canada peut continuer à s'efforcer d'atteindre ses objectifs de négociation. Bien sûr, certains dossiers sensibles pour le Canada continueront à faire l'objet de pressions. Lorsque je parle de dossiers sensibles, je fais référence en particulier à nos secteurs assujettis à la gestion de l'offre. Nous sommes prêts à négocier; le Canada continuera à collaborer de près avec les différents intervenants afin d'obtenir un résultat positif pour l'ensemble du secteur de l'agroalimentaire.

    Alors que les négociations suivent leur cours, le gouvernement est pleinement déterminé à travailler de concert avec les intervenants, notamment les cinq secteurs assujettis à la gestion de l'offre et la Commission canadienne du blé. Le Canada continuera à travailler d'arrache-pied pour atteindre ses objectifs de négociation établis avec les provinces et des Canadiens de partout au pays.

    Nous allons continuer à faire valoir avec vigueur la position du Canada dans les négociations puisque tous nos producteurs ont besoin, pour garantir l'équité et l'efficacité, d'un système d'échanges fondé sur des règles qui sont les mêmes pour tous

    Le gouvernement continuera de faire en sorte que les producteurs puissent choisir le mode de commercialisation de leurs produits, y compris notamment des structures de commercialisation ordonnée comme la gestion de l'offre et la Commission canadienne du blé.

    Les mesures de juillet ont donné aux négociations un coup de pouce qui nous enthousiasme. Nous avons constaté avec satisfaction qu'elles reflétaient bon nombre des idées les plus importantes que le Canada avait fait valoir. Il reste encore beaucoup de travail ardu à faire cette année pour que l'évolution des négociations assure la réussite de la sixième conférence ministérielle, qui se tiendra à Hong Kong, en Chine, en décembre de cette année.

    Nous devons prendre tous les moyens pour favoriser les intérêts commerciaux de notre secteur agroalimentaire en collaborant avec d'autres pays pour que les négociations évoluent non seulement dans le sens de nos objectifs mais aussi de ceux des producteurs agricoles des autres pays du monde, notamment les pays en voie de développement. Nous devons poursuivre la collaboration avec nos partenaires du marché intérieur pour soutenir l'agriculture canadienne, qui dépend considérablement des exportations, d'un système d'échanges prévisible, de la gestion de l'offre et de la Commission canadienne du blé.

    Étant issu du milieu agricole, je suis certainement en mesure de confirmer l'importance du système de gestion de l 'offre dans le cadre du secteur laitier. Ils sont très nombreux dans mon milieu à dépendre de la certitude et de la stabilité que procure un tel système pour être en mesure de fournir des produits de qualité à des prix concurrentiels en réponse aux besoins de tous les habitants du pays.

    Lors d'un récent congrès de politique de mon parti, des gens de ma circonscription ont proposé une résolution d'appui ferme à ce secteur soumis à la gestion de l'offre. Le parti l'a fait sienne, pratiquement à l'unanimité.

    Voilà des raisons qui expliquent pourquoi nos diverses collectivités accordent une telle importance aux secteurs soumis à la gestion de l'offre et aux mesures d'appui qu'il faut leur accorder. Nous croyons à la gestion de l'offre: elle a fait ses preuves au Canada.

    Je suis très content d'avoir l'occasion aujourd'hui de manifester mon appui à la gestion de l'offre, notamment en raison de mon expérience dans le secteur laitier. Je suis convaincu qu'elle donne d'excellents résultats.

  +-(1400)  

[Français]

+-

    M. André Bellavance (Richmond—Arthabaska, BQ): Monsieur le Président, je tiens à mon tour à féliciter mon collègue de Montcalm et ma collègue de Châteauguay—Saint-Constant pour avoir ramené sur le tapis ce sujet fort important, particulièrement pour moi.

    Comme vous le savez sans doute, ce n'est pas la première fois que je parle en cette Chambre de ce dossier qui touche ma circonscription. Il y a environ 1 400 fermes soumises à la gestion de l'offre au centre du Québec et environ 760 en Estrie. Ce sont les deux régions qui chevauchent ma circonscription de Richmond—Arthabaska.

    Plus précisément, dans la MRC d'Arthabaska, il y a 397 fermes qui sont soit laitières, où on élève de la volaille et où on produit des oeufs. Dans la MRC du Val-Saint-François, cela représente 137 fermes et dans la MRC d'Asbestos, ce sont 90 fermes qui sont soumises au système de la gestion de l'offre. Tout cela pour vous dire comment chez nous, ce sujet est fort important. Nous espérons qu'il le sera aussi pour le gouvernement et les autres partis en cette Chambre, et qu'ils appuieront la motion M-163.

    Une bonne partie de ma plateforme électorale locale — j'étais le seul candidat dans ma circonscription à en avoir produit une — portait sur l'agriculture et une bonne partie de cette section portait sur la gestion de l'offre.

    Nous avons rencontré les gens du GO5 au cours de la campagne électorale et, à l'exception de la candidate libérale qui s'était fait tirer l'oreille — elle a fini par le faire également —, tout le monde avait signé très rapidement le GO5. D'ailleurs, il faut se rappeler que tous les chefs de partis qui sont actuellement ici en cette Chambre avaient signé le GO5 lors de la campagne électorale de 2004.

    Il faudrait que les députés de tous les partis, les conservateurs, les néo-démocrates et les libéraux — on n'a pas besoin de mentionner les députés du Bloc québécois, car notre chef est très au courant — se rappellent qu'ils ont fait l'engagement, qu'ils ont apposé leur signature lors de la campagne électorale de 2004. Nous espérons qu'ils vont la respecter en appuyant la motion M-163.

    Dans cette plateforme, je mentionnais que le secteur de l'agriculture à une importance primordiale dans ma circonscription. À titre d'exemple, la MRC d'Arthabaska est la première productrice de lait et de bovins au Québec. Nous sommes reconnus pour la qualité de notre production laitière et comme une région qui recèle de nombreux fromages d'exception. Sur ce point, je suis sûr que ma collègue de Châteauguay—Saint-Constant pourra corroborer mes dires, elle qui est une fine connaisseuse en matière de fromages de chèvre et de lait.

    Au cours des derniers mois, les producteurs agricoles ont été malmenés; on n'a qu'à penser à la crise de la vache folle, mais également à la gestion de l'offre et à l'accès aux marchés, qui sont autant de dossiers qui préoccupent les gens du domaine agricole, que ce soit chez nous, ailleurs au Québec et même au Canada.

    Plusieurs producteurs agricoles de ma région produisent des produits assujettis à la gestion de l'offre, comme le lait, la volaille et les oeufs. En fait, 50 p. 100 de toute la production agricole du centre du Québec est la production laitière. La gestion de l'offre est donc primordiale pour ces producteurs agricoles.

    Pour que l'on comprenne bien de quoi il s'agit, je ferai un simple rappel concernant la gestion de l'offre. Celle-ci repose sur trois piliers: le premier consiste à limiter la production par un système de quotas; le deuxième consiste à réglementer les prix; et le troisième, pour maintenir l'équilibre entre l'offre et la demande, les frontières sont fermées par l'imposition de droits élevés à l'importation des volailles, des oeufs et des produits laitiers.

    Je dois souligner que le maintien de ces trois piliers est essentiel et si l'un d'eux tombe, le système s'effondre. Ce sont nos craintes depuis déjà un bon bout de temps. En 2003, nous avons bien failli avoir des problèmes à Cancun. Nous avons eu des problèmes, mais heureusement, le système de gestion de l'offre a survécu. Toutefois, il demeure toujours précaire.

    Le système de gestion de l'offre a le double avantage de procurer des revenus décents à nos producteurs et de ne pas causer de distorsion dans les marchés mondiaux. Depuis des années, je le disais il y a quelques instants, les libéraux fédéraux prétendent appuyer la gestion de l'offre. Pourtant, chaque fois que le système a été attaqué, le gouvernement à continué de l'affaiblir.

    Tout à l'heure, mon éminent collègue de Joliette faisait référence aux huiles de beurre, alors je n'élaborerai pas. Je peux vous dire que c'était un des exemples. Il y a aussi les bâtonnets de fromage, au sujet desquels mon collègue de Joliette a aussi fait des interventions à l'époque, auprès de l'ancien ministre du Commerce international qui est maintenant ministre des Affaires étrangères. Cela a été une saga à n'en plus finir, comme c'est le cas chaque fois qu'on cède à des lobbys qui abandonnent les producteurs laitiers du Québec, ce qui était le cas à ce moment.

  +-(1405)  

    Dans le cas des huiles de beurre, je veux souligner que le gouvernement fédéral a décrété que ces huiles n'étaient pas des produits laitiers, ce qui a permis d'ouvrir la frontière aux importations. En cinq ans, entre 1997 et 2002, les importations ont grimpé de 557 p. 100. Il ne s'agit pas de blagues. Cela représente une perte d'un demi-milliard de dollars pour les producteurs laitiers du Québec.

    J'ai parcouru ma revue de presse, comme tout bon député doit le faire tôt le matin, et je vois qu'on en parle encore aujourd'hui dans le journal La Presse du 15 avril 2005:

[...] les producteurs laitiers québécois [...] veulent freiner l'entrée massive au Canada d'ingrédients laitiers provenant en grande partie des pays européens.

    Ces succédanés du lait remplacent de plus en plus le lait et la crème dans la fabrication, entre autres, du fromage et de la crème glacée. Selon le président de la Fédération des producteurs de lait du Québec (FLPQ), Marcel Groleau, cette substitution fait perdre annuellement aux producteurs de lait du Québec 70 millions de dollars.

    La Fédération a reçu l'appui du ministre québécois de l'Agriculture Yvon Vallières, qui est en même temps député de Richmond, dans ma circonscription. Ce dernier constate que le contrôle des importations des mélanges d'huile de beurre peut être facilement contourné par l'importation d'un produit contenant 40 p. 100 d'huile de beurre et 51 p. 100 de sucre. Je cite le ministre Vallières à ce sujet

    Ce produit est importé au Canada sans imposition de droits tarifaires, alors que si le contenu en produits laitiers était de 1 p. 100 supérieur, un tarif équivalent à 212 p. 100 devrait s'appliquer.

    Nous défendons la gestion de l'offre au Québec, mais nous nous attendons à ce que le gouvernement fédéral en fasse tout autant, ce qui malheureusement n'est pas le cas, d'où la raison de la discussion sur la motion M-163 en cette Chambre aujourd'hui. Nous espérons que lors du vote, les gens comprendront bien la raison pour laquelle nous l'avons présentée.

    La raison pour laquelle on retrouvait dans le journal d'aujourd'hui ces informations concernant la Fédération des producteurs de lait du Québec, c'est qu'hier et avant-hier avait lieu l'assemblée générale annuelle de la Fédération des producteurs de lait du Québec. Vous pouvez vous douter qu'il a été question de la gestion de l'offre.

    En conclusion, les producteurs ont demandé au gouvernement canadien d'utiliser les règles prévues dans les accords commerciaux pour limiter l'entrée de ces ingrédients importés au pays. Ils l'ont fait en invoquant notamment l'article 28 de l'OMC prévu à cet effet. Le Canada pourrait, en invoquant cet article, instituer de nouveaux contingents tarifaires qui permettraient de maintenir ces importations au niveau actuel et de les augmenter d'un maximum de 10 p. 100. Dans le communiqué de la Fédération des producteurs de lait du Québec, le président M. Marcel Groleau dit:

    Nous demandons au gouvernement canadien d'utiliser le droit que lui reconnaît l'OMC et de recourir immédiatement à l'article 28 afin de limiter les dégâts. En tant que défenseur de la gestion de l'offre, c'est ce qu'il doit faire sans plus tarder. Il y a urgence!

    Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le président de la Fédération des producteurs de lait du Québec qui lui-même le dit, et je pense qu'il en connaît assez long en la matière.

    Il terminait en disant: « Il doit mettre un terme à l'érosion avant que des dommages irrémédiable ne soient causés. »

    Je pense que l'on vient d'entendre quelqu'un qui, depuis le temps qu'il oeuvre dans ce domaine, sait de quoi il parle. On aimerait que le gouvernement entende cet appel de façon urgente.

    J'ai également sorti de mes dossiers une étude fort intéressante sur le sujet. Elle conclut que le système de gestion de l'offre du secteur laitier au Canada est un modèle pertinent qu'il faut préserver. Alors que les négociations de l'Organisation mondiale du commerce dans le domaine de l'agriculture menacent les fondements de ce système, l'étude démontre que celui-ci bénéficie tant aux producteurs qu'aux consommateurs et à l'État. C'est une étude qui a été réalisé par M. Daniel Mercier-Gouin, qui est le directeur du Groupe de recherche en économie et politique agricole, GREPA, et professeur au Département d'économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l'Université Laval.

    Dans son étude, M. Gouin fait quatre principaux constats. Je me permets de vous les énoncer. Premièrement, il observe que le prix versé aux producteurs canadiens pour leur lait est stable et supérieur aux prix versés dans les autres pays étudiés. Deuxièmement, il constate que cette stabilité de même que l'évolution favorable des prix payés aux producteurs laitiers canadiens ne signifie pas pour autant une augmentation du prix du lait pour le consommateur; bien au contraire, c'est dans les trois pays où il y a la gestion de l'offre, soit le Canada, la France et les Pays-Bas, que les prix à la consommation ont le moins augmenté au cours de la période étudiée, soit entre 1981 et 2002.

  +-(1410)  

    Troisièmement, le chercheur souligne que c'est dans les pays qui tendent vers une déréglementation de leur secteur laitier, soit la Nouvelle-Zélande et l'Australie, que les prix à la consommation ont le plus augmenté. La marge agrégée des transformateurs laitiers et des distributeurs y est également à la hausse.

    Quatrièmement, en conclusion, il démontre que les revenus des producteurs canadiens sont mieux protégés et que le Canada est l'un des pays où la contribution financière de l'État est la plus faible.

    Si on a besoin d'autres études, il y en a d'autres. Toutefois, je pense que c'est assez concluant. J'invite tous les partis à voter en faveur de l'amendement concernant la motion M-163.

[Traduction]

+-

    Le vice-président: Il est nécessaire que je lise l'amendement au projet de loi.

[Français]

    Que la motion M-163 soit modifiée par adjonction, après le mot « commerce », de ce qui suit:

tout en visant un accord qui offre des règles justes et équitables favorisant la compétitivité internationale des exportateurs agricoles du Québec et du Canada.

    Nous reprenons le débat. L'honorable député de Glengarry—Prescott—Russell a la parole.

+-

    L'hon. Don Boudria (Glengarry—Prescott—Russell, Lib.): Monsieur le Président, je me suis senti interpellé plusieurs fois aujourd'hui. On discute souvent des dossiers agricoles et ceux-ci me tiennent à coeur. C'est donc pour moi un plaisir de prendre la parole afin d'appuyer cette motion ainsi que l'amendement qui a été présenté.

    À mon avis, l'amendement est un peu superflu. À mon avis, j'adopte dès le départ la position voulant que les règles qui s'appliquent à la gestion de l'offre ne portent aucunement atteinte au commerce. Il va donc de soi que la justice et l'équité sont déjà inhérentes au dossier.

    Contrairement à ce que certains disent parfois, les règles de la gestion de l'offre ne portent pas atteinte au libre commerce, au contraire. Premièrement, elles s'appliquent au marché domestique à l'échelle canadienne seulement, et non pas aux produits qu'on exporte, du moins pas ceux qui sont produits selon les règles. Dans un deuxième temps, aucun subside n'est offert, donc personne ne peut prétendre que cela crée une distorsion sur le marché. Un second élément de justice existe déjà. Bien sûr, la totalité de ce système s'est défini selon les règles du GATT, plus particulièrement l'article 11.

    Il va sans dire, à mon avis, que l'amendement n'est pas nécessaire, puisque la justice y est déjà inhérente. Si cela rassure toutefois certaines personnes, tant mieux. Quoi qu'il en soit, les règles qui s'appliquent à la gestion de l'offre possèdent déjà cette qualité de justice.

    Depuis plusieurs années, on a vu le système de gestion de l'offre évoluer au Canada. Rappelons que c'est sous un gouvernement libéral que ces mesures ont été adoptées, il y a plusieurs années. Rappelons aussi les efforts acharnés de l'honorable Eugene Whelan, ministre de l'Agriculture, qui a si bien su défendre ses dossiers contre le groupe qui se nommait à l'époque l'Association des consommateurs du Canada. Cette dernière se plaisait constamment à dénigrer le système de la gestion de l'offre. Elle disait qu'il portait atteinte au marché libre et toutes sortes d'autres choses. Bref, si l'on pouvait trouver un malheur quelque part, selon ces gens et d'autres personnes, c'était toujours la faute de la gestion de l'offre.

    Remarquons toutefois que les producteurs qui y étaient assujettis appuyaient le système. Bien sûr, plusieurs parlementaires ont eu la force, au début, d'appuyer ce système, à défaut de quoi il n'aurait pas survécu à autant de décennies.

    La circonscription électorale que je représente compte peut-être 600 ou 700 producteurs laitiers, ce qui est beaucoup moins qu'auparavant. Au moment où j'ai été élu pour la première fois, il y en avait peut-être 1 100. Cela ne veut pourtant pas dire que la production diminue. En réalité, il y a eu ce phénomène des consolidations, que l'on connaît bien. On retrouve de très grandes fermes, dans la circonscription que je représente, ayant à leur actif beaucoup plus de quotas et de bêtes. Désormais, ces exploitations sont plus grandes. Pourtant, elles sont demeurées chez nous des fermes familiales, bien qu'elles se définissent peut-être différemment maintenant.

    On n'a qu'à se demander ce qui serait arrivé à la production agricole et laitière en l'absence de ces règles. Aurait-on assisté, par exemple, au phénomène qui est apparu dans le nord des États-Unis? Il s'agit d'un endroit, quelque part dans l'État de New York, où se situe une ferme laitière s'étendant sur des milliers d'acres, qui n'est assujettie à aucun système de contingentement. Certains employés n'ont probablement jamais vu le propriétaire de l'entreprise, ou rarement. On pratique ce genre d'agriculture. Il y a effectivement eu une consolidation chez nous, on s'entend à le dire, mais de façon beaucoup moins importante. On a quand même pu préserver ce style de vie grâce à la gestion de l'offre.

    Ce système a donc été très favorable à nos agriculteurs, et nous devons toujours continuer à le défendre en cette Chambre.

  +-(1415)  

    Pendant plusieurs années, quand mon parti était l'opposition, j'ai été l'un des deux porte-parole en matière d'agriculture et j'ai défendu longtemps ces dossiers. D'ailleurs, tout à l'heure, je faisais état à certains de mes employés que, pendant la dernière campagne électorale, j'avais établi une liste de priorités pour mes électeurs en 10 points dont faisait justement partie la protection de la gestion de l'offre.

    J'aimerais aussi reprendre le dossier soulevé, tout à l'heure, par mon collègue le député de Northumberland—Quinte West et secrétaire parlementaire du ministre de la Justice. Il parlait de cette résolution que son association de comté et la mienne avaient coparrainée lors du congrès libéral. Cette résolution visait à continuer à appuyer la gestion de l'offre et à valoriser cet instrument. Il n'y a presque pas eu de débat. À ma souvenance, lors du congrès, la totalité des intervenants était en faveur des points que je viens moi-même de soulever, c'est-à-dire d'illustrer à quel niveau ce système a été bénéfique aux agriculteurs canadiens.

    Je vais dire quelque chose d'un peu controversé, peut-être, aux yeux de certains concernant la production du boeuf. Je suis d'avis qu'on aurait dû penser à établir un système semblable pour la production du boeuf dans notre pays. Je vois des députés en face qui ne sont pas d'accord. Si on l'avait fait il y a 10, 15 ou 20 ans, nos producteurs vivraient beaucoup mieux aujourd'hui. Ils ne vivraient pas les difficultés et la misère qu'on voit à l'heure actuelle. Je vois un député conservateur en face qui secoue la tête en voulant dire non. Libre à lui de penser autrement, mais je suis l'un de ceux qui pensent qu'on a fait une très bonne chose avec la production de la volaille, là où cela s'applique. Bien sûr, il n'y a pas de système en ce qui concerne les canards et les oies. Toutefois, cela existe dans à peu près tout le reste.

    Les agriculteurs de mon comté vivent bien ou, en tout cas, bien mieux que ceux qui n'ont pas de système de gestion de l'offre, soit les producteurs de boeuf, ceux qui produisent les grandes cultures, les céréales, les oléagineux, etc. Comme on dit chez nous, ces gens-là en arrachent par les temps qui courent. Ceux et celles qui ont des productions contingentées se débrouillent mieux.

    Il y a une autre preuve à l'appui de tout cela. C'est que même là où il y a une protection contingentée, par exemple la production laitière, il y a un élément non protégé, soit celui de la vache de réforme. Cela fait du dommage à l'endroit où il n'y a pas de protection. On a la preuve que ce système protège les domaines qu'il touche, et là où il ne s'applique pas, il y a de la misère.

    Je ne crois pas que les producteurs de boeuf voudraient établir un système semblable. J'entends ce qui se dit dans l'Ouest et ailleurs, même dans ma propre province, à l'exception de ma circonscription, où je crois que les producteurs de boeuf seraient consentants à vouloir en établir un. Même ailleurs dans ma province, je vois bien que l'appétit n'est pas tellement grand pour avoir un système de quotas pour la production du boeuf. Je pense quand même qu'un système comme celui-là aurait évité beaucoup des problèmes qu'on vit aujourd'hui.

    Tout cela pour dire que j'appuie la motion qui est devant nous. Plus tôt aujourd'hui, je suis intervenu en Chambre auprès du ministre du Commerce international. Je l'ai interpellé au sujet de l'article 28 du GATT en ce qui a trait à offrir des protections là où le Tribunal du commerce international nous a causé des dommages récemment. Tout cela pour vous dire que j'appuierai de grand coeur la motion et son amendement, tels qu'ils nous ont été présentés aujourd'hui, bien que, à mon avis, la motion était déjà bonne et n'avait même pas besoin d'être amendée. Toutefois, j'appuie les deux et j'en recommande l'adoption à la Chambre.

  +-(1420)  

+-

    Le vice-président: L'honorable député de Montcalm a cinq minutes pour faire un sommaire et conclure.

+-

    M. Roger Gaudet (Montcalm, BQ): Monsieur le Président, je veux rappeler à cette Chambre ce qu'est la gestion de l'offre, ou GO5. La gestion de l'offre est le moyen par lequel les producteurs de lait, de poulet, de dindons, d'oeufs de consommation et d'oeufs d'incubation établissent le meilleur équilibre possible entre l'offre et la demande de leurs produits au Québec et au Canada.

    Les producteurs ne produisent ainsi que le volume de produits agricoles nécessaires pour répondre adéquatement aux besoins canadiens et évitent la production de surplus qui devraient être écoulés à perte. Cette planification couplée au contrôle des importations et à un mécanisme qui permet aux producteurs de négocier collectivement un prix basé sur le coût de production leur assure un revenu stable et plus équitable, sans subvention gouvernementale.

    Suite à la demande des producteurs de lait du Québec et du Canada lors d'une rencontre avec les députés de Châteaugay, Saint-Constant et moi-même, nous avons convenu de rajouter ce qui suit à la motion. Je vous lis donc la nouvelle motion M-163 amendée:

    Que, de l'avis de la Chambre, le gouvernement ne devrait consentir à aucune concession qui ait pour effet d'affaiblir le système de gestion de l'offre et les mécanismes de mise en marché collective dans les présentes négociations à l'Organisation mondiale du commerce, tout en visant un accord qui offre des règles justes et équitables favorisant la compétitivité internationale des exportateurs agricoles du Québec et du Canada.

    Voici ce qui a été demandé par la Fédération canadienne du lait afin d'aider les exportateurs. Je vais vous lire un bout de texte de Grey, Clark, Shih & Associates, Limited, Affaires publiques et Commerce international. Il s'agit d'un communiqué de presse qui se lit comme suit:

    Le gouvernement canadien doit faire plus à l'OMC pour assurer un meilleur équilibre dans le commerce agricole.

    Ottawa, le 14 avril 2005

    « Le gouvernement du Canada doit être plus ferme dans ses négociations à l'OMC sur le commerce agricole car le cadre actuel de négociation ne permettra pas d'atténuer les déséquilibres entre les pays participants. À défaut de tenir compte des liens entre les subventions et les tarifs, on perpétuera et aggravera les déséquilibres dans les règles de l'OMC applicables au commerce agricole. » C'est ce qu'a déclaré M. Peter Clark, de Grey, Clark, Shih & Associates, lors de la présentation des résultats d'une étude qu'il a réalisée pour le compte des Producteurs laitiers du Canada. La présentation a eu lieu aujourd'hui, à Québec, dans le cadre de l'assemblée générale annuelle de la Fédération des producteurs de lait du Québec.

    S'appuyant sur des données empiriques, Peter Clark démontre que les subventions accordées dans des pays comme les États-Unis permettent à leurs agriculteurs de mieux absorber le contrecoup des réductions tarifaires. En 2003, les producteurs laitiers américains ont bénéficié d'un soutien direct et indirect totalisant 13,8 milliards de dollars US, ce qui signifie que les subventions qu'ils reçoivent des gouvernements fédéral, d'État et locaux représentent environ 40 p. 100 de leurs revenus. Ces subventions ont pour effet de restreindre l'accès au marché américain. Les États-Unis préconisent des réductions tarifaires parce qu'ils peuvent restreindre l'accès à leur marché tout en tentant d'accroître les exportations américaines vers d'autres marchés.

    En conclusion, il faut que tous les partis politiques en cette Chambre soient d'accord avec la motion M-163 amendée, afin de protéger nos cinq productions qui ne coûtent pas un sous aux contribuables québécois et canadiens.

+-

    Le vice-président: La Chambre est-elle prête à se prononcer?

    Des voix: Le vote.

    Le vice-président: Le vote porte sur l'amendement. Plaît-il à la Chambre de l'adopter?

    Des voix: D'accord.

    (L'amendement est adopté.)

    Le vice-président: Le prochain vote porte sur la motion, telle que modifiée. Plaît-il à la Chambre de l'adopter?

    Des voix: D'accord.

    (La motion est adoptée.)

  -(1425)  

[Traduction]

-

    Le vice-président: Comme il est 14 h 27, la Chambre s'ajourne à lundi prochain, 11 heures, conformément au paragraphe 24(1) du Règlement.

    (La séance est levée à 14 h 27.)

ANNEXE

Liste alphabétique des membres avec leur
Circonscription, province de la circonscription
et l'affiliation politique;
Comités de la chambre,
le comité des Présidents,
membres du ministère et les secrétaires parlementaires


Occupants du Fauteuil

 

Le Président

L'hon. Peter Milliken

 

Le vice-président et président des comités pléniers

M. Chuck Strahl

 

Le vice-président des comités pléniers

M. Marcel Proulx

 

La vice-présidente adjointe des comités pléniers

L'hon. Jean Augustine

 


Bureau de régie interne

L'hon. Peter Milliken

L'hon. Mauril Bélanger

Mme Libby Davies

M. Michel Guimond

M. Jay Hill

L'hon. Walt Lastewka

L'hon. Rob Nicholson

L'hon. Karen Redman

L'hon. Tony Valeri


Liste alphabétique des députés de la chambre des communes

Première session, Trente-huitième Législature

Nom Circonscription Province de la circonscription Affiliation politique
Abbott, Jim Kootenay—Columbia Colombie-Britannique PCC
Ablonczy, Diane Calgary—Nose Hill Alberta PCC
Adams, L'hon. Peter, secrétaire parlementaire de la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences Peterborough Ontario Lib.
Alcock, L'hon. Reg, président du Conseil du Trésor et ministre responsable de la Commission canadienne du blé Winnipeg-Sud Manitoba Lib.
Allison, Dean Niagara-Ouest—Glanbrook Ontario PCC
Ambrose, Rona Edmonton—Spruce Grove Alberta PCC
Anders, Rob Calgary-Ouest Alberta PCC
Anderson, David Cypress Hills—Grasslands Saskatchewan PCC
Anderson, L'hon. David Victoria Colombie-Britannique Lib.
André, Guy Berthier—Maskinongé Québec BQ
Angus, Charlie Timmins—Baie James Ontario NPD
Asselin, Gérard Manicouagan Québec BQ
Augustine, L'hon. Jean, vice-présidente adjointe des comités pléniers Etobicoke—Lakeshore Ontario Lib.
Bachand, Claude Saint-Jean Québec BQ
Bagnell, L'hon. Larry, secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles Yukon Yukon Lib.
Bains, Navdeep Mississauga—Brampton-Sud Ontario Lib.
Bakopanos, L'hon. Eleni, secrétaire parlementaire du ministre du Développement social (économie sociale) Ahuntsic Québec Lib.
Barnes, L'hon. Sue, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits London-Ouest Ontario Lib.
Batters, Dave Palliser Saskatchewan PCC
Beaumier, Colleen Brampton-Ouest Ontario Lib.
Bélanger, L'hon. Mauril, leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles, ministre responsable de la réforme démocratique et ministre associé de la Défense nationale Ottawa—Vanier Ontario Lib.
Bell, Don North Vancouver Colombie-Britannique Lib.
Bellavance, André Richmond—Arthabaska Québec BQ
Bennett, L'hon. Carolyn, ministre d'État (Santé publique) St. Paul's Ontario Lib.
Benoit, Leon Vegreville—Wainwright Alberta PCC
Bergeron, Stéphane Verchères—Les Patriotes Québec BQ
Bevilacqua, L'hon. Maurizio Vaughan Ontario Lib.
Bezan, James Selkirk—Interlake Manitoba PCC
Bigras, Bernard Rosemont—La Petite-Patrie Québec BQ
Blaikie, L'hon. Bill Elmwood—Transcona Manitoba NPD
Blais, Raynald Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine Québec BQ
Blondin-Andrew, L'hon. Ethel, ministre d'État (Nord canadien) Western Arctic Territoires du Nord-Ouest Lib.
Boire, Alain Beauharnois—Salaberry Québec BQ
Boivin, Françoise Gatineau Québec Lib.
Bonin, Raymond Nickel Belt Ontario Lib.
Bonsant, France Compton—Stanstead Québec BQ
Boshcoff, Ken Thunder Bay—Rainy River Ontario Lib.
Bouchard, Robert Chicoutimi—Le Fjord Québec BQ
Boudria, L'hon. Don Glengarry—Prescott—Russell Ontario Lib.
Boulianne, Marc Mégantic—L'Érable Québec BQ
Bourgeois, Diane Terrebonne—Blainville Québec BQ
Bradshaw, L'hon. Claudette, ministre d'État (Développement des ressources humaines) Moncton—Riverview—Dieppe Nouveau-Brunswick Lib.
Breitkreuz, Garry Yorkton—Melville Saskatchewan PCC
Brison, L'hon. Scott, ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux Kings—Hants Nouvelle-Écosse Lib.
Broadbent, L'hon. Ed Ottawa-Centre Ontario NPD
Brown, Bonnie Oakville Ontario Lib.
Brown, Gord Leeds—Grenville Ontario PCC
Brunelle, Paule Trois-Rivières Québec BQ
Bulte, L'hon. Sarmite, secrétaire parlementaire de la ministre du Patrimoine canadien Parkdale—High Park Ontario Lib.
Byrne, L'hon. Gerry, secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires intergouvernementales Humber—St. Barbe—Baie Verte Terre-Neuve-et-Labrador Lib.
Cadman, Chuck Surrey-Nord Colombie-Britannique Ind.
Cannis, John Scarborough-Centre Ontario Lib.
Cardin, Serge Sherbrooke Québec BQ
Carr, Gary Halton Ontario Lib.
Carrie, Colin Oshawa Ontario PCC
Carrier, Robert Alfred-Pellan Québec BQ
Carroll, L'hon. Aileen, ministre de la Coopération internationale Barrie Ontario Lib.
Casey, Bill Cumberland—Colchester—Musquodoboit Valley Nouvelle-Écosse PCC
Casson, Rick Lethbridge Alberta PCC
Catterall, Marlene Ottawa-Ouest—Nepean Ontario Lib.
Chamberlain, L'hon. Brenda Guelph Ontario Lib.
Chan, L'hon. Raymond, ministre d'État (Multiculturalisme) Richmond Colombie-Britannique Lib.
Chatters, David Westlock—St. Paul Alberta PCC
Chong, Michael Wellington—Halton Hills Ontario PCC
Christopherson, David Hamilton-Centre Ontario NPD
Clavet, Roger Louis-Hébert Québec BQ
Cleary, Bernard Louis-Saint-Laurent Québec BQ
Coderre, L'hon. Denis Bourassa Québec Lib.
Comartin, Joe Windsor—Tecumseh Ontario NPD
Comuzzi, L'hon. Joe, ministre d'État (Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario) Thunder Bay—Superior-Nord Ontario Lib.
Côté, Guy Portneuf—Jacques-Cartier Québec BQ
Cotler, L'hon. Irwin, ministre de la Justice et procureur général du Canada Mont-Royal Québec Lib.
Crête, Paul Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup Québec BQ
Crowder, Jean Nanaimo—Cowichan Colombie-Britannique NPD
Cullen, Nathan Skeena—Bulkley Valley Colombie-Britannique NPD
Cullen, L'hon. Roy Etobicoke-Nord Ontario Lib.
Cummins, John Delta—Richmond-Est Colombie-Britannique PCC
Cuzner, Rodger Cape Breton—Canso Nouvelle-Écosse Lib.
D'Amours, Jean-Claude Madawaska—Restigouche Nouveau-Brunswick Lib.
Davies, Libby Vancouver-Est Colombie-Britannique NPD
Day, Stockwell Okanagan—Coquihalla Colombie-Britannique PCC
Demers, Nicole Laval Québec BQ
Deschamps, Johanne Laurentides—Labelle Québec BQ
Desjarlais, Bev Churchill Manitoba NPD
Desrochers, Odina Lotbinière—Chutes-de-la-Chaudière Québec BQ
DeVillers, L'hon. Paul Simcoe-Nord Ontario Lib.
Devolin, Barry Haliburton—Kawartha Lakes—Brock Ontario PCC
Dhalla, Ruby Brampton—Springdale Ontario Lib.
Dion, L'hon. Stéphane, ministre de l'Environnement Saint-Laurent—Cartierville Québec Lib.
Dosanjh, L'hon. Ujjal, ministre de la Santé Vancouver-Sud Colombie-Britannique Lib.
Doyle, Norman St. John's-Est Terre-Neuve-et-Labrador PCC
Drouin, L'hon. Claude, secrétaire parlementaire du premier ministre (collectivités rurales) Beauce Québec Lib.
Dryden, L'hon. Ken, ministre du Développement social York-Centre Ontario Lib.
Duceppe, Gilles Laurier—Sainte-Marie Québec BQ
Duncan, John Île de Vancouver-Nord Colombie-Britannique PCC
Easter, L'hon. Wayne Malpeque Île-du-Prince-Édouard Lib.
Efford, L'hon. R. John, ministre des Ressources naturelles Avalon Terre-Neuve-et-Labrador Lib.
Emerson, L'hon. David, ministre de l'Industrie Vancouver Kingsway Colombie-Britannique Lib.
Epp, Ken Edmonton—Sherwood Park Alberta PCC
Eyking, L'hon. Mark, secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international (marchés émergents) Sydney—Victoria Nouvelle-Écosse Lib.
Faille, Meili Vaudreuil-Soulanges Québec BQ
Finley, Diane Haldimand—Norfolk Ontario PCC
Fitzpatrick, Brian Prince Albert Saskatchewan PCC
Fletcher, Steven Charleswood—St. James—Assiniboia Manitoba PCC
Folco, Raymonde Laval—Les Îles Québec Lib.
Fontana, L'hon. Joe, ministre du Travail et du Logement London-Centre-Nord Ontario Lib.
Forseth, Paul New Westminster—Coquitlam Colombie-Britannique PCC
Frulla, L'hon. Liza, ministre du Patrimoine canadien et ministre responsable de la Condition féminine Jeanne-Le Ber Québec Lib.
Fry, L'hon. Hedy, secrétaire parlementaire du ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration Vancouver-Centre Colombie-Britannique Lib.
Gagnon, Christiane Québec Québec BQ
Gagnon, Marcel Saint-Maurice—Champlain Québec BQ
Gagnon, Sébastien Jonquière—Alma Québec BQ
Gallant, Cheryl Renfrew—Nipissing—Pembroke Ontario PCC
Gallaway, L'hon. Roger Sarnia—Lambton Ontario Lib.
Gaudet, Roger Montcalm Québec BQ
Gauthier, Michel Roberval—Lac-Saint-Jean Québec BQ
Godbout, Marc Ottawa—Orléans Ontario Lib.
Godfrey, L'hon. John, ministre d'État (Infrastructure et Collectivités) Don Valley-Ouest Ontario Lib.
Godin, Yvon Acadie—Bathurst Nouveau-Brunswick NPD
Goldring, Peter Edmonton-Est Alberta PCC
Goodale, L'hon. Ralph, ministre des Finances Wascana Saskatchewan Lib.
Goodyear, Gary Cambridge Ontario PCC
Gouk, Jim Colombie-Britannique-Southern Interior Colombie-Britannique PCC
Graham, L'hon. Bill, ministre de la Défense nationale Toronto-Centre Ontario Lib.
Grewal, Gurmant Newton—Delta-Nord Colombie-Britannique PCC
Grewal, Nina Fleetwood—Port Kells Colombie-Britannique PCC
Guarnieri, L'hon. Albina, ministre des Anciens Combattants Mississauga-Est—Cooksville Ontario Lib.
Guay, Monique Rivière-du-Nord Québec BQ
Guergis, Helena Simcoe—Grey Ontario PCC
Guimond, Michel Montmorency—Charlevoix—Haute-Côte-Nord Québec BQ
Hanger, Art Calgary-Nord-Est Alberta PCC
Harper, L'hon. Stephen Calgary-Sud-Ouest Alberta PCC
Harris, Richard Cariboo—Prince George Colombie-Britannique PCC
Harrison, Jeremy Desnethé—Missinippi—Rivière Churchill Saskatchewan PCC
Hearn, Loyola St. John's-Sud—Mount Pearl Terre-Neuve-et-Labrador PCC
Hiebert, Russ Surrey-Sud—White Rock—Cloverdale Colombie-Britannique PCC
Hill, Jay Prince George—Peace River Colombie-Britannique PCC
Hinton, Betty Kamloops—Thompson—Cariboo Colombie-Britannique PCC
Holland, Mark Ajax—Pickering Ontario Lib.
Hubbard, Charles Miramichi Nouveau-Brunswick Lib.
Ianno, L'hon. Tony, ministre d'État (Famille et Aidants naturels) Trinity—Spadina Ontario Lib.
Jaffer, Rahim Edmonton—Strathcona Alberta PCC
Jean, Brian Fort McMurray—Athabasca Alberta PCC
Jennings, L'hon. Marlene, secrétaire parlementaire du premier ministre (Canada—États-Unis) Notre-Dame-de-Grâce—Lachine Québec Lib.
Johnston, Dale Wetaskiwin Alberta PCC
Julian, Peter Burnaby—New Westminster Colombie-Britannique NPD
Kadis, Susan Thornhill Ontario Lib.
Kamp, Randy Pitt Meadows—Maple Ridge—Mission Colombie-Britannique PCC
Karetak-Lindell, Nancy Nunavut Nunavut Lib.
Karygiannis, L'hon. Jim, secrétaire parlementaire du ministre des Transports Scarborough—Agincourt Ontario Lib.
Keddy, Gerald South Shore—St. Margaret's Nouvelle-Écosse PCC
Kenney, Jason Calgary-Sud-Est Alberta PCC
Khan, Wajid Mississauga—Streetsville Ontario Lib.
Kilgour, L'hon. David Edmonton—Mill Woods—Beaumont Alberta Ind.
Komarnicki, Ed Souris—Moose Mountain Saskatchewan PCC
Kotto, Maka Saint-Lambert Québec BQ
Kramp, Daryl Prince Edward—Hastings Ontario PCC
Laframboise, Mario Argenteuil—Papineau—Mirabel Québec BQ
Lalonde, Francine La Pointe-de-l'Île Québec BQ
Lapierre, L'hon. Jean, ministre des Transports Outremont Québec Lib.
Lapierre, Réal Lévis—Bellechasse Québec BQ
Lastewka, L'hon. Walt, secrétaire parlementaire du ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux St. Catharines Ontario Lib.
Lauzon, Guy Stormont—Dundas—South Glengarry Ontario PCC
Lavallée, Carole Saint-Bruno—Saint-Hubert Québec BQ
Layton, L'hon. Jack Toronto—Danforth Ontario NPD
LeBlanc, L'hon. Dominic, secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre des communes Beauséjour Nouveau-Brunswick Lib.
Lee, Derek Scarborough—Rouge River Ontario Lib.
Lemay, Marc Abitibi—Témiscamingue Québec BQ
Lessard, Yves Chambly—Borduas Québec BQ
Lévesque, Yvon Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou Québec BQ
Longfield, L'hon. Judi, secrétaire parlementaire du ministre du Travail et du Logement Whitby—Oshawa Ontario Lib.
Loubier, Yvan Saint-Hyacinthe—Bagot Québec BQ
Lukiwski, Tom Regina—Lumsden—Lake Centre Saskatchewan PCC
Lunn, Gary Saanich—Gulf Islands Colombie-Britannique PCC
Lunney, James Nanaimo—Alberni Colombie-Britannique PCC
MacAulay, L'hon. Lawrence Cardigan Île-du-Prince-Édouard Lib.
MacKay, Peter Nova-Centre Nouvelle-Écosse PCC
MacKenzie, Dave Oxford Ontario PCC
Macklin, L'hon. Paul Harold, secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada Northumberland—Quinte West Ontario Lib.
Malhi, L'hon. Gurbax, secrétaire parlementaire de la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences Bramalea—Gore—Malton Ontario Lib.
Maloney, John Welland Ontario Lib.
Marceau, Richard Charlesbourg—Haute-Saint-Charles Québec BQ
Mark, Inky Dauphin—Swan River—Marquette Manitoba PCC
Marleau, L'hon. Diane, secrétaire parlementaire du président du Conseil du Trésor et ministre responsable de la Commission canadienne du blé Sudbury Ontario Lib.
Martin, L'hon. Keith, secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale Esquimalt—Juan de Fuca Colombie-Britannique Lib.
Martin, Pat Winnipeg-Centre Manitoba NPD
Martin, Le très hon. Paul, premier ministre LaSalle—Émard Québec Lib.
Martin, Tony Sault Ste. Marie Ontario NPD
Masse, Brian Windsor-Ouest Ontario NPD
Matthews, Bill Random—Burin—St. George's Terre-Neuve-et-Labrador Lib.
McCallum, L'hon. John, ministre du Revenu national Markham—Unionville Ontario Lib.
McDonough, Alexa Halifax Nouvelle-Écosse NPD
McGuinty, David Ottawa-Sud Ontario Lib.
McGuire, L'hon. Joe, ministre de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique Egmont Île-du-Prince-Édouard Lib.
McKay, L'hon. John, secrétaire parlementaire du ministre des Finances Scarborough—Guildwood Ontario Lib.
McLellan, L'hon. Anne, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile Edmonton-Centre Alberta Lib.
McTeague, L'hon. Dan, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères Pickering—Scarborough-Est Ontario Lib.
Ménard, Réal Hochelaga Québec BQ
Ménard, Serge Marc-Aurèle-Fortin Québec BQ
Menzies, Ted Macleod Alberta PCC
Merrifield, Rob Yellowhead Alberta PCC
Miller, Larry Bruce—Grey—Owen Sound Ontario PCC
Milliken, L'hon. Peter, Président Kingston et les Îles Ontario Lib.
Mills, Bob Red Deer Alberta PCC
Minna, L'hon. Maria, Beaches—East York Beaches—East York Ontario Lib.
Mitchell, L'hon. Andy, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire Parry Sound—Muskoka Ontario Lib.
Moore, James Port Moody—Westwood—Port Coquitlam Colombie-Britannique PCC
Moore, Rob Fundy Royal Nouveau-Brunswick PCC
Murphy, L'hon. Shawn, secrétaire parlementaire du ministre des Pêches et des Océans Charlottetown Île-du-Prince-Édouard Lib.
Myers, Lynn Kitchener—Conestoga Ontario Lib.
Neville, Anita Winnipeg-Centre-Sud Manitoba Lib.
Nicholson, L'hon. Rob Niagara Falls Ontario PCC
O'Brien, Pat London—Fanshawe Ontario Lib.
O'Connor, Gordon Carleton—Mississippi Mills Ontario PCC
Obhrai, Deepak Calgary-Est Alberta PCC
Oda, Bev Durham Ontario PCC
Owen, L'hon. Stephen, ministre de la Diversification de l'économie de l'Ouest canadien et ministre d'État (Sport) Vancouver Quadra Colombie-Britannique Lib.
Pacetti, Massimo Saint-Léonard—Saint-Michel Québec Lib.
Pallister, Brian Portage—Lisgar Manitoba PCC
Paquette, Pierre Joliette Québec BQ
Paradis, L'hon. Denis Brome—Missisquoi Québec Lib.
Parrish, Carolyn Mississauga—Erindale Ontario Ind.
Patry, Bernard Pierrefonds—Dollard Québec Lib.
Penson, Charlie Peace River Alberta PCC
Perron, Gilles-A. Rivière-des-Mille-Îles Québec BQ
Peterson, L'hon. Jim, ministre du Commerce international Willowdale Ontario Lib.
Pettigrew, L'hon. Pierre, ministre des Affaires étrangères Papineau Québec Lib.
Phinney, Beth Hamilton Mountain Ontario Lib.
Picard, Pauline Drummond Québec BQ
Pickard, L'hon. Jerry, secrétaire parlementaire du ministre de l'Industrie Chatham-Kent—Essex Ontario Lib.
Plamondon, Louis Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour Québec BQ
Poilievre, Pierre Nepean—Carleton Ontario PCC
Poirier-Rivard, Denise Châteauguay—Saint-Constant Québec BQ
Powers, Russ Ancaster—Dundas—Flamborough—Westdale Ontario Lib.
Prentice, Jim Calgary-Centre-Nord Alberta PCC
Preston, Joe Elgin—Middlesex—London Ontario PCC
Proulx, Marcel, vice-président des comités pléniers Hull—Aylmer Québec Lib.
Rajotte, James Edmonton—Leduc Alberta PCC
Ratansi, Yasmin Don Valley-Est Ontario Lib.
Redman, L'hon. Karen Kitchener-Centre Ontario Lib.
Regan, L'hon. Geoff, ministre des Pêches et des Océans Halifax-Ouest Nouvelle-Écosse Lib.
Reid, Scott Lanark—Frontenac—Lennox and Addington Ontario PCC
Reynolds, John West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country Colombie-Britannique PCC
Richardson, Lee Calgary-Centre Alberta PCC
Ritz, Gerry Battlefords—Lloydminster Saskatchewan PCC
Robillard, L'hon. Lucienne, présidente du Conseil privé de la Reine pour le Canada, ministre des Affaires intergouvernementales et ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences Westmount—Ville-Marie Québec Lib.
Rodriguez, Pablo Honoré-Mercier Québec Lib.
Rota, Anthony Nipissing—Timiskaming Ontario Lib.
Roy, Jean-Yves Haute-Gaspésie—La Mitis—Matane—Matapédia Québec BQ
Saada, L'hon. Jacques, ministre de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et ministre responsable de la Francophonie Brossard—La Prairie Québec Lib.
Sauvageau, Benoît Repentigny Québec BQ
Savage, Michael Dartmouth—Cole Harbour Nouvelle-Écosse Lib.
Savoy, Andy Tobique—Mactaquac Nouveau-Brunswick Lib.
Scarpaleggia, Francis Lac-Saint-Louis Québec Lib.
Scheer, Andrew Regina—Qu'Appelle Saskatchewan PCC
Schellenberger, Gary Perth—Wellington Ontario PCC
Schmidt, Werner Kelowna—Lake Country Colombie-Britannique PCC
Scott, L'hon. Andy, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits Fredericton Nouveau-Brunswick Lib.
Sgro, L'hon. Judy York-Ouest Ontario Lib.
Siksay, Bill Burnaby—Douglas Colombie-Britannique NPD
Silva, Mario Davenport Ontario Lib.
Simard, Christian Beauport—Limoilou Québec BQ
Simard, L'hon. Raymond, secrétaire parlementaire du leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles et ministre responsable de la réforme démocratique Saint Boniface Manitoba Lib.
Simms, Scott Bonavista—Gander—Grand Falls—Windsor Terre-Neuve-et-Labrador Lib.
Skelton, Carol Saskatoon—Rosetown—Biggar Saskatchewan PCC
Smith, David Pontiac Québec Lib.
Smith, Joy Kildonan—St. Paul Manitoba PCC
Solberg, Monte Medicine Hat Alberta PCC
Sorenson, Kevin Crowfoot Alberta PCC
St-Hilaire, Caroline Longueuil—Pierre-Boucher Québec BQ
St. Amand, Lloyd Brant Ontario Lib.
St. Denis, Brent Algoma—Manitoulin—Kapuskasing Ontario Lib.
Steckle, Paul Huron—Bruce Ontario Lib.
Stinson, Darrel Okanagan—Shuswap Colombie-Britannique PCC
Stoffer, Peter Sackville—Eastern Shore Nouvelle-Écosse NPD
Strahl, Chuck, Vice-président et président des comités pléniers Chilliwack—Fraser Canyon Colombie-Britannique PCC
Stronach, Belinda Newmarket—Aurora Ontario PCC
Szabo, Paul Mississauga-Sud Ontario Lib.
Telegdi, L'hon. Andrew Kitchener—Waterloo Ontario Lib.
Temelkovski, Lui Oak Ridges—Markham Ontario Lib.
Thibault, Louise Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques Québec BQ
Thibault, L'hon. Robert, secrétaire parlementaire du ministre de la Santé Nova-Ouest Nouvelle-Écosse Lib.
Thompson, Greg Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest Nouveau-Brunswick PCC
Thompson, Myron Wild Rose Alberta PCC
Tilson, David Dufferin—Caledon Ontario PCC
Toews, Vic Provencher Manitoba PCC
Tonks, Alan York-Sud—Weston Ontario Lib.
Torsney, L'hon. Paddy, secrétaire parlementaire de la ministre de la Coopération internationale Burlington Ontario Lib.
Trost, Bradley Saskatoon—Humboldt Saskatchewan PCC
Tweed, Merv Brandon—Souris Manitoba PCC
Ur, Rose-Marie Lambton—Kent—Middlesex Ontario Lib.
Valeri, L'hon. Tony, leader du gouvernement à la Chambre des communes Hamilton-Est—Stoney Creek Ontario Lib.
Valley, Roger Kenora Ontario Lib.
Van Loan, Peter York—Simcoe Ontario PCC
Vellacott, Maurice Saskatoon—Wanuskewin Saskatchewan PCC
Vincent, Robert Shefford Québec BQ
Volpe, L'hon. Joseph, ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration Eglinton—Lawrence Ontario Lib.
Wappel, Tom Scarborough-Sud-Ouest Ontario Lib.
Warawa, Mark Langley Colombie-Britannique PCC
Wasylycia-Leis, Judy Winnipeg-Nord Manitoba NPD
Watson, Jeff Essex Ontario PCC
White, Randy Abbotsford Colombie-Britannique PCC
Wilfert, L'hon. Bryon, secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement Richmond Hill Ontario Lib.
Williams, John Edmonton—St. Albert Alberta PCC
Wrzesnewskyj, Borys Etobicoke-Centre Ontario Lib.
Yelich, Lynne Blackstrap Saskatchewan PCC
Zed, Paul Saint John Nouveau-Brunswick Lib.
VACANCE Labrador Terre-Neuve-et-Labrador

Liste alphabétique des députés de la chambre des communes par province

Première session, Trente-huitième Législature

Nom Circonscription Affiliation politique

Alberta (28)
Ablonczy, Diane Calgary—Nose Hill PCC
Ambrose, Rona Edmonton—Spruce Grove PCC
Anders, Rob Calgary-Ouest PCC
Benoit, Leon Vegreville—Wainwright PCC
Casson, Rick Lethbridge PCC
Chatters, David Westlock—St. Paul PCC
Epp, Ken Edmonton—Sherwood Park PCC
Goldring, Peter Edmonton-Est PCC
Hanger, Art Calgary-Nord-Est PCC
Harper, L'hon. Stephen Calgary-Sud-Ouest PCC
Jaffer, Rahim Edmonton—Strathcona PCC
Jean, Brian Fort McMurray—Athabasca PCC
Johnston, Dale Wetaskiwin PCC
Kenney, Jason Calgary-Sud-Est PCC
Kilgour, L'hon. David Edmonton—Mill Woods—Beaumont Ind.
McLellan, L'hon. Anne, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile Edmonton-Centre Lib.
Menzies, Ted Macleod PCC
Merrifield, Rob Yellowhead PCC
Mills, Bob Red Deer PCC
Obhrai, Deepak Calgary-Est PCC
Penson, Charlie Peace River PCC
Prentice, Jim Calgary-Centre-Nord PCC
Rajotte, James Edmonton—Leduc PCC
Richardson, Lee Calgary-Centre PCC
Solberg, Monte Medicine Hat PCC
Sorenson, Kevin Crowfoot PCC
Thompson, Myron Wild Rose PCC
Williams, John Edmonton—St. Albert PCC

Colombie-Britannique (36)
Abbott, Jim Kootenay—Columbia PCC
Anderson, L'hon. David Victoria Lib.
Bell, Don North Vancouver Lib.
Cadman, Chuck Surrey-Nord Ind.
Chan, L'hon. Raymond, ministre d'État (Multiculturalisme) Richmond Lib.
Crowder, Jean Nanaimo—Cowichan NPD
Cullen, Nathan Skeena—Bulkley Valley NPD
Cummins, John Delta—Richmond-Est PCC
Davies, Libby Vancouver-Est NPD
Day, Stockwell Okanagan—Coquihalla PCC
Dosanjh, L'hon. Ujjal, ministre de la Santé Vancouver-Sud Lib.
Duncan, John Île de Vancouver-Nord PCC
Emerson, L'hon. David, ministre de l'Industrie Vancouver Kingsway Lib.
Forseth, Paul New Westminster—Coquitlam PCC
Fry, L'hon. Hedy, secrétaire parlementaire du ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration Vancouver-Centre Lib.
Gouk, Jim Colombie-Britannique-Southern Interior PCC
Grewal, Gurmant Newton—Delta-Nord PCC
Grewal, Nina Fleetwood—Port Kells PCC
Harris, Richard Cariboo—Prince George PCC
Hiebert, Russ Surrey-Sud—White Rock—Cloverdale PCC
Hill, Jay Prince George—Peace River PCC
Hinton, Betty Kamloops—Thompson—Cariboo PCC
Julian, Peter Burnaby—New Westminster NPD
Kamp, Randy Pitt Meadows—Maple Ridge—Mission PCC
Lunn, Gary Saanich—Gulf Islands PCC
Lunney, James Nanaimo—Alberni PCC
Martin, L'hon. Keith, secrétaire parlementaire du ministre de la Défense nationale Esquimalt—Juan de Fuca Lib.
Moore, James Port Moody—Westwood—Port Coquitlam PCC
Owen, L'hon. Stephen, ministre de la Diversification de l'économie de l'Ouest canadien et ministre d'État (Sport) Vancouver Quadra Lib.
Reynolds, John West Vancouver—Sunshine Coast—Sea to Sky Country PCC
Schmidt, Werner Kelowna—Lake Country PCC
Siksay, Bill Burnaby—Douglas NPD
Stinson, Darrel Okanagan—Shuswap PCC
Strahl, Chuck, Vice-président et président des comités pléniers Chilliwack—Fraser Canyon PCC
Warawa, Mark Langley PCC
White, Randy Abbotsford PCC

Île-du-Prince-Édouard (4)
Easter, L'hon. Wayne Malpeque Lib.
MacAulay, L'hon. Lawrence Cardigan Lib.
McGuire, L'hon. Joe, ministre de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique Egmont Lib.
Murphy, L'hon. Shawn, secrétaire parlementaire du ministre des Pêches et des Océans Charlottetown Lib.

Manitoba (14)
Alcock, L'hon. Reg, président du Conseil du Trésor et ministre responsable de la Commission canadienne du blé Winnipeg-Sud Lib.
Bezan, James Selkirk—Interlake PCC
Blaikie, L'hon. Bill Elmwood—Transcona NPD
Desjarlais, Bev Churchill NPD
Fletcher, Steven Charleswood—St. James—Assiniboia PCC
Mark, Inky Dauphin—Swan River—Marquette PCC
Martin, Pat Winnipeg-Centre NPD
Neville, Anita Winnipeg-Centre-Sud Lib.
Pallister, Brian Portage—Lisgar PCC
Simard, L'hon. Raymond, secrétaire parlementaire du leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles et ministre responsable de la réforme démocratique Saint Boniface Lib.
Smith, Joy Kildonan—St. Paul PCC
Toews, Vic Provencher PCC
Tweed, Merv Brandon—Souris PCC
Wasylycia-Leis, Judy Winnipeg-Nord NPD

Nouveau-Brunswick (10)
Bradshaw, L'hon. Claudette, ministre d'État (Développement des ressources humaines) Moncton—Riverview—Dieppe Lib.
D'Amours, Jean-Claude Madawaska—Restigouche Lib.
Godin, Yvon Acadie—Bathurst NPD
Hubbard, Charles Miramichi Lib.
LeBlanc, L'hon. Dominic, secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre des communes Beauséjour Lib.
Moore, Rob Fundy Royal PCC
Savoy, Andy Tobique—Mactaquac Lib.
Scott, L'hon. Andy, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits Fredericton Lib.
Thompson, Greg Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest PCC
Zed, Paul Saint John Lib.

Nouvelle-Écosse (11)
Brison, L'hon. Scott, ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux Kings—Hants Lib.
Casey, Bill Cumberland—Colchester—Musquodoboit Valley PCC
Cuzner, Rodger Cape Breton—Canso Lib.
Eyking, L'hon. Mark, secrétaire parlementaire du ministre du Commerce international (marchés émergents) Sydney—Victoria Lib.
Keddy, Gerald South Shore—St. Margaret's PCC
MacKay, Peter Nova-Centre PCC
McDonough, Alexa Halifax NPD
Regan, L'hon. Geoff, ministre des Pêches et des Océans Halifax-Ouest Lib.
Savage, Michael Dartmouth—Cole Harbour Lib.
Stoffer, Peter Sackville—Eastern Shore NPD
Thibault, L'hon. Robert, secrétaire parlementaire du ministre de la Santé Nova-Ouest Lib.

Nunavut (1)
Karetak-Lindell, Nancy Nunavut Lib.

Ontario (106)
Adams, L'hon. Peter, secrétaire parlementaire de la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences Peterborough Lib.
Allison, Dean Niagara-Ouest—Glanbrook PCC
Angus, Charlie Timmins—Baie James NPD
Augustine, L'hon. Jean, vice-présidente adjointe des comités pléniers Etobicoke—Lakeshore Lib.
Bains, Navdeep Mississauga—Brampton-Sud Lib.
Barnes, L'hon. Sue, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits London-Ouest Lib.
Beaumier, Colleen Brampton-Ouest Lib.
Bélanger, L'hon. Mauril, leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles, ministre responsable de la réforme démocratique et ministre associé de la Défense nationale Ottawa—Vanier Lib.
Bennett, L'hon. Carolyn, ministre d'État (Santé publique) St. Paul's Lib.
Bevilacqua, L'hon. Maurizio Vaughan Lib.
Bonin, Raymond Nickel Belt Lib.
Boshcoff, Ken Thunder Bay—Rainy River Lib.
Boudria, L'hon. Don Glengarry—Prescott—Russell Lib.
Broadbent, L'hon. Ed Ottawa-Centre NPD
Brown, Bonnie Oakville Lib.
Brown, Gord Leeds—Grenville PCC
Bulte, L'hon. Sarmite, secrétaire parlementaire de la ministre du Patrimoine canadien Parkdale—High Park Lib.
Cannis, John Scarborough-Centre Lib.
Carr, Gary Halton Lib.
Carrie, Colin Oshawa PCC
Carroll, L'hon. Aileen, ministre de la Coopération internationale Barrie Lib.
Catterall, Marlene Ottawa-Ouest—Nepean Lib.
Chamberlain, L'hon. Brenda Guelph Lib.
Chong, Michael Wellington—Halton Hills PCC
Christopherson, David Hamilton-Centre NPD
Comartin, Joe Windsor—Tecumseh NPD
Comuzzi, L'hon. Joe, ministre d'État (Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario) Thunder Bay—Superior-Nord Lib.
Cullen, L'hon. Roy Etobicoke-Nord Lib.
DeVillers, L'hon. Paul Simcoe-Nord Lib.
Devolin, Barry Haliburton—Kawartha Lakes—Brock PCC
Dhalla, Ruby Brampton—Springdale Lib.
Dryden, L'hon. Ken, ministre du Développement social York-Centre Lib.
Finley, Diane Haldimand—Norfolk PCC
Fontana, L'hon. Joe, ministre du Travail et du Logement London-Centre-Nord Lib.
Gallant, Cheryl Renfrew—Nipissing—Pembroke PCC
Gallaway, L'hon. Roger Sarnia—Lambton Lib.
Godbout, Marc Ottawa—Orléans Lib.
Godfrey, L'hon. John, ministre d'État (Infrastructure et Collectivités) Don Valley-Ouest Lib.
Goodyear, Gary Cambridge PCC
Graham, L'hon. Bill, ministre de la Défense nationale Toronto-Centre Lib.
Guarnieri, L'hon. Albina, ministre des Anciens Combattants Mississauga-Est—Cooksville Lib.
Guergis, Helena Simcoe—Grey PCC
Holland, Mark Ajax—Pickering Lib.
Ianno, L'hon. Tony, ministre d'État (Famille et Aidants naturels) Trinity—Spadina Lib.
Kadis, Susan Thornhill Lib.
Karygiannis, L'hon. Jim, secrétaire parlementaire du ministre des Transports Scarborough—Agincourt Lib.
Khan, Wajid Mississauga—Streetsville Lib.
Kramp, Daryl Prince Edward—Hastings PCC
Lastewka, L'hon. Walt, secrétaire parlementaire du ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux St. Catharines Lib.
Lauzon, Guy Stormont—Dundas—South Glengarry PCC
Layton, L'hon. Jack Toronto—Danforth NPD
Lee, Derek Scarborough—Rouge River Lib.
Longfield, L'hon. Judi, secrétaire parlementaire du ministre du Travail et du Logement Whitby—Oshawa Lib.
MacKenzie, Dave Oxford PCC
Macklin, L'hon. Paul Harold, secrétaire parlementaire du ministre de la Justice et procureur général du Canada Northumberland—Quinte West Lib.
Malhi, L'hon. Gurbax, secrétaire parlementaire de la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences Bramalea—Gore—Malton Lib.
Maloney, John Welland Lib.
Marleau, L'hon. Diane, secrétaire parlementaire du président du Conseil du Trésor et ministre responsable de la Commission canadienne du blé Sudbury Lib.
Martin, Tony Sault Ste. Marie NPD
Masse, Brian Windsor-Ouest NPD
McCallum, L'hon. John, ministre du Revenu national Markham—Unionville Lib.
McGuinty, David Ottawa-Sud Lib.
McKay, L'hon. John, secrétaire parlementaire du ministre des Finances Scarborough—Guildwood Lib.
McTeague, L'hon. Dan, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères Pickering—Scarborough-Est Lib.
Miller, Larry Bruce—Grey—Owen Sound PCC
Milliken, L'hon. Peter, Président Kingston et les Îles Lib.
Minna, L'hon. Maria, Beaches—East York Beaches—East York Lib.
Mitchell, L'hon. Andy, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire Parry Sound—Muskoka Lib.
Myers, Lynn Kitchener—Conestoga Lib.
Nicholson, L'hon. Rob Niagara Falls PCC
O'Brien, Pat London—Fanshawe Lib.
O'Connor, Gordon Carleton—Mississippi Mills PCC
Oda, Bev Durham PCC
Parrish, Carolyn Mississauga—Erindale Ind.
Peterson, L'hon. Jim, ministre du Commerce international Willowdale Lib.
Phinney, Beth Hamilton Mountain Lib.
Pickard, L'hon. Jerry, secrétaire parlementaire du ministre de l'Industrie Chatham-Kent—Essex Lib.
Poilievre, Pierre Nepean—Carleton PCC
Powers, Russ Ancaster—Dundas—Flamborough—Westdale Lib.
Preston, Joe Elgin—Middlesex—London PCC
Ratansi, Yasmin Don Valley-Est Lib.
Redman, L'hon. Karen Kitchener-Centre Lib.
Reid, Scott Lanark—Frontenac—Lennox and Addington PCC
Rota, Anthony Nipissing—Timiskaming Lib.
Schellenberger, Gary Perth—Wellington PCC
Sgro, L'hon. Judy York-Ouest Lib.
Silva, Mario Davenport Lib.
St. Amand, Lloyd Brant Lib.
St. Denis, Brent Algoma—Manitoulin—Kapuskasing Lib.
Steckle, Paul Huron—Bruce Lib.
Stronach, Belinda Newmarket—Aurora PCC
Szabo, Paul Mississauga-Sud Lib.
Telegdi, L'hon. Andrew Kitchener—Waterloo Lib.
Temelkovski, Lui Oak Ridges—Markham Lib.
Tilson, David Dufferin—Caledon PCC
Tonks, Alan York-Sud—Weston Lib.
Torsney, L'hon. Paddy, secrétaire parlementaire de la ministre de la Coopération internationale Burlington Lib.
Ur, Rose-Marie Lambton—Kent—Middlesex Lib.
Valeri, L'hon. Tony, leader du gouvernement à la Chambre des communes Hamilton-Est—Stoney Creek Lib.
Valley, Roger Kenora Lib.
Van Loan, Peter York—Simcoe PCC
Volpe, L'hon. Joseph, ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration Eglinton—Lawrence Lib.
Wappel, Tom Scarborough-Sud-Ouest Lib.
Watson, Jeff Essex PCC
Wilfert, L'hon. Bryon, secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement Richmond Hill Lib.
Wrzesnewskyj, Borys Etobicoke-Centre Lib.

Québec (75)
André, Guy Berthier—Maskinongé BQ
Asselin, Gérard Manicouagan BQ
Bachand, Claude Saint-Jean BQ
Bakopanos, L'hon. Eleni, secrétaire parlementaire du ministre du Développement social (économie sociale) Ahuntsic Lib.
Bellavance, André Richmond—Arthabaska BQ
Bergeron, Stéphane Verchères—Les Patriotes BQ
Bigras, Bernard Rosemont—La Petite-Patrie BQ
Blais, Raynald Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine BQ
Boire, Alain Beauharnois—Salaberry BQ
Boivin, Françoise Gatineau Lib.
Bonsant, France Compton—Stanstead BQ
Bouchard, Robert Chicoutimi—Le Fjord BQ
Boulianne, Marc Mégantic—L'Érable BQ
Bourgeois, Diane Terrebonne—Blainville BQ
Brunelle, Paule Trois-Rivières BQ
Cardin, Serge Sherbrooke BQ
Carrier, Robert Alfred-Pellan BQ
Clavet, Roger Louis-Hébert BQ
Cleary, Bernard Louis-Saint-Laurent BQ
Coderre, L'hon. Denis Bourassa Lib.
Côté, Guy Portneuf—Jacques-Cartier BQ
Cotler, L'hon. Irwin, ministre de la Justice et procureur général du Canada Mont-Royal Lib.
Crête, Paul Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup BQ
Demers, Nicole Laval BQ
Deschamps, Johanne Laurentides—Labelle BQ
Desrochers, Odina Lotbinière—Chutes-de-la-Chaudière BQ
Dion, L'hon. Stéphane, ministre de l'Environnement Saint-Laurent—Cartierville Lib.
Drouin, L'hon. Claude, secrétaire parlementaire du premier ministre (collectivités rurales) Beauce Lib.
Duceppe, Gilles Laurier—Sainte-Marie BQ
Faille, Meili Vaudreuil-Soulanges BQ
Folco, Raymonde Laval—Les Îles Lib.
Frulla, L'hon. Liza, ministre du Patrimoine canadien et ministre responsable de la Condition féminine Jeanne-Le Ber Lib.
Gagnon, Christiane Québec BQ
Gagnon, Marcel Saint-Maurice—Champlain BQ
Gagnon, Sébastien Jonquière—Alma BQ
Gaudet, Roger Montcalm BQ
Gauthier, Michel Roberval—Lac-Saint-Jean BQ
Guay, Monique Rivière-du-Nord BQ
Guimond, Michel Montmorency—Charlevoix—Haute-Côte-Nord BQ
Jennings, L'hon. Marlene, secrétaire parlementaire du premier ministre (Canada—États-Unis) Notre-Dame-de-Grâce—Lachine Lib.
Kotto, Maka Saint-Lambert BQ
Laframboise, Mario Argenteuil—Papineau—Mirabel BQ
Lalonde, Francine La Pointe-de-l'Île BQ
Lapierre, L'hon. Jean, ministre des Transports Outremont Lib.
Lapierre, Réal Lévis—Bellechasse BQ
Lavallée, Carole Saint-Bruno—Saint-Hubert BQ
Lemay, Marc Abitibi—Témiscamingue BQ
Lessard, Yves Chambly—Borduas BQ
Lévesque, Yvon Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou BQ
Loubier, Yvan Saint-Hyacinthe—Bagot BQ
Marceau, Richard Charlesbourg—Haute-Saint-Charles BQ
Martin, Le très hon. Paul, premier ministre LaSalle—Émard Lib.
Ménard, Réal Hochelaga BQ
Ménard, Serge Marc-Aurèle-Fortin BQ
Pacetti, Massimo Saint-Léonard—Saint-Michel Lib.
Paquette, Pierre Joliette BQ
Paradis, L'hon. Denis Brome—Missisquoi Lib.
Patry, Bernard Pierrefonds—Dollard Lib.
Perron, Gilles-A. Rivière-des-Mille-Îles BQ
Pettigrew, L'hon. Pierre, ministre des Affaires étrangères Papineau Lib.
Picard, Pauline Drummond BQ
Plamondon, Louis Bas-Richelieu—Nicolet—Bécancour BQ
Poirier-Rivard, Denise Châteauguay—Saint-Constant BQ
Proulx, Marcel, vice-président des comités pléniers Hull—Aylmer Lib.
Robillard, L'hon. Lucienne, présidente du Conseil privé de la Reine pour le Canada, ministre des Affaires intergouvernementales et ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences Westmount—Ville-Marie Lib.
Rodriguez, Pablo Honoré-Mercier Lib.
Roy, Jean-Yves Haute-Gaspésie—La Mitis—Matane—Matapédia BQ
Saada, L'hon. Jacques, ministre de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et ministre responsable de la Francophonie Brossard—La Prairie Lib.
Sauvageau, Benoît Repentigny BQ
Scarpaleggia, Francis Lac-Saint-Louis Lib.
Simard, Christian Beauport—Limoilou BQ
Smith, David Pontiac Lib.
St-Hilaire, Caroline Longueuil—Pierre-Boucher BQ
Thibault, Louise Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques BQ
Vincent, Robert Shefford BQ

Saskatchewan (14)
Anderson, David Cypress Hills—Grasslands PCC
Batters, Dave Palliser PCC
Breitkreuz, Garry Yorkton—Melville PCC
Fitzpatrick, Brian Prince Albert PCC
Goodale, L'hon. Ralph, ministre des Finances Wascana Lib.
Harrison, Jeremy Desnethé—Missinippi—Rivière Churchill PCC
Komarnicki, Ed Souris—Moose Mountain PCC
Lukiwski, Tom Regina—Lumsden—Lake Centre PCC
Ritz, Gerry Battlefords—Lloydminster PCC
Scheer, Andrew Regina—Qu'Appelle PCC
Skelton, Carol Saskatoon—Rosetown—Biggar PCC
Trost, Bradley Saskatoon—Humboldt PCC
Vellacott, Maurice Saskatoon—Wanuskewin PCC
Yelich, Lynne Blackstrap PCC

Terre-Neuve-et-Labrador (7)
Byrne, L'hon. Gerry, secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires intergouvernementales Humber—St. Barbe—Baie Verte Lib.
Doyle, Norman St. John's-Est PCC
Efford, L'hon. R. John, ministre des Ressources naturelles Avalon Lib.
Hearn, Loyola St. John's-Sud—Mount Pearl PCC
Matthews, Bill Random—Burin—St. George's Lib.
Simms, Scott Bonavista—Gander—Grand Falls—Windsor Lib.
VACANCE Labrador

Territoires du Nord-Ouest (1)
Blondin-Andrew, L'hon. Ethel, ministre d'État (Nord canadien) Western Arctic Lib.

Yukon (1)
Bagnell, L'hon. Larry, secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles Yukon Lib.

LISTE DES COMITÉS PERMANENTS ET DES SOUS-COMITÉS

(Au 15 avril 2005 — 1re Session, 38e Législature)

Accès à l'information, protection des renseignements personnels et éthique
Président:
David Chatters
Vice-présidents:
Ed Broadbent
Derek Lee
Navdeep Bains
Marc Boulianne
Ken Epp
Russ Hiebert
Marlene Jennings
Mario Laframboise
Russ Powers
David Tilson
Paul Zed
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
Michael Chong
Joe Comartin
Paul Crête
John Cummins
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Michel Gauthier
Yvon Godin
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Michel Guimond
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Pat Martin
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Anita Neville
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pauline Picard
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Tom Wappel
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Affaires autochtones et du développement du Grand Nord
Président:
Nancy Karetak-Lindell
Vice-présidents:
Bernard Cleary
Jeremy Harrison
Sue Barnes
André Bellavance
Gary Lunn
Pat Martin
Jim Prentice
Carol Skelton
David Smith
Lloyd St. Amand
Roger Valley
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Charlie Angus
Gérard Asselin
Larry Bagnell
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Jean Crowder
Nathan Cullen
John Cummins
Rodger Cuzner
Stockwell Day
Bev Desjarlais
Paul DeVillers
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Hedy Fry
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Charles Hubbard
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Marc Lemay
Yvon Lévesque
Tom Lukiwski
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Tony Martin
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Affaires étrangères et commerce international
Président:
Bernard Patry
Vice-présidents:
Francine Lalonde
Kevin Sorenson
Maurizio Bevilacqua
Stockwell Day
Lawrence MacAulay
Alexa McDonough
Dan McTeague
Ted Menzies
Pierre Paquette
Beth Phinney
Belinda Stronach
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
David Anderson
Guy André
Claude Bachand
Larry Bagnell
Navdeep Bains
Dave Batters
Colleen Beaumier
Don Bell
André Bellavance
Leon Benoit
Stéphane Bergeron
James Bezan
Raymond Bonin
Don Boudria
Diane Bourgeois
Garry Breitkreuz
Ed Broadbent
Bonnie Brown
Gord Brown
Sarmite Bulte
John Cannis
Gary Carr
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
Marlene Catterall
David Chatters
Michael Chong
Roger Clavet
Denis Coderre
John Cummins
Johanne Deschamps
Bev Desjarlais
Odina Desrochers
Barry Devolin
Ruby Dhalla
Norman Doyle
John Duncan
Wayne Easter
Ken Epp
Mark Eyking
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Raymonde Folco
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Marc Godbout
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Mark Holland
Rahim Jaffer
Brian Jean
Marlene Jennings
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Wajid Khan
David Kilgour
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
John Maloney
Inky Mark
Keith Martin
Brian Masse
David McGuinty
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
Maria Minna
James Moore
Rob Moore
Anita Neville
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Denis Paradis
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Pablo Rodriguez
Anthony Rota
Michael Savage
Andy Savoy
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Mario Silva
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Brent St. Denis
Darrel Stinson
Robert Thibault
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Alan Tonks
Paddy Torsney
Bradley Trost
Merv Tweed
Roger Valley
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Borys Wrzesnewskyj
Lynne Yelich
Paul Zed

Sous-comité du commerce international, des différends commerciaux et des investissements internationaux
Président:
John Cannis
Vice-président:
Ted Menzies
Mark Eyking
Marlene Jennings
Peter Julian
Pierre Paquette
Belinda Stronach
Total: (7)

Sous-comité des droits de la personne et du développement international
Président:
Navdeep Bains
Vice-président:
Stockwell Day
Diane Bourgeois
Ed Broadbent
Peter Goldring
Wajid Khan
Paddy Torsney
Total: (7)

Agriculture et agroalimentaire
Président:
Paul Steckle
Vice-présidents:
Denise Poirier-Rivard
Gerry Ritz
David Anderson
Charlie Angus
James Bezan
Claude Drouin
Wayne Easter
Mark Eyking
Roger Gaudet
Larry Miller
Rose-Marie Ur
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Peter Adams
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
Dave Batters
André Bellavance
Leon Benoit
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Joe Comartin
John Cummins
Stockwell Day
Johanne Deschamps
Bev Desjarlais
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Yvon Godin
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Charles Hubbard
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
John Maloney
Inky Mark
Ted Menzies
Rob Merrifield
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Pierre Paquette
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Andy Savoy
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Peter Stoffer
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Citoyenneté et immigration
Président:
Andrew Telegdi
Vice-présidents:
Meili Faille
Inky Mark
Diane Ablonczy
David Anderson
Colleen Beaumier
Roger Clavet
Hedy Fry
Helena Guergis
Rahim Jaffer
Bill Siksay
Lui Temelkovski
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Guy André
Jean Augustine
Eleni Bakopanos
Dave Batters
Don Bell
Leon Benoit
James Bezan
Diane Bourgeois
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Gary Carr
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
David Christopherson
Joe Comartin
John Cummins
Libby Davies
Stockwell Day
Odina Desrochers
Barry Devolin
Norman Doyle
Claude Drouin
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Raymonde Folco
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Brian Jean
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Wajid Khan
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Francine Lalonde
Guy Lauzon
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Pat Martin
Brian Masse
David McGuinty
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Anita Neville
Rob Nicholson
Pat O'Brien
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Beth Phinney
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Mario Silva
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Judy Wasylycia-Leis
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Comité sénatorial permanent des Affaires étrangères
Président:

Vice-président:



Total:

Comptes publics
Président:
John Williams
Vice-présidents:
Mark Holland
Benoît Sauvageau
Dean Allison
Gary Carr
David Christopherson
Brian Fitzpatrick
Sébastien Gagnon
Daryl Kramp
Walt Lastewka
Shawn Murphy
Borys Wrzesnewskyj
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Robert Bouchard
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
John Cummins
Stockwell Day
Bev Desjarlais
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
David Kilgour
Ed Komarnicki
Guy Lauzon
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Diane Marleau
Pat Martin
David McGuinty
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Louise Thibault
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Judy Wasylycia-Leis
Jeff Watson
Randy White
Lynne Yelich

Condition féminine
Président:
Anita Neville
Vice-présidents:
Jean Crowder
Nina Grewal
France Bonsant
Paule Brunelle
Sarmite Bulte
Helena Guergis
Susan Kadis
Russ Powers
Joy Smith
Paddy Torsney
Lynne Yelich
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Jean Augustine
Dave Batters
Don Bell
Leon Benoit
James Bezan
Diane Bourgeois
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
John Cummins
Libby Davies
Stockwell Day
Nicole Demers
Bev Desjarlais
Barry Devolin
Ruby Dhalla
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Christiane Gagnon
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Alexa McDonough
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
Maria Minna
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Judy Wasylycia-Leis
Jeff Watson
Randy White
John Williams

Défense nationale et anciens combattants
Président:
Pat O'Brien
Vice-présidents:
Claude Bachand
Rick Casson
Larry Bagnell
Bill Blaikie
Betty Hinton
Judi Longfield
Dave MacKenzie
Keith Martin
Gordon O'Connor
Gilles-A. Perron
Anthony Rota
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Bernard Bigras
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Robert Carrier
Bill Casey
David Chatters
Michael Chong
Roger Clavet
John Cummins
Stockwell Day
Odina Desrochers
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Wajid Khan
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Francine Lalonde
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
John Maloney
Inky Mark
Dan McTeague
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Anita Neville
Rob Nicholson
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
Marcel Proulx
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Scott Simms
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Caroline St-Hilaire
Darrel Stinson
Peter Stoffer
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Rose-Marie Ur
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Sous-comité des anciens combattants
Président:
Anthony Rota
Vice-président:
Betty Hinton
Larry Bagnell
Gordon O'Connor
Gilles-A. Perron
Peter Stoffer
Rose-Marie Ur
Total: (7)

Développement des ressources humaines, développement des compétences, développement social et condition des personnes handicapées
Président:
Raymonde Folco
Vice-présidents:
Paul Forseth
Christiane Gagnon
Peter Adams
Eleni Bakopanos
Jean-Claude D'Amours
Barry Devolin
Ed Komarnicki
Yves Lessard
Tony Martin
Yasmin Ratansi
Peter Van Loan
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Don Bell
Leon Benoit
Stéphane Bergeron
James Bezan
Alain Boire
France Bonsant
Ken Boshcoff
Garry Breitkreuz
Ed Broadbent
Gord Brown
Paule Brunelle
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
David Christopherson
Denis Coderre
Jean Crowder
Nathan Cullen
John Cummins
Rodger Cuzner
Libby Davies
Stockwell Day
Nicole Demers
Ruby Dhalla
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Hedy Fry
Marcel Gagnon
Cheryl Gallant
Marc Godbout
Yvon Godin
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Peter Julian
Susan Kadis
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Carole Lavallée
Judi Longfield
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Lawrence MacAulay
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Gurbax Malhi
Inky Mark
Alexa McDonough
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Anita Neville
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Christian Simard
Carol Skelton
David Smith
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Maurice Vellacott
Robert Vincent
Mark Warawa
Judy Wasylycia-Leis
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Sous-comité sur les fonds de l'assurance-emploi
Président:
Rodger Cuzner
Vice-président:

Jean-Claude D'Amours
Yvon Godin
Yves Lessard
Peter Van Loan
Total: (5)

Sous-comité de la condition des personnes handicapées
Président:
Ken Boshcoff
Vice-président:
Carol Skelton
Ruby Dhalla
Peter Julian
Robert Vincent
Total: (5)

Environnement et développement durable
Président:
Alan Tonks
Vice-présidents:
Bernard Bigras
Lee Richardson
Nathan Cullen
Brian Jean
David McGuinty
Bob Mills
Denis Paradis
Yasmin Ratansi
Christian Simard
Jeff Watson
Bryon Wilfert
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Gérard Asselin
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Ken Boshcoff
Marc Boulianne
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Serge Cardin
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
Marlene Catterall
David Chatters
Michael Chong
Joe Comartin
Paul Crête
Jean Crowder
John Cummins
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Raymonde Folco
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Mark Holland
Charles Hubbard
Rahim Jaffer
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Nancy Karetak-Lindell
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
John Maloney
Inky Mark
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Maria Minna
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Russ Powers
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Gerry Ritz
Pablo Rodriguez
Andy Savoy
Francis Scarpaleggia
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Mario Silva
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Lloyd St. Amand
Darrel Stinson
Peter Stoffer
Belinda Stronach
Paul Szabo
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Roger Valley
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Finances
Président:
Massimo Pacetti
Vice-présidents:
Yvan Loubier
Charlie Penson
Rona Ambrose
Don Bell
Guy Côté
Charles Hubbard
John McKay
Maria Minna
Brian Pallister
Monte Solberg
Judy Wasylycia-Leis
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rob Anders
David Anderson
David Anderson
Navdeep Bains
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Robert Bouchard
Garry Breitkreuz
Bonnie Brown
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
David Christopherson
Jean Crowder
Roy Cullen
John Cummins
Rodger Cuzner
Stockwell Day
Johanne Deschamps
Bev Desjarlais
Barry Devolin
Ruby Dhalla
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Marlene Jennings
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Wajid Khan
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Mario Laframboise
Réal Lapierre
Guy Lauzon
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
John Maloney
Inky Mark
David McGuinty
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Pierre Paquette
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Anthony Rota
Benoît Sauvageau
Michael Savage
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Judy Sgro
Bill Siksay
Carol Skelton
Joy Smith
Kevin Sorenson
Brent St. Denis
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Paul Szabo
Robert Thibault
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Borys Wrzesnewskyj
Lynne Yelich

Sous-comité sur le déséquilibre fiscal
Président:
Yvan Loubier
Vice-président:

Rona Ambrose
Don Bell
Guy Côté
Judy Wasylycia-Leis
Total: (5)

Industrie, ressources naturelles, sciences et technologie
Président:
Brent St. Denis
Vice-présidents:
Paul Crête
Werner Schmidt
Serge Cardin
Michael Chong
Denis Coderre
John Duncan
Brian Masse
Lynn Myers
Jerry Pickard
Andy Savoy
Bradley Trost
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Gérard Asselin
Larry Bagnell
Navdeep Bains
Dave Batters
Don Bell
Leon Benoit
Maurizio Bevilacqua
James Bezan
Bernard Bigras
Raymond Bonin
Ken Boshcoff
Marc Boulianne
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Sarmite Bulte
Colin Carrie
Robert Carrier
Bill Casey
Rick Casson
Marlene Catterall
David Chatters
David Christopherson
Guy Côté
Jean Crowder
John Cummins
Libby Davies
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Hedy Fry
Sébastien Gagnon
Cheryl Gallant
Yvon Godin
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Mark Holland
Rahim Jaffer
Brian Jean
Marlene Jennings
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Mario Laframboise
Réal Lapierre
Guy Lauzon
Jack Layton
Yvon Lévesque
Yvan Loubier
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
John Maloney
Inky Mark
Tony Martin
David McGuinty
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Massimo Pacetti
Brian Pallister
Charlie Penson
Beth Phinney
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Yasmin Ratansi
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Anthony Rota
Francis Scarpaleggia
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Bill Siksay
Scott Simms
Carol Skelton
David Smith
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Caroline St-Hilaire
Darrel Stinson
Peter Stoffer
Belinda Stronach
Robert Thibault
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Paddy Torsney
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Justice, droits de la personne, sécurité publique et protection civile
Président:
Paul DeVillers
Vice-présidents:
Garry Breitkreuz
Richard Marceau
Joe Comartin
Roy Cullen
Paul Harold Macklin
John Maloney
Serge Ménard
Anita Neville
Myron Thompson
Vic Toews
Mark Warawa
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Jean Augustine
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Bill Blaikie
Gord Brown
Paule Brunelle
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
John Cummins
Libby Davies
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Hedy Fry
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Marlene Jennings
Dale Johnston
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Mario Laframboise
Guy Lauzon
Derek Lee
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
David McGuinty
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Bill Siksay
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Lloyd St. Amand
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
David Tilson
Paddy Torsney
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Tom Wappel
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich
Paul Zed

Sous-comité de la sécurité publique et nationale
Président:
Paul Zed
Vice-présidents:
Serge Ménard
Kevin Sorenson
Joe Comartin
Roy Cullen
Peter MacKay
Tom Wappel
Total: (7)

Sous-comité de l'examen des lois sur le racolage
Président:
John Maloney
Vice-président:
Libby Davies
Paule Brunelle
Hedy Fry
Art Hanger
Total: (5)

Langues officielles
Président:
Pablo Rodriguez
Vice-présidents:
Yvon Godin
Pierre Poilievre
Guy André
Françoise Boivin
Jean-Claude D'Amours
Odina Desrochers
Marc Godbout
Guy Lauzon
Andrew Scheer
Raymond Simard
Maurice Vellacott
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Leon Benoit
Stéphane Bergeron
James Bezan
Don Boudria
Garry Breitkreuz
Ed Broadbent
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Joe Comartin
John Cummins
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Maka Kotto
Daryl Kramp
Jack Layton
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Mark Warawa
Judy Wasylycia-Leis
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Liaison
Président:
Bonnie Brown
Vice-président:
Roger Gallaway
Leon Benoit
Don Boudria
Marlene Catterall
David Chatters
Paul DeVillers
Raymonde Folco
Gurmant Grewal
Susan Kadis
Nancy Karetak-Lindell
Anita Neville
Pat O'Brien
Massimo Pacetti
Bernard Patry
Pablo Rodriguez
Brent St. Denis
Paul Steckle
Andrew Telegdi
Alan Tonks
Maurice Vellacott
Tom Wappel
John Williams
Total: (23)
Membres associés
Claude Bachand
Bernard Bigras
Garry Breitkreuz
Ed Broadbent
Rick Casson
Bernard Cleary
Paul Crête
Jean Crowder
Meili Faille
Paul Forseth
Christiane Gagnon
Yvon Godin
Jim Gouk
Nina Grewal
Monique Guay
Michel Guimond
Jeremy Harrison
Mark Holland
Dale Johnston
Gerald Keddy
Maka Kotto
Francine Lalonde
Derek Lee
Yvan Loubier
Richard Marceau
Inky Mark
Pat Martin
Réal Ménard
Rob Merrifield
Lynn Myers
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Denise Poirier-Rivard
Lee Richardson
Gerry Ritz
Benoît Sauvageau
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Kevin Sorenson
Caroline St-Hilaire
Peter Stoffer
Paul Szabo

Sous-comité des budgets de comité
Président:
Bonnie Brown
Vice-président:
John Williams
Marlene Catterall
Gurmant Grewal
Pat O'Brien
Bernard Patry
Andrew Telegdi
Total: (7)

Opérations gouvernementales et prévisions budgétaires
Président:
Leon Benoit
Vice-présidents:
Pat Martin
Paul Szabo
Ken Boshcoff
Marcel Gagnon
Marc Godbout
Guy Lauzon
Diane Marleau
Joe Preston
Francis Scarpaleggia
Louise Thibault
Randy White
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Stéphane Bergeron
James Bezan
Françoise Boivin
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
David Christopherson
Guy Côté
Roy Cullen
John Cummins
Stockwell Day
Bev Desjarlais
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Roger Gallaway
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Peter Julian
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Walt Lastewka
Derek Lee
Yvan Loubier
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
David McGuinty
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Pat O'Brien
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Massimo Pacetti
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Benoît Sauvageau
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Judy Wasylycia-Leis
Jeff Watson
John Williams
Lynne Yelich

Patrimoine canadien
Président:
Marlene Catterall
Vice-présidents:
Maka Kotto
Gary Schellenberger
Charlie Angus
Gord Brown
Sarmite Bulte
Marc Lemay
Deepak Obhrai
Bev Oda
Mario Silva
Scott Simms
David Smith
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Guy André
Dave Batters
Don Bell
Leon Benoit
Stéphane Bergeron
James Bezan
Garry Breitkreuz
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Jean Crowder
Nathan Cullen
John Cummins
Rodger Cuzner
Jean-Claude D'Amours
Libby Davies
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Marc Godbout
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Randy Kamp
Nancy Karetak-Lindell
Gerald Keddy
Jason Kenney
David Kilgour
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Brian Pallister
Charlie Penson
Louis Plamondon
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Pablo Rodriguez
Michael Savage
Francis Scarpaleggia
Andrew Scheer
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Peter Stoffer
Belinda Stronach
Lui Temelkovski
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Pêches et océans
Président:
Tom Wappel
Vice-présidents:
Gerald Keddy
Peter Stoffer
Raynald Blais
John Cummins
Rodger Cuzner
Loyola Hearn
Randy Kamp
Bill Matthews
Shawn Murphy
Jean-Yves Roy
Scott Simms
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Gérard Asselin
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Marc Boulianne
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Gerry Byrne
Serge Cardin
Colin Carrie
Robert Carrier
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Paul Crête
Jean Crowder
Nathan Cullen
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Wayne Easter
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Yvon Godin
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Nancy Karetak-Lindell
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Caroline St-Hilaire
Paul Steckle
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Procédure et affaires de la Chambre
Président:
Don Boudria
Vice-présidents:
Michel Guimond
Dale Johnston
Françoise Boivin
Bill Casey
Yvon Godin
Jay Hill
Dominic LeBlanc
Judi Longfield
Pauline Picard
Karen Redman
Scott Reid
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Peter Adams
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Leon Benoit
Stéphane Bergeron
James Bezan
Ken Boshcoff
Garry Breitkreuz
Ed Broadbent
Gord Brown
Gary Carr
Colin Carrie
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Joe Comartin
Jean Crowder
John Cummins
Rodger Cuzner
Libby Davies
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Michel Gauthier
Marc Godbout
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Monique Guay
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Randy Kamp
Nancy Karetak-Lindell
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Mario Laframboise
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Richard Marceau
Inky Mark
Réal Ménard
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Carolyn Parrish
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Russ Powers
Jim Prentice
Joe Preston
Marcel Proulx
James Rajotte
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Mario Silva
Raymond Simard
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Rose-Marie Ur
Roger Valley
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich
Paul Zed

Sous-comité sur le privilège parlementaire
Président:
Judi Longfield
Vice-président:

Françoise Boivin
Yvon Godin
Michel Guimond
John Reynolds
Total: (5)

Sous-comité sur la Déclaration en vertu du Code régissant les conflits d'intérêts des députés
Président:
Judi Longfield
Vice-président:

Yvon Godin
Mario Laframboise
Scott Reid
Total: (4)

Sous-comité des affaires émanant des députés
Président:
Gary Carr
Vice-président:

Bill Casey
Rodger Cuzner
Yvon Godin
Pauline Picard
Total: (5)

Santé
Président:
Bonnie Brown
Vice-présidents:
Réal Ménard
Rob Merrifield
Colin Carrie
Brenda Chamberlain
Jean Crowder
Nicole Demers
Ruby Dhalla
Steven Fletcher
James Lunney
Michael Savage
Robert Thibault
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Dave Batters
Leon Benoit
Stéphane Bergeron
James Bezan
Bill Blaikie
Don Boudria
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Paule Brunelle
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Guy Côté
Nathan Cullen
John Cummins
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Raymonde Folco
Paul Forseth
Hedy Fry
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Peter Julian
Susan Kadis
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Wajid Khan
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Jack Layton
Yvan Loubier
Tom Lukiwski
Gary Lunn
Peter MacKay
Dave MacKenzie
John Maloney
Inky Mark
Keith Martin
Brian Masse
Alexa McDonough
Ted Menzies
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Paul Szabo
Lui Temelkovski
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Judy Wasylycia-Leis
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Transports
Président:
Roger Gallaway
Vice-présidents:
Jim Gouk
Caroline St-Hilaire
Dave Batters
Raymond Bonin
Robert Carrier
Bev Desjarlais
Jim Karygiannis
James Moore
Francis Scarpaleggia
Andrew Scheer
Borys Wrzesnewskyj
Total: (12)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Colleen Beaumier
Don Bell
Leon Benoit
James Bezan
Bernard Bigras
Françoise Boivin
Marc Boulianne
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
Joe Comartin
Paul Crête
John Cummins
Jean-Claude D'Amours
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Charles Hubbard
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Mario Laframboise
Réal Lapierre
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
John Maloney
Inky Mark
Brian Masse
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Russ Powers
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Yasmin Ratansi
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Christian Simard
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Peter Stoffer
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Alan Tonks
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

COMITÉS MIXTES PERMANENTS

Bibliothèque du Parlement
Coprésidents:
Susan Kadis
Marilyn Trenholme Counsell
Vice-coprésident:
Maurice Vellacott
Représentant le Sénat:Les honorables sénateursJean Lapointe
Marjory LeBreton
Vivienne Poy
Terrance Stratton
Représentant la Chambre des communes:Charlie Angus
Marc Boulianne
Gerry Byrne
Mark Eyking
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Réal Lapierre
Dominic LeBlanc
Raymond Simard
Darrel Stinson
Total: (17)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
Rob Anders
David Anderson
Guy André
Jean Augustine
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
John Cummins
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Gary Goodyear
Jim Gouk
Gurmant Grewal
Nina Grewal
Helena Guergis
Art Hanger
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Randy Kamp
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Lawrence MacAulay
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Inky Mark
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Louis Plamondon
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

Examen de la réglementation
Coprésidents:
John Bryden
Gurmant Grewal
Vice-coprésidents:
Lynn Myers
Judy Wasylycia-Leis
Représentant le Sénat:Les honorables sénateursGeorge Baker
Michel Biron
Céline Hervieux-Payette
James Kelleher
John Lynch-Staunton
Wilfred Moore
Pierre Claude Nolin
Représentant la Chambre des communes:Rob Anders
Robert Bouchard
Monique Guay
Art Hanger
Randy Kamp
Derek Lee
Paul Harold Macklin
Lloyd St. Amand
Tom Wappel
Total: (20)
Membres associés
Jim Abbott
Diane Ablonczy
Dean Allison
Rona Ambrose
David Anderson
Dave Batters
Leon Benoit
James Bezan
Garry Breitkreuz
Gord Brown
Colin Carrie
Bill Casey
Rick Casson
David Chatters
Michael Chong
John Cummins
Stockwell Day
Barry Devolin
Norman Doyle
John Duncan
Ken Epp
Diane Finley
Brian Fitzpatrick
Steven Fletcher
Paul Forseth
Cheryl Gallant
Peter Goldring
Gary Goodyear
Jim Gouk
Nina Grewal
Helena Guergis
Stephen Harper
Richard Harris
Jeremy Harrison
Loyola Hearn
Russ Hiebert
Jay Hill
Betty Hinton
Rahim Jaffer
Brian Jean
Dale Johnston
Gerald Keddy
Jason Kenney
Ed Komarnicki
Daryl Kramp
Mario Laframboise
Guy Lauzon
Tom Lukiwski
Gary Lunn
James Lunney
Peter MacKay
Dave MacKenzie
Richard Marceau
Inky Mark
Serge Ménard
Ted Menzies
Rob Merrifield
Larry Miller
Bob Mills
James Moore
Rob Moore
Rob Nicholson
Gordon O'Connor
Deepak Obhrai
Bev Oda
Brian Pallister
Charlie Penson
Pierre Poilievre
Jim Prentice
Joe Preston
James Rajotte
Scott Reid
John Reynolds
Lee Richardson
Gerry Ritz
Andrew Scheer
Gary Schellenberger
Werner Schmidt
Carol Skelton
Joy Smith
Monte Solberg
Kevin Sorenson
Darrel Stinson
Belinda Stronach
Greg Thompson
Myron Thompson
David Tilson
Vic Toews
Bradley Trost
Merv Tweed
Peter Van Loan
Maurice Vellacott
Mark Warawa
Jeff Watson
Randy White
John Williams
Lynne Yelich

COMITÉS LÉGISLATIFS

Projet de loi C-38
Président:
Marcel Proulx
Vice-président:

Rona Ambrose
Françoise Boivin
Don Boudria
Gord Brown
Paul Harold Macklin
Richard Marceau
Réal Ménard
Rob Moore
Anita Neville
Michael Savage
Bill Siksay
Vic Toews
Total: (13)


Comité des présidents des comités législatifs

Le Président

L'hon. Peter Milliken

 

Le vice-président et président des comités pléniers

M. Chuck Strahl

 

Le vice-président des comités pléniers

M. Marcel Proulx

 

La vice-présidente adjointe des comités pléniers

L'hon. Jean Augustine

 


MEMBRE DU MINISTÈRE

Par ordre de préséance

Le très hon. Paul Martin premier ministre
L'hon. Jacob Austin leader du gouvernement au Sénat
L'hon. Jean Lapierre ministre des Transports
L'hon. Ralph Goodale ministre des Finances
L'hon. Anne McLellan vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
L'hon. Lucienne Robillard présidente du Conseil privé de la Reine pour le Canada, ministre des Affaires intergouvernementales et ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences
L'hon. Stéphane Dion ministre de l'Environnement
L'hon. Pierre Pettigrew ministre des Affaires étrangères
L'hon. Andy Scott ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits
L'hon. Jim Peterson ministre du Commerce international
L'hon. Andy Mitchell ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire
L'hon. Bill Graham ministre de la Défense nationale
L'hon. Albina Guarnieri ministre des Anciens Combattants
L'hon. Reg Alcock président du Conseil du Trésor et ministre responsable de la Commission canadienne du blé
L'hon. Geoff Regan ministre des Pêches et des Océans
L'hon. Tony Valeri leader du gouvernement à la Chambre des communes
L'hon. Aileen Carroll ministre de la Coopération internationale
L'hon. Irwin Cotler ministre de la Justice et procureur général du Canada
L'hon. R. John Efford ministre des Ressources naturelles
L'hon. Liza Frulla ministre du Patrimoine canadien et ministre responsable de la Condition féminine
L'hon. Joseph Volpe ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration
L'hon. Joe Fontana ministre du Travail et du Logement
L'hon. Scott Brison ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux
L'hon. Ujjal Dosanjh ministre de la Santé
L'hon. Ken Dryden ministre du Développement social
L'hon. David Emerson ministre de l'Industrie
L'hon. Ethel Blondin-Andrew ministre d'État (Nord canadien)
L'hon. Raymond Chan ministre d'État (Multiculturalisme)
L'hon. Claudette Bradshaw ministre d'État (Développement des ressources humaines)
L'hon. John McCallum ministre du Revenu national
L'hon. Stephen Owen ministre de la Diversification de l'économie de l'Ouest canadien et ministre d'État (Sport)
L'hon. Joe McGuire ministre de l'Agence de promotion économique du Canada atlantique
L'hon. Joe Comuzzi ministre d'État (Initiative fédérale du développement économique dans le Nord de l'Ontario)
L'hon. Mauril Bélanger leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles, ministre responsable de la réforme démocratique et ministre associé de la Défense nationale
L'hon. Carolyn Bennett ministre d'État (Santé publique)
L'hon. Jacques Saada ministre de l'Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec et ministre responsable de la Francophonie
L'hon. John Godfrey ministre d'État (Infrastructure et Collectivités)
L'hon. Tony Ianno ministre d'État (Famille et Aidants naturels)

SECRÉTAIRES PARLEMENTAIRES

L'hon. Claude Drouin du premier ministre (collectivités rurales)
L'hon. Marlene Jennings du premier ministre (Canada—États-Unis)
L'hon. Jim Karygiannis du ministre des Transports
L'hon. John McKay du ministre des Finances
L'hon. Roy Cullen de la ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
L'hon. Gerry Byrne de la ministre des Affaires intergouvernementales
L'hon. Peter Adams de la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences
L'hon. Gurbax Malhi de la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences
L'hon. Bryon Wilfert du ministre de l'Environnement
L'hon. Dan McTeague du ministre des Affaires étrangères
L'hon. Sue Barnes du ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits
L'hon. Mark Eyking du ministre du Commerce international (marchés émergents)
L'hon. Wayne Easter du ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire (développement rural)
L'hon. Keith Martin du ministre de la Défense nationale
L'hon. Diane Marleau du président du Conseil du Trésor et ministre responsable de la Commission canadienne du blé
L'hon. Shawn Murphy du ministre des Pêches et des Océans
L'hon. Dominic LeBlanc du leader du gouvernement à la Chambre des communes
L'hon. Paddy Torsney de la ministre de la Coopération internationale
L'hon. Paul Harold Macklin du ministre de la Justice et procureur général du Canada
L'hon. Larry Bagnell du ministre des Ressources naturelles
L'hon. Sarmite Bulte de la ministre du Patrimoine canadien
L'hon. Hedy Fry du ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration
L'hon. Judi Longfield du ministre du Travail et du Logement
L'hon. Walt Lastewka du ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux
L'hon. Robert Thibault du ministre de la Santé
L'hon. Eleni Bakopanos du ministre du Développement social (économie sociale)
L'hon. Jerry Pickard du ministre de l'Industrie
L'hon. Raymond Simard du leader adjoint du gouvernement à la Chambre des communes, ministre responsable des langues officielles et ministre responsable de la réforme démocratique