:
Merci beaucoup, chers collègues. Bienvenue à la 39
e législature.
[Traduction]
Permettez-moi de commencer par un bref survol historique de la procédure selon laquelle le Président est élu par scrutin secret. Cette façon de procéder a été recommandée en 1985 par le Comité spécial sur la réforme de la Chambre des communes, aussi connu sous le nom de comité McGrath, en tant que symbole de l'indépendance de la Chambre face au gouvernement ainsi que de l'indépendance de chaque député. On se souviendra que le Président était auparavant nommé par le premier ministre. Voilà donc dans quel esprit je vous invite à prendre part à ce processus.
La liste des députés qui ont retiré leur candidature ou qui sont inéligibles à la présidence a été déposée sur le pupitre de chaque député et est disponible au bureau.
[Français]
La liste des députés éligibles à la présidence a également été déposée sur le pupitre de chaque député et elle est aussi disponible au Bureau. Conformément à l'article 3.1 du Règlement, la Chambre se doit de procéder aux discours des candidats à la présidence.
[Traduction]
Nonobstant tout article du Règlement ou toute procédure et usage adoptés par cette Chambre, et pour aider les nouveaux députés élus à identifier les candidats à la présidence, je vais reconnaître, en ordre alphabétique, chaque candidat par son nom et par le nom de sa circonscription électorale.
[Français]
Une fois que le dernier candidat à prendre la parole aura terminé son discours, je quitterai le fauteuil pendant une heure, après quoi les députés procéderont à l'élection du Président.
J'invite maintenant l'honorable Diane Marleau, députée de la circonscription électorale de Sudbury, à prendre la parole pendant au plus cinq minutes.
:
Bienvenue à nos collègues, bienvenue à cette auguste assemblée, le haut lieu de la démocratie canadienne. Malheureusement, ces dernières années, le comportement de certains de nos collègues dans cette enceinte a passablement déçu les Canadiens. Nous devons à tous nos concitoyens une institution qu'ils peuvent respecter. C'est pourquoi lorsque certains de nos collègues ont suggéré que je pose ma candidature, j'ai accepté. J'ai accepté parce je crois qu'un changement positif modifierait considérablement la façon dont la Chambre des communes est dirigée.
[Français]
Mes chers collègues, comme vous le savez, je suis députée ici, en cette Chambre, depuis plus de 17 ans. J'ai siégé pendant cinq ans à l'opposition. J'ai servi en tant que ministre responsable de divers portefeuilles et j'ai très bien su traiter des dossiers dont j'ai été saisie. J'ai également servi à titre de membre de plusieurs comités. Aussi, je connais très bien les rouages de cette Chambre.
Je crois qu'il est absolument essentiel qu'en cette Chambre règne le respect des uns à l'égard des autres.
[Traduction]
C'est une assemblée où se tiennent de grands débats et où on croise le fer, mais nous avons tous été élus par les Canadiens et nous partageons tous le même désir de faire progresser notre pays. Nous avons à coeur de bien représenter nos électeurs. Pour cela, les grands débats sont nécessaires mais, en bout de ligne, l'opinion de chacun doit être respectée et nous devons collaborer. Je propose de surveiller de près le vocabulaire qui sera employé à la Chambre des communes puisque c'est par là que ça commence. Je demanderais à tous les partis et à tous les leaders de s'associer à moi pour faire en sorte que cette institution jouisse à nouveau du respect qu'elle mérite.
Je vous remercie de votre attention.
:
Monsieur le président, chers collègues, je tiens à féliciter tous les députés réélus ou nouvellement élus à la Chambre.
[Français]
C'est toujours un plaisir de servir la Chambre à titre de député, et je suis très heureux que les électeurs de Kingston et les Îles m'aient accordé encore une fois le mandat de les représenter ici.
[Traduction]
Je suis ravi de revoir ceux et celles qui ont été réélus. Quant aux nouveaux, je les félicite et j'espère que leur séjour à la Chambre sera agréable.
Comme on le sait, certains me perçoivent comme un passionné de la procédure depuis mon élection en 1988. J'ai aimé dès le départ travailler sur les questions de procédure, que ce soit comme député de l'opposition, comme ministériel ou comme occupant du fauteuil, ce que je fais depuis 1996 à titre de Président, de vice-président ou de vice-président des comités pléniers.
[Français]
J'ai toujours apprécié, pendant cette période, la coopération des députés de chacun des partis en Chambre, et j'espère pouvoir continuer à remplir ce rôle au cours de cette législature.
Je note trois éléments importants au sujet du Président de la Chambre. Demain, devant la Gouverneure générale, le Président prononcera un bref discours qui fera état du plus important d'entre eux, soit que le Président est le serviteur de la Chambre.
[Traduction]
Cela étant, j'estime que le Président a un rôle à jouer quand il s'agit de diriger les débats, d'accorder la parole aux intervenants et ainsi de suite, mais les Présidents exigent également beaucoup de coopération de la part des députés afin que la Chambre fonctionne bien. J'ai toujours aimé, quand j'en ai eu la chance, travailler avec les autres députés, avec les whips et avec les leaders parlementaires des divers partis, sans oublier, bien sûr, les députés indépendants, à faire en sorte que la Chambre fonctionne, parfois cahin-caha, mais qu'elle fonctionne néanmoins.
[Français]
Le Président doit aussi parler au nom de la Chambre et des députés.
Au cours des années qui viennent de s'écouler, j'ai souvent eu l'occasion d'expliquer aux Canadiens le rôle et les responsabilités des députés, et de les sensibiliser à l'importance du travail des députés, ici en Chambre comme dans leur circonscription. Après tout, comme je l'ai dit, le Président parle au nom des députés de la Chambre, et je crois très important de continuer d'expliquer leur rôle aux Canadiens.
[Traduction]
J'estime également qu'il incombe au Président de prendre des décisions impartiales à la Chambre. À maintes reprises au cours de mon mandat, la Chambre a été saisie de questions qui exigeaient mon intervention, notamment, bien sûr, lorsqu'il y a eu partage des voix, situation qui se présente de temps à autre et force le Président à prendre une décision. À chaque fois, j'ai apprécié l'appui des députés, même de ceux qui se sont retrouvés du côté perdant parce que j'ai utilisé ma voix prépondérante. Le Président doit s'efforcer de fonder ses décisions sur les usages en matière de procédure et il va sans dire que c'est ce que j'ai tenté de faire les trois fois où cette situation s'est présentée, au cours de mon mandat à la présidence.
Dans chaque cas, j'ai collaboré avec les députés pour défendre la Chambre et ses valeurs, pour présenter cette enceinte comme une tribune de débats où il est possible de collaborer et où les partis sont invités à mettre l'épaule à la roue pour assurer la bonne marche des travaux de la Chambre.
[Français]
Je crois que pendant les dernières années, la Chambre a accompli suffisamment de choses. Nous avons abordé beaucoup des projets de loi présentés en Chambre. Nous avons également considéré toutes les motions qui ont été présentées en Chambre.
[Traduction]
Des progrès considérables ont été réalisés en dépit de situations de gouvernements minoritaires et, bien sûr, de modifications dans le plan de la Chambre.
Je serais fort reconnaissant aux députés de bien vouloir voter en ma faveur plus tard aujourd'hui. Je profite également de l'occasion pour les remercier de l'appui qu'ils m'ont donné dans le passé.
:
Monsieur le président d'élection, honorables collègues, nous allons élire aujourd'hui une nouvelle Présidente ou un nouveau Président à la Chambre des communes. Ce matin, je vois beaucoup de nouveaux visages ainsi que mes anciens collègues. Je vois également des jeunes, des moins jeunes, des femmes, des hommes, des nouveaux, des anciens, des anglophones et des francophones. Je crois que nous avons toutes et tous en commun le souci de chercher à faire mieux et le plus possible pour nos commettants et pour tous les citoyens de notre pays.
[Traduction]
J'aimerais vous dire quelques mots sur le rôle très important que joue le Président de la Chambre. À mes nouveaux collègues, je voudrais expliquer que le Président ne fait pas que distribuer le temps de parole. Il préside les travaux de la Chambre avec équité, et permettez-moi de vous souligner que dans un contexte de gouvernement minoritaire, avec trois partis d'opposition, son jugement, sa fermeté et son impartialité dans les décisions sur les questions de procédure vont déterminer la qualité du climat de travail dans cette Chambre.
[Français]
À mes anciens collègues, que je suis heureux de retrouver et que je m'empresse de féliciter pour leur réélection, je voudrais rappeler que les esprits ne sont pas toujours aussi calmes et aussi généreux que ce à quoi nous assistons ce matin.
[Traduction]
Le climat de la Chambre au cours des dernières années — notamment lors de la période des questions — a eu des répercussions néfastes et malheureuses sur notre crédibilité, comme sur celle de l'institution démocratique à laquelle nous appartenons. Ne soyons pas surpris de l'indifférence et du scepticisme grandissant que nous provoquons. D'ailleurs, un sondage récent nous révélait qu'à peine 14 p. 100 des Canadiens font confiance aux politiciens. Je crois qu'il n'y a pas lieu d'être fier de ce résultat et que nous souhaitons tous nous améliorer. Pensons-y lorsque nous choisirons celle ou celui qui présidera nos délibérations et nos travaux.
[Français]
Député à la Chambre des communes depuis 1999, j'ai eu le privilège de côtoyer et de travailler avec des députés de tous les partis représentés dans cette vénérable institution.
[Traduction]
Au cours de la dernière législature, j'occupais le fauteuil du Président à titre de vice-président des comités pléniers. Les commentaires que vous m'avez adressés m'indiquent que j'ai bien protégé votre droit d'expression et, par le fait même, permis à vos électeurs d'être entendus. Je suis fier du travail que nous avons accompli ensemble.
J'ai également présidé le comité législatif chargé d'étudier le projet de loi C-38. Celles et ceux qui étaient là ont pu juger de mon impartialité, de mon immense considération pour notre système démocratique, ainsi que de la rigueur et de la grande ouverture dont j'ai fait preuve au cours des séances du comité.
Nous savons combien notre travail peut être exigeant aussi bien sur le plan intellectuel, moral que physique. Nous savons combien grande doit être notre disponibilité auprès de nos électeurs et pour les travaux de la Chambre, des comités et des sous-comités. Je crois qu'il faut revaloriser et faire mieux connaître le rôle et la fonction de député au sein de notre système démocratique, et je m'engage à le faire avec vous, si vous m'accordez votre confiance.
[Français]
Chers collègues, les Canadiens et les Canadiennes ont le profond désir et, j'oserais dire, le droit d'avoir des parlementaires dont le comportement inspire le respect. Il serait mal venu et illusoire d'attendre qu'ils respectent les institutions si leurs députés ne le démontrent pas par leur attitude, leur fierté et leur déférence envers la première institution du pays.
[Traduction]
C'est à nous de démontrer aux Canadiens que nous respectons la fonction pour laquelle ils nous ont élus. Nous devons représenter leurs intérêts, exprimer leurs convictions et débattre en cette Chambre des grands enjeux auxquels la société canadienne fait face. J'ajouterais que cela fait aussi partie de notre devoir d'élire à la fonction de Président une personne qui saura nous mener aux plus justes compromis et aux meilleures décisions pour le mieux-être de notre pays.
Chers collègues, en m'accordant votre confiance aujourd'hui, vous me donnerez le privilège de pouvoir servir l'idéologie démocratique que nous partageons. Vous pourrez compter sur mon engagement à diriger cette 39e législature du Parlement avec impartialité, fermeté et dignité dans les deux langues officielles du Canada.