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ENVI Rapport du Comité

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Opinion
BLOC QUÉBÉCOIS

Le Canada et la lutte aux changements climatiques

À chaque jour qui passe, les conséquences du réchauffement climatique deviennent plus tangibles : fonte des glaces dans l’arctique, élévation du niveau des océans, accélération de l’érosion, etc.

Pour le Bloc Québécois, il ne fait aucun doute que l’inaction ne peut plus se justifier : il est impératif de prendre des mesures immédiates pour limiter au maximum les émissions de gaz à effet de serre (GES) et il est primordial de se doter de plans crédibles pour éviter de franchir le point de non-retour où les bouleversements climatiques auront des conséquences dramatiques tant sur les écosystèmes que sur les humains.

À cet égard, les discussions internationales sur la suite à donner au Protocole de Kyoto sont primordiales. Le Canada, plutôt que de se complaire avec son faible plan de réduction des GES basé sur l’intensité des émissions devrait agir de manière responsable et s’inspirer de la position de  l’Union européenne qui préconise des cibles absolues.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a d’ailleurs indiqué qu’une hausse de la température planétaire supérieure à 2 degrés Celsius par rapport aux valeurs de l'ère préindustrielle comportait des risques « irréversibles ».

Afin d’éviter de dépasser ce seuil, le GIEC a recommandé aux pays industrialisés de réduire leurs émissions de GES de 25 à 40% sous le niveau de 1990 d’ici 2020. Un objectif que l’on retrouve dans le projet de loi C-377.

La présence de cet objectif et l’obligation faite au gouvernement de se doter d’un plan crédible et responsable sont au nombre des raisons pour lesquelles le Bloc Québécois a appuyé le projet de loi C-377 et a cherché à l’améliorer tout au long des travaux du comité.

À cet égard, le Bloc Québécois estime que le rapport du comité est chronologiquement exact, mais il ne partage pas du tout la même interprétation des événements.

Ainsi, le Bloc Québécois ne peut accréditer la partie du rapport du comité qui stipule que le comité « a été incapable de progresser davantage du fait que l’article 10 a suscité un débat de plus de vingt heures qui s’est révélé une impasse ».

Il est clair que ce n’est pas un débat qui a empêché le comité de mener à bien l’étude article par article, mais bien une tactique dilatoire des députés conservateurs pour saboter le projet de loi.

Les députés conservateurs ont fait la preuve que leurs beaux discours ne servent qu’à cacher qu’ils rejettent toujours les preuves du réchauffement climatique et qu’ils favorisent à tout crin la croissance économique au détriment de la protection de l’environnement.

À des cibles ambitieuses mais nécessaires, ils ont préféré leur plan « vert » qui n’empêchera pas la croissance des émissions de GES du Canada et qui a été conçu spécifiquement pour épargner les grands pollueurs que sont les compagnies pétrolières.

En définitive, le Bloc Québécois ne peut considérer que la paralysie qui a affecté l’étude de C-377 a été le fait d’un débat. Elle a été le fait d’un choix purement idéologique des conservateurs qui ont rejeté encore une fois la volonté des Québécoises et des Québécois de voir le gouvernement fédéral en faire davantage pour lutter contre le réchauffement climatique.