HESA Rapport du Comité
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ANALYSE DE LA MISE EN ŒUVRE
PRÉVENTION, PROMOTION ET SANTÉ PUBLIQUE
Réalisations
Les trois engagements principaux liés à la prévention et à la promotion pris dans l’Accord de 2004 étaient les suivants :
- collaboration et coordination en intervenant dans des éclosions de maladies infectieuses et autres urgences de santé publique;
- bâtir sur les derniers investissements en immigration, grâce à la Stratégie nationale d’immunisation;
- travailler sur la Stratégie pancanadienne de santé publique, afin de faire face aux facteurs de risques communs et aux stratégies intégrées de maladies.
Dans l’ensemble, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux remplissent leurs engagements lorsqu’ils font face à ces questions. Notamment :
- Dans le domaine de l’éclosion de maladies infectieuses, les gouvernements ont appuyé la création d’un réseau pancanadien de santé publique en tant qu’organisme de concertation en avril 2005; ils ont lancé le Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé en Décembre 2006; et ils ont collaboré à l’élaboration du Protocole d’entente sur l’aide mutuelle en cas d'urgence et sur l’échange d'information dans les cas d'urgence de santé publique
- Dans le domaine de l’immunisation, les gouvernements provinciaux et territoriaux s’efforcent de se conformer aux programmes d’immunisation pour les vaccins recommandés dans le cadre de la Stratégie nationale d’immunisation, alors que le gouvernement fédéral a fourni deux vagues de financement d’une valeur de 300 millions de dollars sur trois ans dans les budgets de 2004 et 2007 afin de mettre en œuvre dans les provinces et les territoires les campagnes de vaccination recommandées (c.-à-d. les vaccins contre la pneumonie, la méningite, la varicelle et la coqueluche dans le cadre de la première vague de financement et le vaccin contre le virus du papillome humain dans le cadre de la seconde vague);
- Bien que l’élaboration de la Stratégie pancanadienne de santé publique ait été suspendue, les questions déterminées dans ce domaine ont été prises en charge par le biais de la Stratégie pancanadienne intégrée en matière de modes de vie, aux niveaux fédéral, provincial et territorial, ce qui a donné les moyens de collaborer dans les cas de maladies chroniques et leurs facteurs de risques et l’Initiative fédérale en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques, ce qui inclut une combinaison d’investissements pour faire face aux facteurs de risques communs avec les stratégies spécifiques aux maladies pour les principales maladies chroniques.
On trouvera ci-après davantage de précisions sur chacun de ces domaines.
Éclosion de maladies infectieuses et autres urgences de santé publique
Les gouvernements FPT ont collaboré de manière productive et amélioré leur état de préparation et d’intervention en cas d’épidémie par le biais du Réseau de santé publique, qui a été créé comme mécanisme pour l’action concertée des FPT dans le domaine de la santé publique. Toutes les administrations participent activement et sont engagées à l’égard du Conseil du Réseau de santé publique au niveau médecins hygiénistes en chef/sous-ministres adjoints, et participent au groupe d’experts du réseau de santé publique qui se charge de mettre au point des interventions coordonnées face aux éclosions pandémiques et urgences. Deux groupes d’experts, deux groupes de travail et un certain nombre de groupes consacrés aux divers enjeux contribuent aux travaux. L’ASPC a offert un important soutien au Réseau de santé publique en finançant les secrétariats des diverses composantes du réseau et en remboursant les membres pour leurs frais de déplacement.
Les investissements du GC au chapitre de l’éclosion de maladies infectieuses et d’autres urgences de santé publique comprennent 1 milliard de dollars sur cinq ans pour l’état de préparation en cas de grippe aviaire ou de pandémie d’influenza (600 millions de dollars) et à d’autres fins urgentes et imprévues (400 millions de dollars) dans le budget 2006. Les 600 millions de dollars ont été partagés entre l’ASPC, Santé Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments (195 millions pour gérer les questions liées à la grippe aviaire). Dans le cadre du portefeuille de la santé, le financement se concentre sur sept domaines clés : prévention et avis précoce (40 millions de dollars); vaccins et antiviraux (162 millions de dollars); hausse subite de la capacité (29,5 millions de dollars); état de préparation en cas d’urgence (47 millions de dollars); science capitale et réglementation (112,5 millions de dollars); communication des risques (8,4 millions de dollars); et collaboration FPT (22,2 millions de dollars).
Ce financement viendra renforcer la capacité fédérale à se préparer et à intervenir en cas d’influenza pandémique, et chacune de ces activités aura des avantages directs ou indirects pour les provinces et territoires, dont : l’amélioration de l’état de préparation et de la capacité d’intervention en cas de pandémie parmi les Premières nations sur réserve et les communautés inuits; renforcement de la surveillance dans toutes les administrations; soutien à la recherche sur des vaccins pandémiques en vue d’accélérer l’examen des présentations visant de nouveaux médicaments antiviraux; et achat et positionnement partout au Canada des médicaments antiviraux nécessaires pour la réserve nationale.
Les efforts concertés comprennent les suivants :
- parution du Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé en décembre 2006;
- entente en vue d’enrichir la réserve nationale d’antiviraux à 55,7 millions de doses d’ici la fin de l’exercice 2007-2008. À compter de mars 2008, la réserve contenait 53 millions de doses;
- entente sur une stratégie de traitement précoce antiviral pour tous les Canadiens et Canadiennes qui deviendraient malades pendant une pandémie et pour contenir ou prévenir l’éclosion d’une pandémie (c.-à-d. utilisation d’antiviraux dans des scénarios de soins prophylactiques);
- mise au point d’un projet politique sur l’usage des antiviraux pour la prévention en vue de contenir ou de prévenir une éclosion pandémique;
- entente sur la nécessité de préparer plusieurs protocoles d’entente pour documenter les efforts conjoints de gestion des urgences en ce qui a trait à : l’aide mutuelle à fournir pendant l’urgence (la question devrait être présentée aux ministres de la Santé FPT en septembre 2008); le partage d’information en cas d’urgence touchant la santé publique, y compris une pandémie (qui devrait être présentée aux ministres de la Santé FPT en septembre 2008);
- des travaux qui se poursuivent sur l’approche de gouvernance FPT à la planification et à la prise de décisions en cas de pandémie en vue d’optimiser l’efficacité et garantir la prise de décisions opportunes par le Conseil et en définitive, par les ministres de la Santé.
Les principales activités du Réseau de santé publique 2007-2008 comprenaient la préparation à une pandémie d’influenza et de grippe aviaire; un protocole d’entente sur l’aide mutuelle, un protocole d’entente sur le partage de l’information; et la gestion des urgences touchant la santé nationale. Le point de mire en 2008-2009 consistera à poursuivre ces efforts et à inclure des travaux dans d’autres domaines tel celui de la gestion et la surveillance des maladies chroniques et les indicateurs d’écarts dans le domaine de la santé.
Les activités de préparation à une pandémie d’influenza et de grippe aviaire se sont concentrées sur six éléments : des antiviraux pour le traitement et la prévention précoce; un plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza; une stratégie de vaccination en cas de pandémie; la planification d’exercices en cas de pandémie en temps réel; et la capacité d’intervention des laboratoires.
- Le groupe de travail sur l’utilisation d’antiviraux à des fins prophylactiques qui relève du Réseau de santé publique a mis au point des recommandations politiques nationales en vue de fournir des antiviraux prophylactiques pendant une grippe pandémique. Ces recommandations ont été approuvées par les sous-ministres de la Santé FPT en novembre 2007 et sont en attente de l’approbation des ministres de la Santé FPT.
- En décembre 2006, les ministres de la Santé FPT ont approuvé le Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé, qui a été produit par le Comité sur la pandémie de l’influenza du réseau de santé publique. Un certain nombre d’annexes sont présentement à l’étude et paraîtront à l’été 2008 (p. ex., vaccins, contrôle des infections et mesures de prévention, services de laboratoire, soins cliniques).
- Le Réseau de santé publique formulera des recommandations sur une stratégie de vaccination pandémique à l’échelle pancanadienne, y compris des considérations pour la mise au point de vaccins et la conception des essais cliniques; des approches à l’immunisation; la surveillance et le contrôle des effets indésirables; et la distribution. On s’attend à ce que les recommandations finales soient présentées au printemps 2008.
- Le Réseau de santé publique est en train de coordonner la mise au point d’un exercice de planification en temps réel, afin de mettre à l’épreuve et de valider l’aptitude et la capacité du système de santé canadien de prévenir et de détecter une pandémie, et d’intervenir en conséquence conformément au Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé, ainsi que pour avoir l’occasion de cerner et de combler toute lacune.
- La capacité d’intervention des laboratoires dépend de la collaboration et de la coopération entre laboratoires dans les administrations FPT en vue d’assurer une approche intégrée et efficace à l’investigation et au contrôle épidémiologique, particulièrement durant les événements touchant la santé publique. Les laboratoires seront en mesure de répondre aux besoins d’essai à des fins de diagnostic et de soutenir les travaux connexes, tels les stratégies d’administration d’antiviraux et de vaccination et la surveillance dans ce contexte.
Deux protocoles d’entente ont été mis au point et approuvés en principe par les ministres de la Santé FPT en décembre 2006, sous réserve de changements dans l’énoncé à apporter pour répondre aux inquiétudes et aux exigences juridiques énoncées par le Québec. Le protocole d’entente sur l’échange d’information pendant une urgence de santé publique (PE sur l’échange d’information) et le protocole d’entente sur l’aide réciproque en cas d’urgence touchant la santé du public (PE sur l’aide réciproque) ont été approuvés par le Conseil du réseau de santé publique.
Le système national de gestion des situations d’urgence sanitaires est conçu pour faciliter la planification et communication des urgences entre administrations moyennant une définition claire des rôles et responsabilités et l’établissement de directives opérationnelles et de protocoles en vue d’assurer une planification coordonnée. Le système comprend également des protocoles pour solliciter et recevoir de l’aide mutuelle, tel qu’indiqué dans le protocole d’entente FPT sur l’aide réciproque.
Les Premières nations et les Inuits ont exprimé des inquiétudes à propos de l’engagement à tous les niveaux de la capacité de planification et d’intervention, ainsi que sur la disponibilité de matériel de communication adapté à leurs cultures respectives. L’ASPC et Santé Canada sont tous deux en train de travailler avec l’Assemblée des Premières nations et l’Inuit Tapiriit Kanatami en vue de préparer des fiches d’information culturellement acceptables sur les pandémies, ainsi que des plans de travail trilatéraux sur l’état de préparation et la capacité d’intervention en cas de pandémie. En mai 2006, les ministres de la Santé FPT ont réaffirmé que les antiviraux de la réserve conjointe, les vaccins et les fournitures essentielles seront à la disposition des Premières nations et des communautés autochtones de la même manière que pour le reste de la population. Le financement à l’appui de la formation, de la planification et des essais a été directement consacré à la préparation de communautés des Premières nations et Inuits en cas de pandémie dans le budget 2006 (6 millions de dollars).
Le Laboratoire national de microbiologie est un chef de file pour ce qui est de mettre au point et d’appliquer des technologies modernes en santé publique pour le diagnostic, les vaccins et l’épidémiologie moléculaire. Le laboratoire a par ailleurs une renommée internationale pour sa capacité de transfert et partage son expertise avec d’autres pays en favorisant les échanges professionnels.
Le Canada travaille avec un certain nombre de partenaires internationaux dont l’OMS et l’Organisation panaméricaine de la santé pour la mise au point d’interventions coordonnées face aux éclosions de maladies infectieuses et d’autres urgences de santé publique. Une initiative clé résidait dans l’élaboration d’un règlement sanitaire international, qui est un règlement ayant force de loi que la plupart des pays ont adopté en vue de contenir la menace de maladies qui risquent de se répandre rapidement d’un pays à un autre.
Selon une enquête des Nations unies sur la grippe aviaire et pandémique parue en décembre 2007, la plupart des pays industrialisés disposent désormais de plans d’intervention en cas de pandémie. Aussi, un nombre croissant de pays à revenu faible et moyen sont en voie d’élaborer de tels plans.
Une analyse comparative des plans de lutte contre les pandémies effectuée dans le contexte de l’Initiative sur la protection de la santé mondiale (G7 + le Mexique) révèle un certain nombre de similitudes parmi les pays, dont toute une gamme de mesures de santé publique, réserve nationale d’antiviraux, surveillance, ainsi que quelques écarts principalement attribuables aux conditions contextuelles (rapport inédit). Le Canada est au nombre des quelques pays ayant un contrat en place avec un fabricant national pour l’acquisition de vaccins en cas de pandémie. Certains pays du G7 (le Canada, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Japon et la France) se concentrent désormais sur la mise en œuvre de leurs plans respectifs.
Le Canada contribue activement au dialogue international au sujet de l’état de propagation mondiale auprès de plusieurs organismes internationaux : l’Initiative sur la protection de la santé mondiale; le Partenariat international contre la grippe aviaire et pandémique (IPAPI); l’Organisation mondiale de la santé et le Groupe de travail de l’APEC sur la santé. Entre 2005 et 2006, le Canada a contribué 105 millions de dollars à l’état de préparation internationale pour la lutte contre la grippe aviaire et pandémique.
Au nombre des réalisations concrètes, on retrouve un plan nord-américain pour la lutte contre la grippe aviaire et pandémique, qui a été adopté lors du Sommet des chefs dans le cadre du partenariat pour la sécurité et la prospérité qui s’est déroulé à Québec en août 2007 et l’aide technique et financière que le Canada offre aux pays en développement et aux organismes internationaux. En 2007, le Canada était classé par les Nations unies parmi les quatre principaux donateurs en ce qui a trait à la préparation internationale pour la lutte contre la grippe aviaire et pandémique.
Immunisation
Les gouvernements FPT ont rempli leurs engagements vis-à-vis de l’immunisation au moyen de la Stratégie nationale d’immunisation. Au nombre des principaux résultats, les maladies pouvant être prévenues par vaccin ont reculé, on constate un accès équitable et opportun aux vaccins recommandés, des économies améliorées attribuables aux programmes d’immunisation, un meilleur niveau de surveillance et d’intervention en ce qui a trait à l’innocuité des vaccins, et un approvisionnement plus sécuritaire de vaccins. Les FPT ont établi le groupe de travail de la vaccinovigilance afin de régler les questions de sécurité revêtant le plus d’importance pour les diverses administrations en ce qui a trait aux vaccins.
Le GC a alloué 300 millions de dollars sur trois dans le cadre du budget 2004 aux provinces et territoires pour soutenir l’introduction de l’accès équitable partout au Canada à quatre nouveaux vaccins recommandés pour les enfants (pneumonie, méningite, varicelle et coqueluche chez les adolescents). Toutes les administrations provinciales et territoriales disposent désormais de programmes d’immunisation subventionnés par les fonds publics. Plus de deux fois plus d’enfants sont désormais protégés de ces maladies par rapport au niveau de 2003.
Dans le budget 2007, le GC a annoncé un financement fédéral de 300 millions de dollars sur trois ans pour permettre aux provinces et territoires d’appuyer l’introduction de programmes de vaccin contre le papillomavirus humain. L’Ontario, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont annoncé depuis des programmes de vaccination contre le papillome virus humain à l’automne 2007. D’autres provinces et territoires devraient lancer leurs programmes en 2008.
Les investissements fédéraux ont soutenu la solution pancanadienne pour un système de surveillance de la santé publique préconisé par l’InfoRoute Santé, et qui comprend la mise au point d’un module d’enregistrement de l’immunisation. Des efforts sont en train d’être déployés pour veiller à ce que le module soit conforme aux normes nationales actuelles. D’ici 2009, toutes les administrations auront accès à un tel registre.
Deux groupes de populations fédérale prioritaires ont été identifiés dans le plan de travail de 2007 : les personnes des Premières nations résidant hors réserve et les immigrants et réfugiés. Un groupe de travail est en train d’être créé qui aura pour toute première priorité de tisser des maillages avec des organismes nationaux et des organisations locales clés en vue d’effectuer une évaluation environnementale des activités des FPT ainsi que des approches et du matériel utilisés.
Stratégie pancanadienne de santé publique (prévention des maladies chroniques)
Des buts en matière de santé ont été définis pour le Canada moyennant une consultation élargie et un processus d’homologation impliquant les gouvernements FPT, les experts en santé publique, les intervenants et les citoyens. L’Agence de santé publique du Canada (AFPC) a dirigé la mise au point des buts moyennant des consultations très étendues auprès des provinces et territoires et de plus de 300 experts et intervenants en santé publique lors de 12 séances de table ronde, cinq événements thématiques et cinq dialogues de délibération régionale ainsi que des consultations auprès de parlementaires. Quelque 400 personnes, groupes et organismes ont également donné leur avis à l’aide d’un sondage électronique ou en tenant leurs propres consultations. Les ministres de la Santé FPT se sont accordés sur les buts lors de leur conférence annuelle en octobre 2005, et ces buts doivent désormais agir comme points de référence pour l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des Canadiens et Canadiennes, sans qu’il ne s’agisse pour autant d’une feuille de route détaillée.
Les engagements en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies et des blessures sont en train d’être relevés au moyen de la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains et l’initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques. La stratégie a été approuvée par les ministres de la Santé FPT lors de leur conférence annuelle en octobre 2005. Elle représente un ensemble de principes communs conçu pour fournir un contexte national, un point de référence et une feuille de route pour une plus grande harmonisation et coordination parmi les secteurs.
Le groupe chargé des enjeux des modes de vie sains doit rendre compte des progrès effectués dans l’atteinte des cibles et des résultats indiqués dans la stratégie au Conseil du réseau pancanadien de santé publique, par le biais du groupe d’experts en promotion de la santé des populations.
Par l’entremise de l’AFPC, le GC fournit un soutien de secrétariat au groupe chargé d’échanges des modes de vie sains, qui fournit une tribune qui favorise les efforts concertés susceptibles de contribuer à améliorer les résultats globaux pour la santé ainsi que réduire les écarts en matière de santé - soit les buts de la Stratégie pancanadienne en matière de modes de vie sains. Cela comprend : établir un réseau intersectoriel de modes de vie sains, un réseau pancanadien virtuel consacré aux modes de vie sains; la promotion de partenariats; et une collaboration et un échange d’information améliorés parmi les divers secteurs et administrations.
L’initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques implique quant à elle une collaboration entre les gouvernements régionaux, provinciaux, territoriaux, fédéral et internationaux sur les trois piliers de l’initiative qui sont reliés entre eux : promotion de la santé, prévention des maladies chroniques, et détection et gestion des maladies chroniques. Des progrès ont été réalisés grâce aux initiatives de surveillance accrue des maladies chroniques; le Portail canadien des pratiques exemplaires pour la prévention des maladies chroniques, qui soutient les décideurs dans l’exercice de leurs fonctions; au niveau des politiques et de la recherche, ainsi que pour évaluer les facteurs de risque liés aux maladies chroniques.
Pour soutenir l’initiative des modes de vie sains et des maladies chroniques, en février 2007, le Secrétariat du Conseil du Trésor a approuvé un cadre de gestion axé sur les résultats et un cadre de responsabilisation pleinement mis au point. La participation des provinces et territoires à la mise en œuvre de l’initiative, principalement par le biais du Réseau pancanadien de santé publique, a facilité la mise en œuvre de ces initiatives, dont les travaux des divers groupes d’experts chargés de la promotion de la santé des populations, de la prévention des maladies chroniques et des blessures, et du contrôle. Les représentants provinciaux et territoriaux participent également à des initiatives touchant les modes de vie sains et des maladies concrètes, dont la mise au point de la Stratégie canadienne de santé cardiovasculaire et plan d’action.
L’initiative de modes de vie sains du GC s’adresse à tous les Canadiens et Canadiennes en mettant l’accent sur les enfants, les adolescents et les Autochtones. Ces mesures comprennent le rétablissement de ParticipACTION en 2007-2008 avec un investissement de 1,6 million de dollars pour aider les Canadiens à améliorer leur santé en faisant de l’exercice physique régulièrement. Les progrès du GC sur les stratégies concernant des maladies concrètes dans le cadre de l’initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques comprennent les suivants :
Investissements du GC de 4,2 millions de dollars en 2007-2008 et 5,2 millions par année à titre permanent à compter de 2009-2010 pour appuyer la mise au point de la Stratégie canadienne de santé cardio-vasculaire et du plan d’action correspondant, ainsi que pour financer les efforts fédéraux précoces pour la lutte contre l’hypertension artérielle (un facteur de risque propre aux maladies cardio-vasculaires) et la surveillance des maladies cardio-vasculaires.
Action du GC à l’égard du diabète (financement de projets communautaires) et renouvellement de la stratégie canadienne du diabète à raison de 18 millions de dollars par année, en cours.
Investissements du GC de 13 millions en 2007-2008 et de 17 millions en 2008-2009, toujours en cours, à l’appui des activités de lutte contre le cancer, y compris la surveillance; le dépistage et la détection précoce; l’analyse et l’évaluation des facteurs de risque; les recherches intra-muros et extra-muros; et l’information publique, la programmation communautaire et le renforcement des capacités ciblées parmi les organisations qui s’intéressent aux Autochtones, aux personnes âgées et aux enfants atteints de cancer. Le GC a alloué 800 000 $ à des organisations autochtones nationales afin de permettre leur participation à la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer.
Voici quelques exemples des progrès obtenus par le GC sur les activités favorisant les modes de vie sains dans le cadre de l’initiative en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques :
Le GC a annoncé un investissement de 4,36 millions en 2007-2008 dans des projets nationaux sur les modes de vie sains moyennant le financement des contributions en matière d’activités physiques et de saine alimentation, qui est le volet national du Fonds des modes de vie sains.
- Le GC a alloué 2,66 millions de dollars en 2007-2008 pour appuyer les projets régionaux de promotion de l’activité physique et d’une saine alimentation devant être développés au moyen d’ententes bilatérales avec les gouvernements provinciaux et territoriaux.
- Le GC a investi 1,044 millions de dollars en 2007-2008 dans des projets nationaux pour appuyer le perfectionnement des connaissances sur les modes de vie sains.
Le cadre de travail de l’initiative des modes de vie sains et des maladies chroniques est conforme à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (MS) intitulée Stratégie mondiale sur le régime alimentaire, l’activité physique et la santé, qui favorise une approche concertée où les responsabilités des actions en vue de modifier les habitudes alimentaires et la régularité de l’activité physique appartiennent aux nombreux intervenants du public, du secteur privé et de la société civile.
Des discussions ont eu lieu par les FPT et le conseil du Réseau pancanadien de santé publique en ce qui a trait à la mise au point d’une stratégie pancanadienne de santé publique et on s’est entendu pour continuer à jeter les assises pour une stratégie et à passer en revue son évolution une fois que les priorités du court terme auront été accomplies.
Quant à l’engagement à l’égard des écoles en santé, les gouvernements FPT ont réussi à établir le consortium conjoint sur la santé en milieu scolaire. Ce consortium rassemble des représentants clés des divers ministères FPT responsables de la santé et de l’éducation. Il renforce la capacité de concertation et sert à promouvoir la compréhension et le soutien d’initiatives scolaires exhaustives en matière de santé. Chacune des administrations membres compte désormais un ou deux coordonnateurs de santé dans les écoles qui relèvent du ministère de la Santé ou de l’Éducation ou des deux.
Le GC contribue à un financement annuel de 250 000 $ dans le cadre de son engagement à l’égard de la province qui dirige le consortium (en ce moment la Colombie-Britannique). Les gouvernements provinciaux et territoriaux contribuent 217 000 $ annuellement (le calcul se fonde sur le nombre d’habitants). Une réalisation importante du GC réside dans la création d’un comité de coordination fédéral interne qui agit comme forum d’échange d’information pour divers ministères/organismes fédéraux s’intéressant à la santé scolaire. Le comité a effectué une synthèse des activités scolaires actuelles du gouvernement fédéral en matière de santé dans tout un éventail de ministères, dont Patrimoine/Sport Canada, Statistique Canada et Ressources humaines et Développement social Canada.
Voici quelques-unes des principales réalisations du consortium :
- Réseautage : le consortium a établi un réseau national de coordonnateurs de santé scolaire dans chacun des provinces et des territoires participants et un représentant de l’ASPC pour appuyer la collaboration et l’échange d’information;
- Communications : il a établi un portail Internet du consortium sur les questions et les ressources canadiennes en matière de santé scolaire; a établi un bulletin décrivant les activités du consortium proposant des nouvelles et des liens pour avoir accès à des recherches et à des informations sur les événements et occasions;
- Promotion et défense des droits : le consortium a organisé et accueilli une conférence nationale sur la santé scolaire en 2006; effectué des présentations dans divers forums sur le consortium et la promotion d’approches exhaustives à la santé scolaire (deuxième conférence nationale de l’Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada (APMCC), prévention intégrée des maladies chroniques : ‘ ensemble en force ’ 2006; conférence de l’Union internationale de promotion de la santé et d’éducation pour la santé, 2007; etc.);
- Gouvernance : le consortium a établi un programme régulier de téléconférences et de réunions parmi les administrations membres, y compris à l’intention des coordonnateurs de santé scolaire et des représentants principaux.
Le consortium a été reconnu comme un modèle de collaboration ayant des possibilités mondiales. La Banque mondiale et l’Organisation panaméricaine de la santé ont toutes deux manifesté de l’intérêt à l’endroit du modèle du consortium, et désireraient travailler avec le consortium de plus près. Le consortium travaille également avec le Réseau européen des écoles qui encouragent la santé.
Reddition de comptes
Il n’y a aucune formalité de rapport, autre que celles exigées dans le cadre de la Stratégie pancanadienne des modes de vie sains. Dans ce contexte, le groupe chargé des enjeux des modes de vie sains des FPT rend compte au Conseil du Réseau pancanadien de santé publique, par le biais du groupe d’experts sur la promotion de la santé des populations, sur les progrès effectués pour atteindre les cibles et les résultats décrits dans la stratégie.
Prochaines étapes
Éclosion de maladies infectieuses et autres urgences de santé publique
Les actions futures sur les éclosions de maladies infectieuses et autres urgences de santé publique ont été à l’ordre du jour en mai 2006, lors de la réunion des ministres de la Santé FPT et voici quelques-unes des activités prévues pour 2008-2009 :
- Le GC continuera à travailler avec l’industrie et des partenaires internationaux au développement, à l’essai et à l’homologation d’un vaccin efficace contre la grippe. Le Canada participe également au groupe de travail technique de l’OMS sur la production et la réglementation des vaccins.
- Le GC est en train de revoir son contrat de 10 ans avec le fabricant national de vaccins en vue d’assurer l’accès à la nouvelle technologie et de canaliser la capacité de production des vaccins. Le GC investit également des essais cliniques de vaccins en prévision de pandémie H5N1.
- Des investissements supplémentaires seront effectués pour veiller à ce que les besoins et inquiétudes des Premières nations et des Inuits entrent en ligne de compte, et un plan de travail trilatéral est en train d’être mis au point en vue d’améliorer l’état de préparation et la capacité d’intervention face à une pandémie dans les communautés des Premières nations et des Inuits.
- La participation d’organisations non gouvernementales et du secteur privé au développement de plans appropriés pour garantir la préparation en cas de pandémie et la continuité des affaires est nécessaire et avantageuse. Les gouvernements et le secteur privé travailleront ensemble pour veiller à la continuité de l’approvisionnement des biens et des services essentiels. Des ateliers intersectoriels continueront à avoir lieu et des documents, tels les foires aux questions ou l’orientation pour l’élaboration de plans de continuité des affaires sont en voie d’élaboration.
- Le GC atteindra la cible de la réserve nationale d’antiviraux d’ici la fin de l’exercice 2008-2009 moyennant l’acquisition de 2 millions de doses d’antiviraux à usage pédiatrique.
- Une nouvelle version du Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé et les annexes connexes sur les vaccins, les services de laboratoire, les soins cliniques, le contrôle et la prévention des infections, paraîtra en 2008.
- Les annexes sur les mesures de santé publique, la surveillance, l’état de préparation psychosociale et les recommandations à l’égard de la planification de l’usage d’antiviraux pendant une pandémie feront également l’objet d’un examen en vue d’une publication en 2009.
- Les recommandations finales à l’égard d’une stratégie pancanadienne de vaccination en cas de pandémie seront mises au point.
- Un ensemble d’exercices en temps réel des mécanismes FPT pour les interventions en cas de pandémie se dérouleront et l’efficacité de chacune des administrations sera évaluée.
- Un cours de certification pour la détection précoce, la gestion et le signalement de maladies infectieuses émergentes, y compris l’influenza, sera lancé en 2008.
Immunisation
Le GC s’est engagé à tirer parti des succès récemment obtenus pour l’expansion de programmes d’immunisation et pour améliorer l’accès, et poursuit ses travaux avec les provinces et territoires par le biais de la Stratégie nationale d’immunisation en vue de renforcer l’infrastructure et les programmes d’immunisation. Les nouveaux vaccins auront un impact majeur sur les programmes d’immunisation et l’épidémiologie des maladies pouvant être prévenues par des vaccins dans les années à venir.
Stratégie pancanadienne en santé publique (prévention de maladies chroniques)
Les buts en matière de santé pourraient fournir un outil pour orienter les démarches futures des administrations sur les déterminants de la santé et pourraient aider à renforcer la gestion des questions horizontales à l’aide d’experts.
Les plans 2007-2008 pour la promotion de la santé et la prévention des maladies et des blessures compteront des activités liées à la gouvernance, à la coordination et à la mise en œuvre continue de l’initiative des modes de vie sains et des maladies chroniques, y compris par des activités de surveillance et d’évaluation.
L’ASPC travaillera à l’échelle du Réseau de santé publique pour continuer à cerner les priorités émergentes en santé publique et mesurera l’état de préparation pour aller de l’avant avec la Stratégie pancanadienne de santé publique par le biais du Conseil du Réseau de santé publique.
Les travaux futurs sur les écoles en santé comprennent la facilitation d’un système plus cohérent pour les formalités de rapport sur la santé et le développement social des enfants et des adolescents dans le milieu scolaire; publication de rapports sur des questions et tendances émergentes en matière de nutrition/alimentation saine, activité physique, comportements sociaux, santé sexuelle et autres; mise en œuvre d’un cadre d’évaluation; et collaboration avec les organismes internationaux, dont l’OMS, l’Organisation panaméricaine de la santé, la Banque mondiale et le Centre de collaboration du Réseau européen des écoles qui encouragent la santé.