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CIIT Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du Bloc Québécois

La gestion de l’offre : Plus pertinente que jamais.

Après que le gouvernement canadien ait suscité l’inquiétude du milieu agricole québécois en raison d’une série de positions de négociation douteuses en matière de commerce agricole, nous sommes heureux de voir un rapport faisant l’unanimité des membres du comité sur l’importance de défendre la gestion de l’offre tant au niveau multilatéral que bilatéral. Ce faisant, les membres du comité ont réitéré l’appui inconditionnel de tous les partis de la Chambre à la motion unanime adoptée au Parlement en 2005. De plus, nous sommes heureux d’avoir obtenu, pendant cette étude, l’assurance de la part du ministre du commerce internationale et de ses négociateurs que le gouvernement ne signera pas un traité commercial ne respectant pas entièrement le système de gestion de l’offre.

La pertinence de la gestion de l’offre a encore été démontrée lorsque la récente crise alimentaire mondiale découlant d’une forte fluctuation des prix des produits de base a permis d’identifier un nouvel ennemi à la sécurité alimentaire mondiale. Dans ce contexte, le système canadien de gestion de l’offre devient le modèle d’une solution pour protéger les populations et les producteurs des grandes fluctuations dans les prix des produits agricoles. Alors que le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation a récemment soulevé les limites des forces du marché pour assurer la sécurité alimentaire mondiale, nous devons nous pencher plus sérieusement sur de nouveaux concepts comme celui de la souveraineté alimentaire.

La conclusion rapide de la présente étude sur la gestion de l’offre a eu pour conséquence malheureuse de ne pas avoir permis aux membres du comité d’analyser la question de la souveraineté alimentaire, qui risque de gagner en popularité dans les questions agricoles mondiales. Ce concept s’articule autour de l’idée d’une agriculture de proximité dont le principal objectif est de permettre aux populations de définir des modes de production et de consommation mieux adaptés à leur réalité. En ce sens, la gestion de l’offre est un outil qui répond parfaitement aux impératifs de la souveraineté alimentaire.

Le Bloc Québécois pense que l’intégration du concept de souveraineté alimentaire dans la politique commerciale canadienne permettrait au Canada de gagner en cohérence dans sa défense de la gestion de l’offre. Enfin, le concept de souveraineté alimentaire rejoint la réalité agricole québécoise, qui s’articule davantage autour d’un marché de consommation intérieur que sur l’exportation.