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FEWO Rapport du Comité

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LA MAIN-D’ŒUVRE DE DEMAIN : POUR UNE PRÉSENCE ACCRUE DES FEMMES DANS LES EMPLOIS NON TRADITIONNELS

Introduction

Malgré leur entrée en grand nombre sur le marché du travail au cours des dernières décennies, les femmes continuent à rencontrer des obstacles pour accéder à certains emplois. De plus, les professions à prédominance féminine sont moins bien rémunérées que celles à prédominance masculine. Le Comité permanent de la condition féminine (ci-après le Comité) a voulu savoir pourquoi les femmes continuent d’être sous-représentées dans certains emplois et, avec des témoins issus des quatre coins du Canada, a réfléchi aux moyens d’accroître la présence des femmes dans les emplois non traditionnels. Entre octobre 2009 et avril 2010, le Comité a entendu plus de 40 témoins représentant des employeurs, des associations professionnelles, des établissements d’enseignement, des groupes de femmes et des syndicats de toutes les régions du pays. Ces témoins venaient d’un large éventail de groupes professionnels, notamment les métiers spécialisés, les sciences et l’ingénierie, le secteur de la santé et le secteur primaire, entre autres les mines. Au cours des 11 audiences tenues sur cette question, le Comité a eu le privilège de recueillir les points de vue de femmes exceptionnelles passionnées par leur travail. Elles ont décrit des carrières valorisantes et stimulantes qui leur permettaient de faire ce qu’elles aiment vraiment. Elles ont dit croire que leur secteur de travail offrait aux femmes de formidables perspectives, qu’il était possible d’apporter des changements pour rendre les emplois non traditionnels plus accessibles aux femmes et que ces changements profiteraient à l’ensemble du personnel.

Malgré la diversité de leurs professions et de leurs régions d’origine, les témoins ont présenté des opinions remarquablement concordantes sur les défis actuels et les façons de les relever :

  • La société amène les femmes et les filles à penser que certains emplois sont hors de leur portée. Il faut trouver les bonnes stratégies qui leur donneront l’audace de rêver à des perspectives d’emploi dans un plus large éventail de professions.
  • Les femmes et les hommes sont confrontés à certaines difficultés s’ils veulent suivre une formation, surtout dans les métiers spécialisés. Les femmes éprouvent des difficultés supplémentaires, attribuables à la plus grande part des responsabilités qu’elles assument à l’égard des enfants et des autres membres de la famille.
  • Certains employeurs continuent d’exercer une discrimination à l’égard des femmes dans l’embauche, en dépit des lois qui l’interdisent. Ce problème se pose encore plus pour certains groupes de femmes, comme les nouvelles immigrantes et les Autochtones.
  • Les femmes qui occupent des emplois non traditionnels sont aux prises avec certaines difficultés en milieu de travail : le manque d’installations sanitaires, l’équipement de protection qui n’est pas de la bonne taille et l’insuffisance de services de garde.

Nombre des difficultés auxquelles les femmes sont confrontées dans les emplois non traditionnels résultent des responsabilités plus lourdes qu’elles ont à l’égard des enfants et des autres membres de la famille. Toutefois, selon ce que le Comité a appris, les hommes de la nouvelle génération recherchent aussi une meilleure conciliation travail-famille. L’entrée des femmes dans des secteurs d’emploi non traditionnels force les gouvernements, les employeurs, les syndicats et les établissements d’enseignement à s’adapter à une population active différente. Le Comité nourrit l’espoir que cette adaptation débouchera sur une main-d’œuvre plus productive, constituée de femmes et d’hommes qui pourront réaliser leur rêve d’un emploi intéressant et gratifiant tout en trouvant un juste équilibre entre les impératifs professionnels et les obligations familiales.