Passer au contenu

CIIT Rapport du Comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.

PDF

RAPPORT SUPPLÉMENTAIRE DU PARTI LIBÉRAL DU CANADA

Tout au long de l’étude du Comité sur les petites et moyennes entreprises (PME), de nombreux témoins ont donné de l’information importante sur leur expérience de la direction d’une PME qui soit exporte, soit prévoit exporter dans un avenir rapproché. Nous avons également entendu des spécialistes et des représentants de l’industrie, qui ont donné de l’information générale et contextuelle importante sur l’état actuel du commerce international au Canada, particulièrement en ce qui concerne les PME.

Malgré la rhétorique du gouvernement actuel, diverses statistiques et études récentes, dont les suivantes, démontrent un affaiblissement de la position commerciale du Canada dans le monde.

Tout d’abord, le plus récent rapport de Statistique Canada sur le commerce international de marchandises, publié en juin 2015, montre que mars et avril sont les mois ayant enregistré les plus lourds déficits commerciaux de l’histoire canadienne, avec 3,9 milliards et 3 milliards respectivement.

Un rapport du Conference Board du Canada de mars 2015 conclut que la part canadienne des exportations vers l’Asie est passée de 2 % en 1993 à seulement 1 % en 2013, ce qui a valu au Canada de passer de la 15e à la 23e place mondiale parmi les exportateurs vers les marchés asiatiques.

Ensuite, une donnée importante qui n’apparaît pas dans le rapport final du Comité concerne le changement majeur dans la composition des biens d’exportation canadiens au cours des 20 dernières années. En 1994, les produits à base de matières premières comptaient pour seulement 16 % des exportations totales, le reste (84 %) se composant de produits manufacturés. En 2014, les produits à base de matières premières étaient passés à 36,2 % de la valeur totale des exportations canadiennes, et les produits manufacturés à 63,8 %.

Une autre statistique importante qui n’a pas été incluse dans le rapport du Comité concerne la rémunération versée par les entreprises manufacturières du Canada qui exportent. Selon une étude de 2011 de Statistique Canada, la rémunération versée par les entreprises manufacturières qui exportent était, en moyenne, supérieure de 14 % à celle versée par les entreprises manufacturières qui n’exportent pas.

Par ailleurs, avant que le Comité commence à étudier la situation des PME, des témoins ont abordé la question des accords sur les transports aériens et du régime de transport aérien du Canada en général.

Certains témoins, dont Ailish Campbell, du Conseil canadien des chefs d’entreprise, et Stéphane Poirier, de l’Aéroport international de Calgary, ont dénoncé les temps d’attente de plus en plus longs aux points de sécurité des grands aéroports internationaux du Canada.

Ils ont laissé entendre que ces délais s’expliquaient par le fait que l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) n’arrivait pas à suivre la croissance du volume de passagers dans les aéroports canadiens.

Enfin, Daniel-Robert Gooch, du Conseil des aéroports du Canada, a présenté au Comité le mémoire relatif à l’examen de la Loi sur les transports au Canada de son organisme Le Conseil des Aéroports du Canada. Le rapport montre que le droit pour la sécurité des passagers du transport aérien (DSPTA), prélevé sur presque tous les achats de billets d’avion commerciaux, ne fonctionne pas comme on le prévoyait au départ. Si les recettes générées par le DSPTA devaient servir à « soutenir et renforcer le réseau de sûreté aérienne du Canada », les chiffres montrent qu’il affiche un excédent et que ce profit devrait augmenter sur les prochaines années.

Le Parti libéral du Canada est convaincu que le commerce international est extrêmement important pour les travailleurs et les entreprises du Canada et reconnaît son impact positif sur l’économie canadienne en général.

Toutefois, le Canada doit reconnaître que sa position sur la scène internationale du commerce s’amenuise graduellement et devrait redoubler d’efforts pour entrer sur les marchés d’exportation nouveaux et émergents, particulièrement l’Asie et l’Afrique.