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Monsieur le Président, le Bureau du Conseil privé assure une surveillance rigoureuse de tout le processus, et les ministères doivent faire l’évaluation de leurs campagnes publicitaires et faire rapport de leurs résultats. Les ministères travaillent en étroite collaboration avec le Bureau du Conseil privé dans l’élaboration des projets publicitaires, lesquels doivent comporter une description détaillée de la campagne publicitaire, notamment de ses objectifs, de ses messages clés et des priorités gouvernementales qu’elle est censée mettre en valeur.
Les ministères se consultent également pour voir s’il leur est possible de collaborer sur des dossiers d’intérêt commun. Ce type de collaboration témoigne du souci qu’a le gouvernement de dépenser les deniers publics à bon escient. Une telle collaboration optimise l’efficience et évite les recoupements inutiles entre les ministères.
Une fois que la campagne et le financement ont été approuvés, les ministères consultent Travaux publics et Services gouvernementaux Canada pour déterminer comment ils vont trouver des entreprises capables de fournir les services publicitaires requis. Plusieurs options s’offrent à eux, notamment un appel d’offres dans le cadre d’une offre permanente, un concours entre les entreprises préalablement approuvées dans le cadre d’un arrangement en matière d’approvisionnement, et une demande de propositions, par l’entremise d’achatsetventes.gc.ca.
Une fois le contrat établi, les ministères travaillent avec l’entreprise publicitaire retenue pour élaborer des concepts novateurs et un plan média, compte tenu des objectifs de la campagne. Précisons un point important. Les campagnes publicitaires doivent être conformes à toutes les lois, politiques et normes pertinentes du gouvernement du Canada, notamment celles qui figurent dans le Programme de coordination de l’image de marque, la politique de communication du gouvernement, la politique contractuelle et la Loi sur les langues officielles, ainsi que dans les politiques et directives connexes.
Je ne saurais trop insister sur le fait que, pour obtenir le feu vert, une campagne publicitaire doit se conformer à ces quatre politiques. De plus, toutes les campagnes doivent également respecter le Code canadien des normes de la publicité. Elles sont donc assujetties à un grand nombre de mécanismes de surveillance et de reddition de comptes.
Les ministères approuvent ensuite tous les devis et échéanciers de production, et assument la responsabilité des procédures financières et administratives, notamment de l’entrée des données relatives à la campagne dans la base de données du système de gestion de la publicité. Une fois que cela est fait, les ministères soumettent leur concept de création final et leur plan média à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, qui en vérifie la conformité avec les lois, politiques et normes applicables.
Ce n’est pas fini. Le gouvernement effectue pour sa part des évaluations rigoureuses de toutes ses grandes campagnes publicitaires, afin de s’assurer qu’elles se déroulent comme prévu. Les résultats sont affichés sur Internet pour que tous les Canadiens puissent les consulter. Les ministères mesurent les résultats de leurs campagnes en utilisant toutes sortes de paramètres. Pour les campagnes publicitaires qui comportent un volet média de plus de 1 million de dollars, ils doivent procéder après-coup à une évaluation systématique et standardisée. L’évaluation permet de faire le suivi du souvenir que le public a gardé de la campagne, et de jauger sa compréhension de la publicité, de même que sa réaction à celle-ci. C’est ça la gestion responsable des deniers publics.
Bien évidemment, le financement des publicités gouvernementales est assujetti à une reddition de comptes rigoureuse.
J’ai dit tout à l’heure que la politique de communication en vigueur obligeait le gouvernement à répondre aux besoins des Canadiens en matière d’information. Elle l’oblige également à le faire d’une façon conforme aux lois, politiques et procédures établies, et à optimiser les ressources engagées. En fait, le gouvernement fait rapport de ses dépenses publicitaires de trois façons.
Premièrement, tous les fonds alloués par le Conseil du Trésor à des publicités gouvernementales sont inscrits dans un rapport trimestriel préparé par le Secrétariat du Conseil du Trésor. Ces rapports trimestriels sont affichés sur Internet et sont accessibles à tous les Canadiens.
Deuxièmement, le total annuel des dépenses publicitaires est compilé par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, qui l’inscrit dans le Rapport annuel sur les activités de publicité du gouvernement du Canada. Ce rapport donne un aperçu des pratiques de gestion du gouvernement en matière de publicité, et donne la liste des initiatives publicitaires du gouvernement du Canada et de toutes les dépenses engagées par les organismes fédéraux, en fonction du type de média.
La divulgation proactive est omniprésente. Tous les contrats ayant un lien avec la publicité sont affichés sur le site de Contrats Canada, qui est géré par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. De plus, les ministères et organismes doivent afficher sur leurs sites Web respectifs tous les contrats de plus de 10 000 $.
Troisièmement, les parlementaires et les Canadiens peuvent obtenir des renseignements détaillés sur les dépenses publicitaires du gouvernement dans les Comptes publics qui sont déposés au Parlement chaque automne.
Outre tous ces rapports, le gouvernement a actualisé ses procédures de gestion de la publicité en août 2014. Les nouvelles procédures prévoient que les contrats de publicité du gouvernement du Canada doivent être bien coordonnés, transparents et gérés de façon efficiente. C’est ça la transparence.
La politique de communication du gouvernement du Canada est couplée à la Politique sur le programme de coordination de l’image de marque. Ces deux programmes fonctionnent souvent en tandem pour bien encadrer la voix et l’image du gouvernement. La politique de communication met l’accent sur la cohérence et la cohésion des messages du gouvernement, pour qu’ils n’aient qu’un seul discours. La Politique sur le programme de coordination de l’image de marque contribue à renforcer l’identité du gouvernement et à construire son image.
La Politique sur le programme de coordination de l’image de marque vise à définir l’image du gouvernement de façon claire et cohérente, afin de le présenter comme une administration unie et soudée, et afin que les Canadiens puissent avoir immédiatement la preuve que leur gouvernement travaille pour eux. La Politique sur le programme de coordination de l’image de marque régit l’utilisation de trois identificateurs du gouvernement du Canada: le blason du Canada; la signature, c’est-à-dire le drapeau assorti du titre de l’institution ou du gouvernement du Canada; et le logotype « Canada ».
Mes collègues peuvent voir les résultats de la Politique sur le programme de coordination de l’image de marque sur tous les immeubles du gouvernement du Canada, sur toutes les correspondances officielles, sur tous les panneaux, véhicules et uniformes. Ces deux politiques régissent toutes les campagnes publicitaires entreprises par le gouvernement du Canada.
Autrement dit, les ministères et organismes doivent s’assurer que la conception et la présentation des publicités sont conformes à la politique des communications et à ses procédures, ainsi qu’aux exigences de la Politique sur le programme de coordination de l’image de marque. Qui plus est, toutes les campagnes publicitaires sont vérifiées par le Bureau du Conseil privé, et les contrats doivent passer par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Il va sans dire qu’il est interdit de passer par des ministères et organismes pour acheter avec les deniers publics des publicités partisanes.
Je ne peux pas appuyer la motion dont nous sommes saisis, parce que notre gouvernement a l’obligation d’informer les Canadiens des programmes et des services importants qu’il leur offre. Les Canadiens ont besoin de savoir de quelle façon les programmes et services du gouvernement ont une incidence positive sur leur vie quotidienne, leur collectivité et leur pays.
Je vais vous donner quelques exemples.
Prenons le crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire. Après l’annonce de son plan d’action économique en 2009, notre gouvernement a lancé une campagne publicitaire pour montrer aux Canadiens comment certaines initiatives du plan allaient créer des emplois et stimuler l'économie. En conséquence, des Canadiens ont profité de programmes comme le crédit d’impôt à la rénovation domiciliaire pour rénover leur maison. Les gens ont été informés, et cela a bénéficié aux propriétaires et à l’industrie de la construction. Sans compter que notre économie en a aussi profité, puisque des emplois ont été créés et que la croissance a permis au Canada de s’en sortir mieux que d’autres pays à une époque difficile.
Je pense que vous serez tous d’accord avec moi pour dire que la publicité a joué un rôle essentiel dans la reprise économique du Canada. Elle a permis à notre gouvernement d’informer un grand nombre de Canadiens de la façon la plus efficace et la plus efficiente possible. La publicité est essentielle au succès des programmes et services gouvernementaux, qui sont mis en place dans l’intérêt des Canadiens et du Canada. C’est le moyen le plus efficace, et les gouvernements du Canada et du monde entier s'en sont servi à l'avantage de tous.
Je suis fier de tous les programmes gouvernementaux dont il a été question aujourd’hui. Nous devons absolument nous assurer que les Canadiens sont au courant des programmes qui leur sont offerts, afin qu’ils puissent en profiter. Je trouve déplorable que des députés de l’opposition s’opposent à ce qu'on informe les Canadiens au sujet de programmes avantageux pour eux,d’autant plus que l’argent que notre gouvernement consacre à des publicités est réellement investi dans des publicités. Ce n’est pas comme le gouvernement libéral qui nous a précédés, qui distribuait cet argent aux amis du Parti libéral. Les libéraux devraient avoir honte.
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Monsieur le Président, tout d'abord, je veux dire que je partagerai mon temps de parole avec mon collègue le député de .
J'ai l'honneur de me lever à la Chambre aujourd'hui pour me prononcer sur la motion présentée par mon collègue d', visant à mettre fin aux annonces partisanes du gouvernement facturées aux contribuables canadiens.
Cette motion propose d'interposer un intermédiaire neutre pour juger du bon escient des dépenses publicitaires du gouvernement. Étant donnés les abus fréquents et dangereux du gouvernement conservateur en la matière, je ne peux qu'appuyer fièrement cette motion, dont l'essentiel est de protéger l'intérêt des citoyens canadiens en tant que contribuables d'abord, mais aussi en tant que citoyens d'une démocratie moderne. Ces deux objectifs sont importants l'un et l'autre, et ils sont au centre de mes préoccupations en tant que député du Parti libéral du Canada et aussi en tant que représentant des citoyens du comté de Bourassa.
En période de restrictions budgétaires et dans un contexte économique inquiétant, car la croissance économique est nulle cette année et le taux de chômage est élevé, je suis franchement scandalisé que ce gouvernement puisse dépenser une fortune sur des annonces publicitaires partisanes sans se préoccuper de leur efficacité ou sans considération sérieuse du coût. On le sait déjà: depuis que ce gouvernement est au pouvoir, il a dépensé près de 1 milliard de dollars en publicité. C'est une facture de 750 millions de dollars, mais à quelle fin? Ces campagnes sont censées informer le public. Or les études démontrent que très peu d'auditeurs détiennent de nouvelles informations après les avoir visionnées. Ce gouvernement s'entête à faire la promotion de programmes qui n'existent même pas encore. C'est non seulement un gaspillage d'argent durement gagné par les contribuables, mais c'est aussi un signe de mépris grave pour ce Parlement qui doit se prononcer sur ces programmes.
L'arrogance ainsi démontrée fut telle qu'en 2013, le gouvernement a dû retirer ses annonces faisant la promotion de la Subvention canadienne pour l'emploi, puisqu'elles laissaient entendre que le programme était actuellement disponible, alors qu'il devait être approuvé non seulement par ce Parlement, mais aussi par les 10 provinces. En fait, un an plus tard, ce programme demeurait encore dans l'incubateur. Le gouvernement s'est fait dire noir sur blanc qu'il induisait les Canadiens en erreur.
Au printemps dernier, quand je regardais les séries éliminatoires de la ligue nationale, j'ai été troublé par le fait que les conservateurs gaspillaient l'argent durement gagné des contribuables sur des pubs partisanes pendant cette période de publicité dispendieuse. À la Chambre, j'ai donc demandé au gouvernement combien avait été dépensé à cet effet. On m'a répondu que 1 million de dollars des contribuables canadiens avaient été gaspillés pour la promotion d'un programme qui, je le répète, n'existait même pas.
Aujourd'hui, on apprend qu'un autre montant de 13 millions de dollars sera dépensé pour faire la promotion du budget électoraliste du gouvernement. Rappelons-le, ce budget est présenté pour favoriser les riches au détriment de la classe moyenne et des gens qui travaillent fort pour rejoindre cette classe. L'Agence du revenu du Canada dépensera 6 millions de dollars. Or à l'ARC, il faut le préciser, les conservateurs coupent grossièrement dans les services depuis un bout déjà, soit 253 millions de dollars en 2012 et 61 millions de dollars en 2013. Tous les comptoirs de services de l'Agence du Revenu du Canada sont maintenant fermés. Voici un endroit où le contribuable pouvait apporter des documents et toujours rencontrer la même personne pour se renseigner. C'est le Canadien moyen qui paie. Rappelons que ce gouvernement est complètement déconnecté de ses priorités.
On se rappellera que la semaine dernière, j'ai encore posé la question, parce que Mme Ronald disait qu'elle recevait des lettres de l'Agence du revenu du Canada, alors que ces lettres faisait la promotion du gouvernement conservateur. Comme à l'accoutumée, ce gouvernement essaie de compenser pour des coupes idéologiques qui touchent directement les Canadiennes et les Canadiens de la classe moyenne avec des annonces partisanes.
Le gouvernement dérape, il faut le dire, sur une pente glissante. C'est le temps de vraiment poser un frein à ce dérapage. Mon collègue propose qu'un tiers parti vienne protéger l'intérêt du contribuable, et ce gaspillage le sollicite haut et fort.
Cette dérive n'affecte pas seulement les fonds publics. Nos institutions démocratiques sont égratignées lorsque l'appareil d'État est mis au service d'un parti politique, celui des conservateurs, ce à quoi nous assistons aujourd'hui.
Rappelons que, lorsque chaque contribuable canadien paie ses impôts durant la saison actuelle, il ne contribue pas au Parti conservateur; il paie sa juste part d'impôt pour financer les services publics.
Le gouvernement n'est pas au service du Parti conservateur, et c'est un gouvernement fatigué et arrogant, il faut le dire, que nous avons en face de nous. Cela met en danger le fondement même de notre démocratie.
Je fais ce rappel, car à l'Agence du revenu du Canada, les organismes de bienfaisance qui sont en désaccords sur les politiques du gouvernement conservateur se font viser systématiquement par des vérifications, ce qu'on appelle une chasse aux sorcières, à un point tel qu'ils parlent à l'unisson aujourd'hui pour dénoncer le discours du gouvernement.
Une autre campagne de publicité très spécifique a été dénoncée pour sa partisanerie, non pas par l'opposition ni par les médias, mais plutôt par trois organisations médicales nationales. Il s'agit du Collègue des médecins de famille du Canada, de l'Association médicale canadienne et du Collègue royal des médecins et chirurgiens du Canada. Ces organisations ont dénoncé la campagne publicitaire de Santé Canada, de l'automne passé, explicitement à cause de sa saveur partisane. Les médecins du Canada refusent de tomber dans le panneau de le propagande des conservateurs.
Nous croyons aussi que les Canadiens veulent protéger l'intégrité de leur gouvernement fédéral. D'ailleurs, l'organisme Démocratie en surveillance a déjà entamé une campagne demandant au vérificateur général de faire la lumière sur l'enjeu. C'est justement ce que notre motion propose.
Finalement, j'aimerais demander aux députés du gouvernement s'ils pensent réellement que leurs annonces sont informatives, qu'elles ne sont pas principalement des campagnes publicitaires partisanes et que l'argent des contribuables est bien investi à ces fins, malgré l'avis contraire du Conseil sur les normes canadiennes de la publicité et des trois associations médicales nationales que j'ai mentionnées plus tôt.
Qu'ont-ils à perdre, les conservateurs, en laissant un tiers parti s'assurer que l'argent des contribuables et l'appareil public sont utilisés à bon escient? Qu'ont-ils à perdre?
Avec la création du bureau du directeur parlementaire du budget, ils découvrent assez vite que la lumière est jetée sur leurs pratiques alors qu'ils auraient préféré les cacher.
Cependant, aujourd'hui, nous leur donnons l'occasion de démontrer un peu d'intégrité et de soumettre leurs pratiques publicitaires à une évaluation impartiale.
Les Canadiennes et les Canadiens, en tant que contribuables et en tant que citoyennes et citoyens, méritent de la transparence, et je souhaite que le Parti conservateur vote en faveur de notre motion.
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Monsieur le Président, j'interviens aujourd'hui au sujet de la motion libérale sur la publicité gouvernementale présentée par mon collègue, le député d'.
Le gouvernement conservateur actuel a prouvé à maintes reprises qu'il n'éprouvait absolument aucune honte à gaspiller l'argent des contribuables en publicité inefficace et grandement partisane. Les conservateurs ont dépensé plus de 750 millions de dollars en publicité gouvernementale. En fait, nous avons appris aujourd'hui que le gouvernement conservateur avait conçu de nouveaux plans pour gaspiller encore plus d'argent des contribuables en messages publicitaires.
D'après ce que disent les médias, Finances Canada prévoit dépenser une somme supplémentaire de 7,5 millions de dollars pour de la publicité diffusée à la radio et à la télévision en avril et en mai, et, de surcroît, l'Agence du revenu du Canada procédera aussi à une campagne publicitaire de plusieurs millions de dollars. Voici ce que dit l'article en question:
Ce mois-ci, l'Agence du revenu du Canada dépensera 6 millions de dollars en messages publicitaires à la télévision, lesquels seront notamment diffusés pendant les séries éliminatoires de la LNH, du temps d'antenne qui coûte très cher. Selon des documents internes du gouvernement, il s'agit de la suite d'une campagne publicitaire qui a duré tout l'hiver.
Depuis que les conservateurs sont au pouvoir, l'Agence du revenu du Canada a subi d'importantes compressions qui ont fait chuter les normes de service et qui frustrent les Canadiens. Les conservateurs ont en fait fermé tous les comptoirs de service de l'agence et fait augmenter le nombre de plaintes à plus de 35 000. Le rapport de vérification interne de l'agence révèle même que les services de soutien téléphonique pour les petites entreprises répondent à très peu d'appels et donnent des renseignements erronés. Malgré ces problèmes persistants, les conservateurs réussissent tout de même, ce mois-ci, à consacrer des millions de dollars à la diffusion de publicités télévisées. Ils dépensent tous ces fonds au moment où les Canadiens sont le plus susceptibles d'avoir besoin des services de l'agence. Ces derniers risquent fort d'être insatisfaits.
Comme le dit la motion, une grande partie de cette publicité est partisane et ne vise pratiquement aucun objectif d’intérêt public. Cette mauvaise utilisation des fonds publics est une insulte aux Canadiens, qui travaillent fort et qui s'attendent à ce que le gouvernement respecte l'argent des contribuables.
Pour corriger la situation, il faut instaurer des mécanismes de contrôle. Il faudrait que le gouvernement soit tenu de soumettre toutes ses campagnes de publicité à un tiers chargé de les approuver et de veiller à ce que les fonds publics soient dépensés de façon adéquate, proportionnelle et sensée.
[Français]
Les Canadiens sont en colère, et à juste titre. Ils ont un gouvernement qui demande à tout le monde de se serrer la ceinture et qui dépense des centaines de millions de dollars pris dans les poches des contribuables pour des publicités d'autopromotion.
[Traduction]
Voici quelques exemples de publicités conservatrices coûteuses.
En mai 2013, le gouvernement conservateur a diffusé une publicité sur la subvention canadienne pour l'emploi pendant les éliminatoires de la Coupe Stanley. L'organisme Les normes canadiennes de la publicité a déclaré que cette publicité était trompeuse et qu'elle allait à l'encontre du Code canadien des normes de la publicité parce qu'elle omettait des renseignements nécessaires. La publicité ne disait pas, non plus, que le programme n'existait pas. En fait, il s'agissait d'un domaine de compétence partagé et le gouvernement n'avait pas sollicité la participation des provinces.
Le gouvernement conservateur a déjà dépensé près de 12 millions de dollars en publicités faisant la promotion du 150e anniversaire du Canada, un événement qui n'aura pas lieu avant deux ans. Les conservateurs ont aussi dépensé des dizaines de millions de dollars pour promouvoir le Plan d'action économique du Canada trois ans après la fin du programme.
[Français]
Les conservateurs ont aussi acheté à plusieurs reprises et à gros prix des publicités pendant les séries éliminatoires de la LNH, le Super Bowl et les Oscar, et ils refusent de donner aux Canadiens plus de détails sur les coûts, quand on leur demande des explications. Les Canadiens ont raison de s'interroger sur les priorités du et des conservateurs.
[Traduction]
C'est une question de priorités. Les conservateurs sont déconnectés de ce qui tient vraiment à coeur aux familles canadiennes. Pendant que les conservateurs dépensent des centaines de millions de dollars des contribuables en publicités partisanes, ils pénalisent les anciens combattants. Ils ont fermé neuf centres de services aux anciens combattants d'un bout à l'autre du pays. Le coût des publicités sur les services aux anciens combattants, qui, selon le vérificateur général, ne répondent aucunement aux besoins de cette communauté, correspond au budget d'exploitation de ces neuf centres, qui, eux, offraient des services.
Les conservateurs ont aussi choisi d'accorder la priorité aux publicités sur le Plan d'action économique plutôt qu'aux mesures qui créent vraiment des emplois. Encore aujourd'hui, il y a presque 160 000 emplois de moins qu'en 2008, avant la récession, pour les jeunes Canadiens.
Partout au pays, les étudiants ont du mal à trouver un travail d'été pour financer leurs études. Or, au lieu de les aider, les conservateurs ont réduit de plus de moitié le nombre d'emplois que crée le programme Emplois d'été Canada.
Pourtant, le prix d'une seule publicité diffusée pendant les séries éliminatoires de la LNH suffirait à financer plus de 30 emplois pour étudiants dans le cadre de ce programme. Hélas, au lieu de créer des emplois d'été à l'intention des étudiants qui en ont besoin pour payer leurs études, les conservateurs gaspillent cet argent en publicités partisanes pendant les matchs éliminatoires de la LNH.
C'est une question de priorités. Les conservateurs ont perdu contact avec les priorités des familles de la classe moyenne. En réalité, les contribuables sont dégoûtés par le gaspillage flagrant de leurs impôts pour ces publicités. Les conservateurs doivent immédiatement mettre fin à ce gaspillage des fonds publics. S'ils cherchent un plan, ils n'ont pas besoin de chercher plus loin que le projet de loi , le projet de loi d'initiative parlementaire du député d'. Sa mesure législative mettrait fin aux publicités gouvernementales coûteuses en exigeant que les publicités soient approuvées par un organisme indépendant et non partisan avant d'être diffusées. C'est ce qu'il convient de faire.
Si les conservateurs ne font rien, les Canadiens devront attendre après les prochaines élections pour qu'un gouvernement libéral mette en place ces mesures qui élimineraient la partisanerie politique des publicités gouvernementales et fasse cesser ce gaspillage et cette utilisation abusive des fonds publics.
Les conservateurs aiment proclamer que le gouvernement a la responsabilité de communiquer avec les Canadiens, mais ils oublient de dire qu'ils doivent aux contribuables de veiller à communiquer avec eux de façon éthique, économique et responsable. Les conservateurs ont lamentablement échoué à cet égard.
Sous la direction du député de , un gouvernement libéral remettrait de l'ordre dans tout cela et mettrait en place une bonne gouvernance pour éviter le gaspillage des deniers publics. Il veillerait à ce que le gouvernement soit en mesure de communiquer avec les Canadiens et de leur offrir des services importants tout en respectant l'argent des contribuables et en s'assurant que le pouvoir du gouvernement n'est pas utilisé de façon abusive à des fins partisanes.
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Monsieur le Président, je suis heureuse de prendre la parole au sujet de cette motion aujourd'hui parce que cela me donne l'occasion de parler de quelques-unes des campagnes publicitaires menées récemment par le portefeuille de la santé afin de souligner leur importance et leurs effets. Il est important que nous informions les Canadiens de ce qui se passe au ministère de la Santé et des effets que cela aura sur leur vie.
Aujourd'hui, je vais employer mon temps pour donner une idée précise des publicités liées à la santé qui sont produites par le gouvernement du Canada. Je vais indiquer comment le gouvernement participe à la production des annonces liées à la santé, quelles formes prennent les publicités, et comment elles permettent de fournir aux Canadiens des renseignements important concernant leur santé et leur sécurité.
Je vais parler notamment de quatre grandes campagnes publicitaires en matière de santé qui ont été réalisées récemment, et je vais fournir à la Chambre les détails entourant ces campagnes. Enfin, je vais démontrer en quoi le programme publicitaire du portefeuille de la santé respecte non seulement les règles concernant les dépenses et les processus gouvernementaux, mais aussi l'objectif prioritaire du gouvernement, c'est-à-dire protéger et maintenir la santé des Canadiens.
Aujourd'hui, je vais expliquer aux députés l'objectif général des publicités du gouvernement du Canada. La publicité est une composante essentielle des efforts déployés par le gouvernement pour communiquer avec la population de manière efficace. Nous l'utilisons pour communiquer des renseignements importants sur les politiques et les programmes. Nous l'utilisons pour indiquer aux Canadiens quels sont les services qui peuvent aider les particuliers, les familles et les entreprises. Nous l'utilisons pour informer les Canadiens des questions qui ont une incidence sur la santé des Canadiens, y compris les maladies infectieuses, la salubrité des aliments et les effets de la toxicomanie. Nous l'utilisons également pour joindre les Canadiens là où ils se trouvent, dans un monde où les communications sont en constante évolution.
C'est un aspect essentiel de l'objectif prioritaire du gouvernement, c'est-à-dire assurer la santé et le dynamisme des familles et des collectivités. Les familles et les collectivités sont le fondement de notre grand pays, et elles veulent que le gouvernement soit leur partenaire. Elles veulent qu'on trouve des moyens souples et adaptés à leurs besoins pour les informer au sujet des renseignements et des services qui leur sont offerts. Il n'est pas toujours facile pour les familles et les collectivités d'obtenir, en temps opportun, et de la façon qui leur convient, les renseignements pratiques et les faits dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées.
En ce qui concerne le plan fiscal pour les familles, dont la mise en oeuvre est prévue dans le budget, j'aimerais ajouter ici qu'il est important que les familles qui ont droit à cet allégement fiscal s'inscrivent auprès du gouvernement du Canada. À l'heure actuelle, environ 200 000 familles partout au pays ne sont pas encore inscrites, et elles ont seulement jusqu'à vendredi pour le faire si elles veulent que leurs prestations leur soient envoyées à compter de juillet, comme le gouvernement souhaite le faire. J'invite les familles canadiennes à s'inscrire auprès du gouvernement afin qu'elles puissent avoir accès aux mesures fiscales pour les familles, qui s'ajoutent aux crédits d'impôt que le gouvernement du Canada leur accorde.
Pour ce qui est du portefeuille de la santé, plusieurs formes de publicité peuvent nous aider à atteindre cet objectif. Nous savons que la majorité des publicités fédérales sont achetées dans les médias, plus particulièrement à la télévision. Cela dit, le gouvernement doit suivre l'évolution de la société, et il le fait de façon innovatrice. Ainsi, nous communiquons avec les Canadiens à l'extérieur de leur domicile et en ligne, dans les magazines, au cinéma, et même au bureau de leur médecin. Nous leur transmettons les messages qui les intéressent grâce à des outils uniques propres aux médias sociaux. Je suis heureuse de souligner que le portefeuille de la santé est un chef de file en la matière; ainsi, il rejoint tous les Canadiens, y compris les familles et les collectivités, par de nombreuses campagnes de sensibilisation novatrices et ciblées.
Je me souviens de l'époque où nous avons été confrontés à la crise du SRAS et de la grippe H1N1, des maladies qui ont atteint de nombreux Canadiens partout au pays. Lors de la crise du SRAS, nous n'avions pas la chance de pouvoir utiliser les comptes Twitter pour informer les Canadiens au sujet des répercussions de cette épidémie sur leur collectivité.
Une excellente amie, qui vit dans ma circonscription, a été fortement touchée par le virus du SRAS. Elle subit toujours les séquelles de cette terrible maladie dont elle et sa famille ont souffert.
Grâce aux médias sociaux, nous pouvons rejoindre les Canadiens chez eux et les informer des précautions à prendre quand une épidémie comme celle-là frappe le pays.
Pensons à la crise causée par le virus Ebola en Afrique de l'Ouest, où le manque d'information a eu des conséquences néfastes pour beaucoup de gens. Les résidants ne savaient pas comment combattre cette maladie et empêcher la propagation du virus.
Nous savons que nous pouvons joindre les Canadiens grâce à des publicités diffusées sur diverses plate-formes, par exemple les magazines, Twitter et d'autres médias sociaux, sans oublier le temps d'antenne que nous pouvons acheter pour diffuser des publicités télévisuelles.
Grâce à la publicité gouvernementale sur des sujets qui touchent la santé des Canadiens, la population a plusieurs options. La publicité sur le portefeuille de la santé permet de diffuser des renseignements pratiques là où on peut joindre la majorité des Canadiens, c'est-à-dire en ligne. Nous profitons notamment des nouvelles possibilités qu'offrent les médias sociaux tels que Facebook, Twitter et YouTube, en plus de conclure des partenariats uniques avec des médias, par exemple pour la diffusion d'émissions de télévision pour les jeunes.
La publicité sur le portefeuille de la santé sert aussi à faire connaître des numéros de téléphone sans frais que les gens peuvent composer pour obtenir plus de précisions. Elle offre aux Canadiens plusieurs façons de trouver réponse à leurs questions et d'obtenir plus de renseignements.
Nos publicités en matière de santé sont-elles utiles? Je pense aux gens du Népal qui, aujourd'hui, ont besoin de l'aide du gouvernement canadien. Bien sûr, il ne s'agit pas de publicités en matière de santé, mais bien de publicités de la part du ministère des Affaires étrangères, qui transmettent aux gens les renseignements dont ils ont besoin pour obtenir l'aide nécessaire. Elles fournissent une aide directe, immédiate et utile.
Les publicités en matière de santé sont-elles utiles? Absolument. D'après nos recherches, un pourcentage élevé de Canadiens passent à l'action après avoir vu nos publicités. Voilà qui indique qu'elles arrivent à sensibiliser les gens concernant d'importantes questions de santé, que les Canadiens en retiennent le message, qu'elles interpellent ceux qui les regardent, suscitent des discussions importantes et favorisent les échanges entre le public et le gouvernement. Ce sont là des composantes cruciales de la communication avec les Canadiens. La santé est le domaine le plus important à cet égard, car nous voulons que les Canadiens prennent en main tous les aspects de leur santé. Nous voulons qu'ils sachent ce que fait le Canada et les mesures qu'il prend pour leur venir en aide.
Je me permets toutefois de revenir sur la situation qui existait sous l'ancien gouvernement libéral, sur ce qu'il a fait avec l'argent des Canadiens et ce qu'il est advenu de cet argent. Il est malheureux qu'il ait fallu tenir la commission Gomery au Canada, dont l'enquête s'est attardée à la nature des dépenses engagées par les libéraux. Certaines d'entre elles sont toujours inexpliquées. Dans son rapport, le juge Gomery a conclu que de l'argent avait été dépensé à mauvais escient. Certaines personnes ont fait l'objet d'accusations parce que certaines sommes n'ont pas été retrouvées. Les libéraux doivent encore environ 40 millions de dollars aux contribuables; nous aimerions qu'ils remboursent ces sommes, parce que celles-ci n'ont pas servi à faire de la publicité auprès des Canadiens. Cet argent a plutôt rempli les poches des militants libéraux.
J'aimerais vraiment que les députés de l'opposition qui ont proposé cette motion expliquent où est allé cet argent. J'aimerais qu'ils nous disent s'ils en ont gardé la trace et s'il serait possible que les Canadiens sachent où il est rendu. J'aimerais savoir pourquoi ils ont pris l'argent des contribuables canadiens pour le redistribuer directement aux amis du Parti libéral. J'aimerais surtout que les députés du Parti libéral me répondent franchement. J'aimerais qu'ils nous disent s'ils ont l'intention, un jour, de rembourser les 40 millions de dollars qu'ils ont pris aux contribuables pour les distribuer aux amis du Parti libéral.
Qu'est-ce que les députés libéraux répondent à l'extrait suivant du rapport Gomery? On y lit que la commission d'enquête a constaté « la preuve incontestable d'une ingérence politique dans l'administration du Programme des commandites ». Pourquoi le Parti libéral ne répond-il pas à cette question?
La commission a aussi constaté « un voile de secret entourant la gestion du Programme des commandites, et une absence de transparence dans le processus contractuel ».
C'est le député de qui a dit que c'était vraiment, mais vraiment dommage que cette commission d'enquête ait été nécessaire. Pourrait-il maintenant nous dire quand le Parti libéral va rembourser tout cet argent? De toute évidence, il reconnaît que cela s'est produit.
La commission a constaté plusieurs autres choses: « l'utilisation du Programme des commandites à des fins autres que l'unité nationale ou la visibilité fédérale, à cause de l'absence d'objectifs, de critères et de lignes directrices »; « des actions délibérées pour échapper aux dispositions des lois et politiques fédérales »; « des agences payant les salaires de personnes qui, à toutes fins utiles, travaillaient pour le Parti libéral »; et « l’existence d’une culture du “tout m’est dû” chez les responsables politiques et les bureaucrates gérant le programme de commandites, avec réception d’avantages monétaires et non monétaires ».
Nous avons la responsabilité d'informer les Canadiens de la façon dont leur argent est dépensé. L'une des tâches du gouvernement consiste à utiliser une partie des fonds afin que les Canadiens sachent où l'argent est dépensé. L'argent que nous dépensons en publicité est alloué dans nos budgets. Ces sommes sont là au vu des Canadiens. Nous pouvons expliquer ce que nous faisons avec chaque dollar de l'argent des contribuables. Il est important d'informer les Canadiens de la façon efficace dont on se sert de leur argent dans les programmes de santé, de renseigner les anciens combattants sur les services qui leur sont offerts afin qu'ils puissent se diriger vers des points de service où ils recevront l'aide dont ils ont besoin, et de faire des annonces sur des questions agricoles pour informer les agriculteurs de l'aide qui est mise à leur disposition. Ce sont toutes des questions qui touchent directement les Canadiens. Nous estimons qu'il nous incombe d'informer les Canadiens de ce qui se passe au sein du gouvernement fédéral et de ce qu'ils peuvent faire pour obtenir des renseignements de ce dernier.
Quels sont les renseignements que nous devons fournir? À qui pouvons-nous faire confiance?
La Campagne sur la santé et la sécurité des enfants du gouvernement du Canada aide le public à répondre à ces questions. Santé Canada a mené une campagne publicitaire pluriministérielle afin de sensibiliser la population et de promouvoir l'accès à la mine de renseignements spécialisés que le gouvernement a accumulés dans les domaines de la santé et de la sécurité des enfants, par exemple.
De ce côté-ci de la Chambre, nous avons une éminente spécialiste en la matière. Je parle de la . Elle a donné des conseils au gouvernement canadien sur la façon de dépenser les sommes d'argent plus judicieusement pour aider les Canadiens et pour s'attaquer aux problèmes touchant les enfants. Elle est pédiatre. Elle possède donc de nombreuses connaissances qui peuvent être utiles au gouvernement.
Lorsque nous transformons certaines mesures en politique, il est important que les Canadiens soient mis au courant des répercussions que cela peut avoir sur leur santé et celle de leurs enfants. La Campagne de publicité sur la santé et la sécurité des Canadiens a contribué à mieux informer les parents canadiens et à leur donner accès à plus d'information sur leur santé et sécurité et celles de leur famille. Grâce à la campagne, un très grand nombre de parents sont allés en ligne pour obtenir de l'information sur la santé et la sécurité de leurs enfants. En outre, davantage de parents prennent aujourd'hui des mesures simples pour protéger la santé et la sécurité de leurs enfants.
Cette campagne s'est déroulée de 2010 à 2012. Comme je l'ai dit, tout cet argent a été comptabilisé dans nos budgets, contrairement à l'ancien gouvernement libéral qui a versé des tonnes d'argent à ses amis libéraux.
Cette campagne comprenait divers formats de publicités créatives, notamment télévisuelles, imprimées et publiées en ligne, ainsi que des publicités extérieures, y compris dans les salles d'attente des médecins. Cette diffusion à large échelle s'est traduite par un taux de rappel plus élevé que la moyenne canadienne.
Nous savons tous que protéger les Canadiens contre les risques pour leur santé est l'un des pivots du portefeuille de la santé. Le gouvernement a insisté sur l'importance de souligner les risques, plus particulièrement ceux liés à la consommation de drogues.
Les nombreuses et imprévisibles conséquences de la consommation de drogues en font un problème de santé publique généralisé bien réel. Le gouvernement du Canada a l'importante responsabilité d'informer les Canadiens des dangers de la consommation de drogues illicites. C'est un aspect essentiel de notre engagement à l'égard de la santé et de la sécurité des Canadiens. C'est pourquoi nous avons investi 30 millions de dollars sur cinq ans, de 2007 à 2012, dans une stratégie nationale antidrogue visant à mieux faire connaître les méfaits de la consommation de drogues illicites et à encourager les jeunes à ne pas en consommer. Voilà encore une fois en quoi nous nous distinguons du Parti libéral, qui veut légaliser la marijuana; je suis certaine que cela fera partie de son programme électoral.
Dans le cadre de sa Stratégie nationale antidrogue, le gouvernement collabore avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les organisations non gouvernementales et les intervenants de la communauté, comme les organisations de professionnels de la santé, pour réduire les risques et les méfaits causés par la consommation de drogues illicites. Plus précisément, le but de la stratégie est de prévenir la consommation de drogues illicites et la consommation abusive de médicaments d'ordonnance, de contribuer aux efforts de lutte contre la dépendance dans l'intérêt des personnes atteintes de problèmes graves de toxicomanie et de chercher à réduire la production et la distribution de drogues illicites. C'est le ministère de la Justice qui mène la charge dans le dossier, avec la participation de 11 ministères et organismes fédéraux. Santé Canada, par exemple, dirige les plans d'action de prévention et de traitement, alors que Sécurité publique Canada est responsable du plan d'action sur l'application de la loi.
Depuis 2007, plus d'un demi-milliard de dollars ont été investis dans les initiatives qui s'inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale antidrogue. Nous avons annoncé cette stratégie à la télévision ainsi que sur Internet et les médias sociaux. D'une durée de cinq ans, cette campagne sur la prévention de la consommation de drogue chez les jeunes dans les médias de masse a connu beaucoup de succès. Elle a permis à notre message d'atteindre les parents et les jeunes. Grâce à elle, le pourcentage de jeunes prenant la décision de ne pas consommer a augmenté. Grâce à elle, le nombre de parents qui peuvent parler à leurs ados des risques de la consommation de drogues a augmenté.
Plus précisément, un jeune sur cinq, parmi ceux se souvenant d'avoir vu notre message publicitaire, a dit que celui-ci l'a amené à faire quelque chose pour éviter de faire usage de drogue. Le volet médias sociaux de la campagne a attiré plus de 100 000 supporters sur Facebook, et a amené plus de 1 million de visiteurs à la page 0droguepourmoi et près d'un demi-million de personnes à regarder les vidéos sur YouTube.
Pour terminer, je crois fermement que nous avons la responsabilité d’aider les Canadiens à comprendre ce que nous leur offrons, tout particulièrement dans le domaine des soins de santé. Nous voulons les guider, les rassurer et les informer de manière utile et conviviale sur les enjeux du XXIe siècle. Les Canadiens veulent un partenaire en matière de santé, un partenaire qui est là lorsque les familles en ont besoin, un partenaire qui fournit une aide pratique et des conseils clairs, un partenaire qui est bien de son temps et qui sait les mobiliser quand il le faut, là où il le faut et selon leurs besoins.
Je suis heureuse d’avoir pu parler de cette question très importante. J’attends maintenant les questions avec impatience.
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Merci, monsieur le Président. Dans le feu de l’action, il vaudrait mieux ne pas utiliser ici le mot « mensonges », même si ce mot est clairement utilisé souvent et de nombreuses façons. J’exprimais ma déception d’entendre des députés dire des choses aussi inacceptables et aussi trompeuses au Parlement du Canada. Je siège ici depuis 16 ans et je fais de mon mieux pour être aussi franche et directe que possible. Beaucoup d’entre nous auraient beaucoup de choses désobligeantes à proférer contre d’autres personnes ici, mais je ne crois pas que c’est ce que nous sommes censés faire.
Je prends la parole au sujet de cette importante motion à cause de beaucoup de choses pour lesquelles le gouvernement a dépensé plus de 750 millions de dollars, nous disant à quel point il est merveilleux, alors que cela est tout simplement de la publicité partisane. La motion vise à permettre l’intervention future d’une tierce partie qui examinerait les projets d’annonces pour déterminer s’ils constituent un bon investissement de l’argent des contribuables. Tel est l’objet de la motion, mettre en place une tierce partie pour que l’argent des contribuables serve à communiquer un message clair et direct, et non un message partisan. Cela vaudrait pour le parti, quel qu’il soit, qui formerait le gouvernement.
La motion est importante et j’espère que tous l’appuieront, parce qu’elle doterait le prochain gouvernement, quel qu’il soit, de règles très claires. Étant donné que j’ai grand espoir que les libéraux forment ce gouvernement, nous sommes prêts à appuyer la motion maintenant et à l'adopter pour que nous ayons les règles concernant notre façon de gouverner lorsque nous serons au pouvoir. Nous n’avons pas peur de cela. Nous voulons aller parler aux contribuables d’une foule de questions, dont celle-là.
Je veux remercier mon collègue d’d'avoir présenté le projet de loi d’initiative parlementaire qui a ouvert la voie à cette motion, en réaction à un abus de dépenses évident. La plupart des Canadiens qui regardent ces annonces savent qu’elles sont inefficaces et qu'elles constituent un gaspillage absolu d’argent. Ces annonces ne servent à rien d’autre qu’à faire la promotion du faux programme du gouvernement. Il faut régler le problème qui est largement incontrôlable et qui empire, le gouvernement étant de plus en plus désespéré à l’approche des prochaines élections, comme nous l’avons clairement entendu aujourd’hui.
Par exemple, entre les exercices 2006 et 2014, le gouvernement du Canada a dépensé 758 millions de dollars pour nous dire à quel point les conservateurs sont merveilleux, en achetant de la publicité pour annoncer de faux programmes et en essayant de nous faire croire qu’ils faisaient de grandes choses, ce qui n’était pas le cas. Le budget a été présenté la semaine dernière, un budget que l’on dit pour 2015, mais je ne suis pas de cet avis. C’est un budget pour l’année 2017, parce que très peu de choses seront réalisées avant 2017. Soyons francs. Les conservateurs dépensent 7,5 millions de dollars pour ce seul budget.
Comme je l’ai dit plus tôt, je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de , un nouveau venu qui accomplit un travail fantastique comme porte-parole pour le dossier des villes. Nous aurons beaucoup de choses à annoncer à la suite de son travail lorsque le temps viendra.
Les conservateurs ne cessent d'utiliser l'argent des contribuables pour faire de la publicité hautement partisane aux moments où cela coûte le plus cher, notamment pendant la finale de la Coupe Stanley, où l'espace publicitaire coûte plus de 100 000 $ pour un message de 30 secondes. Je tiens à le répéter: le gouvernement dépense 100 000 $ de l'argent des contribuables pour une publicité de 30 secondes au sujet du soi-disant Plan d'action économique. Mettons ce chiffre en perspective. Cette somme de 100 000 $ équivaut à plus de huit années de prestations de la Sécurité de la vieillesse pour un aîné à faible revenu. Dans ma circonscription, York-Ouest, ou dans Trinity-Spadina ou Winnipeg-Nord, c'est l'équivalent de huit ans de prestations de la Sécurité de la vieillesse destinées à une personne âgée. Voilà l'argent que les conservateurs ont gaspillé dans un seul message publicitaire diffusé pendant la finale de la Coupe Stanley.
Encore une fois, cette somme aurait permis à elle seule de financer la contribution fédérale à l'égard de la création de 32 emplois destinés à des familles dévastées par la crise dans le secteur manufacturier. L'argent gaspillé dans ce message publicitaire aurait permis de payer entièrement l'allocation mensuelle moyenne au survivant versée à 156 personnes handicapées. Toutefois, ce débat ne porte pas uniquement sur les dépenses excessives; il est aussi question de l'argent gaspillé dans la publicité de programmes qui n'existent même pas.
Nous nous souvenons tous des campagnes publicitaires de plusieurs millions de dollars lancées par le gouvernement actuel au sujet de programmes qui n'existaient pas à l'époque et qui n'ont probablement jamais existé. De même, nous nous souvenons que le Conseil des normes de la publicité a obligé le gouvernement à retirer sa campagne publicitaire de mai 2013, la qualifiant de trompeuse, comme bon nombre des commentaires entendus ici aujourd'hui. À l'époque, le conseil a souligné que les conservateurs avaient enfreint le Code canadien des normes de la publicité en diffusant des messages publicitaires qui exhortaient les Canadiens à faire une demande dans le cadre de la Subvention canadienne pour l'emploi, alors que ce programme n'existait même pas et qu'il n'était absolument pas possible de présenter une telle demande.
Comme d'autres députés l'ont déjà signalé aujourd'hui, le gouvernement n'est pas le premier de l'histoire à abuser ainsi des deniers publics, quoiqu'il ait porté cette pratique à de nouveaux sommets. Mike Harris a amplement fait la même chose, et j'imagine que les conseillers du gouvernement suivent son exemple. En tant que députée d'York-Ouest, une circonscription qui englobe Black Creek, Glenfield-Jane Heights et plusieurs autres quartiers où les besoins sont criants, je trouve profondément affligeant de voir le Trésor public ainsi dilapidé en publicités alors que nos concitoyens ont besoin de programmes efficaces pour se remettre sur pied.
Ma circonscription, comme d'autres au pays, regorge de personnes exceptionnelles qui travaillent à la sueur de leur front et qui ne méritent pas que l'argent de leurs impôts serve à leur faire croire qu'elles auront bientôt accès à de nouveaux services gouvernementaux. C'est seulement en faisant un appel qu'elles apprennent qu'elles ne sont pas admissibles étant donné que le programme est assorti de règles très précises qui ont pour effet d'exclure la plupart des gens qui en ont vraiment besoin. Si je le dis, c'est parce que les résidants de ma circonscription savent déjà qu'aucun nouveau service gouvernemental ne sera offert à York-Ouest. Ainsi, le plus récent budget ne répond pas aux doléances des étudiants de l'Université d'York, du Collège Humber et du Collège Seneca. Il n'élargit pas du tout les programmes communautaires essentiels qu'offrent des groupes au centre Elspeth-Heyworth, à Ephraim's Place ou à San Romanoway, ni ceux qui sont destinés aux personnes âgées qui habitent au 35 de la promenade Shoreham ou au 7-11 de l'avenue Arleta. On peut faire toute la publicité qu'on veut, cela n'améliorera jamais leur sort.
De toute évidence, le gouvernement conservateur a l'obsession de dépenser son argent de manière inappropriée et il poursuivra sans doute sur cette lancée.
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Monsieur le Président, dans mon enfance, j'ai eu le grand honneur d'être camelot pour Marshall McLuhan. Il en avait long à dire sur la publicité. Il disait que l'une des choses qui le déroutaient, c'était que tout le monde en faisait même si personne n'y croyait. Il y a du vrai dans ces propos. En effet, on ne peut pas croire ces annonces parce qu'elles sont fausses.
Là où c'est le plus évident, c'est dans la publicité sur les infrastructures qui sont diffusées à la télévision. Les conservateurs affirment qu'ils dépensent de l'argent frais pour les infrastructures. Or, les documents budgétaires indiquent clairement qu'il n'y a pas d'argent frais prévu pour les infrastructures dans le budget de cette année, pas plus qu'il n'y en avait l'année dernière.
Quand on pose des questions à ce sujet, les conservateurs citent des mesures comme la taxe sur l'essence, qui a d'ailleurs été mise en place par un gouvernement libéral. Ils semblent croire que cela répond aux questions qu'on leur pose.
Toutefois, quand on demande au maire de Vancouver combien il a reçu du Nouveau Fonds Chantiers Canada l'année dernière, la réponse est pas un sou. Qu'on pose la question aux maires de Calgary, de Winnipeg, de Regina, de Toronto, de Mississauga, d'Ottawa, de Montréal ou d'Halifax, la réponse est la même: pas un sou. Le gouvernement a présenté le Nouveau Fonds Chantiers Canada comme le plus grand programme de transfert de l'histoire du pays, mais il n'a pas versé un sou d'argent frais. L'argent n'a jamais été distribué.
Cependant, dans ces villes, les publicités sont arrivées plus vite que les fonds pour les infrastructures. Cela pose problème. Les conservateurs peuvent bien s'époumoner au sujet des scandales et des problèmes qui sont survenus sous d'autres gouvernements.
Parlons d'un scandale en particulier et de tout l'argent gaspillé lors de la construction des chemins de fer au pays. Imaginons ce qu'on aurait pu faire si tous les pots-de-vin payés aux conservateurs avaient servi à construire des infrastructures ferroviaires à l'époque de la Confédération. À quel point notre réseau ferroviaire serait-il meilleur si John A. Macdonald n'avait pas été aussi corrompu? Or, je ne vois pas les conservateurs menacer de lancer une enquête sur leurs propres agissements dans ce dossier.
Une voix: Êtes-vous en train de dire que nous n'aurions pas dû rapprocher les Canadiens, que nous n'aurions pas dû faire cela?
M. Adam Vaughan: Monsieur le Président, peut-être que le député aurait dû se rapprocher de nous. Il aurait peut-être découvert certaines choses et changé de parti.
Voici ce qui pose problème. Non seulement les publicités portent sur un fonds d'infrastructure qui n'existe pas, mais les agents qui rendent des comptes au gouvernement ont dit eux-mêmes que les publicités sont inefficaces. Par conséquent, si, comme le prétend le gouvernement, les publicités du gouvernement sont non partisanes, répondent aux critères les plus stricts, et font la promotion de vrais services, on s'attendrait à ce que le gouvernement appuie tout simplement cette politique.
Les protestations des conservateurs et leur refus d'appuyer cette motion montrent qu'ils savent que leurs annonces sont en fait partisanes et inefficaces et qu'elles constituent un gaspillage d'argent. Le gouvernement gaspille de l'argent parce qu'il le consacre à de la publicité alors qu'il pourrait s'en servir pour s'occuper des priorités qu'il néglige, ce qui est vraiment honteux.
Le budget de cette année ne prévoit pas un sou pour améliorer les services d'éducation offerts dans les réserves aux Premières Nations, malgré la multitude de rapports, de plaidoyers et de protestations des populations et des dirigeants autochtones. Il n'y a pas un sou.
Pourtant, les conservateurs sont capables de trouver 100 000 $ pour faire de la publicité lors d'un événement sportif. Leur sens des priorités est difficile à saisir pour les Canadiens. Que les conservateurs ne veuillent même pas faire évaluer ces annonces pour voir si elles sont non partisanes et exactes et qu'ils préfèrent protester nous montre qu'ils ont atteint de nouveaux sommets de cynisme et qu'il faut mettre un frein à cette escalade.
Je conviens qu'il y a eu des problèmes dans le passé. J'étais journaliste et je faisais des reportages à ce sujet. La tâche qui nous attend ne consiste pas à refaire les procès et les enquêtes et à rembourser de nouveau les sommes d'argent, car elles ont déjà été remboursées, et on ne peut pas le faire deux fois.
La question est la suivante. Quand adopterons-nous une politique en matière de publicité qui expliquera les nouvelles politiques aux Canadiens de façon légitime et qui, parallèlement, nous permettra de disposer d'une somme suffisante pour offrir de nouveaux programmes aux Canadiens? Quand allons-nous diffuser des publicités qui ne feront pas l'objet d'appels auprès du Conseil des normes de la publicité et qui se révéleront être de mauvaises publicités?
C'est la question dont la Chambre est saisie aujourd'hui. Il nous faut une nouvelle norme. Je pense que tous les partis ont dit que le gouvernement ne devrait pas être autorisé à diffuser des publicités partisanes. C'est l'objectif du projet de loi. Il sera intéressant de voir quels seront les partis qui l'appuieront.
Nous avons mentionné que pour les Canadiens, le plus important, ce n'est pas qu'on essaie de les convaincre que le gouvernement qu'ils ont élu fait un bon ou un mauvais travail; ce qui leur importe, c'est qu'on les renseigne sur les services gouvernementaux dont ils ont besoin. On pourrait penser que ce parti, qui prétend exercer une bonne gestion financière, comprendrait qu'il s'agit là d'une bonne politique fiscale et appuierait une motion comme celle-ci. Il n'aurait rien à cacher si ses publicités étaient assujetties à ce processus.
Et pourtant, le gouvernement ne veut rien entendre. Ces 750 millions de dollars pourraient servir à des villes, à des communautés des Premières Nations et à de petites municipalités qui ont besoin d'une nouvelle usine de traitement de l'eau. Mais le gouvernement a décidé que cet argent ne servirait à rien d'autre qu'à appuyer ses objectifs idéologiques.
On pourrait s'attendre à ce que les députés d'arrière-ban se révoltent quand ils voient des publicités annoncer des programmes qui n'existent pas et entendent des slogans dénués de sens. On pourrait s'attendre à ce qu'ils protestent quand les collectivités de leur circonscription ne réussissent pas à obtenir le financement dont elles ont besoin pour leurs infrastructures, et que le gouvernement choisit plutôt de gaspiller les deniers publics à diffuser des publicités pendant le Super Bowl et les éliminatoires de la Ligue nationale de hockey.
J'aimerais ajouter une chose. L'un des problèmes chroniques que nous avons au Canada est celui du chômage des jeunes. Le coût d'une seule publicité, soit 100 000 $ pour 30 secondes, pourrait permettre d'offrir de nombreuses heures de travail à des jeunes qui accompliraient un vrai travail, renforceraient vraiment nos collectivités et ajouteraient à la capacité économique du pays. Mais au lieu de cela, on paie une publicité qui dit, fondamentalement, que les gens souhaiteront peut-être demander une certaine prestation si jamais elle est adoptée par le Parlement. Cette prestation pourrait se concrétiser ou non; les gens l'apprendront plus tard, tout simplement.
Comme l'a dit Marshall McLuhan, personne ne croit les publicités. Des rapports ont indiqué qu'elles étaient inefficaces. Pourquoi le gouvernement conservateur s'entête-t-il à utiliser cette méthode inefficace, et pourquoi y engloutit-il 750 millions de dollars? Comment pourrait-on y voir une bonne politique financière, une bonne politique sociale, ou même une bonne publicité?
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi d'intervenir aujourd'hui sur la motion concernant la publicité gouvernementale, question qui continue de préoccuper les députés d'en face. Ces préoccupations sont infondées et détournent notre attention de la tâche importante qui consiste à bâtir un Canada fort. Je suis heureux d'avoir l'occasion de discuter du devoir important qu'a le gouvernement de communiquer avec les Canadiens au sujet des programmes qui touchent leur bien-être économique et social.
En 2009, par exemple, après le lancement de la phase de relance du Plan d'action économique du Canada, nous avons lancé une campagne publicitaire pour sensibiliser les Canadiens aux initiatives clés de création d'emplois et de renforcement de l'économie. C'était un usage judicieux de l'argent des contribuables. L'information et la prévisibilité permettent aux entreprises de bien planifier leurs affaires et d'investir dans l'avenir. Elles permettent également aux particuliers de tirer profit pleinement des programmes conçus pour les aider. C'est pourquoi nous avons le devoir de communiquer avec les Canadiens au sujet des programmes gouvernementaux.
Les publicités renseignent les Canadiens sur ces programmes et leur fournissent des renseignements importants qu'ils peuvent utiliser dans leur vie professionnelle et personnelle. Le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire est un excellent exemple, même s'il date de quelques années. Ce crédit temporaire, qui était un élément clé du Plan d'action économique, a été très populaire. Je suis convaincu que tous les députés ont entendu le point de vue de nombreux électeurs de leur circonscription à ce sujet, qui ont profité de cette excellente initiative. Le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire n'a pas seulement aidé les Canadiens à réaliser certains projets, il a aussi créé des emplois pour les personnes au chômage. En outre, on nous a souvent dit qu'il avait contribué à attirer l'attention sur le travail au noir. Les propriétaires de petites entreprises qui mènent leurs activités conformément aux règles se sont réjouis de ces mesures, car il fallait présenter des reçus pour légitimer les dépenses engagées.
Ce programme a créé des emplois et des sources de revenus dans le secteur de la rénovation domiciliaire et de la construction, tout en aidant les Canadiens à rendre leurs maisons plus éconergétiques, à un coût moins élevé. En fait, plus de trois millions de Canadiens, ou environ le tiers des ménages propriétaires d'une maison, ont profité du programme.
Les publicités sur les programmes offerts par le gouvernement sont bénéfiques à bien des égards. Prenons l'exemple des communications au sujet des divers allégements fiscaux offerts par le gouvernement conservateur. Je songe également à nos communications visant à encourager les Canadiens à produire leur déclaration de revenus et de prestations en ligne et à temps afin de réclamer les prestations et les crédits auxquels ils ont droit.
Nous n'avons pas à rappeler aux Canadiens que nous sommes en pleine période de production des déclarations de revenus, et l'Agence du revenu du Canada s'efforcera de traiter plus de 28 millions de déclarations soumises par les Canadiens. D'ici la fin de la période de production des déclarations de revenus, plus de 22 milliards de dollars seront offerts aux particuliers et aux familles sous forme de crédits et de prestations. De ce côté-ci de la Chambre, nous croyons que les bonnes politiques fiscales sont celles qui permettent aux travailleurs canadiens de garder plus d'argent.
Nous avons également produit des campagnes publicitaires pour souligner certaines mesures disponibles comme les programmes de formation pour les jeunes et de recyclage pour les travailleurs plus âgés ainsi que l'aide offerte aux propriétaires de petite entreprise et aux fabricants. Je songe, par exemple, à l'initiative visant à permettre à des apprentis d'entrer sur le marché du travail en tant que travailleurs spécialisés.
Tous ces programmes ont été bénéfiques pour les citoyens, les collectivités et l'économie du Canada. La publicité s'est avérée un moyen important pour faire en sorte que les Canadiens soient informés au sujet de ces programmes et en profitent pleinement. D'ailleurs, les publicités du gouvernement ont joué et continuent de jouer un rôle dans l'atteinte de nos objectifs prioritaires et le renforcement de notre économie.
Il est difficile de contester les progrès réalisés. Les mesures de relance du Plan d'action économique du Canada ont permis d'assurer la reprise économique en protégeant les emplois et les familles tout en faisant des investissements importants pour contribuer à la prospérité à long terme du Canada. Le Plan d'action économique a permis de mettre en oeuvre, en temps opportun, un plan de relance de plus de 63 milliard de dollars. Ces fonds ont permis de créer des emplois à l'échelle locale, de soutenir les grandes et les petites collectivités, et de renouveler l’infrastructure scientifique et de recherche du Canada. Ces fonds ont également permis une solide reprise du marché du travail.
Aujourd'hui, nous pouvons être fiers du fait que l'économie canadienne a connu l'un des meilleurs rendements parmi les pays du G7 au cours de la période de redressement. Environ 1,2 million de Canadiens de plus qu'à la fin de la récession ont aujourd'hui un emploi: la croissance de l'emploi au Canada est parmi les meilleures au sein du G7. En outre, plus de 85 % des emplois créés depuis juin 2009 sont des emplois à temps plein, plus de 80 % dans le secteur privé et presque les deux tiers dans des secteurs où les salaires sont élevés. Le secteur privé est sans contredit le moteur de cette reprise. La création d'emplois dans le secteur privé est essentielle pour la reprise et l'expansion économiques.
Pour la septième année de suite, le Forum économique mondial a qualifié le système bancaire canadien de plus solide au monde dans son rapport annuel sur la compétitivité mondiale. De plus, quatre agences de notation — Moody's Investors Service, Fitch Ratings, Standard & Poor's et Dominion Bond Rating Service — ont confirmé qu'elles continuaient d'accorder la plus haute cote de crédit au Canada et qu'elles s'attendent à ce que le pays conserve sa cote AAA au cours de la prochaine année. Cette résilience économique est le fruit des mesures que le gouvernement a prises avant la crise mondiale: réduire les impôts, rembourser la dette, alléger les formalités administratives et promouvoir le libre-échange et l'innovation.
Grâce à ses efforts soutenus pour veiller à ce que chaque dollar d'impôt soit dépensé de la façon la plus efficiente possible et à ce que les dépenses inefficaces soient éliminées, le gouvernement a mené le pays sur la voie de l'équilibre budgétaire. Sans ces mesures, nous serions dans une situation beaucoup plus grave. Qui plus est, nous sommes parvenus à prendre toutes ces mesures sans augmenter les taxes et les impôts et sans réduire les investissements dans les transferts au titre des soins de santé et des services sociaux. Par conséquent, le Canada est bien placé pour conserver son avantage financier et, qui plus est, nous avons tenu notre promesse de rééquilibrer le budget fédéral.
Une des choses les plus importantes qu'un gouvernement peut faire pour favoriser la confiance et la croissance au pays, c'est de conserver une bonne situation financière. C'est particulièrement vrai en périodes de certitude et d'incertitude, comme celles que nous avons traversées depuis la récession mondiale survenue en 2008.
En réduisant la dette, nous pouvons libérer des recettes fiscales qui, autrement, serviraient à payer les frais d'intérêt. Nous pouvons réinvestir cet argent dans des secteurs importants pour les Canadiens, comme les soins de santé, les services publics et l'allégement du fardeau fiscal. La réduction de la dette aide aussi à maintenir les taux d'intérêt bas, ce qui incite les entreprises à investir et à créer des emplois. Cela montre également que les services publics sont viables à long terme. De plus, cette situation préserve les gains réalisés grâce au plan d'allégement fiscal du Canada et favorise la croissance à long terme, laquelle continuera de générer des emplois rémunérateurs pour les Canadiens.
Les publicités gouvernementales rehaussent la prospérité du pays à long terme. C'est une façon censée et efficace de dépenser l'argent des contribuables. Elle est censée parce qu'elle permet par ailleurs de rendre des comptes. La démarche est encadrée par des règles qui régissent à la fois les types de publicité que peut faire l'État et la production de rapports sur les coûts. Par exemple, la politique de communication du gouvernement du Canada indique noir sur blanc que les ministères et les agences peuvent faire de la publicité pour informer les Canadiens à propos, primo, de leurs droits et responsabilités; secundo, des politiques, programmes, services et initiatives du gouvernement; et, tertio, des dangers ou des risques à l'égard de la santé publique, de la sécurité ou de l'environnement. La politique précise également que les ministères et les agences doivent arrimer toute campagne publicitaire aux priorités, aux thèmes et aux messages du gouvernement.
Si ces règles existent, c'est pour garantir que les Canadiens en ont pour leur argent lorsque le gouvernement investit dans des publicités. Nous respectons ces règles. Ainsi, dans un souci de reddition de comptes, nous suivons un processus strict. Chaque année, les ministères et les agences élaborent des propositions de publicité qui reflètent les priorités du gouvernement. Les recommandations sont soumises au Bureau du Conseil privé, qui prépare un plan de publicité pour l'ensemble de l'administration fédérale et le soumet à l'approbation du Cabinet. Le Cabinet décide ensuite des propositions qui iront de l'avant en fixant un budget maximal pour chacune. Une fois obtenue l'approbation du Conseil du Trésor, les fonds sont affectés aux ministères, qui les gèrent eux-mêmes.
Après avoir obtenu le financement requis, les ministères s'adressent à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, TPSGC, pour la mise en oeuvre de leur campagne. TPSGC administre les contrats et l’approvisionnement pour les activités approuvées, administre le Système d’information de gestion de la publicité et publie un rapport annuel.
Différents mécanismes permettent aux parlementaires et à l'ensemble des Canadiens d'être bien renseignés sur les activités de publicité du gouvernement. Comme je l'ai mentionné, TPSGC publie le « Rapport annuel sur les activités de publicité du gouvernement du Canada ». Ce rapport fournit de l’information générale sur le processus de gestion de la publicité et donne un aperçu des campagnes publicitaires. Il dresse également la liste de toutes les dépenses par institution fédérale et par type de médias. Il informe les Canadiens du budget annuel total consacré à la publicité.
Par ailleurs, le Secrétariat du Conseil du Trésor publie tous les trimestres, sur son site Web, les affectations de fonds approuvées provenant du fonds central de publicité. Ce site Web donne une bonne idée du genre de campagnes publicitaires menées par le gouvernement. On peut y voir, par exemple, des campagnes sur la cyberintimidation, sous la gouverne du ministère de la Sécurité publique. Ces publicités sensibilisent la population aux enjeux de la cyberintimidation et proposent aux jeunes et aux parents des façons de contrer ce problème. Je doute que cette dépense puisse sembler inutile aux yeux de qui que ce soit à la Chambre. Comme nous le savons tous, pour venir à bout d'un problème comme celui-là, la meilleure méthode consiste à le révéler au grand jour. La publicité va tout à fait en ce sens.
J'aimerais ajouter que les contrats en matière de publicité sont affichés sur le site achatsetventes.gc.ca de TPSGC. De plus, les ministères et organismes doivent afficher tous les contrats dépassant 10 000 $ sur leurs propres sites Web.
Par ailleurs, toute la recherche publicitaire du gouvernement du Canada qui fait l’objet d’un contrat, qu'elle serve à prétester une campagne ou à évaluer son efficacité, est accessible au public par l'intermédiaire de Bibliothèque et Archives Canada. On trouve aussi des renseignements à ce sujet en ligne, de même que dans le « Rapport annuel sur la recherche sur l'opinion publique au gouvernement du Canada » de TPSGC.
Enfin, les crédits consacrés à la publicité doivent être approuvés par le Parlement du Canada. Avant d'utiliser des fonds, les organismes doivent demander au Parlement d'approuver les dépenses prévues dans le Budget principal ou supplémentaire des dépenses. Le Budget principal des dépenses, déposé le 1er mars de chaque année, annonce les crédits budgétaires accordés à chacun des ministères pour l'année financière à venir. Ces crédits sont ensuite ajustés au cours de l'année dans les Budgets supplémentaires des dépenses. Habituellement, les dépenses publicitaires sont inscrites dans les dépenses de fonctionnement ou les dépenses consacrées aux programmes. Comme je l'ai dit, les dépenses réelles sont déclarées dans le « Rapport annuel sur les activités de publicité du gouvernement du Canada », de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.
Le processus d'approbation des dépenses publicitaires du gouvernement est rigoureux et fait l'objet d'un examen minutieux dans les hautes sphères du gouvernement et ici, au Parlement.
Les Canadiens veulent que les élus et les fonctionnaires gèrent intelligemment les fonds publics et ils s'attendent à ce que nous respections les normes d'éthique les plus élevées. Pour inspirer la confiance, le gouvernement doit faire preuve de transparence et divulguer ce qu'il fait. Il doit garantir aux Canadiens et aux parlementaires que de bons mécanismes de surveillance existent et il doit leur donner l'information dont ils ont besoin pour qu'ils puissent juger de sa conduite. C'est précisément notre façon de procéder en ce qui concerne les publicités du gouvernement. Le gouvernement que nous offrons aux Canadiens n'est pas seulement celui qu'ils souhaitent, mais aussi celui qu'ils méritent.
La publicité du gouvernement a joué un rôle important dans le renforcement de l'économie canadienne, au moment où elle en avait le plus besoin. Elle est efficace et elle informe les Canadiens sur les programmes que l'État leur offre. Elle constitue une utilisation responsable des deniers publics. Elle est faite conformément aux règles, et les dépenses effectuées sont indiquées dans le rapport annuel de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada ainsi que dans les Comptes publics du Canada.
Je ne vois pas pourquoi nous devrions mettre fin à ce qui constitue une utilisation responsable et efficace de l'argent des contribuables. Je ne vois pas pourquoi le gouvernement ne devrait pas faire tout son possible pour aider les Canadiens à réussir.
Je suis fier des programmes et des mesures mis en oeuvre par le gouvernement dont nous avons parlé aujourd'hui. Il est essentiel de veiller à ce que les Canadiens soient au courant des possibilités qui s'offrent à eux pour qu'ils en tirent parti.
Il est honteux que le député d'en face s'oppose à l'idée d'informer les Canadiens sur les programmes qui leur sont bénéfiques, en particulier quand on sait que, lorsque le gouvernement actuel dépense de l'argent pour de la publicité, l'argent est vraiment utilisé pour de la publicité. Lorsque le gouvernement libéral précédent faisait ce genre de dépenses, l'argent se retrouvait dans les coffres du Parti libéral, qui devrait en avoir honte.
J'exhorte donc tous les députés à rejeter la motion qui nous est soumise. Comme je l'ai dit tout à l'heure, cette motion est une distraction qui nous éloigne des travaux importants de planification de la reprise économique et de notre responsabilité de veiller à ce que le Canada continue de prospérer au sein de l'économie moderne.
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Monsieur le Président, c'est un plaisir d'intervenir aujourd'hui au sujet de la motion présentée par mon collègue libéral, le député d', portant sur la très grave question des publicités partisanes inutilement coûteuses.
Je précise également, monsieur le Président, qu'il me fera plaisir de partager mon temps de parole avec le député de .
Tous les députés ont l'obligation de veiller à ce que l'argent durement gagné par les contribuables soit dépensé de façon responsable; c'est justement ce qui rend si important le débat sur l'utilisation des deniers publics pour financer des publicités partisanes inefficaces. Alors que le gouvernement conservateur au pouvoir prône l'austérité budgétaire et invite tout le monde sauf lui à se serrer la ceinture, il dépense des centaines de millions de dollars pour faire de l'autopromotion. Depuis plus de neuf ans, les conservateurs se servent de l'argent des contribuables pour diffuser des annonces publicitaires très partisanes contenant souvent très peu d'information, voire aucune. De 2006-2007 à 2014-2015, le gouvernement du Canada a dépensé 758 millions de dollars en publicité.
D'après les chiffres parus dans les médias aujourd'hui, l'actuel gouvernement conservateur compte dépenser, en avril et en mai seulement, 13,5 millions de dollars pour faire la promotion de son budget préélectoral. Je dis bien 13,5 millions de dollars de l'argent des contribuables pour faire la promotion d'allégements fiscaux ciblés.
Le gouvernement a gaspillé des millions de dollars pour diffuser des publicités dans le cadre d'événements très médiatisés, lorsque les coûts sont beaucoup plus élevés, notamment lors des Oscars, des Grammys, du Super Bowl, des championnats mondiaux de hockey junior et des séries éliminatoires de la LNH, et a refusé de divulguer les coûts aux Canadiens.
Les conservateurs ont, à maintes reprises, utilisé l'argent des contribuables pour payer des publicités télévisuelles très partisanes diffusées dans les créneaux les plus chers, notamment lors des finales du Super Bowl et de la coupe Stanley. Soit dit en passant, il en coûte plus de 100 000 $ pour diffuser une publicité de 30 secondes dans ces créneaux. C'est tout simplement inacceptable et irresponsable. Je ne peux qu'imaginer le nombre de jeunes étudiants qui pourraient trouver un emploi avec cet argent.
Les libéraux ne sont pas les seuls que ce problème préoccupe. La Fédération canadienne des contribuables, un organisme dont le a été président et chef de la direction et le député conservateur de , directeur national, a exhorté le gouvernement à mettre fin à ces publicités partisanes financées par les contribuables.
Voici ce qu'a déclaré le directeur fédéral de l'organisme dans un communiqué publié récemment:
Si un gouvernement peut utiliser des fonds publics pour « informer » les Canadiens tout en faisant la promotion des politiques du parti au pouvoir, il est fort probable qu'il le fera. C'est non seulement un gaspillage de ressources précieuses, mais un affront à l'équité dans une démocratie. En outre, cela viole le principe démocratique selon lequel les fonds publics ne devraient pas servir à des fins partisanes.
Le gouvernement actuel a dépensé des millions de dollars pour mener des campagnes de publicité portant sur des programmes qui n'existent pas encore.
Un peu plus tôt ce mois-ci, j'écoutais la télévision et j'ai vu, à mon plus grand étonnement, une publicité payée par le gouvernement qui portait sur des mesures fiscales proposées n'ayant pas reçu l'approbation du Parlement, comme le soi-disant allégement fiscal pour les familles. Au bas de l'écran, en petits caractères, se trouvaient les mots « Sous réserve de l'approbation du Parlement ».
Il me semble que le gouvernement devrait attendre qu'un programme ou une mesure ait été approuvé par le Parlement avant d'en faire la publicité.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement diffuse des messages publicitaires relatifs à un programme qui n'existe pas, mais j'espère bien que ce sera la dernière grâce à la motion responsable présentée par les libéraux dont nous sommes saisis aujourd'hui.
Voici un exemple particulièrement flagrant: en 2013, l'organisme Les normes canadiennes de la publicité a forcé le gouvernement à retirer des ondes sa campagne publicitaire de mai 2013, qu'il a qualifiée de « trompeuse ». L'organisme avait envoyé à une personne occupant le poste de sous-ministre adjoint d'Emploi et Développement social Canada une lettre pour dénoncer le fait que le gouvernement du Canada contrevenait au Code canadien des normes de la publicité en diffusant des publicités qui invitaient les Canadiens à présenter une demande au titre de la subvention canadienne pour l'emploi. La subvention n'existait pas encore et aucune province n'avait accepté de participer à cet éventuel programme. Pourtant, pour que le modèle initial fonctionne, les provinces auraient dû payer un tiers de la subvention.
Le gouvernement a aussi continué de diffuser des messages publicitaires alors que les programmes visés n'existaient plus. Autre exemple de gaspillage, le gouvernement conservateur a dépensé 37,4 millions de dollars pour promouvoir son Plan d'action économique depuis la fin du programme. Même lorsque les programmes faisant l'objet de messages publicitaires existent bel et bien, les sondages d'opinion publique du gouvernement au sujet de ses campagnes de publicité montrent constamment que celles-ci n'ont pratiquement aucun effet sur les Canadiens. La vaste majorité d'entre eux disent n'avoir rien fait après avoir vu une publicité du gouvernement du Canada. Selon un sondage financé par le gouvernement sur l'efficacité de la publicité au sujet du budget de 2013, seulement 3 des 2 003 répondants ont dit avoir consulté le site Web du Plan d'action économique et aucun d'entre eux n'a composé le numéro 1-800-O-Canada dont il était question dans la publicité.
Les messages publicitaires du gouvernement du Canada diffusés à l'étranger n'ont guère plus de succès. Une étude financée par le gouvernement a révélé qu'une série de messages publicitaires présentés dans des stations de métro de la région de Washington pour vanter le bilan environnemental et les mérites de l'industrie pétrolière du Canada avait eu très peu d'effet. Malgré tout, le gouvernement conservateur a décidé de prolonger cette campagne en dépensant 22,7 millions de dollars sur deux ans. Je le répète: le gouvernement a dépensé 22,7 millions de dollars pour des messages publicitaires inefficaces dans le métro d'une capitale étrangère. Pensons à ce que les Canadiens pourraient faire avec cet argent. Pensons aux Canadiens les plus vulnérables qui ont un grand besoin de programmes dans lesquels le gouvernement conservateur a sabré. Les études menées par le gouvernement révèlent que la publicité vague et partisane est inefficace. Pourtant, les conservateurs continuent de payer cette publicité avec l'argent des contribuables.
Au moment même où le gouvernement conservateur dépense plus d'un quart de milliard de dollars pour de la publicité partisane inefficace, dans le but parfois de promouvoir des programmes qui n'existent pas encore, des gens partout au pays ont du mal à joindre les deux bouts et doivent se serrer la ceinture pour subvenir aux besoins de leur famille. Cette situation est aussi totalement inacceptable. Les conservateurs devraient s'employer à renforcer l'économie et à aider à créer des emplois, plutôt que de dépenser l'argent des contribuables dans des campagnes publicitaires partisanes qui coûtent cher.
Le plus récent budget du gouvernement conservateur dégage un excédent artificiel sur le dos des Canadiens en amputant des programmes et des services destinés à aider les plus vulnérables de nos concitoyens. La démarche s'inscrit hélas dans une tendance. Au cours des dernières années, le gouvernement a fermé neuf bureaux régionaux du ministère des Anciens Combattants, qui aidaient pourtant d'anciens combattants qui ont tant donné à notre pays et qui ont réellement besoin d'aide. Or, maintenant que ces personnes ont besoin qu'on leur tende la main, le gouvernement ne répond pas à l'appel.
Le gouvernement a cessé de subventionner les logements coopératifs à loyer modique et il a fait passer de 65 à 67 ans l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse. Je connais des gens qui seront tout simplement incapables de travailler une fois qu'ils auront atteint 65 ans; s'il leur faut attendre deux ans de plus pour toucher des prestations, ils devront se tourner vers les programmes provinciaux, les programmes d'aide sociale, dont les prestations sont nettement inférieures à celles de la Sécurité de la vieillesse.
Ce n'est pas normal que les transferts en santé aux provinces soient amputés de près de 36 millions de dollars au nom de la prudence financière et de l'austérité. Alors que le gouvernement conservateur a dépensé plus de 100 000 $ en un an pour élargir le rayonnement des gazouillis d'Anciens Combattants Canada, il néglige les anciens combattants eux-mêmes. L'an dernier, le ministère a consacré 4,3 milliards de dollars à une campagne publicitaire destinée à faire connaître les programmes de réadaptation, d'aide financière, de soins de santé mentale et de réorientation professionnelle pour, du même souffle, fermer les bureaux mêmes où doivent se rendre les anciens combattants pour s'informer à leur sujet. Bien qu'ils offrent tous ces services, les conservateurs négligent les anciens combattants en les privant des moyens de s'en prévaloir. Le tollé a d'ailleurs été palpable.
La réaction négative des téléspectateurs a été évidente. Lors d'un sondage interne, on a demandé aux gens de mentionner l'objet principal de la publicité. Quelque 150 personnes ont dit soit que le gouvernement négligeait les anciens combattants, soit qu'il faisait sa propre promotion parce qu'il ne les avait pas suffisamment aidés. Bien que la réaction ait été négative, le ministère a prétendu que la campagne avait été efficace.
Les libéraux élimineraient les considérations partisanes des publicités financées par les fonds publics et ils feraient en sorte que les publicités gouvernementales ne donnent que de l'information utile aux contribuables canadiens. Le député libéral d' a présenté un projet de loi qui en est à l'étape de la deuxième lecture. Sa mesure législative éliminerait les considérations partisanes des publicités gouvernementales en en rendant obligatoire l'approbation par le vérificateur général avant leur diffusion.
Cette façon de procéder donne de bons résultats en Ontario. Pendant le mandat de l'ancien gouvernement progressiste-conservateur, les contribuables ont payé des publicités dans lesquelles figurait Mike Harris, le premier ministre ontarien de l'époque. En 2004, le gouvernement libéral de l'Ontario...
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Monsieur le Président, je devrais sans doute continuer là où la députée précédente a terminé et poursuivre sur l'importance de la question. Nous devons être conscients qu'il s'agit d'argent public. Le gouvernement met en place toutes sortes de programmes. Personne ne veut empêcher le gouvernement de faire la promotion de programmes légitimes au moyen de publicités. Il existe de nombreuses mesures que le public doit connaître et il revient au gouvernement d'utiliser les deniers publics pour en faire la publicité.
Toutefois, il reste que, plus que tout autre premier ministre canadien jusqu'à présent, le a utilisé et détourné l'argent des contribuables pour acheter des publicités. Nous ne parlons pas de quelques millions de dollars, mais bien de 750 millions de dollars, soit trois quarts d'un milliard de dollars. Une grande partie de cette somme va à des publicités qui ne sont rien d'autre que de la propagande politique et partisane, par lesquelles le bureau du premier ministre fait passer son message, en plus de lancer des fleurs à son Cabinet et au Parti conservateur.
Selon moi, les Canadiens voient clairement que le gouvernement fait preuve de négligence flagrante au chapitre des fonds publics et qu'il dépasse les bornes en gaspillant l'argent de leur impôt, alors qu'il y a tant d'autres besoins à combler.
Tout au long de la journée, j'ai écouté les conservateurs et les néo-démocrates critiquer la motion. Je pense néanmoins que le NPD l'appuiera. Cela me rappelle que les partis politiques se montrent parfois aveugles à la réalité de l'heure. Les députés se souviendront peut-être que c'est le chef du Parti libéral qui a proposé la divulgation proactive, chose à laquelle les conservateurs et les néo-démocrates se sont d'abord opposés. Nous avons insisté. Éventuellement, les conservateurs se sont ralliés et les néo-démocrates ont été entraînés à leur corps défendant; il a fallu forcer la tenue d'un vote. Éventuellement, ils ont emboîté le pas et la divulgation proactive existe désormais.
Si un processus de divulgation proactive avait été mis en place il y a plusieurs années, cela aurait été fantastique, tout comme comme ce que nous proposons aujourd'hui. C'est un grand pas en avant. Il y a énormément de fonds publics qui sont dépensés chaque année pour des publicités. Pourquoi ne pas permettre à un organisme indépendant de déterminer les dépenses qui doivent être assumées par un parti politique et celles qui doivent être assumées par l'État? Pourquoi le gouvernement s'opposerait-il à cela? C'est ce qu'il fait aujourd'hui. Les conservateurs ont fait des pieds et des mains pour détourner l'attention de cette question.
Concentrons-nous sur le sujet en question. La motion dont nous débattons aujourd'hui porte sur les publicités et sur la création d'un organisme indépendant qui pourrait déterminer quelles sont les publicités qui peuvent être produites parce qu'elles sont dans l'intérêt de la population canadienne et non dans celui du ou du Cabinet du premier ministre. Il est question d'un organisme indépendant. Si nous faisions cela, il y aurait de bien meilleures publicités qui porteraient sur les questions d'actualité qui sont importantes pour les gouvernements et les Canadiens.
J'ai entendu des députés parler de l'importance de certains programmes pour les anciens combattants et pour le logement. Il ne fait aucun doute qu'il y a beaucoup de bons programmes dont il faut faire la promotion. Le Parti libéral du Canada n'est pas contre cela.
Nous affirmons qu'il doit y avoir un organisme indépendant. Lorsqu'il est question de dépenser l'argent des contribuables, qui est très important, il faut pouvoir compter sur un organisme indépendant, qui garantira que l'argent n'est pas utilisé à mauvais escient, par exemple pour des motifs trop politiques ou pour appuyer un parti politique donné, qui se trouve à être le gouvernement actuel.
Le gouvernement s'est contenté d'invoquer des événements du passé pour justifier qu'il s'agit d'une mauvaise initiative. Les conservateurs affirment qu'en raison de ce qui s'est déjà passé, ils ne devraient pas être tenus de respecter de telles règles. Les députés néo-démocrates, eux, vont nous faire la morale, comme s'ils n'avaient rien à se reprocher et n'avaient commis aucun écart de conduite. Ils diront que oui, nous devrions peut-être adopter des mesures de ce type, mais ils se demanderont pourquoi ce sont les libéraux qui les proposent. Cela ressemble beaucoup à l'approche qui a été adoptée en ce qui concerne la divulgation proactive. Dans ce cas, c'est le Parti libéral qui, au bout du compte, a été le chef de file, car il s'est rendu compte que de telles mesures étaient nécessaires. C'est la même chose dans le cas qui nous occupe aujourd'hui. La seule différence, c'est que les députés néo-démocrates sont ceux qui hésitent un peu à nous appuyer, mais nous avons l'impression qu'ils le feront. Ce sont les conservateurs qui rejettent la motion.
J'aimerais signaler au et à ses employés, puisque ce sont eux qui font circuler les renseignements parmi les membres du caucus conservateur, que s'ils ne sont pas prêts à reconnaître qu'il s'agit d'un enjeu important et préfèrent continuer à faire des cachettes aux Canadiens à propos de dépenses totalisant des centaines de millions de dollars, le Parti libéral en fera un enjeu électoral. Nous sommes prêts à nous montrer audacieux et à déclarer qu'il est temps que les choses changent, avec ou sans l'appui unanime de la Chambre. Le Parti libéral est résolu à faire avancer les choses, parce qu'il reconnaît l'importance des fonds publics.
Le projet de loi présenté par mon collègue d'Ottawa-Sud n'a que de bons côtés; nous n'avons rien à perdre à l'adopter. Si le gouvernement avait vraiment à coeur de bien traiter les contribuables et comprenait qu'il est important d'utiliser la publicité à bon escient, il reconnaîtrait que ce projet de loi mérite un débat et pourrait avoir une incidence tangible sur la population. C'est facile à comprendre. C'est une idée plutôt simple, et vraiment nécessaire.
Nous sommes conscients de l'importance que revêt la publicité, mais les abus dont nous avons été témoins constituent une insulte à l'intelligence collective. Le meilleur exemple qui me vient à l'esprit est celui des publicités sur le plan d'action. Les conservateurs dépensent 13 millions de dollars pour expliquer aux Canadiens à quel point le budget qu'ils viennent de présenter est merveilleux. S'il est aussi merveilleux qu'ils le prétendent, où est le ? Il n'est jamais ici pour défendre son budget.
La valeur réelle du budget est tout au plus discutable. Il constitue un affront pour la classe moyenne, il ne crée aucun emploi, et quand on y pense, il fait très peu pour préparer le pays à la réalité de demain, socialement autant qu'économiquement. Cela n'empêche pas les conservateurs de dépenser 13 millions de dollars pour donner de fausses impressions aux Canadiens, comme s'ils avaient réellement fait du bon boulot. Or, c'est loin d'être le cas.
Voyons plutôt à quoi ressemble l'envers de la médaille. Le pays accuse un déficit commercial, et ses infrastructures sont en crise d'un océan à l'autre parce que le gouvernement refuse de délier les cordons de la bourse, préférant attendre après les élections. De nombreux postes budgétaires essentiels sont sous-financés. Les conservateurs disent qu'ils serrent la vis aux criminels et qu'ils sont sans pitié pour les prédateurs d'enfants, mais la GRC lésine sur les moyens parce qu'elle a reçu l'ordre de ne pas dépenser tout l'argent dont elle dispose pour ses programmes qui permettraient de traquer ceux qui utilisent Internet pour exploiter nos enfants.
Je pourrais continuer encore longtemps à donner des exemples prouvant qu'il s'agit d'un très mauvais budget, mais les conservateurs ne s'embarrassent d'aucuns scrupules. Ils vont dépenser des millions pour mousser leur budget, ce qui constitue un gaspillage en règle, si on me demande mon avis.
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de reprendre la parole à la Chambre au nom des électeurs de , dans la belle ville de Toronto, pour appuyer la motion présentée par les libéraux.
Pour revenir brièvement sur les observations de l'intervenant précédent, qui semblait ne pas connaître notre position à l'égard de la motion, je tiens à ce qu'il sache que nous appuierons cette motion.
En ce qui concerne nos inquiétudes, je tiens à préciser que ce n'est pas tant la motion qui nous préoccupe, mais le bilan des anciens gouvernements libéraux. Le Parti libéral fédéral ne veut pas que les Canadiens s'attardent sur cette histoire. J'ai entendu le député de dire que son parti présenterait ces mesures après les prochaines élections, s'il en a l'occasion. Je suppose qu'on pardonnera aux Canadiens d'être sceptiques à l'égard de cette promesse, étant donné que c'est ce même parti qui avait promis d'abolir la TPS s'il était élu et qui, une fois élu, n'a pas tenu sa promesse. C'est également ce parti qui avait dit qu'il abolirait l'accord de libre-échange avec les États-Unis et qui ne l'a pas fait après avoir été élu. Nous sommes impatients de voir quelles promesses ce parti fera à la Chambre, de voir si les Canadiens sont prêts à passer l'éponge sur les agissements des gouvernements précédents. Notre bilan et les mesures que nous avons prises dans le passé sont éloquents.
Soit dit en passant, il ne fait aucun doute, aux yeux des néo-démocrates, que le gouvernement a employé des deniers publics dans un but partisan. Les annonces que les conservateurs diffusent à la télévision en sont un exemple clair, et leur coût est scandaleux. Cependant, lorsque j'écoute le débat d'aujourd'hui dans cette enceinte, j'ai l'impression qu'on discute avant tout pour déterminer qui, des libéraux ou des conservateurs, a le pire bilan dans le domaine. Ils se renvoient les accusations comme ils l'ont déjà fait dans beaucoup d'autres dossiers, où leur comportement est semblable. Quand ils sont dans l'opposition, ils veulent être plus catholiques que le pape, mais nous avons pu voir les deux partis se comporter de la même façon.
La question des services de l'État, de l'accès à ces services et de l'information dont les Canadiens ont besoin est importante pour les gens de ma circonscription et pour la population de Toronto, alors je voudrais dire un mot là-dessus. C'est vital. La publicité est, à bien des égards, ce qui permet aux gens d'obtenir de l'information et d'entendre parler des programmes mis en oeuvre par le gouvernement. C'est une excellente façon de servir les Canadiens. Toutefois, nous avons pu voir trop souvent des cas où cette publicité devient une façon de servir le Parti conservateur. C'est inadmissible et il faut que ça cesse. Il nous faut une plus grande transparence et une surveillance beaucoup plus rigoureuse.
Ma circonscription comprend beaucoup d'immigrants, qui veulent souvent faire venir leur famille au Canada. On leur a promis, dans le cadre du système d'immigration canadien, qu'une fois qu'ils auraient leur statut, ils pourraient, eux aussi, faire une demande de réunification pour retrouver leurs parents et leurs grands-parents. Je voudrais raconter une brève anecdote qui illustre bien les occasions où le gouvernement devrait communiquer avec les gens.
Une électrice de ma circonscription est venue à mon bureau avec une demande qu'elle avait envoyée et qui portait un tampon indiquant le 4 janvier comme date de réception. Malheureusement, cette demande, qui visait à faire venir son père au Canada, depuis son pays d'origine, avait été refusée. Aucune explication n'accompagnait le refus. Dans sa publicité, le gouvernement avait dit qu'il accepterait 5 000 demandes de parrainage pour des parents ou des grands-parents et qu'il ne dépasserait pas ce nombre.
Cette résidante de ma circonscription avait eu recours à un service de messagerie pour acheminer sa demande. La demande a été reçue le 1er janvier. La demande a été refusée sans motif et aucune possibilité de recours n'a été fournie. Nous avons donc appelé Citoyenneté et Immigration. Ils n'avaient pas de trace du dossier, même si la dame avait une estampille indiquant que la demande avait été reçue. J'ai choisi de parler de cet exemple parce que cette électrice avait entendu dire qu'il y avait une limite de 5 000 personnes et elle savait qu'elle devait envoyer la demande immédiatement. Le gouvernement ne lui a fourni aucune explication.
Service Canada permet à de nombreux immigrants d'accéder à des services dans plusieurs langues différentes. Il y a quelques années, le bureau de ma circonscription — qui était pourtant très occupé — a fermé ses portes. Cette fermeture a beaucoup inquiété les résidants de ma circonscription, qui avaient l'habitude de s'y rendre et de discuter directement avec les gens qui y travaillaient. J'en parle parce que cela est lié à la communication avec le gouvernement et à l'accès aux services gouvernementaux. En dépensant des millions de dollars pour diffuser de la propagande gouvernementale dans laquelle on tente de convaincre les Canadiens que le gouvernement fait du bon travail, on rate des occasions et on gaspille de l'argent. Cela nous empêche, en fait, de donner aux Canadiens — et aux gens de ma circonscription, c'est certain — l'information dont ils ont besoin pour vivre raisonnablement ici même, dans notre pays. Voilà pourquoi cette mauvaise utilisation des fonds publics m'inquiète.
Nous militons pour une protection accrue des stagiaires non rémunérés au pays. Le gouvernement aurait pu consacrer une fraction de cet argent à faire connaître leurs droits aux jeunes, à leur faire savoir que la réglementation fédérale ne confère en fait aucun droit aux stagiaires non rémunérés. Il aurait pu dépenser un peu d'argent pour leur faire savoir que, lorsqu'ils acceptent un stage non rémunéré dans une industrie sous réglementation fédérale, ils ne jouissent d'aucune protection aux termes du Code canadien du travail. Il aurait pu le faire savoir aux Canadiens, mais il ne l'a pas fait, avec de tristes conséquences: des blessures pour de nombreux jeunes travailleurs et, encore plus tragique, un décès en Alberta. Heureusement, cédant à nos pressions, le gouvernement a fini par inclure dans le budget des mesures destinées à protéger les stagiaires, mais il n'en reste pas moins qu'il aurait pu informer nos concitoyens.
Ce qu'il faut retenir, c'est que l'on a laissé filer de très belles occasions et que le gouvernement a largement mis le Trésor public à contribution à des fins partisanes.