ACVA Rapport du Comité
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Rapport complémentaire – La santé mentale et la prévention du suicide chez les vétérans canadiens : une mission de famille Contexte L’origine du présent rapport complémentaire concernant le Rapport sur la santé mentale des vétérans canadiens du comité ACVA remonte à la présence d’un vétéran, seul sur la Colline du Parlement : M. Claude Lalancette. Les 19 et 20 septembre 2016, M. Lalancette manifeste sur la Colline du Parlement à propos du manque d’aide de la part d’Anciens Combattants Canada (ACC) dans le traitement de sa maladie causée par la prise de méfloquine quand il faisait partie de la Division aéroportée en Somalie. Pendant sa grève de la faim, il reçoit la visite du ministre d’ACC, Kent Hehr, du ministre de la Défense, Harjit Sajjan et de la secrétaire parlementaire du ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale de l’époque, Karen MacCrimmon. On lui dit qu’il pourra s’adresser au Comité permanent des anciens combattants (ACVA), qui vient d’amorcer une étude sur la santé mentale et la prévention du suicide chez les vétérans canadiens. M. Lalancette témoigne devant le Comité une première fois le 25 octobre 2016, puis une seconde, le 27 octobre 2016. C’est pendant son témoignage que le Comité entend parler pour la première fois des effets dont M. Lalancette et d’autres vétérans souffrent à cause de la prise forcée de méfloquine dans les Forces armées canadiennes (FAC). Le Comité entend aussi des témoignages sur les effets au quotidien de la prise de ce médicament antipaludique sur les membres des FAC en fonction non seulement en Somalie, mais aussi dans d’autres théâtres d’opérations. L’honorable Roméo Dallaire, lieutenant‑général (à la retraite), décrit son expérience liée à la prise forcée de méfloquine quand il dirigeait des troupes au Rwanda. Le Comité entend aussi le témoignage d’experts, puis des témoignages poignants directement de vétérans et de leur conjoint ou conjointe sur les effets qu’a eu la prise de méfloquine sur leur famille après le service actif. Par ailleurs, le Comité en apprend davantage sur le traitement du syndrome de toxicité de la méfloquine d’un vétéran, Dave Bona. Justification du rapport complémentaire Les membres conservateurs du Comité sont d’avis que la version définitive du rapport ACVA n’illustre pas de façon juste le rôle de la prise de méfloquine par les Forces armées canadienne sur les vétérans et leur famille dans les tentatives de suicide et même le suicide d’un vétéran par surdose de méfloquine. Pour les membres conservateurs, les recommandations faibles et l’absence des commentaires des vétérans canadiens sont inacceptables. Les témoignages entendus semblent peut-être anecdotiques, mais des preuves cliniques mettent en lumière des informations que le Comité ne soupçonnait même pas avant d’entreprendre son étude sur la santé mentale et la prévention du suicide. Dans le milieu médical, le patient présente de l’information anecdotique sur sa santé et, à partir de cette information, le médecin doit établir un diagnostic et présenter un plan de traitement. Il en va de même avec le Comité et la méfloquine. Le Comité se doit de recueillir les preuves, de les suivre et de présenter un résultat et un plan d’action raisonnable. Les recommandations présentées dans le rapport déposé par le comite ne répondent pas, dans l’opinion du comité conservateur, au paramètre du rapport original et les recommandations contenues dans le présent document représente mieux les actions que le gouvernement devrait prendre. Somalie La plupart des témoignages exclus de la version définitive du rapport sont liés à l’affaire somalienne de 1993 et du rôle qu’y auraient joué la méfloquine et ses effets secondaires. Le Comité a reçu le caporal John Dowe, un vétéran qui était présent à la base en Somalie au moment de l’incident qui a causé la mort d’un adolescent somalien, Shidane Arone. Dans son témoignage, M. Dowe raconte ce dont il a été témoin des gestes du caporal‑chef Clayton Matchee et du soldat Kyle Brown. En voici des extraits[1] : « […] Matchee s’est mis à lui donner des coups de matraque sur les cuisses, en blasphémant et en criant : "Maudites araignées". […] Il lui matraquait les jambes, puis il a reculé et il s’est tourné vers le fond du bunker, en frappant sans arrêt sur les murs avec sa matraque. Il n’y avait pas d’araignées chameaux à cet endroit. » « Comme je connaissais Clayton Matchee avant la mission, je suis en mesure de comprendre dans quel état il se trouvait à ce moment, et ce qui se passait. Il frappait des araignées chameaux imaginaires parce qu’il avait des hallucinations, c’est évident, et c’est aussi clair que sa rage était due à un épisode psychotique. » Le caporal-chef Matchee a fait une tentative de suicide deux jours après la mort de Shidane Arone, qui l’a laissé avec de graves lésions cérébrales. Dans son témoignage, M. Dowe rapporte ce qui suit quant aux effets que tout cela a eus sur la famille Matchee : « [C]’est la famille de Clayton Matchee qui a le plus souffert parce qu’il n’est plus tout à fait lucide et ne comprend pas vraiment ce qu’il lui arrive. […] C’est sa femme, Marj, et c’est toute la famille Matchee, sa mère et son père, toute la communauté qui portent ce poids sur leur épaule. » Voici ce que M. Dowe a raconté à propos du soldat Kyle Brown : « Kyle Brown a subi l’opprobre de toute une nation. Il a été un bouc émissaire pour l’ensemble de la mission. […] Kyle ne comprend pas très bien tout ce qui arrive. […] Il comprend qu’il se passe beaucoup de choses ces temps-ci qui permettront de mieux comprendre ce qu’il a enduré durant la fameuse nuit et ce qu’il continue d’endurer aujourd’hui. » Claude Lalancette a évoqué le même sentiment lorsqu’il a parlé du démantèlement du régiment aéroporté à la suite de la mission en Somalie[2] : « Je ressens jusqu’à présent la honte qui a accompagné cette fermeture, tout le blâme et toute la honte qu’a connus ce régiment. J’ai d’autant plus honte que j’ai blâmé pour la fermeture du régiment deux personnes innocentes : Clayton Matchee et Kyle Brown, qui sont des victimes. ». Les membres conservateurs du Comité estiment qu’on aurait dû faire une étude plus approfondie pour mieux cerner le véritable impact de la méfloquine dans ce terrible épisode de l’histoire militaire canadienne et sur les vétérans qui, 25 ans plus tard, en subissent encore les effets chaque jour. Dans son témoignage, Dre Ritchie explique que la recherche sur la méfloquine n’est pas très poussée et qu’il faudrait l’accélérer[3]. À la même réunion, Dre Ritchie et Dr Nevin ont tous deux convenu qu’il fallait rouvrir la Commission d’enquête sur la Somalie[4]. Il se peut que la méfloquine n’ait pas été un facteur déterminant dans les événements tragiques en Somalie, mais le doute est trop grand. Ce doute est encore plus grand compte tenu des répercussions possibles sur la vie du caporal‑chef Clayton Matchee et du soldat Kyle Brown. Par conséquent, le Comité formule les recommandations suivantes : Recommandation du rapport 1 : Que le gouvernement du Canada donne à un organe indépendant le mandat de confirmer ou d’infirmer tout lien entre la méfloquine et les agissements du caporal-chef Clayton Matchee et du soldat Kyle Brown durant les événements qui ont mené au décès de Shidane Arone. Le Comité propose que la recommandation définitive indique que l’organe indépendant doive amorcer ses travaux au plus tard 12 mois à partir du jour du dépôt du rapport à la Chambre des communes. Maintien de la méfloquine Le Comité a entendu parler de la manière irresponsable avec laquelle les FAC ont entrepris un essai « clinique » de méfloquine sans toutefois correctement tenir de dossiers. Aucun suivi n’a été fait quant aux effets de la méfloquine sur les membres des FAC. À ce jour, on se sait trop qui, au sein des FAC, a reçu de la méfloquine, ni où ces militaires sont allés après avoir quitté les FAC. Le suivi assuré auprès de ces anciens combattants est insuffisant : il ne permet ni de fournir les soins médicaux appropriés ni de déterminer un quelconque niveau d’exactitude quant aux effets découlant de l’utilisation du médicament. Certains partenaires alliés, notamment l’Australie, ont très bien réussi à localiser les membres des Forces de défense australiennes (ADF) à qui on avait donné de la méfloquine et à leur fournir les traitements nécessaires. Bon nombre des partenaires alliés du Canada ont soit abandonné ou considérablement réduit l’utilisation de la méfloquine. Dans son rapport publié en juin 2017 sur la méfloquine, le médecin général des FAC recommande que le médicament soit désormais un agent de « deuxième intention[5] ». En 2013, les forces militaires américaines ont déclaré que la méfloquine était désormais un « médicament de dernier recours », à n’utiliser qu’en cas de contre‑indication ou d’intolérance aux antipaludiques quotidiens privilégiés (doxycycline ou atovaquone-proguanil). Le médicament fait l’objet d’un encadré de mise en garde (« black box ») publié par la U.S. Food and Drug Administration (USFDA). La mise en garde prévient que les effets neurologiques secondaires peuvent persister ou devenir permanents chez certaines personnes. En 2002, les forces militaires françaises ont abandonné l’utilisation généralisée de la méfloquine à Djibouti, pour privilégier désormais la doxycycline[6]. En 2013, l’Allemagne a désigné la méfloquine comme étant un médicament de dernier recours après que la USFDA et l’Agence européenne des médicaments ont confirmé dans leurs études respectives que les effets secondaires pourraient être permanents et publié des mises en garde. En septembre 2016, le ministère de la Défense du Royaume-Uni a instauré une nouvelle politique sur l’ordonnance des médicaments antipaludiques, faisant de la méfloquine un médicament de troisième intention à n’utiliser qu’en cas de contre-indication ou d’intolérance aux deux autres antipaludiques, comme c’est le cas au sein des forces militaires américaines. Au Royaume-Uni, le Comité de la défense de la Chambre des communes a précisé qu’il surveillerait la politique du ministère de la Défense en matière de protection contre le paludisme en demandant six suivis mensuels sur le recours de la Défense à la méfloquine. Afin d’évaluer l’incidence de la politique révisée contre le paludisme, une nouvelle méthode de saisie des données au moyen de gabarits électroniques a été lancée. Cette nouvelle méthode a eu pour effet d’améliorer le suivi des processus adoptés dans le cadre de l’ordonnance de médicaments antipaludiques dans les établissements médicaux de la Défense. Dans le même ordre d’idées, il y a longtemps que les forces militaires australiennes ont désigné la méfloquine comme étant un médicament de troisième intention et qu’elles ne s’en servent, essentiellement, qu’en dernier recours. En Australie, la méfloquine représente moins de 1 % des ordonnances de médicament antipaludique. Cette politique est en vigueur depuis plus de 10 ans[7]. En Nouvelle-Zélande, les forces militaires n’ont jamais eu recours de façon régulière à la méfloquine et ne s’en servent que de manière sporadique, dans les cas d’intolérance aux autres médicaments. Étant donné les mesures adoptées par nos alliés, les membres conservateurs du Comité sont d’avis que le dernier rapport du médecin général ne condamne pas suffisamment l’usage de la méfloquine. Dans son témoignage sur les effets qu’il a ressentis en prenant ce médicament, le lieutenant‑général ( à la retraite) et honorable Roméo Dallaire a déclaré ce qui suit : « J’ai pris de la méfloquine un an. Au bout de cinq mois, j’ai écrit au Quartier général de la Défense nationale pour expliquer que ce médicament nuisait à ma capacité de penser, qu’il détruisait mon estomac, qu’il nuisait à ma mémoire et que je voulais arrêter de le prendre. […] J’ai ensuite reçu une réponse, et c’était probablement l’une des réponses les plus rapides que je n’avais jamais reçues. En gros, j’ai reçu l’ordre de continuer de prendre le médicament. Si jamais je décidais de désobéir aux ordres, je serais traduit en cour martiale pour m’être infligé intentionnellement une blessure, parce que c’était le seul outil que nous avions. La méfloquine est une ancienne façon de penser, et ce médicament nuit vraiment à la capacité de fonctionner[8] ». Le témoignage de l’honorable Roméo Dallaire est de la même teneur que les autres témoignages que le Comité a entendus, y compris celui de M. Dave Bona qui a également servi au Rwanda. « Le premier jour où j’ai pris de la méfloquine pour la Somalie, en 1992, je me suis presque aussitôt senti malade. […] J’avais un voile noir devant les yeux et je voyais des étoiles, et après, je me sentais désorienté et étourdi. Au départ, cela n’arrivait que les jours où je prenais de la méfloquine, mais par la suite, cela arrivait n’importe quand, quand j’étais couché, debout à faire la queue au supermarché, assis à table pour souper. […] Je faisais des cauchemars épouvantables. Je tuais mes proches et des membres de ma section. Ces cauchemars étaient tellement intenses qu’ils avaient l’air vrais. Je me réveillais. Je ne dormais plus. Du moment où j’ai pris ce médicament, au début de la mission, je n’ai plus dormi et cela a continué jusqu’au Rwanda. […] La seule chose pour contrôler des images, en déploiement, c’était l’alcool. […] La dépression a commencé à prendre le dessus – je passais de la colère à une dépression si profonde que, par moments, je me surprenais avec mon fusil dans les mains à me dire qu’il serait si facile[9] ». Après l’échec du traitement pour un ESPT, la psychologue de M. Bona a changé d’approche et a commencé à le traiter pour des lésions au tronc cérébral : « Il y a trois ans, la psychologue de Dave a changé son plan de traitement pour y inclure le protocole qu'on prescrit à quelqu'un qui a des lésions cérébrales traumatiques, une nouvelle thérapie qui reconditionne le cerveau autour des régions lésées en utilisant un type de neurofeedback sous surveillance électronique. Les résultats ne sont pas apparus du jour au lendemain et il arrivait que les choses semblent empirer, mais pour finir, on a commencé à voir les effets. Les accès de rage se sont espacés, il a fini par arriver à se calmer plus rapidement, par passer d'une semaine à quelques jours et, finalement, à quelques heures[10] ». Les membres conservateurs du Comité estiment que les témoignages présentés donnent sérieusement à penser qu’il faudra beaucoup de travail pour mieux comprendre les effets et le traitement potentiel de la neurotoxicité de la méfloquine. Le Comité a approuvé une lettre devant être envoyée à la ministre de la Santé pour qu’on examine en détail les effets du médicament antipaludique méfloquine. Dans sa réponse datée du 22 février 2017, la ministre a déclaré que « les bienfaits de la méfloquine l’emportent sur ses risques potentiels selon les conditions d’utilisation[11] ». Toutefois les membres conservateurs du comité estiment que compte tenu du fait que le rapport du Médecin général qui a confirmé le témoignage d’anciens combattants exposés à la Méfloquine au Comité, le gouvernement devrait prendre des mesures immédiates pour contacter tous les anciens combattants traités avec le médicament pour les informer sur le reclassement du médicament de première ligne à celui de dernier recours et leur indiquez où ils peuvent obtenir plus d’informations et de ce qu’ils peuvent faire s’ils ont besoin d’aide médicale à la suite de leur sur l’exposition de devoir aux drogues. Les membres conservateurs du Comité estiment que le gouvernement doit déployer des efforts concertés pour étudier la méfloquine et ses effets afin d’offrir le meilleur traitement possible aux vétérans. Par ailleurs, il conviendrait de renforcer la recommandation en donnant au gouvernement un échéancier pour donner suite à l’étude. La recommandation est la suivante : Recommandation du rapport 2 : Que le gouvernement du Canada, de concert avec toutes les institutions fédérales, provinciales et internationales concernées, lance un programme indépendant de recherche pour étudier la neurotoxicité à long terme de la méfloquine. Ce programme de recherche devrait être en place au plus tard 12 mois à partir du jour du dépôt du rapport à la Chambre des communes. Recommandation du rapport 3 Basé sur le rapport du Médecin général et le reclassement du médicament méfloquine d’un médicament de premier choix à l’un de dernier recours, le gouvernement doit prendre toute les moyens possibles pour contacter tous les anciens combattants précédemment exposés à la drogue pour les informer de leur exposition préalable au reclassement de la drogue par santé Canada et les informer où obtenir plus d’informations ; de l’aide et les procédures de traitement mis à leur disposition. Conclusion Les membres conservateurs du Comité permanent des anciens combattants tiennent à remercier tous les témoins qui ont comparu en personne et présenté des mémoires dans le cadre de l’étude du Comité sur la santé mentale et la prévention du suicide chez les vétérans. Comme nous l’avons mentionné à différentes reprises, les membres conservateurs du Comité ne prennent pas à la légère l’impact que la méfloquine a eu sur les vétérans et leur famille. Il est clair que les membres de la communauté des anciens combattants ont besoin de l’aide et de l’appui du gouvernement pour obtenir le bon traitement pour la neurotoxicité qu’ils ont développée du fait qu’ils ont été forcés de consommer de la méfloquine dans le cadre d’un essai bâclé. Le 27 octobre 2016, le Comité a entendu les témoignages de trois vétérans, Claude Lalancette, Dave Bona, Brandon Kett et John Dowe, qui ont tous subi les horribles effets secondaires du médicament. Les membres conservateurs ont été manifestement touchés par ces témoignages. Cathay Wagantall (députée de Yorkton-Melville) a affirmé : « Ce que j'apprends, plus que toute autre chose, en tant que députée, c'est que ce sont les victimes qui doivent dépasser ce qu'elles ont déjà vécu pour obtenir des changements[12] ». M. Brassard (Barrie-Innisfil) a été si touché qu’il a demandé à Robert Kitchen (Souris-Moose Mountain) d’interroger les témoins, car il en était incapable. « Tout d'abord, messieurs, je voudrais vous remercier d'avoir servi notre pays. J'ai été profondément touché par vos témoignages. Robert, s’il vous plaît[13] ». Les commentaires des membres du parti au pouvoir ont abondé dans le même sens que ceux des membres conservateurs. Colin Fraser (Nova-Ouest) a déclaré : « Je vous remercie, messieurs, de votre présence ici aujourd'hui et de nous avoir fait part de votre histoire. Je puis vous assurer que nous avons tous écouté attentivement votre témoignage. Il est évident que nous voulons en tenir compte et faire des recommandations pour améliorer la situation[14] ». Un ancien membre du Comité représentant le gouvernement, Jean Rioux (Saint-Jean), a souhaité la bienvenue aux témoins en disant : « Je fais de la politique depuis longtemps, et je dois avouer que votre témoignage d'aujourd'hui m'a beaucoup ému[15]. Il a ajouté : « Je tiens surtout à vous dire que vous êtes structuré. Vous avez bien présenté votre cause et je pense que vous avez choisi le bon endroit pour le faire. Nous sommes ici pour vous représenter. Aujourd'hui, je me sens interpellé comme député. C'est peut-être un des rôles les plus importants que j'aurai à jouer. Je vous remercie énormément de nous avoir fait prendre conscience de ce problème. Il y a un début à tout, et je crois que vous serez perçu comme quelqu'un qui a initié un nouveau et important processus[16] ». Enfin, Doug Eyolfson (Charleswood-St. James-Assiniboia-Headingley) a exprimé en peu de mots ce qu’il pensait de leur comparution au Comité. En s’adressant directement à M. Lalancette, il a déclaré : « J'arrive à peine à imaginer comment vous vous sentez tous après ce que vous avez vécu. Claude, j'aimerais de nouveau vous exprimer à quel point je suis désolé pour l'expérience que vous avez vécue. Nous savons que vous avez besoin d'aide. »[17] Le Comité a pris connaissance de nombreux traitements régionaux uniques pour l’ESPT et d’autres problèmes de santé mentale. Ces programmes sont le plus souvent offerts par des groupes de bénévoles formés de vétérans des FAC qui ont eux-mêmes eu recours à la thérapie canine, à la thérapie équine, à la thérapie musicale, au yoga et à des programmes de retraites intenses. Les membres conservateurs du Comité sont d’avis que les renseignements concernant ces programmes et d’autres encore doivent être communiqués aux vétérans, soit par leur gestionnaire de cas ou par l’intermédiaire des sites Web énumérés dans la recommandation. Pour conclure, les membres conservateurs du comité estimaient nécessaire que les mots des anciens combattants soient mieux réfléchis et que leurs histoires ont été présentées et rendues publiques dans le cadre du rapport. [1] ACVA, 27 octobre 2016. [2] ACVA, 27 octobre 2016. [3] ACVA, 25 octobre 2016. [4] ACVA, 25 octobre 2016. [5] Rapport du médecin général sur la méfloquine, juin 2017, Recommandation no 4, p. 44. [6] L. Ollivier, R. L. Nevin, H. Y. Darar et coll., « Malaria in the republic of Djibouti, 1998–2009 », The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, 2011, vol. 85, no 3, p. 554-559. [7] http://www.defence.gov.au/health/healthportal/Malaria/Anti-malarial_medications/mefloquine/FAQs.asp. [8] ACVA, 6 mars 2017. [9] ACVA, 27 octobre 2016. [10] ACVA, 27 octobre 2016, lettre de Terese Untereiner, épouse de Dave Bona, lue par M. Bona à titre personnel. [11] Lettre de la ministre de la Santé au comité ACVA datée du 22 février 2017. [12] ACVA, 27 octobre 2016. [13] ACVA, 27 octobre 2016. [14] ACVA, 27 octobre 2016. [15] ACVA, 27 octobre 2016. [16] ACVA, 27 octobre 2016. [17] ACVA, 27 octobre 2016. |