:
Monsieur le président, je vous remercie de me donner l'occasion de commenter l’étude du Budget principal des dépenses par le Comité permanent des finances.
Je suis accompagnée de M. Roch Huppé, qui est administrateur supérieur des affaires financières de l’Agence du revenu du Canada et sous-commissaire de la Direction générale des finances et de l’administration, ainsi que de M. Ted Gallivan, qui est sous-commissaire de la Direction générale du secteur international, des grandes entreprises et des enquêtes.
Tout d’abord, j’aimerais préciser que l’Agence souhaite obtenir 4,2 milliards de dollars au titre du Budget principal des dépenses, dont 3,2 milliards nécessitent l’approbation du Parlement. Ce chiffre représente une augmentation de 1,9 % par rapport au Budget principal des dépenses de l’an dernier. L’Agence utilisera ces fonds pour continuer adéquatement son important travail.
En novembre, lorsque je me suis adressée au Comité, j’ai présenté un survol des efforts que déploie l’Agence pour lutter contre la planification fiscale abusive et l’évitement fiscal, et pour améliorer ses services aux Canadiens. J’aimerais prendre un instant pour faire le point sur ces deux démarches et pour parler du travail que fait l’Agence à cet égard.
Comme vous le savez, l’Agence est de plus en plus au service de la population canadienne et vise à toujours mieux répondre à ses besoins. Comme l’indique ma lettre de mandat, mon objectif primordial à titre de ministre du Revenu national est de rendre l’Agence plus juste et plus utile, tout en facilitant l’accès à ses services. L’Agence remanie présentement son modèle de services afin que les personnes qui interagissent avec elle soient traitées comme des clients importants, et non comme de simples contribuables.
L’Agence s’engage à donner aux Canadiens les renseignements dont ils ont besoin sur l’impôt et les prestations. Elle le fait au moyen de son site Web, de ses centres d’appels et de sa correspondance écrite.
Depuis ma dernière comparution devant le Comité, l’Agence a continué de répondre aux attentes du public en facilitant l’accès à ses services téléphoniques. De plus, pour s’assurer que les Canadiens comprennent bien l’information qu’ils reçoivent de l’Agence, nous avons simplifié 75 % de la correspondance aux Canadiens, la rendant ainsi plus facile à lire et à comprendre.
L’Agence intensifie son travail de sensibilisation afin de s’assurer que les contribuables comprennent et respectent leurs obligations fiscales. L’observation des règles fiscales s’en trouve améliorée grâce à l’adoption de la méthode consistant à bien faire les choses dès le début pour éduquer, informer et aider les contribuables en améliorant le service et en encourageant l’observation volontaire.
Comme vous le savez certainement, nous venons tout juste de terminer notre période des impôts en 2017. Au total, 22,8 millions de déclarations ont été reçues entre le 20 février et le 30 avril 2017. Le pourcentage des déclarations produites en ligne est de près de 90 %. Environ 58 % des déclarations provenaient de spécialistes en déclarations de revenus par l’entremise du service de transmission TED, alors que 32 % ont été envoyées par des particuliers grâce à IMPÔTNET.
De nouveaux services ont été lancés en vue d’aider les particuliers et les préparateurs de déclarations à faire des déclarations en ligne pendant le temps des impôts en 2017. Le service Préremplir ma déclaration remplit automatiquement certaines parties d’une déclaration, ce qui facilite la transmission en ligne. Pour la période des impôts de cette année, les déclarations d’années antérieures et certains feuillets d’impôt supplémentaires sont maintenant compatibles avec ce service. Les préparateurs peuvent ainsi modifier les déclarations de leurs clients par voie électronique grâce au nouveau service ReTRANSMETTRE.
De plus, je suis heureuse d’annoncer au Comité que l’amélioration de nos services au bénéfice de tous les Canadiens ne s’arrête pas là.
L’Agence travaille à mettre au point un nouveau service qui remplira des déclarations au complet dès février 2018. Elle offrira cet outil aux Canadiens qui ont une situation fiscale simple et un revenu faible ou fixe, et dont la situation financière ne change pas d’une année à l’autre.
Par ailleurs, toujours afin de répondre à notre engagement de fournir le meilleur service possible aux Canadiens d'un bout à l'autre du pays, sachez que les plans de renouvellement de l'Agence vont bon train. En raison d'une augmentation constante du nombre de Canadiens produisant leur déclaration de revenus en ligne, les ressources de l'Agence pour traiter les déclarations sur papier diminuent. Nous avons donc été en mesure de revoir certaines tâches et de réorganiser le travail afin de travailler plus intelligemment et plus efficacement.
Autrement dit, nous améliorons nos centres d'appels et créons des centres nationaux de vérification et de recouvrement. Ces changements signifient que l'Agence du revenu du Canada sera une organisation plus efficace et procurera un meilleur service à tous les Canadiens.
Malgré tout, nous cherchons toujours à nous améliorer en mettant les Canadiens au coeur de nos préoccupations. Comme le dit notre premier ministre, nous pouvons toujours faire mieux.
Depuis ma nomination comme ministre du Revenu national, je me suis engagée à ce que les Canadiens reçoivent les prestations auxquelles ils ont droit. C'est pourquoi l'Agence communique de façon proactive avec les Canadiens qui ne reçoivent pas leurs crédits d'impôt et leurs prestations, nous assurant ainsi que le gouvernement vient en aide aux plus vulnérables et que les familles canadiennes disposent du soutien dont elles ont besoin.
L'Agence élargit aussi la portée du Programme communautaire des bénévoles en matière d'impôt afin que plus de Canadiens à revenu faible ou modeste tirent avantage des comptoirs gratuits de préparation de déclarations de revenus.
M. Huppé présentera les détails du Budget principal des dépenses, mais avant de lui céder la parole, je veux parler brièvement des réalisations de l'Agence en matière d'observation et de nos plans pour l'avenir.
La majorité des Canadiens paient leurs impôts au complet et à temps. Toutefois, certains ne paient pas ce qu'ils doivent. Cela n'est pas juste et doit changer. En luttant contre l'évasion fiscale à l'étranger et l'évitement fiscal abusif comme le fait notre gouvernement, nous protégeons les importants services publics qui sont offerts aux Canadiens et sur lesquels ils comptent.
Depuis ma dernière comparution devant ce comité, l'Agence a pris des mesures concrètes et efficaces pour sévir contre les fraudeurs fiscaux. Elle mène actuellement des vérifications auprès de plus de 820 contribuables et a entrepris des enquêtes criminelles dans 30 cas d'évasion fiscale liés à des paradis fiscaux à l'étranger.
Grâce au budget de 2016, l'Agence a augmenté sa capacité de collecte de renseignements et a amélioré les outils à sa disposition. L'Agence a ainsi accès à plus de renseignements dont elle a besoin pour remplir ses obligations.
Au cours de la dernière année, l'Agence a augmenté le nombre de vérificateurs affectés à l'examen des stratagèmes fiscaux à l'étranger, des promoteurs et des grandes multinationales. Nous avons entrepris l'examen de tous les contribuables qui présentent un risque élevé. En utilisant des données externes et des renseignements publics, l'Agence optimise ses efforts pour détecter les cas d'inobservation. Elle a redoublé ses efforts en ciblant précisément les intermédiaires et en plaçant les promoteurs au coeur des enquêtes criminelles, dont plusieurs sont déjà en cours.
De plus, l'Agence adopte une position beaucoup plus stricte à l'endroit des contribuables dont le nom figure sur des listes divulguées de contribuables détenant des avoirs à l'étranger. Par exemple, en ce qui concerne les Panama Papers, l'Agence mène actuellement plus de 122 vérifications auprès de contribuables et examine un mine d'informations liées à ceux-ci. Elle a aussi exécuté des mandats de perquisition, et plusieurs enquêtes criminelles visant des participants et des facilitateurs sont en cours.
L'Agence a mené et mène toujours des vérifications auprès des contribuables présentant les risques les plus élevés et qui transfèrent des fonds entre le Canada et quatre administrations fiscales étrangères d'intérêt. Jusqu'à présent, un total de 41 000 transactions ont été analysées, ce qui représente plus de 12 milliards de dollars. L'Agence continue de renforcer sa capacité à détecter les fraudeurs et à sévir contre ceux-ci. Elle concevra une puissante infrastructure de renseignements d'entreprise et un système d'évaluation du risque pour cibler, au Canada et à l'étranger, les cas à haut risque d'évitement fiscal abusif et d'évasion fiscale.
Il est clair que notre gouvernement est déterminé à protéger l'intégrité du régime fiscal canadien en luttant sur tous les fronts contre l'évitement fiscal abusif et l'évasion fiscale à l'étranger. Comme ministre du Revenu national, je suis déterminée à m'assurer que l'Agence a tous les outils et les ressources nécessaires pour remplir son rôle et répondre aux attentes des Canadiens.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Bon après-midi, et merci de m'avoir donné la possibilité de comparaître devant le Comité afin de présenter le Budget principal des dépenses de 2017-2018 de l'Agence du revenu du Canada et de répondre aux questions que vous pourriez avoir sur le financement qui y est associé.
[Français]
Comme vous le savez, l'Agence du revenu du Canada est responsable de l'administration de programmes fiscaux fédéraux et de certains programmes fiscaux provinciaux et territoriaux, ainsi que de l'exécution d'un certain nombre de programmes de versement de prestations. Chaque année, l'Agence perçoit des centaines de milliards de dollars en recettes fiscales pour le compte des gouvernements du Canada, et elle distribue en temps opportun des paiements de prestations exacts à des millions de Canadiens.
Comme Mme la l'a indiqué plus tôt, afin d'exécuter son mandat en 2017-2018, l'ARC demande un total de 4,2 milliards de dollars par l'entremise de ce budget principal des dépenses. De ce montant, la somme de 3,2 milliards de dollars nécessite l'approbation du Parlement, tandis que le solde, qui est d'un peu moins de 1 milliard de dollars, représente des prévisions législatives qui sont régies en vertu d'une mesure législative distincte. Parmi ces éléments législatifs, notons les versements au titre des allocations spéciales pour enfants, les coûts liés au Régime d'avantages sociaux des employés et les dépenses des recettes perçues en application de l'article 60 de la Loi sur l'Agence du revenu du Canada pour les activités administrées au nom des provinces et d'autres ministères.
[Traduction]
Le Budget principal des dépenses de 2017-2018 représente une augmentation nette de 77,2 millions de dollars ou de 1,9 % comparativement aux autorisations du Budget principal des dépenses de 2016-2017. La composante la plus importante de ce changement est une augmentation de 164,9 millions de dollars pour la mise en oeuvre et l'administration des diverses mesures annoncées dans le cadre du budget de 2016. Cela comprend 62,1 millions de dollars pour des mesures visant à augmenter les efforts de lutte de l'ARC contre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal.
Ce nouvel investissement servira à embaucher des vérificateurs et des spécialistes supplémentaires, à créer une solide infrastructure de renseignements d'entreprise, à intensifier les activités de vérification et à améliorer la qualité du travail d'enquête sur les personnes qui s'adonnent à la fraude fiscale. On y prévoit 50,9 millions de dollars qui serviront à améliorer les mesures de recouvrement de l'impôt, en augmentant les ressources disponibles pour travailler à la réduction de l'inventaire des dettes fiscales, ainsi que 43 millions de dollars qui serviront à améliorer la capacité de l'Agence à offrir des services axés sur la clientèle aux Canadiens et aux entreprises canadiennes. Ces mesures visent notamment à améliorer l'accès par téléphone, à envoyer des lettres et d'autres communications qui sont claires et faciles à lire, à intensifier nos démarches de sensibilisation et à améliorer la capacité de l'ARC à régler les contestations présentées par les contribuables en temps opportun. Une injection de 8,9 millions de dollars financera diverses mesures fiscales, notamment la déclaration pays par pays, les efforts visant la protection du secteur de bienfaisance contre le risque de financement d'activités terroristes, l'initiative de versement trimestriel pour les nouvelles petites entreprises, et les consultations sur les règles régissant les activités politiques des organismes de bienfaisance.
[Français]
Les autres augmentations du budget de l'Agence comprennent les éléments suivants. Tout d'abord, il y a un rajustement de 51 millions de dollars en versements prévus en vertu de la Loi sur les allocations spéciales pour enfants en raison de l'augmentation du montant des prestations par enfant dans le cadre du nouveau programme de l'Allocation canadienne pour enfants mis en oeuvre en juillet 2016. Ensuite, il y a une somme de 36,3 millions de dollars pour des augmentations liées à la négociation collective pour les employés représentés par l'unité de négociation de l'Alliance de la fonction publique du Canada. Il y a également une augmentation de 30 millions de dollars pour l'administration de la taxe sur les produits et services, ce qui cadre avec le report d'une mesure d'économie initialement désignée dans la revue des dépenses du budget de 2012. Cela représente le montant du rajustement continu compris dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2016-2017 de l'ARC. Enfin, il y a une augmentation nette de 9,9 millions de dollars pour la mise en oeuvre et l'administration des mesures améliorées d'observation, comme il a été annoncé dans le budget de 2014 et le budget de 2015.
[Traduction]
Ces augmentations sont compensées en partie par une réduction de 128 millions de dollars des versements aux provinces prévus par la Loi de 2006 sur les droits d'exportation de produits de bois d'oeuvre, par suite de l'expiration de l'accord en octobre 2015; 42 millions de dollars de moins en cotisations au régime de prestations aux employés et en prévision des recettes liées au recouvrement des coûts en application de l'article 60 de la Loi sur l'ARC pour les initiatives administrées au nom des provinces et d'autres ministères; un rajustement de 24,4 millions de dollars liés aux services de gestion des locaux et des biens immobiliers fournis par Services publics et Approvisionnement Canada; un rajustement de 20,5 millions de dollars associé à des changements dans le profil de financement de diverses mesures introduites dans les budgets fédéraux précédents. Cela comprend une réduction de 9,5 millions de dollars des services professionnels, de la publicité et des voyages annoncés dans le budget de 2016.
Le Budget principal des dépenses de 2017-2018 de l'ARC ne reflète pas encore les ressources supplémentaires pour les annonces faites par le dans le budget de 2017. Le financement requis pour la mise en oeuvre et l'administration de ces mesures est actuellement en cours d'évaluation par l'ARC et seront présentées au ministre du Conseil du Trésor par le biais de soumissions formelles dans les mois à venir. Tout financement supplémentaire requis pour l'exercice 2017-2018, à la suite des conclusions du Conseil du Trésor, sera sollicité à travers le processus du Budget supplémentaire des dépenses.
[Français]
En conclusion, les ressources visées par ces crédits permettront à l'Agence du revenu du Canada de poursuivre l'exécution de son mandat à l'égard des Canadiens. De fait, cela va simplifier la tâche à la grande majorité des contribuables qui souhaitent payer leurs impôts, en plus de compliquer le processus pour la faible minorité de contribuables qui s'abstiennent de les payer. Ces ressources permettront également de faire en sorte que les Canadiens aient facilement accès aux renseignements dont ils ont besoin au sujet des impôts ou des prestations.
[Traduction]
Monsieur le président, nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions maintenant.
Merci.
:
Je crois qu'elle devrait probablement essayer de l'expliquer aux propriétaires de terrains de camping qui intentent des poursuites contre son ministère et l'Agence du revenu du Canada en raison des avis de nouvelle cotisation qui alourdissent leur facture d'impôt. Je vous en donnerai trois exemples. Je ne vais pas nommer les entreprises, mais j'en connais une dans la région du Grand Toronto qui a fait l'objet de vérifications pour les années d'imposition allant de 2012 à 2014 et qui a reçu une facture d'impôt de l'ordre de 250 000 $. J'ai toute une liste de services que ce terrain de camping fournit et ce n'est certainement pas une entreprise dont les activités sont passives.
J'en ai un autre exemple dans la région de Kitchener qui a fait l'objet de vérifications en 2013 et en 2014 et a reçu une facture de l'ordre de 40 000 $. Là encore, j'ai une liste de services qui génèrent tout sauf un revenu passif. J'ai un autre exemple d'un terrain de camping dans la région de Kawartha Lakes qui a fait l'objet d'avis de nouvelle cotisation pour les années 2012, 2013 et 2014 et qui a reçu une facture d'impôt d'environ 75 000 $.
Au moins une de ces entreprises a dû fermer ses portes à la suite des actions de votre ministre, donc je me demande si vous pourriez essayer encore une fois de nous expliquer comment vous n'avez aucune incidence sur ces entreprises, comment rien n'a changé. En fait, l'Agence a changé son interprétation des règles. En fait, l'Agence a ciblé certaines de ces entreprises et entraîne leur perte, madame la ministre.
Je vous pose les mêmes questions depuis des mois. Vous devriez être bien au courant du problème. Vous auriez dû vérifier l'état des choses. Il est clair que vous ne l'avez pas fait. J'espère que vous allez prendre ce problème au sérieux et arrêter de répéter que vous pensez que les petites entreprises sont importantes et qu'elles doivent payer leur juste part d'une façon quelconque.
J'espère que vous n'allez pas citer le , qui a dit pendant la campagne électorale que les petites entreprises n'étaient qu'une façon pour les riches d'éviter l'impôt. C'est une question sérieuse. Ces entreprises sont au bord du gouffre, et vous devez examiner le problème de façon sérieuse et vous rendre compte qu'il faut agir afin de prévenir de tels cas.
Lorsque nous étions au pouvoir, nous avons reconnu le problème. Nous avions prévu un examen de la situation dans notre dernier budget déposé en 2015. Votre gouvernement a annulé cet examen dans son premier budget de 2016, et ensuite Revenu Canada a commencé à s'en prendre à ces entreprises, à ces terrains de camping. Je vous en ai fourni quelques exemples, mais il y en a d'autres.
Dans le cadre de notre examen, 12 des 13 dossiers soumis indiquaient que les règles étaient injustes et devaient être modifiées, et je me demande donc si vous pouvez me dire pourquoi vous êtes d'avis que ce n'est pas un problème.
Pouvez-vous s'il vous plaît me dire quand vous arrêterez de faire la guerre aux petites entreprises? Pouvez-vous me dire si vous allez continuer à répéter les mêmes banalités ou si vous allez vraiment vous attaquer de façon sérieuse au problème?
:
Il n'y a pas de problème.
J'ai une question plus sérieuse.
Le Comité a produit un rapport comprenant 14 recommandations. Plusieurs d'entre elles étaient assorties d'échéances. Dans votre réponse au rapport, vous vous êtes engagée à beaucoup de choses.
La première recommandation à laquelle j'aimerais m'attarder est la recommandation 3, qui parle des règlements négociés. Vous avez dit que vous alliez revoir la façon dont vous faites les règlements négociés.
Cela découle évidemment de l'affaire KPMG, dans laquelle des clients de KPMG ont bénéficié d'un règlement négocié. En effet, il faut appeler cela un « règlement négocié », et non une « amnistie », paraît-il.
Concernant les règlements négociés, vous vous êtes engagée à ce que « l'ARC fasse preuve de transparence vis-à-vis [du] processus des règlements négociés ». Par conséquent, « l'ARC examinera ses lignes directrices en matière de règlements d'ici le 31 mars 2017 ».
Nous sommes le 3 mai 2017. Pouvez-vous nous faire une mise à jour à propos des nouvelles lignes directrices concernant les règlements négociés?
:
Je remercie mon collègue de sa question.
Tel que mentionné dans ma lettre de mandat, une des priorités de l'Agence est le service à la clientèle. Notre gouvernement s'est engagé à faire en sorte que l'Agence fournisse le meilleur service aux Canadiens, et ce, d'un bout à l'autre du pays.
Le renouvellement des services vise à regrouper les activités de traitement dans les trois centres nationaux de vérification et de recouvrement.
J'ai eu l'occasion de faire la tournée des bureaux de l'Agence partout au Canada. De fait, cette tournée est sur le point de se terminer. J'ai rencontré des employés pour voir avec eux comment le renouvellement des services se passait sur le terrain, car un tel renouvellement a entraîné des changements. Les employés et les directions travaillent ensemble et ont à coeur le service aux Canadiens. J'ai été excessivement surprise d'entendre des employés partout au pays me dire qu'ils n'avaient jamais vu de ministre du Revenu dans leurs bureaux et dans leurs régions. Le renouvellement des services nous a permis de consolider des services en région. À mes yeux, toutes les régions du pays sont importantes.
Le seul bureau qui a été fermé était situé à Toronto, mais il y a déjà trois autres bureaux de l'Agence dans cette ville. Nous nous sommes assurés de travailler en collaboration avec les syndicats pour accompagner et soutenir les employés dans tous les changements qui ont été mis en oeuvre.
Sur l'ensemble du territoire, j'ai rencontré des employés de l'Agence du revenu du Canada qui ont à coeur le service à la clientèle. Je profite toujours de l'occasion pour leur dire à quel point le service à la clientèle est une priorité pour moi. Je suis travailleuse sociale de formation et, pour moi, tout le monde doit être traité de la même façon, du plus pauvre au plus riche.
Madame la ministre, je vais donc continuer sur le même thème. Je vous ai parlé du bulletin d'interprétation. Vous avez peut-être pu y réfléchir un peu. En passant, ce bulletin date du mois d'août 2016, donc ce n'était pas un gouvernement conservateur. C'était votre gouvernement.
Je répète que lors du dernier budget déposé en 2015, nous avons mis en branle un examen des règles, et il y avait des motifs pour ce faire. Douze des treize mémoires que nous avons reçus indiquaient que les règles étaient injustes et recommandaient des modifications. Ensuite, il y a eu bien sûr la publication du bulletin d'interprétation le 23 août 2016 apportant le changement. C'est après cette date que les terrains de camping ont commencé à être évalués et réévalués selon une interprétation différente des règles visant le revenu passif et actif. Bien franchement, l'idée qui veut qu'une entreprise soit trop petite pour être une petite entreprise est parfaitement ridicule, mais voilà l'interprétation.
Je vous ai énuméré quelques entreprises qui ont été touchées par ce changement apporté à l'interprétation. Il y en a d'autres, et certaines entreprises sont au bord du gouffre. De plus, je sais qu'il y a de nombreuses entreprises qui vivent dans la crainte actuellement, car elles se demandent si elles correspondront au prochain modèle d'entreprise qui sera attaqué en vertu de ces changements, qui semblent tout à fait arbitraires.
Comme mon collègue M. Aboultaif l'a dit plus tôt, le rapport prébudgétaire de notre comité sur le Budget 2017 a fait la recommandation suivante:
Que le gouvernement considère les revenus des terrains de camping et des installations d'entreposage comme des « revenus d'une exploitation active » au moment de déterminer leur admissibilité à la déduction accordée aux petites entreprises.
Madame la ministre, il me semble que la seule chose que votre gouvernement libéral n'ignore pas c'est la possibilité de punir les petites entreprises. J'aimerais vous donner une autre chance, madame la ministre. Voulez-vous regarder ce dossier une autre fois? Allez-vous réellement essayer d'arrêter cette guerre qui est livrée aux petites entreprises, ou allez-vous tout simplement continuer à répéter les mêmes banalités sur le fait que les gens doivent payer leur juste part?
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie la ministre d'être ici, c'est extrêmement gentil de sa part.
J'aimerais vous poser une question, en deux volets.
[Traduction]
Le budget de l'Agence de revenu du Canada prévoit un rajustement de 51 millions de dollars pour les allocations accordées en vertu de la Loi sur les allocations spéciales pour enfants. Cela découle de la hausse du montant des allocations par enfant prévu par le nouveau programme de l'Allocation canadienne pour enfants mise en oeuvre en juillet 2016.
La Loi sur les allocations spéciales pour enfants stipule que le gouvernement doit verser de l'argent lorsque la garde des enfants est confiée à l'État, ce qui veut dire essentiellement que l'argent ne va pas aux enfants, mais plutôt aux gouvernements provinciaux et à leurs agences. L'État, cependant, semble être un parent plutôt médiocre, car j'ai rencontré des gens qui sont passés d'une famille d'accueil à l'autre dans ma circonscription, jusqu'à 77 fois. La semaine dernière, j'ai rencontré une personne qui a été confiée à plus de 100 familles d'accueil jusqu'à ses 18 ans, ce qui est un chiffre incroyable.
Je me demandais pourquoi nous versons cet argent à l'État. Pourquoi cet argent n'est-il pas directement versé aux enfants qui en ont le plus besoin, qui n'ont pas les structures sociales et familiales dont jouissent bon nombre d'entre nous? Pourquoi donnons-nous l'argent aux gouvernements qui n'en n'ont pas vraiment besoin? Pourquoi ne pas placer cet argent dans un compte en fiducie, afin que ces enfants, lorsqu'ils auront 18 ou 21 ans, puissent s'en servir pour leur éducation ou leur logement? Bien souvent, ces jeunes se retrouvent dans des foyers pour les sans-abri, et c'est là que je les rencontre, car à 18 ans, ils sont éjectés des foyers d'accueil et ils n'ont aucune valeur aux yeux de personne.
Je ne veux pas dire pour autant qu'il n'y a pas de bonnes familles d'accueil, mais il me semble que nous servons mal certains de ces enfants, et je me demandais si vos sous-ministres avaient l'intention d'examiner ce dossier et de tenter d'en comprendre les enjeux.
J'ai une question finale à ce sujet. Pouvez-vous nous donner le nombre de personnes au Canada qui reçoivent l'Allocation canadienne pour enfants? Est-ce que toutes les familles en ont fait la demande? Quel est le taux de pénétration de ce programme?
:
Je prends note de ce que vous me dites. Je ne peux pas vous donner plus d'information, parce que ce sont des champs de compétence provinciale.
L'autre question que vous me posiez est de savoir si toutes les familles ont reçu l'Allocation canadienne pour enfants. Je vais en profiter, ici, pour transmettre un message qui est important pour moi. Partout où je vais, je le transmets.
Les gens qui n'ont pas rempli leur déclaration de revenus ne peuvent pas avoir droit à l'Allocation canadienne pour enfants et à tous les crédits d'impôts. Au cours des rencontres que je tiens, quand je vais dans les communautés autochtones et quand je rencontre des organismes communautaires — je fais un travail de terrain, parce que c'est important pour moi de faire participer la population —, je dis aux responsables que c'est important qu'ils parlent à leurs gens. C'est une responsabilité de tous les élus, que ce soit ceux du Parlement, des provinces, des municipalités et des organismes communautaires, qui sont beaucoup plus près des gens et des familles. Je leur dis de vérifier auprès de leurs gens s'ils ont rempli leur déclaration de revenus, pour avoir droit à l'Allocation canadienne pour enfants.
Il ne s'agit pas de pénaliser les populations. Dans le cas de ceux qui n'ont pas rempli de déclaration de revenus, il est possible dans le cadre de certains programmes de remonter jusqu'à 10 ans en arrière. Il y a donc des personnes qui ont reçu 15 000 $ de crédits d'impôts, de l'argent auquel elles avaient droit, et même plus. Je vous encourage donc fortement à vérifier dans chacune de vos circonscriptions, auprès de vos organisations, et de vous assurer que les gens produisent leur déclaration de revenus pour avoir droit à ce qui leur revient.
En ce qui concerne l'Agence, tant que je vais être là, elle ne fera jamais d'argent sur le dos des plus démunis. Toutefois, les plus riches qui cachent leur argent à l'étranger — je peux vous le dire et je l'ai déjà dit —, ceux-là, je ne les lâcherai pas.
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Premièrement, j'aimerais revenir à la notion de génération des revenus. Nous avons un chiffre que nous appelons l'incidence sur les revenus. L'année dernière, il se situait tout juste en deçà de 13 milliards de dollars, soit 12,8 milliards de dollars. Cette année, c'est bien au-delà de 13 milliards de dollars. Ce chiffre a augmenté d'environ 46 % au cours des quatre ou cinq dernières années.
C'est donc un succès sur le plan tactique. Nous percevons davantage d'impôts pour le compte du public canadien. Sur le plan stratégique, cependant, si nous continuons à trouver des gens qui n'observent pas les règles, c'est qu'il n'y a pas eu d'effet dissuasif. Nous avons un autre chiffre, c'est-à-dire les 460 milliards de dollars qui nous sont remis généralement de façon volontaire. Voilà le chiffre qui doit vraiment augmenter. En d'autres termes, si nous continuons à effectuer des vérifications et à trouver que les contribuables n'observent pas les règles, c'est qu'il doit y avoir un problème avec notre façon d'effectuer les vérifications ou encore les conséquences des vérifications, ce qui nous ramène aux enquêtes criminelles et aux pénalités supplémentaires pour les préparateurs de déclarations.
En ce qui concerne l'écart fiscal, le défi consiste à attribuer des ressources. Combien de ressources pour les multinationales? Combien de ressources seront acheminées vers les petites et moyennes entreprises? Combien de fonds pour la planification fiscale agressive? Nous devons prendre ces décisions, et pour nous, il s'agit plutôt de repérer les huit ou neuf divers écarts fiscaux. Combien d'argent se trouve dans l'économie clandestine? Combien circule à l'étranger? Il ne nous est pas forcément utile de connaître le chiffre exact. C'est sa taille relative qui importe, car notre travail consiste à répartir les ressources.
Quant aux pays qui tentent de mesurer l'écart fiscal, nous avons consulté leurs agences fiscales et leurs chiffres ne sont pas concluants. Leurs revenus n'ont pas grimpé de 46 % après avoir tenté de mesurer l'écart fiscal, donc nous hésitons, effectivement. Nous avons un nouveau gouvernement, et nous travaillons et nous prenons des mesures pour comprendre les défis et trouver des solutions, ce qui fait que le ministère des Finances et l'ARC ont collaboré l'année dernière afin de rendre public un chiffre sur la TPS. Nous organisons une conférence en juin à laquelle participeront des experts, des universitaires et des statisticiens afin de comprendre comment nous pouvons trouver un outil qui serait utile, autant pour vous que pour l'Agence, et qui nous rendrait plus transparents.
Si nous avions la réponse, l'Agence l'aurait donnée plus tôt. Pour l'instant, je ne peux que vous parler de nos démarches visant à trouver une réponse.
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Les budgets indiquent très clairement et très précisément que nos centres d’intérêt sont les multinationales, la planification fiscale abusive, en particulier celle qui met de l’argent à l’abri à l’étranger, les enquêtes criminelles et l’économie souterraine. En fait, nous avons été en mesure de concentrer davantage nos efforts sur tous ces secteurs, alors qu’à d’autres moments ou au cours d’autres années, nous avons été forcés de prendre des décisions en matière de réaffectation des fonds. Ces secteurs sont donc ceux sur lesquels nous mettons l’accent.
J’ai également mentionné l’utilisation accrue de technologies et de données. Nous avons maintenant accès aux transferts électroniques de fonds de plus de 10 000 $ et, dans deux ans, nous aurons accès à la déclaration pays par pays par multinationales. Une mesure, qu’on appelle la norme commune de déclaration et que 100 pays ont signée, nous fournira des renseignements bancaires sur les citoyens canadiens à l’échelle mondiale.
En plus de nous occuper de ces priorités, notre démarche prioritaire consiste à tirer parti des données afin de mieux cibler nos actions. Ainsi, nous concentrons vraiment nos efforts sur les entreprises les plus agressives, au lieu de visiter des petites entreprises qui respectent les règles.
Enfin, je dirais que les promoteurs ou les facilitateurs, comme les comptables et les avocats de ces entreprises, sont un important point de mire pour nous.
J’espère avoir répondu à votre question.
Je vais revenir une fois de plus sur notre rendement. Cette année, l’objectif de ma direction générale en matière de rendement était 380 millions de dollars et, à l’heure actuelle, nous avons atteint 500 millions de dollars. Nous sommes certains que nous serons en mesure d’atteindre les objectifs en matière de recettes.
Nous souhaitons atteindre ces objectifs et nous assurer que les conséquences sont assez graves pour que, dans deux ou trois ans, nous ne découvrions pas que les mêmes personnes ne respectent toujours pas les règles.
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Merci, monsieur le président.
C’est l’une des questions que j’allais soulever. Donc, si le point est changé, je ne vois aucune objection à l’appuyer aussi.
Je vais parler de la dernière recommandation parce qu’à mon sens, c’est la plus simple. Elle fait allusion à la section 18 de la partie 4 qui traite de la Banque de l’infrastructure, c’est-à-dire un programme de financement. Je suis préoccupée à l’idée de demander au Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités d’examiner cette section, alors que c’est notre comité qui discute de la Banque de l’infrastructure. Je comprends le raisonnement qui vous pousse à obtenir d’autres commentaires de la part de comités qui sont peut-être chargés, en général, de surveiller ces questions, mais cette section traite d’une question de financement.
C’est tout ce que je vais dire, et, si Ron ou qui que ce soit d’autre souhaite formuler des observations, c’est avec plaisir que je les entendrai.
Ma seule autre objection concerne le point (ii), qui renvoie la section 13 de la partie 4 au Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration. J’ai lu cette section, qui est très brève, et j'ai constaté qu'elle portait uniquement sur les visas. Je me demande pour quelle raison vous souhaitez obtenir d’autres commentaires, étant donné que cette politique n’est pas d’une très grande ampleur.
Vous pourriez peut-être justifier davantage au moins ces deux points, bien qu’en principe, ce que vous demandez ne me pose pas de problèmes.
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Monsieur le président, je peux répondre dans l'ordre inverse.
Pour ce qui est du point (ii), notre collègue au sein du comité de la citoyenneté et de l'immigration, , a écrit ce qui suit au président de son comité:
Comme vous le savez, il est maintenant habituel que les différents comités permanents examinent les parties des projets de loi budgétaires qui concernent leurs mandats respectifs. La section 13 du projet de loi C-44 propose des modifications à la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, le principal texte législatif régissant l'immigration au Canada.
Je suis persuadé que votre comité souhaitera se pencher sur ces dispositions une fois que le projet de loi aura franchi l'étape de la deuxième lecture.
Je ne pourrais guère vous en dire bien plus à ce sujet, mais je pense que c'est au président du comité de la citoyenneté et de l'immigration qu'il incombe de déterminer si son comité doit étudier ces questions. Je suggère donc que nous attendions de voir la réponse qui sera donnée à cette lettre sous une forme ou une autre, en laissant au président le soin de déterminer si son comité doit approfondir la question.
Au point (iv), il est question de la banque de l'infrastructure. Je conviens que c'est un élément qui relève de notre mandat. Je crois toutefois qu'il pourrait également être utile... Nous sommes le Comité des finances et nous allons traiter de la forme que prendra la banque de l'infrastructure. Nous proposons ici d'en saisir également le comité des transports, de l'infrastructure et des collectivités, car ce sont les secteurs qui bénéficieront des investissements de cette banque.
La lettre de notre président pourrait peut-être faire une distinction entre les témoins qui sont appelés à comparaître devant le comité des transports et de l'infrastructure et ceux qui seront convoqués par le nôtre. Ainsi, le comité en question pourra entendre les témoignages des parties intéressées à titre de bénéficiaires de la banque de l'infrastructure, alors que nous nous concentrerons sur les aspects financiers.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie du temps que vous m'accordez.
Il s'agit d'un avis de motion que j'ai déposé le 22 mars 2017. Il porte sur des témoignages obtenus par Radio-Canada/CBC de la part d'employés de grandes banques canadiennes. Ces derniers ont témoigné d'activités commerciales douteuses, parfois même complètement illégales.
À la suite de ces témoignages, il y a eu plusieurs réactions de la part du public concernant le comportement des principales banques canadiennes. C'est pourquoi j'invite les membres du Comité à faire témoigner les représentants des banques en question, soit la Banque TD, la Banque Royale, la Banque de Montréal, la Banque CIBC et la Banque Scotia. Il s'agirait d'inviter également l'Association des banquiers canadiens, de même que tous les intervenants que le Comité jugerait pertinent d'inviter.
Un sous-comité pourrait en discuter et décider quels témoins il serait pertinent d'inviter. Le Comité doit s'assurer que la Loi sur les banques est respectée, que les consommateurs sont protégés et que de telles activités ne se répéteront pas. Il faut déterminer comment, en appliquant la loi, ces activités peuvent être empêchées.
J'invite donc tous mes collègues à appuyer cette motion. Je ne suis pas restreint par des échéances serrées. Je suis ouvert à ce qui pourrait être proposé à cet égard. Je n'ai pas l'intention d'insister pour que nous nous penchions là-dessus dès la prochaine réunion, mais j'aimerais au moins que le Comité fasse savoir qu'il s'intéresse à cette question et qu'en temps opportun, probablement après l'étude du projet de loi , il pourra commencer cette étude. Il s'agira d'inviter les représentants des banques concernées et d'en venir à recommander des modifications à la Loi sur les banques. Pour ce faire, j'espère obtenir l'appui de tous mes collègues.
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Personnellement, monsieur le président, je n'appuie certainement pas cette motion. Comme l'a dit M. Liepert, une partie de son contenu est très incendiaire.
J'ai proposé une autre motion, qui nous permettrait de discuter du problème à la base. Elle a l'avantage d'inviter à comparaître l’Agence de la consommation en matière financière du Canada et d'autres institutions qui ont le droit de poser des questions sur les pratiques des banques, en vue de protéger les consommateurs.
De surcroît, il n'est pas profitable de tenir un minimum de six rencontres à ce sujet. À mon avis, pas plus de trois rencontres sont nécessaires. Je crois que c'est un sujet que l'on peut aborder et qu'il est important de le faire.
Ma motion comporte un deuxième avantage. En invitant l'Agence à témoigner — elle étudie actuellement le sujet —, nous pourrions savoir quelles questions elle pose et vérifier si un bon travail est accompli. Nous pourrions aussi lui proposer d'autres questions à formuler. À mon avis, lorsque les députés s'entendent, le Comité permanent des finances peut avoir une influence.
Selon moi, la deuxième motion présente des avantages, mais je laisse au Comité le soin de déterminer s'il est en faveur ou non de celle de M. Dusseault.