HESA Rapport du Comité
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SOMMAIRE
Les communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles, trans, queer, intersexuées, asexuées et bispirituelles (LGBTQIA2) font face à de nombreuses iniquités en matière de santé au Canada. C’est pour cette raison que, du 28 février au 9 mai 2019, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes a entrepris une étude sur la santé des communautés LGBTQIA2 et sur la façon de réduire ces iniquités en matière de santé. Dans le cadre de cette étude, le Comité a entendu 33 témoins et reçu 44 mémoires. Le Comité a aussi voyagé à Montréal, Winnipeg, Calgary et Vancouver où il a rencontré des organisations offrant des services en matière de santé aux communautés LGBTQIA2.
Dans le cadre de cette étude, le Comité a appris que les iniquités en matière de santé sont vécues différemment en fonction des sous-groupes de la communauté LGBTQIA2, mais que de façon générale, les communautés LGBTQIA2 sont plus susceptibles que les personnes hétérosexuelles d’avoir des troubles de santé mentale, d’avoir des pensées suicidaires et de faire des tentatives de suicide. Les témoins ont mentionné au Comité que les lesbiennes et les femmes bisexuelles sont plus susceptibles que les femmes hétérosexuelles de souffrir de maladies chroniques comme l’arthrite et que les hommes gais, bisexuels et les autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH) sont plus à risque de souffrir de cancer de l’anus et d’être infectés par le virus d’immunodéfience humaine (VIH) que leurs homologues hétérosexuels.
Par la suite, le Comité note dans son rapport que plusieurs facteurs contribuent aux iniquités de santé des communautés LGBTQIA2, dont la discrimination et la stigmatisation. Le Comité souligne aussi que les iniquités en santé vécues par les communautés LGBTQIA2 sont exacerbées lorsque d’autres facteurs d’identité et déterminants de la santé, tels que l’âge, l’origine ethnique, le revenu et l’accès aux soins de santé, interagissent avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.
Le Comité conclut son rapport en fournissant des pistes d’actions qui pourraient contribuer à réduire les iniquités en matière de santé des communautés LGBTQIA2. Le Comité reconnaît que les personnes qui possèdent les connaissances sur la façon d’améliorer la santé des communautés LGBTQIA2 sont celles qui en font partie et que ces personnes devraient faire partie de tous les processus décisionnels affectant leur santé. Le Comité recommande au gouvernement du Canada d’intégrer des composantes sur les diversités sexuelles et de genre dans la formation pour les professionnels de la santé et dans les lignes directrices pour l’éducation en matière de santé sexuelle. Le Comité recommande aussi d’améliorer la collecte de données pour avoir un portrait plus complet de la santé des minorités sexuelles et de genre au Canada; de consulter les minorités sexuelles et de genre pour que les politiques et les programmes fédéraux mettent en œuvre des mesures ciblant ces populations; ainsi que d’améliorer le financement de la recherche sur la santé des communautés LGBTQIA2 et celui des organisations LGBTQIA2.