LANG Rapport du Comité
Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.
RAPPORT COMPLÉMENTAIRE, NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE DU CANADA, SUR L’ÉTUDE DU BUREAU DE LA TRADUCTION Le Nouveau Parti démocratique souhaite remercier tous ceux et celles qui ont comparu devant le Comité permanent des langues officielles, ou lui ont soumis un mémoire, dans le cadre de l’étude du Comité sur le Bureau de la traduction. Le NPD appuie le rapport et l’ensemble des recommandations formulées par le comité. Nous souhaitons par contre émettre les commentaires suivants relatifs au rôle du Bureau de la traduction, à son budget, à la relève ainsi que relativement à la question plus générale de la gouvernance en matière de langues officielles au sein de l’appareil gouvernemental. Les objectifs du Bureau de la traduction sont beaucoup plus vastes que simplement la traduction et l’interprétation. Son mandat est d’appuyer la Loi sur les langues officielles en garantissant l’égalité des deux langues officielles, ainsi que l’intégrité et la qualité des traductions qu’il fournit. Réduire le mandat du Bureau de la traduction à une question d’intrants et d’extrants ne saurait rendre compte de la grande importance qu’il joue dans l’application de la Loi sur les langues officielles. « Normalement et idéalement, le Bureau de la traduction fait plus que cela. Il fait la promotion de la langue, il joue un rôle dans la normalisation de la langue par l’intermédiaire de ses terminologues. » - André Picotte[1] « Il y a aussi un aspect culturel à notre travail, que nous avons mentionné dans notre mémoire. Nous défendons la dualité linguistique. Nous avons un certain souci qui va au-delà de la production de mots et du paiement de nos dépenses. » - André Picotte[2] Ainsi, le NPD est d’avis que le gouvernement doit mettre fin à la tendance visant à mettre de côté le Bureau de la traduction et doit reconnaitre son rôle et mandat particulier. Nous demandons donc que le gouvernement mette en œuvre la recommandation 8 au plus tard le 31 octobre 2016. Qui plus est, il est impératif que le gouvernement redonne les ressources financières nécessaires au Bureau de la traduction afin qu’il puise mettre en œuvre son mandat. Les compressions répétées faites par les gouvernements conservateurs et maintenues par l’actuel gouvernement libéral se sont traduites, et continueront de se traduire, par une perte d’expertise et un manque de vision quant à l’avenir du Bureau de la traduction. « Dans un contexte ou plusieurs institutions fédérales ont vu une perte de ressources et où 31 % des emplois au Bureau de la traduction ont disparu, on ne saurait se surprendre qu’on tourne souvent les coins ronds dans l’appareil fédéral en ce qui a trait aux communications dans les deux langues officielles. Cela ne change rien, cependant, aux obligations linguistiques des institutions, et c’est là que nous partageons les préoccupations de plusieurs intervenants relativement à l’outil Portage. » - Sylviane Lanither[3] Par ailleurs, faute d’une perspective offerte par de jeunes bénéficiant de programmes de stage tels que Traduca, nous limitons le développement des futurs interprètes et la qualité du travail fourni par le Bureau de la traduction. Le gouvernement doit donc rétablir ce programme ou mettre de l’avant un programme similaire. « C’est une perte d’expertise, surtout en traduction scientifique et technique. Comme je l’ai dit tout à l’heure, on avait accumulé un bagage d’expertise au fil des années et des décennies. Les vétérans avaient cette expertise, mais ils sont partis. » - André Picotte[4] « Avant, quand on embauchait des jeunes, les personnes chevronnées les encadraient pour transférer les connaissances. Or maintenant, ces gens s’en vont et il n’y a plus rien […] En d’autres mots, on est en train de tuer, au Bureau, la traduction scientifique et technique. » - André Picotte[5] Finalement, nous souhaiterions également attirer l’attention sur la question de la responsabilité de la direction du Bureau de la traduction. L’honorable Judy Foote, actuelle ministre de Services publics et Approvisionnement, n’a pas su trouver le temps d’assister à une réunion du Comité sur l’étude, ce qui nous amène à nous demander qui assume la responsabilité du Bureau puisque cela ne semble visiblement pas faire partie de ses priorités. Le Conseil du Trésor et Patrimoine Canada sont tous deux en mesure d’être envisagés comme autorité supervisant le Bureau de la traduction. Cette question soulève l’enjeu plus large de la responsabilité pour la surveillance de la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles au sein de l’appareil gouvernemental, tel que soulevé par madame Bossé de la FCFA. « De 2009 jusqu’aux élections de l’automne dernier, nous n’avons pas cessé de demander au gouvernement de nommer une autorité responsable de l’application de la loi. À l’heure actuelle, comme Mme Lanthier l’a dit, Patrimoine canadien a un rôle important à jouer. C’est le cas également pour Justice Canada et le Conseil du Trésor. Ce sont les trois institutions fédérales responsables de l’application de la Loi sur les langues officielles. Chacune d’elles joue un rôle précis selon les différentes parties de la loi. Cependant, aucun de ces ministres, en vertu de son mandat respectif, n’a l’autorité de dire à ses collègues ce qu’ils doivent faire dans leur ministère ou de leur demander de s’assurer de l’application de la loi. C’est cette autorité que nous réclamons, ou du moins que nous réclamions jusqu’à l’automne. On nous répondait qu’il n’existait pas de telle autorité. » - Suzanne Bossé[6] Le modèle de la décentralisation mis de l’avant par le précédent gouvernement est un véritable échec. Depuis l’arrivée du gouvernement libéral, le NPD l’a interpellé sur cette question à plusieurs reprises, mais jusqu’à maintenant, les libéraux n’ont pas montré de réel intérêt à renforcer la gouvernance des langues officielles. Nous exhortons le gouvernement à mettre immédiatement en œuvre la recommandation 1 du Comité. [1] Canada. Parlement. Chambre des Communes. Comité permanent des langues officielles. Témoignages. (Réunion No. 7, Avril 11, 2016) 42e Législature, 1re Session. http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&Parl=42&Ses=1&DocId=8176350&Language=F [2] Canada. Parlement. Chambre des Communes. Comité permanent des langues officielles. Témoignages. (Réunion No. 7, Avril 11, 2016) 42e Législature, 1re Session. http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&Parl=42&Ses=1&DocId=8176350&Language=F [3] Canada. Parlement. Chambre des Communes. Comité permanent des langues officielles. Témoignages. (Réunion No. 8, Avril 13, 2016) 42e Législature, 1re Session. http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&Parl=42&Ses=1&DocId=8186344&Language=F [4] Canada. Parlement. Chambre des Communes. Comité permanent des langues officielles. Témoignages. (Réunion No. 7, Avril 11, 2016) 42e Législature, 1re Session. http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&Parl=42&Ses=1&DocId=8176350&Language=F [5] Canada. Parlement. Chambre des Communes. Comité permanent des langues officielles. Témoignages. (Réunion No. 7, Avril 11, 2016) 42e Législature, 1re Session. http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&Parl=42&Ses=1&DocId=8176350&Language=F [6] Canada. Parlement. Chambre des Communes. Comité permanent des langues officielles. Témoignages. (Réunion No. 8, Avril 13, 2016) 42e Législature, 1re Session. http://www.parl.gc.ca/HousePublications/Publication.aspx?Mode=1&Parl=42&Ses=1&DocId=8186344&Language=F |