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RNNR Rapport du Comité

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SOMMAIRE

 

Les insectes forestiers sont la principale cause de mortalité des arbres au Canada, et, selon des données probantes, ils risquent de faire de plus en plus de dommages. Le dendroctone du pin ponderosa, à l’ouest, et la tordeuse des bourgeons de l’épinette, à l’est, sont les espèces indigènes à l’origine des deux infestations les plus persistantes dans notre pays. D’autres insectes forestiers, dont la tordeuse de pin gris en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan, le dendroctone du Douglas, le dendroctone de l’épinette et le scolyte du sapin de l’Ouest en Colombie-Britannique, ainsi que des espèces exotiques telles que la spongieuse originaire d’Eurasie, le longicorne brun de l’épinette, venu d’Europe, ainsi que le longicorne asiatique et l’agrile du frêne, d’origine asiatique, font également de grands ravages.

Les infestations d’insectes forestiers peuvent se propager par diverses routes de commerce et de transport et sont exacerbées par les changements climatiques et les mesures d’extinction des feux de forêt. Les infestations qui se répandent actuellement au Canada nuisent à l’environnement, à l’économie et aux populations dont la subsistance dépend des ressources forestières. Elles perturbent notamment la santé et la biodiversité des forêts canadiennes, ce qui crée les conditions favorables à d’autres infestations. Elles diminuent aussi la qualité de la fibre de bois et les stocks, mettant ainsi en péril les populations et les entreprises tributaires des ressources forestières, elles menacent le patrimoine naturel de notre pays (les parcs nationaux et les arbres en milieu urbain), elles pourraient accroître le risque de feux de forêt et elles contribuent aux émissions de gaz à effet de serre qui sont produites au pays en transformant les arbres de puits de carbone en sources de carbone.

Près de 90 % des forêts canadiennes relèvent de la compétence des provinces et des territoires, mais le gouvernement fédéral, en collaboration avec les administrations régionales et les intervenants, offre un soutien en matière de recherche et une aide financière essentielle. Le Comité a appris que les gouvernements et les responsables de la lutte contre les insectes forestiers doivent se pencher sur les priorités suivantes afin d’améliorer la capacité d’intervention et d’adaptation du Canada en cas d’infestations d’insectes forestiers :

  • faire fond sur des stratégies de prévention et d’intervention précoce en améliorant la surveillance active et l’analyse des voies d’entrée à risque ainsi que les inspections et les signalements à la frontière;
  • assurer un financement à long terme pour soutenir des mesures de lutte contre les infestations persistantes d’insectes, en particulier celle du dendroctone du pin ponderosa;
  • combler les écarts de connaissances entre les provinces et les territoires par des occasions de formation ou de transfert des compétences et des campagnes de sensibilisation de la population;
  • intégrer le savoir autochtone aux pratiques de lutte contre les insectes forestiers, en conformité avec l’obligation de consulter qui incombe à la Couronne;
  • appuyer les municipalités canadiennes dans le cadre de leurs efforts visant à s’attaquer aux infestations sur leur territoire;
  • adapter les pratiques et les politiques en matière de gestion forestière aux changements écologiques et climatiques.

À cette fin, les témoins ont demandé au gouvernement fédéral d’élargir le dialogue national sur la lutte contre les insectes forestiers, en collaboration avec les administrations régionales et les intervenants.