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SECU Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du Nouveau Parti démocratique

Pour les néodémocrates, le but d’une politique de sécurité nationale a toujours été de protéger nos droits, nos libertés ainsi que  notre sécurité. Au cours des dernières années, nous sommes d'avis que seule la sécurité, parmi ces piliers de notre démocratie,  a été protégée. Avec la technologie et les menaces qui évoluent rapidement, il est essentiel que le gouvernement fédéral protège la vie privée des Canadiens et bien sûr, leurs droits et libertés fondamentales.

Les néodémocrates sont d'accord avec les conclusions du rapport sur l'examen du cadre de sécurité nationale du Comité permanent de la sécurité publique et nationale. Cependant, nous estimons que certaines recommandations essentielles sont absentes du rapport. Enfin de refléter pleinement les témoignages des experts et l’opinion des Canadiens et Canadiennes exprimés lors des audiences publiques, nous souhaitons ajouter les recommandations suivantes au rapport :

  • Que le gouvernement fédéral dépose un projet de loi pour abroger la Loi édictant la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada et la Loi sur la sûreté des déplacements aériens, modifiant le Code criminel, la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité et la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés et apportant des modifications connexes et corrélatives à d’autres lois (Loi antiterroriste de 2015).
  • Que le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile mette fin à l’actuelle Directive ministérielle au sujet de la torture et la replace afin d’assurer que le Canada prenne une position qui interdit la torture de manière absolue. Plus particulièrement qu’il s’assure que, en aucune circonstance, le Canada n’utilisera des renseignements provenant de pays étrangers qui auraient pu être obtenus sous la torture ou ne partagera des renseignements susceptibles de mener à la torture
  • Que le gouvernement fédéral mette sur pied un comité de parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et lui donne un accès complet aux renseignements classifiés sans exempter les ministres de l’obligation de divulguer des renseignements protégés par le privilège de la sécurité nationale, le pouvoir de citer des témoins à comparaître dans le cadre de ses examens et le pouvoir d’obtenir des renseignements sur les enquêtes de police en cours.
  • Que le gouvernement fédéral déclare explicitement que les mandats octroyés au Service canadien du renseignement de sécurité ou à la Gendarmerie royale du Canada n’autorisent pas ces organismes à enfreindre la Charte canadienne des droits et libertés, les lois canadiennes ou le droit international en matière de droits de la personne.
  • Que le gouvernement fédéral abroge l’article 83.221 du Code criminel, soit le fait de préconiser ou de fomenter la perpétration d’infractions de terrorisme en général, car il porte atteinte à la liberté d’expression et la liberté de presse.