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Monsieur le Président, c'est un honneur de prendre la parole au nom des habitants de Central Okanagan—Similkameen—Nicola. Je partagerai mon temps de parole avec l'éloquente députée de .
Au cours des dernières années, nous avons assisté à l'effondrement progressif du secteur de l'énergie. Peu importe ce que les gens pensent des oléoducs Northern Gateway et Énergie Est ou du moratoire interdisant la circulation des pétroliers dans le Nord, le résultat final est clair: le Canada perd des milliards de dollars d'investissement et des milliers de nouveaux emplois. Si le secteur canadien de l'énergie était le seul à être touché, ce serait un énorme problème en soi; toutefois, nous savons qu'il n'est pas le seul.
La semaine dernière, au cours de la période des questions, j'ai posé une question au sujet des nombreuses usines de divers secteurs qui ont quitté le Canada: la fermeture de l'usine General Electric de Peterborough a entraîné la perte de 358 emplois, la fermeture de l'usine de soupe Campbell de Toronto a entraîné la perte de 380 emplois, la fermeture de l'usine Procter and Gamble de Brockville a entraîné la perte de 500 emplois. Ce ne sont là que quelques exemples. Il ne faut pas oublier que ces grandes entreprises ne quittent pas l'Amérique du Nord: elles s'opposent simplement et systématiquement au fait de maintenir leur production au Canada. Ne devrions-nous pas prendre un moment pour déterminer certains des motifs qui les poussent à agir ainsi?
Nous avons tous appris cette nouvelle profondément troublante: General Motors fermera son usine d'Oshawa. Pour être honnête, General Motors fermera aussi des usines aux États-Unis. Toutefois, au Canada, nous savons que cette fermeture aura des répercussions beaucoup plus considérables. Beaucoup de petites usines fournissent des pièces et des fournitures à l'usine d'Oshawa.
Ne devrions-nous pas nous demander pourquoi un si grand nombre d'usines de fabrication quittent le Canada?
Lorsque nous avons soulevé la question à la Chambre, nous avons entendu des messages contradictoires de la part du . Certains jours, il nous affirme que tout va bien et qu'il n'y a rien à voir. D'autres jours, il trouve une façon de laisser entendre que la situation est entièrement imputable au gouvernement Harper. Cependant, lorsqu'il se trouve en Alberta, il reconnaît qu'il s'agit effectivement d'une crise. Il tourne ensuite le dos aux Albertains en présentant une mise à jour budgétaire qui n'offre aucune nouvelle solution au secteur canadien de l'énergie. Au bout du compte, aucune des explications ne tient compte de la réalité sous-jacente.
Le Canada perd des emplois bien rémunérés d'une importance capitale. Pourquoi?
Nous savons que le Régime de pensions du Canada bonifié du gouvernement libéral équivaut à une charge sociale pour les employeurs. Il augmente les sommes qu'il faut débourser pour faire des affaires au Canada. Nos concurrents n'ont pas augmenté les charges sociales ainsi.
Nous savons également qu'une taxe sur le carbone fait qu'il en coûte plus cher de faire des affaires au Canada. Les libéraux semblent réticents à entendre cette vérité. Pourtant, le gouvernement libéral a annoncé un allégement de la taxe sur le carbone pour les grands pollueurs au Canada. Pourquoi? Nous connaissons tous la réponse à cette question. C'est parce que nos concurrents n'ont pas de taxe sur le carbone.
À la Chambre, un secrétaire parlementaire libéral a admis publiquement que des préoccupations liées à la compétitivité entraîneraient des pertes d'emplois et des conséquences économiques. Récapitulons donc la situation.
Le gouvernement libéral reconnaît et admet à contrecoeur que la taxe sur le carbone nuit aux emplois et à l'économie. Il l'a dit ici même. Cela m'amène au sujet du charbon.
Le gouvernement libéral a récemment accordé un allègement de la taxe sur le carbone de 95,5 % pour la combustion du charbon au Nouveau-Brunswick. Pourquoi a-t-il fait cela? Parce que le et sa garde rapprochée ont décidé que le Canada devrait prendre cette mesure. Est-ce parce que les États-Unis et le Mexique n'imposent pas de taxe sur le carbone à l'industrie du charbon? Qui sait?
Il existe des défis sur d'autres fronts.
Aux États-Unis, certains États qui sont nos concurrents ont une loi sur le droit au travail. J'ai constaté que, lorsqu'une entreprise quitte le Canada pour les États-Unis, la production est souvent déménagée dans un de ces États.
L'accord entre Bombardier et Airbus en est un exemple. La C Séries, qui a été subventionnée par les contribuables canadiens, sera maintenant construite dans une usine en Alabama, qui est justement un État où existe le droit au travail.
L'usine de General Electric, qui construira 60 nouvelles locomotives pour le CN qui viennent d'être commandées pour acheminer le pétrole par train, puisque nous ne pouvons le transporter par pipeline, est située au Texas, un autre État où existe le droit au travail.
La production de Proctor & Gamble n'est plus en Ontario. Elle a été déménagée en Virginie-Occidentale, qui a une loi sur le droit au travail.
Je mentionne ces cas parce que les cotisations syndicales obligatoires sont souvent utilisées au Canada à des fins de politique partisane. Le cas actuel d'Unifor nous offre un bel exemple. Toutefois, nous sommes aux prises avec d'autres problèmes. En dépit du nouvel ALENA, les droits de douane sur l'acier et l'aluminium sont encore en vigueur, de même que les droits sur le bois d'oeuvre et les dispositions sur les achats aux États-Unis.
Auparavant, nous bénéficiions d'un taux de change favorable si l'on compare la valeur du dollar canadien à celle du dollar américain. Hélas, la majeure partie des économies réalisées grâce à ce taux de change ont été grugées par des coûts et des règlements que nous nous sommes imposés à nous-mêmes.
Pensons à tous les débats que nous avons eus sur l'approche à préconiser par rapport à l'Arabie saoudite. Le continue de se montrer favorable à l'achat du pétrole saoudien, alors même que son projet de loi anéantit la possibilité de construire le pipeline Énergie Est. Pourquoi? L'Arabie saoudite, un pays qui n'a jamais mis en place de taxe sur le carbone, achemine son pétrole vers la raffinerie Irving, au Canada atlantique. Le gouvernement libéral parvient apparemment à trouver une logique dans tout cela.
Qu'on ne s'y trompe pas. Le projet de loi fera disparaître le secteur canadien des ressources. Tous les jours, l'Alberta perd entre 40 et 80 millions de dollars en revenus. C'est à peine moins de temps qu'il n'en faut au pour promettre, dans un gazouillis à ses célèbres amis américains, de faire don de l'argent des Canadiens. Pendant ce temps, on fait semblant de ne pas voir que des fonds en provenance de l'étranger continuent de financer les groupes mêmes qui s'opposent au pétrole canadien produit par des citoyens canadiens qui paient des impôts au Canada.
Sérieusement, nous avons un problème. Ne doutons pas un instant que c'est un problème canadien. À l'heure actuelle, nous parlons de la fermeture de l'usine de General Motors à Oshawa, en Ontario, mais qu'arrivera-t-il ensuite et où?
J'aimerais donner un exemple plus près de chez moi. Beaucoup de députés ont entendu parler de Tolko Industries. C'est une entreprise canadienne prospère et bien implantée dans l'Okanagan. Tolko exploite plus de 15 usines de bois d'oeuvre dans trois provinces de l'Ouest canadien. Où Tolko a-t-elle annoncé, plus tôt cette année, qu'elle ferait son prochain gros investissement et prendrait de l'expansion? Ce sera en Louisiane. Les députés ont peut-être déjà deviné que, en Louisiane, il y a une loi garantissant le droit au travail. La dernière usine fermée par Tolko se trouvait dans ma circonscription, à Merritt.
Contrairement au , qui tente de jeter le blâme sur M. Harper pour chacun de ses échecs, je ne vais pas blâmer le premier ministre pour chacun de ces problèmes. On ne peut contrôler ce qui se passe à l'étranger. Si les autres pays rejettent l'idée d'une taxe sur le carbone, comme ils le font, c'est hors de notre contrôle. S'ils rejettent l'idée d'examiner les projets d'exploitation des ressources sous l'angle de l'équité entre les sexes, comme ils le font, c'est hors de notre contrôle. S'ils réduisent ce qu'il en coûte pour faire des affaires sur leur territoire, comme ils le font, c'est hors de notre contrôle. Nous, au Canada, ne pouvons pas empêcher les autres pays, nos partenaires commerciaux, de mettre en oeuvre des politiques qu'ils estiment avantageuses pour leur capacité concurrentielle.
Par contre, voici ce que nous pouvons faire. La motion nous invite à reconnaître que le Canada a le pouvoir de soutenir la concurrence. Lorsque les règles du jeu sont équitables, les Canadiens peuvent concurrencer les meilleurs au monde. Nous sommes à même de réussir. À mon avis, nous ne pouvons pas continuer d'imposer des politiques, des règlements et des impôts si les autres ne font pas de même. Les Canadiens aiment penser qu'ils sont des chefs de file, mais lorsque les autres ne nous emboîtent pas le pas et que nous perdons des emplois et des investissements au profit d'autres pays, nous devons nous rendre à l'évidence.
Il y a un aspect positif, qui se résume à un seul mot: possibilité. Le Canada est riche et plein de ressources. Ses habitants sont incroyablement talentueux. C'est un des meilleurs endroits du monde où vivre et élever une famille. Cependant, il faut éviter de chasser les éléments les plus brillants à coup de hausses d'impôt et de réglementer les nouvelles possibilités.
Pour réussir véritablement, nous devons être compétitifs. Il faut donner aux innovateurs, aux meilleurs et aux plus brillants les ouvertures nécessaires pour assurer leur réussite. Il faut attirer de nouveaux employeurs à notre porte, non pas seulement avec des faveurs et des subventions, mais aussi avec un milieu propice à la rentabilisation des investissements. Pour cela, il faut qu'ils puissent investir et s'établir assez facilement et rapidement. Or, le Canada n'est presque plus en mesure d'offrir une telle chose. Au fond d'eux-mêmes, la plupart des députés en sont conscients. Heureusement, notre main-d'oeuvre est qualifiée et compétente. Nous avons de bonnes infrastructures pour acheminer les biens et les services vers les marchés et, grâce aux efforts considérables des gouvernements précédents et une partie du travail de l'actuel gouvernement, nous avons accès à bon nombre de marchés étrangers parmi les plus lucratifs du monde.
Bref, n'oublions pas les possibilités qui s'offrent à nous. Comparativement à bien d'autres pays, notre énergie est relativement propre. Nous devons montrer au monde que recourir à des biens et à des services canadiens fait partie de la solution. Il faut d'abord reconnaître, cependant, qu'il y a un problème. C'est l'objectif ultime de la motion à l'étude.
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Monsieur le Président, les Canadiens s'attendent à beaucoup mieux que ce qu'on leur offre en ce moment. Ils s'attendent à ce que le gouvernement mette en place des politiques qui permettront de créer des emplois, de gérer judicieusement l'argent des contribuables et de défendre les intérêts des plus vulnérables, notamment les aînés, les anciens combattants et les personnes handicapées. Ils s'attendent à ce que le gouvernement mette tout en œuvre pour offrir de bons soins de santé. Ils s'attendent à ce que le gouvernement offre d'excellents services. Ils s'attendent à ce que le gouvernement atteigne ces objectifs tout en réduisant le gaspillage de fonds publics et en attirant des investissements au pays.
Les Canadiens sont des gens incroyablement vaillants qui recèlent un énorme potentiel et ils méritent de le réaliser pleinement. Il revient au gouvernement d'adopter des politiques et de simplifier le cadre réglementaire pour créer les conditions favorables à cette réussite. Malheureusement, le gouvernement n'est pas au rendez-vous. Alors qu'il devrait tout faire pour rendre la vie plus abordable en restant à l'écart, il est déterminé à mettre en œuvre encore plus de règlements et à alourdir davantage le fardeau fiscal des Canadiens. Cette approche fait fuir les investissements et les emplois du pays, en plus de rendre le coût de la vie plus élevé.
Selon un récent sondage Ipsos Reid publié juste après Noël, il ressort que près de la moitié des familles canadiennes sont à environ 200 $ près de ne pas pouvoir payer les factures mensuelles, mettre de la nourriture sur la table, payer l'hypothèque ou le loyer et faire le plein d'essence du véhicule qui leur permet d'aller au travail pour gagner les prochains dollars qui leur seront nécessaires. Pire encore, la perspective de sortir de cette conjoncture difficile semble plutôt sombre compte tenu de l'actuel gouvernement et de ses politiques. Le Canada risque d'être confronté à une crise de l'emploi attribuable aux politiques économiques désastreuses du gouvernement. Or, le ne cesse de mépriser les vrais créateurs d'emplois grâce auxquels l'économie canadienne demeure à flot. Je songe aux entrepreneurs qui ont le courage de prendre des risques calculés, d'investir des capitaux et de créer des emplois en mettant sur pied des entreprises locales.
On se rappellera peut-être que, à l'été 2017, le gouvernement a essayé de hausser en douce l'impôt des petites entreprises. Aux yeux du , les Canadiens — au nombre de 1,4 million — qui se sont démarqués par leur vision, qui ont pris des risques considérables et qui ont travaillé dur pour démarrer et exploiter une entreprise ne sont rien d'autre que des fraudeurs de l'impôt. Selon le premier ministre, ces entrepreneurs ne créent pas d'emplois mais profitent simplement des paradis fiscaux pour les prétendus riches. C'est un peu fort comme commentaire de la part du premier ministre alors qu'il est issu d'un milieu aisé et qu'il n'a jamais travaillé de sa vie.
Le ne parlait pas de multinationales lorsqu'il a tenu ces propos. En fait, ces entreprises sont protégées, et elles ont la vie facile. Le premier ministre a préféré s'en prendre aux entrepreneurs locaux qui assurent la survie de nos collectivités. Je parle du coiffeur sur lequel nous comptons depuis des années, du médecin de famille que nous consultons quand un enfant est malade, du caissier qui travaille à la quincaillerie du coin, de l'agriculteur à Picture Butte dans ma circonscription, et de l'étudiante de niveau collégial qui vient d'obtenir son premier emploi comme soudeuse. Selon le premier ministre, il est injuste que les gens qui créent ces emplois investissent une partie de l'argent qu'ils gagnent dans leur entreprise pour favoriser leur bien-être et, bien sûr, créer des emplois pour d'autres personnes.
Toutefois, grâce aux Canadiens qui se sont joints au Parti conservateur du Canada, l'opposition officielle à la Chambre des communes, pour résister à ces changements, nous avons pu faire reculer le gouvernement et faire quelques progrès à cet égard. Les vaillants Canadiens se sont portés à la défense des propriétaires de petites entreprises. C'est la preuve que les Canadiens ne resteront pas les bras croisés, tandis que le gouvernement actuel condamne notre pays à un mauvais avenir.
Une fois de plus, les conservateurs lancent un appel. Il n'y a pas que la hausse de l'impôt des petites entreprises et des charges sociales qui nuisent aux entreprises dans les régions; il y a aussi la taxe sur le carbone. Cet été, le gouvernement fédéral a accordé une exemption spéciales aux plus grands pollueurs du Canada. Malgré cela, il a toujours l'intention d'imposer une taxe sur le carbone aux entreprises locales ainsi qu'aux familles.
Ma question est simple: dans quel monde cela est-il logique? Si la taxe sur le carbone est réellement mise en place pour réduire les émissions, ne serait-il pas logique qu'elle s'applique aux plus grands pollueurs? Nous n'avons pas d'autre choix que de conclure que la taxe sur le carbone ne vise pas vraiment à réduire l'empreinte carbone ni à dépolluer l'environnement. La taxe sur le carbone n'est qu'une excuse pour taxer les Canadiens qui travaillent dur.
Chaque jour, à mon réveil, je lis l'actualité. Je constate l'exode de l'investissement et les fermetures d'entreprises. Au centre-ville de Lethbridge, dans ma circonscription, je vois des affiches dans les fenêtres des entreprises indiquant qu'elles ferment leurs portes. Les politiques du gouvernement libéral font fuir les entreprises.
Le gouvernement va maintenir sa taxe élevée sur le carbone qu'il entend imposer aux familles et à ces entreprises locales: c'est un fait. Cette taxe ne contribuera cependant pas à réduire notre empreinte carbone. Nous avons toujours besoin de vêtements, de nourriture et de carburant pour nous rendre au travail en voiture. Rien de cela ne changera, parce que le Canada doit être prêt à faire des affaires. La vie continue au Canada. Notre pays et sa prospérité sont en jeu. Le gouvernement ne fait rien d'autre que se montrer cruel, ingrat et injuste envers les Canadiens en leur imposant cette taxe absurde sur le carbone.
Puisqu'il est question de garder l'économie canadienne à flot, prenons un instant pour parler de commerce. Ce week-end, le Canada a ratifié l'Accord États-Unis—Mexique—Canada. Oui, nous avons un accord, mais est-ce un bon accord? C'est la question que tous les Canadiens devraient se poser. Au bout du compte, cet accord doit être jugé en fonction de ce qu'il apporte au Canada. Il devrait être évalué en fonction de ce que le Canada a perdu par rapport à ce qu'il a gagné. Malheureusement, dans ce cas-là, nous avons perdu beaucoup plus que ce que nous avons gagné. Il n'y a vraiment rien dans l'AEUMC qui contribue à placer le Canada dans une meilleure position.
Le gouvernement du Canada a capitulé en ce qui concerne l'industrie automobile, l'industrie laitière et l'industrie pharmaceutique. De plus, le Canada n'a rien obtenu d'important en échange pour toutes les concessions qu'il a faites. D'ailleurs, les droits de douane sur l'acier, l'aluminium et le bois d'oeuvre demeurent inchangés, et les États-Unis ont indiqué au Canada qu'ils n'envisageaient pas de les lever de si tôt. Nous avons signé un accord sans d'abord exiger que ces tarifs soient supprimés.
Nous avons élu un qui ne soucie pas assez de son pays et des industries pour faire valoir leurs intérêts, pour veiller à leur bien-être et pour se porter à la défense des travailleurs canadiens. C'est triste.
Dans ma circonscription se trouve une entreprise appelée Lethbridge Iron, qui n'a pas la vie facile: charges sociales, impôts pour les petites entreprises, droits de douane sur l'acier. J'ai rencontré des représentants de Lethbridge Iron à plusieurs reprises et j'ai visité leur usine. Cette entreprise travaille d'arrache-pied, mais elle encaisse tous les coups, si bien qu'elle ne sait plus combien de temps elle sera capable de poursuivre ses activités et de rémunérer son personnel.
Parlons pipeline un instant. Dans ce dossier, le Canada a perdu un investissement de 400 millions de dollars du jour au lendemain. Le gouvernement avait l'occasion de garder cet investissement au pays. Il avait l'occasion de conclure une entente et d'offrir à Kinder Morgan les garanties dont la société avait besoin pour rester ici et réaliser un projet. Le gouvernement a plutôt refusé de fournir ces garanties et a ainsi fait fuir cet investisseur. Où est-il allé? Il n'a pas arrêté d'investir. Il est simplement allé plus au sud, aux États-Unis. Nous nous retrouvons sans cet oléoduc.
Nous savons évidemment que ce projet d'oléoduc est extrêmement important pour le Canada. Il permettrait de créer des emplois bien rémunérés, mais, plus encore, il nous aiderait à acheminer un produit vers les marchés. Lorsque le pays arrive à acheminer un produit vers les marchés, il touche des revenus. Ces revenus peuvent servir à construire des hôpitaux, des écoles, des routes et des ponts. Lorsqu'on développe l'industrie pétrolière et gazière canadienne, ce sont tous les Canadiens qui en bénéficient.
La réalité, c'est que le a investi des fonds publics dans cet oléoduc et que nous n'obtenons absolument rien en retour. C'est une approche intéressante. Le investit notre argent, sans résultat. En revanche, si on encourageait le privé à investir au pays, les choses avanceraient énormément.
Mon argument est simple. Présentement, parce que nous refusons de développer l'industrie pétrolière et gazière, nous achetons du pétrole souillé de sang. Nous achetons le pétrole et le gaz dont nous avons besoin de pays comme le Venezuela et l'Arabie saoudite, des endroits où on se moque des droits de la personne et où il n'y a pratiquement aucune norme environnementale. Nous préférons soutenir l'industrie dans ce genre de pays, plutôt que de la développer et d'encourager les investissements ici même au Canada.
En conclusion, nous demandons au gouvernement d'agir dans l'intérêt des Canadiens en éliminant la taxe sur le carbone, en renonçant au projet de loi , en réglant le différend lié aux droits de douane sur l'acier et l'aluminium et celui du bois d'oeuvre, en réduisant les taxes, en simplifiant la réglementation et en élargissant les marchés. Travaillons pour que le Canada renoue avec le succès. Plaçons l'intérêt des Canadiens au-dessus de tout.
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Monsieur le Président, c'est un honneur pour moi de participer au débat aujourd'hui.
La motion à l'étude à la Chambre ce matin vise à mettre en opposition l'économie et les progrès réalisés sur les plans social et environnemental. Ces dernières années, au Parlement, j'en suis venu à trouver normale une telle réaction de la part du Parti conservateur du Canada. Je suis déçu que nous soyons obligés d'avoir ce débat, mais, en un sens, je suis heureux de profiter de l'occasion pour souligner les progrès que le gouvernement a réalisés dans les dossiers de l'économie et de l'environnement.
Aujourd'hui, les conservateurs ont essentiellement dévoilé à tout le monde leur stratégie pour stimuler l'économie. Elle consiste simplement à abandonner les mesures de protection environnementale et sociale qui profitent aux collectivités et qui font croître l'économie à long terme. En comparaison, notre plan vise à stimuler l'économie tout en renforçant les mesures de protection de l'environnement. Les conservateurs semblent penser qu'une telle approche est impossible, même si les faits leur prouvent actuellement le contraire.
Malgré les formules théâtrales employées dans la motion à l'étude, l'économie canadienne connaît l'un des sommets de son histoire. C'est un fait incontournable pour tous ceux qui prennent la peine d'examiner les données publiques. Pour assurer le bien-être à long terme du pays, on ne peut pas se concentrer uniquement sur la croissance économique à court terme. Il faut bien comprendre que l'épanouissement de nos collectivités et la vigueur de l'économie passent nécessairement par la protection de l'environnement et l'amélioration des mesures de protection sociale.
Pendant mon intervention, je compte mettre en lumière quelques facettes troublantes de la motion à l'étude. Avant toute chose, je tiens toutefois à parler de mesures que nous avons mises en oeuvre pour stimuler la croissance économique ainsi que de leurs retombées, avant d'aborder les mesures que nous avons instaurées dans le domaine de l'environnement.
Je dois souligner, respectueusement, que les conservateurs n'ont proposé aucun plan et qu'ils semblent avoir pour objectif de tromper les Canadiens au sujet des mesures que le gouvernement libéral met en place. Ils espèrent ainsi obtenir l'appui des citoyens, mais ils ne font pas preuve du leadership auquel les Canadiens s'attendent de la part d'un supposé gouvernement en devenir.
Pour commencer, la motion est une critique de notre bilan économique et elle laisse entendre que nos politiques ont engendré une crise au niveau de l’emploi. Rien ne saurait être plus éloigné de la réalité et, en fait, les résultats sont là pour le prouver. Depuis que nous sommes au pouvoir, notre économie a créé plus de 550 000 emplois à temps plein, surtout dans le secteur privé; le taux de chômage au Canada est le plus bas depuis 40 ans, pratiquement depuis que nous avons commencé à compiler ce genre de statistiques; les bénéfices des entreprises sont en hausse et les salaires augmentent. C’est donc un bilan tout à fait positif.
En fait, notre taux de croissance économique devrait faire honte aux conservateurs. Après 10 années au pouvoir, ils n’avaient à leur actif que le taux de croissance économique le plus bas depuis la Grande Dépression, et ce n’est pas une coïncidence. La stratégie des conservateurs, qui consiste à offrir des allégements fiscaux à leurs copains millionnaires et à diminuer les prestations sociales des familles de la classe moyenne, n’est pas une stratégie qui favorise la croissance économique. Elle engendre inévitablement les résultats que nous avons observés après 10 années de gouvernement Harper.
Notre gouvernement s’est engagé dans un programme économique qui profite à tout le monde, et les résultats sont là pour le prouver. L'élément caractéristique de notre politique économique est le soutien aux Canadiens de la classe moyenne.
L’exemple le plus évident qui vient à l’esprit est celui de l’Allocation canadienne pour enfants, qui a permis de redistribuer de l’argent à 9 familles canadiennes sur 10 et de mettre un terme au versement de cette prestation aux familles millionnaires. L’Allocation canadienne pour enfants a également permis de sortir 300 000 enfants canadiens de la pauvreté. Ces statistiques sont très importantes, mais ce qui l’est encore plus pour moi, c’est le volet humain de toutes ces politiques.
J’aimerais vous faire part d’une conversation que j’ai eue avec une jeune femme de la ville où j’habite, dans le comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse. Elle m’a dit que le mois de septembre était toujours une période psychologiquement difficile pour elle, car elle n’avait jamais les moyens d'habiller ses enfants pour la rentrée scolaire. Maintenant qu’elle reçoit l’Allocation canadienne pour enfants, elle m’a dit qu’elle était fière de pouvoir s’occuper de ses enfants aussi bien que ses voisins, au moment de la rentrée de septembre. C’est le genre d’histoire personnelle qui confère un peu d’humanité à ces politiques.
Il n’y a pas que l’Allocation canadienne pour enfants. Nous avons également mis en œuvre l’Allocation canadienne pour les travailleurs, à l’intention des familles à faible revenu qui ont bien du mal à joindre les deux bouts. Quand ils feront leur déclaration d’impôt, ces Canadiens qui travaillent fort se retrouveront avec 500 $ de plus dans leur poche.
J’observe en particulier que la motion dénonce l’augmentation des charges sociales. Je suppose que les conservateurs font allusion aux mesures que nous avons prises pour renforcer le Régime de pensions du Canada. Nous voulons nous assurer que les personnes âgées peuvent prendre leur retraite dans la dignité, non seulement dans les années qui viennent mais également pour les générations futures. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de bonifier le régime. Si le Parti conservateur veut supprimer ce régime, il ferait bien de le dire clairement.
Nous avons investi 40 milliards de dollars dans une Stratégie nationale sur le logement, et avons mis en œuvre la première stratégie nationale de réduction de la pauvreté. Cela va permettre de réduire de moitié le nombre de sans-abri au Canada. Nous savons que ces investissements sont importants, non seulement parce que c’est la solution au problème mais aussi parce que c’est une solution intelligente. Ces investissements vont permettre au Canada de doper la croissance économique, non seulement pour la poignée de Canadiens fortunés mais aussi et surtout pour l’ensemble des Canadiens.
La croissance de notre économie n’est pas due uniquement à ces mesures économiques et sociales. Nous avons aussi pris des mesures pour attirer des investisseurs sérieux. J’observe en particulier que LNG Canada a annoncé récemment un investissement sans précédent, dans toute l’histoire de notre pays.
Ce n’est pas une coïncidence. Nous avons mis en œuvre des politiques qui encouragent ce genre d’investissements. Nous avons remanié la politique d’immigration afin d’attirer davantage de talents. Nous investissons dans l’innovation. Récemment, à l’occasion de l’énoncé économique de l’automne, nous avons montré que nous étions prêts à modifier les règles d’imposition du secteur manufacturier, en permettant un amortissement de 100 % pour les équipements de fabrication, parce que nous voulons que les entreprises investissent dans leurs usines afin de créer des emplois pour les Canadiens.
Par ailleurs, nous avons consenti des investissements sans précédent dans les infrastructures, à hauteur de 180 milliards de dollars. Dans la région que je représente, à titre de député, cela se traduit par la construction d’une nouvelle autoroute entre Sutherlands River et Antigonish; l’aménagement d’un nouveau centre pour l’innovation et les métiers spécialisés, au campus de Stellarton du Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse; l’ouverture d’un nouvel institut sur la gouvernance et centre d’innovation en santé, sur le campus de l’Université St. Francis Xavier. Nous avons également investi plus de 15 millions de dollars dans des ports pour petites embarcations, ce qui permettra de créer des emplois à court terme pour les habitants de neuf petites collectivités côtières et d’offrir aux pêcheurs un endroit où débarquer leurs poissons en toute sécurité, pendant de nombreuses années. Voilà le genre d’investissements qui permettent de créer des emplois à court terme tout en ouvrant la voie à une croissance économique à long terme.
La motion d’aujourd’hui fait allusion à une hausse des impôts. Or, l’une des premières mesures que notre gouvernement a prises, c’est de réduire les impôts de la classe moyenne et d’augmenter ceux des 1 % de Canadiens les plus fortunés, ce à quoi les conservateurs se sont opposés. En ce qui concerne le taux d’imposition des petites entreprises, nous sommes en train de le ramener à 9 %, soit le taux le plus faible de tous les pays du G7.
S’agissant maintenant de nos débouchés commerciaux, que la motion nous demande de diversifier, je rappelle que nous avons préservé notre accès au marché nord-américain en renégociant l’ALENA. Nous avons également achevé la négociation de l’Accord économique et commercial global et celle de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste. Nous nous employons à diversifier nos exportations et à stimuler le commerce interprovincial. En matière d’échanges commerciaux, notre bilan est extrêmement positif, et cela nous permet de stimuler l’économie et de venir en aide aux collectivités que je représente.
S’agissant d’innovation, nous avons, là aussi, consenti des investissements importants, notamment un investissement sans précédent dans la recherche et un autre dans les supergrappes, comme celle de l’économie océanique dans le Canada Atlantique, qui va permettre de créer des milliers d’emplois et de développer des expertises dans les centres régionaux.
Comme je l’ai dit tout à l’heure, les résultats sont là pour le prouver. Au cours des dernières années, la création d’emplois a atteint des niveaux sans précédent, l’économie se porte bien, et notre pays continue d’afficher un excellent taux de croissance, un faible taux de chômage, de meilleurs salaires et des profits en hausse pour les entreprises.
J’aimerais toutefois, en qualité de secrétaire parlementaire, revenir sur certaines formulations étonnantes de la motion et sur certains discours que j’ai entendus ce matin à propos de la lutte contre le changement climatique.
La motion montre clairement que les conservateurs se sont donné pour objectif, lors de la prochaine campagne électorale, de s’opposer à toute action raisonnable pour lutter contre le changement climatique. Il est très difficile d’avoir un débat sur les solutions à adopter pour combattre cette menace étant donné que certains députés de l’opposition semblent nier l’existence de ce problème. Il est difficile de discuter des solutions à adopter en l’absence d’un consensus sur l’existence même du problème.
Je regrette d’avoir à le dire, mais pour la gouverne des députés ici présents, j’aimerais rappeler que les scientifiques étudient l’impact potentiel des polluants atmosphériques, toujours plus nombreux, depuis environ 150 ans, c’est-à-dire depuis le milieu du XIXe siècle. La grande majorité des scientifiques du monde entier s’entendent pour dire que non seulement le climat est en train de changer, mais que c’est le résultat de la pollution industrielle causée par l’homme. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat nous a avertis, encore récemment, que si nous ne prenons pas des mesures draconiennes pour résoudre ce problème, nous allons en subir de graves conséquences, sur les plans social et économique.
Ne rien faire pour lutter contre le changement climatique nous coûtera très cher.
Des voix: Oh, oh!
M. Sean Fraser: Je suis la risée des députés d’en face, ceux-là mêmes qui nient la gravité des conséquences du changement climatique. C’est incroyable. C’est peut-être une question de clivage intergénérationnel, mais dans notre caucus, il n’y a, que je sache, pas un seul député qui conteste la réalité du changement climatique.
Même si nous ne sommes pas capables de dire si cela est dû à tel système météorologique ou à tel acteur industriel à l’autre bout du monde, nous savons, avec une quasi-certitude, que, à cause de l’aggravation de la pollution industrielle créée par l’homme, nous sommes témoins de phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses, et que cela nous coûte autour de 5 milliards de dollars. J’habitais Calgary au moment des grandes inondations de 2013. Il y a aussi eu les incendies de forêt qui ont ravagé l’ouest du Canada, et les inondations qui ont dévasté le Nouveau-Brunswick.
Il est difficile de dire à quelqu’un dont les pratiques culturelles et traditionnelles dans le Nord du Canada ne sont sans doute plus possibles que les changements climatiques ne sont pas réels. Il est difficile de dire à quelqu’un qui a subi des inondations et qui ne peut pas s’assurer contre ce risque que les changements climatiques ne sont pas réels. J’ai du mal à comprendre que les députés, élus à cette Chambre, qui ne jugent pas bon de prendre au sérieux la lutte contre les changements climatiques méritent de siéger ici.
Ce qui me dérange aussi beaucoup, c’est que certains conservateurs répugnent à accepter que l’économie verte offre une chance en or de lutter contre les changements climatiques, en investissant dans le rendement énergétique, par exemple. Dans ma collectivité, une entreprise, le Trinity Group of Companies, aide à accroître le rendement énergétique des logements, ce qui réduit la facture d’électricité des citoyens dans les collectivités que je représente. Tout a commencé par le rêve de deux hommes qui faisaient des réparations résidentielles et, depuis, ils ont embauché des dizaines de personnes et ils travaillent dans toute la région de l’Atlantique. Voilà le genre d’investissements qui montrent que, quand Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, déclare que l’économie verte est un marché de 23 billions de dollars, il ne plaisante pas. Nous voulons être à la pointe de cette vague pour profiter des emplois qu’on peut créer, nous le savons, en investissant dans l’économie propre.
Je prendrai quelques instants pour souligner certaines des politiques environnementales que nous mettons en oeuvre, en particulier, le fait que nous tarifons la pollution, ce qui est très important. Cette politique n’est pas difficile à comprendre. Beaucoup de Canadiens n’en ont pas conscience jusqu’à maintenant, mais on est libre de polluer au Canada et ce sont les contribuables qui en font les frais. Nous voulons que cela change. Nous ne pensons pas qu’il devrait être permis de polluer librement dans notre pays. Nous mettons en oeuvre un plan afin de tarifer la pollution, afin que les pollueurs paient quand ils dégradent notre atmosphère.
Parallèlement, nous allons reverser les recettes aux collectivités et aux Canadiens pour que la situation des familles s’améliore grâce à ce plan. Il ne s’agit pas d’une invention politique jamais vue avant dans le monde. Dans bien des endroits, cette mesure est appliquée avec beaucoup de succès. En Colombie-Britannique, en Alberta, en Californie, au Québec, dans l’Union européenne et, avant, en Ontario, nous avons vu une croissance économique dans les secteurs des énergies propres après la mise en oeuvre de ce type de plans.
En Australie, lorsque la tarification de la pollution a été appliquée, les émissions ont diminué et, lorsque la tarification de la pollution a été abolie, les émissions ont, comme on pouvait s’y attendre, recommencé à augmenter. Il est intéressant de voir qui sont ceux qui appuient notre plan. Nous avons des experts scientifiques de premier plan. Nous avons de grands experts en économie, dont le lauréat du prix Nobel d’économie de cette année, qui s’est vu décerner ce prix prestigieux pour ses travaux de recherche qui ont permis d’établir que ce genre de mécanismes de lutte contre le changement climatique est efficace et pratique. En fait, il a dit que le système de la Colombie-Britannique était un modèle que le monde devrait adopter.
Des organismes religieux ont dit que c’est la voie à suivre. Des communautés autochtones ont également dit que c’est la voie à suivre. Le Syndicat national des cultivateurs a voté massivement en faveur d’une intervention devant les tribunaux pour prouver que c’est la voie à suivre, parce que ses membres savent que le secteur agricole est exposé aux plus grands risques associés aux changements climatiques.
Il y a des groupes de jeunes partout au pays qui appuient la tarification de la pollution. Le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique appuie la compétence du gouvernement fédéral en matière de tarification de la pollution. En réalité, les conservateurs appuient la tarification de la pollution, mais ils ne le font pas à la Chambre. L’ancien directeur des politiques de Stephen Harper a indiqué que le genre de politique que nous adoptons aujourd’hui est la voie à suivre dans la lutte contre les changements climatiques. Le conseiller principal du budget de Doug Ford, qui a comparu devant le Sénat il y a quelques années, a dit que la première chose que nous pourrions faire pour passer à une économie à faibles émissions de carbone serait de mettre en place une tarification de la pollution.
D’anciens premiers ministres conservateurs appuient ce genre d’approche, qu’il s’agisse de Kim Campbell, de Brian Mulroney ou de Joe Clark. Le fait est que Stephen Harper a indiqué en 2008 que la tarification de la pollution était une voie judicieuse à suivre. Je soupçonne que l’opposition à notre plan de tarification de la pollution ne vient pas du fait que nous faisons ce qu’il faut pour protéger l’environnement, mais plutôt d’une tentative de tirer parti d’une vague de politiques populistes qui semblent connaître du succès dans d’autres régions du monde.
La motion fait également référence à nos efforts de restructuration du processus d’évaluation environnementale. Nous allons de l’avant avec un plan qui rétablira la confiance du public que Stephen Harper avait perdue. Nous pouvons construire de grands projets au Canada, mais nous devons respecter notre environnement et tenir compte du point de vue des peuples autochtones. Nous avons amélioré les règles pour qu’il n’y ait qu’un seul examen par projet, ce qui permettra de mieux prévoir les délais et nous permettra non seulement de faire le travail, mais de bien le faire.
J’ai mentionné le Trinity Energy Group, qui bénéficie d’investissements dans les technologies propres. Nous avons réalisé d’importants investissements dans l’infrastructure verte de plus de 9 milliards de dollars qui permettront d’améliorer le traitement de nos eaux et de nos eaux usées. Après des années de compressions budgétaires dans la nature et la conservation, nous avons réalisé le plus important investissement dans la nature et la conservation de l’histoire de notre pays, soit 1,35 milliard de dollars. Nous investissons sérieusement dans le transport en commun pour que plus de gens se déplacent ensemble plutôt qu’ils prennent chacun leur véhicule pour se rendre au travail. Nous éliminons progressivement le charbon d’ici 2030. Les conservateurs n’avaient aucun plan pour le faire avant 2062. Cette mesure aura non seulement des répercussions positives sur l’environnement, mais aussi sur la santé de nos collectivités. Nous savons que, chez les Canadiens qui vivent près des centrales au charbon, la fréquence des problèmes comme l’asthme chez les enfants est plus élevée, ce qui fait augmenter le coût des soins et ce qui montre que nous ne faisons pas ce qu’il faut pour nos enfants.
À vrai dire, les conservateurs n'ont pas encore compris que non seulement nous devons prendre des mesures décisives dès maintenant, mais qu'en agissant ainsi, de nouveaux débouchés économiques s'offriront à nous.
Je disais plus tôt que c'est difficile d'essayer de trouver des solutions tous ensemble quand nous ne nous entendons même pas sur le fait qu'il y a un problème. Dans une entrevue radiophonique qu'il donnait dernièrement, le député de s'est carrément fait demander s'il croyait aux changements climatiques et s'il estimait qu'ils étaient causés par l'être humain. Il a refusé de répondre. J'ai déjà entendu la députée de affirmer que tout le débat sur le climat était un écran de fumée, alors que, selon le député de , ce ne serait rien d'autre qu'une lubie. Dans un éditorial paru récemment, l'ancien ministre conservateur des Finances Joe Oliver affirmait que ce problème ne vaut pas la peine qu'on s'y attarde. Nous avons pris connaissance il y a peu du plan du gouvernement provincial de l'Ontario et de Doug Ford, celui de qui le semble prendre ses ordres. Rien dans ce plan ne permettra d'atténuer substantiellement les changements climatiques, et le gouvernement Ford se garde bien de s'y engager à la moindre cible susceptible de nous permettre d'éviter la catastrophe redoutée.
Je disais aussi que j'étais plutôt déçu par le sujet du débat d'aujourd'hui. Pour être honnête, je n'en reviens tout simplement pas que les conservateurs aient choisi de gâcher ainsi une journée de débats, car de mon côté, je n'ai d'autre choix que de prendre la parole pour faire la liste de nos réalisations économiques et environnementales jusqu'ici, alors qu'eux, ils sont bien forcés d'admettre que leur stratégie de croissance économique consiste à renier tous les progrès réalisés jusqu'à maintenant sur le plan environnemental et social. Voilà qui prouve qu'ils manquent cruellement de leadership, et encore plus de vision.
Cela étant, j'aimerais, avant de conclure, que nous nous attardions un instant sur le texte de la motion.
Au premier alinéa, les conservateurs parlent de l'imminence d'une crise de l'emploi. Pourtant, nous avons créé plus d'un demi-million d'emplois, et le taux de chômage n'a jamais été aussi bas.
Ils parlent du secteur de la construction automobile. Je les ai vus essayer d’associer les pertes d’emplois à Oshawa chez GM à la tarification de la pollution, ce qui est malhonnête et blessant pour les gens qui vivent des moments difficiles. La fermeture survient dans une province où il n’y a pas de prix sur la pollution. Elle survient en même temps que d’autres fermetures dans des États des États-Unis où il n’y a pas de prix sur la pollution. En fait, General Motors elle-même souscrit au genre de tarification que nous proposons et qui rapporte des revenus aux familles. Si l’opposition veut s’immiscer dans le domaine de la politique postvérité, j’invite ses députés à colporter leurs absurdités ailleurs.
Lorsque les conservateurs examinent les négociations de l’ALENA et les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, j’ai vu un des leurs prendre la parole à la Chambre et dire que ces droits existent parce que nos politiques ont un effet négatif sur la sécurité nationale des États-Unis, ce qui est ridicule.
En ce qui concerne le bois d’oeuvre, non seulement investissons-nous 100 millions de dollars dans l’innovation dans l’industrie forestière, mais nous avons protégé notre disposition de règlement des différends qui nous donne accès à un recours objectif.
Je pourrais choisir parmi une centaine d’exemples. En ce qui concerne le commerce, nous avons conclu l’ALENA, l’Accord économique et commercial global et l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste. Les conservateurs laissent entendre que l’impôt sur le revenu des particuliers est plus élevé. La réalité, c’est que la classe moyenne paie moins d’impôt aujourd’hui et que le 1 % le plus riche en paie plus. Ils parlent de l’impôt des sociétés, qui est tombé à 9 %, soit le taux le plus bas de tous les pays du G7.
Je suis fier du bilan sur lequel nous pouvons nous appuyer. Il n’y a guère d’éléments de vérité dans cette motion.
La stratégie des conservateurs aux prochaines élections semble être de tromper les Canadiens pour les inciter à les appuyer, parce qu’ils savent qu’ils n’ont pas les idées pour convaincre la population. Le fait est que notre économie est en croissance, que nos familles se tirent mieux d’affaire, que nos émissions ont diminué et que l’environnement bénéficie de meilleures protections.
Comme je l’ai dit, la motion laisse entendre que le plan des conservateurs pour faire croître l’économie consiste à ignorer les programmes en matière d’environnement et les politiques qui favorisent aussi le progrès social. Leur stratégie semble être de fermer les yeux et d’espérer être chanceux. De ce côté-ci de la Chambre, la chance ne fera pas partie de notre stratégie. C’est plutôt l’espoir, le travail acharné et la planification qui nous permettront de faire en sorte que plus de Canadiens travaillent et que l'environnement soit protégé pour nos enfants et nos petits-enfants.
Si les conservateurs ne changent pas de cap, je peux leur dire tout de suite que leur chef peut cesser de commencer ses gazouillis par la phrase: « Quand je serai premier ministre », parce qu’ils resteront très longtemps de l’autre côté de la Chambre.
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Monsieur le Président, vous remercie pour votre intervention. En effet, des conversations ont lieu pendant qu'on essaie de se parler et cela devient difficile de se comprendre.
Je disais que la taxe sur le carbone est l'épouvantail mis en avant à chaque occasion par les conservateurs. C'est une stratégie qui semble avoir bien fonctionné car les conservateurs, entre 2011 et 2015, — on s'en souviendra — se servaient de cet épouvantail au quotidien contre le NPD. Ils disaient qu'on allait mettre une taxe sur le carbone et que ce serait l'apocalypse économique au Canada. On s'est réveillé en 2015 avec un gouvernement libéral qui proposait, lui aussi, une taxe sur le carbone. Alors, bravo pour la stratégie, elle semble avoir bien fonctionné.
Les conservateurs semblent encore convaincus que c'est la bonne voie à suivre pour convaincre les Canadiens et les Canadiennes de leur donner leur appui. On verra l'année prochaine. Cependant, l'épouvantail qu'ils ont brandi pendant des années, et qu'ils continuent de brandir, ne semble pas très bien fonctionner. Malgré tout, partout dans la motion, on met la faute sur la taxe sur le carbone pour tous les malheurs qui peuvent arriver aux Canadiens.
Il y en a des malheurs, bien sûr, nous le reconnaissons. Nous sommes là depuis les premiers instants et à chaque occasion pour mentionner les nombreux échecs des libéraux dans leur gouvernance depuis 2015. Cependant, brandir l'épouvantail de la taxe sur le carbone à toutes les occasions, c'est prendre les Canadiens pour des imbéciles qui vont tomber dans le panneau et penser que c'est la faute d'une seule chose parce qu'ils ne comprennent pas toutes les questions économiques.
J'inviterais mon collègue de à expliquer cela, tantôt, aux Canadiens. Il pourra le faire dans son discours, s'il le veut. Cependant, ce que j'explique aujourd'hui c'est qu'on ne peut pas mettre la faute de tous les malheurs vécus sur la taxe sur le carbone.
Dans la motion, on mentionne quelques malheurs et quelques échecs. On parle des nombreux échecs des libéraux dans les domaines de l'énergie et de l'automobile — nous sommes les premiers à sympathiser avec les travailleurs de l'industrie automobile d'Oshawa et de partout au Canada qui ressentent les effets de la fermeture de l'usine. Il n'y a pas seulement l'endroit où on assemble le produit final qui sera touché, mais il y a aussi les industries connexes, les fournisseurs des matières premières ou les fournisseurs de pièces nécessaires dans la chaîne de montage. L'entreprise d'Oshawa restera ouverte encore un an. On connaît malheureusement la décision de GM de fermer cette usine pourtant bien reconnue pour ses performances et ses qualités. C'est une décision très décevante et nous avons été attristés d'apprendre la nouvelle, récemment.
Sinon, les autres échecs des libéraux c'est qu'ils n'ont pas négocié un arrêt aux tarifs sur l'acier et l'aluminium alors qu'ils apprêtaient à signer le nouvel accord avec les Américains et le Mexique. Malheureusement, le seul pouvoir de négociation de notre aurait été de dire aux Américains que s'ils n'enlevaient pas les tarifs sur l'acier et l'aluminium, il ne serait pas à la prise photo officielle lors de la signature. C'était le seul levier de négociation qu'il avait face au président américain. Il aurait pu dire que si les Américains ne faisaient pas ce qu'il voulait, il ne serait pas présent pour la prise de photo.
Cela a bien fonctionné comme stratégie de négociation. Il s'est finalement retrouvé, il y a quelques jours, à la cérémonie de signature officielle à se faire prendre en photo avec le président américain et le président sortant du Mexique. Cependant, quelle déception pour les nombreux travailleurs et les travailleuses du secteur de l'acier et de l'aluminium qui sont victimes, eux aussi, de l'échec des libéraux.
Également, on mentionne le secteur forestier dans la motion des conservateurs. Le secteur forestier demande qu'on lève les tarifs injustes qui pèsent également sur cette industrie. Malheureusement, les libéraux n'ont pas été capables de faire quoi que ce soit. Le problème a commencé sous le règne des conservateurs, il ne faut pas l'oublier. Cependant, depuis ce temps-là, les libéraux traînent de la patte pour régler ce problème.
Dans le cadre des renégociations avec les Américains, on aurait pu utiliser cette situation comme levier pour tenter de dénouer l'impasse dans le dossier. Malheureusement, c'est un autre échec à ajouter au palmarès des libéraux.
Il est brièvement question des agriculteurs dans la motion, et je ne comprends pas pourquoi. Ce sont pourtant eux qui ont été les plus touchés par le nouvel accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique. Pour des raisons que j'ignore, les conservateurs ont seulement fait mention de la taxe sur le carbone dans leur motion. C'est encore une fois l'épouvantail, comme si la taxe sur le carbone était responsable de tous les malheurs des agriculteurs. On ne mentionne même pas l'ouverture d'une nouvelle brèche dans le système de gestion de l'offre.
Je me demandais pourquoi les conservateurs n'ont pas mentionné le système de gestion de l'offre dans leur motion, alors que c'est une des choses qui fâchent le plus les agriculteurs présentement, surtout ceux qui sont sous le système de la gestion de l'offre. Je me suis alors rappelé que les conservateurs ont négocié et signé l'Accord économique et commercial global avec l'Europe, dans lequel ils ont ouvert une brèche de 3 %, et l'Accord de partenariat transpacifique, qui a également ouvert une brèche de 3 %. À cela, les libéraux viennent d'ajouter une ouverture de 3 %. C'est donc une ouverture de près de 10 % dans le système de gestion de l'offre. C'est peut-être pour cela que les conservateurs n'ont pas mentionné la gestion de l'offre dans leur motion. Ils ont peut-être honte d'avoir fait la même chose il y a quelques années.
Lors de ces négociations, les conservateurs ont ouvert les marchés sous la gestion de l'offre en promettant des compensations, comme le fait aujourd'hui le gouvernement libéral. La musique que jouent aujourd'hui les libéraux est la même que celle jouée par les conservateurs. Les conservateurs savaient que ces brèches feraient mal aux agriculteurs et que l'ouverture de parts importantes du marché du lait et des produits laitiers aurait des effets importants, mais ils ont dit qu'ils allaient offrir des compensations. Les libéraux jouent la même musique aujourd'hui, et elle ne satisfait aucunement les agriculteurs sous la gestion de l'offre.
De brèche en brèche, les agriculteurs voient le système de la gestion de l'offre s'affaiblir complètement, et ont ne sait pas jusqu'où cela ira. Les libéraux disent qu'ils ont sauvé les meubles et qu'ils n'ont pas condamné complètement le système. Cependant, à force d'ouvrir des brèches, le système s'affaiblit énormément. À un certain point, il sera tellement faible qu'on va le remettre en question. Un ancien député conservateur remet déjà en question le système de la gestion de l'offre. Qui sait combien d'autres députés conservateurs s'apprêtent à se lever et à rejoindre le député de pour réclamer la fin de ce système, qui sert pourtant bien nos régions et nos agriculteurs? Je ne me lancerai pas dans ce débat aujourd'hui puisqu'il me reste seulement deux minutes.
Essentiellement, la motion conservatrice est un fourre-tout des échecs libéraux. Malheureusement, la motion contient peu de solutions pour régler le problème. Selon les discours conservateurs que j'ai entendus jusqu'à maintenant, le problème semble être un manque de compétitivité face aux Américains. J'aimerais dire qu'il y bien d'autres façons que les taxes et les impôts pour rendre un pays plus concurrentiel. Je n'ai qu'à mentionner deux points. Premièrement, le système de santé est un élément concurrentiel important face aux Américains. Ce point n'est pas négligeable. Les entreprises doivent prendre le système de santé en considération lorsqu'elles cherchent où investir. Le système d'éducation est également un excellent exemple. Évidemment, ces points ne se retrouvent jamais dans les discours conservateurs. Les conservateurs ne disent jamais qu'il faut renforcer le système de santé et le système d'éducation; ils passent cela complètement sous silence.
Quand on parle de compétitivité face aux Américains ou au monde entier, on peut parler d'un régime d'assurance-médicaments universel. Un tel régime devrait être implanté aujourd'hui par le gouvernement libéral. Il ne faut pas étudier cette possibilité jusqu'à la prochaine élection. Lorsque les employés ont accès à un régime d'assurance-médicaments universel, public et abordable, les entreprises sont plus compétitives. Il faut aussi un système de garderies abordables et accessibles. Ces types de systèmes nous permettraient d'être plus compétitifs face aux pays étrangers comme les états-Unis.
Quand on parle de compétition concernant les investissements dans le monde entier, il faut parler de ces pistes de solutions. Il ne faut pas seulement se concentrer sur les épouvantails des taxes et de la taxe sur le carbone, comme le font malheureusement les conservateurs.
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Monsieur le Président, je remercie mon collègue de pour son excellente intervention. Je vais essayer de poursuivre dans la même veine. J'ai beaucoup aimé l'expression qu'il a employée en qualifiant la motion conservatrice de motion fourre-tout. Effectivement, elle touche tellement de sujets qu'on pourrait faire des discours sur n'importe quelle question qui nous intéresse et ce serait correct.
Cette motion, je l'appellerais la « motion du tout », car elle me fait penser à la théorie du tout. Je ne sais pas si les conservateurs s'intéressent tellement à la science, mais la théorie du tout est quand même très intéressante. Il s'agit d'une tentative d'unifier la relativité générale et la mécanique quantique. Cela dit, je ne pense pas qu'ils voulaient aller jusque là aujourd'hui.
Si je voulais leur donner raison sur certains éléments de leur motion, ce serait d'abord sur la partie où elle rappelle que des gens souffrent dans notre société. Il y a des gens qui en arrachent et qui ont du mal à joindre les deux bouts. Les revenus stagnent et les inégalités sont extrêmement croissantes dans notre société. Ainsi, bien des gens sont obligés de se battre avec des situations de pauvreté extrêmement pénibles.
Dans toutes nos circonscriptions, il y a des gens qui doivent faire des choix déchirants, par exemple, entre payer leurs médicaments ou payer l'épicerie, ou encore entre manger et offrir du matériel scolaire à leurs enfants. Dans notre pays, il y a encore des millions de personnes qui vivent dans la pauvreté et qui en arrachent à cause des décisions du gouvernement libéral, qui n'en fait pas assez pour eux aujourd'hui ou qui promet d'en faire éventuellement un jour si jamais il est reporté au pouvoir une ou deux fois dans l'avenir.
Oui, il y a des gens qui souffrent des décisions du gouvernement libéral. On n'a qu'à penser aux travailleurs et aux travailleuses de l'aluminium et de l'acier ou à ceux du secteur automobile de l'Ontario, comme les gens d'Oshawa, qui voient leurs bons emplois disparaître malgré les belles promesses des libéraux. Il y a aussi les producteurs laitiers, des gens qui occupent le territoire au Québec et en Ontario, qui ont des fermes familiales et qui sont une fierté pour l'ensemble de nos régions. Ils sont abandonnés successivement par le gouvernement libéral, qui signe des ententes en ouvrant des brèches importantes dans la gestion de l'offre, qui fait entrer du lait américain sur notre marché et qui ne défend pas les gens qui élèvent des animaux capables de produire notre lait, notre fromage, notre yogourt, etc.
Avec les décisions du gouvernement libéral, cela fait trois fois qu'on ouvre 3 % du marché de la gestion de l'offre. On l'a fait dans l'accord avec l'Union européenne, dans le Partenariat transpacifique, puis dans l'accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique. Cela commence à en faire beaucoup. Cela commence à être pénible pour les gens. On ne comprend comment les libéraux peuvent continuer de dire qu'ils sont là pour défendre la gestion de l'offre, alors que c'est presque 10 % du marché qu'ils ont abandonné, dans tous ces accords de libre-échange, au détriment de nos producteurs laitiers.
Par ailleurs, il y a des gens qui souffrent de la crise du logement, qui est réelle et qui sévit dans plusieurs régions du pays et dans plusieurs de nos grandes villes. Montréal était peu touché jusqu'à maintenant, mais dernièrement, le taux d'inoccupation des logements à Montréal est en bas de 2 %. La mairesse de Montréal vient de lancer un cri d'alarme, parce que cela met une pression énorme sur les loyers et les locataires. C'est une situation qu'on voit depuis longtemps à Toronto et à Vancouver. C'est pourquoi le chef du NPD, Jagmeet Singh, a présenté un plan pour régler la crise du logement, notamment pour les gens de Burnaby-Sud, mais aussi pour l'ensemble de la région de Vancouver. Le gouvernement libéral n'en fait pas assez en ce qui concerne les investissements pour le logement social et le logement abordable.
Quand on nous a présenté la stratégie fédérale sur le logement social et abordable, on nous a promis 11 milliards de dollars. C'est énorme, mais cette somme est étalée sur 11 ans. Comme je suis quelqu'un qui aime les choses un peu carrées et simples, je me suis dit que 11 milliards de dollars sur 11 ans, cela devait vouloir dire 1 milliard de dollars par année. Non, ce serait beaucoup trop simple. En fait, les milliards de dollars promis ne seront investis qu'après les prochaines élections fédérales, voire après les suivantes, soit celles de 2023.
Les gens qui souffrent aujourd'hui, qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts, qui voient leur loyer augmenter et qui ne peuvent pas rester dans les quartiers où ils habitent n'ont pas besoin d'aide en 2024 et en 2025. Ils ont besoin d'aide maintenant, tout de suite. Malheureusement, le gouvernement libéral pellette par en avant et refuse d'investir pour créer des logements sociaux et des logements abordables. Juste à Montréal, on a besoin de 12 000 logements sociaux.
Je suis le représentant d'une circonscription où 78 % des gens sont locataires. Parmi eux, le tiers, soit une personne sur trois, consacre plus de 30 % de son revenu au logement. Ce sont des milliers de familles, de ménages, qui sont dans des situations de pauvreté et qui ont besoin d'aide maintenant. Malheureusement, ces gens n'ont reçu aucune aide du gouvernement libéral en ce qui concerne les logements sociaux. À court terme, cela permettrait de pallier la crise qui existe dans plusieurs de nos municipalités et de nos régions.
Une autre faillite du gouvernement libéral, c'est tout ce qui concerne l'assurance médicaments et le fait que les gens ont de la difficulté à se soigner. Les gens ont de la difficulté à prendre les mesures nécessaires, prescrites par leur médecin, pour prendre soin de leur santé. Cela force les gens soit à s'endetter, soit à faire des choix déchirants.
Le gouvernement échoue également en ce qui concerne le panier de services. Comment se fait-il qu'en 2018, dans un pays du G7 aussi riche que le Canada, les soins dentaires et les soins oculaires ne soient présentement pas couverts par notre régime d'assurance publique? Cela crée des situations absolument intolérables pour des milliers de personnes qui doivent payer des prix de fou pour se faire soigner les yeux, avoir des lunettes ou se faire soigner les dents. Comment se fait-il que nous ayons un régime d'assurance médicaments qui est absolument schizophrénique, où une jambe et le coeur sont couverts, mais où les yeux et les dents ne le sont pas? C'est comme si notre corps n'était pas quelque chose d'entier et que le régime faisait des choix sur ce qu'il était capable de soigner ou pas.
En ce qui concerne les solutions présentées par la motion des conservateurs, nous avons des différends importants. Nous ne pensons pas que donner des cadeaux aux grandes compagnies est une façon de relancer l'économie. Si c'était le cas, cela aurait déjà fonctionné. Sous les gouvernements libéraux et conservateurs successifs, entre 2000 et 2012, le taux d'imposition des grandes compagnies est passé de 28 % à 15 %. Cela revient pratiquement à donner un rabais de 50 % aux plus grandes compagnies qui font énormément d'argent.
L'économie des effets de retombée ne fonctionne pas. Cela n'a pas créé d'investissements qui auraient permis de créer de bons emplois. Les compagnies sont assises sur un trésor de 600 milliards de dollars. Cela n'a pas fonctionné.
Au NPD, nous sommes d'accord sur le fait de mettre un prix sur la pollution, parce que l'inaction en matière de changements climatiques va être encore plus coûteuse que les investissements ou les choix qu'on doit faire aujourd'hui.
L'augmentation de l'intensité et de la régularité des catastrophes naturelles va nous coûter une fortune sur les plans humain et économique ainsi qu'en frais d'assurances. Nous ne sommes donc pas d'accord sur le plan des conservateurs, qui est complètement inactif quant aux changements climatiques. C'est le défi de notre génération. Nous allons être jugés, à l'avenir, sur les décisions que nous prenons maintenant et sur notre capacité à respecter nos engagements, notamment en vertu de l'Accord de Paris sur le climat, de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. C'est extrêmement important. J'aurai la chance d'assister à la COP24, la semaine prochaine, en Pologne, et j'espère que le cahier des règlements va être assez efficace pour qu'on puisse tenir nos promesses.
Le gouvernement libéral, en ce moment, ne tient pas ses promesses. Tout le monde s'entend sur le fait qu'il va rater ses cibles de 2020 et de 2030, alors qu'elles ne sont même pas assez ambitieuses pour maintenir un réchauffement planétaire à 1,5 ou à 2 degrés Celcius d'augmentation. On ne peut pas se permettre de l'augmenter plus que cela. Je demande donc qu gouvernement libéral d'arrêter de subventionner les compagnies pétrolières, de ne pas acheter un pipeline pour tripler la production du pétrole le plus polluant au monde, mais plutôt d'investir dans les énergies renouvelables pour créer des emplois, pour aujourd'hui et pour demain.
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Monsieur le Président, je partagerai mon temps avec le député de .
Dire que la compétitivité est en difficulté est vraiment le moins qu’on puisse dire, compte tenu de notre situation dans les secteurs de l’énergie, de la fabrication et dans divers autres secteurs. Aujourd'hui, j'aimerais notamment parler de la façon dont nous devons envisager l'avenir.
Aux États-Unis, il y a eu beaucoup d’incertitude causée par les réductions fiscales de M. Trump, ses tarifs et bien d’autres choses qui se sont produites. Tout cela nous incite à être encore plus concurrentiels et à faire des choses que nous pouvons contrôler.
Nous n'avons aucun contrôle sur le fait que M. Trump décide de nous imposer des tarifs plus élevés ou d’augmenter les restrictions pour rendre le commerce plus difficile. Voilà pourquoi nous devons, plus que jamais, faire ce dans quoi nous excellons. Nous devons faire les choses pour lesquelles, à dire vrai, notre pays est réputé. Si nous ne le faisons pas, nous nous retrouverons à la traîne.
Nous avons parlé d’oléoducs et de certains des problèmes que nous avons à l’heure actuelle. Le fait est que le gouvernement actuel s’est opposé au projet Northern Gateway. Quant au projet Énergie Est, il n’a pas cessé de changer les règlements. Par conséquent, quelque 80, 90 ou même 100 milliards de dollars d’investissements en infrastructures énergétiques ont quitté le pays.
Le projet Trans Mountain est un bon exemple. Nous avons fini par acheter l’oléoduc pour environ 4,5 milliards de dollars. Nous sommes donc maintenant propriétaires d’un oléoduc. Maintenant, on s’attend à ce que nous le reconstruisions, ce qui est un défi. Là où le secteur privé peut faire le travail, nous devrions veiller à lui fournir les outils, c’est à dire veiller à ce qu’il y ait un cadre de réglementation et que les gens comprennent clairement le processus au fur et à mesure qu’ils avancent.
Je donne toujours l’exemple de la période où nous formions le gouvernement. Sous Stephen Harper, nous faisons un certain nombre de choses, des choses qui étaient importantes pour faciliter les affaires ou la compétitivité, ou attirer les investissements.
Par exemple, lorsque nous formions le gouvernement, nous avons réduit les impôts. Au Canada, le taux d’imposition des sociétés était le plus faible de tous les pays du G7 et du G8. Fort bien. Or, il y a d’autres facteurs à prendre en compte. Les taxes en sont un. C’est la raison pour laquelle la taxe sur le carbone, par exemple, qu’aucun autre pays ne paie, en tout cas en Amérique du Nord, nous place dans une situation tout à fait défavorable.
Je reconnais que le gouvernement actuel a mené à terme les négociations commerciales que les conservateurs avaient entamées. Les libéraux ont même signé des accords, et c’est tout à leur honneur. En fait, ils se sont rendu compte que ces accords étaient importants.
Certes, un accord commercial n’est pas une fin en soi. C’est bien sûr une réalisation importante, mais, pour en revenir à toute la question de la compétitivité, si nous n’avons pas la capacité de faire face à la concurrence sur les marchés internationaux, nous aurons beau signer des accords commerciaux, cela ne servira à rien si nous ne réussissons pas à soutenir la concurrence. Déjà, nous ne pouvons pas affronter la concurrence des Chinois, et les droits de douane imposés par les États-Unis nous font mal. C’est un gros problème.
L’investissement dans les infrastructures est un objectif que le gouvernement conservateur a massivement encouragé, à hauteur de 30 milliards de dollars et plus. Il s’agissait d’investir non seulement dans des routes et dans des ponts, mais aussi dans des équipements nécessaires aux échanges commerciaux. C’est là que le gouvernement libéral n’a pas du tout été à la hauteur. Il en parle, il dit qu’il va mettre sur pied une Banque de l’infrastructure, mais depuis trois ans, aucun fonds n’a été débloqué. Nous avons perdu trois années pendant lesquelles nous avions l’occasion de bonifier nos infrastructures pour améliorer notre compétitivité. Encore une fois, il n’y a eu que des paroles.
J’ai lu dans un article récent du Financial Post que plus de 4 100 projets avaient été approuvés, pour une valeur de 13 milliards de dollars, mais que seulement 430 millions de dollars avaient été débloqués. C’est manifestement un problème, quand on pense à tout ce qu’on aurait pu faire pendant ces deux ou trois dernières années. Il faut que les choses bougent.
La Banque de l’infrastructure, quel rôle va-t-elle jouer pour les petites localités de la circonscription de Niagara-Ouest que je représente, des localités comme Pelham, Lincoln, Grimsby, Wainfleet et West Lincoln? Cette banque sera-t-elle disposée à prêter des millions de dollars pour la construction d’un pont ou d’une route? Quel sera le rendement sur l'investissement? Quelles seront les modalités de remboursement?
J’en conclus que nous avons gaspillé trois années pendant lesquelles nous aurions pu investir dans des infrastructures cruciales pour nos échanges commerciaux, notamment dans les ports, dans les aéroports, dans les routes, dans les chemins de fer, et cetera.
Comme je l’ai dit, nous devons non seulement investir dans les infrastructures de nos régions, mais aussi nous doter des infrastructures qui sont vitales aux échanges commerciaux, afin que nous puissions devenir un pays commerçant. Nous n’avons pas besoin de regarder bien loin: dans l’Ouest du Canada, les wagons de chemin de fer sont monopolisés par le transport du pétrole, si bien que les producteurs agricoles n’arrivent pas à acheminer leurs produits vers les marchés. C’est vraiment une farce.
Le problème, ce sont surtout la réglementation et les formalités administratives. Il en va de même des accords commerciaux et des barrières non tarifaires. Le gouvernement conservateur avait commencé à travailler sur certains dossiers, comme le Conseil de coopération en matière de réglementation Canada–États-Unis, l'entente Par-delà la frontière et ainsi de suite, et le gouvernement actuel a poursuivi ce travail. En revanche, pour ce qui est des infrastructures nécessaires aux pipelines, du projet de loi et de plusieurs autres choses, il y a des problèmes. C’est cela qui amène les investisseurs à hésiter, à aller investir leur argent au sud de la frontière, aux États-Unis, où la réglementation est plus souple, ou à trouver le moyen de faire approuver leur projet.
J’ai eu l’occasion de participer à la table ronde sur la réduction du fardeau administratif. Nous avons sillonné le pays et avons discuté avec des gens pour savoir de quelle façon on pourrait réduire les tracasseries administratives. Il va vraiment falloir prendre le taureau par les cornes. Il n’y a pas que le gouvernement fédéral qui contribue à ce fardeau administratif; il y a aussi les gouvernements municipaux et provinciaux. Très franchement, je pense que tous les paliers de gouvernement vont devoir faire un effort.
Quant à la recherche-développement, je suis convaincu que nous y consacrons des investissements raisonnables, mais au final, nous devons nous assurer, non seulement que nous obtenons les résultats escomptés, mais aussi que nous sommes capables de commercialiser les produits de cette recherche. Le gouvernement conservateur en était très conscient et a su prendre des mesures en ce sens.
Pour ce qui est de l’entrepreneuriat et de l’accès aux capitaux dans notre pays, il y a encore des choses à faire. Le gouvernement conservateur avait créé un fonds de 400 millions de dollars pour le capital de risque, afin d’offrir des capitaux de lancement aux nouveaux entrepreneurs, mais il y a encore beaucoup de choses à faire.
Au comité du commerce international, nous constatons régulièrement que les petites et moyennes entreprises ont du mal à trouver des capitaux. C’est donc un problème pour elles. Le comité ne se penche pas uniquement sur l'investissement et les capitaux, mais aussi sur les programmes commerciaux mis en place par le gouvernement. Les PME ont de la difficulté à se prévaloir de ces programmes.
Quant à la compétitivité, ce n’est pas seulement une question d’allègement fiscal. J’observe qu’à l’occasion du dernier énoncé économique, le gouvernement s’est engagé à accorder une déduction pour amortissement accéléré, ce dont je remercie mes collègues. C’est peut-être trop peu, trop tard, mais j’espère que cela aidera les fabricants qui veulent investir dans de nouveaux équipements pour être plus compétitifs. Les industries de l’automobile, de l’aérospatiale et de la fabrication de pointe ont toutes besoin d’investir dans leurs équipements, faute de quoi elles se retrouveront rapidement à la traîne.
Pour les années à venir, nous allons devoir faire face à toutes sortes de problèmes de taille. Au risque de répéter ce qui a déjà été dit, le fait de nous imposer une taxe carbone, alors que le reste de l’Amérique du Nord n’en paie pas, nous place dans une position concurrentielle défavorable. L’augmentation des cotisations au RPC et des cotisations à l’assurance-emploi entre en vigueur en janvier, ce qui va pénaliser les entreprises. Il y a aussi l’augmentation de l’impôt sur le revenu des particuliers. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement s’imagine que les gens qui travaillent devraient payer plus de 50 % d’impôt sur le revenu. Je ne comprends pas pourquoi, à la fin de l’année, il faut payer jusqu’à 53 %, auxquels il faut ajouter la taxe de vente — TVH ou TPS. Et en plus, il y a les taxes foncières et bien d’autres choses. C'est insensé.
Pour terminer, je voudrais parler de l’aggravation considérable du déficit. Nous hypothéquons l’avenir de nos enfants, et même si l’économie se porte relativement bien, nous devrions en profiter pour mettre de l’argent de côté pour les périodes de vaches maigres. Quand on dépense trop d’argent et qu’on maintient le même taux d’imposition, il n’y a que deux solutions: soit réduire massivement les programmes, soit augmenter les impôts pour éponger des déficits massifs.
Si nous voulons être compétitifs, non seulement sur les marchés internationaux mais avec nos voisins du sud, nous devons prendre les mesures qui s’imposent.
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Monsieur le Président, je suis heureux de me joindre à ce débat sur notre motion de l’opposition conservatrice.
Le député de a présenté une motion dans laquelle tous les députés à la Chambre pourront trouver quelque chose se rapportant à ce qui se passe dans leur circonscription ou qui touche les personnes qu’ils représentent.
La majeure partie de mes remarques viseront le secteur énergétique. Je viens de la banlieue de Calgary, où un grand nombre de familles souffrent encore, après trois ans de règne libéral. Le gouvernement a manqué à ses engagements envers elles. Un bien plus grand nombre de personnes sont sans emploi ou sous-employées aujourd’hui, et cela découle en grande partie des décisions politiques du gouvernement fédéral. Je parlerai de certaines d’entre elles en énumérant les arguments contre les politiques économiques du gouvernement libéral jusqu’à présent.
Les députés pourront remarquer dans la motion, entre autres, une litanie de problèmes auxquels sont confrontés aujourd’hui le secteur de l’énergie et les travailleurs de l’énergie à Calgary, Edmonton, Regina et Saskatoon et à divers endroits en Colombie-Britannique. Nous avons un gouvernement qui est déterminé à éliminer progressivement l’industrie des sables bitumineux, mais ce faisant il nuit au secteur énergétique et aux travailleurs qui comptent sur les emplois de ce secteur.
Le a déjà dit deux fois qu’il voulait éliminer progressivement les sables bitumineux. La première fois, il a dit que c’était une erreur. La deuxième fois, il l’a dit devant l’Assemblée nationale à Paris. Il pensait peut-être que les Albertains ne s’en rendraient pas compte, mais nous avons entendu, et nous savons qu’il nous en veut. Il en veut à l’industrie, qui représente plus de 20 % des exportations du Canada, en dollars. Il s’agit là d’un montant remarquable comparativement au secteur de l’automobile.
Nous avons tous entendu parler de la fermeture de l’usine de General Motors à Oshawa. Comme Albertain, et comme beaucoup d’électeurs de ma circonscription, je compatis. Nous comprenons la douleur de perdre un emploi et de se faire dire qu’on n’est pas le bienvenu pour revenir au travail le lendemain et qu’on n’a plus besoin de nous. Nous le comprenons, puisque cela dure depuis des mois en Alberta. Des gens perdent leur emploi ou se font dire qu’on n’a plus besoin d’eux cinq jours par semaine. Certaines personnes dans le domaine de la construction ne travaillent qu’un seul jour par semaine. Or, on ne peut pas nourrir une famille en ne travaillant qu’un jour par semaine.
Il y a un formidable proverbe yiddish selon lequel quand les choses ne vont pas comme on le souhaite, il faut les souhaiter comme elles vont. J’aimerais que le gouvernement suive ce conseil. Qu’il arrête de dire une chose et de faire son contraire. Qu’il arrête de souhaiter la fin de certains emplois dans le secteur privé. Pourquoi ne pas souhaiter la réussite de tous?
Nous sommes dotés d’une formidable richesse naturelle de pétrole et de gaz. L’Alberta est aussi la province la plus ensoleillée du Canada. C’est en Alberta qu’il y a le plus grand nombre de jours d’ensoleillement au Canada, ce qui est une bénédiction pour le secteur de l’énergie solaire. Il y a beaucoup de solutions d’énergie renouvelable qui sont mises au point par les sociétés énergétiques, parce qu’elles sont dans le domaine de l’énergie, peu importe la façon dont elle est livrée. Pourquoi ne pas les promouvoir toutes? Pourquoi ne pas les défendre toutes? C’est ce dont l’Alberta et le Canada ont besoin.
Nous avons besoin d’un gouvernement qui défend les intérêts du secteur privé, plutôt que de s’ingérer dans ses affaires. Qu’il lui permette de prendre de l’expansion, de créer des emplois et de faire ce qu’il sait le mieux faire, c’est-à-dire assurer la prospérité des familles canadiennes. Nous n’avons pas besoin d’un plan gouvernemental. Nous n’avons pas besoin d’une stratégie gouvernementale. Nous n’avons pas besoin que le gouvernement rafistole les règles. C’est toutefois exactement ce qui se passe ici. Le gouvernement est davantage déterminé à élaborer des plans de stratégie et des stratégies de plan afin de créer plus d’emplois dans le secteur public ici à Ottawa, au lieu de laisser le secteur privé faire ce qu’il fait de mieux. Il n’y a personne pour défendre les intérêts du secteur privé.
De nombreux députés l’ont déjà dit, et je suis sûr qu’ils seront nombreux à le répéter. Le gouvernement a annulé des projets de pipeline. Le gouvernement a étouffé le projet Énergie Est au point où TransCanada ne pouvait plus continuer. Le gouvernement a rejeté le projet Northern Gateway. Les députés ministériels nous diront que c’était en fait la décision d’un tribunal, mais ce n’est pas vrai. Un décret annulant le projet Northern Gateway a été adopté en 2016. Le décret 2016-1047, adopté le 25 novembre 2016, a annulé Northern Gateway.
Le gouvernement s’est vanté d’un investissement d’environ 40 milliards de dollars dans le gaz naturel liquéfié, alors que nous avons perdu 78 milliards de dollars dans ce secteur. Ces 40 milliards de dollars ont été approuvés en 2012 par l’organisme de réglementation. Le secteur privé vient de donner son accord, mais seulement après avoir reçu l’assurance, dans l’entente finale, que le projet serait exempté de la taxe carbone de la Colombie-Britannique, et qu’il serait exempté, essentiellement, des trois dernières années de mauvaise politique économique du gouvernement libéral et du gouvernement néo-démocrate de la province, dans le cas de la Colombie-Britannique. J’ignore ce qu’il faudra pour nous convaincre de la gravité de la situation si cela ne suffit pas.
Le projet de 40 milliards de dollars, approuvé en 2012, ne peut aller de l’avant que cette année, et le contrat est assorti d’une disposition qui le soustrait à l’application des trois dernières années de mauvaise politique économique. J’ignore comment on pourrait appeler cela, sinon qu’il s’agit d’une forme de traitement de faveur. Le projet n’a pas pu aller de l’avant parce que le gouvernement était déterminé à l’étouffer, ce qui a empêché l'entreprise de continuer à développer le projet, de créer des emplois et de générer de la prospérité pour pour éeventuellement payer des impôts et des redevances aux différents ordres de gouvernement. L'actuel gouvernement tient à compliquer les choses.
J’ai dit qu’il nous fallait quelqu'un pour défendre le secteur privé. Je veux parler d’un de mes électeurs qui est toujours prêt à m’envoyer de l’information technique détaillée. David Robinson m’a envoyé de l’information sur une poursuite judiciaire intentée par l’État de New York. Il s’agit d’une poursuite civile contre un groupe de sociétés pétrolières, à qui on reproche d’avoir trafiqué et dissimulé le coût des émissions de carbone dans les documents que la réglementation les obligeait à produire. Elle cible spécifiquement les sables bitumineux de l’Alberta et des sociétés albertaines. C’est un énorme danger pour les sociétés cotées en bourse, surtout celles qui sont basées en Alberta et ailleurs au Canada. Avec cette poursuite, il y a risque qu’un gouvernement d’État et la procureure générale du même État, Barbara Underwood, forcent des sociétés à opérer des décotes massives si l’État obtient gain de cause. Pourquoi le gouvernement ne défend-il pas la cause du secteur énergétique de l’Alberta et du Canada pour protéger notre bonne réputation devant les tribunaux? Les États-Unis sont très portés sur les litiges, mais c’est exactement ce qu’ils cherchent à faire pour nuire à notre prospérité et à notre capacité de développer nos ressources. Le développement de nos ressources n’est pas une fin en soi; nous développons nos ressources parce qu’elles représentent la prospérité, les emplois et les revenus dont les travailleurs ont besoin pour nourrir leur famille. Ce que veulent la grande majorité des gens, c’est qu’on ne les dérange pas. C’est ce que nous disent d’innombrables Albertains. Le slogan que nous avons adopté est « Construis ce pipeline ». Peu nous importe quel pipeline; il faut juste en construire un.
Premièrement, les députés ministériels disent que le gouvernement précédent n’a pas réussi à le construire. Ce qu’ils veulent dire, c’est que le gouvernement précédent n’a pas réussi à prolonger le pipeline jusqu’à la côte. De nos jours, il est difficile pour une entreprise privée de construire un pipeline au Canada parce que le gouvernement et bon nombre des membres de son caucus ont obtenu l’aide de bénévoles et d'innombrables groupes environnementaux qui s'opposent farouchement et systématiquement à tout type de projet de développement. C’est donc un peu fort de voir le gouvernement changer de discours et nier qu’il a obtenu l’aide de ces groupes environnementaux opposés à tous les projets de développement.
Deuxièmement, ce qui est ridicule dans tout cela, c’est que le pipeline Northern Gateway a été prolongé jusqu’à la côte. Le pipeline Énergie Est s’y serait également rendu. Le projet de doublement d’ancrage qui a été proposé, achevé et construit par Kinder Morgan a favorisé l’essor de Burnaby comme point d’expédition. La canalisation 9B d’Enbridge, le pipeline Keystone — pas le XL, mais le pipeline de base qui se rendait à Cushing — a fini par se rendre jusqu’à la côte, à Freeport, au Texas.
Voilà pourquoi prétendre que le gouvernement précédent n’a rien accompli, c’est ignorer les faits qui nous sont présentés.
Le projet Northern Gateway a été annulé par décret. Il s’agit là d’une preuve flagrante de l’incapacité du gouvernement de concrétiser des pipelines. Les gens qui ont souffert de ces trois années de politique économique défaillante, ce sont les Albertains et les Canadiens qui ont besoin de ces emplois dans le secteur énergétique. La principale exportation du Canada, c'est l'énergie. En Alberta, la vaste majorité des emplois sont directement ou indirectement liés au secteur de l’énergie. Depuis trois ans, le gouvernement tente de nuire à la prospérité des Albertains, d’empêcher la création d’emplois qui permettent de subvenir aux besoins des familles canadiennes et de bloquer tous les débouchés connexes.
Comme je l’ai déjà dit à la Chambre, durant toute une génération, nous avons fait deux choses: nous avons attiré des gens dans notre province et nous les avons convaincus de contribuer à la prospérité commune qu'un travail assidu permet de créer, même si nous n'avons pas l'avantage des magnifiques plages qui font l'attrait de la côte Ouest. De plus, nous avons essayé durant une génération de convaincre les jeunes et les femmes de se lancer dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques. Il a fallu une génération pour les convaincre. Or, à cause des décisions du gouvernement et des trois années de politique économique défaillante, tous ces efforts sont réduits à néant.
J’espère que tous les députés de la Chambre se joindront à moi pour appuyer cette motion.
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Monsieur le Président, avant de commencer, j'aimerais dire que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de . Je remercie l'honorable député de pour la motion dont nous débattons aujourd'hui. Malheureusement, la motion contient tellement de prétentions et de prémisses erronées qu'il est vraiment difficile de savoir par où commencer.
Cependant, j'aimerais aborder la première partie de la motion qui porte sur le secteur de l'énergie et le projet de loi . Nous savons que l'approche des conservateurs a miné la confiance des Canadiens dans la façon dont les grands projets d'exploitation des ressources étaient évalués et examinés. C'était une approche ratée qui nécessitait la solution globale proposée dans le projet de loi C-69. C'est un projet de loi qui rétablit l'équilibre entre les possibilités économiques et la gérance de l'environnement. C'est un projet de loi qui fait que les bons projets peuvent aller de l'avant, ce qui donne confiance aux investisseurs et aux Canadiens.
C'est l'une des nombreuses raisons pour lesquelles je voterai contre la motion aujourd'hui. Cette motion nous ramènerait à une époque où certains croyaient qu'il était acceptable de passer outre le préoccupations du public, les protections environnementales et les droits des Autochtones. Cette époque est révolue, mais l'incidence de ces politiques ratées se fait encore sentir aujourd'hui, surtout avec l'écart de prix dommageable pour le pétrole de l'Ouest canadien.
[Traduction]
Il s'agit d'un point extrêmement important dont il faut se souvenir. La motion ne le mentionne pas, mais le gouvernement a hérité d'un système d'examen boiteux qui a donné lieu à des contestations devant les tribunaux plutôt qu'à la concrétisation des projets. C'est pour cela que le gouvernement prend des mesures depuis le début pour faire en sorte que les bons projets qui améliorent l'accès aux marchés aillent de l'avant.
C'est précisément pourquoi nous avons appuyé le projet Keystone XL et approuvé le remplacement de la canalisation 3. C'est également pour cela que nous aidons les producteurs à accroître la capacité de raffinage au Canada et que, le mois dernier, dans l'énoncé économique de l'automne 2018, nous avons annoncé d'importants incitatifs fiscaux pour les raffineries et les usines de traitement. C'est aussi la raison pour laquelle le a écrit à l'Office national de l'énergie au sujet des moyens de maximiser la capacité actuelle des pipelines. Évidemment, c'est aussi pourquoi le gouvernement a acheté le pipeline Trans Mountain, investissant 4,5 milliards de dollars dans le secteur de l'énergie de l'Alberta.
La motion d'aujourd'hui est commodément muette sur tous ces éléments. Les Canadiens savent toutefois que le gouvernement est un ardent défenseur du secteur de l'énergie de l'Alberta depuis qu'il est arrivé au pouvoir. Il est déterminé à exploiter les ressources canadiennes de la bonne façon.
Pour être juste, en ce qui concerne l'écart de prix, il faut dire qu'un certain nombre de facteurs expliquent la tempête parfaite qui a provoqué la baisse presque sans précédent du prix du pétrole canadien. Par exemple, il y a eu une baisse temporaire de la demande de plus de 900 000 barils de pétrole canadien par jour lorsque plusieurs raffineries dans le Midwest américain ont cessé leurs activités. La situation découlait du fait que la production accrue des sables bitumineux excédait la capacité du Canada à transporter et à exporter les barils supplémentaires.
[Français]
Comme le l'a dit, tous ces éléments ont convergé pour créer la crise qui continue d'être un fardeau pour les travailleurs canadiens de l'industrie pétrolière. Les Albertains souffrent. Ils s'inquiètent de leur avenir. Cela a incité le gouvernement de l'Alberta à annoncer qu'il réduirait la production de pétrole de la province de 325 000 barils par jour, à compter du 1er janvier. Nous reconnaissons que la province a pris cette importante décision dans l'intérêt des Albertains et nous partageons la frustration des Albertains, en ce qui concerne l'écart de prix actuel inacceptable.
Nous avons également dit clairement que le statut quo ne peut pas continuer ainsi, parce que lorsque l'Alberta souffre, tout le Canada souffre. Cependant, nous ne pouvons pas simplement attribuer l'écart actuel du prix du pétrole au hasard et à une coïncidence malheureuse. L'une des raisons pour lesquelles la capacité de retrait est actuellement insuffisante, c'est à cause de la décennie perdue pour le secteur pétrolier du Canada quand, après une décennie d'inaction, 99 % de nos exportations de pétrole sont toujours allées vers les États-Unis. Encore une fois, on ne voit aucune mention de cela dans la motion de l'opposition. La motion des conservateurs propose plutôt d'abroger le projet de loi C-69 en faveur de leur approche ratée.
[Traduction]
Comme nous le disons souvent de ce côté-ci de la Chambre, notre gouvernement a été élu pour faire différentes choses, et ce, différemment. Nous voulons prendre les mesures nécessaires pour bien servir les Canadiens.
Pour ce faire, nous nous efforçons de rétablir la confiance des Canadiens dans les études d'impact, d'améliorer la transparence et d'accroître la participation publique dans les évaluations de projet. Ces trois objectifs sont pris en compte dans notre proposition de mettre en place un système unique, intégré et cohérent, qui ferait intervenir l'expertise spécialisée d'organismes fédéraux de réglementation et celle d'une nouvelle Régie canadienne de l'énergie. Ce travail est important et, bien franchement, il s'impose depuis longtemps. Bien que l'Office national de l'énergie a rendu de grands services aux Canadiens, sa structure, son rôle et son mandat n'ont pratiquement pas changé depuis sa création en 1959.
Le projet de loi vise à remplacer l'ONE par une nouvelle Régie canadienne de l'énergie qui aura l'indépendance nécessaire et la structure de reddition de comptes appropriée pour régir un secteur canadien de l'énergie robuste, sécuritaire et durable au XXIe siècle.
La nouvelle Régie canadienne de l'énergie prévoit des améliorations dans les cinq secteurs suivants: un modèle de gouvernance plus efficace; une certitude accrue et une prise de décisions en temps opportun; davantage de consultations publiques; une participation autochtone accrue; et des mesures de protection plus strictes sur les plans de la sécurité et de l'environnement. Cette nouvelle approche va également nous permettre de diversifier les marchés énergétiques du Canada, d'étendre nos infrastructures énergétiques et de stimuler la croissance économique. De quelle manière? En faisant en sorte que les bons projets énergétiques soient réalisés de façon responsable, transparente et rapide.
Le projet de loi va permettre concrètement de resserrer ces échéanciers, d'éliminer les chevauchements entre les comités d'examen et de responsabiliser le gouvernement.
Le projet de loi s'inscrit dans notre stratégie générale pour faire avancer le secteur des ressources dans la bonne voie et créer de bons emplois et de vraies ouvertures pour tous les Canadiens. La motion ne tient pas compte de ce contexte plus vaste.
La motion fait également abstraction du fait que notre stratégie a reçu l'appui du secteur privé. Partout dans le monde, nous constatons que des entreprises prennent les devants pour lutter contre les changements climatiques. Par exemple, Shell a annoncé hier que le salaire versé à ses cadres sera conditionné par l’atteinte de ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de ses efforts pour réduire l'empreinte carbone de l'énergie qu'elle vend.
La motion présentée aujourd'hui fait fi des progrès réalisés par le secteur privé, ainsi que des investissements de longue durée que nous effectuons pour stimuler l'innovation et soutenir les technologies propres dans le secteur des ressources, y compris l'industrie pétrolière et gazière.
[Français]
La motion ne tient pas compte non plus du nouvel accord de libre-échange signé avec les États-Unis et le Mexique cette fin de semaine. Celui-ci représente des gains importants pour le secteur canadien de l'énergie. Cela accroît la compétitivité du Canada et la confiance des investisseurs. Cela permettra au secteur pétrolier du Canada d'économiser plus de 60 millions de dollars par année en frais administratifs et en coûts. Encore une fois, la motion ne dit rien à ce sujet.
La motion ne tient pas compte non plus de l'énoncé économique de l'automne de 2018, qui répondait directement aux recommandations des tables de stratégies économiques et du groupe de travail mixte sur la vision d'avenir du pétrole et du gaz, ainsi qu'aux commentaires de l'industrie au pays et à l'étranger. Ils ont tous réclamé des mesures pour améliorer la compétitivité fiscale et élaborer des règlements novateurs, modernes et souples pour aider les entreprises à croître.
Nous avons écouté et nous avons agi. Je suis fier des efforts de notre gouvernement. Le projet de loi en est un élément clé. Nous élaborons de meilleures règles pour un Canada meilleur. Ce faisant, nous prouvons une fois de plus que notre gouvernement appuie fermement les travailleurs canadiens du secteur des ressources.
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Monsieur le Président, je suis très heureux de prendre la parole en cette journée de l’opposition. J’en suis très heureux parce que nous savons que l’économie canadienne est solide. Nous savons qu’elle est en pleine croissance. Nous savons que c’est dans l’intérêt de tous les travailleurs de la classe moyenne et de tous les Canadiens qui ne ménagent pas leurs efforts pour en faire partie. Je suis fier de le dire.
J'invite les députés d’en face à lire l'édition d'aujourd'hui du Globe and Mail et l’article de la présidente-directrice générale de Linamar, Linda Hasenfratz. Elle dit que son entreprise investit des centaines de millions de dollars dans ses usines de Guelph. Elle explique que l’entreprise affronte la concurrence et l'emporte sur les marchés. Elle explique que le reste du monde peut venir investir en Ontario parce qu’on y innove et qu’on y fabrique des produits de haute qualité. Elle parle des emplois qu’on crée en Ontario.
En tant que député de la circonscription de Vaughan-Woodbridge, je connais parfaitement les contributions économiques des entrepreneurs qui travaillent avec diligence, investissent des capitaux, emploient des milliers de Canadiens et, surtout, créent de bons emplois pour la classe moyenne, des emplois que nous voulons pour les Canadiens et leur famille.
Il y a trois ans, les Canadiens ont choisi un gouvernement déterminé à faire croître la classe moyenne et à ouvrir de nouvelles perspectives de réussite pour tous. Ils voulaient un gouvernement qui allait prendre des décisions en s'appuyant sur les faits et les données scientifiques. Ils voulaient un gouvernement qui allait se montrer audacieux, jouer un rôle de pionnier et faire preuve de leadership, et c'est certainement ce que nous faisons. Ils voulaient des solutions efficaces et éprouvées, qui allaient donner des résultats positifs pour la population canadienne.
Les Canadiens ne veulent pas d'un Canada plus concurrentiel simplement pour enrichir le 1 % le plus riche au détriment du reste de la population. Les Canadiens veulent d'un Canada plus concurrentiel afin que les travailleurs d'ici aient accès à plus de débouchés leur permettant de tirer parti des avantages d'une économie forte et prospère.
Nous avons demandé au 1 % le plus riche de payer un peu plus d'impôts afin de réduire les impôts de la classe moyenne. Cette baisse d'impôts touche 9 millions de Canadiens sur cinq ans. C'est une réduction de plusieurs milliards de dollars du fardeau fiscal des travailleurs canadiens de la classe moyenne d'un océan à l'autre.
Grâce à de nouvelles mesures comme l'Allocation canadienne pour enfants, nous venons vraiment en aide aux familles qui en ont besoin. Ces résultats ne sont pas fondés sur une idéologie; ils reposent sur des faits, et ils sont éloquents. Au cours des trois dernières années, les Canadiens ont créé plus d'un demi-million d'emplois à temps plein. La ville de Vaughan, située dans la circonscription que je représente, Vaughan—Woodbridge, compte un grand nombre de ces emplois.
Le taux de chômage n'a jamais été aussi bas en 40 ans et la proportion de Canadiens en âge de travailler qui ont un emploi n'a jamais été aussi élevée. C'est notre économie qui a connu la croissance la plus rapide parmi les pays du G7 en 2017, au rythme de 3 %, et nous nous attendons à rester parmi les premiers cette année et l'année prochaine. Surtout, la croissance économique que nous voyons au Canada est inclusive et les Canadiens en profitent. Des groupes qui ont toujours été sous-représentés dans la population active — comme les jeunes Canadiens, les néo-Canadiens, les femmes et les Autochtones — intègrent la population active et grimpent les échelons.
Nous sommes loin d'avoir terminé de rendre notre économie plus concurrentielle. Nous savons, par exemple, qu'il existe un potentiel extraordinaire non exploité dans le secteur canadien des petites entreprises. En rendant les entrepreneurs plus forts, nous rendons les Canadiens plus forts.
[Français]
Les petites entreprises représentent environ sept emplois sur dix dans le secteur privé. Nous savons que des taux d'imposition faibles et concurrentiels permettent aux entrepreneurs canadiens de conserver une plus grande part de leurs revenus afin qu'ils puissent investir davantage dans leurs entreprises et créer encore plus de bons emplois bien rémunérés.
C'est pourquoi nous avons réduit le taux d'imposition des petites entreprises à 10 %, une mesure entrée en vigueur en janvier dernier. En janvier 2019, ce taux sera réduit de nouveau pour passer à 9 %.
Toutefois, il reste encore du travail à faire. Même si l'économie du Canada est forte et en croissance, nous savons que nous ne pouvons pas tenir cette force pour acquise. Le gouvernement du Canada a écouté le monde des affaires. Nous avons compris que de nombreuses entreprises se préoccupent de leur compétitivité, que la récente réforme fiscale des États-Unis les inquiète et qu'elles craignent les incidences que peuvent avoir les conflits actuels en matière de commerce international sur leurs chiffres d'affaires.
Nous savons aussi que les entreprises canadiennes ont ce qu'il faut pour soutenir la concurrence et réussir. Dans notre énoncé économique de l'automne, nous avons cherché des façons d'encourager cet investissement de façon ciblée et responsable, afin que les entreprises puissent avoir confiance dans l'avenir et être mieux à même d'investir dans des emplois pour la classe moyenne.
[Traduction]
Nous continuons à faire croître et prospérer la classe moyenne canadienne, la base de notre économie.
[Français]
Notre énoncé économique de l'automne renferme un certain nombre de propositions de modifications fiscales conçues pour appuyer l'investissement des entreprises. Ces changements incluent le fait de permettre aux entreprises de déduire immédiatement le coût total des machines et du matériel utilisés pour la fabrication et la transformation, et de déduire immédiatement le coût total du matériel désigné de production d'énergie propre.
De plus, nous instaurons l'incitatif à l'investissement accéléré, qui permet aux entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs de l'économie de déduire une plus grand part des dépenses relatives à des biens nouvellement acquis au cours de l'année pendant laquelle l'investissement a été effectué.
Ces changements sont importants, parce que des déductions accrues augmenteront l'attrait des investissements dans des actifs qui stimuleront la croissance des entreprises et qui appuieront l'offre d'emplois pour les Canadiens de la classe moyenne.
[Traduction]
Une déduction pour amortissement accéléré stimulera la croissance économique et incitera les entreprises à investir ici, au Canada et à continuer à investir ici, au Canada. De plus, c'est une mesure financièrement prudente prise en réaction aux mesures adoptées aux États-Unis. Nous pouvons donc en être fiers. Nous procédons d'une manière financièrement prudente. Nous sommes en train de réduire le ratio dette-PIB du pays. Nous renforçons notre assise budgétaire. Nous favorisons la croissance économique. Nous renforçons la classe moyenne de notre pays et c'est une chose dont nous devrions tous être fiers au Canada.
[Français]
Dans l'énoncé économique de l'automne, nous proposons également d'en faire davantage pour moderniser la réglementation afin de faciliter la croissance des entreprises.
Mes collègues auront peut-être entendu dire que l'un des principaux défis d'une entreprise consiste à respecter tous les règlements nécessaires du gouvernement. S'ils ont été propriétaires d'entreprise, ils l'ont peut-être même vécu. Soyons très clairs: la réglementation joue un rôle important.
[Traduction]
Nous devons comprendre que la réglementation joue un rôle important pour attirer les investissements. Nos règlements doivent être transparents. Ils doivent être efficaces. Il faut qu'il y ait des certitudes. C'est ce que nous créons avec des projets de loi comme le projet de loi . Nous insérons des règlements dans des projets de loi pour que les investisseurs connaissent et comprennent les règlements auxquels ils devront se conformer pour pouvoir investir ici au Canada et continuer de faire prospérer notre économie.
[Français]
La réglementation sert de livre de règlements qui régit la façon dont les entreprises doivent réaliser leurs activités, et elle joue un rôle essentiel dans la protection de la santé et de la sécurité des Canadiens, ainsi que dans la protection de l'environnement naturel. Par contre, au fil du temps, les règlements peuvent devenir désuets et les fardeaux réglementaires peuvent s'accumuler, faisant ainsi du Canada un endroit moins attrayant où investir et faire des affaires.
Dans notre énoncé économique de l'automne, nous prenons des mesures pour surmonter ce défi, entre autres en prévoyant l'examen des dispositions législatives afin d'encourager les organismes de réglementation à prendre en compte les considérations économiques et d'efficacité. À cette fin, nous présentons un projet de loi de modernisation annuelle pour tenir les règlements à jour, nous mettons sur pied un comité consultatif externe pour étudier la compétitivité réglementaire du Canada, nous lançons un centre d'innovation réglementaire et nous prenons des mesures immédiates en réponse à un certain nombre de recommandations des entreprises.
[Traduction]
Nous prenons également des mesures pour faire du Canada l'économie la plus branchée au monde, avec la conclusion réussie du nouvel accord de libre-échange nord-américain, l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, ou AECG, et l'Accord progressiste et global pour un partenariat transpacifique, ou PTPGP. Nous poursuivons nos négociations avec le Mercosur et espérons conclure éventuellement un accord commercial. Nous savons qu'un programme progressiste de libéralisation des échanges commerciaux est profitable à tous et renforce la classe moyenne, en plus de créer des emplois au Canada et à l'étranger. C'est une bonne chose pour notre avenir, celui de nos enfants et celui des grands manufacturiers et des entrepreneurs établis dans la circonscription de Vaughan—Woodbridge.
Le Canada est le seul pays à avoir conclu des accords de libre-échange avec tous les autres pays du G7. Nous voulons donner aux entreprises du Canada plus de possibilités de croître et de prospérer. Voilà pourquoi nous proposons entre autres une stratégie de diversification des exportations, qui vise à augmenter de 50 % les exportations aux marchés outremer d'ici 2025, en aidant davantage les petites et moyennes entreprises à explorer de nouveaux débouchés d'exportation.
Afin de stimuler les échanges commerciaux à l'étranger, le gouvernement propose également des investissements accélérés dans les corridors de transport à destination de l'Asie et de l'Europe.
La compétitivité accrue qu'entraîneront les actions du gouvernement profitera aux Canadiens, car les emplois seront plus nombreux et l'avenir, plus prometteur. Voilà ce à quoi travaille le gouvernement: renforcer la classe moyenne.
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Monsieur le Président, je sais que les députés sont fascinés par le débat et qu'ils veulent vraiment que la réponde à la question qui lui a été posée vendredi dernier, à la période des questions. Le député de en a aussi parlé. Plus tôt dans le débat, il a en effet induit la Chambre en erreur en affirmant que je ne crois pas au changement climatique. Je tiens à clore la question une fois pour toutes. Oui, je crois au changement climatique. J'espère que cela...
Une voix: Alléluia.
M. Todd Doherty: Oui, alléluia. J'espère que cela clôt la question une fois pour toutes.
Toutefois, je ne crois pas que la taxe sur le carbone fera quoi que ce soit pour réduire les émissions mondiales. Elle ne fera rien non plus pour atténuer les émissions mondiales et pour lutter contre le changement climatique. Les libéraux aiment à dire qu'ils ont un plan, alors qu'en vérité, ils ne prévoient rien de plus que d'augmenter les impôts. Les électeurs qui ont élu le député de devraient être un peu inquiets. Je suppose que c'est ce qui se passe quand des gens élisent quelqu'un qui vient de loin. Il est peut-être né à Antigonish, mais il a passé ses années formatrices à l'extérieur de la circonscription. Aujourd'hui, nous en constatons les résultats.
J'ai l'honneur d'intervenir à la Chambre au sujet de cette motion qui a été présentée par mon collègue et bon ami, le député de .
J'ai oublié de mentionner que je partagerai mon temps de parole avec la députée d'.
Cette motion, présentée par le député de , est tout à fait appropriée. Mon intervention va surtout porter sur le bois d'oeuvre et sur les répercussions que les échecs du gouvernement fédéral ont entraînées pour les vaillants forestiers et leur famille, qui dépendent du secteur forestier et du bois d'oeuvre pour gagner leur vie.
J'aimerais rendre à César ce qui appartient à César. Nous avons entendu le terme « bois d'oeuvre » pour la toute première fois à la Chambre le 7 décembre 2015, et il a été prononcé par nul autre que le député de . Je tiens à préciser que je suis la deuxième personne à avoir utilisé ce terme. C'est manifestement le caucus conservateur qui comprend le mieux l'importance du bois d'oeuvre et la nécessité de défendre les familles vivant du secteur forestier.
Il n’en a pas été question dans la lettre de mandat de la ministre ni dans le premier discours du Trône du gouvernement actuel. En fait, la toute première mention du bois d’oeuvre dans le hansard par un député libéral date du 29 janvier 2016. C’est scandaleux. Comme je l’ai dit, il n’en a pas été question dans la lettre de mandat de la ministre ni dans le discours du Trône. Il s’agit d’une industrie de 69 milliards de dollars qui fournit un quart de million d’emplois directs et environ un million d’emplois indirects. C’est énorme, et le gouvernement n’en a fait aucune mention. Il a laissé tomber les familles de travailleurs forestiers et les collectivités rurales. Plus de 600 collectivités au pays dépendent de l’industrie forestière, mais le gouvernement, en raison de ses politiques économiques et de son incapacité à prendre des mesures face à des enjeux cruciaux, échoue lamentablement dans ce dossier.
Il s’agit d’emplois dans des collectivités, en milieu rural ou dans le Nord, où il y a souvent peu d’autres options. Le secteur forestier est l’un des plus importants employeurs des peuples autochtones, soit plus de 12 000 personnes, et c’est une industrie qui travaille de concert avec plus de 1 400 entreprises et fournisseurs autochtones. Le bois d’oeuvre est maintenant pris en otage par une administration américaine de plus en plus protectionniste et par l’inaction du gouvernement au pire moment.
Le gouvernement libéral a échoué à maintes reprises. Il y a tellement matière à moquerie dans la motion d’aujourd’hui. C’est comme un cadeau de Noël avant l’heure. La mise à jour économique de l’automne, déposée il y a quelques semaines, n’a rien fait pour protéger les emplois dans le secteur forestier. Les mauvaises politiques économiques du gouvernement ont de graves répercussions sur les Canadiens d’un bout à l’autre du pays.
Il y a deux semaines, des avis de fermeture d’usine, de réduction des travaux et de mises à pied ont balayé ma province, la Colombie-Britannique. Il y a eu des centaines de pertes d’emplois dans ma circonscription seulement. Ce sont des familles qui, quelques semaines avant Noël, vivent maintenant des moments difficiles. Que fait le gouvernement pour elles? À maintes reprises au cours des trois dernières années, alors que nous continuons de faire pression, on nous demande de ne pas nous inquiéter et de garder notre bonne humeur.
West Fraser Timber, Conifex Timber, Tolko Industries, Canfor et Interfor ont tous annoncé une forme quelconque de mesure de réduction du travail ou de l’emploi. Des producteurs de bois d’oeuvre de ma circonscription ont fermé leurs portes à cause des politiques inefficaces du gouvernement et de son inaction dans des dossiers cruciaux. Les libéraux capitulent honteusement devant les groupes environnementaux. Au cours des trois dernières années, nous avons souligné à maintes reprises l’importance de cette industrie, et tout ce que le gouvernement a trouvé à dire, c’est qu’il s’en occupait.
La Colombie-Britannique est le plus grand exportateur de bois d’oeuvre vers les États-Unis. L’industrie forestière de la Colombie-Britannique est le principal contributeur à l’économie provinciale et nationale. La politique économique du gouvernement nuit à toutes les provinces, mais les échecs du gouvernement dans le secteur forestier ne sont nulle part plus manifestes que dans ma province.
Ces députés disent que la situation n’a jamais été meilleure. Il y a des centaines de mises à pied, et les choses n’ont jamais mieux été, selon eux. Comme le gazouillis que le a envoyé la semaine dernière, dans lequel il donnait 50 millions de dollars. Mon Dieu, compte tenu des pertes d’emplois en Alberta et en Colombie-Britannique, à quel point peut-il être insensible?
Un certain nombre de problèmes sont à l’origine de cette terrible situation. Je ne vais pas jeter tout le fardeau sur les épaules du gouvernement. Nous avons des infestations massives de dendroctone du pin, de dendroctone de l’épinette ou de libéraux. C’est ce qu’on entend dire. Il y a aussi eu des feux de forêt dévastateurs au cours des deux dernières saisons. En 2017, nous avons perdu 1,2 million d’hectares. En 2018, nous avons perdu 1,25 million d’hectares de fibre. Il devient de plus en plus difficile pour nos entreprises forestières de soutenir la concurrence.
Une autre question dont sont au courant ces ministres et le gouvernement et à laquelle ils n’ont pas donné suite, c’est l’accès ferroviaire pour nos entreprises forestières. Selon un récent sondage, plus de 500 millions de dollars de produits sont restés bloqués. Le gouvernement a abandonné nos entreprises forestières et n’a rien fait dans ce dossier. Il préfère fragmenter le problème du système ferroviaire en parsemant le soutien ici et là, mais les producteurs de l’Ouest ne reçoivent rien. C’est honteux. Quatre-vingts pour cent des scieries au Canada dépendent d’une seule voie ferrée. Il y a peu d’autres options, surtout compte tenu de la pénurie de camionneurs.
Nous avons également une espèce en péril, la harde de caribous. Le Canada a l’une des pratiques forestières les plus rigoureuses et les plus respectueuses de l’environnement au monde. Nous sommes reconnus dans le monde entier pour la gestion prudente de nos forêts, mais le gouvernement continue de discuter avec les environnementalistes et de leur accorder la priorité ainsi qu'à leurs programmes plutôt qu’à nos producteurs, qui ont des pratiques durables.
Nous avons aussi les méthodes de récolte les plus durables au monde. En fait, pas plus tard que la semaine dernière, le gouvernement a organisé une table ronde sur la harde de caribous. Il avait invité un groupe d’activistes appelé Natural Resources Defense Council. Les membres du groupe ont eu le culot de dire sur scène qu’au Canada, les arbres n’étaient pas replantés. Cependant, c’est la loi qui nous oblige à replanter les arbres. En fait, en Colombie-Britannique, pour chaque arbre que nous récoltons, nous en plantons trois.
Ce sont ces groupes que le gouvernement écoute, et c’est honteux, parce qu’il donne ainsi plus de crédibilité aux environnementalistes comme Greenpeace, qui souhaite fermer nos entreprises forestières. En fait, il y a quelques années, Greenpeace a choisi Produits forestiers Résolu comme prochaine cible. Greenpeace s’en est prise à elle et à ses clients et a dit qu’elle détruisait la forêt et causait ainsi la mort et l’extinction des caribous. Puis, quand il y a eu une poursuite, Greenpeace est revenue et a dit que c’était de l’hyperbole, de la rhétorique enflammée, des déclarations non vérifiables ou des opinions subjectives, et qu’il ne fallait pas les prendre au pied de la lettre ou les soumettre à quelque responsabilité juridique que ce soit. Voilà qui le gouvernement écoute, et c’est honteux.
Nous défendrons toujours les emplois canadiens et nous nous opposerons aux politiques économiques inefficaces du gouvernement.
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Monsieur le Président, c’est agréable d’entendre autant d'encouragements. Ou peut-être s'agit-il plutôt de huées? Je suis heureux aujourd’hui d’exprimer mon point de vue sur la motion de l’opposition qui demande à la Chambre de reconnaître la gravité de la crise imminente de l’emploi.
Les libéraux vont se lever les uns après les autres à la Chambre, et à l’extérieur également, pour dire que tout va très bien: un taux de chômage vachement bas, le PIB le plus élevé, des taux de pauvreté en baisse pour tout le monde, des salaires en hausse, d'innombrables progrès pour les femmes sur le marché du travail et la Stratégie nationale sur le logement, avec son enveloppe de 40 milliards de dollars.
En fait, j’ai autant travaillé sur ces dossiers que les libéraux parce que tout ce qu’ils ont fait, c’est d’annoncer des mesures sans les mettre en oeuvre.
Je veux examiner les faits. Cela me rappelle le mème Internet « Embêtez un libéral: utilisez des faits et faites preuve de logique ». Eh bien, attention, je vais utiliser des faits et faire preuve de logique.
Prenons le taux de chômage. À l’heure actuelle, il est de 57 % supérieur à celui des États-Unis. Les États-Unis ont probablement le groupe démographique le plus désavantagé et le plus marginalisé du monde libre, et nous avons un taux de chômage de 57 % supérieur au leur. Nous avons le cinquième plus haut taux de chômage des pays du G7. Les seuls qui nous dépassent sont la France et l’Italie — deux cas désespérés sur le plan économique, avec une faible croissance démographique et un âge moyen élevé — et c’est à peine si nous les devançons.
J’aimerais parler de l’évolution du taux de chômage au cours des deux ou trois dernières années, depuis la crise économique. Aux États-Unis, le chômage a baissé de 55 %. Le Royaume-Uni, qui est aux prises avec le Brexit, a tout de même réussi à réduire son taux de chômage de 50 %. Le Japon, lui, l’a réduit de 38 % et l’Allemagne, de 52 %.
Quelle est la position du Canada? Le nôtre a baissé de 19 %. C’est formidable; si chaque emploi créé est une victoire, pourquoi arrivons-nous si loin derrière tous les autres pays du G7?
Le monde connaît un boom économique et nous restons sur la touche. Les députés d’en face ne cessent de dire et redire que notre PIB affiche la plus forte croissance parmi les pays du G7. Les libéraux avaient l’habitude de répéter cela tous les jours, jusqu’à ce que j’invoque le Règlement et que je propose de déposer un document de la Bibliothèque du Parlement montrant que nous n’étions pas les premiers. Tout à coup, ils ont changé de rengaine pour dire que « le Canada a l’une des plus fortes croissances parmi les pays du G7 ».
Ces deux dernières semaines, ils sont revenus à la charge en disant que nous sommes les meilleurs du G7. Eh bien, voici où nous en sommes. Nous ne sommes ni les meilleurs ni même les deuxièmes. Les États-Unis et l’Allemagne nous dépassent. Nous sommes également loin derrière les pays avancés du FMI, qui sont pour la plupart des pays de l’OCDE. La croissance de notre PIB est bien inférieure aux niveaux de l’OCDE et bien inférieure à la croissance du PIB mondial.
Le gouvernement parle beaucoup de réduire la pauvreté. Pas plus tard que vendredi, nous discutions de son plan de réduction de la pauvreté. Nous avons parlé de la façon dont nous allons le mesurer à partir de maintenant. Eh bien, la page 8 du document, qui est censée contenir les paramètres, est vide.
Vendredi, le gouvernement a dit qu’il était en train de réduire la pauvreté chez les aînés. La réalité, c’est que le taux de pauvreté des aînés a augmenté depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement en 2015.
Le a déclaré à la Chambre que le Canada a enregistré la plus forte croissance annuelle des salaires depuis des années. Eh bien, d'après le directeur parlementaire du budget, toute cette croissance est essentiellement attribuable à l'augmentation du salaire minimum en Colombie-Britannique, en Alberta et en Ontario. Nous pouvons débattre toute la journée pour faire valoir qu'une augmentation du salaire minimum est une bonne ou une mauvaise chose et qu'elle prive d'emplois les personnes au bas de l'échelle ou, au contraire, elle les avantage. Cependant, la réalité, c'est que les hausses du salaire minimum imposées par les gouvernements provinciaux sont la source de presque la totalité de la croissance des salaires au Canada.
Le directeur parlementaire du budget a aussi affirmé que, pour la première fois depuis des décennies, nous arrivons à la fin d'un cycle de croissance sans gain salarial. Les Canadiens ont l'impression qu'ils n'arrivent pas à améliorer leur sort, qu'ils tirent de l'arrière. Ils ont raison. Comment les libéraux réagissent-ils aux difficultés éprouvées par les Canadiens? Ils décident de leur imposer une taxe sur le carbone. Pourquoi pas?
Quant aux travailleuses, nous entendons sans cesse le gouvernement parler d'analyses comparatives entre les sexes et des mesures qu'il prend pour aider les femmes. C'est merveilleux, mais cela ne fonctionne pas. En effet, la participation des femmes au marché du travail a baissé depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement libéral. Elle avait atteint un sommet durant l'ère Harper, mais elle a diminué depuis l'accession au pouvoir du gouvernement actuel.
Les libéraux se vantent constamment à la Chambre de tout ce qu'ils font, mais les mesures qu'ils prennent ne fonctionnent pas. Vendredi, nous avons entendu les libéraux dire que le gouvernement avait dépensé 5 milliards de dollars cette année dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement. Or, l'ancien directeur parlementaire du budget, Kevin Page, qui dirige maintenant l’Institut des finances publiques et de la démocratie, a affirmé qu'il n'a pu trouver qu'un investissement de 1,5 milliard de dollars, et non 5 milliards, sur cinq ans. Il a dit que le plan des libéraux pour le logement n'est qu'un beau document sur papier glacé.
La semaine dernière, nous avons tenu un débat d’urgence sur la crise en Alberta, où les actions des libéraux ont fait en sorte que le baril de brut albertain se vend à peu près au même prix que deux cafés au lait chez Starbucks, et pas le format 20 onces, mais plutôt de 12 onces.
Je veux revenir sur le bilan des libéraux.
Premièrement, les libéraux ont discrédité l’Office national de l’énergie. Le premier ministre a dit qu’il avait été vidé de sa substance et qu’on ne pouvait donc pas lui faire confiance. Il a affirmé que les décisions reposeraient désormais sur des données scientifiques, des faits et des preuves, comme si l’Office national de l’énergie ne prenait pas déjà ses décisions en fonction de ces critères. Il a dit que l’Office national de l’énergie devrait tenir compte des opinions du public. On a donc recours aux données scientifiques, aux faits et aux preuves au besoin, mais pas nécessairement.
Les attaques ne se sont pas fait attendre à l’endroit de l’Office. On s’est servi des mots du premier ministre pour dénigrer l’approbation de pipelines comme Northern Gateway par l’Office. Ce pipeline aurait transporté le pétrole jusqu’à un port en eaux profondes pour que des navires de haute mer puissent l’amener jusqu’en Asie. Les libéraux ont mis fin au projet par décret. Ils diront que c’était une décision d’affaires, mais le projet n’a pas vu le jour en raison d’un décret du Cabinet.
Le député libéral de faisait partie du Cabinet à l’époque. Calgary-Centre se situe au cœur, à l’épicentre, de notre industrie pétrolière. Le député a dit que le projet Northern Gateway était en suspens, mais il a été abandonné. Cela montre à quel point les libéraux sont complètement déconnectés de la réalité.
Nous avons demandé au député libéral d’ de dire à la population d’Edmonton qu’il voterait contre le projet de loi , le projet de loi interdisant tout nouveau pipeline, qui tue l’emploi, les pipelines et l’Alberta. Ce projet de loi vise à faire en sorte qu’aucun nouveau projet d’exploitation des ressources voit jamais le jour au Canada. Le député a dit qu’il était fier du projet de loi et du gouvernement. Il était fier que le gouvernement accorde des fonds publics à Tides Canada, cette organisation même qui est financée par les États-Unis et qui travaille à détruire l’économie et les emplois de l’Alberta, à laquelle le gouvernement actuel donne de l’argent. Le député a dit qu’il était fier de cela.
Il a dit qu’il était fier de la taxe sur le carbone, une taxe qui fait perdre des contrats d’infrastructure gouvernementaux aux cimenteries d’Edmonton au profit de la Chine, parce qu’elles sont exclues du marché à cause de cette taxe.
Il s’est dit fier des politiques qui font en sorte qu’un nombre record de personnes fréquentent la banque alimentaire d’Edmonton.
Le député libéral d’ s’est dit fier que les libéraux aient tué Énergie Est en modifiant constamment les objectifs.
Il s’est dit fier que son gouvernement récompense le Royaume d’Arabie saoudite à grands coups de marchés garantis sur la côte Est en bloquant le pétrole de l’Alberta.
Il a dit qu’il était fier d’avoir voté en faveur de l’interdiction des pétroliers pour enclaver le pétrole de l’Alberta tout en faisant fi du fait qu’il n’y a jamais eu de déversement de pétrole sur la côte de la Colombie Britannique. Ce bilan témoigne de l’excellent travail des pilotes de la côte du Pacifique.
Le député libéral d’ a dit qu’il était fier de la façon dont le gouvernement a chassé Kinder Morgan du pays en lui versant 4,5 milliards de dollars de l’argent des contribuables — que l'entreprise investira vraisemblablement au Texas pour nous faire concurrence — pour abandonner le projet TMX.
Il s’est dit fier de la politique libérale qui a permis d'envoyer des centaines de millions de dollars de l’argent des contribuables en Chine pour que la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures construise des oléoducs dans les banlieues de Pékin. C’était de l’argent des contribuables de l’Alberta qui a été envoyé en Chine pour construire des pipelines à l’extérieur de Pékin. Soit dit en passant, pas un sou des projets de cette banque d’infrastructure n’a bénéficié aux entreprises canadiennes.
L’Alberta traverse la pire crise qu'elle ait connue depuis que Trudeau père a presque détruit l’Alberta avec sa politique énergétique nationale, et les libéraux y reviennent. Il est honteux que les trois députés libéraux de l’Alberta soient fiers d'assister à cela. Avec de tels amis, l’Alberta n’a pas besoin d’ennemis.
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Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec le député d'.
Aujourd'hui, nous allons parler de la croissance économique au Canada et de la création d'emplois. Avec l'énoncé économique de l'automne, le gouvernement continue de s'acquitter de son engagement de renforcer et de faire croître la classe moyenne tout en faisant des investissements d'une manière financièrement responsable qui favorisera la solidité et la croissance de l'économie dès maintenant et à long terme.
Dans l'Énoncé économique de l'automne de 2018, nous avons proposé d'accroître la compétitivité en permettant la passation en charges immédiate du coût total des machines et du matériel utilisés pour la fabrication et la transformation des biens, aux fins de l'impôt, et en instaurant l'Incitatif à l'investissement accéléré pour appuyer les investissements des entreprises de toutes tailles et dans tous les secteurs de l'économie. C'est bon pour les fermiers dans le Pontiac. C'est bon pour les secteurs de la foresterie. C'est bon pour toute ma circonscription et partout au Canada.
Ces changements augmenteront l'attrait des investissements dans des actifs qui stimuleront la croissance des entreprises et appuieront l'offre d'emplois pour les Canadiens de la classe moyenne.
Nous proposons d'accroître l'investissement dans le secteur des technologies propres en permettant la passation en charges immédiate du coût total du matériel désigné de production d'énergie propre. Bien sûr, cela aidera le Canada à atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques et à devenir plus compétitif à l'échelle mondiale sur le plan de l'économie.
Nous proposons aussi d'éliminer les obstacles au commerce intérieur en collaborant avec les provinces et les territoires afin de permettre aux entreprises de transporter les marchandises plus facilement, d'harmoniser la réglementation et les inspections des aliments ainsi que la réglementation du secteur de la construction, y compris par l'harmonisation des codes du bâtiment à l'échelle du Canada.
Nous voulons faciliter l'augmentation du commerce des produits alcoolisés entre les provinces et les territoires. Le Pontiac est une circonscription qui est située à côté de l'Ontario et le commerce interprovincial y est très important. Je peux dire que mes concitoyens et mes concitoyennes sont très intéressés par ces mesures.
De plus, nous proposons de faciliter la croissance des entreprises en modernisant la réglementation fédérale et en encourageant les organismes de réglementation à tenir compte de la compétitivité économique lors de la conception et de la mise en oeuvre de la réglementation, tout en continuant de protéger la santé et la sécurité des Canadiens ainsi que l'environnement du pays.
Nous allons aussi créer un fonds de finance sociale qui donnera aux organismes de bienfaisance, aux organismes à but non lucratif ou à vocation sociale partout au pays, un accès à une nouvelle source de financement qui les aidera à rejoindre des investisseurs non gouvernementaux.
Finalement, j'aimerais mentionner que nous allons faire progresser l'équité salariale en nous assurant que les femmes et les hommes employés dans des secteurs sous la réglementation fédérale reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale.
[Traduction]
Pour ce qui est de l’état de l’économie, je suis très heureux de pouvoir dire aux gens de Pontiac que notre économie est forte et qu'elle est en croissance. À 3 %, le Canada a affiché la plus forte croissance parmi les pays du G7 en 2017 et il devrait demeurer l’une des économies dont la croissance est la plus rapide cette année et l’année prochaine.
Il y a de plus en plus de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens. C’est ce qui se produit lorsqu’un pays crée collectivement 550 000 emplois à temps plein, ramenant le taux de chômage à son plus bas en 40 ans. Nous parlons d’une économie forte, tant dans Pontiac qu'ailleurs au pays. Cela se reflète dans la croissance des salaires. Les salaires des Canadiens augmentent. Pour le travailleur canadien moyen, les hausses salariales dépassent l’inflation, et si la tendance actuelle se maintient, nous savons que 2018 pourrait être l’année où les salaires ont progressé le plus depuis près d’une décennie.
La confiance des consommateurs est solide. Cela se reflète déjà dans les achats de Noël. Avec plus d’argent, plus d’emplois, des salaires à la hausse et des impôts moins élevés pour la classe moyenne, les Canadiens ont confiance en leur situation financière. La confiance des consommateurs, qui est élevée, d'un point de vue historique, en témoigne.
Les bénéfices des entreprises sont également en hausse. La rentabilité après impôt des entreprises au Canada est élevée par rapport à la moyenne historique, ce qui ajoute des conditions propices à une augmentation des investissements.
Il y a aussi le ratio de la dette fédérale par rapport au PIB. La circonscription que je représente veut s'assurer que nous contrôlons les dépenses. On prévoit que le ratio de la dette fédérale par rapport au PIB continuera de diminuer pour atteindre 28,5 % en 2023-2024.
[Français]
Quand on parle de faire croître l'économie, il faut aussi parler de l'environnement. Protéger l'environnement et faire croître l'économie, cela va de pair.
Le mois dernier, le rapport du GIEC a confirmé que nous sommes la dernière génération à pouvoir mettre fin aux effets des changements climatiques. Il faut agir maintenant. La semaine dernière, des médecins de tout le pays ont qualifié le changement climatique de « crise de santé publique ».
Notre gouvernement a un plan pour protéger l'environnement et faire croître notre économie, et cela fonctionne. Nos émissions diminuent et, depuis notre élection, les Canadiens ont créé des centaines de milliers d'emplois partout au pays.
Nous mettons un prix sur la pollution. Les Canadiens s'y attendaient. Nous avons fait campagne sur cet enjeu et nous le réalisons. Nous éliminons le charbon pour nous assurer que 90 % de notre électricité sera propre d'ici 2030. Nous faisons des investissements historiques dans les transports en commun et les infrastructures vertes, y compris les pistes cyclables à travers le Pontiac.
Comme je l'ai mentionné, nous offrons des incitatifs importants à ceux qui investissent dans les technologies propres. Nous avons imposé un moratoire sur le forage extracôtier dans l'Arctique, un enjeu très important. Enfin, nous protégeons davantage notre nature au moyen d'un investissement de 1,3 milliard de dollars d'ici quatre ans.
[Traduction]
Tout gouvernement sérieux, tout gouvernement qui tient à lutter contre les changements climatiques comprend que nous devons privilégier la tarification de la pollution. La Banque mondiale, d'anciens premiers ministres conservateurs, un lauréat du prix Nobel et des chefs d'entreprise de tout le pays appuient cette mesure.
Pendant une décennie, les conservateurs ont eu l'occasion d'agir, mais ils ne l'ont pas fait. Ils n'ont ni stimulé l'économie ni protégé l'environnement. On croirait qu'ils ont choisi de ne faire ni l'un ni l'autre.
Je dirais que les conservateurs d'aujourd'hui ne sont pas différents de ceux de l'ère Harper. Plutôt que d'apporter des idées à la table, ils cultivent la peur. Ils reprennent les mêmes vieilles rengaines. Ils ignorent les conséquences des changements climatiques, qui se sont fait gravement sentir dans le Pontiac, où il y a eu des inondations, des sécheresses et des événements météorologiques terribles. Ignorer les conséquences des changements climatiques met en danger l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants.
Les conservateurs n'ont pas de plan de lutte contre les changements climatiques. Autant que nous le sachions, ils n'ont pas l'intention d'en élaborer un. C'est irresponsable. Les Canadiens méritent mieux.
Voilà pourquoi aujourd'hui, sur ma page Facebook, William Amos-Pontiac, les Canadiens peuvent voir la lettre ouverte que j'ai écrite à Andrew Scheer. Je parle du chef de l'opposition...
Des voix: Oh, oh!
:
Monsieur le Président, je vais partager mon temps de parole avec mon confrère de . Je suis très heureux de me lever à la Chambre pour échanger avec les Canadiens et les Canadiennes et avec mes confrères et mes consoeurs de la Chambre sur la motion déposée par notre parti aujourd'hui. Celle-ci met en évidence les échecs continuels du gouvernement libéral, des mesures qu'il met en place lui-même depuis plus de trois ans. Heureusement pour les gens qui nous écoutent, il y a plus de chemin de fait qu'il n'en reste à faire, alors que la prochaine élection approche à grands pas. Tout le monde va pouvoir enfin se faire un peu de bien et essayer de remettre ce pays en ordre.
Cette motion permet d'aider ce gouvernement à corriger les erreurs qu'il a faites depuis trois ans. Dans la mise à jour économique présentée par le et le — j'ose croire qu'ils se parlent entre eux, de temps en temps, avant de déposer de tels documents —, on tente par tous les moyens de faire croire aux Canadiens et aux Canadiennes que l'économie va bien grâce à leurs mesures. Ce n'est malheureusement pas le cas.
On n'a qu'à regarder ce qui s'est passé à Oshawa, au Québec, dans le dossier de VIA Rail, ou encore en Alberta, dans l'Ouest canadien, dans le secteur des ressources naturelles et du pétrole, qui ne va nulle part à cause du manque de volonté de ce gouvernement afin d'appuyer les travailleurs et les travailleuses un peu partout au pays.
Je vais aussi en profiter pour parler des déficits et des conflits entre les différentes provinces et le gouvernement fédéral. Dieu sait qu'on a la responsabilité, ici, de travailler en partenariat avec les autres paliers de gouvernement, mais ce n'est pas ce qu'on fait.
Ensuite, je vais parler de la taxe sur le carbone, qui fait mal aux Canadiens et aux Canadiennes et qui fait en sorte que la vie leur coûte plus cher. On voit ce qui se passe en France, où les travailleurs sont tannés de donner l'argent qu'ils gagnent durement tous les jours. Ces hommes et ces femmes voient le gouvernement prendre l'argent dans leur poche et s'amuser ensuite à faire des gazouillis, comme celui du , en fin de semaine, dans lequel il annonçait à ses amis qu'il avait 50 millions de dollars à donner parce qu'il veut jouer dans la cour des rock stars.
Je vais donc parler de la taxe sur le carbone, du déficit, du dossier de Trans Mountain, de la légalisation de la marijuana et, si j'ai le temps, de l'immigration illégale, qui coûte une fortune. À la fin, j'espère avoir le temps de parler des problèmes d'éthique du gouvernement et de plusieurs des députés de cette organisation libérale qui font mal à notre image internationale et à notre économie.
Pour commencer, parlons de l'accord économique qui vient d'être signé avec les Américains. Le gouvernement est allé, en fin de semaine, signer un document qui n'aide aucunement notre économie. On l'a vu avec ce qui s'est passé à Oshawa, malgré ce que le gouvernement essaie de nous faire croire. C'est un document qui met de côté nos agriculteurs et nos travailleurs de l'acier et de l'aluminium, et qui permet aux Américains d'avoir un mot à dire sur notre souveraineté économique. On va devoir demander la permission aux Américains pour négocier un accord économique avec certains pays. De plus, notre a accepté de signer cet accord sans s'assurer que le président américain enlève les frais douaniers sur l'acier et l'aluminium.
D'autre part, on ne sait pas encore ce qui sera mis sur la table pour aider nos producteurs laitiers. On sait aussi que les produits pharmaceutiques coûteront plus cher aux Canadiens et aux Canadiennes. Le gouvernement n'aide pas les petites et moyennes entreprises à être compétitives, tandis que le gouvernement américain, de son côté, a décidé de les encourager en baissant leurs taxes et leurs impôts pour qu'elles puissent créer des emplois et faire des investissements.
Depuis que ce gouvernement libéral est en place, les investissements étrangers chez nous ont diminué de 50 %. On n'a qu'à regarder l'indicateur des investissements étrangers au pays pour le constater.
De plus, on voit clairement que nos entrepreneurs, des hommes et des femmes qui investissent leur argent pour créer des emplois, vivront des moments très difficiles prochainement. On a vu un impact direct à Oshawa: GM a décidé de fermer son usine et a mis à pied 2 500 travailleurs. On parle des travailleurs qui sont directement touchés, mais quand on additionne tous les secteurs collatéraux autour, on parle de près de 10 000 emplois touchés. Pourtant, en signant l'accord économique, le gouvernement nous a dit clairement qu'il voulait soutenir l'industrie automobile en Ontario. C'est un autre échec du gouvernement libéral.
On peut ajouter à cela tous les conflits que le gouvernement a avec les différentes provinces. On s'attend d'un premier ministre qu'il travaille en partenariat avec les provinces. Depuis que notre premier ministre est au pouvoir, il a des conflits avec l'Ontario, la Saskatchewan, le Manitoba et le Nouveau-Brunswick dans le dossier de la taxe sur le carbone. C'est une taxe qui, je tiens à le répéter, fait mal aux Canadiens et aux Canadiennes, aux familles qui tous les jours ont encore besoin d'essence pour se déplacer. Cette taxe va faire augmenter les coûts des aliments, des produits, des choses dont on a besoin tous les jours pour vivre.
Il y a également un conflit avec la Colombie-Britannique et l'Alberta dans le dossier de Trans Mountain. Le gouvernement a pris 4,5 milliards de dollars de notre argent, l'argent des Canadiens et des Canadiennes, pour le donner à une compagnie américaine pour qu'elle construise un pipeline dans un autre pays. Le gouvernement n'a pas été capable de créer les conditions favorables pour que l'entreprise privée puisse soutenir notre secteur des ressources naturelles.
Dans le cadre de la légalisation du cannabis, le gouvernement est en conflit avec le Québec et le Manitoba. Le est en conflit avec 79 % de la population si on additionne toutes ces provinces et les gens qu'elles représentent. Ce n'est pas le leadership auquel on s'attend d'un premier ministre au fédéral.
La taxe sur le carbone, j'en ai parlé tantôt. La motion de mon confrère en fait mention clairement. Cette taxe ne permet strictement qu'au gouvernement d'aller chercher encore plus d'argent dans les poches des contribuables. Aucune démonstration crédible n'a réussi à prouver qu'il y avait une diminution des GES grâce à une taxe sur le carbone. Nous demandons au gouvernement de nous montrer ses chiffres, s'ils sont réels. La réalité, c'est qu'il n'y a pas de chiffres. La preuve, c'est que depuis que le gouvernement libéral est en place, il n'a pas réussi à faire diminuer les GES au pays, contrairement aux conservateurs, qui, en dépit de tout ce que les libéraux veulent bien répéter, ont réussi à diminuer les GES de 2,2 %, sauf erreur, et ce, malgré la croissance économique.
Il y a beaucoup d'éléments qui sont problématiques. J'ai parlé de Trans Mountain tantôt. Même s'il me reste peu de temps de parole, je tiens vraiment à parler du déficit. Depuis trois ans, le gouvernement a déposé des budgets qui se font sur le dos de nos enfants et de nos petits-enfants. Le gouvernement nous avait garanti des petits déficits les deux premières années et un retour graduel à l'équilibre budgétaire en 2019, à la prochaine élection. L'Équilibre budgétaire, nous l'avions atteint à la suite de la gouvernance de l'ancien gouvernement conservateur, qui était de l'autre côté de la Chambre il y a trois ans.
Des montants de 20 milliards de dollars par année s'ajoutent à la dette. Cet argent permettrait de construire près d'une cinquantaine d'arénas d'équipes de la Ligue nationale. Pour que les gens comprennent bien, si on additionnait tous ces déficits, 250 municipalités du Canada pourraient avoir un aréna d'une équipe de la Ligue nationale. Cela va continuer pendant plus de 30 ans au rythme où vont les choses, si on ne les arrête pas. C'est ce que nous comptons faire l'année prochaine.
Le gouvernement fait plusieurs erreurs qui auront des répercussions. J'invite donc mes confrères de la Chambre à voter en faveur de la motion du député de . Je vais la lire.
Que la Chambre: a) reconnaisse la gravité de la crise imminente de l’emploi au Canada causée par les politiques économiques défaillantes du gouvernement libéral, notamment pour (i) les travailleurs du secteur de l’énergie touché par la taxe carbone des libéraux, le projet de loi « à bas les pipelines » C-69, et l’interdiction des pétroliers en mer, (ii) les travailleurs des secteurs automobile et manufacturier touchés par la taxe carbone des libéraux et leurs politiques malavisées qui ont miné la compétitivité du Canada, (iii) les travailleurs des secteurs de l’acier et de l’aluminium touchés par l’échec des libéraux à éliminer les droits de douane sur leurs produits pendant les négociations de l’ALENA, (iv) les travailleurs du secteur forestier touchés par l’échec des libéraux à régler le différend sur le bois d’œuvre pendant les négociations de l’ALENA, (v) les agriculteurs touchés par l’augmentation du coût des intrants attribuable à la taxe carbone des libéraux, (vi) les travailleurs des secteurs dont les emplois et les revenus dépendent de la vitalité de l’économie canadienne, (vii) les travailleurs dans tous les secteurs touchés par le cocktail toxique [et je pense que c'est un bon adjectif pour le décrire] que produisent la taxe carbone [...]
Je n'ai pas fini de lire la motion, mais j'invite tout le monde à prendre connaissance de cette motion, dont je suis très fier, et à voter en faveur de celle-ci.