:
À l'ordre, s'il vous plaît. J'aimerais faire quelques observations en ce qui concerne le déroulement des travaux du comité. Le débat d'aujourd'hui est un débat d'ordre général qui porte sur l'ensemble des crédits déposés à la Chambre le lundi 7 décembre.
Conformément à la motion qui a été adoptée le vendredi 4 décembre 2015, la durée totale du débat n'excédera pas trois heures. La première ronde débutera avec l'opposition officielle, suivie du gouvernement et du Nouveau Parti démocratique. Après cela, nous suivrons le déroulement normal, qui tient compte de la taille proportionnelle de chaque parti.
[Français]
Les partis peuvent allouer, à l'intérieur de chaque période, 15 minutes de temps à un ou plusieurs députés pour des discours ou des questions et réponses. Dans le cadre des discours, les députés du parti auquel la période est consacrée pourront prendre la parole les uns après les autres, mais le temps alloué aux discours ne doit pas dépasser 10 minutes.
La présidence apprécierait que le premier député à prendre la parole dans chaque période lui indique comment cette dernière sera utilisée, particulièrement si la période est partagée.
Lorsque la période est utilisée pour des questions et réponses, la réponse du ministre devrait correspondre à peu près au temps pris pour poser la question.
De plus, la présidence ne recevra aucune demande de quorum, ni motion dilatoire, ni demande de consentement unanime.
[Traduction]
Je tiens également à préciser que, en comité plénier, il faut s'adresser à la présidence, comme on le fait habituellement dans le cadre des débats à la Chambre. Je demande la collaboration de chacun pour respecter les normes établies en matière de décorum, de langage et de comportement parlementaires.
Je rappelle aussi aux députés que, en comité plénier, ils peuvent s'asseoir où ils le souhaitent dans la Chambre. Ils n'ont pas besoin d'occuper le siège qui leur a été assigné pour demander la parole et participer au débat.
Nous allons maintenant commencer. La Chambre, constituée en comité plénier,conformément au paragraphe provisoire 81(5), entreprend l'étude en comité plénier de tous les crédits du Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice se terminant le 31 mars 2016.
La députée de a la parole.
:
Monsieur le président, j'aurais d'autres questions. Ma question précédente était très brève et n'exigeait qu'un oui ou un non. Je n'ai pris que cinq secondes, mais le secrétaire parlementaire s'est éternisé dans des banalités.
Voici la question que j'adresse à mon collègue. S'il considère que les coûts d'une plateforme ont été pleinement établis alors qu'ils dépassent considérablement ce que prévoyait la plateforme, peut-être comprend-il mal l'expression « coûts pleinement établis ». Quoi qu'il en soit, je continue.
Le programme d'aide à la réinstallation et aux réfugiés aide les immigrants et les réfugiés à surmonter les obstacles qui se présentent et à participer plus pleinement à la vie sociale, culturelle, civique et économique du Canada. La plupart de ces services sont élaborés et offerts par des organismes-fournisseurs. Pour obtenir du financement, ces organismes répondent à des appels d'offres. Le ministre a annoncé aujourd'hui que les nouvelles ententes de contribution seraient reportées à 2017 en raison de l'initiative gouvernementale consacrée aux réfugiés syriens.
Quand le ministre a affirmé, hier, que l'échéancier d'admission des réfugiés syriens n'aurait aucune incidence sur les autres services d'immigration, était-il mal informé ou a-t-il délibérément induit la Chambre en erreur?
:
Il y a en fait deux rappels au Règlement.
Je vais revenir au point soulevé par la députée de lorsqu'elle est passée à sa question suivante.
Pour le bien de tous les députés et comme je l'ai fait valoir dans mes observations préliminaires, il est vrai qu'en règle générale, le temps accordé à l'intervenant pour répondre à une question devrait correspondre au temps qu'on a pris pour la poser.
Cela étant dit, les députés doivent comprendre que s'ils posent une question brève qui nécessite une réponse plus complexe, le président donnera suffisamment de temps au ministre ou au secrétaire parlementaire pour y répondre. Nous tentons dans une certaine mesure d'atteindre un équilibre, mais en même temps, l'idée d'un comité plénier est d'avoir un échange fluide et, dans la mesure du possible, nous devons veiller à ce que les renseignements soient échangés de façon raisonnable. Par conséquent, je vais m'assurer que le temps est réparti équitablement, mais si une question nécessite une réponse complète, je donnerai le temps à l'intervenant d'y répondre.
Le secrétaire parlementaire a la parole.
:
Monsieur le président, je suis ravi d'être ici aujourd'hui. Je remercie mes collègues de cette occasion de discuter du Budget supplémentaire des dépenses. Je partagerai mon temps de parole aujourd'hui avec le .
La responsabilité fiduciaire envers les Canadiens constitue l'une des plus importantes responsabilités qui nous incombent à titre de parlementaires. Pour que le système fonctionne bien, les parlementaires doivent avoir accès à l'information dont ils ont besoin pour exiger que le gouvernement rende des comptes.
[Français]
C'est pourquoi l'ouverture et la transparence accrues des activités du gouvernement constituaient un thème fondamental de notre programme électoral. C'est aussi pourquoi nous avons pris l'engagement de renforcer ce processus, en commençant par le Budget supplémentaire des dépenses (B), qui sera examiné aujourd'hui.
[Traduction]
Compte tenu du moment où ont eu lieu les dernières élections, la session parlementaire de l'automne s'est ouverte beaucoup plus tard qu'à l'ordinaire, et les comités n'ont pas encore été formés. Par conséquent, nous ne disposons pas du temps et de la structure nécessaires pour suivre le processus habituel, en vertu duquel les ministères et les agences demandent aux comités parlementaires compétents d'approuver le Budget supplémentaire des dépenses. La réalité, c'est que, en raison des engagements pris par le gouvernement précédent, de nombreux ministères et agences ont dû présenter des demandes de financement urgentes avant le déclenchement des élections, ce qui a entraîné des problèmes de liquidités pour le gouvernement.
Conformément aux règles de la Chambre et aux pouvoirs consentis par celle-ci, différentes options s'offraient à nous pour composer avec cette situation après les élections. Une de ces options aurait consisté à vider la réserve pour éventualités du gouvernement, aussi connue sous le nom de crédit 5 du Conseil du Trésor, puis à utiliser des mandats spéciaux. C'est ce qu'on fait de nombreux gouvernements par le passé. Cependant, cette option aurait obligé le Parlement à jouer un rôle mineur et réduit la capacité du gouvernement de réagir en cas d'événements importants non prévus au cours des prochains mois, avant la fin de la prochaine période des subsides.
Nous estimions que le dépôt du Budget supplémentaire des dépenses représentait l'option la plus ouverte, la plus transparente et la plus responsable, compte tenu des circonstances. Conscients que la nouvelle législature en est à ses premiers pas, nous avons décidé d'examiner uniquement les besoins les plus pressants, dont un crédit visant à renflouer le fonds pour éventualités du gouvernement, d'une valeur de 750 millions de dollars.
Entre janvier et juillet 2015, le gouvernement précédent a dépensé 520 millions de dollars, soit plus des deux tiers du fonds. De ce montant, 233 millions de dollars ont été accordés à EACL pour ses activités, 99 millions de dollars à Santé Canada pour les programmes de santé pour les Autochtones et une somme modique de 5 100 $ à Bibliothèque et Archives Canada pour les fluctuations du taux de change.
À l'avenir, nous prendrons des mesures pour permettre aux parlementaires d'examiner plus facilement les dépenses du gouvernement. Pour y arriver, nous veillerons entre autres à accroître la concordance entre les renseignements fournis dans le budget, les prévisions budgétaires et les comptes publics. Cela nous aidera à mieux gérer nos plans de dépenses, c'est-à-dire à améliorer la façon dont nous demandons l'approbation du Parlement à cet égard et la façon dont nous rendons compte des dépenses réelles.
[Français]
L'harmonisation de nos outils et une meilleure coordination des délais permettront aussi, à l'avenir, de réduire au minimum la non-utilisation des fonds au gouvernement.
[Traduction]
Ces améliorations feront également en sorte que les pouvoirs conférés par le Parlement soient utilisés par les ministères pour offrir aux Canadiens des programmes et des services opportuns et efficaces.
En outre, nous publierons l'analyse des coûts liés aux projets de loi dont le Parlement est saisi.
Le gouvernement du Canada est fermement résolu à fournir aux parlementaires les outils dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées et remplir leur obligation fiduciaire envers les Canadiens.
J'ai hâte de travailler avec mes collègues des deux côtés de la Chambre et de tous les partis sur ces engagements pour que nous puissions unir nos efforts en vue d'accroître le droit de regard du Parlement sur les dépenses du gouvernement.
:
Madame la présidente, je suis arrivé en retard, mais je n'étais pas inquiet du tout parce que mon secrétaire parlementaire avait la situation bien en main. Je suis en retard parce que la députée de recevait sur la Colline de jeunes étudiants qui ont apporté des cartes de bienvenue pour les réfugiés syriens qui arriveront demain soir.
Ces jeunes de 12 ans voulaient que je m'entretienne avec eux et m'ont posé des questions très intelligentes. C'est assez impressionnant quand on compare ces questions à celles que j'ai entendues à la Chambre jusqu'à maintenant. J'ai été stupéfié. Non pas que les questions posées à la Chambre soient mauvaises, mais les questions posées par ces jeunes Canadiens étaient telles que j'ai été totalement sidéré. J'ai été très heureux de les rencontrer.
Je leur ai raconté que pas plus tard que la fin de semaine dernière, je me suis rendu dans un appartement de l'Ouest de Toronto qui aurait pu se trouver dans la circonscription de . Des gens préparaient l'appartement en prévision de l'arrivée de réfugiés syriens: une mère et ses cinq enfants. Je les ai aidés à installer le lit, puis une fillette qui devait avoir 10 ans m'a enseigné à dire « bienvenue au Canada » en arabe pour que je puisse souhaiter la bienvenue aux réfugiés. Il a fallu qu'elle répète deux ou trois fois, mais je pense qu'on doit dire [le ministre s'exprime en arabe]. Ce sont les mots d'une fillette de 10 ans qui aide à organiser un appartement pour accueillir des réfugiés syriens et qui a été mon professeur. Si jamais je rencontre des réfugiés syriens arrivant au Canada par avion, je saurai quoi dire. Je leur dirai [le ministre s'exprime en arabe].
C'est une expression que nous devrions tous apprendre, nous les députés, parce que, comme je l'ai dit à maintes reprises, il ne s'agit pas uniquement d'un projet du gouvernement. Ce n'est certainement pas un projet du Parti libéral. Tous les partis représentés à la Chambre y adhèrent, de même que tous les gouvernements provinciaux du pays. Le gouverneur général, qui est l'incarnation même de l'absence de partisanerie, est le premier à en faire la promotion. Ce n'est pas qu'un simple projet gouvernemental, mais bien un projet appartenant à tous les Canadiens, y compris les gens d'affaires dont je parlais tout à l'heure et qui ont répondu à l'appel. Des gens au portefeuille bien garni et au grand coeur se sont manifestés en offrant des logements gratuits ou à prix réduit dans le but de nous aider à répondre aux besoins des réfugiés.
Nous devrons surmonter des difficultés en cours de route, mais je suis certain que, en fin de compte, nous accueillerons les réfugiés non seulement avec le sourire, mais aussi en leur offrant un endroit où se loger et les cours de langue dont ils ont besoin. L'argent pour ce faire est inclus dans nos estimations des coûts, ce qui me ramène au sujet du présent débat et aux services de santé. Le Programme fédéral de santé intérimaire a été pleinement rétabli pour les réfugiés syriens et, avant longtemps, une fois qu'ils se seront logés, qu'ils seront en bonne santé et qu'ils auront appris à se débrouiller en anglais ou en français, les réfugiés syriens seront sur le marché du travail. Dans l'ensemble du pays, divers groupes viendront aider nos amis nouvellement arrivés. Certains réfugiés sont déjà parmi nous et, demain soir, le premier vol réservé aux réfugiés arrivera au Canada. Ils arriveront ensuite en grand nombre. Je suis certain que tous les Canadiens accueilleront les réfugiés à bras ouverts et que ceux-ci seront bientôt des travailleurs productifs.
Mon collègue que voici vient de la Nouvelle-Écosse. Je peux dire que les provinces les plus enthousiastes à l'idée d'accueillir des réfugiés sont celles dont la population est la plus vieillissante, comme le Nouveau-Brunswick ou la Nouvelle-Écosse. Elles sont vraiment enchantées à l'idée d'accueillir un grand nombre de réfugiés. D'un océan à l'autre, tout le Canada...
L'hon. Scott Brison: La plus vieillissante?
L'hon. John McCallum: Pas vous personnellement. Certains de vos compatriotes et moi pourrions nous inclure dans cette liste, mais nous sommes encore en pleine forme.
J'ai perdu le fil de mes idées, madame la présidente. Ce doit être un signe de vieillissement.
Ce que je veux dire, c'est que les gens de partout au Canada accueillent chaleureusement tous ces réfugiés syriens, qui seront bientôt des Canadiens comme nous tous.
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Madame la présidente, je propose de consacrer une dizaine de minutes à mes remarques, qui seront suivies d'une période de questions et réponses.
Je suis heureux de prendre aujourd'hui la parole au nom du gouvernement du Canada pour vous parler des moyens d'améliorer le système d'accès à l'information, qui est un enjeu clé pour le Conseil du Trésor. Nous croyons fermement que les données et les renseignements du gouvernement devraient logiquement être accessibles, dans des formats modernes et faciles d'utilisation. Dans notre volonté de défendre les principes démocratiques d'ouverture et de transparence, nous promettons d'offrir un meilleur système d'accès à l'information.
Nous reconnaissons que les Canadiens ne peuvent pas réellement participer à la démocratie s'ils n'ont pas l'information dont ils ont besoin. Nous croyons en fait que l'information que les Canadiens ont payée leur appartient. Ils ont tous les droits d'y accéder.
À cette fin, nous étudierons la Loi sur l'accès à l'information pour nous assurer qu'elle offre la transparence et l'obligation de rendre compte auxquelles s'attendent les Canadiens.
L'examen du système d'accès à l'information apportera davantage de transparence et favorisera une plus grande participation du public à la gouvernance et appuiera l'engagement qu'a pris le gouvernement de prendre des décisions fondées sur les faits.
La loi canadienne sur l'accès à l'information n'a pas été remaniée à fond depuis 1983. Or, notre monde a beaucoup évolué depuis. La prolifération des technologies personnelles, comme les téléphones intelligents, a bouleversé nos vies.
Nous reconnaissons que la technologie, sous toutes ses formes, modifie profondément la façon dont les citoyens interagissent avec l'État; ainsi, dans les mois à venir, nous examinerons des moyens d'harmoniser le système canadien d'accès à l'information avec les nouvelles réalités.
Le changement le plus important et le plus substantiel que nous puissions apporter, c'est de communiquer l'information gouvernementale dans des formats faciles à utiliser, ce qui permettra aux Canadiens d'y accéder efficacement. Notre révision du système d'information examinera, entre autres, comment nous pouvons adopter les formats utilisables.
Un autre aspect de notre engagement à l'ouverture consiste à éliminer autant d'obstacles que possible. Nous nous sommes engagés auprès des Canadiens à éliminer les frais exigés pour accéder à l'information de l'État, à l'exception des frais de demande initiaux. Nous croyons que les Canadiens ne devraient pas avoir à payer pour de l'information qui leur appartient.
Nous chercherons à éliminer des obstacles non seulement financiers, mais aussi systémiques. Par exemple, nous étudierons des moyens d'élargir la portée de la Loi sur l'accès à l'information de sorte qu'elle s'applique au Cabinet du , aux bureaux des ministres ainsi qu'aux entités qui appuient le Parlement et les tribunaux.
Nous allons le faire parce que nous savons que les Canadiens veulent connaître les facteurs qui influent sur les décisions qui ont une incidence sur leur vie. Les Canadiens veulent savoir comment et pourquoi les décisions sont prises en leur nom, bien que nous reconnaissions aussi les raisons valides et importantes justifiant la protection de certains renseignements.
Il importe notamment de protéger les renseignements personnels des Canadiens, de retenir des renseignements qui pourraient compromettre la sécurité d'une personne ou la sécurité nationale et de veiller à ce que les fonctionnaires puissent offrir au gouvernement des conseils complets, francs et donnés librement. Nous travaillerons avec tous les intervenants pour atteindre le bon équilibre à cet égard.
Le gouvernement reconnaît également que les Canadiens veulent et méritent un meilleur accès à leurs renseignements personnels. Nous voulons trouver des façons d'améliorer cet élément du système actuel. Nous voulons créer un système plus souple, plus réceptif et plus pratique.
Ces changements ne peuvent pas se faire en vase clos. Nous avons hâte de travailler avec la commissaire à l'information et d'autres Canadiens intéressés à l'examen de la Loi sur l'accès à l'information. En fait, nous considérons la commissaire à l'information comme un partenaire important dans notre examen du système canadien d'accès à l'information.
En effet, dans sa réponse à une question précédente, le a indiqué qu'il y avait eu un premier contact, une première rencontre et une première démarche.
Aucun régime d'accès à l'information ne serait complet sans une surveillance concrète et efficace. Nous avons promis aux Canadiens de trouver le moyen d'habiliter le Commissariat à l'information à ordonner la divulgation de renseignements du gouvernement dans certaines situations, conformément à la Loi sur l'accès à l'information.
Nous envisageons avec enthousiasme la perspective de collaborer avec la commissaire à l'information pour favoriser un régime d'accès solide et adapté aux besoins.
Nous reconnaissons également qu'il ne peut s'agir d'une initiative ponctuelle. Nous avons été témoins de nombreux changements sociaux et technologiques depuis que la Loi sur l'accès à l'information est entrée en vigueur en 1983. Nous devons trouver des moyens pour que le régime continue à croître et à évoluer au même rythme que la société. Nous ne pouvons permettre que les pratiques d'accès à l'information stagnent.
Un régime d'accès à l'information dynamique et évolutif soutiendra une démocratie forte, ouverte et transparente. Un examen quinquennal exhaustif de la Loi sur l'accès à l'information peut assurer la solidité du régime. Les examens législatifs donnent aux Canadiens l'occasion d'exprimer leur point de vue sur les droits en matière d'accès à l'information et nous aident à faire en sorte que le système continue de répondre aux besoins de la population.
Compte tenu de l'importance et de la complexité des changements, le gouvernement prendra le temps nécessaire pour entendre le son de cloche des Canadiens qui s'intéressent à la question, et d'examiner toutes les possibilités qui s'offrent à lui. Nous présenterons des propositions pour renforcer le système et tirer parti de ses atouts.
Ce n'est qu'un début. Dans les mois à venir, nous fournirons plus de détails sur l'examen législatif envisagé.
Nous avons hâte de collaborer avec les intervenants pour élaborer des propositions équilibrées, raisonnables et réalisables. J'invite les membres du comité plénier à nous faire part de leurs suggestions pour améliorer le régime d'accès à l'information.
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Madame la présidente, je vais formuler des observations pendant approximativement 10 minutes, ce qui me laissera cinq minutes pour des questions et réponses.
Je suis heureuse d'intervenir aujourd'hui au nom du gouvernement pour aborder l'une des priorités du Conseil du Trésor et de tout le gouvernement, à savoir l'importance d'un processus décisionnel fondé sur des données probantes, un enjeu qui a été soulevé plus tôt dans le débat par le .
Cependant, avant d'entamer la discussion, j'ai quelques remarques à faire. J'aimerais féliciter les deux ministres qui participent aux délibérations d'un comité plénier pour la première fois depuis qu'ils occupent ces postes. Je voudrais aussi féliciter tous les nouveaux députés, de même que ceux qui ont été réélus. Dans l'intérêt des Canadiens, j'espère pouvoir nouer avec eux des relations de travail constructives et positives lors de cette 42e législature.
La prise de décisions fondées sur des données probantes est d'une importance cruciale pour les Canadiens. Sans elle, le gouvernement ne pourrait pas prendre de bonnes décisions. C'est pourquoi cette priorité était explicitement énoncée dans la plateforme du Parti libéral au cours de la dernière campagne électorale.
Je vais fournir aux députés deux ou trois exemples de dossiers où nous nous sommes engagés à rétablir un processus décisionnel fondé sur des données probantes. Il y a eu notamment le rétablissement du financement de la Région des lacs expérimentaux, qui est une installation importante de calibre mondial qui mène des recherches et nous permet de comprendre les répercussions potentielles de nos actions collectives et individuelles sur les précieuses réserves d'eau douce du Canada.
Nous nous sommes également engagés à rétablir le financement pour les sciences de la mer et la surveillance des océans, ce qui, je sais, en tant que Britanno-Colombien, est extrêmement important pour notre saumon sauvage puisque cela nous permet de comprendre les répercussions sur l'écologie de nos océans et des zones riveraines. Ce sera important lorsque nous mettrons en oeuvre les recommandations du rapport de la Commission Cohen sur le saumon sockeye du fleuve Fraser.
Je veux également parler aujourd'hui de l'importance d'un processus décisionnel fondé sur des données probantes dans ma circonscription de Vancouver Quadra. Lorsque le questionnaire détaillé obligatoire du recensement a été aboli, de nombreux résidants de ma circonscription et surtout des gens de l'Université de la Colombie-Britannique m'en ont parlé. J'aimerais prendre quelques instants pour féliciter l'université pour son 100e anniversaire. Cet établissement de recherche et d'apprentissage se classe fréquemment parmi les 40 meilleurs établissements de ce genre dans le monde.
Le gouvernement a un plan ambitieux pour apporter de vrais changements pour les Canadiens, et nous voulons apporter un changement fondamental à la façon dont les données probantes sont utilisées pour respecter efficacement nos engagements.
En tant que membre du Groupe des huit, des Nations unies et du Groupe des vingt, le Canada doit se doter d'un rigoureux processus décisionnel fondé sur des données probantes pour étayer ses positions et les faire valoir sur la scène internationale.
Le gouvernement du Canada dispose de renseignements détaillés concernant plus de 1 600 programmes gouvernementaux, dont des données sur le rendement et les dépenses. Nous fonderons nos décisions sur ces données afin de répondre aux besoins des Canadiens tout en veillant à optimiser nos ressources. Essentiellement, nous serons en mesure de servir les Canadiens en leur offrant de meilleurs services plus rapidement et à meilleur marché à l'aide de données scientifiques et de faits. Les pays du monde comptent sur le Canada pour mener par l'exemple, et nous sommes ravis de relever la barre.
Le gouvernement établit également de nouvelles normes de rendement et améliore l'utilisation d'éléments probants et de données pour contribuer à l'innovation et à l'évaluation en matière de programmes, en plus d'élargir la portée des initiatives relatives aux données ouvertes et d'en accélérer le déploiement.
Le gouvernement du Canada est fier des nombreux scientifiques fédéraux qui mènent d'importantes recherches dans les domaines que j'ai déjà mentionnés, soit l'agriculture, la foresterie, la biologie et les océans, pour ne nommer que ceux-là. Nous sommes fiers du travail qu'accomplissent les scientifiques du gouvernement. Les Canadiens se réjouissent à la perspective d'avoir un meilleur accès aux constatations de leurs recherches et de les entendre parler de leurs projets et présenter leurs résultats.
Le gouvernement se servira de données probantes comme moteur d'innovation. Nous sommes déterminés à consacrer les fonds nécessaires à l'évaluation de nouvelles approches visant à régler les problèmes qui nuisent à la prestation de services gouvernementaux.
En termes concrets, comme je l'ai déjà mentionné, nous avons rétabli le formulaire détaillé obligatoire du recensement. Nous améliorons également la qualité des données accessibles au public et mettons sur pied un programme d'innovation qui s'avérera essentiel à l'essor de l'économie canadienne.
Collectivement, ces mesures procurent au gouvernement du Canada et aux collectivités les renseignements clés voulus pour mieux servir les Canadiens.
Notre engagement à utiliser les données probantes va au-delà des données internes. Les données probantes les plus importantes viennent des Canadiens eux-mêmes. Nous utiliserons la rétroaction que nous recevrons des Canadiens lors des vastes consultations que nous faisons pour nous assurer que nous prenons les bonnes décisions, celles qui auront le plus d'incidence.
Sans données fiables et exactes, le gouvernement ne peut examiner chaque année les 100 milliards de dollars de dépenses fiscales pour s'assurer que les dépenses liées aux programmes continuent de satisfaire les besoins des Canadiens.
Nous souhaitons également transmettre l'information, pour que les gouvernements provinciaux et les administrations municipales puissent planifier et être efficaces. De la planification des transports en commun aux stratégies de logement en passant par le soutien aux néo-Canadiens, tout devient beaucoup plus facile lorsque les gens disposent des données à portée de la main.
Je suis fière que notre gouvernement soit ouvert à travailler avec des organisations et à demander de l'aide. Par exemple, nous voulons mettre en valeur leur expertise et leurs connaissances et apprendre comment utiliser les recherches entreprises par la David Suzuki Foundation pour nous orienter dans la création de notre stratégie sur les changements climatiques. C'est pourquoi M. Suzuki faisait partie des nombreux délégués invités par le gouvernement à participer à la conférence sur les changements climatiques de Paris. Des représentants de tous les ordres du gouvernement y ont participé, en plus de chefs autochtones, de représentants d'organisations environnementales non gouvernementales, de chefs d'entreprises et de porte-parole des jeunes. Je suis fière que nous rétablissions la tradition voulant qu'on invite les membres de la société civile à transmettre leurs idées, leurs connaissances et leurs données en vue de prendre de meilleures décisions dans le cadre des conférences sur les changements climatiques.
Le gouvernement a également pris un engagement important à l'égard du Parlement et des parlementaires, c'est-à-dire de fournir au Parlement les données probantes dont il a besoin pour prendre les bonnes décisions. Pour appuyer cet engagement, nous augmentons la valeur informative de nos documents sur les dépenses. L'harmonisation des budgets et des processus budgétaires, l'amélioration des rapports sur les comptes publics et la présentation au Parlement des analyses de coûts relatives à toutes les lois donneront aux parlementaires un accès réel aux renseignements sur les dépenses et le rendement. Ils pourront ainsi faire le travail que leur ont confié leurs électeurs, c'est-à-dire d'examiner soigneusement les dépenses du gouvernement.
Je suis fière des améliorations que nous nous sommes engagés à apporter. C’est déjà en cours. Le travaille d’arrache-pied sur certains de ces projets.
Je suis reconnaissante d’avoir l’honneur de prendre la parole sur cette importante question qu’est le processus décisionnel fondé sur des données probantes dans le cadre du présent comité plénier.
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Monsieur le président, premièrement, comme tous les organismes qui ont pour mandat de servir la population, il faut que le gouvernement cherche constamment à améliorer ses façons de faire. Voilà précisément le mandat du et ce à quoi s'emploient quotidiennement les employés du Conseil du Trésor.
Quoi qu'il en soit, pour améliorer constamment les choses, nous avons besoin de données de référence. Il faut des réponses aux questions comme celles-ci: Quels résultats obtenons-nous? Comment nous y prenons-nous pour les obtenir? Nos essais ont-ils eu les résultats escomptés? De quelles données disposons-nous?
Les faits et les données sont importants dans toutes les sphères d'activité. Nous voulons constamment nous tenir à jour dans le domaine de l'informatique, être en phase avec les attentes de la population et améliorer les processus et la prestation des services que nous offrons.
Tout cela s'applique aussi à la défense nationale. Certains renseignements concernant les répercussions subies par nos militaires qui ont été blessés pendant qu'ils prenaient part à une mission en Afghanistan ont été dissimulés. Il était très difficile de savoir précisément ce qui se passait, comment allaient les gens et quel était le taux de suicide.
L'ancien gouvernement avait beaucoup de difficulté à faire son travail et à améliorer les services offerts parce que les données sur ce qui se passait vraiment manquaient.
Pour ce qui est de la justice, nous savons que les données et les faits ne corroboraient pas certaines mesures prises par l'ancien gouvernement. Certains représentants des États-Unis nous demandaient pourquoi nous nous engagions dans la voie de la répression de la criminalité alors que, selon les faits, de telles mesures ne favorisaient pas le bien-être à long terme de la population.
Je me réjouis donc que le gouvernement canadien recommence à fonder ses décisions sur des données probantes.
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Monsieur le président, je vais faire un bref discours, qui sera suivi d'une période de questions. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Les Canadiens sont généreux, et c'est pour cette raison que nous accueillerons des réfugiés, qui deviendront des résidents permanents lorsqu'ils arriveront en sol canadien. Cela dit, les Canadiens s'attendent à ce que le Parlement débatte des questions d'actualité importantes, et ils veulent savoir si le gouvernement a l'intention de bien faire les choses pour que la réinstallation de ces réfugiés soit une réussite. C'est ce que nous voulons tous.
De ce côté-ci de la Chambre, nous avons l'impression que ce plan a été conçu à la va-vite et qu'il ne donnera peut-être pas les résultats escomptés pour ces nouveaux membres de la grande famille canadienne. On n'a qu'à consulter le programme électoral du Parti libéral, dont le parle tous les jours pendant la période des questions, pour constater que les libéraux ont modifié leur plan pendant la campagne électorale.
Ainsi, dans leur premier communiqué sur le sujet, les libéraux ont indiqué qu'ils consacreraient 250 millions de dollars à la réinstallation des réfugiés syriens; 100 millions de dollars cette année pour le traitement des demandes et l'établissement des réfugiés, et une somme supplémentaire de 100 millions de dollars pour le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le HCR. Puis, dans un autre document, toujours pendant la même campagne électorale, ils ont indiqué qu'ils accorderaient 200 millions de dollars au même programme. Une partie de ce montant était encore une fois le nouvel investissement de 100 millions de dollars destiné au HCR ou à l'aide humanitaire.
Qu'il soit question de 300 millions de dollars ou de 250 millions, il ne fait aucun doute que le plan des libéraux a changé, même pendant la campagne électorale. Une chose cependant n'a pas changé. Les libéraux ont dit qu'ils allaient accorder des fonds supplémentaires au HCR pour offrir l'aide humanitaire nécessaire aux victimes de cette tragédie.
Dans le communiqué diffusé par les libéraux le 9 novembre, une fois de plus, le nouveau ministre a mentionné que 100 millions de dollars seraient consacrés au traitement des demandes et que 100 millions de dollars seraient accordés au HCR pour l'aide humanitaire. Dans le Budget supplémentaire des dépenses dont nous discutons aujourd'hui, il est question de dépenses de 277 millions de dollars; 177 millions de dollars sont consacrés aux dépenses opérationnelles et 99 millions de dollars, aux subventions. On n'y mentionne pas le nouvel investissement de 100 millions de dollars destiné au HCR.
Pourquoi n'en est-il pas question dans le Budget supplémentaire des dépenses?
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Monsieur le président, je vais diviser mon temps de parole de manière à faire un discours de 10 minutes suivi d'une période de 5 minutes réservée à des questions et observations. Je suis heureux de prendre la parole aujourd'hui au nom du gouvernement afin de discuter de l'important sujet qu'est la transparence du gouvernement; il s'agit d'une grande priorité pour le Conseil du Trésor et pour l'ensemble du gouvernement.
Cependant, puisque c'est la première fois que je prends la parole à la Chambre, j'aimerais d'abord prendre un instant pour remercier les électeurs de Richmond Hill de m'accorder l'honneur de les représenter dans cette enceinte. J'aimerais remercier mon épouse, Homeira, ma fille, Nickta, et mon fils, Meilaud, qui m'ont soutenu pendant quatre ans et demi lorsque je me suis lancé dans cette aventure. J'aimerais remercier mon équipe, qui a travaillé avec acharnement et qui m'a appuyé, ainsi que les quelque 740 bénévoles qui n'ont pas ménagé les efforts pour que je puisse avoir le privilège de me retrouver aux côtés de tous les députés.
Le monde change rapidement. Nous n'avons qu'à regarder autour de nous. Il y a une trentaine d'années, les télécopieurs étaient des appareils de pointe et l'information était stockée dans des salles de classement. Aujourd'hui, nous en sommes aux téléphones intelligents et aux médias sociaux, aux mégadonnées et au service Internet à haute vitesse. Les développements technologiques ont modifié la façon dont les gens interagissent les uns avec les autres, mais ce n'est que la moitié du tableau. Un changement fondamental se produit dans la relation entre le gouvernement et les citoyens qu'il représente. Ce changement a lieu partout dans le monde, et ici même, dans notre pays.
La technologie permet aux citoyens d'exprimer leurs attentes relativement à un gouvernement honnête, ouvert et sincère dans ses efforts pour servir l'intérêt public. Les Canadiens exigent une plus grande ouverture de la part du gouvernement. Ils demandent une plus grande participation au processus décisionnel gouvernemental et ils cherchent à rendre leur gouvernement plus transparent, réceptif et responsable.
Concrètement, les Canadiens veulent avoir accès aux données et à l'information pour lesquelles ils ont payé. Ils veulent avoir l'assurance que le gouvernement fait preuve de transparence et d'intégrité, et ils veulent aussi participer aux activités du gouvernement et aux décisions qui les concernent. Voilà ce qu'est un gouvernement ouvert. C'est davantage de transparence et de reddition de comptes. C'est ouvrir la voie à une plus grande participation du public dans l'élaboration des politiques gouvernementales et communiquer l'information qui sert de fondement au processus décisionnel du gouvernement.
Nous sommes fermement convaincus que l'information et les données gouvernementales devraient être ouvertes par défaut. Quand les données sont publiées dans un format ouvert et sans restriction, elles peuvent servir à toutes sortes de fins. Leur valeur est donc accrue d'autant.
Prenons l'exemple des données géospatiales du Canada. Selon une étude publiée récemment, l'utilisation des données géospatiales ouvertes fait gonfler le PIB du Canada de 695 millions de dollars. Or, cette même étude révèle aussi que les données ouvertes n'atteindront leur plein potentiel que lorsque nous pourrons combiner les données géospatiales aux autres données ouvertes du gouvernement, comme dans les domaines de la santé, de la sécurité publique et du climat.
Nous savons que les ministères et organismes fédéraux regorgent de données et de renseignements qu'ils pourraient communiquer à l'ensemble des Canadiens. En fait, le potentiel des données ouvertes est énorme. Lorsque c'est possible, les gens ne devraient plus avoir à demander telles ou telles données du gouvernement. Celles-ci devraient être accessibles par défaut, et elles devraient être publiées dans des formats accessibles et ouverts sur le portail du gouvernement ouvert du gouvernement du Canada en vertu d'une licence sans restriction.
Il est donc important que le gouvernement se dote d'une vision collective sur la façon optimale de diffuser l'information susceptible d'intéresser les Canadiens.
Le gouvernement a montré son attachement au principe du gouvernement ouvert en faisant ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait fait jusqu'ici: il a rendu publiques les lettres de mandat de tous les ministres. Chacune d'elles précise que le gouvernement ouvert fait partie des grandes priorités de l'heure.
Le gouvernement s'est aussi engagé à rendre les travaux scientifiques réalisés au sein de l'appareil gouvernemental entièrement accessibles au public et à permettre à ses scientifiques et à ses spécialistes de parler librement de leur travail aux médias et à la population. Sans cela non plus, il ne peut pas y avoir de gouvernement ouvert et transparent.
Enfin, le gouvernement s'est engagé à renforcer le programme d'accès à l'information et à passer en revue la Loi sur l'accès à l'information afin de s'assurer que les principes d'ouverture et de reddition de comptes auxquels s'attendent les Canadiens sont respectés.
De toute évidence, le gouvernement tient parole.
C'est un honneur de siéger à la Chambre.
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Monsieur le président, je remercie la députée de de sa question et je la félicite d'avoir été élue à la Chambre.
Le gouvernement est résolu à prendre des décisions fondées sur des données probantes. À cette fin, il doit disposer des meilleurs renseignements possible, qu'il pourra obtenir en rétablissant le questionnaire détaillé de recensement ou la capacité de recherche des ministères. Ces derniers seront alors en mesure de fournir des données probantes auxquelles les décideurs pourront se reporter.
La science joue un rôle dans ce processus, mais nous avons aussi besoin de meilleures données, par exemple en ce qui concerne le marché immobilier. En effet, les économistes des banques affirment que, à l'heure actuelle, nous n'avons pas de données fiables sur les marchés immobiliers du Canada, qui sont fragmentés à l'échelle du pays. Conséquence: les propriétaires et les investisseurs ne comprennent pas le marché immobilier aussi bien qu'ils le devraient, et les banques n'ont pas suffisamment de données sur le sujet. Les économistes affirment également que nous n'avons pas toutes les données nécessaires sur le marché de la main-d'oeuvre.
Le formulaire détaillé du recensement sera un élément essentiel de notre action en tant que gouvernement, mais cela n'en sera qu'une partie. Nous rétablirons les investissements en sciences dans l'ensemble du Parlement et des agences. Nous appuierons les sciences et la recherche dans nos universités. Comme l'a dit mon collègue secrétaire parlementaire et député de , nous voulons des données ouvertes au sein du gouvernement. Le fait qu'il n'y ait pas eu d'examen ou de mise à jour de la Loi sur l'accès à l'information depuis le début des années 1980 est absurde, étant donné les changements remarquables, motivés en grande partie par la technologie, qui se sont produits depuis.
Pour les Canadiens, le train de la transparence est en marche. Les gens, et particulièrement les jeunes, se demandent pourquoi il n'y a pas plus d'informations mises à leur disposition, et ils ont raison. L'engagement du lorsqu'il était chef de notre parti lorsque nous étions dans l'opposition, pendant la campagne électorale et pour l'avenir, est très fort. C'est un engagement que nous prenons très au sérieux.
Nous collaborerons par exemple avec Travaux publics, qui joue un rôle central en la matière. Nous collaborerons avec tous les ministères et toutes les agences. Le Conseil du Trésor joue de son côté un rôle important dans l'ensemble des ministères et des agences.
Nous nous réjouissons à la perspective de consulter le Parlement. Nous avons vraiment l'intention de travailler plus étroitement avec les comités parlementaires. J'ai une assez haute opinion des députés libéraux, mais je suis convaincu que les députés des autres partis ont, eux aussi, de bonnes idées. Ces bonnes idées permettront à la Chambre de prendre de bonnes décisions.
Lorsque les ministres du gouvernement demandent l'avis des porte-parole et des députés de l'opposition qui font partie des comités, ils le font avec sincérité, afin d'en arriver à de meilleures décisions. Il y a de bonnes idées dans tous les partis qui composent la Chambre des communes. Nous avons l'intention de collaborer avec les députés de tous les partis pour faire en sorte que le Parlement prenne les meilleures décisions possibles et applique les meilleures politiques publiques possibles pour faire avancer ce pays.
C'est ce que veulent des Canadiens. Ils veulent des décisions intelligentes prises au sein d'un Parlement moins partisan et plus constructif. Et c'est avec plaisir que je dis aux Canadiens que c'est ce qu'ils auront de la part de ce gouvernement.
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Monsieur le président, je veux d'abord indiquer que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de .
Avant de poser ma première question, j'aimerais dire que les voies ensoleillées ont sûrement ébloui nos collègues du gouvernement. Actuellement, on est ici pour vraiment déterminer l'utilisation adéquate de nos ressources financières gouvernementales, tout en ayant à coeur l'accueil de nos réfugiés. On constate qu'il y a beaucoup d'improvisation. On dirait qu'on s'adapte au fur et à mesure.
Les questions vont être simples et elles concernent la défense. Ma première question ressemble un peu à ce que je viens de dire. Hier, le commandant de la base Valcartier, dans la région de Québec, a dit aux médias qu'il avait reçu l'ordre, lors de l'Opération PROVISION, de rendre la base prête à recevoir des réfugiés. Il n'a reçu ni indications claires ni budget liés à cette opération. En bon militaire, il a donc pris l'initiative de prendre 2,7 millions de dollars dans son propre budget interne pour aménager la base, au meilleur de sa connaissance et compte tenu de la mission reçue. Cette déclaration a été faite aux médias invités à visiter la base, dans le cadre d'une conférence.
Le ministre peut-il nous dire ce que représente une directive de rendre une base militaire prête, et surtout d'où provient l'argent pour le faire?
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Monsieur le président, j'aimerais allouer cinq minutes de mon temps de parole à des questions.
Comme c'est ma première intervention à la Chambre des communes, je profite également de l'occasion pour remercier les électeurs de Mont-Royal de m'avoir élu.
[Français]
J'aimerais aussi féliciter tous les autres députés de la Chambre pour leur élection.
[Traduction]
Lorsque j'étais maire, j'ai toujours dit que la politique est plus efficace quand il y a collaboration. J'ose donc espérer que, dans les années à venir, tous les députés qui siègent dans cette enceinte uniront leurs efforts.
Je suis très fier de poser une question sur les crédits liés aux réfugiés syriens. Il est bien connu que le Canada a accueilli des réfugiés tout au long de son histoire. Il y a plus d'un siècle, ma famille a trouvé refuge au Canada après avoir fui la persécution religieuse en Europe. Nombre de personnes ici présentes ont des antécédents similaires: leurs parents, leurs grands-parents ou leurs arrière-grands-parents se sont établis au Canada. Nous partageons tous le désir d'accueillir de nouveaux venus parce que le Canada se porte mieux lorsqu'il tend la main et qu'il n'a jamais été à son avantage de fermer ses portes.
Comme les députés le savent, nous devons néanmoins bien faire les choses. Je me pencherai donc aujourd'hui sur les aspects de l'immigration liés à la sécurité et à la santé des réfugiés qui viennent s'établir au Canada. Ces deux questions préoccupent à juste titre de nombreux Canadiens.
La réinstallation des réfugiés représente un effort national qui exigera une coordination et un soutien considérables, à commencer évidemment par les députés de cette Chambre. J'aimerais expliquer comment le gouvernement s'y prendra pour choisir les réfugiés syriens et traiter leurs demandes à l'étranger. Ce travail représente la deuxième phase du plan national en cinq étapes que nous avons annoncé. Je dirai à la Chambre comment le gouvernement veillera à ce que les réfugiés répondent aux exigences en matière de sécurité avant leur arrivée au pays et j'indiquerai le type d'examen médical auquel ils devront se soumettre. Je préciserai également les coûts qui seront rattachés à ces activités.
Pour remplir son engagement à l'égard de la réinstallation de réfugiés syriens, le Canada collaborera avec les gouvernements de la Jordanie, du Liban et de la Turquie ainsi qu'avec ses partenaires internationaux et canadiens. Il pourra ainsi identifier les réfugiés parrainés par le gouvernement. Comme le ministre l'a clairement indiqué, nous allons aussi traiter les demandes de réfugiés parrainés par le secteur privé afin d'atteindre notre objectif, soit l'accueil de 25 000 réfugiés d'ici à la fin du mois de février 2016.
Pour identifier les réfugiés syriens inscrits auprès de l'ONU en Jordanie et au Liban, le gouvernement du Canada travaille de concert avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l'UNHCR. Le gouvernement a déjà commencé à entrer en contact avec des réfugiés pour déterminer s'ils aimeraient venir au Canada. L'UNHCR a déjà cerné des groupes de personnes qu'il estime admissibles à la réinstallation en Occident. Je tiens également à rappeler notre engagement à choisir les réfugiés les plus vulnérables, ce qui pourrait comprendre notamment des membres de minorités religieuses ainsi que des gais et lesbiennes, qui font l'objet de persécutions.
Le gouvernement traitera les demandes des réfugiés qui veulent s'installer au Canada dans deux centres de contact spécialisés: un à Amman, en Jordanie, et un autre à Beyrouth. Ces bureaux seront dotés d'agents d'immigration chevronnés, ainsi que d'autres fonctionnaires et de partenaires des services de sécurité.
La protection de la sécurité et de la santé des Canadiens et des réfugiés sera un des facteurs clés qui guideront nos actions pendant toute la durée de cette initiative. Les délais établis par le gouvernement nous permettront de traiter les demandes d'asile à l'étranger, tout en procédant à des examens médicaux et à des contrôles de sécurité rigoureux. Les agents concernés prendront le temps d'examiner attentivement les réfugiés avant de les accepter au Canada. Comme le ministre l'a dit, si des personnes suscitent des inquiétudes, leur demande ne sera pas traitée dans le cadre de ce premier groupe de réfugiés.
Le contrôle de sécurité comprendra la collecte de données biographiques et biométriques, comme les empreintes digitales et des photos numériques, qui seront comparées à l’information des bases de données des services d’immigration, de maintien de l’ordre et de sécurité.
[Français]
Tous les cas vont être traités dans le cadre des procédures actuellement en place. Si un dossier nécessite des informations supplémentaires, ce dossier sera mis de côté.
[Traduction]
Les mesures de contrôle comprendront aussi des examens médicaux complets. On vérifiera notamment si les personnes ont des maladies contagieuses, comme la tuberculose. Après les mesures de contrôle, les réfugiés choisis obtiendront un visa de résident permanent. Nous nous préparerons ensuite à les accueillir au Canada.
Le gouvernement compte faire venir les réfugiés en avions nolisés et militaires. La gestion de cette entreprise a été confiée à un organisme humanitaire qui se spécialise dans la coordination du transport de grands groupes, l'Organisation internationale pour les migrations. Cet organisme a déjà collaboré avec le gouvernement du Canada et veillera à ce que la migration se fasse de façon ordonnée et sécuritaire.
Les statistiques publiées sur le site Web du ministère sont utiles pour savoir où en est rendu le processus d'accueil des réfugiés que le Canada s'est engagé à faire venir ici. Le site Web publie des données à jour sur le nombre de réfugiés syriens qui sont arrivés au Canada depuis que le gouvernement s'est engagé à en accueillir 25 000.
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour féliciter l'ancien gouvernement d'avoir accueilli des réfugiés irakiens et d'avoir tant fait pour que les réfugiés irakiens puissent venir au Canada. Nous devons nous soucier des gens du monde entier. Personne n'a le monopole de la vertu. Je tiens donc à féliciter l'ancien gouvernement.
Le gouvernement fédéral a déjà annoncé la somme qu'il s'engageait à consacrer à ce gigantesque effort pour identifier, sélectionner, transporter et accueillir des milliers de réfugiés syriens. À mesure que nous allons de l'avant dans ce grand projet national, nous devons assumer le coût du traitement des demandes à l'étranger. Nous nous attendons à ce qu'il se situe entre 40 et 50 millions de dollars, pour l'ensemble des ministères, dont 19,1 millions de dollars à IRCC.
Je rappelle à la Chambre que ces coûts sont en réalité inférieurs à ce qu'il en serait si le travail était fait au pays. Je pense que nous convenons tous, comme parlementaires, qu'il est très souhaitable que les questions de sécurité soient réglées à l'étranger, avant que quiconque arrive au Canada.
Le financement sera suivi de près, contrôlé et déclaré et je demande aux députés d'approuver les crédits que nous avons prévus dans le budget supplémentaire des dépenses.
Ce qui est proposé n'est pas un projet partisan; c'est un projet canadien. Tous les députés ici, quel que soit leur parti, devraient approuver un tel effort. Comme je l'ai dit, il fait ressortir ce qu'il y a de meilleur en nous, les Canadiens.
La relocalisation de réfugiés est une fière tradition humanitaire canadienne. Elle montre au monde que nous avons un solide sens moral lorsque nous aidons les gens qui sont déplacés et qui ont besoin d'être protégés.
Je pense que c'est un moment où les Canadiens doivent être unis et faire preuve de compassion et de bonne volonté pour accueillir ces réfugiés. Montrons au monde de quoi est fait le Canada. Comme mon collègue l'a dit, faisons ce qu'il faut, faisons-le bien et faisons-le ensemble.