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NDDN Rapport du Comité

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Opinion complémentaire du NPD au rapport sur la disponibilité opérationnelle des Forces navales du Canada

Le NPD appuie le rapport du Comité permanent de la défense nationale au sujet de la disponibilité opérationnelle de la Marine royale et des Forces navales canadiennes, mais il souhaite faire quelques observations complémentaires[1].            

Les néo‑démocrates tiennent à souligner le fait que le Comité appuie fermement la Stratégie nationale de construction navale (SNCN); un appui qui a toute son importance. Ils croient que cette stratégie est absolument essentielle à la réussite à long terme des initiatives de recapitalisation et de modernisation de la Marine royale canadienne (MRC). La SNCN a été approuvée lors de la 41e législature, avec le soutien de tous les partis, car elle était vue comme un moyen de doter le Canada des capacités navales nécessaires pour protéger sa souveraineté, honorer ses engagements internationaux et renforcer sa capacité de recherche et sauvetage. Par le fait même, la SNCN permettra à la construction navale canadienne, qui est une industrie viable et dynamique, de continuer d’exister sans passer par des cycles récurrents d’expansion et de ralentissement. Même si les contrats ont été octroyés à deux chantiers navals – l’un sur la côte Est et l’autre sur la côte Ouest –, la Stratégie aura des retombées positives sur le pays tout entier. Des contrats de sous‑traitance ont été conclus dans toutes les provinces, et des travaux ont déjà commencé. Mais si on les annule, cela ne fera que retarder la livraison des navires et de l’équipement dont la Marine a besoin.

Quand elle a été adoptée, la SNCN avait pour objectif de répondre aux besoins minimaux de la MRC. Avec les reports récents de financement des immobilisations et les changements dans le nombre de navires à construire, on en est venu à se demander si la SNCN visait un « plafond » ou plutôt un « seuil » à atteindre, comme prévu initialement. En effet, par exemple, la SNCN devait permettre la construction de trois navires de soutien interarmées. Le gouvernement libéral a ramené ce nombre à deux, un pour l’Est et l’autre pour l’Ouest. Il reste qu’avec seulement deux navires de soutien interarmées – un sur la côte atlantique et un autre sur la côte pacifique –, il manquera périodiquement un navire de soutien à cause des exigences en matière d’entretien et de formation. C’est la raison pour laquelle les néo‑démocrates appuient fortement la recommandation du Comité de construire trois navires de soutien interarmées.  

Par ailleurs, la SNCN ne prend pas en considération les capacités navales additionnelles nécessaires, comme les projets de remplacement des navires de la classe Kingston. Ces projets de construction supplémentaires pourraient être réalisés dans le cadre de contrats avec d’autres chantiers navals canadiens, de manière à ce que les deux chantiers visés par la SNCN continuent de se concentrer sur leur mission. Les néo-démocrates travailleront avec leurs collègues parlementaires pour veiller à ce que les Forces canadiennes soient équipées correctement et que notre industrie soit la première à profiter de la recapitalisation de nos Forces.

Les néo‑démocrates sont favorables aux augmentations nécessaires et raisonnables des dépenses en matière de défense, afin que les membres des Forces canadiennes aient la formation et l’équipement dont ils ont besoin pour s’acquitter des missions difficiles et dangereuses que nous leur confions, et qu’ils aient aussi tout le soutien qu’ils méritent à la fin de leur service. Les néo‑démocrates reconnaissent que nos Forces ont un rôle central à jouer dans la promotion de la paix dans le monde. Toutefois, si le Canada veut être un chef de file dans la promotion d’un monde plus stable et plus sûr, il devra aussi s’attaquer aux causes de l’instabilité et des conflits. C’est la raison pour laquelle les néo-démocrates croient que le Canada devrait augmenter le montant de l’aide internationale dans les mêmes proportions que les dépenses pour la défense. C’est en se dotant d’une armée et d’une politique d’aide fortes que le Canada pourra véritablement contribuer à bâtir un monde plus sûr.


[1] Les néo-démocrates regrettent l’inclusion, à la fin du paragraphe 143 du rapport, d’un extrait du témoignage livré par Peter Jennings.