INAN Rapport du Comité
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Sommaire
La pandémie de COVID‑19 continue de faire rage à l’échelle du Canada. Bien que le virus responsable de la COVID‑19 n’épargne personne, les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis y sont plus vulnérables que le reste du Canada. C’est du moins ce qu’a entendu à maintes reprises le Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes (le Comité) au printemps et à l’automne de 2020. La vulnérabilité des Autochtones est largement attribuable aux inégalités sanitaires et socioéconomiques qui les affligent depuis des lustres.
Dans ce rapport, le Comité résume les propos des témoins au sujet de quelques-unes des inégalités qui font que les Autochtones sont plus vulnérables à la COVID‑19. Le Comité a également exploré comment le gouvernement pourrait améliorer sa réponse à la pandémie. Le gouvernement doit s’assurer que les communautés, les entreprises et les particuliers autochtones ne sont pas laissés pour compte pendant et après la pandémie. Le Comité a formulé 42 recommandations d’après les témoignages entendus. Le Comité demande ainsi au gouvernement de :
- remédier au manque d’infrastructures adéquates en matière de logement, de télécommunications, d’eau potable et d’eaux usées et d’établissements de soins de santé dans les communautés autochtones pendant et après la pandémie (recommandations 1 à 7);
- déterminer les besoins en ce qui a trait à l’équipement de protection individuelle, au dépistage rapide, aux données sur la COVID‑19 et à la capacité de mobilisation dans les communautés autochtones et du Nord, et de répondre à ces besoins (recommandations 8 à 11);
- continuer à évaluer et à financer des postes permanents d’agent de gestion des urgences à l’échelon communautaire (recommandation 12);
- reconnaître et mitiger les causes de l’hésitation vaccinale chez les Autochtones, et garantir à l’ensemble des populations autochtones un accès sûr et équitable à des services sociaux et sanitaires adaptés à leurs réalités culturelles (recommandations 13 et 14);
- prendre des mesures immédiates pour remédier à la crise de santé mentale et de bien-être qui secoue les communautés autochtones (recommandations 15, 16 et 17);
- créer un programme pour soutenir les initiatives de santé mentale axées sur le contact avec la terre (recommandation 18);
- cibler et combler les obstacles à l’application des règlements des Premières Nations (recommandation 19);
- mettre en place un mécanisme pour améliorer la coordination et l’intervention de tous les ordres de gouvernement lors d’urgences nationales de santé publique, comme la pandémie actuelle (recommandation 20);
- prendre des mesures immédiates afin d’assurer la sécurité alimentaire et de soutenir l’accès aux aliments traditionnels durant la pandémie (recommandation 21);
- s’assurer que les étudiants autochtones disposent des ressources nécessaires pour continuer leur éducation durant la pandémie (recommandation 22);
- soutenir les entreprises autochtones et offrir du soutien financier aux Premières Nations assujetties à la Loi sur les Indiens (recommandations 23 à 28);
- soutenir les transporteurs aériens du Nord durant la pandémie (recommandations 29, 30 et 31);
- veiller au soutien des Métis, des Autochtones en zone urbaine et des filles et femmes autochtones tout au long de la pandémie (recommandations 32 à 35);
- veiller à ce que les programmes d’urgence liés à la COVID‑19 soient flexibles, basés sur les besoins et faciles d’accès pour les communautés et entreprises autochtones (recommandations 36 à 39);
- explorer des mesures pour mettre à profit les projets d’infrastructure et stimuler la reprise post-pandémie dans les communautés autochtones (recommandations 40, 41 et 42).
Bon nombre des problèmes abordés dans le présent rapport n’ont rien de nouveau. Se butant depuis longtemps à un sous-financement et à des barrières systémiques, les communautés autochtones se trouvent vulnérables aux maladies infectieuses et aux pandémies. Le Comité juge que le gouvernement doit prendre des mesures immédiates pour remédier à la situation. Ce dernier doit également s’engager à mettre en place des solutions à long terme. Le Canada peut – et doit – s’assurer que personne ne soit laissé pour compte durant la pandémie. Il est impensable de revenir au statu quo une fois celle-ci terminée.