INAN Rapport du Comité
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Rapport supplémentaire du Nouveau Parti démocratique (NPD)
La pandémie mondiale de coronavirus a eu d’énormes répercussions sur tout le monde, toutes les régions, tous les pays et toutes les nations. Au Canada, elle a dégarni les coffres de nos protections sociales et a exposé les faiblesses de toutes les structures.
On nous dit de nous laver souvent les mains, de pratiquer la distanciation physique et de rester chez nous dans la mesure du possible. Or, comment une personne est-elle censée se laver souvent les mains sans eau propre? Comment peut‑elle pratiquer la distanciation physique si sa demeure est surpeuplée en raison d’une pénurie de logements abordables? Comment peut‑elle rester chez elle si elle n’a pas de domicile?
La COVID‑19 a fait ressortir ces problèmes cruciaux au sein de collectivités autochtones partout au Canada. Bien que le titre du présent rapport exprime l’espoir qu’entretient le Comité de voir de véritables changements s’opérer pour les Autochtones de l’ensemble du pays, le Nouveau Parti démocratique est d’avis que l’actuel gouvernement libéral ne mettra probablement pas en œuvre les 42 recommandations que contient le rapport.
Le premier ministre Trudeau a dit à maintes reprises que, pour son gouvernement, la relation la plus importante est celle qu’il entretient avec les Premières Nations, mais il passe continuellement à côté de l’essentiel. Le gouvernement doit démontrer une volonté de changement et prendre les décisions difficiles qui s’imposent dans le cadre de la réconciliation, voilà l’aspect le plus important de la relation entre le Canada et les Premières Nations.
Le sous‑financement fédéral pour les collectivités autochtones qui dure depuis des décennies a mené à des conditions épouvantables en ce qui a trait au logement, à l’accès à de l’eau propre ainsi qu’à la détérioration des infrastructures et des programmes sociaux. Comme l’indiquent les recommandations, il faudra investir des ressources et des sommes énormes pour corriger ces problèmes complexes. Et surtout, il faudra une volonté politique d’agir.
Le Nouveau Parti démocratique souscrit entièrement à toutes les recommandations formulées dans le rapport, mais il exhorte le gouvernement à renoncer aux 120 jours auxquels il a droit habituellement pour y répondre et à se mettre au travail pour résoudre ces problèmes dès maintenant.
Si les libéraux croient vraiment que la relation la plus importante pour le Canada est celle que le pays entretient avec les Premières Nations, ils tiendront compte de notre appel.